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Decazeville

44° 33′ 35″ nord, 2° 15′ 23″ est
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Decazeville
Decazeville
Élie Decazes - Statue située place Decazes à Decazeville
Blason de Decazeville
Blason
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionOccitanie
DépartementAveyron
ArrondissementVillefranche-de-Rouergue
IntercommunalitéCommunauté de communes Decazeville Communauté
(siège)
Maire
Mandat
François Marty
2020-2026
Code postal12300
Code commune12089
Démographie
GentiléDecazevillois(e)
Population
municipale
5 025 hab.(2022en évolution de −6,16 % par rapport à 2016)
Densité362 hab./km2
Population
agglomération
13 501 hab.(2022)
Géographie
Coordonnées44° 33′ 35″ nord, 2° 15′ 23″ est
AltitudeMin. 163 m
Max. 454 
m
Superficie13,88 km2
TypeBourg rural
Unité urbaineDecazeville
(ville-centre)
Aire d'attractionDecazeville
(commune-centre)
Élections
DépartementalesCanton de Lot et Dourdou
(bureau centralisateur)
LégislativesDeuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte :France
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Decazeville
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Decazeville
Géolocalisation sur la carte :Aveyron
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Decazeville
Géolocalisation sur la carte :région Occitanie
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Decazeville
Liens
Site webSite officiel
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Decazeville, enoccitanLa Sala, est une ville du départementfrançais de l'Aveyron et de larégionOccitanie[1].

La réunion de troisparoisses (Saint-Roch, Saint-Michel et Vialarels) autour du site industriel de Lassalle constitue les fondements de la nouvelle collectivité, créée parordonnance royale en novembre 1833. Lecanton de Decazeville verra le jour en 1881 après trente ans de démarches, en raison de la présence d'ungisement de houille, et dans le contexte de larévolution industrielle[2]. C'est le charbon qui a permis le développement de la commune, faisant (selon les Charbonnages de FranceCdF) de Decazeville (qui a produit de1966 à l'arrêt de l'exploitation à ciel ouvert en juin 2001) un point majeur de la production charbonnière dans le département avec plus de10 millions de tonnes decharbon produites.

Elle doit son nom auduc Élie Decazes (1780-1860), homme politique et fondateur de l'usine à l'origine du développement de la ville.

Lepatrimoine architectural de la commune comprend sept immeubles protégés au titre desmonuments historiques : lasociété de secours minière de Decazeville, inscrite en 2013, lemonument aux morts, inscrit en 2018, l'église Notre-Dame, inscrite en 2019, l'hôtel de ville, inscrit en 2019, lebâtiment des soufflantes et l’ensemble de ses installations techniques, inscrits en 2019, lechevalement de puits de mine deLa Découverte, inscrit en 2019, et lemonument funéraire de la famille Cabrol, inscrit en 2019.

Géographie

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Localisation

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La commune de Decazeville se trouve dans la vallée d'un ruisseau affluent duLot appelé leRiou Mort (exactement:lo Riu Mòrt, forme occitane signifiant « ruisseau mort »), à environ 200 m d’altitude.

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sontAubin,Boisse-Penchot,Firmi,Flagnac,Livinhac-le-Haut etViviez.

Carte
Les limites communales de Decazeville et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes deDecazeville
Boisse-PenchotLivinhac-le-HautFlagnac
ViviezDecazeville
AubinFirmi

Hydrographie et relief

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Ces composantes du paysage ont été fortement marquées et modifiées par l'industrie minière qui a laissé un énorme trou ditfosse de la découverte de Lassalle, correspondant à l'extraction de millions de tonnes de charbon, mis en sécurité et repaysagé sous l'égide deCdF entre 2001 et 2007 (pour un coût d'environ30 millions d'euros). SelonCdF,« 110 millions de tonnes de charbon ont été extraites dans l'Aveyron, 200 millions de tonnes de stériles ont été déplacées sur les découvertes (...) Les travaux de réhabilitation ont nécessité de déplacer 6 millions de m3 de terres,construire 10 km d'ouvrages hydrauliques enrochés, reboiser 40hectares et enrocher sur un kilomètre, le tour du lac de 8 hectares en fond de fosse de la découverte de Lassalle »[3]

À côté de cette découverte se trouve unterril appelécrassier localement, composé de « crasses », de déchets organiques, de minéraux non intéressants (grès,argile,rhyolite...) et de stériles ou résidus de mine et d'usine (schistes,cendres). Ce crassier culminait à plus de 400 m d'altitude puis il s'est légèrement affaissé avec le temps.

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat de l'Occitanie etClimat de l'Aveyron.

En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[4]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat de montagne et est dans la région climatiqueOuest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de12,8 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 978 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune deSaint-Constant-Fournoulès à 14 km àvol d'oiseau[6], est de12,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 058,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme

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Typologie

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Au, Decazeville est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle appartient à l'unité urbaine deDecazeville, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[11],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Decazeville, dont elle est la commune-centre[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Logement

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En 2020, le nombre total delogements dans la commune était de 3 683, alors qu'il était de 3 839 en 2014 et de 3 817 en 2009[I 2].

Parmi ces logements, 73,1 % étaient desrésidences principales, 3,2 % des résidences secondaires et 23,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 49,4 % d'entre eux desmaisons individuelles et pour 50,1 % desappartements[I 3].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Decazeville en 2020 en comparaison avec celle de l'Aveyron et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de logements vacants (23,7 %) supérieure à celle du département (10,9 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation des résidences principales, 50,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (49 % en 2014), contre 69,4 % pour l'Aveyron et 57,5 pour la France entière[I 4].

Le logement à Decazeville en 2020.
TypologieDecazeville[I 3]Aveyron[I 5]France entière[I 6]
Résidences principales (en %)73,171,882,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)3,217,39,7
Logements vacants (en %)23,710,98,2

Voies de communication et transports

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Les autobus du Transport Urbain du Bassin (TUB) reliant les communes et villes autour de Decazeville, c’est-à-direViviez,Aubin,Cransac,Firmi, et Combes permettent un déplacement aisé dans l’agglomération. Ce transport interurbain est géré par Decazeville Communauté qui l'a confié via un marché public à différentes entreprises de transport.

Axe ferroviaire

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Articles détaillés :Gare de Decazeville etGare de Viviez - Decazeville.

La ville de Decazeville de par son activité sidérurgique et minière importante à partir de la seconde moitié duXIXe siècle, bénéficie depuis le 30 août 1858 d’un raccordement au réseau ferré via la ligne Viviez à Decazeville (no 743000 du réseau ferré national), antenne de laligne de Capdenac à Rodez[14],[15]. Cette ligne d’une longueur de 4,5 km en cul-de-sac est déclarée d’utilité publique le 7 avril 1855. Elle dessert la gare de marchandises dans le quartier de Fontvergnes[16] et par la suite, une gare voyageurs est construite à Decazeville à partir de 1861[17]. À partir de 1900, la ligne est complétée par des arrêts supplémentaires à Laubarède et la Vitarelle. Dès 1910, un arrêt voyageurs est créé à Fontvergnes sous l'impulsion du maire Louis Bos[18], en complément de la gare de marchandises déjà existante[19]. À la suite du déclin économique du bassin minier, en raison de la crise sidérurgique et du charbon, le service voyageurs est arrêté le 6 août 1973 et le service marchandises le 30 septembre 1989. Par décret, la ligne est déclassée le 27 mai 1990 pour permettre l’aménagement de la route nationale 140[20]. Depuis cette époque, lagare de Viviez-Decazeville située à proximité, assure le services voyageurs et marchandises et cette dernière dessert Albi via Rodez,Paris viaBrive ouToulouse via Capdenac-Gare.

Axes routiers

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La commune de Decazeville est traversée par une route départementale reliant le nord deMartel (presque deCressensac) àRodez (RD 840 - anciennement RN 140).

Toponymie

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La ville et le nom sont récents : le lieu s'appelait auparavant « La Salle » ou « Lasalle » (La Sala enoccitan), qui désignait auMoyen Âge une maison forte de petite noblesse.

Histoire

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Moyen Âge et époque moderne

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La Salle produisait du charbon dès leXVIe siècle, exporté par leLot versBordeaux, mais en petites quantités.Louis XIV et ses successeurs, malgré les protestations de la paroisse, dotèrent leurs maîtresses de mines.

Époque contemporaine

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Les houillères

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Article détaillé :Houillères de Decazeville.
Statue deFrançois Cabrol.

Leduc Decazes (1780-1860) qui hérita des mines, créa en1826, avec l’aide du polytechnicienFrançois Gracchus Cabrol, leshouillères et fonderies de l'Aveyron qui allaient faire de ce village-rue un grand centre sidérurgique[1]. Au début de lamonarchie de Juillet, la cité prit le nom de Decazeville[21]. Les actes d'état civil de cette commune commencent en 1835. L'apogée fut atteinte au début duXXe siècle avec une population active de 9 000 travailleurs et une production d'un million de tonnes de fonte par an. Cette activité, aujourd'hui déclinante, a amené Decazeville à se diversifier et à développer d'autres industries :métallurgie,sidérurgie, industrie du bois, chaudronnerie, production de tubes en acier.

C'est parce qu'il y avait (et il y a toujours) du minerai de fer dans le vallon deSaint-Christophe-Vallon,Valady etMarcillac-Vallon que l'industrialisation sur le bassin sidéro-métallurgique de Decazeville fut possible. C'est sur leCausse Comtal que se trouvaient les extractions de minerai de fer (Solsac, Mondalazac...), ramené ensuite sur Decazeville etFirmi dans les hauts-fourneaux (des fours à coke, des fours à griller pour faire couler de lafonte) par le biais d'un transport aérien par pylônes, puis par une voie de chemin de fer à voie étroite (66 cm) réalisée parFrançois Cabrol de 1852 à 1856. Cette voie est composée de10 tunnels maçonnés et travaillés esthétiquement et de trois ponts dont un viaduc appelé par trois noms différents : viaduc de l'Ady, pont de Malakoff et pont Cabrol. De nos jours, ces ouvrages sont devenus des vestiges perdus dans des parcelles privées et / ou en ruines. Le viaduc de l'Ady a été détruit petit à petit entre 1945 et 1965. Le pont rouge, par contre àMarcillac-Vallon, a été restauré dans les années 1990 et est devenu un symbole de l'industrialisation localement.

L'élection à la mairie du médecin Jules Cayrade en 1878 marque le début d'une contestation de l'autorité patronale, et l'opposition ouvrière au cléricalisme de la compagnie minière[22].

Grève de 1886

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Une grève de six mois de 2 000 mineurs en 1886 provoqua le déploiement de troupes et de nombreuses arrestations[23]. Cettegrève s'insère dans une longue suite de conflits sociaux (1872, 1877, 1878, 1882)[24]. Elle est causée par l'action du sous-directeur de la compagnie, Jules Watrin, qui reçoit 10 % des sommes qu'il fait économiser au patron par les réductions de salaire desmineurs. Il réussit à faire passer les salaires de 150 à200 francs mensuels à33 francs seulement entre 1878 et 1886. Le 26 janvier, pendant une manifestation, il est jeté par la fenêtre de la mairie par les grévistes et lynché[25],[26]. L'armée est envoyée pour maintenir l'ordre, mais sous l'influence deBoulanger, elle n'intervient pas. La répression reste forte, et marque les liens entre pouvoir politique et économique : les interrogatoires des mineurs arrếtés ont lieu au siège de la compagnie, même siLéon Say, président de la compagnie et ministre des Finances, se plaint d'une action trop molle du préfet. Le patronat fait distribuer gratuitement le journal conservateurL'Aveyronnais dans les établissements publics qui présente la thèse ducomplot pour expliquer la grève[24]. La révélation de la commission touchée par Watrin provoque la démission de Léon Say. MaisJean Jaurès estime que défendre les grévistes est faire l'apologie de l'assassinat. Après la mort de Watrin, la direction déclare être prête à accéder à certaines revendications des grévistes, le travail reprend partiellement le 29 janvier, avant que la direction ne revienne sur ses promesses, ce qui relance la grève du 29 janvier au 14 juin. Les plus grands titres de presse nationale s'en prennent aux mineurs (L'Illustration,Le Gaulois,Le Français,Le Matin,Le Pèlerin), qui sont soutenus parL'Aveyron républicain etLe Cri du peuple. Si, le 12 juin, la direction accorde les augmentations de salaire demandées, neufouvriers et une ouvrière sont jugés pour la mort de Watrin, et un est condamné à huit ans detravaux forcés et trois à la prison[26].

Grève de 1948

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En 1945, le bassin minier de Decazeville compte 5045 mineurs[27].

Après des années de privation et de rationnement, en période de forte inflation et alors que le récentstatut du mineur est remis en cause, la grandegrève des mineurs de 1948 se déclenche. Elle dure près de deux mois, et un grand mouvement de solidarité se dessine. Les mineurs reçoivent un camion de vivres collectées par leParti communiste français, qui est livré le 5 novembre[28]. De même, l'adjoint au maire refuse de signer l'ordre de réquisition des mineurs faisant partie des équipes de sécurité (17 octobre)[29] ou les enfants de mineurs sont pris en charge le temps de la grève par des personnes solidaires àMillau[30].

Grève de 1961-1962

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Lebassin minier est connu pour une autregrève qui eut lieu fin1961 et début1962 et où plus de 1 500 mineurs restèrent66 jours au fond de la mine entre le et le[31].

Contexte
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La part du charbon dans la consommation énergétique française est tombée de 98 % en 1913 à 56 % en 1959, concurrencé par legaz naturel et lepétrole[27]. L’avènement d’une nouvelle génération deminéraliers fait chuter le coût du fret et les charbons nord-américains concurrencent désormais les charbons européens. Une crise desurproduction s’amorce à la fin des années 1950, et dans le contexte decazevillois, on note que le déplacement de l’usine d’ammoniac vers la Lorraine rend la situation économique locale plus tendue[32]. Et dès 1954, la fermeture des mines est envisagée à court terme, avec le seul maintien de la mine à ciel ouvert employant 500 à 600 ouvriers. L’exploitation du charbon decazevillois dépend de sa commercialisation dans le sud-ouest, mais qui n’est possible que par un abattement des tarifs de laSNCF ; la faillite des Forges de l’Adour à Bayonne et la diffusion dugaz de Lacq ferment des débouchés au charbon de l’Aveyron (par exemple lors de la fermeture de lacokerie de l’UCMD en 1961 après l’arrivée du gazoduc). En 1955, 250 mineurs célibataires étrangers sont contraints de partir pour la Lorraine, ce qui provoque une premièregrève[33]. En 1959-1961, les administrations, le gouvernement et les élus préparent la fermeture des mines à l’horizon 1965[34], le charbon decazevillois étant le plus déficitaire : chaque tonne extraite provoque un déficit de 32 francs[35]. Une première grève a lieu lorsque huit ouvriers de la cokerie sont licenciés, malgré les offres de reconversion qui leur sont faites[36] et le 24 novembre, 5000 personnes manifestent à Decazeville ce qui inquiète les responsables de la police, qui estiment que tout reste calme tant que la police ne se montre pas ; mais que, dans le cas où elle doit se montrer, l’implantation des usines au cœur de la ville, sous les yeux du public, il lui faut au minimum 6 compagnies deCRS[27],[37]. La disparition dePaul Ramadier, qui avait toujours défendu le bassin, prive aussi la préfecture d’un intermédiaire écouté[38].

Le 14 décembre, leministre de l'IndustrieJean-Marcel Jeanneney annonce que les sites les moins rentables deCharbonnages de France vont fermer dans les années qui viennent ; à Decazeville, seul est prévu le maintien de l’exploitation de la mine à ciel ouvert. La décision avait été pressentie lors de la visite glaciale dugénéral de Gaulle, le 21 septembre. La grève se déclenche lorsque 8 mineurs en formation professionnelle reçoivent leur lettre de licenciement[27].

Déroulement
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Le mouvement commence par unegrève sur le tas, le 19 décembre : plus d’un millier de mineurs occupent les sites d’exploitation. Ils sont soutenus par leconseil général[38], lePCF,L'Humanité et laCGT tirent parti du contexte des fêtes de fin d’année dans leur communication. Le mouvement est soutenu bien au-delà des seuls cercles communistes. Les instituteurs font écrire à leurs élèves des lettres adressées àYvonne de Gaulle ; 12 000 personnes manifestent le 22 décembre ; des dons affluent ; laFDSEA et une partie du clergé apportent leur soutien (des messes sont célébrées dans les mines). L’évêque de Rodez,Jean Ménard soutient les familles. La presse profite de ce sujet dans la période creuse en actualité entre Noël et le Nouvel An. Le 26 décembre, les mineurs des Cévennes font grève une journée en solidarité. Les médecins, cadres et pharmaciens de la caisse de secours minière font don de la moitié de leur salaire. Six fils de mineurs entament unegrève de la faim le 27 décembre, et les maires du département menacent de démissionner en bloc le 1er janvier. Et les mineurs se laissent pousser la barbe en référence auxbarbudos[39].

L’opinion commence à se renverser fin décembre, notamment après l’interview de Jeanneney par l’ORTF : les questions posées par les journalistes permettent au ministre de dérouler son argumentaire. On commence à trouver que les mineurs sont privilégiés. Mais le soutien local reste fort, comme le montre lagrève générale de tout l’Aveyron le 9 janvier avec 30 000 manifestants à Decazeville, le nouveau maire René Rouquette en tête. Le chemin de ferParis-Toulouse est bloqué[40]. Le1er janvier, la municipalité de Decazeville et de 11 communes alentours démissionne[41]. Le conseil général menace lui aussi de démissionner et son président se propose comme négociateur[40].Raymond Barre, le directeur de cabinet, reçoit les représentants des mineurs le 30 janvier[42]. Pour conserver le soutien de l’opinion publique, une grève de la faim est entamée par des mineurs le 2 février[35] : ils sont hospitalisés le 13 février, épuisés par près de deux mois de grève au fond de la mine, au moment où le ministre défend la mobilité de lamain-d'œuvre au Parlement[42]. Après un nouveau déplacement de Raymond Barre le 15 février, la grève prend fin le 20 ; une dernière manifestation a lieu le 21, avec 10 000 personnes[43]

Suites
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Les conséquences se font durement sentir dans les années qui suivent : le nombre de mineurs passe de 2200 à 443 en six ans ; le bassin minier perd 7000 habitants sur les 33 000 qu’il comptait en 1962 (21 % de diminution en 6 ans)[44].

Selon Achille Blondeau, la mine de Decazeville est typique d’un nouveau type de grève en France, où les travailleurs menacés de perdre leur emploi sont mis en avant par l’ensemble d’une région dont l’économie est menacée par la fermeture d’un site industriel ou minier[45].<

La dernière mine a définitivement fermé en juin2001.

Ayant subi de plein fouet le déclin de l'industrie minière, cette ville comporte désormais de nombreuses friches industrielles tout en gardant un caractère populaire lié à son passé minier et industriel.

L'ancienne zone industrielle du centre de la ville a subi des étapes de dépollutions ces 20 dernières années. Elle est en cours de réaménagement et pourra devenir une nouvelle zone d'activités.

La métallurgie

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En 1985, laCompagnie Française des Aciers Spéciaux (ASFOR) produit 100 000 tonnes, dont 70 % sont destubes sans soudure. La compagnie annonce un plan d'expansion de l'usine de Decazeville avec une nouvelle ligne de finition et une nouvelle ligne de coulée, devant être démarrées en 1986. Au-delà de cette expansion, la modernisation d'unhaut fourneau est alors en cours. Il est prévu de prolonger la modernisation du fourneau avec une installation demétallurgie en poche et unecoulée par centrifugation à deux lignes[46].

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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Article connexe :Élections municipales de 2020 dans l'Aveyron.

Liste des maires

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Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
18441863François Gracchus Cabrol[47] Ingénieur en chef de la mine, conseiller général (1848-1852), député (1846)
     
18781886Jules CayradeRépublicainMédecin, député, conseiller général[22]
18861888Alexandre Bos Conseiller général[22]
     
19191941Paul RamadierSFIODéputé, conseiller général de 1928 à 1941 et de 1945 à 1962)
19411944Georges Tourtonde Nommé par legouvernement de Vichy[48]
19451959Paul RamadierSFIOPrésident du Conseil, conseiller général
19651971René RouquettePSUInstituteur, conseiller général de 1962 à 1976
19711977Yves RoquesPS 
19771995Pierre Delpechapp.PCF puisDVGMédecin, conseiller général de 1976 à 1994
19952010Pierre GadeaPSPrésident de la communauté de communes, conseiller général de 1994 à 2001
20102014Jean ReuillesPS 
avril 2014En cours
(au 19 septembre 2020)
François Marty[49],[50]DVCAncien cadre
Président de lacommunauté de communes Decazeville Communauté (2020 → )
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages

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  • Drapeau de l'Espagne Utrillas (Espagne)
  • Drapeau de l'Italie Coazze (Italie)
  • Drapeau de l'Angleterre Bolsover (Angleterre) depuis 1962. Le jumelage Decazeville-Bolsover-Shirebrook voit le jour à partir de 1957 dans le cadre d’une coopération éducative et culturelle portée par Rita Inns, enseignante britannique de français, qui va effectuer de nombreux séjours scolaires à Decazeville et sa région[51]. Il faudra attendre 1962 avant qu’un traité de jumelage soit signé entre les municipalités de Bolsover et de Decazeville, lors d’une cérémonie officielle rehaussée par la participation de l’orchestre d’harmonieLyre decazevilloise[52]. Côté musique, ce jumelage contribue à l'organisation d'une tournée en Angleterre de l'orchestre d'harmonie decazevillois en 1980[53]. Plus généralement, l’organisation de ces séjours éducatifs et culturels - côté britannique – est repris par Jims Sawyer entre 1987 et 1997, avant une mise en sommeil du jumelage[51].

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1836. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[55].

En 2022, la commune comptait 5 025 habitants[Note 2], en évolution de −6,16 % par rapport à 2016 (Aveyron : +0,37 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
183618411846185118561861186618721876
2 7154 1546 3235 9388 8428 6207 1068 7109 547
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
188118861891189619011906191119211926
9 62510 7028 8719 63411 53612 96114 14414 08914 261
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
193119361946195419621968197519821990
15 21012 36512 13811 51011 85510 53210 2318 8047 754
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
199920062011201620212022---
6 8056 2945 9175 3555 1115 025---
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[56] puisInsee à partir de 2006[57].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution du rang de la commune
selon la population municipale des années :1968[58]1975[58]1982[58]1990[58]1999[58]2006[59]2009[60]2013[61]
Rang de la commune dans le département44566666
Nombre de communes du département306303304304304304304304

Au début duXXe siècle, Decazeville comptait 11 536 habitants[62].

Pyramide des âges

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La population de la commune est plus âgée que celle du département. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 27 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (28,5 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à60 ans (42 %) est supérieur au taux départemental (34,9 %).

En 2020, la commune comptait 2 509 hommes pour 2 687 femmes, soit un taux de 51,71 % de femmes, supérieur au taux départemental (50,62 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[I 7]
HommesClasse d’âgeFemmes
2,1 
90 ou +
4,8 
13,8 
75-89 ans
17,9 
22,2 
60-74 ans
23 
18,8 
45-59 ans
18,4 
13,1 
30-44 ans
11,8 
16,2 
15-29 ans
11,3 
13,9 
0-14 ans
12,8 
Pyramide des âges du département de l'Aveyron en 2021 en pourcentage[63]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,3 
90 ou +
10,3 
75-89 ans
13,5 
21,3 
60-74 ans
21,3 
20,8 
45-59 ans
20,1 
16,4 
30-44 ans
15,7 
14,8 
15-29 ans
12,2 
15,3 
0-14 ans
14,3 

Manifestations culturelles et festivités

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La nuit du jazz "New Orleans" (1991-2014)

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Jean Meyniel, organisateur de la nuit du jazz "New Orleans" à Decazeville.

La nuit du jazz « New Orleans » est un événement musical populaire[64] organisé à Decazeville à l’initiative de Jean Meyniel (décédé en juin 2017)[65], amateur de jazz et président de l’office de tourisme de Decazeville[66],[67]. Lancée en 1991 sous l’appellation « Nuit du jazz », la première édition gratuite présente en tête d'affiche Daniel Sidney Bechet[68]. L’année suivante, l'appellation nuit du Jazz est complétée par New Orleans. Un square porte son nom[69]

Le festival "Mines de Jazz" (depuis 2003)

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Le festival « Mines de Jazz » est un événement culturel et musical[70] autour du jazz qui se déroule tous les ans[71] à Decazeville depuis 2003, sur quatre jours au printemps. Organisé par l’association « Mines de Jazz –2e rappel »,association loi de 1901 installée avenue Cabrol à Decazeville[72], ce festival développe aussi des interactions avec son territoire : programmation au cinéma de Decazeville[73], exposition photos[74], actions éducatives dans les écoles[75],[76].

Le festival de feux d'artifice de Decazeville (1998-2017)

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Unfestival intercontinental defeux d'artifice est créé en juillet 1998[77] sur le site de l'ancienne mine à ciel ouvert :La Découverte. Ce rendez-vous populaire annuel qui attire jusqu’à 20 000 personnes – autour d'artificiers internationaux – est porté par le comité des festivités decazevilloises[78] et Marco Garcia – artificier local – à l'origine de ce festival[79]. Après une édition 2014 très délicate[80] – notamment en raison des décisions prises autour des risques météorologiques[81] – et deux années supplémentaires de déficit, la dernière édition de ce festival se déroule en juillet 2017[82],[83].

Le pèlerinage de Compostelle

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Decazeville est située sur laVia Podiensis dupèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. On vient deNoailhac et de sa chapelleSaint-Roch. La commune suivante estLivinhac-le-Haut où l'on trouve, à nouveau, une chapelle Saint Roch. Bien sûr, l'étape de Decazeville (fondée auXIXe siècle) portait un autre nom dans leGuide du Pèlerin d'Aymeri Picaud (XIIe siècle).

Enseignement

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La ville dispose de plusieursétablissements d'enseignement disposant de services derestauration scolaire.

Écoles publiques

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Écoles privées

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Santé

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La ville de Decazeville dispose d'unhôpital, le centre hospitalierPierre Delpech (anciennement Hospice Tinel), sis 60, avenue Prosper Alfaric.

Une nouvelle maison de santé a été inaugurée en 2014, permettant de regrouper sur un même site différents praticiens afin d'obtenir une collaboration transverse[92]. Outre l'aspect purement sanitaire, la construction de cette entité juxtaposant la pépinière d'entreprises se veut le symbole du renouveau de la zone centrale.

Sports

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Club derugby à XV, leSporting Club decazevillois évolue enFédérale 2 pour la saison 2017-2018[93] et sera maintenu de justesse dans cette division grâce au jeu des rattrapages administratifs[94]. Après une saison 2018-2019 qui n'a pas été à la hauteur[95] (8 défaites consécutives depuis début 2019), ce club de rugby descend enFédérale 3 pour la saison 2019-2020[96].

Vie associative

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  • La Lyre decazevilloise photographiée en mai 2018.
    LaLyre decazevilloise : Il s'agit de la plus ancienne société musicale et association de la ville, toujours en activité, fondée le dimanche1er juillet 1900[97]. Elle précède d'un mois sa cadette, la société de gymnastique "L'Alerte"[98]. La Lyre decazevilloise regroupe aujourd'hui un orchestre d'harmonie et une école de musique[99].
Article détaillé :Lyre decazevilloise.
  • L'Avenir decazevillois : Il s'agit d'une association de Decazeville, fondée le 24 octobre 1968[100], qui regroupe unebatterie-fanfare et une école de musique[101]. Cette formation musicale, héritière de la clique de l'Alerte puis de la fanfare des sapeurs -pompiers, est placée sous la direction dutambour-major Jean-Claude Dal (successeur de Charles Tochon)[102]. Cette batterie-fanfare assure essentiellement des prestations protocolaires parfois accompagnée par l'orchestre d'harmonie de laLyre decazevilloise[103]

Médias

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Trois journaux quotidiens couvrent l'actualité locale :Centre Presse (Aveyron),La Dépêche du Midi etMidi libre.

Économie

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La ville est dotée d'une Maison commune emploi formation et d'une pépinière d'entreprises.

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Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Patrimoine religieux

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  • Église Notre-Dame de DecazevilleLogo monument historique Inscrit MH(2019)[104].
    • Orgue Cavaillé-Coll de Decazeville (1874).
      Orgue Cavaillé-Coll : L’orgueAristide Cavaillé-Coll de Decazeville est unorgue detribune (12 jeux) d'esthétique romantique, inauguré le 11 octobre 1874 en l’église Notre-Dame[105]. Selon l'inventaire de la société Cavaillé-Coll, il est enregistré sous la référence "CC 426/423" pour un montant de 18 000 francs de l'époque[106]. Modernisé en 1889 par Théodore Puget[107], la console, séparée et tournée face à la nef, comporte deux claviers manuels de 54 notes chacun (grand-orgue, 6 jeux ; récit expressif, 6 jeux) et unpédalier à l'allemande[108]. En 1990, un relevage est effectué parPascal Quoirin et Jean Boissonnade. Cette même opération est renouvelée en 2021 sous la direction du facteur d'orgue Sébastien Rébé[109],[110]. L’orgue est classé monument historique depuis le 4 mars 1994[111]. Selon les opportunités, il est joué en concert par des organistes invités[112],[113] ou des pèlerins de passage[114].
    • Peinture : Dans l'église moderne duXIXe siècle Notre-Dame, on peut admirer un chemin de croix symboliste unique duXIXe siècle (1863) du peintreGustave Moreau. Une œuvre originale en 14 chefs-d'œuvre d'un maître de la couleur et de la lumière, commandée par Élie Cabrol, fils deFrançois. Unereprésentation la Crucifixion, peinte par l'artiste DecazevilloisJean Ségalat et offerte à la ville en 1988 par sa famille, est également exposée dans l'église[115].
  • Église Saint-Roch de Decazeville.
  • Église Saint-Antoine de Fontvergnes.
  • Église Saint-Michel de Saint-Michel.
  • Chevet de l'Église Notre-Dame de Decazeville
    Chevet de l'Église Notre-Dame de Decazeville
  • Église Saint-Michel de Saint-Michel.
    Église Saint-Michel de Saint-Michel.

Patrimoine civil

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Monuments, musées et sites remarquables

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  • Sculpture : Au monument aux morts de Decazeville, se trouvent 4bas-reliefs en bronze du maître André Galtier avec une massive lampe de mineur en bronze d'art.
  • Lemausolée Cabrol dans le cimetière de Miramont.
  • Dans différents lieux de la ville, on trouve 4 statues de bronze représentant :
  • Dans un ancien bâtiment industriel : musée de l'A.S.P.I.B.D. (Association de Sauvegarde du Patrimoine Industriel du Bassin de Decazeville-Aubin) Ce musée a pour objectif de mettre en valeur toutes les activités industrielles locales de la mine, du charbon, du fer, de l'acier, de la fonte, du zinc du verre et de la brique. Sur place : 600 m2 d'expositions de matériels miniers et métallo-sidérurgique, machines, documents, plans, photographies d'époques, reconstitutions, véhicules et maquettes.
  • ÀAubin, se trouve leMusée de la mine Lucien Mazars destiné à garder en mémoire tout le patrimoine issue de la mine sur le bassin houiller. Sur place : documents et objets divers d'époque et simulation d'un coup de grisou dans une galerie artificielle.
  • Lemusée des mémoires de Cransac renferme des documents, photographies et maquettes détaillées des mines Cransac ainsi que sur la résistance de la seconde guerre mondiale.
  • Site deLa Découverte, anciennemine à ciel ouvert accompagné duchevalement métallique du puits Central. (Seul chevalement restant.) Véritable amphithéâtre de verdure, les sentiers deLa Découverte permettent des promenades.
  • Peintures murales de la Société de secours minière de Decazeville, réalisées en 1940 par un couple d'artistes belges en exode, Auguste et Constance Equeter[118].
  • « La Découverte »
    « La Découverte »
  • Chevalement
    Chevalement
Musée de géologie Pierre-Vetter
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La ville abrite depuis 1977 lemusée régional degéologie Pierre-Vetter (du nom de son fondateur), consacré surtoutaux gisements de la période ducarbonifère[119]. Le bâtiment nécessitant des travaux d’envergure a été fermé au public début 2017, ce qui soulève la question du devenir des collections[120]. Le futur de ce bâtiment fait l’objet d’une délibération du conseil municipal de Decazeville en avril 2019 : transfert de l’agence Crédit Agricole de Decazeville en lieu et place du musée Pierre-Vetter[121]. La démolition de l’édifice est effective en août 2020, avant la réalisation d’une nouvelle structure qui abritera les activités de l’agence bancaire[122]. Les collections ont été déménagées en interne et font l’objet d’un inventaire sous l’égide de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC)[123]. En 2020, le musée Pierre-Vetter continue malgré tout d’œuvrer pour la diffusion de la culture scientifique et la valorisation du patrimoine naturel à travers de nombreuses manifestations "hors les murs" organisées tout au long de l'année[124].

Pierre Vetter, fondateur du musée géologique
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Pierre Vetter, né en 1919 dans la Loire-Atlantique, décédé en 1998, était un géologue diplômé de la faculté des sciences de Toulouse[125]. Il commença sa carrière professionnelle en 1947 aux Houillères du Bassin d'Aquitaine, afin d'assurer l'étude géologique des bassins houillers de Decazeville et de Carmaux[126]. En 1968, il soutint une thèse de Docteur ès Sciences sous le titre : "Géologie et Paléontologie des bassins houillers de Decazeville, Figeac et du Détroit de Rodez"[127],[128]. Désireux de préserver les roches et les fossiles qu’il collecta inlassablement tout au long de sa carrière, il créa en 1977 le Musée de Géologie de Decazeville. Il en fut le conservateur à titre bénévole et s’investit complètement pour populariser les sciences de la Terre auprès du grand public, en particulier auprès des plus jeunes. Le Musée prit officiellement son nom en 1996[119].

Patrimoine culturel

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Films

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Le filmHéroïnes réalisé parGérard Krawczyk en 1996 et sorti le 27 août 1997 a été tourné en partie à Decazeville et dans l'Aveyron, en intégrant le particularisme de la cité minière dans le scénario[129]. OutreVirginie Ledoyen etMaïdi Roth (qui signe et interprète les chansons du film) dans les rôles-phare, les acteurs les plus connus sontSerge Reggiani,Marie Laforêt,Charlotte de Turckheim...

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Blason de la commune de Decazeville

Les armes de la commune de Decazeville se blasonnent ainsi :
De gueules à deux hauts fourneaux d’or accouplés, les récupérateurs au centre, leur tuyauterie de sinople, accompagnés en pointe d’une foi d'argent parée d'or, au chef d’argent chargé de trois lampes anciennes de mineur de sable allumées de gueules.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.

Références

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Site de l'Insee

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Autres sites

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Noailhac
Via Podiensis
(? km jusqu'àSaint-Jacques-de-Compostelle)
Livinhac-le-Haut
v ·m
v ·m
Plus de 1 000 000 d'habitantsToulouse (1 360 514 hab.)Drapeau de Midi-Pyrénées
Entre 100 000 et 1 000 000 habitants
Entre 50 000 et 100 000 habitants
Entre 25 000 et 50 000 habitants
Entre 10 000 et 25 000 habitants
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