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Appartenant anciennement à l'État autonome de la fédération desAntilles néerlandaises, au sein du royaume des Pays-Bas, Saint-Martin est devenu un pays au sein du même royaume le, à la suite de la dissolution de la fédération.
Saint-Martin tire une partie de sa notoriété de l'industrie dujeu d'argent.
Sint Maarten est untoponyme néerlandais adopté officiellement le[4]. Auparavant, la partie néerlandaise de l'île de Saint-Martin était indifféremment appelée par le nom en néerlandais ou enfrançais[4]. Dans d'autres langues, les noms des deux entités politiques se partageant l'île de Saint-Martin sont généralement utilisés non traduits afin d'éviter toute confusion.
En forme longue, Saint-Martin est appelé« Pays de Saint-Martin » en français[réf. nécessaire], en néerlandaisLand Sint Maarten ou enanglaisCountry of Sint Maarten[3].
En1959, Saint-Martin gagne le statut de territoire desPays-Bas au sein des Antilles néerlandaises. La principale activité devient rapidement letourisme car les visiteurs sont attirés par lesplages de sable blanc et son statut deparadis fiscal avec sonport franc, sonsecret bancaire et sescasinos.
Après des années de négociation entre les trois États du royaume (les Pays-Bas,Aruba et la fédération des Antilles néerlandaises), les électeurs sont amenés en2006 à voter parréférendum sur la poursuite de l'union avec les quatre autres îles de la fédération ou leur séparation.
Le, l'État autonome de la fédération des Antilles néerlandaises décide de sa dissolution et Saint-Martin devient unterritoire autonome du royaume des Pays-Bas. Initialement prévue pour le, sa dissolution complète est effective depuis le.
Saint-Martin constitue la partie sud de l'île de Saint-Martin et est séparée de lapartie française par unefrontière terrestre symbolisée par un mur de pierres sèches construit à partir de1772. Ce mur bien qu'en très mauvais état est toujours visible. Cette frontière est la seule qu'ait laFrance avec le royaume des Pays-Bas.
La capitale estPhilipsburg où se trouve leparlement et la plupart des administrations et services.
Les autorités décident en 2023 de tuer l'ensemble de la population devervets, estimée à au moins 450 individus. Cette espèce de singes originaire d’Afrique australe et d’Afrique de l’Est a été introduite par l'homme et est devenue envahissante, selon les autorités, menaçant les cultures des agriculteurs et les écosystèmes locaux. Des militants associatifs se sont opposés à ce plan et ont proposé de faire stériliser les animaux[5]
Vue dePhilipsburg, capitale de Saint-Martin.Bâtiments à Philipsburg.
La population de la partie néerlandaise a connu une très forte croissance en raison du développement du tourisme depuis1960. Elle est devenue très cosmopolite (plus de 101 nationalités), mais avec une prépondérance d'immigrants issus des autres îles desAntilles et particulièrement d'Haïti et de laRépublique dominicaine. L'immense majorité de la population (+ de 96 %) parle unanglais vernaculaire. La première langue officielle est lenéerlandais mais que très peu maîtrisent. Les originaires des îles néerlandaises « A-B-C » (Aruba, Bonaire et Curaçao) parlent lepapiamento, le gros contingent d'immigrés haïtiens parlecréole haïtien, d'autresespagnol et beaucoup de gens comprennent ou parlent lefrançais.
La population qui parle le néerlandais est surtout constituée de retraités originaires des Pays-Bas, et qui parlent majoritairement anglais en seconde langue, et de fonctionnaires de l'administration, aussi originaires des Pays-Bas et qui sont souvent eux aussi bilingues.
En tant que « pays autonome », Saint-Martin dispose de sa propreconstitution, d'unparlement local, d'unPremier ministre, et d'un gouvernement. Le royaume des Pays-Bas y exerce sa représentation par le biais d'ungouverneur. Les fonctions régaliennes du ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Défense sont exercées au niveau du royaume.Ses relations avec l'Union européenne relèvent du statut despays et territoire d'outre-mer — au contraire de la partie française ayant le statut derégion ultrapériphérique et appartenant donc à l'Union européenne. Elle dispose d'une cour de justice commune à l'ensemble des îles des Antilles néerlandaises, y compris donc les anciennes îles ayant choisi le statut de territorialité locale de l'État desPays-Bas,Bonaire, Saint-Eustache et Saba[6].
Vue d'une plage de Saint-Martin avec des paquebots de croisière accostés.Des balcons pour touristes sur un bateau de croisière amarré à Saint-Martin. Janvier 2016.
L'économie de Saint-Martin repose sur le tourisme, les casinos et les banques offshore. Plus de 3 millions de touristes et 400 000croisiéristes visitent l'île chaque année.
Les principales activités touristiques sont :
lesplages : face aux eaux agitées de l'océan Atlantique ou baignées par les eaux calmes de lamer des Caraïbes. Plusieurs ont des restaurants et des activités nautiques. Lenudisme n'est toléré que sur la plage de Cupecoy.
la liqueur deGuavaberry (boisson traditionnellement dégustée àNoël).
Saint-Martin dispose d'unebanque centrale commune avecCuraçao. Cette banque centrale est responsable de l'émission de la monnaie, et de la surveillance des réserves monétaires. La monnaie de 2014, le florin des Antilles néerlandaises (NAf), est appelé à être remplacé par le florin caraïbéen (CMg). Tous deux sont à parité fixe avec ledollar américain, avec un taux de change de 1 US$ = 1.79 CMg = 1.79 NAf[7].
Saint-Martin a longtemps tiré une importante part de ses revenus de l'industrie dujeu d'argent grâce aux casinos peu réglementés contrôlés jusque dans les années 1990 par des propriétaires turcs ou italiens et qui servaient pour leblanchiment de l'argent ducrime organisé, les sommes portant sur des dizaines de milliards de dollars[8]. L'île servait de carrefour au narcotrafic d'Amérique latine proche de paradis fiscaux commeAntigua. De 1975 à 1994, date de son arrestation, un homme d'affaires sicilien avait bâti dans l'île un empire touristique et hôtelier aidé en cela par des amitiés politiques corrompues[8]. l'homme était le mandataire social deBenedetto Santapaola, chef de la famille mafieuse deCatane. Il était lié également aux familles mafieuses de New-York[8]. Sint Maarten est alors un point de passage majeur de la cocaïne expédiée deColombie vers les États-Unis[9].