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Prêchée enFrance et dans leSaint-Empire parBernard de Clairvaux en 1146, l'expédition en Terre sainte commence avec la participation du roi de FranceLouis VII, accompagné de son épouse,Aliénor d'Aquitaine, et de l'empereurConrad III, par la traversée de l'Empire byzantin par voie de terre. Arrivés sur place à la fin de 1147, lesCroisés subissent plusieurs défaites face auxTurcsseldjoukides, puis àDamas, qu'ils ne parviennent pas à prendre (juillet 1148), de sorte que l'expédition s'achève, en 1149, par un retour à la situation de 1146.
Cette expédition vers la Terre sainte est associée avec des opérations sur deux autres théâtres de conflit des chrétiens d'Occident : lapéninsule Ibérique, où a lieu depuis leXe siècle laguerre de reconquête des chrétiens sur les musulmans, et les pays de lamer Baltique, où ils sont aux prises avec des populationspaïennes (polythéistes), principalementslaves.
La rupture politique entre l'Empire romain d'Occident, qui disparaît en 476, et l'Empire romain d'Orient, qui devient l'Empire « byzantin[2] », est prolongée par un écart religieux de plus en plus grand entre deux formes de christianisme qui se séparent formellement lors duschisme de 1054 entre les chrétiens qui reconnaissant l'autorité suprême de l'évêque de Rome, successeur deSaint Pierre, lepape, et les chrétiens grecs, à l'origine associés à l'Empire byzantin, désormais en partie sous domination musulmane, dirigés par des patriarches autonomes (Constantinople,Antioche,Alexandrie).
L'appel à la croisade est dû au papeUrbain II en 1095.
L'expédition organisée en conséquence de son appel de Clermont-Ferrand aboutit à des résultats tangibles : prise de Jérusalem par les croisés, puis après qu'ils ont repoussé une armée de secours musulmane, fondation des quatre États latins d'Orient, du sud au nord : leroyaume de Jérusalem, lecomté de Tripoli, laprincipauté d'Antioche et lecomté d'Édesse.
Le monde musulman a perdu l'unité qu'il avait sous les califes omeyyades (Damas), puis sous les califesabbassides (Bagdad). Il existe désormais plusieurs pouvoirs de religion musulmane.
Confrontés aux musulmans d'une part, aux Byzantins de l'autre, les croisés se trouvent en état de guerre quasi permanent.
Un des éléments essentiel de leur défense, en plus des seigneurs féodaux vassaux des princes chrétiens, est constitué par lesordres militaires, dont le plus connu est l'ordre du Temple.
Les États latins parviennent ainsi à se maintenir pendant plusieurs décennies.
En 1144, le comté d'Édesse est attaqué par l'atabeg Zengi qui s'empare d'Édesse le. Cette victoire musulmane place les États latin dans une situation critique, qui pousse le pape Eugène III à appeler à une nouvelle croisade.
Josselin II d'Édesse reprend la ville après la mort de Zengi, mais Nur ad-Din réussit à le chasser en novembre 1146.
Après avoir appris la chute d'Édesse, Eugène III promulgue le, labulleQuantum prædecessores, appelant à une nouvelle croisade.
Cet appel reste d'abord sans réponse,bien que le roi de France Louis VII envisage très tôt de se rendre lui-même en Terre sainte[réf. nécessaire].
Il ne se produit pas d'enthousiasme populaire pour la croisade, contrairement à ce qu'on avait pu observer en 1095-1096 pour la première.
Le pape Eugène III confie à Bernard de Clairvaux, connu comme un prédicateur hors pair, la charge de prêcher la croisade, accordant aux croisés les mêmes indulgences que celle accordées par le pape Urbain II en 1095[3].
Prédication de Bernard de Clairvaux en France (1146)
Le, jour dePâques, en présence du roi Louis VII et de la reine Aliénor, il prêcha àVézelay, devant une foule immense, évaluée par la tradition à 100 000 personnes. Ce prêche prend place au lieu-dit « la Croix Saint Bernard », situé à quelques centaines de mètres en contrebas de la basilique, sur le versant face àAsquins et non au sommet de la colline en raison de l'exiguïté de l'abbatiale beaucoup trop petite pour contenir une telle foule (pour commémorer l’événement, l'abbé du monastère, Ponce de Montbroissier, fait élever la chapelle commémorative Sainte-Croix, consacrée en 1152, et une croix en pierre détruite à la Révolution).
À la suite du prêche de Bernard de Clairvaux, Louis VII, son épouse, les princes, les hauts seigneurs présents et toute l'assistance se prosternent devant lui en réclamant des croix de pèlerin (selon la légende, le tissu serait venu à manquer et Bernard de Clairvaux aurait donné son habit pour que l'on y taille des croix).
Le pape Eugènevient en personne en France[Quand ?] pour encourager l'entreprise[4].
Bernard se rend ensuite dans le Saint-Empire, où la rumeur des miracles qui se multiplient à chacun de ses pas contribue à la réussite de sa mission. ÀSpire, l'empereur Conrad III de Hohenstaufen et son neveu,Frédéric Barberousse, reçoivent la croix des mains de Bernard[5].
Comme lors de la première croisade, le prêche de Saint Bernard provoque, sans qu'il l'exprime, des attaques contre lesjuifs ; un moine français, nomméRadulphe, est à l'origine demassacres de juifs enRhénanie, àCologne, àMayence, àWorms et à Spire, en reprochant aux juifs de ne pas contribuer (financièrement) au secours de la Terre sainte. Bernard, ainsi que l’archevêque de Cologne et l’archevêque de Mayence, est opposé à de telles accusations. Il se rend sur place pour empêcher la poursuite de ces exactions. Rencontrant Radulphe à Mayence, il parvient à le réduire au silence et à le renvoyer dans son monastère[6].
Dans le Saint-Empire, lesSaxons du Nord sont réticents pour partir en Terre sainte. Ils font donc part à saint Bernard de leur souhait de faire la croisade contre les peuplesslavespaïens vivant au nord-est de l'Empire, lors d'une réunion de laDiète d'Empire, tenue àFrancfort le.
Le pape Eugène III approuve le plan des Saxons et le, promulgue labulleDivina dispensatione, stipulant qu'il n'y aurait aucune différence en ce qui concerne les récompenses spirituelles entre leur croisade et celle de Terre sainte.
Les volontaires pour la croisade contre les Slaves païens sont principalement lesDanois, les Saxons et lesPolonais[7], secondairement lesTchèques[8]. Le légat du pape,Anselme de Havelberg, est désigné comme chef spirituel de l'expédition. La campagne, elle-même, est menée par des familles saxonnes comme lesAscaniens, leWettin et lesSchauenburger[9].
Outrés par la participation des Allemands à cette croisade, lesAbodrites envahirent, par anticipation, laWagrie en, entraînant le mouvement des croisés à la fin de l'. Après avoir expulsé les Abodrites des territoires chrétiens, les croisés prirent en ligne de mire les forteresses deDobin et deDemmin. Parmi les forces qui attaquèrent Dobin, se trouvaient les troupes deKnut V etSven III de Danemark, celles d'Adalbert II(de), l'archevêque de Brême, et le duc de SaxeHenri le Lion. Lorsque certains croisés suggérèrent de ravager la campagne, d'autres objectèrent en demandant« Le pays qu'on dévaste n'est-il pas notre pays, et le peuple qu'on combat n'est-il pas notre peuple ? ». L'armée saxonne d'Henri le Lion se retira après que le chef païenNiklot eut accepté que la garnison de Dobin fît son baptême. Après le siège infructueux de Demmin, un contingent de croisés fut persuadé par lesmargraves de plutôt attaquer laPoméranie. Ils atteignirent la ville deStettin, déjà convertie auchristianisme, d'où les croisés se dispersèrent après avoir rencontré l'évêque Albert de Poméranie et le ducRaciborIer. Selon Bernard de Clairvaux, l'objectif de la croisade était de combattre les Slaves païens« jusqu'au jour où, avec l'aide deDieu, ils seront soit convertis soit éradiqués. » Cependant, la croisade échoua en grande partie dans son entreprise de conversion des Wendes. Les conversions obtenues par les Saxons à Dobin étaient surtout des conversions symboliques, vu que les Slaves revinrent à leurs croyances païennes à la suite de la dispersion des armées chrétiennes.Albert de Poméranie dit à ce sujet :« S'ils étaient venus pour renforcer la foi chrétienne… ils auraient dû le faire par la prédication, non par les armes. »
À la fin de la croisade, les campagnes duMecklembourg et de la Poméranie furent pillées et dépeuplées dans un bain de sang, particulièrement par les troupes d'Henri le Lion. Cela aura eu pour conséquence de faciliter d'autres victoires chrétiennes dans les décennies suivantes. Les autochtones slaves perdirent également une grande partie de leur matériel de production, ne leur permettant d'offrir par la suite qu'une résistance limitée aux envahisseurs.
Départ de la croisade anglaise et prise de Lisbonne (24 octobre 1147)
Aucun prince ni roi n'est présent sur cette flotte, le royaume d'Angleterre connaissant alors unepériode d'anarchie.
La flotte, qui longe les côtes, s'arrête le àPorto, dont l'évêque les convainc d'aller àLisbonne, afin de prêter main-forte au roiAlphonseIer de Portugal, qui va faire le siège de cette ville. Puisqu'il s'agit de combattre desmusulmans, les croisés, sous la conduite du flamandArnoul d'Arschot[10], acceptent de se joindre à Alphonse.
Lesiège de Lisbonne commence le et s'achève le. Les croisés se livrent au pillage avant de remettre la ville auroi du Portugal. Certains s'installent à Lisbonne, notammentGilberto de Hastings, qui en devient l'évêque, mais, la plus grande partie de la flotte reprend sa route en.
Conquêtes castillanes : Almeria, Tortosa et Lérida (1147-1148)
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Les croisés de l'Empire décident de voyager par voie de terre, à travers laHongrie et l'Empire byzantin, du fait que la route maritime leur est fermée, le roi de SicileRoger II étant un ennemi de Conrad III de Hohenstaufen.Adam d'Ebrach(en) etOtton de Freising prennent également la croix.
Le, les croisés français se réunissent àÉtampes pour choisir l’itinéraire à suivre.
Beaucoup de nobles français se méfient de la route passant par l’Empire byzantin, dont ils connaissent l'attitude envers les premiers croisés. Ils décident, tout de même, de suivre la voie de terre, à travers l'Empire byzantin puis l'Anatolie, selon les souhaits de l'empereur Conrad. Louis VII écarte la voie maritime préconisée par le roi de Sicile, Roger II[12], qui renonce alors à prendre part à la croisade.
Le 11 juin 1147, les croisés français, sous la conduite du roi Louis VII, prennent la route de Constantinople parMetz etWorms[13],[14]. Ils rejoignent l'armée allemande conduite par Conrad III de Hohenstaufen, dans la vallée duDanube.L’indiscipline de l’élément populaire provoque des incidents au passage de l’armée dans lesBalkans.[réf. nécessaire]
La colonne française connaît des difficultés logistiques : passant après l’armée allemande, sur la même route, elle a du mal à se ravitailler enHongrie. Elle est aussi ralentie par les suites des épouses, d'abord celle de la reine Aliénor, et celles deSybille d'Anjou(en), deFaydide de Toulouse, etc., qui nécessitent des bagages considérables[réf. nécessaire]. La présence de nombreuses suivantes suscite des convoitises chez les chevaliers[réf. nécessaire] (un chroniqueur écrit :castra non casta, « les camps ne sont pas chastes »).
Traversée de l'Empire byzantin et relations avec ManuelIer Comnène
L'armée de Conrad III arrive la première à Constantinople, mais les relations entre l'empereur germanique et l'empereur byzantin,ManuelIer Comnène, sont tendues. L'armée impériale, composée d'Allemands, mais aussi deTchèques et de Polonais, comme l'atteste le chroniqueur byzantinJean Cinnamus, désirant traverser l'Anatolie le plus rapidement possible, part vers Édesse sans attendre les Français, qui atteignent Constantinople le.
Manuel Comnène craint que les croisés renforcent la principauté d'Antioche où il veut rétablir sa souveraineté, et qu’elles affaiblissent l’alliance germano-byzantine contre Roger II de Sicile.
Effectivement,Conrad III et Louis VII refusent de prêter hommage aubasileus, et retiennent ainsi les troupes byzantines[pas clair], Roger II s’empare deCorfou et deCéphalonie, puis pilleCorinthe etThèbes.Manuel Comnène doit conclure un traité avec le sultanMas`ûdIer de Rum.[pas clair]
Les relations de l'empereur byzantin avec l’armée française sont meilleures qu’avec l’armée impériale, mais il refuse néanmoins de lui fournir des renforts. Lorsque les croisés français traversent leBosphore, des incidents éclatent entre Byzantins et croisés. Pour apaiser les relations et accepter de fournir des guides indispensables, Manuel Comnène exige l'hommage des barons français pour toutes leurs futures conquêtes, ainsi que le mariage d'un de ses neveux avec une jeune parente du roi, suivante d'Aliénor. Si la plupart des barons doivent prêter l'hommage, la jeune fille est exfiltrée discrètement parRobert Ier de Dreux, qui s'évite ainsi l'hommage à l'empereur[15].
Défaites des croisés en Anatolie face aux Seldjoukides
Conrad III divise son armée en deux unités. L'une d'elles est annihilée par les Seldjoukides lors de labataille de Dorylée, le.
L'autre division est également vaincue au début de l'année 1148, et les survivants repartent à la rencontre de la croisade française. La rencontre a lieu àNicée.
Pour éviter d’avoir à traverser les plateaux d’Anatolie comme l’armée impériale, le roi de France choisit un itinéraire plus long. Mais, le 6 janvier 1148, l’avant-garde est séparée du gros de l'armée dans les défilés dePisidie, où les Turcs lui infligent une défaite.
Les survivants des deux armées réussissent finalement à arriver en Syrie. Louis VII suit le littoral, mais, harcelé dans la vallée duMéandre, doit abandonner les non-combattants àAntalya, et s’embarque pour Antioche avec ses chevaliers. Conrad III,réconcilié avec Manuel Comnène[pas clair], gagneSaint-Jean-d'Acre sur des navires byzantins.
Ces péripéties ont réduit des trois quarts les forces initiales de la croisade.
Raymond de Poitiers accueilleLouis VII à Antioche.
Louis VII arrive à Antioche le.Amédée III de Savoie étant mort le en cours de route àChypre[pas clair], Louis VII est accueilli parRaymond de Poitiers, oncle d’Aliénor, qui attend de lui qu’il l’accompagne dans une expédition contre Alep, ville musulmane contrôlant la route vers Édesse.
Mais Louis refuse, voulant d'abord achever son pèlerinage à Jérusalem[16]. Aliénor prend le parti de son oncle, selon certains chroniqueurs, et les relations entre les époux s'enveniment. Aliénor annonce, alors, son intention de demeurer à Antioche et va même jusqu'à évoquer une possible nullité de leur mariage en raison d'une consanguinité. Louis prend aussi ombrage des longues conversations et de l'affection, qu'il juge trop tendres, entre Aliénor et son oncle[17].
Louis quitte rapidement la principauté d’Antioche, de nuit, emmenant Aliénor de force, sur les conseils du templier eunuque, Thierry Galeran[18]. Ils se dirigent vers le comté de Tripoli.
Il tient aussi à entrer à Jérusalem en même temps que Conrad III, arrivé par mer.
Bien que le but originel de la croisade ait été Édesse, le roiBaudouin III de Jérusalem et les chevaliers de l'ordre du Temple vont la détourner vers Damas[16], malgré la trêve qui existe entre cette ville et les Francs.
La noblesse de Jérusalem s'est félicitée de l'arrivée des troupes venues d'Europe, et une annonce informe qu’un concile devrait se réunir pour décider de la meilleure cible pour les croisés. Ce concile se réunit le, lorsque la haute cour de Jérusalem rencontre les croisés récemment arrivés d'Europe àPalmarea, près de Saint-Jean-d'Acre, ville importante du royaume croisé de Jérusalem. C'est la plus spectaculaire assemblée de la cour dans toute son existence[20],[21].
En fin de compte, la décision d'attaquer la ville de Damas est prise. Damas était une ancienne alliée du royaume de Jérusalem, qui avait changé d'allégeance en faveur desZengîdes et avait attaqué, en 1147, le royaume allié de la cité deBosra. En juillet, les armées croisées (peut-être 50 000 soldats, au total) réunies àTibériade marchent sur Damas, près de lamer de Galilée par le biais deBaniyas[22].
Échec de l'attaque contre Damas (24-28 juillet 1148)
Les croisés décident d’attaquer par l’ouest, où les nombreuxvergers pourraient leur fournir un approvisionnement constant[20]. Le, ils atteignentDaraya. Le lendemain, les musulmans attaquent les croisés dans les vergers. Ils ont demandé l’aide deSaif ad-Din Ghazi de Mossoul et de Nur ad-Din d’Alep, qui mènent personnellement l'attaque contre le camp des croisés. Ceux-ci sont repoussés contre les murs entourant les vergers, où ils tombent sous des embuscades et des attaques ponctuelles[16].
D’aprèsGuillaume de Tyr, les croisés décident le de se replier sur les plaines à l’est de la cité, qui possédent moins de fortification, mais, également, moins d’eau et de vivres[20]. Il a été rapporté queMu'in ad-Din Unur, régent de Damas, promit de rompre son alliance avec Nur ad-Din, si les croisés rentraient chez eux[16]. Cependant, Nur ad-Din et Saif ad-Din arrivent et se tiennent sur de très bonnes positions[16].
Les seigneurs croisés locaux, installés sur une plaine sans point d'eau et en plein soleil, refusent de poursuivre le siège et les trois rois abandonnent l'attaque[20]. D’abord, Conrad, puis le reste de l’armée, décident de se retirer sur Jérusalem le, alors que des archers turcs ne cessent de les harceler[23].
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Aliénor et le roi Louis VII apprennent, à leur arrivée àPotenza, la mort de Raymond de Poitiers (oncle d'Aliénor), tué le, lors de labataille d'Inab contre Nur ad-Din. Sa tête a été envoyée par le vainqueur au calife deBagdad[24].
Baudouin III lance une attaque contre Ascalon, mais c'est un échec.
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Après avoir quitté Ascalon, Conrad retourne à Constantinople pour maintenir son alliance avec Manuel.
Louis VII prend la mer jusqu'àBari, tandis qu'Aliénor navigue sur un autre navire. Ils se retrouvent à Bari et se réconcilient (provisoirement) après avoir rencontré le pape.
Bien que les Saxons aient affirmé leur possession de Wagria etPolabia, les païens conservent le contrôle de la terre d'Abodrite et deLübeck. Les Saxons reçoivent également un tribut du chefNiklot, en autorisant la colonisation de l'évêché d'Havelberg(en), et libérant quelques prisonniers danois. Toutefois, les chefs chrétiens se soupçonnent et s'accusent mutuellement de saboter leur campagne.++
Dans la péninsule Ibérique, les campagnes enEspagne, ainsi que lesiège de Lisbonne, ont été parmi les quelques victoires chrétiennes de la deuxième croisade. Elles sont considérées comme des batailles décisives de laReconquista[25], qui ne s'achèvera qu'en 1492.
Les croisés ont subi des pertes considérables et ne sont arrivés à rien.
De retour en Europe, Bernard de Clairvaux est humilié par l'échec de la croisade. Il envoie des excuses au pape, tout en rejetant la faute sur les péchés des croisés. Il prêche, sans succès, une nouvelle croisade et meurt en 1153[26].
La couronne de France a aussi beaucoup perdu aux points de vue financier, politique, militaire et stratégique.
De la deuxième croisade à la chute de Jérusalem (1187)
Chacune des forces chrétiennes se sent trahie par l'autre[20].
L'émirat de Damas sort épuisé de cette épreuve. Nur ad-Din en profite pour en prendre le contrôle en 1154.
Baudouin III réussit à prendre Ascalon en 1153. Le califat fatimide très affaibli se voit en état de protectorat du royaume de Jérusalem, dans les années 1160 pour se défendre des attaques répétées du sultanat de Damas[27].En 1169, Le roiAmauryIer de Jérusalem s'allie avec les Byzantins et participe à une invasion combinée de l'Égypte, mais finalement l'expédition échoue.
En 1171, L’Égypte échoit ainsi àSaladin, neveu deShirkuh, un des généraux kurdes de Nur ad-Din, qui est proclamé sultan d'Égypte, réunissant l'Égypte et la Syrie et prenant le royaume de Jérusalem en tenaille. En 1187,Jérusalem capitule devant Saladin, dont les forces prennent toutes les grandes villes des États croisés, ce qui amènera latroisième croisade[28].
Mémoire de la croisade : l'expression « travailler pour des prunes »
On raconte, et ce n'est pas une boutade[29], que lescroisés revenant défaits de Damas en Syrie, en rapportèrent une variété deprunier àpruneaux, nommée de ce faitprunier de Damas. On les critiqua alors, en disant qu'ils étaient allés là-bas « pour des prunes », expression actuelle signifiant : pour « pas grand-chose », voire « pour rien ».
↑Cette dénomination est purement historiographique. Pour ses habitants, c'était l'Empire romain continué. Mais « Empire byzantin » est utilisé par tous les historiens universitaires.