Nom de naissance | André Pierre Darricau |
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Naissance | Vittel (Vosges,France) |
Nationalité | Française |
Décès | (à 80 ans) Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine,France) |
Profession | Acteur |
Films notables | Le Triporteur Sois belle et tais-toi Archimède le clochard Touche pas à la femme blanche ! Augustin, roi du kung-fu Pas sur la bouche |
Site internet | Site officiel |
André Darricau,ditDarry Cowl, est unacteur,musicien ethumoristefrançais, né le àVittel (Vosges) et mort le àNeuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)[1].
Au départ destiné à une carrière de musicien, auteur et compositeur, il accède à la comédie en étant pianiste-accompagnateur decabarets. Adoptant un pseudonyme « à l'américaine », il crée un personnage d'ahuri loufoque, au flot de paroles gêné par sonbégaiement et soncheveu sur la langue, attributs qui ne vont jamais le quitter. Ses premiers sketchs sur scène et à la télévision le font connaître à l'orée des années 1950.
S'il commence le cinéma par des seconds rôles dans des comédies de petite envergure,Sacha Guitry le remarque et l'engage pour ses deux dernières œuvres,Assassins et Voleurs etLes trois font la paire en 1957. La même année, son premier rôle principal dansLe Triporteur (1957), réunissant près de cinq millions de spectateurs, le propulse au rang de vedette comique. Pendant trois décennies, il tourne jusqu'à cinq films par an. Il en réalise un,Jaloux comme un tigre (1964).
Négligeant des débuts prometteurs, et poussépar le jeu, il participe à d'innombrables films comiques qualifiés de« nanars », à l'exception de quelques comédies mieux jugées dePhilippe de Broca,Michel Audiard,Marco Ferreri ouJean-Pierre Mocky. Il apparaît aussi régulièrement au théâtre dans despièces de boulevard.
Il aborde plus sérieusement sa carrière à partir des années 1990 en s'impliquant dans des films davantage ambitieux aux registres plus variés, recevant alors un accueil bienveillant. LeMolière du comédien dans un second rôle lui est décernéen 1995 pour deux pièces deGeorges Feydeau. Il reçoiten 2001 unCésar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière eten 2004 leCésar du meilleur acteur dans un second rôle pourPas sur la bouche d'Alain Resnais.
André Pierre Darricau[2] est né le àVittel enFrance, d'un père médecin issu de la haute bourgeoisie basque[3],[4] et d'une de ses maîtresses. Il n'apprendra sa véritable filiation qu'à l'âge de 10 ans — après la mort de son père — et ne connaîtra jamais l'identité de sa mère biologique ; en effet, soucieuse des convenances, Louise Darricau, l'épouse de son père, avait simulé une grossesse pendant les six mois précédant sa naissance[5].
Sa famille quitte lesVosges vers 1930 pour s'installer àBordighera, enItalie, où il passe son enfance. Il fait du scoutisme à la42e Paris (promesse en avril 1939 àNotre-Dame-de-la-Croix de Ménilmontant) et commence à faire bien rire ses camarades en s'essayant sur les planches dans les fêtes de groupe, avec son frère Albert. Excellent élève, il n'en triple pas moins sa classe de seconde dulycée Voltaire àParis. Après une grave blessure à la hanche en demi-finale du championnat de France depelote basque, il commence des études musicales (piano et musique classique). Il s'inscrit alors auConservatoire de Paris pour devenir concertiste, mais est recalé aux examens. Ayant remporté des prix d'harmonie et de composition, et obligé de gagner sa vie, il s'inscrit aux musicales Royalties comme copiste. Il fait la rencontre de Nelly Marcon, et l'épouse le, le temps d'une idylle d'un an. Il s'oriente ensuite vers le cabaret, où il devient pianiste-accompagnateur puis met au point son personnage ahuri et zozoteur de « frisotté à lunettes » comme il le désigne lui-même. Affligé d'un bégaiement à la suite d'une frayeur enfantine, il en guérit mais cultive sur scène ce défaut qui fait désormais partie de ses dons de fantaisiste[5].
Sacha Guitry l'ayant engagé dansAssassins et Voleurs (1957), il se tourne vers lecinéma, où son rôle dansLe Triporteur le rend rapidement célèbre (il n'y prononce qu'une seule fois les mots« petit canaillou », mais cette expression restera associée à jamais à l'acteur). Il apparaît dans d'innombrables comédies, souvent pour assouvir un besoin d'argent découlant d'unepassion pour le jeu qu'il reconnaît volontiers.
En 1963, le producteurJules Borkon le rencontre àMonte-Carlo et lui propose d'écrire, réaliser et interpréter un film. La vedette accepte sans grande envie, dans le seul but d'éponger ses dettes de jeu, et écrit un scénario à la va-vite, tourné et monté en un mois, en dilettante, entouré de tous ses amis comiquesJean Poiret,Michel Serrault,Francis Blanche,Jean Yanne etJean Richard dans une ambiance d'amusement.Jaloux comme un tigre constitue une semi-échec avec 700 000 entrées et une catastrophe artistique, même si l'affaire est néanmoins rentable pour Borkon[6],[7].
Darry Cowl remporte un premier succès au théâtre avecDocteur Glass à la Porte Saint-Martin et donne un nouveau ton à sa carrière avec des films plus ambitieux commeAugustin, roi du kung-fu d'Anne Fontaine. Son dernier rôle est celui d'un enfant adopté dansL'Homme qui rêvait d'un enfant deDelphine Gleize.
Il obtient également leMolière du meilleur second rôle masculin en1995 et unCésar d'honneur en2001. En2004, lui est attribué leCésar dumeilleur second rôle pour le rôle deMme Foin dansPas sur la bouche d'Alain Resnais. En janvier de la même année, laCinémathèque française lui rend hommage à travers une rétrospective d'une vingtaine de ses films[8].
Il se marie avecRolande Ségur en 1966[9] et publie plusieurs livres de souvenirs. Il prévoit de faire son retour authéâtre en aux côtés deJacques Balutin dansHold Up, une pièce deJean Barbier mise en scène parJean-Luc Moreau, mais son mauvais état de santé l'en empêche.
Il meurt le à son domicile deNeuilly-sur-Seine, 4 rue Édouard-Nortier (anglerue de Chézy) des suites d'uncancer dupoumon[1]. Il est incinéré aucrématorium ducimetière du Père-Lachaise en présence des acteursJacques Balutin,Gérard Hernandez,Jean Reno,Bernard Haller,Danièle Évenou,Jackie Berroyer,Édouard Baer,Pierre Mondy etPatrick Chesnais et du chanteurFrancis Lalanne ainsi que de son épouseRolande Ségur et ses cendres sont récupérées par sa famille, avant d'être inhumées aucimetière ancien de Neuilly-sur-Seine (division 12) en.
Depuis 2006, l'associationVive Darry — présidée par son épouseRolande Kalis et dont le secrétaire général estFrançois Rollin — décerne chaque année le prix Darry Cowl à un talent pluridisciplinaire reflétant l'esprit du comédien[10],[11].
Il est évoqué dans le157e des 480 souvenirs cités parGeorges Perec dansJe me souviens.
Il a un petit-fils, le sculpteur Matthieu Robert-Ortis.
Titre | Année | Réalisateur | Entrées |
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Le Triporteur | 1957 | Jack Pinoteau | 4 865 231 entrées |
Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ | 1982 | Jean Yanne | 4 601 239 entrées |
Archimède le clochard | 1959 | Gilles Grangier | 4 073 891 entrées |
Cette sacrée gamine | 1956 | Michel Boisrond | 4 040 634 entrées |
À pied, à cheval et en voiture | 1957 | Maurice Delbez | 3 483 954 entrées |
En effeuillant la marguerite | 1956 | Marc Allégret | 3 296 793 entrées |
Quatre jours à Paris | 1955 | André Berthomieu | 3 175 568 entrées |
La Française et l'Amour | 1960 | Michel Boisrond /Henri Decoin /Christian-Jaque | 3 056 736 entrées |
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