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De mulieribus claris (enfrançaisSur les femmes célèbres ouDes dames de renom) est une collection de biographies de femmes historiques et mythologiques écrites par l'auteur florentinBoccace, publiée en 1362. Cette collection se distingue par le fait qu'elle est la première dans la littérature occidentale comprenant exclusivement des biographies de femmes[1]. Boccace la rédige dans sa vieillesse entre 1361 et 1362, retiré à Certaldo loin de l'agitation mondaine, et la présente dans sa préface comme la contrepartie duDe viris illustribus, recueil de biographies de grands hommes que composePétrarque[2].
L'œuvre de Boccace fut traduite en italien parGiuseppe Betussi (1545). La traduction en italien de Betussi s'accompagnait d'une importante adjonction qui sera à son tour reprise et amplifiée parFrancesco Serdonati, à la fin duXVIe siècle[3].
Quoique l'ouvrage parle de femmes de mérite, Boccace reste convaincu de la supériorité masculine, et ne se prive pas de montrer les défauts qu'il estime féminins. Ainsi, la vie de la mère d'Héliogabale évoque l'instauration d'un sénat de femmes, aux préoccupations totalement futiles. L'exaltation de la générosité de Dame Busa envers les soldats romains vaincus àCannes se termine par une allusion directe à l'égoïsme des Florentines.Véturie,matrone romaine qui sauva Rome de l'attaque deCoriolan, obtint en récompense le droit de porter bijoux et vêtements de luxe. C'est l'occasion d'une sévère diatribe de Boccace :« Si le mérite de Véturia doit être plus odieux aux hommes, c'est une question que je ne me pose pas. Par la faute des parures féminines, les maris dévorent leur patrimoine, et les femmes se montrent en public en vêtements royaux... Pour moi, je maudirais volontiers Veturia pour l'orgueil qu'elle a donné aux femmes ». Pour Sempronia, personne obscure mentionnée dans leCatilina deSalluste, il invente une femme cultivée, éloquente et artiste, mais aussi dévoreuse d'hommes, avide d'argent et sans scrupule pour en obtenir[2].
Cet instinct qu'ont les femmes qui les pousse à désirer les hommes sans mesure est une tare pour Boccace, unprurit,libidinosam pruriginem, expression qu'il emploie à plusieurs reprises. Aux femmescimbres qui préfèrent le suicide à la soumission aux soldats romains, àZénobie de Palmyre qui ne consent à s'unir à son mari que pour être enceinte, il opposeCléopâtre, « la prostituée des rois d'Orient »,Poppée, hypocrite et aguicheuse, lapapesse Jeanne, subitement confondue par le diable qui la dévore de désirs charnels. Pompeia Paulina, l'épouse deSénèque qui veut accompagner son mari dans son suicide, a une attitude admirable, dit Boccace, car les autres femmes sont loin de le faire, et n'hésitent pas à contracter de nouveaux mariages. De l'avis dePierre Grimal, Boccace en composant son traité sur les femmes illustres n'a pas pour autant forgé une image favorable des femmes[2].
86.Cornificia, une poétesseMariamne, épouse d'Hérode le Grand, dans une traduction française anonyme,Le livre de femmes nobles et renommées (vers 1440 1430 - 1449).
L'oeuvre fut traduite en français à Paris aussi tôt qu'en 1401 sous le mécénat de Jacques de Raponde, un marchant de livre ayant déjà aidé à la publication de plusieurs ouvrages traduits de Boccace. Le livre, dorénavant connu sous le nom deDes cleres et nobles femmes, eut un succès énorme, lu par plusieurs savants français et incitant la noblesse à en commander des copies luxueuses, tel le bibliophileJean duc de Berry etPhilippe le Bon[5]. Le succès du livre inspiraChristine de Pisan à publier son texteLe Livre de la Cité des Dames, lui aussi étant une énumération des nombreuses femmes illustres tirées de l'Histoire[6]. La traduction française deDes cleres et nobles femmes eut une influence sur la conclusion de la première période de l'épopée de laquerelle des femmes en 1405. Elle serait peut-être aussi née de ce débat commencé en 1399; le choix de Jacques de Raponde de traduire cet ouvrage à ce moment aurait été un choix financièrement judicieux.
En 1493, le libraire parisienAntoine Vérard publia sa propre copie du livre et quelques copies survivent aujourd'hui, dont celles de laBibliothèque nationale de France et de laJohn Ryland's Library de Manchester[7],[8]. Ces copies, imprimées sur duvélin et somptueusement décorées, semblent avoir été faites pour un public aisé, mais n'appartenant pas à la classe artistocrate[9].
↑Libro di M. Giouanni Boccaccio delle donne illustri. Tradotto di latino in volgare per M. Giuseppe Betussi, con vna giunta fatta dal medesimo, d'altre donne famose. E vn'altra nuoua giunta fatta per M. Francesco Serdonati d'altre donne illustri antiche e moderne. Con due tauole vna de nomi, e l'altra delle cose piu notabili, Florence,Filippo Giunti,(lire en ligne)
↑Noble and Famous Women, 1493 Spencer 15883, John Rylands Research Institute and Library, early print collection
↑« 2 ‘Books Printed Here’ The Business of the Print Shop », dansRewriting Arthurian Romance in Renaissance France, Boydell and Brewer,, 38–60 p.(ISBN978-1-78204-201-3,lire en ligne), p. 39