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Diadorim

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Diadorim
Image illustrative de l’article Diadorim
L'auteur, João Guimarães Rosa.

AuteurJoão Guimarães Rosa
PaysDrapeau du BrésilBrésil
PréfaceMario Vargas Llosa
Genreroman
Version originale
Langueportugais
TitreGrande Sertão: Veredas
ÉditeurLivraria José Olympio Editora
Date de parution1956
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Diadorim (enportugais :Grande Sertão: Veredas) est l'uniqueroman de l'auteurbrésilienJoão Guimarães Rosa paru en1956. Cet ouvrage de taille imposante consiste en un long fil de pensée du narrateur : Riobaldo. Il raconte ses années passées en tant quejagunço (pt), sorte d'homme de main duNordeste, et les aventures vécues dans l'environnement hostile dusertão.

Œuvre majeure de la littérature brésilienne et de la littérature mondiale duXXe siècle,Diadorim est considéré comme le chef-d'œuvre de son auteur ; leCercle norvégien du livre l'a sélectionné dans saliste des 100 meilleurs livres de tous les temps.

Résumé

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Paysage dusertão.

Le narrateur, Riobaldo, raconte pendant trois jours et sans s'arrêter ses aventures vécues lorsqu'il étaitjagunço dans lesertão, étendue dépeuplée et pauvre du Nord-Est du pays. Dans un style proche de l'oralité qui multiplie retours en arrière et digressions, le narrateur présente ses compagnons, parmi lesquels le séduisant Diadorim, qui prête son nom au titre de la traduction française[1]. Ce long fil de pensée ininterrompu est l'occasion pour Riobaldo de développer les interrogations existentielles et les dilemmes moraux qu'il a pu rencontrer dans ses jeunes années.

Ce roman expérimental, qui présente une vaste galerie de personnages et d'événements violents, se rapproche aussi bien de l'épopée que du récit post-moderne déstructuré, appelant des interprétations très diverses et ambiguës, et posant, sous le vernis d'une langue populaire, des questions demétaphysique.

Réception et distinctions

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Feuillets originaux exposés aumusée de la langue portugaise.

Le choix d'un narrateur qui ne sait pas raconter et qui le dit à plusieurs reprises participe à créer une expérience troublante et parfois difficile pour le lecteur[1]. Riobaldo le met pourtant à contribution quand il l'interroge sur ce qu'il aurait fait à sa place, le mettant ainsi face à ses propres dilemmes. Le lieu de l'action, le sertão, se caractérise par son aridité et son hostilité : ce lieu hostile peut être à rapprocher de la langue elle-même malmenée et poussée dans ses retranchements[1]. Dans lapréface de l'édition française, l'auteurpéruvienMario Vargas Llosa propose au moins trois lectures possibles du roman : une première, la plus évidente, se bornerait au genre romanesque, aux faits contés et agencés de brillante manière en éludant les difficultés stylistiques ; une seconde lecture, affrontant la complexité linguistique de l'œuvre, permettrait d'observer que le flot de la parole de Riobaldo décrit une autre réalité que celle du monde représenté, il s'agit des mots et de leurs sonorités elles-mêmes, ils ne renvoient qu'à la réalité qu'ils participent à créer, à la manière d'un « labyrinthe verbal » ; la troisième lecture proposée par Vargas Llosa se concentre sur la portée sataniste du roman à travers le personnage de Riobaldo qui aurait (ou n'aurait pas) conclu un pacte avec le diable.Diadorim se transforme alors en « une interrogation métaphysique sur le bien et le mal »[2].

En 2002, une assemblée de cent écrivains réunis par leCercle norvégien du livre l'a sélectionné dans saliste des 100 meilleurs livres de tous les temps[3].

Traductions

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Le roman, intituléGrande Sertão: Veredas, a été traduit deux fois en français. Une première fois en 1965 par Jean-Jacques Villard et une seconde fois en 1991 par Maryvonne Lapouge-Pettorelli.Diadorim est le titre retenu pour les deux traductions[4].

Outre le français, le roman a été traduit en anglais, allemand, italien, espagnol (Espagne et Argentine), catalan, polonais, tchèque, slovaque, néerlandais, danois, suédois et norvégien[4].

Notes et références

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  1. ab etc« Diadorim », surLe Matricule des anges,(consulté le).
  2. Mario Vargas Llosa,« Épopée du Sertão, tour de Babel ou manuel de satanisme ? », dansJoão Guimarães Rosa,Diadorim, Albin Michel,(ISBN 9782253067962).
  3. (en) « The top 100 books of all time », surThe Guardian,(consulté le).
  4. a etbMathieu Dosse,Poétique de la lecture de la traduction : James Joyce, Vladimir Nabokov, João Guimarães Rosa, Bibliothèque numérique Paris 8,, 508 p.(lire en ligne), Bibliographie

Bibliographie

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  • Francis Utéza,Les mystères du Grand Sertão.Métaphysique de João Guimarães Rosa, Presses universitaires de la Méditerranée – PULM, Collection « Voix des Suds », 2012, 536p. (lire en ligne).
  • Collectif,João Guimarães Rosa :Mémoire et imaginaire du sertão-monde,Presses universitaires de Rennes, Collection « Interférences », 2012, 337p. (lire en ligne).
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