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| Mère | Louise Bréguet(d) |
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| Conjoint | Marianne Halévy(d) |
| Enfant | Françoise Joxe(d) |
| Parentèle | Jean-Louis Vaudoyer (beau-frère) Alain Joxe (petit-fils en lignée féminine) Pierre Joxe (petit-fils en lignée féminine) Baptiste Joxe(d) (arrière-petit-fils) |
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| Archives conservées par | Fondation nationale des sciences politiques (Fonds Daniel Halévy, DH, Département archives, DRIS, Sciences Po)[1] |
Daniel Halévy, né le àParis9e et mort le à Paris1er, est unhistorien etessayistefrançais.
Fils de l'académicien françaisLudovic Halévy[2], appartenant à unelignée d'hommes de lettres d'origine juive allemande, et de Louise Breguet, issue d'une dynastie d'horlogers protestants[3], Pol Daniel[4] Halévy est baptisé et élevé dans la religionprotestante. Il étudie aulycée Condorcet, comme son frère aînéÉlie Halévy[5] et il se lie d'amitié avecMarcel Proust, son condisciple[6] ; puis il suit les cours de l'École des langues orientales. Il collabore auxCahiers de la Quinzaine deCharles Péguy entre 1903 et 1910, dans lesquels il publieApologie pour notre passé[7], et à la revuePages libres de 1901 à 1909 au côté deCharles Guieysse. Il est directeur de la collection desCahiers verts auxÉditions Grasset de 1921 à 1937. Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1949.
Daniel Halévy est le beau-père et le grand-père des hommes politiquesLouis Joxe etPierre Joxe et l'oncle dumarxiste libertaire et militant bisexuelDaniel Guérin. Il est membre de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain[8],[9] et du comité de direction de l'Association du foyer de l’abbaye de Royaumont[10].
Il est l'auteur entre autres deLa Fin des notables (1930), deDécadence de la liberté (1931), deLa République des ducs (1937), d'unEssai sur l'accélération de l'histoire (1948) et d'études surNietzsche,Péguy,Michelet,Proudhon,Vauban. Il a été proche deGeorges Sorel et c'est grâce à son insistance que ce dernier se décida à éditer sous forme de livre ses célèbresRéflexions sur la violence (1908).
Il collabore occasionnellement auCourrier français (1948-1950) et collabore avecLa Nation française, revue fondée parPierre Boutang.
Dans son essai,Pour l'étude de la Troisième République, Daniel Halévy s'interrogea sur les accointancesmaçonniques du régime républicain, affirmant que les agissements occultes, par définition non documentés, passaient outre l'analyse de l'historien[11].
Dans sonApologie pour notre passé, il propose une analyse nouvelle du siècle écoulé entre1789 et1881, qui ne se réduit pas simplement à une lutte entre l'ancien régime et la révolution. Il montre que laRévolution française fonda une tradition républicaine et un ordre nouveau qui dégénéra en désordres sous leDirectoire ; le18 Brumaire fut une restauration inséparablement monarchiste et républicaine ; larévolution de Juillet, en1830, et larévolution française de 1848 furent des restaurations républicaines[12].
Daniel Halévy regrette également qu’en1898, les droites aient trahi legouvernement Méline, perdant ainsi« une occasion d’ordre » :« Les droites, en 1898, allèrent délibérément à la défaite ignoble. Ô les guerriers ! ils partent, cimiers au vent, et se font ramasser en campagne, avec tous leurs drapeaux, par cinquante ouvriers, dix pasteurs, trente agrégés de grammaire ou de philosophie, et les Juifs. L’instinct conservateur a été faible. C’est à vous que cette tradition était commise, hommes de la droite ; vous deviez la défendre par vos actes, l’honorer par vos vies. Vous vous êtes déshonorés, vous l’avez déshonorée. C’est un malheur pour le pays[13]. »
Durant l’entre deux guerres, déçu par les libéraux et inquiet de l'avenir de la civilisation européenne, il se rapproche nettement de la droite maurassienne[14] puis avec son essai,Trois épreuves : 1814, 1871, 1940 (Paris, Plon, 1941) il tend à soutenir les premières réformes dugouvernement de Vichy[15]. Son évolution personnelle est qualifiée de« réactionnaire » dans l'entre-deux-guerres. Il écrit des articles dans la presse maurassienne[16] durantl’Occupation.
Cela lui vaudra une disgrâce dans l'après-guerre[15].
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