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Denise Epstein, née le àParis, l'année de publication deDavid Golder, premier grand succès de sa mère, l'écrivaineIrène Némirovsky, et morte le[1] àToulouse (Haute-Garonne).
Née le, elle est la fille de la femme de lettresIrène Némirovsky et de Michel Epstein, responsable des relations extérieures à la Banque des pays du Nord. Sa sœurÉlisabeth Gille naît en 1937. Pour échapper aux rafles, la famille quitte Paris pourIssy-l'Evêque, mais Irène Némirovsky est arrêtée et internée àPithiviers[2].
Après la déportation et la mort aucamp de concentration d'Auschwitz d'Irène Némirovsky en 1942, suivie par Michel Epstein[3] arrêté àAutun, conduit àDrancy puis déporté àAuschwitz[2], leurs filles sont sauvées par la secrétaire de leur mère[2], emportant une valise de ses manuscrits, confiée par leur père[4]. Sous de faux noms, elles sont cachées entre autres dans des caves[2] et des pensionnats catholiques, et survivent à laLibération grâce à une aide financière mise en place pour leur mère par l’éditeurAlbin Michel[3]. Denise garda avec elle en fuite et en cachette les derniers écrits de sa mère[5].
Denise Epstein se marie en 1953[2], a trois enfants et travaille comme documentaliste à larépression des fraudes[3].
Un dégât des eaux l'incite en 1975[2] à recopier un des cahiers, le manuscrit de ce qu'elle croyait être un journal[4] mais se révèle celui d'une suite de deux romans inachevés[6]. Elle fait don de l'original à l'IMEC en 1992[2]. Denise Epstein ne le juge pas propre à la publication, maisMyriam Anissimov la convainc qu'il faut l'éditer[5], et confie le manuscrit aux soins d'Olivier Rubinstein, directeur desÉditions Denoël, pour le publier[7].
Les derniers écrits d'Irène Némirovsky sont donc rendus publics avec la parution en 2004 deSuite française[8]. L'adaptation cinématographique du roman (en2015) lui rend hommage. Denise Epstein s'est aussi exprimée à propos du « battage médiatique » autour de cette parution :
« Il a fallu que je me batte beaucoup pour que la réception deSuite française soit axée sur son talent. Des titres de journaux accentuant sa "destinée tragique", j’en ai eu beaucoup et j’ai toujours trouvé ça injuste par rapport au destin des autres. Ce n’est pas parce qu’elle avait du talent que son destin était plus tragique que celui des anonymes. La vie de mon père avait autant de valeur, les vies des millions d’autres qui l’ont accompagnée avaient autant de valeur[4]. »
« Nous sommes tous égaux et chaque vie humaine a le même prix[9]. »
Elle travaille ensuite à la publication des œuvres complètes de sa mère, auLivre de poche[5].
Sa sœur cadette,Élisabeth, devenue éditrice et autrice, a également publié son témoignage, dans un texte intituléLe Mirador (1992).
En 2005, Denise Epstein est interviewée par leUnited States Holocaust Memorial Museum[10]. En, Denise Epstein a publié sonSurvivre et vivre, un témoignage tiré d'entretiens avecClémence Boulouque ; le même mois elle était l'invitée d'honneur auMuseum of Jewish Heritage à New York lors de l'expositionWoman of Letters consacrée à sa mère[11]. En 2011, leMémorial de la Shoah de Paris organise une exposition dédiée à Irène Némirovsky[12].
À sa mort, son corps est incinéré àPamiers[7] et ses cendres rapatriées à Paris, auprès de sa sœur[5].
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