Alle mennesker er født frie og lige i værdighed og rettigheder. De er udstyret med fornuft og samvittighed, og de bør handle mod hverandre i en broderskabets ånd.
Langue officielle du Danemark et desîles Féroé (à parité avec leféroïen), langue officielle locale dans la municipalité autonome du Flensburg en Allemagne. Elle est aussi la langue seconde duGroenland, le danois est aussi une des langues officielles de l'Union européenne[2]. Il est généralement intelligible par les locuteurs dunorvégien et dusuédois et reste très enseigné comme langue secondaire enIslande, ancienne dépendance danoise.
Le danois lui-même peut être subdivisé en trois grandes régions dialectales :
le danois occidental ou jutlandais(jysk) ;
le danois insulaire(ømål), qui comprend la forme standard de la langue, et ;
le danois oriental, qui comprend les variétés parlées àBornholm(bornholmsk) et (historiquement) enScanie.
Les langues scandinaves sont généralement considérées comme formant uncontinuum linguistique, sans rupture franche entre dialectes voisins. De ce point de vue, le danois oriental se situe entre le danois standard et le suédois.
Le danois estmutuellement intelligible avec le suédois et lenorvégien. Les locuteurs d'une de ces trois langues sont capables de comprendre ceux des deux autres. En règle générale, les locuteurs du norvégien sont les plus aptes à comprendre les danophones et les suédophones, qui ont beaucoup plus de mal à se comprendre mutuellement. Le norvégien a en effet subi l'influence des deux autres langues : sa prononciation est similaire au suédois, tandis que son vocabulaire le rapproche du danois. Chez les jeunes, les Danois sont moins aptes que les Norvégiens ou les Suédois à comprendre les locuteurs des autres langues scandinaves, et ceux qui vivent àCopenhague sont moins aptes que dans le reste du pays.
La période du vieux norrois voit se développer deux dialectes distincts : un dialecte occidental, parlé en Norvège et en Islande, et un dialecte oriental, parlé en Suède et au Danemark. La plupart des changements qui distinguent ces deux dialectes apparaissent d'abord au Danemark avant de se répandre en Suède par la Scanie et dans le sud de la Norvège à travers les échanges maritimes. L'un des changements distinctifs du vieux norrois oriental est la réduction de la diphtongue/æi/ en monophtongue/e/, alors qu'elle reste diphtonguée en/ei/ dans le vieux norrois occidental. De la même manière, les diphtongues/au/ et/øy/ évoluent en/ø/. Ce phénomène est d'abord attesté dans la péninsule duJutland avant de s'étendre vers l'est. Au début duXIIe siècle, il est répandu dans tout le Danemark et la majeure partie de la Suède.
Tout au long de la période du moyen danois, les contacts avec lebas allemand donnent lieu à l'arrivée de nombreux emprunts allemands. À la suite de laRéforme protestante, qui voit leluthéranisme devenir religion officielle du Danemark en1536, le danois devient la langue de la liturgie, ce qui suscite un nouvel intérêt pour son usage dans un contexte littéraire. Cette période voit également le danois acquérir les traits distinctifs qui le séparent des autres langues scandinaves : lestød, levoisement de plusieursconsonnes occlusives et l'affaiblissement en/e/ de nombreuses voyelles finales.
Le premier livre imprimé en danois est laRimkrøniken, un livre d'histoire en vers édité en 1495. En 1550 paraît la première traduction intégrale de laBible en danois, réalisée parChristiern Pedersen à la demande du roiChristianII. Ses choix orthographiques deviennentde facto le standard suivi par les textes danois ultérieurs.
À partir du milieu duXVIe siècle, le développement du danois commelangue écrite s'accélère du fait de son usage dans l'administration, la religion et la vie publique. Les premières grammaires de la langue paraissent dans la deuxième moitié duXVIIe siècle.Rasmus Bartholin (1625-1698) publie en1657De studio lingvæ danicæ, une grammaire danoise en latin. Elle est suivie de laIntroductio ad lingvam Danicam puta selandicam, une grammaire de la varianteseelandaise publiée parLaurids Kock(sv) (1634-1691) en1660. La première grammaire danoise en danois estDen Danske Sprog-Kunst dePeder Syv(en) (1631-1702), publiée en1685.Jens Høysgaard(en) (1698-1773) est le premier à proposer une analyse en profondeur de la phonologie et de la prosodie de la langue. Les principaux auteurs de cette période sont le poète religieuxThomas Kingo (1634-1703) et la princesse mémorialisteLeonora Christina Ulfeldt (1621-1698).
La question de la standardisation de l'orthographe donne lieu à des querelles vigoureuses entre philologues, notamment sur la primauté de la forme orale ou écrite de la langue. Il s'agit alors de déterminer si les formes archaïques tombées en désuétude à l'oral doivent continuer à être représentées à l'écrit.
En 1645, la Scanie est annexée par la Suède et sa population est progressivement suédifiée. Quinze ans plus tard, en 1660, l'introduction de la monarchie absolue au Danemark renforce la centralisation du pays et la variante du danois utilisée par la chancellerie royale, un dialecte seelandais avec des influences allemandes et françaises, devientde facto la langue officielle du pays : c'est lerigsdansk, le « danois du royaume ». L'influence allemande et française se traduit également par la popularisation du[ʁ] uvulaire(skarre-R), qui se répand dans tout le Danemark, ainsi que dans le sud de la Suède et de la Norvège. Cette dernière est séparée administrativement du Danemark en 1661, ce qui diminue l'influence du danois dans ce pays.
Au début duXIXe siècle, le philologueRasmus Rask (1787-1832) fait réaliser d'importants progrès à la linguistique en développant la discipline de lalinguistique comparée. Il est également l'auteur, en1830, de la première grammaire danoise enanglais. La première moitié du siècle est décrite comme unâge d'or pour les arts et les lettres danoises, avec des auteurs comme le philosophe existentialisteSøren Kierkegaard (1813-1855) ou le conteurHans Christian Andersen (1805-1875). Le pasteurN. F. S. Grundtvig (1783-1872) insiste sur le rôle de la langue dans la construction d'une identité nationale. La popularité de ces auteurs et l'importance croissante de l'éducation contribuent au renforcement de la langue danoise et donnent lieu à une période d'homogénéisation où la variante de Copenhague supplante progressivement les dialectes régionaux.
LeSchleswig connaît une situation particulière. Conquis par laPrusse après laguerre des Duchés, il connaît une immigration massive de germanophones qui finissent par dépasser en nombre les danophones. Si le Danemark récupère le nord et le centre du Schleswig après laPremière Guerre mondiale, il subsiste une importanteminorité danoise dans le Schleswig allemand. D'autres minorités danoises s'implantent dans plusieurs pays du continent américain, principalement lesÉtats-Unis, leCanada et l'Argentine, à la suite des courants migratoires duXIXe siècle.
Le danois utilise unalphabet latin de 29 lettres. Les trois lettres supplémentaires par rapport au français sontÅ,Ø etÆ, qui figurent à la fin de l'alphabet après Z.
Leå remplace la graphie ancienneaa depuis 1948. L'ancien digraphe reste utilisé dans certains noms propres.
Leø remplace la graphie ancienneoe. Il correspond àö ensuédois et enallemand.
Leæ remplace la graphie ancienneae. Il correspond àä en suédois et en allemand.
Contrairement ausuédois et aunorvégien, le danois utilise unsystème à base 20. De plus, au-delà de 20 (comme pour les nombres en allemand), les unités se placent entre les centaines et les dizaines.
Nombres de 0 à 20 :nul, en (et[5]), to, tre, fire, fem, seks, syv, otte, ni, ti, elleve, tolv, tretten, fjorten, femten, seksten, sytten, atten, nitten, tyve.
À partir de 20, les unités se plaçant avant les dizaines, on compte « vingt », « un et vingt », « deux et vingt », etc. ; leet se ditog. En danois de 20 à 30 :tyve, enogtyve, toogtyve, treogtyve, fireogtyve, femogtyve, seksogtyve, syvogtyve, otteogtyve, niogtyve, tredive.
À partir de 50, les dizaines sont un nombre de fois vingt. Ainsi, 50 estla moitié du 5e fois 20 ((2+½)×20), 60 est3 fois vingt. Cela conduit à des expressions assez longues de ces nombres, qui ont été phonétiquement raccourcies. Ainsi, 70, qui estla moitié du4e fois 20, en danoishalvfjerdsindstyve (halv fjerde sinde tyve), est devenuhalvfjerds. En danois de 10 à 100 :ti, tyve, tredive, fyrre, halvtreds, tres, halvfjerds, firs, halvfems, hundrede. Peu de Danois connaissent l'étymologie des dizaines[réf. nécessaire] On notera cependant l'exception bancaire : jusqu'en, les billets de 50DKK étaient libellés « femti kroner » (5x10) et sur un chèque (ou document officiel), on écriratreti, firti, femti, seksti, syvti, otti etniti en complément de la somme en chiffres[réf. nécessaire].
Les centaines sont un nombre de fois 100. En danois de 100 à 1000 :(et) hundrede, to hundrede, tre hundrede, fire hundrede, fem hundrede, seks hundrede, syv hundrede, otte hundrede, ni hundrede, tusind.
Les milliers sont un nombre de fois 1000 :(et) tusind, to tusind, tre tusind, ...
En respectant ce schéma, un nombre comme 3 254 s'énonce3 mille 2 cent 4 et la moitié du3e fois 20, soittre tusinde to hundrede og fireoghalvtreds en danois. Mais il est rare de rencontrer des nombres écrits en toutes lettres au-delà de 100, hormis les comptes ronds comme 1 000.