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Daniel-Henry Kahnweiler

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Daniel-Henry Kahnweiler
Juan Gris,Daniel-Henry Kahnweiler (1921),
Paris,musée national d’art moderne.
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Daniel Heinrich KahnweilerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
française(à partir de)
allemandeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
Lucie Kahnweiler(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Louise Leiris (belle-fille)
Xavier Vilató (petit-neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Galerie Louise Leiris(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Partenaire
André Simon(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Daniel-Henry Kahnweiler, né le àMannheim enAllemagne et mort le àParis, est unécrivain,collectionneur et marchand d'art allemand, naturalisé français en 1937, promoteur dumouvement cubiste dans lesannées 1910 et1920[1].

Biographie

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Les années de formation en Allemagne et à Paris

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Fils de bourgeois aisés, Daniel-Henry Kahnweiler grandit àStuttgart, où au contact de son grand-oncle, Joseph Goldscheider[2], il est initié, lors de longues promenades, à la musique, et à la peinture, l'incitant à fréquenter les musées européens. Il y découvreBoucher,Chardin,Rembrandt et surtoutCranach. En 1902, il vient vivre àParis et fréquente lemusée du Louvre et lemusée du Luxembourg. Kahnweiler découvre à cette époque la peintureimpressionniste et en particulierCézanne, où il voit les prémices d’une nouvelle peinture. Très vite il acquiert la conviction qu’il veut être marchand d’art,« non un créateur, mais plutôt […] un intermédiaire dans un sens relativement noble »[réf. nécessaire] :Ambroise Vollard etPaul Durand-Ruel seront des guides,« ses maîtres ».

En 1904, il fait la connaissance de sa future épouse, Lucie Godon (1882-1945), avec laquelle il vit enunion libre, sa famille s'opposant au mariage. Non seulement Lucie a deux ans de plus, mais elle est en outre mère d'une petite fille de deux ans, Louise, élevée par sa grand-mère àSancerre, qui la fait passer pour la sœur cadette de sa mère[3].

La galerie Kahnweiler, puis la galerie Simon

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En février 1907, Daniel-Henry Kahnweiler ouvre une galerierue Vignon à Paris[4],[5]. Quelques mois plus tard, il y rencontrePablo Picasso[6],[7]. SuiventMax Jacob,Georges Braque,Juan Gris,Fernand Léger,Guillaume Apollinaire. En 1909, il se fait l'éditeur de ce dernier pourL'Enchanteur pourrissant, illustré de gravures d'André Derain.

Kahnweiler devient ainsi le marchand d'art et le promoteur des quatre mousquetaires ducubisme :Picasso,Braque,Gris etDerain. En 1913 Derain réalisera un portrait de Lucie ditPortrait de Madame Kahnweiler[8]. Il fut le premier, avecWilhelm Uhde, à percevoir la rupture et la force desDemoiselles d'Avignon de Picasso, toile fondatrice du cubisme qu'il voit en juillet 1907 dans l'atelier duBateau-Lavoir[9],[6]. Principal soutien des cubistes[10], il appréciait aussiEugène-Nestor de Kermadec,André Beaudin,Francisco Bores[11]. Il s'intéresse aussi àPierre Girieud pour qui il organise la première exposition particulière en octobre 1907.

Ne croyant pas à l'issue armée, il ne suit pas les incitations de Picasso l'exhortant à se faire naturaliser. Lors de la déclaration deguerre du 3 août 1914, il se trouve enItalie (à Rome) durant ses vacances, qu'il prolonge, désobéissant à son ordre de mobilisation dans l'armée allemande. Il refuse de combattre son pays d’adoption, et, déclaré déserteur, fuit enSuisse avec sa compagne à l'été 1914[12]. Sa galerie parisienne est séquestrée en tant que biens appartenant à l'ennemi[4]. Refusant de prendre position entre Français et Allemands, il est considéré comme un ennemi de la France et les œuvres de sa galerie sont saisies le 12 décembre 1914 pour être vendues aux enchères dans le but d'alimenter les caisses de l’État. La guerre terminée, et malgré l'hostilité de sa famille, il se marie àBerne le 2 juillet 1919 avec Lucie Godon. Ses biens et sa galerie étant sous séquestre, il s'associe avec André Simon et le1er septembre 1920, il ouvre sous le nom de ce dernier, auno 29 bisrue d'Astorg dans le8e arrondissement, la galerie Simon.

Les dimanches de Boulogne

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Au début du mois de mars1921, le couple s'installe avec Louise àBoulogne-sur-Seine auno 12 rue de la Mairie (actuelle rue de l’Ancienne-Mairie) où il anime un salon mondain, les « dimanches de Boulogne », fréquenté par le critique d’artMaurice Raynal, l'artiste-peintreSuzanne Roger et son mariAndré Beaudin, le sculpteurJacques Lipchitz, le compositeurErik Satie, le dramaturgeArmand Salacrou et sa femme Lucienne, les écrivains et poètesAntonin Artaud,Charles-Albert Cingria,Georges Limbour,Max Jacob qui fait venir le peintreÉlie Lascaux, chez qui il rencontreAndré Masson et sa femme Odette, l'architecteLe Corbusier, le cinéasteRoland Tual

Entretemps, les tableaux saisis pendant la guerre par le gouvernement français sont mis en vente à l'hôtel Drouot les 13 et 14 juin1921[13] puis, les 7 et 8 mai1923, c'est le tour des biens propres de Kahnweiler, qui avaient également été saisis.

En1922,Max Jacob lui présenteAndré Malraux et sa femmeClara. Il engage celui-ci comme éditeur à la galerie Simon. En avril, le peintreJuan Gris et sa femme Josette s'installent à Boulogne-sur-Seine et se joignent aux « dimanches ». À la fin de la même année, André Masson présenteMichel Leiris qui devient d'autant plus assidu du salon dominical qu'il courtise Louise, présentée comme la belle-sœur de Kahnweiler. À son tour,Michel Leiris y introduitTristan Tzara, puis suivraRobert Desnos.

Kahnweiler publie les jeunes auteurs :André Malraux, illustré parFernand Léger,Raymond Radiguet illustré parHenri Laurens puisJuan Gris,Antonin Artaud, illustré parÉlie Lascaux,Armand Salacrou etTristan Tzara illustré par Juan Gris,Georges Limbour,Michel Leiris,Robert Desnos etGeorges Bataille, illustré par André Masson.

Après le premier trimestre1926, les « dimanches de Boulogne » ne reçoivent plus qu'André Masson,Elie Lascaux, qui a épousé en1925 la seconde sœur de Lucie, Berthe, etMichel Leiris, qui devient également un membre de la famille en épousant Louise, la fille naturelle de Lucie Kahnweiler, et la secrétaire de Daniel-Henry. Ces jeunes époux seront hébergés dans une chambre de la maison de Boulogne jusqu'en septembre1930, non sans provoquer un certain malaise chez ceux-ci. À la mort deJuan Gris, le 11 mai 1927, les « dimanches » cessent définitivement.

La fin d'un monde

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En 1937, Kahnweiler bénéficie de la politique de naturalisation du gouvernement deLéon Blum et devient citoyen français. Dès le 12 juin 1940, les Kahnweiler, qui depuis 1933 ne se faisaient aucune illusion sur les projets d'Hitler, quittentParis pour le Repaire l’Abbaye près Les Lascaux àSaint-Léonard-de-Noblat et y restent jusqu’en 1943, y recevant le cercle de leurs amis. C'est là qu'est écritJuan Gris, la seule création véritablement littéraire de Kahnweiler.

Après l'invasion allemande, les décrets des 16 et 22 juillet 1940 ôtèrent à Kahnweiler la nationalité française. Son gendre,Michel Leiris, vient habiter sa maison à Boulogne pour éviter l'expropriation. À la suite du décret du 2 juin 1941 imposant l'« aryanisation des biens juifs », il vend le1er juillet sa galerie à Louise Leiris[14], la fille naturelle de sa femme qu'ils ont élevée ensemble[4], pour éviter un second séquestre.

Au printemps 1943, Kahnweiler revient à Paris. Il se cache chez les Leiris, au quatrième étage duno 53 bisquai des Grands-Augustins. À la suite d'une dénonciation, la maison des Kahnweiler àSaint-Léonard-de-Noblat est perquisitionnée par laGestapo. Elle recherche des armes. La maison est pillée, mais les tableaux sont épargnés. Retirés àLagupie chez des amis de Leiris, les Kahnweiler revinrent à Paris, quai des Grands-Augustins, au début du mois d’octobre 1944.

Lucie meurt le 14 mai 1945 d'un cancer. Daniel Henry Kahnweiler prend ses distances avec ses affaires de marchand d'art, mais écrit sur l'art, sur la sculpture de Picasso, surPaul Klee, et sur l'art moderne[12]. En mars 1957, la Galerie Louise Leiris change de locaux pour emménager au 47rue de Monceau[15]. Il habite chez lesLeiris jusqu’à sa mort, en 1979.

Publications

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  • Huit entretiens avec Picasso [1933-1952], L'Échoppe, Paris, 1988 [texte publié pour la première fois dans la revueLe Point,no 42, octobre 1952(ISBN 2-905657-40-5)
  • Entretiens avec Picasso au sujet des « Femmes d'Alger » [1955], L'Échoppe, Paris, 1991 [texte publié pour la première fois dans la revueAujourd'hui, art et architecture,no 4, septembre 1955(ISBN 2-905657-79-0)
  • Six entretiens avec Picasso [1933-1948], L'Échoppe, Paris, 1995 [texte publié pour la première fois dans la revueQuadrum,no 2, novembre 1956(ISBN 2-84068-047-5)
  • Entretiens avec Francis Crémieux, collection « Mes galeries et mes peintres », Gallimard, Paris, 1961
  • Mes galeries et mes peintres,éditions Gallimard, 1998(ISBN 2070751759) (en partie traduction deMy Galleries and Painters, Thames & Hudson, 1971 et reprise de l'ouvrage éponyme paru en français en 1961).

Notes et références

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  1. Patrick-GillesPersin,Daniel-Henry Kahnweiler: l'aventure d'un grand marchand d'art, S. Thierry,(ISBN 978-2-907475-03-7,lire en ligne)
  2. Dit « l’oncle amico ».
  3. Cette vie parisienne des étudiants éternels, loin de leurs familles, est décrite parHenri-Pierre Roché dans son romanJules et Jim.
  4. ab etcVincent Noce, « Kahnweiler, LaM d'un collectionneur »,Libération,‎,p. 48.
  5. Dans un catalogue de 1957 de la galerie Louise Leiris, Kahnweiler évoque le fait qu'il a ouvert sa "petite Galerie de la rue Vignon en mars 1907".
  6. a etbPhilippe Jérôme, « Quand Picasso s'invitait chez Cézanne »,L'Humanité,‎(lire en ligne).
  7. Picasso : peintures 1955-1956 (exposition galerie Louise Leiris, mars-avril 1957), Paris, :

    « J'ai ouvert ma petite Galerie de la rue Vignon en mars 1907, et c'est peu après que j'ai pénétré pour la première fois dans l'atelier de Picasso, au 13 de la rue Ravignan. J'y ai vu "Les Demoiselles d'Avignon" qu'il venait de peindre. »

  8. « Portrait de Lucie Kahnweiler », surcentrepompidou.fr(consulté le).
  9. Penrose (1962),p. 161.
  10. Dominique Kalifa, « Entrée des artistes »,Libération,‎,p. 4(lire en ligne).
  11. Assouline (1988),p. ?[précision nécessaire].
  12. a etbJacques Michel, « D.-H. Kahnweiler, le marchand des cubistes »,Le Monde,‎(lire en ligne).
  13. Hotel Drouot,Collection Henry Kahnweiller (Part I) 13 to 14 June 1921,(lire en ligne).
  14. Picasso, « Le rôle de Louise Leiris | Picasso », surwww.picasso.fr(consulté le).
  15. Picasso : peintures 1955-1956 (exposition galerie Louise Leiris, mars-avril 1957), Paris, :

    « Nous comptions ouvrir [cette exposition] le 25 octobre 1956 mais notre déménagement n'ayant pu s'effectuer qu'en mars 1957, elle s'est retrouvée retardée de cinq mois. »

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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