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Dame de compagnie

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L'Impératrice Eugénie entourée de ses dames d'honneur,Franz Xaver Winterhalter, 1855.

Unedame de compagnie oudemoiselle de compagnie est l'assistante personnelle d'unereine, d'uneprincesse ou d'une autre dame de lanoblesse. Elle est souvent elle-même noble, mais d'un rang inférieur à celui de la personne qu'elle assiste. Elle n'est pas considérée comme une domestique. Son statut varie selon les époques et les pays.

Au Royaume-Uni

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Dans l'Angleterre de la Renaissance

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Jeanne Seymour fut dame de compagnie deCatherine d'Aragon puis d'Anne Boleyn avant de devenir reine elle-même.

EnAngleterre pendant le règne desTudors, les dames de compagnie de la reine étaient divisées en quatre catégories :great ladies (« grandes dames »),ladies of the privy chamber (« dames de la chambre privée »),maids of honour (« demoiselles d'honneur ») etchambermaids (« femmes de chambre »). Les plus proches de la reine étaient lesladies of the privy chamber, mais les plus nombreuses étaient lesmaids of honour. Il s'agissait souvent de parentes de la reine, qui étaient pour elle des confidentes sûres. Ainsi, Elizabeth Seymour, sœur de la reineJeanne Seymour, devintlady of the privy chamber auprès d'elle. Les dames de compagnie étaient les amies de la reine et devaient la suivre dans tous ses déplacements. Les reines avaient souvent largement leur mot à dire sur le choix de leurs dames de compagnie.

Actuellement

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À la cour duRoyaume-Uni, le terme de « dame de compagnie » (en anglaislady-in-waiting) désigne une femme accompagnant une femme de la famille royale à l'exception de la reine. Une femme qui accompagne la reine régnante ou consort porte le titre deLady of the Bedchamber ouWoman of the Bedchamber, « Dame de la Chambre » et l'aînée des dames de compagnie porte le titre deMistress of the Robes, « Maîtresse de la garde-robe ». LesWomen of the Bedchamber assistent la reine tout le temps, tandis que laMistress of the Robes et lesLadies of the Bedchamber n'interviennent normalement que pour les occasions formelles.

À la suite de lamort de la reineÉlisabeth II, laBBC rapporte le que la reine consortCamilla a décidé de mettre fin à la tradition des dames de compagnie et que celles-ci seront désormais remplacées par les « compagnes de la reine ». Celles-ci devraient être moins souvent présentes auprès de la reine consort, ne l’accompagnant que lors de cérémonies officielles ou d’événements publics[1].

En France

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Ancien Régime

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Laprincesse de Lamballe, dame de compagnie de la reineMarie-Antoinette.

Depuis leXVIIe siècle, on distingue plusieurs catégories de dames dans lamaison de la reine et dans les maisons des princesses. Lasurintendante de la maison a le premier rang et reçoit les serments des officiers de la maison. Cet office, jugé trop important, fut supprimé entre 1741 et 1774. Ladame d'honneur occupe le second rang, elle supplée la surintendante en son absence. Ladame d'atours a la charge de la garde-robe et des femmes de chambres. Lesdames du palais sont, dans la maison de la reine, des dames de qualité chargées d'accompagner la reine. Les offices de dame du palais ont été mis en place auXVIIe siècle, pour remplacer lesdemoiselles d'honneur, jeunes filles non mariées placées auprès de la reine. Ces différentes catégories dedames (femmes nobles mariées) ont un rang supérieur auxfemmes, de chambre et de garde-robe, qui ne sont pas nobles.

Le rang des dames de la maison de la reine ne correspond pas toujours à une réelle proximité avec la reine. Ainsi sous le règne deLouis XVI,Marie-Antoinette d'Autriche manifesta une bien plus grande affection envers lacomtesse de Polignac, qui n'eut pas de rang officiel avant 1782, plutôt qu'envers laprincesse de Lamballe, surintendante de sa maison depuis 1774. La princesse de Lamballe remplaçait pourtant lacomtesse de Noailles, détestée par Marie-Antoinette, qui la surnommaitMme Étiquette.

Les diverses charges de la maison de la reine comportaient des gages importants, encore augmentés par les faveurs éventuelles dont pouvait faire bénéficier la reine. Le couple Polignac reçut ainsi de nombreuses grâces, dont des pensions.

Les rois trouvaient fréquemment leurs favorites dans l'entourage de la reine ou des princesses du sang, ou inversement, permettaient à leurs favorites de vivre à leurs côtés en leur donnant une place de dame de compagnie dans l'entourage de leur épouse. Ainsi fitLouis XIV avec laduchesse de La Vallière et lamarquise de Montespan.

Actuellement

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De nos jours, on utilise le terme « dame de compagnie » notamment pour désigner uneauxiliaire de vie.

Au Japon

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Murasaki Shikibu fut dame de compagnie de l'impératriceShōshi.

À l'époque de Heian, l'empereur, les impératrices ou les princesses royales comptaient dans leur entourage ou à leur service une société de dames de compagnie haut placées (nyōbō), issues de la noblesse et choisies pour leur instruction et leur goût[2] ; les plus célèbres d'entre elles sont des femmes de lettres et des poétesses réputées jusqu'à nos jours, commeMurasaki Shikibu,Sei Shōnagon,Izumi Shikibu ouAkazome Emon. Le termenyōbō bungaku désigne parfois la littérature de ces courtisanes instruites vivant recluses au palais à l'époque, et qui renseigne tant sur la vie à la cour que sur le rôle des dames de compagnie et leurs réflexions[3].

Une hiérarchie formelle existait entre elles ; en marge, des dames issues de basses ou moyennes noblesse pouvaient également entrer au service d'une dame plus haut placée. Murasaki Shikibu dénonce dans sonJournal le manque d'instruction de ces femmes et Sei Shōnagon souligne qu'elles peuvent paraître frivoles, car de nombreux nobles les côtoient au palais[4],[5]. L'empereur pouvait avoir plusieurs impératrices (de différents rangs), et les dames de compagnie étaient impliquées dans d'éventuelles rivalités[6].

Dames de compagnie célèbres

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Notes et références

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  1. « La reine Camilla met fin à la tradition royale des « dames de compagnie » », sur20minutes.fr,(consulté le).
  2. (en)A tale of flowering fortunes : annals of Japanese aristocratic life in the Heian period, Stanford University Press,, 910 p.(ISBN 978-0-8047-1039-8,lire en ligne),p. 822 (notes de William H. McCullough et Helen C. McCullough)
  3. (en) ShuichiKato (trad. Don Sanderson),A history of Japanese literature : from the Man'yoshu to modern times, Routledge,, 400 p.(ISBN 978-1-873410-48-6,lire en ligne),p. 69
  4. (en) MarianUry, « The Real Murasaki »,Monumenta Nipponica,vol. 38,no 2,‎,p. 175-189
  5. FrancineHérail,La cour du Japon à l'époque de Heian, Hachette,(ISBN 978-2-01-235147-9),p. 170
  6. Francine Hérail,op. cit., 1995, p. 163

Liens externes

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