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Débarquement de Provence

43° 13′ 39″ nord, 6° 39′ 45″ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Article connexe :Débarquement de Normandie.
OpérationAnvil
Description de cette image, également commentée ci-après
L'opérationDragoon sur une carte de l'armée américaine.
Informations générales
Date (débarquement) - (jonction)
(27 jours)
LieuVar,
Sud-Est de laFrance
Drapeau de la ProvenceProvence (France)
IssueTête de pontalliée enEurope : front sud
Belligérants
Drapeau de la FranceFrance
Drapeau des États-UnisÉtats-Unis
Drapeau du Royaume-UniRoyaume-Uni
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Commandants
Drapeau de la FranceJean de Lattre de Tassigny
Drapeau des États-UnisAlexander Patch
Drapeau de l'AllemagneFriedrich Wiese[1]
Drapeau de l'AllemagneJohannes Blaskowitz[1]
Forces en présence
~350 000 hommes dont ~230 000 soldats français[2]~250 000 soldats[3]
Pertes
Troupes régulières : 9 800 tués, blessés et prisonniers
France libre : 10 000 tués, blessés et prisonniers[4]
~7 000 tués, 20 000 blessés et 105 000 prisonniers[5]

Seconde Guerre mondiale

Batailles

Front d'Europe de l'Ouest


Front d’Europe de l’Est


Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée


Bataille de l’Atlantique


Guerre du Pacifique


Guerre sino-japonaise


Théâtre américain

2e campagne de France


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Guerre sino-japonaise

Données clés
Coordonnées43° 13′ 39″ nord, 6° 39′ 45″ est

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Ledébarquement de Provence, désigné sous les noms de codeAnvil puisDragoon, est une opération militaire menée pendant laSeconde Guerre mondiale à partir du par les troupesalliées dans le sud-est de laFrance (entreToulon etCannes).

À l'origine appeléeAnvil (enclume en anglais), l'opération a été renomméeDragoon parWinston Churchill qui était hostile à ce débarquement (il déclara y avoir été « contraint »,dragooned en anglais[6]). Il préférait une percée des troupes déployées sur le front d'Italie vers les Balkans afin de prendre en tenaille l'armée allemande en Europe centrale et d'arriver àBerlin avant lesSoviétiques. Il s'oppose notamment àde Gaulle, qui menace de retirer les divisions françaises dufront italien. Les objectifs étaient de libérerToulon,Marseille puis de remonter leRhône jusqu'à effectuer la jonction avec les forces de l'opérationOverlord débarquées en Normandie.

L'opérationDragoon comportait le déploiement de planeurs (opérationDove) et un faux débarquement dans le Nord de l'Italie (opérationSpan).

La défense allemande composée de laXIXe armée (essentiellement des troupes étrangères) est dégarnie, notamment de la9ePanzerdivision, à la suite de l’envoi de renforts vers lefront de Normandie. À la suite de ce débarquement et de sa rapide progression,Hitler opère un repli pour éviter l'encerclement mais ordonne la destruction des ports deToulon etMarseille et de garder ces deux villes.

Forces en présence le 15 août 1944

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AlliésAllemands[7]
Soldats50 000 (324 000 fin septembre)80 000
Chars500 (800 fin septembre)36
Artillerie1 161 (dont 551de marine)450
Avions2 000105
Navires2 250 (dont 500de guerre)48 (dont 10U-Boots)

Unités de la Wehrmacht

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LaWehrmacht, déjà engagée sur trois fronts, lefront de l'Est, lefront italien et, depuis deux mois, lefront normand, est en infériorité numérique. Elle dispose pour défendre les côtes méditerranéennes de la France de la19e armée commandée par leGeneral der InfanterieFriedrich Wiese[7],[8], elle-même subdivisée entre :

LaKriegsmarine, commandée par l'amiral commandant la côte sud française (Kommandierender Admiral Französische Südküste) en la personne duVizeadmiralPaul Wever, QG àAix-en-Provence composée de :

LaLuftwaffe, dont le4e corps de campagne de la Luftwaffe (IV. Luftwaffen Feldkorps) est commandé par leGeneral der FliegerErich Petersen (du jusqu’au), QG àMontpellier jusqu'en juillet 1944 puis transféré àCapendu (Aude)

  • Il dépend tactiquement de laFlughafenbereich 1/VII deCarcassonne, laquelle est sous les ordres de l’Oberst Gieche.
  • Les unités de combat sont réparties entreMontpellier (I./FI.Rgt.71),Carcassonne (II./FI.Rgt.71 dont deux compagnies sont en poste àPerpignan) etBéziers (III./FI.Rgt.71).

Les unités spéciales :

Unités alliées

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Unités terrestres alliées

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Les forces américaines d'assaut par la mer se composent de laVIIe armée américaine, soit :

Unités terrestres françaises

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Unités navales alliées

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Unités navales françaises

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Les unités navales alliées étaient constituées de 880 navires de guerre, sur ce nombre 130 furent principalement engagés dont une trentaine de navires français[12] :

Composition des forces terrestres françaises

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À partir du, ce sont environ 260 000 combattants de la1re Armée Française dirigée par le généralJean de Lattre de Tassigny, qui sont arrivés dans le Sud de la France. Ils débarqueront dans les mois qui suivent, dont 5 000 auxiliaires féminines ; 10 % étaient originaires de la métropole (les « Français libres » du général de Gaulle) ou d'Afrique subsaharienne (près de 10 000), 90 % venaient d'Afrique du Nord dont une écrasante majorité d'anciens soldats de l'armée d'armistice (devenueVichyste) desdépartements d'Algérie, du Maroc et de la Tunisie  ; parmi ces derniers, 52 % étaient d'origine nord-africaine (près de 100 000) et 48 % étaient d'origine européenne (lesPieds-noirs)[13],[14].

Dans les grandes unités, le pourcentage de soldats nord-africains variait de 27 % à la1re DB à 56 % à la2e DIM.

Par type d'arme, ce pourcentage était d'environ 70 % dans les régiments detirailleurs, 40 % dans le génie et 30 % dans l'artillerie[15].

Débarquement

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Le,Winston Churchill sur leHMS Kimberley.

La veille,Radio Londres diffuse 12 messages pour laRésistance, des régions R1-R2, R3-R4 et R6, et dont les plus connus sont : « Le chasseur est affamé (Bibendum) ou Nancy a le torticolis (guérilla) » ainsi que « Le premier accroc coûte 200 francs » qui deviendra letitre d'un recueil de nouvelles d'Elsa Triolet, femme de lettres résistante, qui obtint pour cette œuvre leprix Goncourt 1945, au titre de l'année 1944.

Comme lors de l'opérationOverlord, le plan de bataille prévoit une division des troupes en différentes « forces » ayant chacune un but précis.

L'assaut naval

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Les différentes forces participant au débarquement.
Débarquement sur les côtes françaises en août 1944.

L'assaut naval a lieu sur les côtesvaroises entreToulon etCannes et mobilise 880 navires anglo-américains, 34 français et 1 370 navires pour le débarquement.

Durant la nuit du 14 au, des commandos français sont débarqués sur les flancs du futur débarquement :

  • Rosie Force débarque les 67 hommes du Groupe Naval d'Assaut de la marine en Corse (GNA de la marine en Corse) du capitaine de frégate Seriot sur l'aile est, àMiramar pour couper la route aux renforts allemands venant de l’est ;
  • Romeo Force débarque le Groupe desCommandos d'Afrique (GCA) du lieutenant-colonelGeorges-Régis Bouvet sur l'aile ouest, de part et d'autre ducap Nègre. (750 hommes). La première plage foulée par les Commandos d'Afrique est celle duRayol-Canadel-sur-Mer, choisie pour son grand escalier, repérable de loin.

L'objectif était de débarquer et de constituer une ligne de front de vingt-cinq kilomètres de profondeur (appeléeBlue Line), puis d’avancer vers la vallée du Rhône et de prendre contact avec le2e corps d'armée français.

Le, les Alliés mènent uneattaque de diversion à La Ciotat pour attirer les forces allemandes à l'écart des principales zones de débarquement[16]. Pendant l'opération, deux navires de guerre allemands attaquent la flottille alliée, mais ils sont tous deux coulés[16]. Au nord deLa Ciotat, l'aviation américaine largue 300 parachutistes factices pour renforcer la tentative de diversion[16].

Assaut aérien

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Commémoration du parachutage le dans la baie de Saint-Tropez de la Cie B du509e Bataillon.

L'assaut aérien comportait un parachutage d'hommes et de matériel entreLe Muy etLa Motte avec 9 000 parachutistes de la2e brigade indépendante parachutiste britannique et de plusieurs régiments aéroportés américains largués par plus de 400 avions et des planeurs américains pour les véhicules. Ils étaient acheminés depuis l'Italie. L'objectif était de s’emparer du Muy et des hauteurs deGrimaud afin d’empêcher l’afflux de renforts ennemis depuis l’ouest.

C'estForce Rugby, la1st Airborne Task Force du généralRobert T. Frederick, qui la charge. Cette force se composait, entre autres, des unités suivantes :

Assaut aéronaval

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À l'aube du, lesAlliés déploient laTask Force 88 au large de laProvence. Cette forcetactique a pour mission d'assurer la couverture aérienne du débarquement dans un premier temps, puis d'aider les troupes débarquées dans leur progression dans un deuxième temps.

Deuxième vague du débarquement

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Le16 août, àJ + 1, débarqueForce Garbo commandée par le général américainAlexander Patch, et composée de laVIIe armée américaine commandée par lui-même et de la1re armée française commandée par le généralde Lattre de Tassigny, elle-même composée des unités suivantes :

Les trois quarts deForce Garbo étaient sous commandement français avec pour moitié destroupes des colonies (moitié de soldats d'origine européenne et moitié de soldats africains et nord-africains).

L'objectif était de faire une poussée versToulon.

Dans les jours suivants, l'armée B est complétée par les unités suivantes :

L'armée B est par la suite organisée en deux corps d'armée :

Progression

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Articles détaillés :Bataille de Marseille, Libération de Toulon, Libération de Nice etBataille de Montélimar.
Carte du front le1er septembre 1944.

Si le but du débarquement en Provence était de créer un nouveau front en France, il s'agissait aussi de détruire laXIXe armée allemande, qui avait pour tâche de défendre le Sud-Est du pays[17]. Les3e et45e divisions américaines avaient pour objectif de pousser vers lavallée du Rhône, alors que l'armée française de la Libération avait la charge de libérer les ports deToulon etMarseille. Afin de l'emporter sur les forces allemandes une force blindée est mise sur pied lors des préparatifs du débarquement, la Task Force Butler, dont la mission est de progresser vers le nord, depuisDraguignan, viaRiez, puisDigne etSisteron, et d'obliquer vers le Rhône àAspres-sur-Buëch, et ainsi de couper la retraite des forces allemandes, au cours de ce qui deviendra labataille de Montélimar.

La nouvelle du succès rapide de cette attaque, avec une avancée profonde en vingt-quatre heures, a déclenché uneinsurrection populaire dans Paris.[réf. nécessaire]

En deux semaines laProvence aura été libérée. Digne et Sisteron sont atteintes le,Gap le.Grenoble est prise le 22 août (soit 83 jours avant la date prévue[réf. nécessaire]),Toulon le 23 août,Montélimar le 28 août, Marseille le 29 août et Lyon le. Les forces alliées, remontant lavallée du Rhône, rejoindront le 12 septembre, àNod-sur-Seine versMontbard, au cœur de laBourgogne, celles du front de l'ouest.

Dans lesAlpes-Maritimes,Nice est libérée le, maisSaorge n'est reprise que le4 avril 1945.

La progression principale se fait vers le nord, laissant sur son flanc un front au niveau des cols alpins, qui ne constituent pas un objectif immédiat pour les états-majors alliés. Des unités allemandes venues d'Italie et chassées de Provence s'y réfugient, notamment dans les différents ouvrages et forts qui constituaient laligne Maginot alpine[18]. Mais les FFI contrôlaient les Alpes.

Les derniers combats pour libérer la région ont lieu finavril 1945. Les forts de lavallée de l'Ubaye, les ouvrages Maginot deSaint-Ours etRoche-la-Croix, ne sont repris aux Allemands qu'entre les 23 et par les forces françaises aidées de l'armée américaine[19], soit huit mois après le débarquement sur les côtes du Var, alors que les derniers combats ont lieu en Allemagne.

Dès les premiers jours, un camp de transit est projeté et sa construction mise en œuvre au nord de Marseille, lecamp de Calas, pour organiser la redirection des troupes vers les Vosges et l'Alsace, l'Asie ou le retour vers les États-Unis pour hommes totalisant plus de 80 points sur leur "carte de crédit". La première inspection du lieu se fait le et les premiers travaux commencent immédiatement. On estime que plus de deux millions de militaires américains ont transité par le camp, avec 5 000 mouvements par jour[20] jusqu'au, date de sa fermeture, avec une population de l'ordre de 100 000 occupants.

Ce camp accueille aussi dans sa partie sud les prisonniers au fur et à mesure de leur arrivée.

Les soldats américains morts au combat sont regroupés à lanécropole nationale de Luynes, non loin de ce camp, d'où ils seront redirigés vers celui deColleville-sur-Mer en Normandie ou réclamés par leurs familles aux États-Unis (60 %).

Bilan

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Selon le site defense.gouv.fr, ce sont au total plus de 324 000 soldats, 68 000 véhicules et près de 500 000 tonnes de ravitaillement qui ont été acheminés en Provence à partir du premier jour[21].

Du 15 au (prise de Marseille), les pertes de cette Armée B s’élèvent à 933 tués, 19 disparus et 3 732 blessés, les jours les plus terribles étant les 23 et. Environ 35 000 Allemands ont été capturés[22].

Les soldats alliés tombés au cours de la campagne de Provence sont enterrés dans différents cimetières :

Les corps des soldats allemands tués durant l'opération Anvil/Dragoon ainsi que durant les années d'Occupation du Sud de la France sont regroupés aucimetière militaire allemand de Dagneux dans l'Ain.

Commémorations

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Monument en mémoire du débarquement des alliés à Ramatuelle, près deSaint-Tropez.

20e anniversaire du débarquement

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Lanécropole nationale de Boulouris est inaugurée le par le généralCharles de Gaulle, alors président de la République. Elle regroupe les corps de 464 combattants de la1re armée française[23]. De Gaulle inaugure également lemémorial du débarquement en Provence sur les hauteurs nord deToulon, sur lemont Faron[24].

50e anniversaire du débarquement

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Les cérémonies du50e anniversaire du débarquement réunissent le 33 navires de guerre et 40 avions français, américains et britanniques, en présence du présidentFrançois Mitterrand, des chefs d'État de 14 pays africains, et de représentants de tous les pays dont les soldats ont participé aux opérations militaires[25].

60e anniversaire du débarquement

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Les cérémonies du60e anniversaire du débarquement le eurent lieu successivement auMuy, au cimetière militaire américain deDraguignan, àSaint-Raphaël, àCavalaire-sur-Mer et dans larade de Toulon à bord duporte-avionsCharles de Gaulle. Le présidentJacques Chirac, en présence de seize chefs d'État et de gouvernement africains, a rendu hommage au « sacrifice immense » des « forces de la liberté » qui ont participé il y a soixante ans au débarquement de Provence. Quelque 200 000 personnes ont assisté des côtes toulonnaises à cette cérémonie, selon la préfecture du Var. Le président de la République a remis des décorations à vingt-et-un vétérans, essentiellement africains, et la croix de laLégion d'honneur « à la ville d'Alger en tant que capitale de la France combattante », pour son rôle d'hôte duComité français de la Libération nationale.

70e anniversaire du débarquement

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Article détaillé :Commémorations à l'occasion du 70e anniversaire du débarquement de Provence.

Plusieurscommémorations ont lieu du 14 au à l'occasion du70e anniversaire. 27 pays sont officiellement représentés sous la présidence deFrançois Hollande[26]

75e anniversaire du débarquement

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Les cérémonies du75e anniversaire du débarquement le ont lieu àSaint-Raphaël, à lanécropole nationale de Boulouris, en présence du présidentEmmanuel Macron, de l'ancien présidentNicolas Sarkozy, ainsi que des présidents guinéen,Alpha Condé, et ivoirien,Alassane Ouattara[27].

Dans son discours, Emmanuel Macron rend notamment hommage aux combattants venus d'Afrique (Pieds-noirs,Maghrébins etAfricains subsahariens) ayant participé au débarquement[28] :

« Mais la très grande majorité, des soldats de la plus grande force de l'armée française de la libération, venait d'Afrique. Français d'Afrique du nord, pieds noirs, tirailleurs algériens, marocains, tunisiens, zouaves, spahis, goumiers, tirailleurs que l'on appelait sénégalais, mais qui venaient en fait de toute l'Afrique subsaharienne, et parmi eux des Guinéens, des Ivoiriens, cher Alpha, cher Alassane [présidents guinéen et ivoirien, Alpha Condé et Alassane Ouattara]. Tous se sont unis contre l'ennemi nazi au service du drapeau et de la liberté. Tous ont fait preuve d'un courage immense et d'une bravoure hors pair. Ils ont payé un lourd tribut à la victoire qu'ils ont largement contribué à forger. Ils sont des milliers à s'être sacrifiés pour défendre une terre lointaine, une terre souvent inconnue, une terre jusqu'alors jamais foulée, une terre à laquelle ils ont à jamais mêlé leur sang. Ils ont fait l'honneur et la grandeur de la France et pourtant qui d'entre nous se souvient aujourd'hui de leurs noms, de leurs visages ? [...] Honorés à juste titre par leurs camarades de l'époque, ces combattants africains, pendant nombre de décennies, n'ont pas eu la gloire et l'estime que leur bravoure justifiait. La France a une part d'Afrique en elle et sur ce sol de Provence, cette part fut celle du sang versé. Nous devons en être fiers et ne jamais l'oublier : les noms, les visages, les vies de ces héros d'Afrique doivent faire partie de nos vies de citoyens libres parce que sans eux nous ne le serions pas. »

Hommages

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Le débarquement de Provence, a été rendu possible par des actes héroïques de la résistance.René Borghini, Esther Poggio, Joseph Lajouxou ont été agents de liaisons et furent arrêtés à Monaco en. En 2021, leprésident du Conseil national a tenu à rendre hommage au résistant patriote, René Borghini, par le biais d'un buste commémoratif[29].

Dans les arts et la culture populaire

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Filmographie

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Cinéma

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Littérature

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Poème

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Le débarquement inspire à l'écrivain français puissénégalaisLéopold Sédar Senghor « Pour un FFI noir blessé », publié dans lerecueilHosties noires[30].

Jeu vidéo

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Le débarquement de Provence est une des mini-campagnes solo du jeu vidéoBattlefield V, le joueur y incarne Deme Cisse[31], untirailleur sénégalais qui combat les troupes allemandes aux côtés d'un autre tirailleur vétéran : Idrissa. La campagne met en avant le mauvais traitement des tirailleurs par les troupes françaises au début de l'offensive et la volonté de ceux-ci de prouver leur valeur comme soldats. Elle se termine par la mention dublanchiment des troupes coloniales effectué après la libération de Paris. Après la scène finale, le jeu fait mention sous forme d'une série de petits textes sur fond noir que les actes héroïques des tirailleurs lors de la campagne de Provence ont été oubliés de la mémoire collective, occultés par ledébarquement de Normandie. Ces actes n'ont été reconnus que très récemment[32], notamment parFrançois Hollande etNicolas Sarkozy.

Certains navire du débarquement de Provence sont représentés en 3D et jouable warthunder ou la Franchise world of warships, world of warships blitz et world of warships legends

Documentaire

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  • 2006 :Mémoires de guerre, mémoires de soldats oubliés, documentaire de Eric Blanchot et Le Grain (association stéphanoise) . Prix du public au festival du cinéma méditerranée de Lunel 2006. Plusieurs fois diffusés sur la chaine publique France 3.
  • 2014 :Provence, l'autre débarquement réalisé parChristian Philibert et raconté parCharles Berling, retrace l'historique du débarquement de Provence, le tout illustré de nombreuses images d'archives et d'interviews inédites.

Notes et références

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  1. a etbPhilippe Lamarque,Le débarquement en Provence jour après jour, Le Cherche Midi,(lire en ligne),p. 31.
  2. « 15 août 1944 : Opération "Anvil-Dragoon" », surChemins de Mémoire(consulté le).
  3. François de Linares,Par les portes du Nord : La libération de Toulon et Marseille en 1944, Nouvelles Éditions Latines,,p. 31.
  4. (en) Jeffrey J.Clarke et Robert RossSmith,Riviera To The Rhine : The official US Army History of the Seventh US Army, Center of Military History,,p. 195.
  5. (en) Steven J.Zaloga,Operation Dragoon 1944 : France's Other D-Day, Osprey Publishing,p. 88.
  6. (en) E. M. Flanagan Jr. (trad. du néerlandais),Airborne : A Combat History of American Airborne Forces,Ballantine Books,,1re éd., 452 p.(ISBN 978-0-89141-688-3,OCLC 49327051,LCCN 2002025342).
  7. a etbLa338edivision d'infanterie ID et la11ePz-div ne sont pas prises en compte puisqu’elles ne participeront qu’au combat dans lavallée du Rhône.
  8. Source principale pour le § : Alain Chazette,L’armée allemande sur la côte méditerranéenne, A.O.K.19 Mittelmeerküstenfront, vol. 1, Éditions Histoire & collection, Paris, 2004,p. 96.
  9. Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka),Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement,coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p.(ISBN 978-2-746-70495-4 et2-746-70495-1,OCLC 417826733,BNF 39169074),p. 28.
  10. Rottman, p.16.
  11. abc etd« Les Français du débarquement de Provence », surle site duMinistère des Armées,(consulté le)
  12. DominiqueLormier,C'est nous les Africains : L'épopée de l'armée française d'Afrique 1940-1945, Paris, Calmann-Lévy,, 300 p.(ISBN 2-286-02021-3).
  13. « Débarquement : « Nous n'avons pas la reconnaissance de la France » ».France 24, 31 décembre 2014.
  14. « Libération de Paris : où étaient les combattants noirs de la2e DB ? »,France 24, 20 août 2014.
  15. Jacques Frémeaux, « Les contingents impériaux au cœur de la guerre »,Histoire, économie et société, Éditions C.D.U. et S.E.D.E.S., vol. 23,no 1-4, 2004,p. 223.
  16. ab etcFred Guilledoux, « 17 août 1944 : une bataille navale libère La Ciotat », surlaprovence.com,(consulté le)
  17. Paul Gaugeac,Le débarquement de Provence, 1944,Histoire & Collections.
  18. La ligne Maginot, Tomes 4 et 5, Histoire & Collections.
  19. Histoires vécues en Ubaye (1939-1945), Sabenca de la vallea.
  20. Falgoux, Daniel,,Brusson, Josette, etBrusson, André,,L'Amérique en Provence : le camp de Calas 1944-1945 : histoire, Aix-en-Provence, Éditions Persée, 134 p.(ISBN 978-2-8231-1419-5 et282311419X,OCLC 949927636).
  21. « Débarquement de Provence, l’armée de Terre en première ligne », surdefense.gouv.fr(consulté le)
  22. Paul Gaujac,Le débarquement de Provence, Histoire & Collections, 2004,p. 180.
  23. a etb« Nécropole nationale de Boulouris », sursaint-raphael.com(consulté le).
  24. http://www.histoire.presse.fr/collections/les-annees-de-gaulle/objectif-n-1-tuer-de-gaulle-05-02-1998-9603
  25. « 14-26 août 1994 - France. Célébration du cinquantième anniversaire du débarquement allié en Provence et de la libération de Paris - Événement », surEncyclopædia Universalis(consulté le).
  26. 15-Août : chefs d'État et parade maritime de Cannes à Toulon pour les 70 ans du Débarquement,Var-Matin, 20 juillet 2014.
  27. « En Provence, Macron célèbre « la part d’Afrique » de la France »,Le Monde, Le Monde,‎(ISSN 1950-6244,lire en ligne, consulté le).
  28. Déclaration de M. Emmanuel Macron, Président de la République, en hommage aux combattants du débarquement de Provence du 15 août 1944, à Saint-Raphaël le 15 août 2019.,Vie-publique.fr, 15 août 2019[en ligne
  29. « Le Prince dévoile le buste de René Borghini au Conseil national »
  30. BERGH, Carla van den. L’événement de la commémoration dans Hosties noires de Léopold Sédar Senghor In : Que m'arrive-t-il ? Littérature et événement [en ligne]. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2006 (généré le 21 août 2019).(ISBN 9782753546332). DOI : 10.4000/books.pur.29787.
  31. ElectronicArts, « Récits de guerre de Battlefield V : Tirailleur »,Battlefield,‎(lire en ligne, consulté le).
  32. « François Hollande a réintégré 28 tirailleurs sénégalais dans la nationalité française », surParis Match(consulté le).

Annexes

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Antoine Champeaux et Paul Gaujac,Le Débarquement de Provence, Lavauzelle, 2008.
  • Claire Miot,Le Débarquement de Provence, août 1944, Passés/Composés, 2024.
  • Jean-Loup Gassend,Le Débarquement de Provence. La Libération de la Côte d'Azur, Heimdal, 2014.
  • Paul Gaujac,Le Débarquement de Provence : Anvil-Dragoon, Histoire & Collections, 2004.
  • Philippe Lamarque et Pierre Miquel,Le Débarquement en Provence :, Le Cherche Midi, 2004.
  • Jean-Arthur Noïque,Mémoire et oubli de la 1re Armée Rhin et Danube, Paris, Les Indes savantes, 2024, 404 p.
  • Jacques Robichon,Le Débarquement de Provence, Presses de la Cité, 2003.

Articles connexes

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Liens externes

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(en)Operation Anvil/Dragoon sur u-s-history.com.

v ·m
Participants
Alliés
Axe
Résistance
Chronologie
1939
1940
1941
1942
1943
1944
1945
Aspects
Généralités
Théâtres
Après-guerre
Crimes
Viols
Prisonniers
Shoah
v ·m
Front ouest-européen
Théâtres africain et du Moyen-Orient
Théâtre extrême-oriental et Pacifique
v ·m
1939
1940
1941
1942
1943
1944
1945
v ·m
Campagne
de France
Novembre 1940
Juin 1941
Novembre 1942
Septembre 1943
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