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Dent de Crolles | |
![]() Vue de la dent de Crolles depuis la montée vers le col du Coq, au sud. | |
Géographie | |
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Altitude | 2 062 m[1] |
Massif | Massif de la Chartreuse (Alpes) |
Coordonnées | 45° 18′ 29″ nord, 5° 51′ 19″ est[1] |
Administration | |
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Ascension | |
Voie la plus facile | Depuis lecol du Coq |
Géologie | |
Roches | Calcaire |
Type | Val synclinal perché |
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Ladent de Crolles est un sommet dudépartement français de l'Isère s'élevant à 2 062 mètres d'altitude dans lemassif de la Chartreuse, dans lesAlpes. Elle domine à l'est la ville deCrolles et la vallée duGrésivaudan, à moins d'une heure deGrenoble. Elle est constituée decalcaire et parcourue par un important réseaukarstique, qui attire la curiosité deHenri Ferrand dès le tournant duXIXe au XXe siècle ; son exploration en fait la cavité naturelle la plus profonde connue au monde de 1944 à 1953. Il est recherché desspéléologues, avec de nombreuses traversées souterraines possibles. La source duGuiers Mort, sur le versant septentrional de la montagne, est l'exsurgence de ce réseau. L'ascension de la montagne, généralement effectuée depuis lecol du Coq, ne présente pas de difficulté enrandonnée pédestre. Depuis les années 1920, le nombre de voies d'escalade s'est considérablement accru.
La montagne fait partie duparc naturel régional de Chartreuse, d'unezone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique et son plateau sommital se situe en limite méridionale de laréserve naturelle nationale des Hauts de Chartreuse classéeNatura 2000. Lechamois, dans les parties abruptes au-dessus de la limite des arbres, et lelynx sont notamment présents.
Le nom Crolles est issu dubas latincrotalare qui a donnécrollar en vieuxprovençal et signifie « crouler »[2], ou d'une variante latinecorotulare qui a donné « croller »[3],[4], ce qui peut être interprété comme une zone d'éboulement, d'écroulement[2],[3]. Le qualificatif de « dent » est couramment utilisé pour désigner une roche pointue se dressant sur unecrête[5].
Si le village deCrolles figure sur lacarte de Cassini, le nom de la montagne n'y est pas mentionné[1]. Sur lescartes d'État-Major duXVIIIe siècle, il est appeléPetit Som[1],[5], dulatinsummus « point le plus haut »[5],[6], nom qui est resté pour un sommet secondaire duGrand Som.
La dent de Crolles est située dans le Sud-Est de laFrance, dans larégionAuvergne-Rhône-Alpes et ledépartement de l'Isère, à la jonction des territoires descommunes deSaint-Pierre-de-Chartreuse au nord, deSaint-Pancrasse au sud-ouest et deSaint-Hilaire. Elle se trouve à trois kilomètres au nord-ouest deCrolles, dix-sept kilomètres au nord-est deGrenoble et à cent kilomètres au sud-est deLyon. Elle fait partie du massifpréalpin de laChartreuse.
Elle est prolongée au nord-est, sur la bordure orientale du massif[7], par lesrochers de Bellefont (1 975 m) etle Grand Manti (1 818 m), jusqu'aumont Granier (1 933 m). Elle dominela Scia (1 791 m) au nord, leroc d'Arguille (1 768 m) au nord-ouest, et lebec Charvet (1 738 m) au sud-ouest. Au sud-est s'étend la large vallée duGrésivaudan[1].
Le sommet s'élève à 2 062 mètres d'altitude[1], ce qui en fait le deuxième dumassif de la Chartreuse[8] aprèsChamechaude (2 082 mètres). À ses pieds se trouve leplateau des Petites Roches (environ 1 000 mètres) au sud et à l'est, tandis que le col routier duCoq (1 434 mètres) et le col pédestre desAyes (1 538 mètres) sont à l'ouest[1]. Sur le versant septentrional de ce dernier naît le ruisseau de la Rajas, un affluent duGuiers Mort dont l'exsurgence jaillit à l'extrémité septentrionale de la montagne[1] à 1 332 mètres d'altitude[9] et qui se jette dans leRhône, alors que sur le versant méridional du col naît le ruisseau des Meunières[1]. Celui-ci est rejoint par le ruisseau de la Gorgette, qui prend sa source dans les falaises occidentales du sommet, pour former leruisseau de Craponoz[1], un affluent de l'Isère alimentant au passage le lac du Bois de Gramont[1],[10],[11]. De même, dans les falaises orientales du sommet naissent les ruisseaux des Fangeats, des Terreaux, du Bouchon et de Combemure qui forment leruisseau de Crolles dont les eaux sont collectées au sein ducanal de la Chantourne[1],[11].
La cime se trouve à l'extrémité méridionale d'unsynclinal perché légèrement incliné vers le nord[1]. Les falaises occidentales sont parcourues, à une centaine de mètres au nord du sommet, par la brèche du pas de l'Œille, nom dérivé de l'aiguille rocheuse accrochée à la paroi[8]. Le trou du Glaz s'ouvre également dans ces falaises, plus au nord[1], à 1 697 mètres d'altitude[9]. Unaven se trouve sur le plateau sommital[1] à 1 935 mètres d'altitude[9]. Dans les falaises orientales se trouvent également plusieursgrottes dont, du nord au sud, la grotte ougouffre Thérèse (1 925 mètres), la grotte Chevalier (1 694 mètres) et la grotte Annette (1 717 mètres)[1],[9].
La dent de Crolles est composée decalcaires reposant sur des rochesmarneuses. Le plateau et les falaises sommitales constituent unsynclinal perché avec unfacièsurgonien caractéristique desPréalpes[8] formé parsédimentation marine dans laTéthys alpine au cours duCrétacé inférieur. Il s'agit de l'extrémité méridionale du synclinal oriental de la Chartreuse[12]. L'Urgonien comporte des alternances de couches àorbitolines. La partie inférieure des falaises est faite de calcaire duBarrémien. Elle surplombe les talusmarno-calcaires duHauterivien puis les calcaires duFontanil correspondant à l'étage duValanginien. Enfin, la base de la montagne est composée de marnes de Narbonne duBerriasien[8].
Les versants de la montagne sont entrecoupés de failles longitudinales extensives antérieures auplissement et qui ont délimité ungraben : la faille de la Gorgette à l'ouest et au nord, la faille du Prayet à l'est. Elles s'amortissent dans les marnes de Narbonne. La faille secondaire du pas de l'Œille coupe l'Urgonien du sud-ouest au nord-est. Le plissement a fait basculer les différents blocs et les a recimentés ; la partie sud-est de la montagne a coulissé d'une quinzaine de mètres vers le bas par rapport au compartiment nord-ouest[8].
Lemassif de la Chartreuse est soumis à unclimat océaniquemontagnard. Il agit comme une barrière face aux vents dominants d'ouest venant de l'océan Atlantique et reçoit ainsi une grande quantité de précipitations, avec un pic au début du printemps et un autre au début de l'automne. Un tiers de ces précipitations se produit sous forme de neige. De ce fait, l'épaisseur du manteau neigeux aucol de Porte (1 326 m) avoisine un mètre fin février, mais a atteint des hauteurs record de 200 à 230 centimètres pour la même période en 1979, 1982 et 1985. Toutefois, l'enneigement moyen, qui a diminué de moitié depuis cinquante ans[13], est mesuré à cinquante centimètres en moyenne depuis dix ans au cours de l'hiver. Ainsi, depuis lesannées 2000, la neige se maintient en moyenne 150 jours par an au col de Porte, soit trente jours de moins que dans lesannées 1960 ; la présence d'un manteau neigeux supérieur à un mètre a reculé de quinze jours tous les dix ans en moyenne sur la même période. Cette observation coïncide avec une hausse des températures de1,4 °C depuis un demi-siècle sur une période du1er décembre au 30 avril[14].
Parmi les mammifères recensés dans la réserve des Hauts de Chartreuse figurent lechamois, leLynx boréal et plusieurs espèces dechiroptères : laBarbastelle d'Europe, laSérotine de Nilsson, l'Oreillard roux, leMurin de Brandt, leMurin de Daubenton, leMurin à moustache, leMurin de Bechstein, lePetit rhinolophe, leGrand rhinolophe[15],[16]. Les oiseaux présents sont en particulier l'Aigle royal, l'Hirondelle de rochers, leCassenoix moucheté, leChocard à bec jaune, leTétras lyre, qui vit en lisière supérieure de forêt, et leTichodrome échelette[15],[16]. Dans les milieux humides vivent laSalamandre tachetée, leTriton alpestre, l'Alyte accoucheur et lePélodyte ponctué[16]. Lesreptiles sont représentés par leLézard vert, leLézard des murailles, laCouleuvre verte et jaune, laCoronelle lisse et laCouleuvre d'Esculape[16]. Les invertébrés sont représentés par trois espèces delibellules ou demoiselles, à savoir leCériagrion délicat, l'Agrion de Mercure et leCordulégastre bidenté, par l'espèce depapillonhermite, ainsi qu'uncoléoptère, laRosalie des Alpes[15],[16].
Différentsbiotopes couvrent la réserve, et en particulier la dent de Crolles : deslisières xérothermophiles, des prairies àMolinie bleue, deshêtraies neutrophiles, despessièressubalpines, des forêts dePin sylvestre, destourbières ou encore destufières[15]. Ils abritent de nombreuses plantes. Parmi elles, laBuxbaumie verte est une espèce demousse qui fait l'objet d'une étude renforcée[15],[16]. Lesfougères sont représentées par lePolystic à aiguillon, laCystoptéride des montagnes, leLycopode des Alpes et l'Ophioglosse des Alpes[16]. Les autres plantes recensées sont l'Aconit anthore, l'Arabette droite, l'Arabette des rochers, l'Arabette à feuilles de serpolet, l'Asperge à feuilles étroites, l'Aster amelle, laClématite des Alpes, l'Avoine cultivée, l'Avoine soyeuse, leBuplèvre à longues feuilles, laCampanule à larges feuilles, laCarline à feuilles d'acanthe, leCentranthe à feuilles étroites, leCéphalaire des Alpes, laDorine à feuilles opposées, laCircée des Alpes, leCirse tubéreux, laRacine de corail, laCrépide rongée, leCynoglosse d'Allemagne, leCynoglosse des montagnes, leSabot de Vénus, l'Orchis de Traunsteiner, leDaphné des Alpes, l'Œillet superbe, l'Épipactis de Müller, l'Épipogon sans feuilles, lePanicaut des Alpes, laGagée jaune, leGaillet oblique, laGentiane d'Allemagne, l'Orchis odorant, l'Épervière de Lawson, leMillepertuis à sous, laBalsamine des bois, l'Inule de Suisse, leLaser odorant, leLaser de Prusse, laGesse noire, laListère cordée, laLunaire vivace, laMinuartie à feuilles capillaires, leMyosotis à petites fleurs, laBugrane buissonnante, l'Ophrys abeille, l'Orobanche blanche, l'Orobanche du sermontain, laPédiculaire ascendante, laGrassette à grandes fleurs, laGrassette à éperon étroit, lePâturin hybride, laPotentille luisante, laPrimevère auricule, laPirole intermédiaire, laPirole à feuilles rondes, laRenoncule à feuilles de parnassie, laRenoncule de Séguier, l'Orpin rose, laScorsonère d'Espagne, laStipe pennée, laTozzie des Alpes, laValériane celte, laValériane des débris, laPensée du Mont-Cenis et laGagée de Burnat[16],[17].
L'exploration des profondeurs de la dent de Crolles débute avant 1806[18] et est reprise en 1899 à l'instigation d'Henri Ferrand, président de laSociété des touristes du Dauphiné. Il fait alors appel à l'un des précurseurs de laspéléologie en France,Édouard-Alfred Martel, qui explore le trou du Glaz[19]. La même année, Ferrand publie un ouvrage intituléLa Chartreuse[20]. Dans les années 1920, les spéléologues parmi lesquelsFernand Petzl etPierre Chevalier explorent le réseau souterrain de la montagne et parviennent à faire la jonction entre le trou du Glaz et l'exsurgence duGuiers Mort[19]. Dans le même temps, Besse, Flahu et Flick ouvrent une première voie d'escalade dans la paroi orientale, lavoie du JB (ou Jibé), nom inspiré par le dessin naturel de la roche à cet endroit et donné plus tard à une grotte à proximité[19],[21]. Ils sont suivis par F. Germanaz, J. Jacqueland, A. Reynerie, E. Sibille qui inaugurent lavoie des Neuf Cheminées en 1926[22] mais il faut attendre plus de trente ans pour que de nouvelles voies soient ouvertes[19]. Jusque dans la décennie 1940, Petzl et Chevalier, en compagnie d'Annette Bouchacourt[9], poussent l'exploration du réseau à un niveau tel qu'en il devient leplus profond du monde avec 512 mètres[23]. En leur hommage, leurs noms sont donnés à trois grottes dans la paroi orientale. Deux ans plus tard, la grotte Annette est reliée (Annette est décédée en 1944 d'un accident de ski) au trou du Glaz selon une traversée intégrale sud/nord. En, le dénivelé négatif est porté à 603 mètres, entre le gouffre P40 et l'exsurgence du Guiers Mort[9], record mondial conservé jusqu'en 1953[23]. Depuis, de nouvelles explorations ont triplé ledéveloppement du réseau souterrain, avec désormais près de soixante kilomètres, et une profondeur de 673 mètres en 2003[24]. Le puits des Cartusiens rejoint le système en 2007[25]. En 2009 le gouffre Bob Vouay situé presque au sommet est relié au réseau[N 1] alors qu'une onzième entrée a encore été découverte en 2010[9],[26].
En, lacroix sommitale de la dent de Crolles, datant de 1986, est la deuxième d'une longue série à être vandalisée dans lemassif de la Chartreuse après celle de laGrande Sure le mois précédent. Une nouvelle croix à double armature métallique blanche est fabriquée avec un ancienpylône électrique ; des lattes en bois y sont fixées[27],[28]. Elle est hissée par hélicoptère[29] et scellée le par les auteurs de la précédente croix en présence de nombreux randonneurs[27].
Il existe deuxitinéraires pédestres principaux pour monter au sommet de la dent de Crolles. Tous deux partent de la route montant aucol du Coq depuisSaint-Nazaire-les-Eymes, soit depuis le col même en suivant leGR 9, soit depuis le dernier lacet quelques centaines de mètres sous le col en remontant un sentier. Ils se rejoignent avant lecol des Ayes. À partir de ce dernier, l'itinéraire remonte lePré-qui-tue en zigzag vers l'est[1],[30],[31]. Environ 200 mètres plus loin, leGR 9 bifurque vers la gauche en direction du trou du Glaz, dans le versant occidental. Peu après, un sentier quitte le GR sur la droite pour remonter le plateau sommital plein sud à travers quelqueslapiaz jusqu'à la croix[1],[30]. Après la bifurcation duGR 9 dans lePré-qui-tue, le sentier du pas de l'Œille se prolonge pour sa part dans la face sud-ouest en passant près du monolithe éponyme, avec un passage équipé d'un câble, jusqu'à la brèche. De là, la croix se trouve une centaine de mètres au sud[1],[31]. Une variante permet de relier directement leGR 9 peu après le trou du Glaz au sentier du pas de l'Œille en suivant la sangle de Barrère[30],[32].
La dent de Crolles peut également être gravie depuis le hameau de Perquelin, àSaint-Pierre-de-Chartreuse, au nord de la montagne. Peu après la fin de la route forestière, il est possible de monter aux sources du Guiers par un sentier à droite ou de monter directement à la combe du Prayet sur la gauche, sous lesrochers de Bellefont. Ce sentier finit par déboucher sur leGR 9. Il est possible de quitter celui-ci vers le sud pour longer les crêtes orientales vers le rocher du Midi puis la dent de Crolles, ou un peu plus loin par le sentier du trou du Glaz sur le plateau[1],[33]. Depuis les sources du Guiers ou directement au sud de Perquelin, plusieurs sentiers mal tracés permettent également de rejoindre le trou du Glaz et la sangle de Barrère[1],[34].
Depuis l'ex-centre médico-chirurgical desPetites-Roches, un sentier mène jusqu'à la cabane du Berger[1],[35], un abri sommaire à 1 500 mètres d'altitude comportant deux couchages sans matelas[36]. De là, une sente se dirige vers le sud-ouest et finit par longer le pied des falaises méridionales en passant au pas des Terreaux. Après avoir obliqué vers le nord-ouest, elle rejoint le sentier du pas de l'Œille[1],[35].
Il existe une vingtaine de voies d'escalade en face sud-ouest, une quinzaine en face sud-est et plus de vingt voies dans le rocher du Midi, dans le prolongement nord-est de la paroi[37]. La plupart des voies présentent 150 à 300 mètres de hauteur ; cinq voies égalent ou dépassent 350 mètres[37] : l’éperon Central ouverte en 1961-1962 par E. Stagni, I. Gambomi, J. Martin, R. Wohlschlag et J. Rod etcotée 6a à 7a[38],Fair-Play ouverte en 2002 par Arnaud Drouet, Jérémy Ponson et Ghislaine Boucherèle et cotée 6b+[39],La Passion dans l'âme ouverte en 2001 par Gaël Bouquet des Chaux et Benjamin Perrette et cotée 6b+[40], lavoie des Traversées ouverte en 1965 par S. Gluck, V. Mathias, Y. Morin et A. Pêcher et cotée 5c à 6b+[41], situées toutes quatre dans la face sud-est, et lepilier Sud ouverte en 1961 par M. Bataillou, G. Clerc, S. Coupé et H. Pollet à l'extrémité méridionale de la montagne et cotée 5c à 6b+[42]. Les difficultés s'échelonnent du 4c pour lavoie des Neuf Cheminées, la seconde voie ouverte dans la dent de Crolles en 1926[22] au 7a pour l’éperon Central[38], leY branche de droite ouverte en 1954 parMme Brésard et S. Coupé[43] etExcès de zèle ouverte par N. Mariage et T. Peuzin dans la face sud-ouest, voire dans le rocher du Midi au 7b et 7c[37] et même une voie 8b pourCarnet d'adresse ouverte en 2002 par P. Mussatto et C. Boudinet[44].
La dent de Crolles compte près de soixante kilomètres de galeries explorées et, courant 2023, dix-huit entrées distinctes[45] : l'exsurgence duGuiers Mort[N 2] (1 334 m) et la grotte Bis, le trou du Glaz[N 3] (1 692 m), lesgrottes Annette[N 4] (1 718 m), Chevalier[N 5] (1 701 m), des Montagnards (1 749 m), la grotte des Excités (1 751 m), l'entrée des Artistes (1 744 m), le Balcon (1 750 m) et le nid deChoucas (1 890 m), lesgouffres Thérèse[N 6] (1 933 m), P40[N 7] (1 939 m), des Quanta[N 8] (1 937 m), des Cartusiens[N 9] (1 783 m), Bob Vouay[N 10] (2 015 m),Pulpite[N 11] (1 900 m), du Cœur (1 905 m) et une entrée baptisée Maxi Méga Marmotte proche de Chevalier[N 12] (1 679 m) ; la grotte Petzl[N 13](1 688 m) est isolée du reste du réseau par unetrémie[9],[46],[47]. Cet important réseau offre plusieurs possibilités de traversées[46],[47],[N 14] et lui assurent une importante notoriété parmi lesspéléologues du monde entier[48]. La traversée entre le trou du Glaz et la grotte Annette est la plus classique et la plus accessible pour les débutants, avec uniquement six passages en rappel de trente mètres maximum, pour une durée d'environ six heures[46]. La traversée entre le P40 et le trou du Glaz offre 249 mètres de dénivelé, quelques puits arrosés dans la partie basse et des méandres relativement étroits qui demandent une bonne technique ; elle peut être enchaînée en traversée jusqu'à l'exsurgence, avec un passage intermédiaire à hauteur du puits P36 un peu plus technique mais débouchant sur de vastes galeries fossiles soumises à des courants d'air. Chacun des deux tronçons nécessite six heures de progression[46]. La plupart des itinéraires souterrains nécessitent de descendre et parfois remonter des puits[46],[47].
Certains adeptes deparapente et debase-jump[49] utilisent la dent de Crolles comme base de décollage[50].
La dent de Crolles est située au sein duparc naturel régional de Chartreuse, qui a été créé en 1995 et couvre, depuis la révision de sa charte en 2008, 767 km2[51]. Le sommet fait également l'objet d'un classement enzone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I, qui s'étend sur5 980 hectares jusqu'au nord dumont Granier[15]. Enfin, au sein de celle-ci[52], sur4 432 hectares et vingt kilomètres de long, se trouve laréserve naturelle nationale desHauts de Chartreuse qui a été créée en 1997 et dont la gestion est assurée par le parc naturel régional depuis 2001[53]. Elle est reconnue depuis 2002 comme zoneNatura 2000[54] destinée à préserver labiodiversité et depuis 2013 commesite d'intérêt communautaire[16].
La dent de Crolles et le village deSaint-Nazaire-les-Eymes sont représentés sur une toile de24 × 14,5 cm dupeintrepaysagistegrenobloisCharles Bertier (1860-1924)[55].
Son sommet enneigé surplombe l'hôtel Olympus et son funiculaire (représenté par lefuniculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet), dansLes Travaux d'Hercule (titre original :The Labours of Hercules), épisode 4 de la saison 13 dela série consacrée àHercule Poirot. Dans la fiction, elle se trouve dans les Alpes suisses[56],[57].
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