Ladépollution désigne l'élimination despollutions et descontaminations des milieux ambiants tels lessols, lesnappes phréatiques, lessédiments ou leseaux de surface. Les enjeux de la dépollution incluent des questions d'intérêt général : protection de lasanté publique et de l'environnement, ou par exemple dans le cas d'un site industriel ou commercial désaffecté, lerenouvellement urbain. Ils rejoignent cependant aussi des intérêts financiers[1]
Lors de l'identification d'un site pollué, il est possible que des sites plus ou moins proches aient fait l'objet de transfert de pollution ou depolluants, par exemple par transferts de matériaux lors d'opération dedéfrichement, viabilisation, terrassements. L'évaluation doit intégrer cette possibilité même si l'utilisation actuelle du terrain paraît sans risque. Par exemple, un parking ou des bâtiments peuvent avoir étéconstruits en utilisant des déchets contaminés pour le terrassement. Une contamination des terrains ou nappes proches est fréquente à proximité de sites pollués. Descontaminants peuvent aussi avoir migré dans lebois et lavégétation, lafaune ou lafonge, éventuellementbioconcentrés et/ou déplacés parbioturbation. Après une longue période d'émission dans lesol, les nappes phréatiques et/ou l'air. Selon le polluant considéré, lapoussière peut être contaminée, de même que la première couche du sol, les eaux souterraines et de surface, ce qui doit être mesuré, avant et après une dépollution.
Une fois la pollution évaluée, les objectifs de dépollution parfois se font parfoisa minima dans le respect strict de la loi et le respect des normes, mais pour des raisons sociales et/ou d'éthique environnementale, un objectif de retour à la meilleure qualité possible peut être fixé. Lebon état écologique est par exemple obligatoire en Europe pour laqualité de l'eau, de par ladirective cadre sur l'eau[réf. souhaitée].
L'objectif de « bonnequalité » se base normalement sur unétat de référence (« Environnement considéré comme n’étant pas affecté par les activités du site étudié, mais situé dans la même zone géographique et dont les caractéristiques (géologiques, hydrogéologique, climatiques…) du site pollué. L’analyse comparative de ces deux situations doit permettre de distinguer les pollutions attribuables au site, des pollutions anthropiques n’impliquant pas le site et des substances naturellement présentes dans les milieux »[2].L'état de référence doit parfois êtremodélisé à partir d'études de l'écopotentialité du site (qui précise ce qui « devrait être » en matière de richesse et d'état de la faune, flore, fonge et des écosystèmes).[réf. souhaitée]

En mer, les techniques de dépollution concernent notamment la lutte contre lesmarées noires ou, plus récemment, la lutte contre lesdéchets en mer
Selon l'ADEME, il existe plusieurs techniques de traitement de l'air basées sur lafiltration (physique ouélectrostatique), lecharbon actif, leplasma froid, l'ozonation, l'ionisation ou laphotocatalyse[3]. Ces méthodes fonctionnent soit de manière passive (peintures, carrelages, céramiques, enduits et lasures, bétons[4]), soit actives (appareils avec système de traitement d'air lié ou non au système de ventilation).
L'idée dedécontaminer l'air à l'aide de plantes, lancée par leDr Wolverton qui a mené des études pour laNASA dans le but initial de dépolluer l'air desstations spatiales, est considérée par l'ADEME comme« pas validée scientifiquement » au regard des niveaux de pollution généralement rencontrés dans les habitations et des nouvelles connaissances scientifiques dans le domaine[5].

L'utilisation de produits identifiés ultérieurement comme nocifs (comme l'amiante) peut nécessiter la décontamination du bâtiment avant d'être réutilisé (en l’occurrence ledésamiantage dans l'exemple).
La population et les autorités locales refusent souvent le changement de zonage à cause des impacts défavorables sur la vie locale de la dépollution et du nouveau développement. Les principaux impacts pendant la dépollution sont le bruit, la poussière, l'odeur et le risque sanitaire accru. Ensuite, il y a le bruit, la poussière et la circulation associés aux reconstructions. Enfin, il reste les impacts sur la circulation dans le quartier, les écoles, les terrains de jeux ou les autres installations, une fois le nouveau projet d'urbanisation en place, avec une population souvent fortement augmentée.
La dépollution d'un site engendre toujours un risque de dispersion des polluants au delà du site initial. Des normes encadrent les niveaux acceptables de poussière, bruit, odeurs, émissions dans l'air et dans l'eau, rejet dans les égouts ou les voies navigables de produits chimiques, etc. pendant la dépollution. La surveillance de conformité vis-à-vis de ces normes est essentielle pour s'assurer que les dépassements sont détectés et rapportés aux autorités et à la population locale.
La dépollution d'un site fait en général intervenir le principepollueur-payeur, mais qui est dans les faits parfois difficile à appliquer (responsable inconnu, décédé, non solvable ou multiple (séquelles de guerre par exemple). Aux États-Unis, il existe une procédure pourtaxer les industries polluantes et former un fonds disponible pour dépolluer les sites abandonnés ou pour porter en justice les entreprises qui doivent dépolluer leurs sites contaminés. D'autres pays ont des procédures différentes et généralement les sites sont réaffectés pour des utilisations à plus forte valeur, comme la construction d'immeubles, pour augmenter la valeur du terrain et ainsi amortir les coûts pour un entrepreneur de l'achat du terrain, du nettoyage, de la construction et de la vente, souvent comme appartements individuels.
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