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Denise Madeleine Bloch (diteDenise Bloch), née le àParis et morte en janvier ou février àRavensbrück, est une espionne et résistante française pendant laSeconde Guerre mondiale. Membre duSpecial Operations Executive (SOE), elle mène des actions clandestines au sein des réseaux Detective, Diplomat, Wheelwright, puis, après une période d’entraînement en Angleterre, Clergyman. Elle est arrêtée par les Allemands en, emprisonnée et déportée àRavensbrück où elle est exécutée.
Denise Madeleine Bloch nait le 21 janvier 1916 au 6 avenue Malakoff (renomméeavenue Raymond Poincaré), dans leseizième arrondissement de Paris dans une famille d'origine juive. Ses parents sont Suzanne, née Lévi-Strauss et Jacques Henri Bloch. Elle a trois frères, Jean‐Louis Bloch, Jean‐Claude Bloch et Jean‐Pierre Bloch[2].
En 1942 elle se trouve à Lyon, où elle est secrétaire du lieutenant Jean Maxime Aron « Joseph », ancien dirigeant desusines Citroën et chef de la Résistance. Elle se fiance à Dominique Mendelsohn, mais ce sont des fiançailles de convenance, pour qu'il l'aide dans son travail). Sa famille juive, est raflée par laGestapo en France occupée[3],[4].
Juillet. Elle est recrutée par René Piercy « Adolphe/Étienne ». À son tour, elle recrute son fiancé. Elle travaille d'abord dans le réseau DETECTIVE d'Henri Sevenet « Rodolphe » avec l'opérateur radioBrian Stonehouse « Célestin ». Elle est courrier du réseau ; de plus, elle aide et accompagne Brian Stonehouse, dont le français est insuffisant.
Octobre. Le 24, elle assiste à l'arrestation deBrian Stonehouse dans la rue. Le 26, elle quitte Lyon pour Marseille. Le 31, elle a un rendez-vous à son hôtel pour recevoir des documents secrets de l'agent L'Allemand. Le lendemain, il est arrêté.
Elle se porte volontaire pour emporter les documents à Lyon, à la place d'Aron. Mais Jean Maxime Aron etHenri Sevenet insistent pour l'accompagner, parce qu'elle est une femme seule. Ils ignorent avoir été trahis. À la gare, Aron est arrêté près de la petite entrée[5].Henri Sevenet, qui marche juste derrière lui, passe au travers. Denise aussi, car elle a emprunté la sortie principale. Elle retrouve Amédée Gontran.
Comme agent du SOE, section F :
Nom de guerre (field name) : « Danièle » (à Lyon) ; puis « Catherine » (Sud-Ouest) ; puis « Ambroise » (réseau CLERGYMAN)
Nom de code opérationnel : SECRETARY (en français SECRÉTAIRE)
Nom de code du Plan, pour la centrale radio : CRINOLINE
Faux papiers : Danièle Williams[6], Micheline Claude Rabatel
Autre pseudonyme : Line (dans la région de Dourdan)[6]
Novembre. Le 3, Denise, Henri Sevenet et Amédée Gontran se cachent près de Lyon, dans la maison de Madame Saint-Victor àSaint-Laurent-de-Chamousset. Le 10, elle part se cacher àVillefranche-sur-Mer et interrompt pendant deux mois son activité clandestine.
Janvier. Elle se déplace à Toulouse.Henri Sevenet la présente àMaurice Dupont du réseau DIPLOMAT, qui doit l'aider à aller en Espagne à partir d'Oloron. Une première tentative échoue en raison de l'abondance de la neige et de la présence de patrouilles ennemies. Ils rentrent à Toulouse. Elle y rencontreGeorge Starr « Hilaire », chef du réseau WHEELWRIGHT, qui la confie àPhilippe de Vomécourt, avec qui elle commence à travailler àAgen (Lot-et-Garonne).
Avril. Le 13, deux agents juifs,Maurice Pertschuk « Eugène » et l'opérateur radioMarcus Bloom « Urbain », sont arrêtés. George Starr, se trouvant sans liaison radio avec Londres, décide de l’envoyer à Londres, accompagnée parMaurice Dupont, pour y porter un rapport détaillé. Le 29, ils quittentAgen et entament un voyage de 22 jours pour rejoindre Londres. Premières étapes :Toulouse,Montrejeau.
Mai. Suite du voyage, avec les étapes suivantes : • Cier-de-Luchon (Hôtel des Trois Ormeaux, dont le propriétaire trouve deux passeurs) • traversée des Pyrénées (marche de 17 heures, jusqu'à 3 300 m, avec l'aide des deux passeurs) • samedi à 15 h, arrivée àBausen, paiement des passeurs (5 000 francs) • attente d'un bus pendant 3 jours ; les carabiniers espagnols lui confisquent tous ses papiers, y compris le rapport deGeorge Starr • Viella • , arrivée àLérida, où elle rencontre le consul britannique deBarcelone, qui l'invite à dîner et qui lui donne ses papiers pour continuer • , arrivée àMadrid, où elle reste cinq jours et rencontre quatre aviateurs alliés • , arrivée àGibraltar, où elle reste trois jours • Lisbonne • , arrivée à destination àLondres. Dans son rapport verbal au SOE, elle souligne notamment la pénurie d'armes, d'argent, d'émetteurs radio et de fournitures générales (vêtements et nourriture font cruellement défaut àGeorge Starr).
Elle est enrôlée comme Ensign duFirst Aid Nursing Yeomanry (FANY). Pendant neuf mois, le SOE lui fait suivre l’entraînement complet d’opérateur radio.
Définition de la mission. Sous le nom de guerre « Ambroise », elle sera à la fois courrier, codeur et opérateur radio du réseau CLERGYMAN queRobert Benoist « Lionel » doit tenter de relancer dans la région deNantes. Elle doit aider aux sabotages de pylônes sur la Loire à l'île Héron, aux coupures de voies ferrées et de lignes téléphoniques vers Nantes, qui doivent désorganiser les communications de l'ennemi avant le débarquement. De plus, elle aura autorité pour les questions techniques, les questions de transmission ou de sécurité radio. Elle devra coder les messages elle-même (Leo Marks lui a communiqué son « poem code » personnel).
Ils procèdent à un premier repérage de leurs cibles dans la région deNantes.
Ils retournent chez Benoist dans la banlieue sud-ouest de Paris. Ils y reprennent contact avecJean-Pierre Wimille et y retrouvent des armes de CHESTNUT. Benoist met son groupe S.O.E. au service du réseau TURMA VENGEANCE de la résistance de Dourdan (auj. Essonne) en mars. Il installe son équipe dans une petite maison du village voisin de Sermaise, où Denise Bloch officie comme agent radio, chargée des relations avec Londres. Plusieurs parachutages d'armes sont réalisés jusqu'en juin.
Juin. Le 18,Robert Benoist est arrêté à Paris au 3 rue Fustel de Coulanges, il sera déporté puis exécuté par pendaison le 12 septembre 1944.
Juin (suite). Le lendemain, le 19, elle est arrêtée à son tour à Sermaise, avec l'ensemble du groupe SOE (sauf Jean-Pierre Wimille qui réussit à s'enfuir). Elle sera interrogée et torturée, puis déportée en Allemagne par leconvoi des 57000 parti de lagare de Pantin le 15 août 1944.
Elle est emprisonnée àTorgau et àKönigsberg, où elle souffre de privation, de froid et de malnutrition.
Finalement elle est envoyée au camp de concentration deRavensbrück.
1945.
À une date comprise entre le et le, Denise Bloch, âgée de 29 ans, est exécutée par les Allemands, et son corps est jeté dans unfour crématoire[8].
↑Les hommes de la Gestapo possèdent sa photographie depuis qu'ils ont fait une descente dans son appartement. Plus tard, Aron parviendra à s'évader et à rentrer en Angleterre le.
↑Lilian Rolfe andViolette Szabo, deux autres femmes du SOE détenues aussi à Ravensbrück, sont exécutées dans la même période. En mai, juste avant la capitulation allemande, l’agent SOECecily Lefort est aussi exécutée à Ravensbrück.
(en)Jewish virtual library :Daughters of Yael - Two Jewish Heroines of the SOE, par Martin Sugarman, archivist, British Association of Jewish Ex-Servicemen and Women – AJEX - Jewish Military Museum, London.
Réédition, revue et corrigée, en tant que première partie deLe Réseau Victoire dans le Gers, mémoires du à la Libération, documents rassemblés par Jeanne et Michèle Robert, collection « Témoignages et Récits », Éditions Alan Sutton, 2003,(ISBN2-84253-837-4). La deuxième partie est le témoignage de sa femme Jeanne Robert, intitulé « Évasion 1943 (passage des Pyrénées) ». L'activité de Denise Bloch est évoquéep. 50.