Danmark signifierait littéralement « le champ des Danes », soit une région peuplée par lesDanes, unpeuple scandinave installé sur l'actuelle péninsule duJutland. Ce champ correspondrait à sa position entre la Germanie et les pays nordiques[19]. Cetteétymologie est encore sujette à débats par leslinguistes.
« Dan » pourrait dériver d'une racine germanique signifiant « plaine », « terre plate »[20]. « Mark » pourrait être similaire au français « marches » (au sens de « limite », « frontière »)[21]. Il est devenu Danemark en français.
Le Danemark a toujours tenu un rôle majeur enEurope du Nord. Son histoire est intrinsèquement liée à celle-ci, aux termes de luttes d'influence et de contrôle de territoires sur toute la région de laScandinavie.
Les premières traces humaines au Danemark remontent à l'Âge de pierre. LeJutland et les îles danoises sont peuplés depuis plusieurs milliers d’années, laCulture de Bromme, des tribus utilisant des outils en pierre, à la fin du Paléolithique supérieur (à partir de 11 300 av. J.-C.) ayant été découverte à l'ouest duSeeland. Une étude de 2024 relève une stabilité génétique des populationsmésolithiques (liées auxchasseurs-cueilleurs d'Europe occidentale) entre 10 500 et 5 900avant présent malgré la succession des culturesMaglemose,Kongemose etErtebølle. Puis une vaguenéolithique originaire d'Anatolie a produit un renouvèlement important de la population et le développement de laculture des vases à entonnoir. Un millénaire plus tard, vers 4 850 avant présent, la population est à nouveau submergée par unevague Yamna (une population pastorale ayant ses origines chez des chasseurs-cueilleurs vivant il y a 7 300 ans dans la région duDon)[22] et a donné naissance à la cultureSingle Grave(en). La population danoise actuelle reste proche de celle issue de cette3e vague[23].
L'âge du bronze danois se situe entre - 1400 et - 450. Les spécialistes pensent que les chars solaires illustrent un important fondement mythologique de l'âge du bronze. C'est à cette époque que se forment des communautés rurales notoires. Pendant l'âge du fer (500av. J.-C. - 1av. J.-C.), le climat du Danemark et de laScandinavieméridionale devient plus frais et plus humide, limitant l'agriculture et forçant les groupes indigènes à émigrer vers le sud, enGermanie. La culture nordique subit fortement l'influence de lacivilisation romaine, notamment apportée par les provinces romaines deGermanie, proches du Danemark avec lesquelles il entretient des relations commerciales. C'est à la même époque qu'émerge le monde germanique, caractérisé notamment par des langues communes.
Plusieurs tentatives d'union du Danemark ont été réalisées avec plus ou moins de succès. La première en 705, avec une succession de rois danois plus ou moins légendaires, commeHarald Hildetand.
Lachristianisation du Danemark se recoupe en partie avec l'époque Viking. En 725, l'archevêque d'Utrecht se rend au Danemark, tentant en vain de convertir le roi. Les évangélisations sont interrompues sousCharlemagne qui interdit que les missionnaires se rendent dans des territoires non soumis à son autorité. Sous le règne deLouis le Pieux elles reprennent à partir de 823, notamment sous l'impulsion de l'archevêché deHambourg. L'archevêqueAnschaire de Brême reçoit en 847 l'autorisation d'ériger une église auSchleswig. Le roiHaraldIer fonde, dès son entrée au pouvoir avec son pèreGorm l'Ancien aux environs de 940, trois évêchés au Danemark : Schleswig, Ribe et Aarhus.
Le nom de Danemark apparaît pour la première fois sur lespierres de Jelling. Les inscriptionsruniques commémorent à la fois l’unité du pays et sa christianisation réalisée parHarald « à la dent bleue » (Harald Blåtand)[25] qui règne sur un territoire s'étendant duJutland à laScanie. Il se fait baptiser vers 965[26] ; cette nouvelle religion, qui permet au pouvoir royal de recevoir un certain soutien de la part duSaint-Empire, lui permet aussi d'asseoir son pouvoir en organisant la purge d'opposants adorant les divinités païennes. Peu à peu, la religion chrétienne, d'abord le fait de missionnaires venus du reste de l'Europe, s'implante localement et l'Église danoise commence elle-même à se livrer à l'action missionnaire.
Lapeste noire décime la population danoise à partir de 1350, entraînant par là-même une crise économique et des bouleversements sociaux : la dynastie régnante, les Esthrithides, éteinte, entame une lutte de succession résolue sous l'impulsion deMargueriteIre de Danemark, qui, à partir de 1387, devient reine de Danemark, deNorvège et deSuède avant de céder sa place à son petit-neveu,Éric de Poméranie, couronné le. Naît alors l'union de Kalmar, où les trois royaumes qui conservent leur autonomie juridique et leur administration, s'accordent pour avoir le même roi et posséder des organes administratifs communs. Cette union, interrompue plusieurs fois, marquera un rapprochement culturel indéniable entre ces trois pays de laScandinavie. Le Danemark prend la tête économique et politique de cet ensemble[25], face à la puissance des villes de laHanse.
LaSuède recouvre son indépendance grâce àGustave Vasa en 1523, notamment en mettant à profit le conflit entre la noblesse suédoise et le roiChristianII[25] et force les Danois à quitter le territoire suédois. L'union de Kalmar prend définitivement fin. La couronne de Norvège, en revanche, demeure unie à celle du Danemark pour former le royaume deDanemark-Norvège.
LaRéforme luthérienne s'impose après une guerre civile de3 années déclenchée par une crise de succession : l'Église catholique refuse en 1533 de reconnaître l'élection deChristianIII, converti auluthéranisme, mais cède finalement, et la Réforme devientreligion d'État en 1536[25]. Le Danemark s'enrichit durant leXVIe siècle, en grande partie grâce à l'accroissement du trafic maritime dans l'Øresund. Le pays contrôlant les deux côtes du détroit duPetit Belt, il profite de la manne que représente la taxation des commerçants l'empruntant depuis la mise en place du péage en 1429[25]. Sous les règnes deFrédéricII et deChristianIV, le pouvoir royal s’attelle à la modernisation de l'économie du pays, notamment de l'agriculture, de la flotte marchande et du commerce maritime (la marine de guerre, pour sa part, connaît elle aussi une modernisation). Les nouvelles conditions favorisent l'apparition d'une noblesse aisée qui réduit les paysans au servage. Mais ce développement, encore accéléré par l'immigration massive de réfugiés hollandais après laguerre de Quatre-Vingts Ans auxPays-Bas, se fait parallèlement à une rivalité persistante avec laSuède contre laquelle le Danemark entre en guerre à six reprises entre 1563 et 1720 : la partie sud de la Suède moderne, appeléeScanie (Skåne), sera cédée par le Danemark à la suite dutraité de Roskilde en 1658.
Mais ces guerres incessantes causent dommages et destructions, et laissent les finances du pays exsangues, que le roi veut renflouer par la convocation des états généraux en 1660. La bourgeoisie et le clergé las des faveurs accordées à la noblesse par une monarchie élue par elle, provoque une insurrection qui conduit à l'hérédité de la succession et permet àFrédéricIII d'instaurer unemonarchie absolue durant cette même année[25].
Deux navires danois capturés, entrant dans le port de Portsmouth, parWilliam Turner.
William Turner se rendit à Portsmouth en1807, pour voir l'arrivée de deux naviresdanois capturés et faire des croquis sur lesquels cette peinture était basée. Le titre original de l'œuvre étaitSpithead : deux naviresdanois capturés, entrant dans le port dePortsmouth. Au moment où le tableau a été exposé à laRoyal Academy en1809, le tollé politique contre l'opération était tel qu'il jugea opportun de changer le titre en «L'équipage du bateau récupérant l'ancre». Cette huile sur toile est conservée à laTate Britain àLondres[27].
L'économie danoise souffre énormément du blocus, ce qui conduit à la faillite de l'état danois en 1814. La Suède deCharles-Jean en profite pour attaquer le Danemark[28], forçantFrédéricVI à signer letraité de Kiel le transférant le royaume de Norvège à la Suède, à l'exception duGroenland, de l'Islande et desîles Féroé, qui sont laissées au Danemark.
L'Assemblée nationale constituante, rassemblée le, parConstantin Hansen.
Exsangue de ces revers militaires et économiques, en 1831, le pays dirigé parFrédéricVI instaure des assemblées d'État provinciaux. Mais le mouvement nationaliste au Danemark devient de plus en plus puissant tout au long duXIXe siècle. Dans le sillage desrévolutions européennes de 1848, le Danemark devient unemonarchie constitutionnelle avec la signature d'une première Constitution parlementaire le : la diète se compose de deux assemblées, leFolketing (Chambre du peuple) et leLandsting (Chambre des grands propriétaires).
Le règlement de la future succession au trône donne lieu en 1848 à des troubles entre nationalistes danois et activistes allemands, leSchleswig, leHolstein et leLauenbourg ayant tenté à cette occasion de se séparer du Danemark, avec l'appui de la Prusse. À la mort deFrédéricVII de Danemark (1863), l'Allemagne réunie à Francfort réclame l'indépendance du Holstein et du Schleswig, ce qui donne lieu à deuxguerres des Duchés dont la seconde en 1864 est désastreuse pour le Danemark : il est contraint de céder ces trois duchés.
De 1815 à 1914, plus de trois cent mille Danois émigrent définitivement, la plupart vers les États-Unis[29]. En 1901, le régime parlementaire est instauréde facto. Durant les premières décennies duXXe siècle, le nouveauParti radical et le plus ancienParti libéral se partagent le pouvoir. Les femmes obtiennent le droit de vote en 1915 et quelques-unes des colonies danoises sont vendues auxÉtats-Unis. Durant cette période, le Danemark inaugure d'importantes réformes sociales et du marché du travail, jetant les bases de l'état-providence actuel.
Scène de liesse populaire après la libération du pays le àStrøget,Copenhague.
Resté neutre pendant laPremière Guerre mondiale, le pays est néanmoins considérablement affecté par le conflit mondial : le commerce a été largement interrompu, suivi par l'instabilité financière en Europe. Néanmoins, le Danemark a repris en 1920 une partie duSchleswig-Holstein, leNord-Schleswig à l'issue de deuxplébiscites prévus par leTraité de Versailles[25].
Bien que le Danemark se soit déclaré neutre au début de laSeconde Guerre mondiale, le, laWehrmacht envahit son territoire, sans rencontrer de résistance, le roiChristianX étant conscient de la supériorité militaire duTroisième Reich. Le roi propose en vain àAdolf Hitler le régime duprotectorat[réf. nécessaire]. Le pays fut occupé pendant toute la Seconde Guerre mondiale, dans des conditions toutefois beaucoup moins drastiques que dans les autres pays d'Europe : le Parlement put initialement maintenir ses sessions et la police resta sous contrôle danois. Malgré cela la population devint de plus en plus hostile aux Allemands ; les actes violents de résistance et l'organisation dusauvetage des Juifs, qui permit de faire évacuer et de protéger quelque 99 % de la population juive, conduisirent l'Allemagne nazie à considérer le Danemark comme territoire ennemi dès 1942 et à dissoudre le gouvernement danois en 1943.
En 1944, l'Islande rompt l'union personnelle avec le Danemark, qui reconnait la séparation à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le pays fut libéré en.
En 1948, lesÎles Féroé obtiennent un statut autonome. En 1953, d'autres réformes politiques sont effectuées avec l'adoption d'une nouvelle constitution : leLandsting, la chambre haute du parlement, est supprimé, le statut de colonie du Groenland est aboli et les femmes obtiennent le droit de monter sur le trône.
Le, une nouvelle constitution, à régime unicaméral, à possibilité de succession féminine au trône, à régime parlementairede jure, est signée par le roiFrédéricIX[25].
Le pays participe activement à la construction de l'Europe politique et économique. En 1960, le Danemark devient membre de l'Association européenne de libre-échange (AELE). En 1972, les Danois acceptent par référendum de rejoindre laCommunauté européenne et le Danemark en devient membre le. Depuis lors, le Danemark est un membre hésitant de l'Europe, rejetant de nombreuses propositions et refusant notamment parréférendum letraité de Maastricht le (50,7 % de votes négatifs)[25] et l'euro le (53,2 % de votes négatifs). Le Danemark refuse aussi de participer à laPolitique de sécurité et de défense commune mais demeure membre de l'espace Schengen. Lepont de l'Øresund, pont ferroviaire et routier à la fois, relie depuis 2000,Copenhague à la ville deMalmö en Suède, symbole de cet ancrage du pays au sein de l'Europe.
Si le Danemark est peu doté en ressources naturelles, il dispose néanmoins, en plus de sa position stratégique de carrefour maritime, depétrole, degaz naturel et de ressources halieutiques.
Le Danemark est l'un des pays les plus plats du monde (point culminant :160 mètres ; altitude moyenne :30 mètres au-dessus de la mer), ce qui en fait le second pays européen le plus vulnérable à lamontée des mers et aux tempêtes (après les Pays-Bas). Le pays est toutefois parsemés d'eskers qui peuvent former des vallées et massifs aux pentes marquées (Himmelbjerget par exemple). Les glaciers ont aussi laissé des falaises crayeuses typiques (île deMøn). Les côtes sont essentiellement dunaires sur la façade occidentale. L'île deBornholm présente un relief particulier par rapport au reste du pays avec des côtes rocheuses sur une bonne partie de son pourtour. Le point culminant est leYding Skovhøj situé dans leJutland avec ses173 mètres[32].
Le Danemark dispose d'unclimat tempéré compte tenu de sa situation méridionale comparé au reste de laScandinavie. Leshivers sont généralement humides, venteux, mais doux et lesétés, assez frais[33], peuvent connaître des passages pluvieux fréquents. Selon laclassification de Köppen, son territoire est partagé entre :
et unclimat océanique humide tempéré au sud (Cfb), pour les parties méridionales de la péninsule continentale du Jutland et le sud des îles deSeeland et deFalster.
Il tombe environ 1 340 mm deprécipitations sur toute l'année de manière assez stable sur l'année. Les mois les plus pluvieux sont entre les mois denovembre (121 mm) et demai (134 mm)[34].
Le Danemark métropolitain est divisé en5régions ayant remplacé les anciensamter depuis 2007.
Le Danemark étant unÉtat unitaire, les collectivités territoriales ne sont pas souveraines et ne disposent pas d'autonomie législative. Elles disposent en revanche d'un principe de libre administration garanti par l'article 82 de laConstitution dans sa version de 1953. Depuis le, et à la suite d'une décision gouvernementale de, les13amter ont été remplacés par5régions, principalement compétentes en matière de sécurité sociale, de culture et d'éducation :
la région duJutland du Nord (Nordjylland) abritant 579 829 habitants ;
la région duJutland central (Midtjylland) abritant 1 282 750 habitants ;
la région duDanemark du Sud (Syddanmark) abritant 1 200 656 habitants ;
la région deSjælland (Sjælland) abritant 816 726 habitants ;
Le territoire est ensuite subdivisé entre270 communes regroupées en98 structures de 20 000 habitants avec des responsabilités proches de celles des anciensamter.
LeGroenland,Grønland endanois (« terre verte »),Kalaallit Nunaat engroenlandais est une île située dans l’océan Atlantique. Bien que faisant géographiquement partie de l’Amérique du Nord, le territoire est juridiquement rattaché à l’Europe en tant que territoire autonome du Danemark. Le Groenland bénéficie d’une autonomie politique depuis 1994, fortement étendue à la suite du vote du. Ses 56 500 habitants ont choisi, au cours d’unréférendum en 1982 (entré en vigueur le), de ne plus faire partie de laCommunauté européenne et de laCECA auxquelles leur territoire appartenait depuis le. À la suite du référendum du, le Groenland a accédé le à une autonomie renforcée. Le Danemark lui cède32 domaines de compétences, dont ceux de la police et de la justice. Legroenlandais en est la langue officielle.La capitale du Groenland estNuuk (ouGodthåb en danois). La ville compte 17 000 habitants et sa population est essentiellement composée de Groenlandais (80 %) et de Danois (14,5 %).
Le pays est plat. Il est surtout composé de côtes sablonneuses et de terres agricoles. Il ne comporte que très peu de reliefs, les points les plus élevés sont Himmelbjerget,Møllehøj,Yding Skovhøj etEjer Bavnehøj, qui sont à 170,86, 170,77 et 170,35 mètres d’altitude. Les deuxpylônes de254 mètres de haut du pont de l’Est de laliaison du Grand Belt s’élèvent plus haut que le point culminant naturel du pays. Le territoire est composé à 55,99 % deterres arables, pourcentage le plus élevé du monde[37]. Lesterres irriguées représentent au total 4 354 km2.
Le pays est devenu l’un des leaders mondiaux en matière d’énergie éolienne et a développé de nombreuses expériences d’écologie urbaine (écoquartiers, architecture de haute qualité environnementale) dans le domaine du développement durable. Malgré ces efforts, les émissions de CO2 par habitant au Danemark restent élevées (plus de 7,2 tonnes de CO2 par habitant en 2010[39]). Ce mauvais résultat s'explique par un usage massif des énergies fossiles (70% du mix énergétique total[40]). L’agriculture biologique s’est fortement développée et une taxe significative sur les pesticides a considérablement réduit l’usage de ces produits par les agriculteurs conventionnels.
Le pays est cependant encore grevé par une relative artificialisation du territoire et par la forte dégradation écologique de lamer Baltique (métaux lourds, radioactivité,surpêche,eutrophisation et « zones mortes » dans leSkagerrak). Cette mer abrite aussi plusieurs décharges de dizaines de milliers de tonnes demunitions immergées (issues de guerre) dont un grand nombre demunitions chimiques qui ont récemment commencé à secorroder et à libérer leur contenu toxique dans l’environnement. Le Danemark est membre de la commissionHelcom qui se penche au chevet de la Baltique avec les autres pays baltes et le soutien de l’Union européenne.
Le monarque est formellement lechef d’État et le détenteurde jure dupouvoir exécutif[41]. Dans les faits, il s'astreint à une position essentiellement symbolique limitée à la représentation officielle, notamment à l'étranger et au pouvoir de nomination, en premier lieu celui duPremier ministre et des ministres du cabinet gouvernemental. Le monarque n'est pas politiquement responsable de ses actes. Depuis le, le roi de Danemark estFrederikX de Danemark.
Le pouvoir exécutif est dévolu par le monarque auCabinet, qui exerce le réel pouvoir exécutif, composé de ministres. Il est dirigé par unPremier ministre, nommé par le souverain, qui doit avoir le soutien d'une majorité auFolketing, et qui est le « premier d’entre ses pairs » (primus inter pares).
Le pouvoir législatif est exercé par leparlement, leFolketing, qui comprend179 membres, dont 175 représentent leDanemark métropolitain, deux le Groenland et deux lesîles Féroé. Les parlementaires sont élus ausuffrage universel direct parscrutin majoritaire avec une importante dose deproportionnelle[42]. Il est renouvelé intégralement tous les quatre ans. Lamajorité électorale est fixée à18 ans et les Danoises disposent du droit de vote depuis 1915[43]. Le Premier ministre est habilité par la Constitution à convoquer des élections parlementaires anticipées lorsqu'il le juge politiquement profitable. Il a l'obligation de l'organiser si leFolketing a voté unemotion de censure. Dans les faits, aucun parti n'a jamais eu la majorité des voix depuis 1909, les gouvernements successifs depuis ayant toujours été minoritaires[43]. De fait, à chaque élection, négociations et alliances se font et défont entre les différentspartis politiques selon un systèmepluripartite.
Un parti politique est représenté auFolketing dès lors qu'il a obtenu 2 % des suffrages exprimés du scrutin. Il existe une multitude de partis minoritaires non représentés auFolketing (dont lesDémocrates du centre,Minoritetspartiet). Lemouvement populaire contre l'Union européenne et leMouvement de juin (une scission du précédent) sont représentés auParlement européen et ne se présentent que lors des élections européennes. Des partis locaux duGroenland et desîles Féroé sont représentés auFolketing.
Un tiers des membres duFolketing peut demander la soumission à unréférendum populaire d'une loi ordinaire qu'il a adoptée. Un seul référendum a été organisé selon ce principe, en 1963, au sujet d'une réforme des lois agraires[43]. Les révisions constitutionnelles ainsi que les modifications de la majorité électorale font obligatoirement l'objet d'un référendum, de même que les transferts de souveraineté nationale.
Entre 2001 et 2009, le pays a été gouverné parAnders Fogh Rasmussen dupartiVenstre (libéral) en coalition avec leparti conservateur et avec l’appui duparti populaire danois. Sa politique étrangère reposait sur une positionatlantiste, l’arrêt de la hausse des impôts, une réduction de l’immigration et le maintien des acquis sociaux de l’État-providence. Il avait été reconduit en 2005 malgré une légère diminution du nombre de voix en sa faveur.
Le gouvernement actuel, dirigé parMette Frederiksen, est formé par une coalition incluant laSocial-démocratie, le parti libéralVenstre et une nouvelle force politique née d'une scission de ce dernier, lesModérés. Il s'agit d'un rare renversement d'alliance effectué à l'issue desélections législatives anticipées de 2022, à l'issue desquelles la Social-démocratie s'est alliée avec des forces centristes plutôt qu'avec ses partenaires naturels issus du bloc de gauche.
Le Danemark est reconnu comme un acteur diplomatique majeur sur la scène européenne et internationale avec la stature d'unemoyenne puissance[45]. Il participe régulièrement aux dialogues diplomatiques internationaux, le plus récemment à travers l'organisation de laConférence de Copenhague de 2009 pour une action mondiale sur le climat. Cette conférence fut cependant considérée par certains comme un échec[46].
Les étudiants internationaux au Danemark qui sont éligibles à l'heure à temps partiel sont désormais autorisés à travailler jusqu'à 90 heures par mois de 1er juillet 2024[47].
Fondamentalement ancré dans les échanges commerciaux au sein de l'Europe, le pays s'est progressivement rallié aux développements successifs de l'Union, ayant notamment largement soutenu l'Acte unique européen de 1986 qui a approfondi leslibertés de circulation économique au sein dumarché commun[50]. Les échanges commerciaux au sein de l'Union représentent 62 % du commerce extérieur du Danemark et comptent pour 71 % de ses importations[51].
Le pays est membre de l'Espace Schengen depuis 2001 ; il n'a signé les accords qu'en 1996, soit onze ans après la création de l'espace de libre circulation des personnes. Membre depuis l'origine dusystème monétaire européen, il n'est cependant pas membre de lazone euro et continue d'utiliser sa propre monnaie, lacouronne danoise, grâce à uneoption de retrait ; lesaccords d’Édimbourg de 1992 lui permettent d'être exempt de l'obligation d'adopter la monnaie unique. Il est cependant membre duMCEII qui arrime sa monnaie nationale à l'euro. Il bénéficie par ailleurs d'autresoptions de retrait en matière de justice et affaires intérieures, y comprisd'Europol, et jusqu'auTraité d'Amsterdam de lacitoyenneté européenne, bien que ces options de retrait fassent l'objet de débats politiques en faveur de leur abandon[52],[53]. Un référendum pour plus d'intégration judiciaire et politique a été rejeté en 2015[54]. Cependant, par un autre référendum tenu le 1er juin 2022, quelques mois après l'invasion de l'Ukraine, les danois ont décidé de rejoindre la Politique de Défense et de Sécurité Commune (PSDC[55]). Le pays est vu comme traditionnellementeurosceptique[56].
Le Danemark a présidé sept fois l'Union, la dernière fois entre et, et la présidera de nouveau à compter du 1er juillet 2025. Il est représenté par14députés auParlement européen. Il dispose également d'un commissaire à laCommission européenne. Depuis le 1er décembre 2024, il s'agit deDan Jørgensen, chargé de l'énergie et de l'habitat[57].
Le Danemark hérite d'une longue histoire militaire. Ici, une comparaison entre l'uniforme vers 1700 et la combinaison contemporaine.
Membre actif de l'OTAN depuis sa création en 1945, le pays a, depuis la fin de laSeconde Guerre mondiale, abandonné sa politique de neutralité et d'isolationnisme qui n'avait pas évité au pays l’invasion allemande du. Prenant conscience de sa place de petit État au sein du continent européen, le Danemark a donc privilégié une politique d'influence[58], au nom de la sécurité et le bien-être sur le plan international, basés sur les règles et les actions des organisations internationales, rejetant l'unilatéralisme autoritaire[59]. Par exemple, le pays fut le deuxième pays à reconnaître l'indépendance despays baltes après l'Islande et joua un rôle important dans l'édification de leur défense. L'ouverture et la coopération militaire avec les pays riverains de la Mer Baltique anciennement membres du bloc soviétique, constitue pour le pays une sphère d'influence nécessaire ainsi qu'un moyen de légitimer la présence de l'OTAN dans la région et de maintenir les intérêts américains dans la région[60],[61] (notamment en coopérant secrètement à des opérations renseignement[6], ce qui est révélé depuis le). Cette approche a été réitérée en resserrant les liens avec laPologne dès 1993 aux côtés de l'Allemagne, avec notamment la création d'une coopération militaire trilatérale appeléCorps multinational du Nord-Est. Le Danemark est également membre de la coopération de défense nordiqueNORDEFCO.
F-35A danois en vol.
Le Danemark privilégiant traditionnellement une politique étrangèreatlantiste, n'a rejoint qu'en juillet 2022, après référendum, la construction européenne d'unepolitique commune de sécurité et de défense sous l'égide de l'Union européenne[59],[60]. Il suit une doctrine de ladéfense totale, c'est-à-dire en assurant le maximum d'autonomie en ce qui concerne la mobilisation de moyens humains et matériels nécessaires à sa propre sécurité.
En juin 2023, les parlementaires danois se sont accordés sur une révision historique de leurs ambitions en matière de défense, via la ratification d'une loi de programmation décennale, nommée "Danish Defence Agreement 2024-2033". Sous-titrée "volonté et aptitude à prendre ses responsabilités", elle définit trois principes stratégiques :
volonté et aptitude à contribuer à l'OTAN, l'UE, et soutenir alliés et partenaires ;
des investissements qui doivent profiter à la société danoise ;
la restoration nécessaire des forces armées danoises.
Cette loi s'accompagne d'un financement massif, qui multiplie par 3 le budget de la défense entre 2024 et 2033. En 2024, le Danemark consacrait 36,2 milliards de couronnes danoises (DKK) - près de4,8 milliards € - à son budget militaire, correspondant à environ 2,3 % de sonPNB[62] en norme OTAN.
Le pays jouant par ailleurs un rôle actif dans la diplomatie et les opérations de maintien de la paix dirigées par l'ONU, l'OTAN ou laCoalition militaire en Irak, moyen pour lui de promouvoir ses valeurs libérales démocratiques[59]. Au, l'armée danoise déploie au total473 militaires dans les pays suivants :
Corée du Sud : deux personnes au sein de l'UNCMAC ;
Irak :149 personnes déployées pour l'entraînement des forces militaires locales et huit personnes affectés aux mission de radar au titre de l'OpérationInherent Resolve ;
Sénégal : un nombre inconnu de membres des forces spéciales danoises pour l'entraînement des forces spéciales[63].
La défense est assurée par lesForces armées danoises (Forsvaret) composée de 15 034 personnes (militaires professionnels) ainsi que 4 877 civils, 12 000 réservistes et 51 000 volontaires au sein de la Garde nationale[64]. Elle disposeà ce jour[Quand ?] d'un équipement et de matériel militaire contemporain de pointe, des chars de combat aux aéronefs avec notamment 30 Lockheed F-16 Fighting Falcon, huitEurocopter AS550 Fennec ou encore quatre frégates et trois corvettes au sein de saMarine royale.
Lesystème juridique danois est de traditionciviliste de type scandinave. Développé auMoyen Âge sur la base de coutumes régionales, il a pour source principale lajurisprudence et les édits royaux, c'est-à-dire les lois votées par le Parlement et contresignées par le monarque, en particulier leCode danois (Danske Lov) de 1683 qui a compilé le droit positif applicable.
Le système juridictionnel est organisé en deux niveaux d'instance : une voie de premier ressort (dont les Tribunaux de district (fogedret) et des cours spécialisées) et une voie d'appel, entendue par trois hautes-cours (Landsret), et un niveau de juridiction suprême représenté par la Cour suprême (Højesteret). Les tribunaux du Danemark sont indépendants des pouvoirs législatif et exécutif (séparation des pouvoirs suivant les principes deMontesquieu). Ils sont compétents pour connaître des litiges selon leur nature pénale ou civile[65]. Le système juridictionnel actuel est issu d'une dernière réforme importante du qui a considérablement réorganisé l'organisation des tribunaux ainsi que les recours aux jurys.
Cette économie a, comme le reste de l'Union européenne, largement souffert de lacrise économico-financière de 2008, connaissant une longue période de récession et de repli de la consommation intérieure considérée comme le pire ralentissement depuis quarante ans[71], bien qu'en des proportions légèrement moindres. Une situation financière saine a permis aux pouvoirs publics de prendre des mesures de stimulation budgétaire vigoureuses pour pallier des difficultés comme la hausse du chômage et la flambée des prix du logement entamée au début de ladécennie 2010. Les mesures furent entre autres la flexibilisation du marché du travail ainsi que la hausse des investissements publics[71]. Les prévisions decroissance de sonproduit intérieur brut (PIB) pour 2016 sont de 1,7 % pour 2018 et de 1,9 % pour 2019, plus faible que pour l'ensemble de la zone euro à laquelle elle n'appartient pas, évaluée à 2,2 % en 2018 par laCommission européenne. Croissance timide mais consolidée[72] par la bonne forme du marché du travail, elle est poussée surtout par la consommation intérieure, l'investissement des entreprises et les exportations demeurant à la traîne. Plus généralement, la croissance danoise a nettement diminué depuis le début desannées 2000 par rapport aux décennies précédentes[73]. En 2018, le PIB par habitant n'avait toujours pas retrouvé son niveau d'avant-crise.
Les inégalités de revenus, relativement faibles par rapport aux autres pays de l’OCDE, se sont accrues de 9 % entre 1987 et 2012. Le Danemark est aussi confronté au phénomène récent des travailleurs pauvres[73].
Le Danemark présente l'un des taux d'emploi dans les administrations publiques (nombre de fonctionnaires par habitant) les plus élevés des pays de l'OCDE, celui-ci s’élevant en 2018 à 143,5 ‰ (88,5 ‰ en France)[74]
L'agriculture danoise est moderne et équipée des meilleures technologies agricoles les plus innovantes. Ici, une moissonneuse-batteuse près deBranderslev, Lolland.
Si les secteurs d'activités sont des plus diversifiés, le Danemark est l'une des économies les plustertiarisées du monde. L'agriculture ne compte que pour 2 % du PIB en 2006[75], bien que plus de 60 % de sa surface au sol soitarable et utilisée pour l'agriculture, faisant du pays l'un des plus agricoles au monde[76]. Elle participe indirectement à 10 % des emplois. Elle est basée principalement sur un modèle de hauts-rendements, fortement spécialisé et industrialisé, avec par exemple unrendement de 6 222 kg de céréales parhectare en 2016, la moyenne mondiale étant de 3 966 kg par hectare[77]. Fortement équipé en hautes technologies, ce secteur se voit doté par les pouvoirs publics d'un pôle d'innovation agricole en 2014 pour regrouper les PME de recherche et développement en solutions informatiques spécialisées pour les produits agricoles[78], de sorte qu'il soit capable de nourrir17 millions de personnes chaque année soit presque trois fois la population nationale. Il perd sa tradition d'agriculture familiale, la tendance actuelle étant une réduction du nombre de producteurs et de fermes et à l'augmentation de la taille des exploitations, à la suite d'un taux d'endettement élevé dans le secteur agricole depuis la crise[79].
Le Danemark produit une grande variété de produits agricoles : des volailles, de la viande bovine et porcine, du poisson, tout comme des céréales comme le blé, de l'herbe pour l'alimentation des animaux ou encore des graines horticoles. En revanche, la forêt ne représentant que 4 % de la surface du pays, dont 70 % composée de surfaces forestières privées, la production de bois danoise ne couvre que 25 % des besoins nationaux, le reste étant couvert par l'importation depuis les pays voisins[76]. Ses principales exportations sont lesproduits agroalimentaires, 16,1 milliards d'euros en 2011[80], puis lapêche et laviande porcine[76], le Danemark étant d'ailleurs le quatrième producteur européen de porc, derrière la France, pour 1,9 million detec par an. Ces exportations comptaient en 2011 pour 20 % du total des exportations[80], le gouvernement cherchant à développer encore le secteur devant l'explosion de la demande mondiale. Ses principaux clients sont le reste de l'Union européenne, en premier lieu l'Allemagne[76].
Le Danemark fait partie des pionniers en matière d'agriculture biologique comptant pour 6 à 7 % du nombre total d'exploitations agricoles certifiées[76]. Son agriculture a d'ailleurs largement baissé sa consommation traditionnellement forte eninsecticides et enpesticides, leur taxation étant bien plus élevée que dans le reste de l'Union[81].
L'agriculture peut compter en outre sur un secteur agroalimentaire solide et puissant avec plusieurs entreprises multinationales commeDanish Crown, spécialisé dans la production et la transformation de viandes ouArla Foods, spécialisé dans lesproduits laitiers, qui figurent parmi les plus grandes sociétés alimentaires d'Europe. Le secteur est structuré encoopératives où sont intégrées à la fois la production primaire et l'industrie agroalimentaire propre.
Comme le reste de l'Europe, le Danemark est uneéconomie post-industrielle, le secteur industriel ne participe directement plus qu'à 19,43 % du total des emplois en 2016 contre 34,24 % en 1972[82].
Du fait de la taille réduite de son marché intérieur, l’économie danoise dépend fortement du commerce extérieur. Sa production est axée sur l'écotechnologie (éolienne, panneaux photovoltaïques), le design (architecture, mobilier, matériaux), l'industrie électronique (son, image, matériel médical), l'exploitation des ressources naturelles (pétrole et gaz), la production de nourriture et de boissons (poissons, porcs, bière), la production de machineries industrielles, les équipements militaires, ainsi que les soins de santé et la production pharmaceutique[83][source insuffisante]. Les médicaments sont le premier poste des exportations totales du pays pour 12 %, soit12 milliards d'euros en2015[84].
Le Danemark exporte abondamment ses produits grâce à une industrie spécialisée dynamique et à ses transports maritimes et fluviaux qui sont parmi les plus importants du monde. Plusieurs entreprises danoises ont ainsi acquis une notoriété mondiale sur des niches spécialisées en forte croissance.
Graphique récapitulatif de l'évolution dumix énergétique danois entre 1994 et 2011.
Le secteur de l'énergie repose à la fois sur des ressources naturelles fossiles importantes mais finies, représentant 75 % de ses ressources totale d'énergie en 2014, et de ressources renouvelables, la biomasse mais surtout l'éolien, représentant ensemble 25 % des ressources.
La production d'électricité reposait en 2015 pour 32 % sur descentrales thermiques à combustibles fossiles (surtoutcharbon : 24,5 % et gaz naturel : 6,3 %), et pour 65,5 % sur les énergies renouvelables, en particulier leséoliennes (48,8 %) et labiomasse (14,5 %) ; la part du solaire augmentant rapidement : 2,1 %.
En revanche, le Danemark apparaît comme l'un des États les plus avancés en matière d'énergie renouvelable, 29,4 % de sa production primaire et 57,4 % de sa production nette d'électricité étant issue de ressources renouvelables en 2014[88], cette part ayant doublé en dix ans. Signataire duProtocole de Kyoto, les pouvoirs publics considèrent la transition énergétique vers les énergies renouvelables comme une priorité, ainsi qu'en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre[88], l'objectif fixé étant que 50 % du total de la production primaire d'énergie soit couverte par les énergies renouvelables. L'AIE a d'ailleurs qualifié le pays de « leader mondial de la décarbonisation »[89].
Éoliennes sur l'Øresund ; en arrière-plan, lepont reliant depuis 2000 Copenhague àMalmö (Suède).
La production éolienne est de loin la première source d'énergie renouvelable du pays, dont la production a plus que doublé pour passer de 6,1 TWh en 2006 à 12,8 TWh en 2016, pour assurer en 2017 43,7 % du total des besoins en électricité du pays, situant le pays à la première place mondiale de très loin pour cette proportion[89], ayant profité d'une politique de subvention généreuse. L'intermittence de la production est couverte par les capacités de régulation apportées par les barrages hydroélectriques de la Norvège et de la Suède, et aux nombreux câbles sous-marins d'interconnexion qui relient le Danemark à ces deux pays. Le fort potentiel éolien du pays est dû à son front littoral balayé par les vents maritimes, notamment de laMer du Nord. Les Danois ont d'ailleurs été pionniers dans le développement de fermes éoliennesoffshores[90], et ont établi un record de production de 9 MW d'énergie par éolienne seule[91]. Une telle spécialisation fait émerger des géants nationaux de l'éolien, tels que l'entrepriseVestas,leader mondial jusqu'en 2011.
Le Danemark ne participe pas à l’euro car les Danois ont rejeté cette proposition par un référendum en. Il est l'un des États de l’Union européenne à avoir signé avec les autres États membres une clause dite d'opting out négociée dans l’accord d’Édimbourg en 1992, qui lui permet de rester hors de lazone euro.
Un nouveauréférendum sur l’adhésion du Danemark à la zone euro aurait pu se tenir au deuxième semestre 2008, mais l’idée a été repoussée depuis lacrise des dettes souveraines en Europe à partir desannées 2010. Majoritairement favorable à l'introduction de l'euro jusqu'en, une grande majorité (65 %) de la population danoise s'y est ensuite opposée, un dernier sondage en ce sens date de[92].
Le modèle social danoisest régulièrement vanté comme l'un des meilleurs[réf. souhaitée] à travers le monde, y compris en France[93],[94]. Il est caractérisé par une politique volontariste en matière d'assistance sociale faisant du pays un modèle d'État-providence, les pouvoirs publics consacrant 54,5 % du PIB en 2015 pour les dépenses des administrations publiques, soit le troisième pays de l'OCDE en pourcentage du PIB, juste derrière laFinlande et laFrance[95]. La population bénéficie de hauts niveaux de prestations sociales ; laprotection sociale danoise couvre les salariés contre un très grand nombre de risques (maladie, maternité, accidents du travail et maladies professionnelles, invalidité, vieillesse, survivants et chômage)[96].
En 2014, il était estimé que seule 6 % de la population vivait en dessous duseuil de pauvreté ajusté des taxes et impositions, soit le second plus faibletaux de pauvreté de l'OCDE dont la moyenne était fixée à 11,3 % la même année[97].
Le fonctionnement dumarché du travail se caractérise par un système deflexisécurité qui conjugue la facilité de licenciement avec d’importantes indemnités de chômage. LaBanque mondiale a ainsi classé le Danemark comme ayant le marché du travail le plus libéral d'Europe. L'emploi temporaire n'y est pas synonyme de précarité. Selon Carole Tuchszirer, économiste au Cairn, ce système repose à la fois sur un marché du travail fluide et peu réglementé, un régime d'assurance-chômage qui joue pleinement son rôle de revenu de remplacement, et un ensemble de droits et obligations imposés aux chômeurs[98], pourtant de plus en plus décrié, les chômeurs devant envoyer deux lettres de candidature par semaine, être toujours disponibles pour l'agence pour l'emploi, toute absence temporaire y compris pour vacances étant soumise à autorisation préalable[99]. De plus, le faible taux de chômage, en dessous du niveau structurel, établi à 4,2 % au mois de, masque une pénurie récurrente de main-d'œuvre[71], expliquant au moins en partie le recours à l'immigration pour pallier ce manque.
Si le pays était globalement présenté comme hospitalier et doux à vivre[100], à la suite de lacrise migratoire à partir de 2015, le royaume n'a accordé aux migrants que des droits d'asile temporaires, n'a pas facilité pas lesregroupements familiaux, autorisés au bout de trois ans et a réduit de 10 % les allocations aux nouveaux arrivants, allant jusqu'à réserver la possibilité pour la police de confisquer les biens des demandeurs d’asile pour financer leurs aides, proposition vivement critiquée par les ONG et organismes de défense des droits de l'homme[101].
L'âge de la retraite au Danemark estactuellement[C'est-à-dire ?] fixé à67 ans. Il est prévu de le reculer progressivement à70 ans[102].
Du fait de sa situation de passage terrestre obligé entre lapéninsule scandinave et l'Europe continentale depuis l'inauguration du pont de l'Øresund, mais aussi par le détroit éponyme point de passage maritime pour entrer dans lamer Baltique et les portsrusses, le Danemark a toujours historiquement représenté un carrefour pour les échanges commerciaux et les cultures. Des investissements significatifs ont néanmoins été nécessaires depuis une vingtaine d'années afin de resserrer le maillage des réseaux de transports danois.
Un nouveau projet de tunnel sous-marin de 18 km, leLien fixe du Fehmarn Belt, traversant le détroit du même nom, estactuellement[C'est-à-dire ?] en construction. Il reliera l'île allemande deFehmarn à l'île danoise deLolland, permettant aux véhicules et les trains reliant la Suède et la Norvège d'éviter un détour par la péninsule duJutland. Il pourrait ainsi réduire le temps de trajet ferroviaire entreHambourg et Copenhague de cinq à deux heures[103]. Il est prévu entre 2024 et 2029.
La capitale, Copenhague, dispose d'un système demétro léger automatique à courant continu fourni par troisième rail composé de deux lignes, dont l'une dessert l'aéroport de la ville. Il était emprunté par 63,5 millions de passagers en 2017[104]. Deux lignes nouvelles sont en construction, dont une circulaire programmée pour. La ville d'Aarhus, elle, dispose de son propresystème de métro léger depuis fin 2017, composé de deux lignes.Odense construitactuellement[C'est-à-dire ?] sonréseau de tramway moderne après avoir démantelé l'ancien en 1952, attendu pour 2020.
Le principal aéroport du pays est l'aéroport de Copenhague appelé aussiKastrup du nom de la municipalité qu'il occupe, qui occupe le sud-est de l'île d'Amager à 8 km du centre-ville et à 24 km deMalmö (codeAITA : CPH). Il est desservi par les trainsIntercity vers la Suède ainsi que par le métro. Kastrup est le hub principal de la compagnieScandinavian Airlines (SAS), ainsi que de laCimber Air. Il était emprunté par environ29 millions de passagers en 2017, faisant de lui le troisième aéroport le plus fréquenté d'Europe du Nord[105]. 83,5 % du trafic passager transitant par l'aéroport se fait depuis et vers le reste de l'Europe[106].
Le Danemark dispose aussi de trois autres aéroports :
Pays en grande partie insulaire, le Danemark a toujours été un pays maritime, déjà à l'époqueviking. La compagnie nationaleMaersk est ainsi l'un des plus grands armateurs mondiaux, et la plus grande entreprise du pays. Plusieurs ports de passagers permettent de desservir le pays ainsi que les pays voisins comme laNorvège de lignes de ferry régulières, dont certaines sont électrifiées. Le port d'Elseneur, le plus fréquenté, était emprunté par 10,9 millions de passagers en 2007.
Les ports danois étaient empruntés au total par40 millions de passagers et voyaient passer109 millions de tonnes de fret par an en 2009[107].
Stationnement de vélos près de la stationNørreport, à Copenhague.
Le vélo représente à la fois une activité de loisirs et un moyen de transport majeur. Un réseau national de pistes cyclables de plus de 12 000 km (en 2012) couvre l'ensemble du pays, y compris onze classées routes nationales cyclistes[108]. Le vélo représente 19 % du total des déplacements, jusqu'à 31 % à Copenhague[109] et 4,5 millions de vélos sont comptabilisés pour 5,6 millions d'habitants, faisant du pays un modèle pour les cyclistes à l'instar desPays-Bas.
Les transports en commun danois (métro, trams et autobus) sont conçus pour pouvoir transporter en même temps les vélos des passagers qui les utilisent.
De nos jours, le mode de vie danois empreint de modération et de respect mutuel est particulièrement apprécié pour la ponctualité, la modestie mais surtout sa constante recherche de l'égalité[110]. Les Danois sont particulièrement connus pour êtreflegmatiques et tolérants. Son économie forte et moderne, l'efficacité de sonsystème judiciaire vis-à-vis de la protection desdroits fondamentaux inspire le respect du reste du monde[110].
Évolution de la démographie, en milliers d’habitants, entre 1961 et 2003 (chiffre de laFAO, 2005).
La population danoise était estimée parDanmarks Statistik, organisation gouvernementale, à 5 822 763 habitants au[111]. L'âge médian se situe à 41,4 ans et le ratio hommes/femmes à97 hommes pour100 femmes.
Letaux de fécondité est resté stable depuis le début desannées 2000 affichant un taux de 1,85 en 2006, soit légèrement en dessous du seuil naturel de renouvellement des générations fixé à 2,05. Letaux de natalité est régulièrement en baisse, tombé de13,3 ‰ en 1995 à 10,2 en 2015[112], poussant d'ailleurs le gouvernement danois, inquiet, à lancer une campagne de publicité sur le ton humoristique encourageant les couples à partir en vacances romantiques à l'étranger pour augmenter la natalité du pays[113].
Le Danemark est historiquement une nation homogène. La majorité de la population est d’origine scandinave, avec des individus d'origineinuite et féroïenne issus des territoires autonomes duGroenland et desîles Féroé.
Près de la frontière allemande, dans l’ancienAmt (subdivision territoriale) du Jutland-du-Sud — un des anciens départements danois, correspondant pour les Allemands au Schleswig Septentrional et aujourd’hui intégré dans la région duDanemark du Sud (Syddanmark) — se trouve la seule minorité officielle du Danemark : la minorité allemande, dénomméeGroupe ethnique allemand, qui comprend 25 000 personnes environ, soit près de 10 % de la population de l’ancienamt.
En 2002, le gouvernement conservateur, nationaliste, imposait la règle dite des24 ans : les Danois ne sont autorisés à se marier avec des étrangers que si les deux fiancés ont plus de24 ans et remplissent un ensemble de conditions drastiques. En 2015, le pays adoptait une loi controversée de confiscation, qui permet de saisir aux migrants leur argent liquide et leurs objets valant plus de 1 340 euros pour financer le coût de leur séjour pendant l'examen des demandes d'asile. En 2018, le Parlement autorisait la transformation de la petite île de Lindholm en un centre de rétention à ciel ouvert pour les étrangers condamnés à une peine de prison, mais que les conventions internationales empêchent de renvoyer dans leur pays d’origine. En 2019, les demandes d’asile sont à leur plus bas niveau depuis 2008[118].
La langue officielle du Danemark est ledanois. Elle est la langue maternelle de 92 % de la population. Elle comprend plusieurs variétés régionales.
L'allemand est aussi très présent, étant la seconde langue ; elle est maîtrisée par environ 47 % de la population en 2012 toujours selonEurostat. Elle bénéficie par ailleurs du statut de langue régionale dans leNord-Schleswig.
La grande majorité de la population, soit 86 % parle ou comprend l'anglais selonEurostat. L'anglais est souvent utilisé dans l'administration par une grande partie des 8,9 % d'immigrants étrangers (Nigérians, Pakistanais, Indiens, Ghanéens, Somaliens). Il est étudié par la totalité des élèves dans l'enseignement secondaire inférieur[119][source insuffisante]. Le Danemark figure régulièrement en tête des classements des pays du monde maîtrisant le mieux l'anglais[120]. Il est ainsi souvent cité parmi les trois pays européens présentant les meilleurs indices de compétence en anglais[121], juste derrière lesPays-Bas et laSuède.
Lesuédois, qui est issu de la même racine linguistique que le danois, est compréhensible pour un locuteur danois natif. Il n'est annoncé comme « courant » que par 13 % de la population.
Le système éducatif danois privilégie à la fois l'acquisition des compétences académiques ainsi que la promotion de la cohésion sociale. Ici, des enfants traversant un passage piéton àCopenhague.
Le Danemark investit énormément dans le système éducatif, consacrant jusqu'à 15,4 % de son PIB pour l'éducation en 2012. Son système éducatif privilégie autant l'égalité des chances en matière d'acquisition des compétences académiques[122] s'adaptant au cas par cas en fonction des avancées des élèves, que la transmission de valeurs comme la capacité à vivre en collectivité, le dialogue ou la générosité[123]. L'éducation est une compétence des collectivités territoriales, le conseil municipal décidant en matière de recrutement du personnel, de budget et de mise en œuvre des programmes dans l'enseignement primaire.
Le système éducatif danois est obligatoire à partir de6 ans. Il est gratuit.Les familles peuvent choisir de suivre des enseignements religieux ou non. Les élèves reçoivent une aide financière mensuelle s’élevant à 5 486 couronnes (DKK) par mois, soit738euros (EUR). Lesécoles de petite enfance (børnehave) accueillent les jeunes enfants de 3 à 5 ans.
L'éducation de base obligatoire relève de la compétence des communes et est assurée par l'école primaire (folkeskole) pendant9 ans, de 6 à 16 ans, où les enfants gardent quasiment le même groupe-classe et le même enseignant chargé à la fois de créer un esprit de groupe et de maintenir des relations proches avec les familles[122]. Les élèves suivent des cours classiques, ainsi que (depuis lesannées 1990) des cours obligatoires spécifiques où ils sont invités à partager leurs émotions, notamment à travers la couture, le théâtre la musique ou le sport. Les enfants ne sont pas notés jusqu'à l'âge de13 ans. À l'issue de ces neuf années, les élèves peuvent choisir de poursuivre une dixième année de remise à niveau, ce que font 50 % des élèves[122], ou de passer directement l'examen de fin d’études primaires (afgangeksamen).
Entrée principale et bibliothèque universitaire de l'Université d'Aarhus, seconde université du pays avec 38 000 étudiants.
Le passage dans l'enseignement secondaire (ungdomsuddannelser) se fait de manière concertée avec les parents, les élèves et les enseignants, qui décident ensemble le choix d'une orientation professionnelle ou la poursuite d'études au lycée (gymnasium)[124], durant3 ans jusqu'à l'âge de19 ans. Ce cursus prépare alors à l'équivalent du baccalauréat (studentereksamen) qui donne accès à l'enseignement supérieur. L'usage d'Internet est autorisé pendant les épreuves du baccalauréat.
Membre de l'Espace européen de l'enseignement supérieur, l'enseignement supérieur danois suit l'organisation européenne issue du systèmeLMD : les jeunes diplômés peuvent choisir de suivre unelicence de trois ans à l'université publique (bachelor), et peuvent poursuivre ensuite enmaster puis endoctorat. Ils peuvent aussi choisir une licence professionnelle (professions bachelor), tandis que les élèves de l'orientation professionnelle peuvent suivre la mêmelicence professionnelle ou un diplôme supérieur professionnel (erhversakademigrad, ouAK)[124]. Le pays participe activement aux échangesErasmus au sein de l'Union européenne, son confort de vie, la qualité de ses enseignements universitaires attirant beaucoup d'étudiants étrangers, les étudiants danois bénéficiant de plusieurs aides y compris financières[125]. De nombreux enseignements au sein des douze universités danoises, et treize institutions spécialisées de niveau universitaire[126], voire des programmes entiers, sont dispensés enanglais. Les universités offrent un large éventail de programmes d'enseignement, des arts à la chimie en passant par la littérature, souvent reconnus de haut niveau[127]. L'enseignement universitaire de qualité faisait qu'en 2012, 34,2 % de la population danoise était diplômée du supérieur, contre 25,9 % pour la moyenne de l'Union européenne[128].
Laformation professionnelle des adultes (grunduddannelse for voksne, ou GVU) permet à 32,8 % des 25–64 ans de suivre une formation tout au long de leur vie[128]. S'adressant aux plus de25 ans, environ 3 000 programmes sont destinés à approfondir des connaissances dans un domaine spécifique ou à élargir son savoir. Ce dispositif généralisé de formation continue poursuit un objectif de flexibilité et d'adaptation dumarché du travail, tant en ce qui concerne les changements technologiques que les besoins en main-d'œuvre. Ces formations sont dispensées en cours du soir ou à temps partiel. Trois niveaux existent dans la formation pour les adultes :
la formation « préparatoire », pour renforcer les compétences de base ;
la formation « de base » qui propose des enseignements similaires à ceux du cycle secondaire ;
la formation « supérieure » équivalente au supérieur. Ces formations sont le plus souvent gratuites et financées par l’État[122].
Dans la première moitié du XIXe, le Danemark est un des pays pionniers de l'enseignement mutuel. Sur l'initiative deJoseph Abrahamson, pédagogue proche du roiFrédéric IV, une première école mutuelle est ouverte en 1819, puis 13 en 1821. Finalement, cette méthode tombe peu à peu en désuétude mais conservera une certaine influence sur l'éducation danoise[129].
4,3 millions[131] de Danois (au premier trimestre 2020), soit 74% de la population, appartenait à l’Église populaire danoise, de confessionluthérienne, à laquelle appartient le monarque. Le reste de la population est athée ou agnostique ou appartient aux autres Égliseschrétiennes ou à la religionmusulmane. L’Église catholique romaine, dont le culte n'a été légalement reconnu qu'en 1849, regroupe 0,7 % environ des Danois, soit environ 35 000 personnes.
Lechristianisme a été introduit au Danemark il y a plus de 1 000 ans. Avant l’an 1536, l’Église danoise était catholique et romaine. Au début duXVIe siècle, des protestations (notamment celles deLuther) s’élevèrent contre les pratiques catholiques. En 1536, l’Église protestante fut introduite au Danemark et le luthéranisme est maintenant la religion dominante au Danemark.
L'Église du Danemark est divisée en11 diocèses (Copenhague,Elseneur,Roskilde,Lolland-Falster,Fionie,Aalborg,Viborg,Aarhus,Ribe,Haderslev et celui duGroenland), dotés d'une cathédrale et d'un évêque. Ces évêchés sont divisés en 2 300 paroisses dirigées par des pasteurs. Dans la Constitution, il est écrit que« l’Église évangélique luthérienne est l’Église du peuple danois » et qu’elle est soutenue par l’État.
Avec le baptême, on devient automatiquement membre de l’Église danoise. Chacun est libre de s’en retirer par la suite mais 90 % des Danois baptisés en restent membres. L'enfant baptisé reçoit un certificat de naissance et de baptême où sont inscrits ses lieu et sa date de naissance, un numéro personnel national ainsi que l’identité de ses parents. L’Église danoise joue le rôle d'état civil puisque, dans le cas où les parents ne souhaitent pas baptiser leur enfant dans cette Église, il est cependant obligatoire de s'adresser à elle pour obtenir l’attestation de naissance et d’identité. Cette attestation, similaire à celle des enfants baptisés dans l'Église danoise, comprend éventuellement la mention du baptême dans une autre Église. Dans le sud duJutland, les règles sont différentes. On doit s’adresser au « registre du peuple » (folkregistret).
Les adolescents danois, à l'âge de 14–15 ans ont la possibilité de confirmer leur foi en Dieu. Cette confirmation a lieu après un an d'étude religieuse durant laquelle ils doivent se rendre huit fois à l'église. Cette cérémonie est un temps fort à travers le pays et a lieu chaque année au printemps. À cette occasion, les villes revêtent les couleurs du drapeau danois. Le lundi suivant la confirmation, les confirmants bénéficient d'un jour chômé le « Lundi bleu ».
Le ministre de l’Église est responsable des églises et des pasteurs. Mais chaque église dispose d’une gestion autonome. Tous les quatre ans, les membres de l’Église choisissent un « conseil de congrégation » (menighedsråd) pour leurs églises locales. Ces conseils désignent les pasteurs, mais ces derniers reçoivent leur salaire de l’État.
Les membres de l’Église danoise acquittent l’impôt de l’Église qui couvre une partie des dépenses de l'institution. Cet impôt est levé en même temps que l’impôt d’État. Les Danois qui ne sont pas membres de cette Église doivent payer l'équivalent de cet impôt à l'État. Depuis 1947, les Danoises peuvent accéder au pastorat. La plus haute dignité dans la hiérarchie de l’Église est l’épiscopat ; plusieurs femmes y ont accédé ces dernières années.
La mission des pasteurs est avant tout d'organiser l'office, les sacrements et autres rituels comme le baptême, la confirmation, le mariage, l’enterrement. L'office se tient tous les dimanches matin. On y chante des psaumes et écoute le prêche du pasteur concernant le texte de laBible choisi. Il y a aussi des messes particulières àNoël, àPâques ou à laPentecôte. Les pasteurs ont en outre souvent un rôle social. Ils parlent avec les gens qui ont des problèmes, rendent visite aux personnes âgées ou malades de leur paroisse.
L'ancienne prison d'État deHorsens est fermée depuis 2006. Elle a été réhabilitée depuis en musée pénitentiaire et en salle de concert. Le groupeMetallica y a joué en 2014[132].
Régulièrement cité comme l'un des pays les plus sûrs du monde[133], le pays connaît un très faible taux de criminalité, affichant un faibletaux d'homicide de 0,8 pour 100 000 personnes en 2012[134] et de 64,2 vols pour 1 000 habitants[135], ce chiffre étant en baisse de 10,5 % entre 2008 et 2013. 17 % des jeunes déclaraient ayant déjà pratiqué levol à l'étalage en 2016 contre 46 % des jeunes en1989. Les forces de police ont pour priorité la lutte contre les cambriolages et la criminalité organisée, et la lutte contre l'insécurité demeure un objectif permanent des pouvoirs publics, qui pénalisent la mendicité depuis une loi votée par le Parlement en[136].
Le Danemark a définitivementaboli la peine de mort en1978, après ne plus l'avoir appliquée dès1950 et l'avoir abolie pour les crimes de droit commun dès1933[137]. Son régime pénitentiaire repose sur un principe denormalisation du condamné, c'est-à-dire rapprocher au maximum les conditions carcérales des détenus à celles de l'extérieur[138]. Ainsi, 60 % des prisons sont « ouvertes », sans murs nimiradors. Les détenus préparent eux-mêmes leurs repas, travaillent, étudient ou suivent un programme de prise en charge et perçoivent à ce titre un salaire et une allocation hebdomadaire, certains établissements proposant des appartements où les détenus et leurs familles peuvent passer jusqu'à48 heures ensemble[138],[139].
Progressiste, le Danemark apparaît souvent comme un modèle de progrès social, ayant octroyé le droit de vote aux femmes dès 1915. Les femmes sont 35,4 % à avoir un niveau d'études équivalent à l'enseignement supérieur, contre 27,4 % des hommes, selonEurostat en 2014, chiffre supérieur à la moyenne de l'Union européenne fixée respectivement à 29,1 % et 25,4 %[140]. Les femmes danoises sont parmi les moins pauvres de l'Union européenne, avec untaux de pauvreté féminin de 6,5 % contre 10,8 % dans l'ensemble de l'Union[140]. La société danoise favorise l'activité professionnelle des femmes, car les soins de maternité sont gratuits, les droits à congés dematernité sont fixés à un total de52 semaines que les deux parents peuvent se partager. Lesallocations familiales étaient fixées ainsi à484 euros par trimestre, par enfant de 0 à 3 ans[141]. Dès le plus jeune âge, lesDanois peuvent suivre des cours debricolage,couture,cuisine,musique, ousport, qui ne sont pas considérés comme des tâches attribués à un genre ou un autre ; toutes les compétences et tous les talents sont valorisés[142].
Cependant, si l’égalité entre hommes et femmes est prise en compte sur le plan juridique, le sexisme reste très présent sur le plan économique et culturel. Ainsi, en août 2020, 1 615 femmes des médias ont signé un appel de soutien à l’animatrice Sofie Linde pour « en finir avec le sexisme », qui a occasionné des prises de paroles dans d'autres nombreux milieux professionnels comme le syndicalisme, l'édition, la musique, la politique, et l'université[143].
Pays dit« gay-friendly »[144], et tout particulièrement sa capitaleCopenhague, le Danemark a dépénalisé l'homosexualité dès 1933. Il est le premier pays du monde à avoir accordé unpartenariat enregistré aux couples de même sexe, le[145]. Le mariage homosexuel y est légal depuis le. Cette loi s’appliquait seulement sur leterritoire métropolitain du Danemark et, dans un premier temps, ni auGroenland, jusqu'en 2017[146] ni dans lesîles Féroé. Elle permet également le mariage homosexuel religieux à l’Église luthérienne d’État, permettant aux couples de même sexe de bénéficier d'une véritablecérémonie religieuse[144]. Le changement de sexe peut être demandé à l'état-civil à toute personne majeure capable sans procédure judiciaire ou médicale requise. LaPMA est ouverte aux couples mariés de femmes depuis 2014[réf. souhaitée].
Le Danemark est connu comme une des terres d'origine desVikings. Petit pays peuplé de 5,3 millions d'habitants en 2006, sa culture repose néanmoins sur un héritage historique multi-millénaire issu de sa position de carrefour géographique et ses rêves d'impérialisme passé, et façonné par ses grands monarques tout au long de son histoire. La culture danoise est une des expressions de la culturescandinave. Elle a apporté un riche héritage intellectuel et artistique, des découvertes astronomiques deTycho Brahé (1546–1601) à la physique atomique avecNiels Bohr (1885–1962), en passant par des cinéastes commeCarl Theodor Dreyer,Lars Von Trier,Thomas Vinterberg et des designers légendaires commeArne Jacobsen,Poul Henningsen,Nanna Ditzel,Verner Panton.
Le pays est particulièrement attractif et apprécié pour ses plages et son littoral, les activités urbaines et sa population jugée accueillante et amicale[148]. C'est Copenhague, la capitale, qui est la ville la plus visitée du pays, avec11 millions de nuitées enregistrées en 2014, dont 6,8 millions pour les étrangers.
Lafrikadeller, spécialité danoise, boulettes de viande plates grillées à la poêle avec une salade depomme de terre.La bièreCarlsberg est née en 1840.
La cuisine danoise, issue des produits locaux de la population paysanne, a été enrichie par les techniques de cuisson mises au point à la fin duXIXe siècle et par la plus grande disponibilité des produits après larévolution industrielle. Les sandwiches ouverts, connus sous le nom desmørrebrød, qui, dans leur forme de base, sont le repas habituel pour le déjeuner, sont une spécialité nationale. Ils sont préparés et décorés avec une variété d'ingrédients fins. Les plats chauds consommés pour le repas du soir sont traditionnellement préparés à partir de viande hachée, comme lesfrikadeller (boulettes de viande) et lemedisterpølse (épaisse saucisse épicée), ou à partir de plats de viande et de poisson plus substantiels comme leflæskesteg (rôti de porc avec des craquelins) ou lekogt torsk (morue).
Le Danemark est connu pour ses bièresCarlsberg etTuborg et pour sesakvavit (eau de vie de pomme de terre) etbitters (liqueur danoise). Cependant, le vin importé a gagné en popularité auprès des Danois depuis lesannées 1960. La cuisine au Danemark a toujours été inspirée par les pratiques étrangères et continentales. Des épices tropicales importées comme lacannelle, lacardamome, lamuscade et lepoivre noir étaient déjà utilisées dans la cuisine danoise du Moyen Âge et même à l'époque desVikings.
Au cours des dernières années, certains chefs danois ont développé lanouvelle cuisine danoise, une façon innovante de cuisiner à base de produits locaux de haute qualité. Cette nouvelle philosophie a été célébrée par la communauté gastronomique internationale et a contribué au nombre considérable de restaurants très réputés à Copenhague, certains d'entre eux ayant reçu des étoiles auguide Michelin.
Dans le domaine des Beaux-arts, le Danemark occupe une place prépondérante en Scandinavie, grâce, à la richesse de certains de ses musées (musées d’art moderneLouisiana près deCopenhague, et d’Aalborg) et à plusieurs écoles qui permirent à la peinture danoise de rayonner à l’étranger (école deSkagen, mouvementCoBrA).
1900, La danse de la poussière dans les rayons du soleil, parVilhelm Hammershøi.
Lapeinture danoise a souvent suivi les courants européens tout au long de son histoire et reste peu connue. Ce sont d'abord les églises qui ont été les plus représentées, compte tenu de la tradition chrétienne du pays. Puis les paysages ont fait l'objet de l'intérêt des peintres à partir duXIXe siècle, avec l'âge d'or danois, mouvement artistique sous l'influence deChristoffer Wilhelm Eckersberg (1783–1853), qui a eu notamment comme disciples célèbresConstantin Hansen (1804–1880) ouChristen Købke (1810–1848), ainsi queVilhelm Hammershøi (1864–1916). Émerge alors l'École de Copenhague au sein de l'Académie des beaux-arts de Copenhague, où foisonne une diversité de courants et de productions artistiques, dont les œuvres d'Eckersberg qualifiées ainsi :« les portraits cristallins de la bourgeoisie danoise, ses études de nus novatrices par leur caractère réaliste, ses paysages peints à partir d’études en plein air, ou encore ses marines dont la perspective témoigne d’une grande rigueur »[149].
Les destructions puis la perte duSchleswig à la suite de laGuerre des Duchés perdue contre laPrusse en 1864 entament cet âge d'or danois, la peinture danoise délaissant alors les exemples étrangers pour se focaliser sur un art national et sur son propre paysage. C'est une lumière particulière, une apparente simplicité dans les portraits et un goût du paysage porté à son comble reflétant le climat et le relief, qui sont désormais décrits ; cepaysage danois acquiert son autonomie[150]. Les peintres danois sont plusieurs à se retirer dans le petit village de pêcheurs de Skagen, où ils recherchent un style plus personnel et national, assimilant notamment l’impressionnisme dans le respect des traditions scandinaves[151].
Riche d'une Histoire millénaire, le pays regorge de maisons uniques, trace des différentes époques et cultures qui ont traversé le Danemark, desmaisons longues desVikings aux moulins.
Au Moyen Âge, contrairement aux autres pays scandinaves, où les constructions étaient réalisées en bois, la pierre était majoritairement employée au Danemark, aussi trouve-t-on aujourd'hui un nombre important d'églises romanes à travers le pays. Cependant, c'est l'arrivée de l'art gothique qui développa l'architecture en Scandinavie. Le Danemark, comme lesPays-Bas, disposant d'un sol très riche en argile, la construction en brique prit son essor, et à laRenaissance ce sont les formes hollandaises présentes notamment par l'emploi dupignon à gradins puisà volutes[152].
LeMusée Thorvaldsen, à Copenhague (1838-48), d'inspiration néoclassique.
L'architecture danoise, éminemment européenne dans son influence, a ensuite suivi le courant néoclassique dans lesannées 1770 qui a supplanté le stylerococo. La monarchie danoise a favorisé l'émergence et le développement de l'architecture dès leXVIIIe siècle par une politique de mécénat et de grandes commandes publiques :Gustav Friedrich Hetsch (1788–1864) ou encoreJørgen Hansen Koch (1787–1860) en sont les représentants les plus éminents. Elle crée ainsi l'Académie des Beaux-Arts de Copenhague. Lemusée Thorvaldsen à Copenhague, construit entre 1838 et 1848,aujourd'hui[Quand ?] consacré au sculpteurBertel Thorvaldsen (1770–1844), s'inspire largement de l'architecture antique, expression dunéoclassicisme en vogue dans l'Europe duXIXe siècle[154]. Le pays semble être cependant resté plus longtemps imprégné dans son architecture comme son design par le classicisme que ses pays voisins comme la Suède[154]. Plus tard, les architectes modernes duXXe siècle commeJørn Utzon (1918–2008) etArne Jacobsen (1902–1971), qui ont notamment construit l'Opéra de Sydney, affirmaient une architecture danoise moderne portée sur la rationalité et lefonctionnalisme, à l'instar deLe Corbusier en France ou deWalter Gropius en Allemagne : l'architecture organique à la scandinave, selon Jacobsen, doit retravailler la relation d'harmonie entre l'être humain et le monde naturel, matérialisée par le bâtiment et le mobilier érigés en composition unifiée et intriquée avec leur environnement[155].
Elle s'est par la suite affirmée de nos jours par une préoccupation plus grande vis-à-vis du respect de l’environnement, soutenue par les subventions gouvernementales volontaristes pour trouver les solutions écologiques et réaliser latransition énergétique[156]. La construction de maisons écologiques dans le pays et exportées se caractérise notamment par un standard de faible empreinte écologique, avec des matériaux naturels tels que le bois, mais aussi l'herbe, lapaille, ou lesalgues marines et le développement de procédés économisant l'énergie comme les puits de lumière naturelle et la qualité de l'air intérieur[157]. Le Danemark se situe à la pointe du développement des écoquartiers.
Ledesign danois est intiment lié à l'architecture avec laquelle il s'est construit réciproquement. S'il est aujourd'hui réputé pour ses lignes épurées et son élégance, mais aussi pour son côté fonctionnel et jouit d'une forte renommée à l'échelle mondiale[158] a d'abord émegé dans cette inspiration néoclassique : Nicolai Abildgaard dessine des chaises, la plus connue étant laChaiseKlismos conçue en 1790. Il a subi l'influence duBauhaus, mais s'en est écarté pour obtenir une identité propre, en se basant à la fois sur un artisanat de haute qualité et une industrie performante.
Objets du quotidien, design danois des années 1960-1990.
Le design danois se manifeste d'abord des objets quotidiens comme le mobilier ou les objets ménagers tout au long de la seconde moitié duXXe siècle, poussé par l'essor économique et l'émergence de lasociété de consommation post-Seconde Guerre mondiale : chaises, bouteilles isothermes, ustensiles de cuisine, vases, bijoux ou encore luminaires suivent des lignes épurées et courbes. C'est le designer et professeurKaare Klint, considéré comme le père du design danois moderne, qui amorce dans lesannées 1950 une véritable transition des arts décoratifs vers le design moderne[159] : il a jeté les principes du design à la danoise, recentrant l'Homme dans la conception des objets du quotidien et une optimisation de l'espace de rangement par ces derniers. Selon lui, la tradition danoise correspond à un mélange de classicisme, de romantisme national et surtout à une tradition d’ébénisterie de grande qualité[159].
Le design continue de rayonner à travers le monde, n'ayant pas omis de suivre la révolution numérique et le design des appareils électroniques comme ou encore plus récemment lescasques électroniques ou lesécouteurs. À ce titre on peut citer, la maisonBang & Olufsen, fondé en 1925 à Quistruip dans leJutland central et aujourd'hui célèbre pour son matériel high-tech de sonorisation.
Le Danemark possède une longue tradition de séries télévisées. Dès 1978, les Danois se sont passionnés pour une série érigée en chronique sociale de24 feuilletons seulement,Matador[160]. Moyen culturel d'exporter et de dépeindre la société danoise et sa manière de vivre, c'est surtout l'impulsion dans lesannées 2000 de la chaîne de télévision publiqueDR, qui fait émerger des séries à succès exportées internationalement comme les séries policièresThe Killing (endanois :Forbrydelsen) puis la série dano-suédoiseThe Bridge (en danois :Broen) qui marquent véritablement l'esprit danois et plus généralement scandinave de conter une série. Elle se caractérisent généralement par une atmosphère noire et brute à la fois, évoluant dans un environnement urbain tendu et froid à la fois. La sérieBorgen, une femme au pouvoir, série télévisée diffusée en 2010 en trois saisons, connaît un grand succès international, diffusée en France surArte début 2012. Elle raconte l'accession au pouvoir d'une femme partagée entre sa vie familiale et les intrigues politiques, mais aussi compris comme un hommage à la démocratie des mots de son créateur, Adam Price[161]. Un rythme trépidant, une sobriété des décors et une limpidité de la forme, sont notés par une critique internationale très positive[162]. Le succès indéniable de ces séries a pu conduire à des réadaptations souvent américaines. En 2018, enfin, la plateforme de vidéo à la demandeNetflix, souhaitant produire une série s'inscrivant dans cette spécificité de noir nordique, produit la sérieThe Rain, suivant la quête et la survie d'un groupe de jeunes survivants dans une Scandinavie post-apocalyptique après qu'une pluie infectée et meurtrière a décimé quasiment toute la population[163].
Le sport est populaire au Danemark. Ses habitants participent et pratiquent une grande variété de sports qui leur est offerte grâce à une politique volontariste du gouvernement et les écoles incitant les enfants à en pratiquer en plus.
Lefootball, sport le plus pratiqué avec 313 000 joueurs inscrits dans 1 600 clubs, ainsi que lehandball sont considérés comme les deux sports nationaux[164]. Ce dernier est d'ailleurs considéré comme un sport d'origine danoise. L'équipe féminine de handball est la première et la seule équipe à avoir remporté lesJeux olympiques trois fois d'affilée en1996,2000 et2004. Au football, chez les hommes, le Danemark a notamment remporté lechampionnat d’Europe en 1992 et a été trois fois finaliste aux Jeux olympiques (en 1908, 1912 et 1960).
L'équitation ainsi que lachasse, respectivement septième et neuvième sports les plus pratiqués en 2013 tiennent une place prépondérante de la culture danoise[165]. Ses nombreuses côtes littorales, ses plages ont permis le développement d'activités nautiques et aquatiques, où lapêche comme lecanoë-kayak sont notamment populaires.
Grâce à son réseau de pistes cyclables et sa population utilisant le vélo pour 36 % de leurs déplacements[166], le cyclisme tient naturellement une place prépondérante au sein des sports populaires au Danemark.Thorvald Ellegaard a ainsi gagné six titres mondiaux professionnels de cyclisme, trois européens et vingt-quatre nationaux, Le Danemark a deux cyclistes vainqueurs duTour de FranceBjarne Riis en1996 etJonas Vingegaard en2022 et2023.
La joueuse de tennis danoiseCaroline Wozniacki est souvent citée comme la meilleure du pays. Elle a terminé les saisons 2010 et 2011 de laWTA à la première place mondiale.
↑Enfrançais, si écrire « royaume du Danemark » n'est pas grammaticalement faux[8],[9], c'est la préposition « de » qui a fait usage pour le nom de forme longue du pays[10],[11],[12]. L'Office québécois de la langue française explique ainsi que l'article tombe après « royaume » ou « roi » devant les noms de pays féminins et les masculins commençant par une voyelle, ainsi que devantDanemark etPortugal[13]. L'explication donnée par le grammairienMaurice Grevisse dans son livre de référenceLe Bon Usage indique que la règle veut que, pour les pays européens, on omette simplement l'article après « roi », « royaume », « duc », « comté »[14], etc.
↑Abstraction faite de ses deux communautés autonomes que sont leGroenland (cinquante fois plus grand que la métropole) et lesÎles Féroé, faisant de ce paysde facto le plus grand de l’Union européenne et12e mondial ensuperficie.
↑L.V.P. Mounier,La création de l'arsenal d'Anvers et l'escadre de l'Escaut (1803-1814), 1936-1937,p. 52.
↑Avant laPremière Guerre mondiale 80 % des émigrants danois choisissaient les États-Unis, selon Charles Burky :Le Globe - Revue genevoise de géographie, 1928, n° 67, « Les problèmes danois et leur solution géohumaine », page 10.[1]
↑ab etcHenrik Boesen Lindbo Larsen, « Le Danemark dans la politique européenne de sécurité et de défense : dérogation, autonomie et influence »,Stratégique,nos 91-92,,p. 91-122(lire en ligne).
↑a etbSten Rynning, « La politique danoise de sécurité : activisme international et ambiguïté européenne »,Politique étrangère,,p. 673-686(lire en ligne).
↑« Eoliennes le Danemark mise sur l'offshore »,lemoniteur.fr,(lire en ligne, consulté le).
↑GabrielePorrometo, « Une gigantesque éolienne danoise établit un record de production d'électricité - Sciences - Numerama »,Numerama,(lire en ligne, consulté le).
↑Suzanne LE BIHAN, ONDRP, « La criminalité enregistrée dans les pays nordiques en 2013 »,La criminalité en France, Rapport annuel de 2014 de l'ONDRP,,p. 3-4(lire en ligne[PDF]).
↑« Le Danemark durcit les peines contre les SDF »,tdg.ch/,(lire en ligne, consulté le).
↑« La peine de mort dans le monde », surFrance Diplomatie : : Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères(consulté le).
↑a etbObservatoire International desPrisons, « Danemark : « normaliser » le quotidien des condamnés »,oip.org,(lire en ligne, consulté le).
↑« Les prisons ouvertes danoises, un modèle à étudier ? »,France Inter,(lire en ligne, consulté le).