Ce département a été créé par la fusion dudépartement de la Marine et dudépartement de la Guerre en 1947 sous la présidence deHarry Truman. Depuis le, un décret du président Donald Trump autorise l'utilisation du terme de Département de la Guerre, celui de Département de la Défense restant le seul officiel[3],[4].
Avant laSeconde Guerre mondiale, le gouvernement américain s'est toujours refusé à disposer d'une armée permanente et professionnelle. Le pays mobilise et démobilise donc lorsque le besoin s'en fait sentir.
D'autre part, l'administration comme le commandement sont éclatés entre les départementsde la guerre etde la marine tous les deux créés en1798.
Durant la Seconde Guerre mondiale, leprésidentFranklin Roosevelt eut besoin d'un représentant pour centraliser les points de contact de l'Armée et de la Marine. Il créa donc le poste deChief of Staff to the Commander in Chief, précurseur du futur poste dechef d'État-Major des armées. Par ailleurs, tout au long de la guerre, l'Armée et la Marine organisèrent des réunions communes pour se coordonner.
La centralisation et le renforcement avec la guerre froide
En 1949, laguerre froide ayant débuté deux ans auparavant, le département de la Défense est créé par un amendement à la loi de 1947, par un renommage de l'Établissement militaire. Le poste de secrétaire à la Défense, désormais pourvu de réels pouvoirs décisionnels et budgétaires, ne laisse qu'une place symbolique aux secrétaires à la guerre et à la marine. Du point de vue du commandement opérationnel, leChairman of the Joint Chief of Staff doit centraliser la conduite des opérations. Son rôle restera cependant marginal jusqu'en 1953, tandis que celui du secrétaire à la Défense prendra rapidement de l'essor.
En 2001, le département de la Défense créé secrètement un Office de l’influence stratégique (OIS), avec pour mission de diffuser de fausses informations servant la cause des États-Unis dans le cadre de la guerre en Afghanistan. L’OIS était autorisé à pratiquer la désinformation, en particulier à l’égard des médias étrangers. Officiellement, l’OIS aurait été dissous après la révélation de son existence par des journalistes[6].
Dans le contexte de lacrise des subprimes, et d'une réévaluation de la politique sous laprésidence de George W. Bush,Robert Gates a annoncé vouloir annuler la partie duFuture Combat Systems(en) concernant les véhicules (qui représentent 87 milliards de dollars, le programme total représentant 150 milliards)[5]. Il a aussi annoncé l'annulation d'autres programmes (le programme de satellitesTSAT développé parBoeing, la non-acquisition d'avions cargosBoeing C-17, le projet deLockheed Martin de créer l'hélicoptère présidentielVH-71, l'estimation du coût du programme étant passé de six à treize milliards, et ayant déjà six ans de retard[5], le gel d'achat d'avions furtifsLockheed Martin F-22 Raptor[5]).
La DARPA (acronyme pourDefense Advanced Research Projects Agency, soit « Agence pour les projets de recherche avancée de défense » en français) finance entre autres, des projets technologiques extrêmement divers tels que leDARPA Grand Challenge, une course qui se déroule dans le désert duNevada.
Le tableau ci-contre présente le budget du département de la Défense des États-Unis, selon la nomenclature budgétaire de base du gouvernement fédéral américain. Publiées en mars et mai 2019, ces données sont les dépenses réelles pour FY 2018, les dépenses estimées pour FY 2019 (exercice du au) et les dépenses demandées par le gouvernement pour FY 2020[8].
Le budget du DoD est, de loin, la principale composante du total des dépenses de défense des États-Unis(National Defense Budget). Celles-ci comprennent aussi des budgets qui dépendent d'autres départements, comme le département de l'Énergie et des agences dont les activités ne sont pas entièrement militaires, pour un total de 32,3 milliards US$ en FY 2018[8].
LeNational Defense Budget ne comprend pas les dépenses liées aux pensions desvétérans et aux prestations dont ils bénéficient, qui se montent à 192,4 milliards US$ en FY 2018[8].