Son règne est marqué par des conquêtes d'une ampleur sans précédent : après avoir soumis lesMèdes, il a placé sous sa domination le royaume deLydie et les cités grecques d'Ionie, puis l'Empire néo-babylonien (comprenant alors laMésopotamie, laSyrie, les citésphéniciennes et laJudée). Il trouva la mort au cours d'une campagne militaire contre lesMassagètes. Son règne marque un tournant dans l'histoire du monde antique, puisqu'il signe la fin de l'ère des grands royaumes mésopotamiens et une nouvelle étape dans la construction d'empires multinationaux, son empire lui survivant deux siècles.
Cyrus est rapidement devenu une figure majeure dans le monde antique. Les Grecs le connaissent comme un grand conquérant et un modèle de roi sage, magnanime envers les vaincus. LaBible hébraïque l'a également érigé en modèle, lui attribuant la décision de laisser lesJuifs retourner enJudée pour reconstruire le temple deJérusalem. De ce fait, son souvenir s'est préservé par ces deux canaux dans la tradition européenne. EnIran, il est considéré comme une figure fondatrice de premier ordre dans l'histoire nationale.
Le contexte politique et culturel dans lequel naît Cyrus reste mal connu. Le sud-ouest iranien est en plein bouleversement à la fin duVIIe siècle av. J.-C. et au début duVIe siècle av. J.-C. Selon ce que rapporte lecylindre de Cyrus, il descend de la lignée des rois d'Anshan (ou Anzan), mot qui désigne un pays et une ville situés dans leFars (l'actuel site de Tell e-Malyan) à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Persépolis. SelonHérodote, Cyrus est né dans une famille du clan Achéménide, lui-même partie de la tribu perse des Pasargades, dont il serait la lignée la plus éminente. L'archéologie indique que les élites du Fars de cette période sont dans un milieu culturel mixte, mêlant des éléments Iraniens, arrivés dans la région quelques siècles plus tôt, aux populations locales ayant un ancrage très ancien dans la région, lesÉlamites, et c'est de ce mélange que seraient nés les Perses amenés à constituer l'empire achéménide. La place de l'élément élamite dans les origines de l'empire a donc été réévaluée par la recherche récente. Anshan est d'ailleurs une ancienne capitale élamite, prospère auIIe millénaire av. J.-C. Les trouvailles archéologiques et artistiques, ainsi que des tablettes datées approximativement de cette période provenant deSuse, située plus loin vers l'ouest, confirment que le paysage culturel de la région à cette période est « élamo-perse », tout en étant marqué par l'influence de laMésopotamie voisine, lesAssyriens ayant conduit plusieurs expéditions à Suse et en pays élamite, et lesBabyloniens ayant été à plusieurs reprises alliés de rois élamites contre ces mêmes Assyriens. La puissance de l'Élam ayant périclité sous les coups assyriens, le sud-ouest iranien s'est divisé en plusieurs royaumes, dirigés par des sortes de « seigneurs de la guerre » selon D. Potts, aux noms élamites ou iraniens, mentionnés par des sources éparses qui rendent difficile leur datation exacte. Des tombes au riche matériel funéraire indiquent que l'élite locale est prospère et dispose d'objets témoignant de relations avec des régions extérieures. Concernant les ancêtres de Cyrus qui s'inscrivent manifestement dans ce contexte, les sources sont maigres. Dans son Cylindre, Cyrus mentionne ses aïeuxTeispès (ou Seispès),Cyrus Ier etCambyse Ier. Cyrus Ier est connu par un sceau encore employé durant l'époque deDarius Ier, dont l'inscription l'identifie comme « roi d'Anzan » et « fils de Seispès », et dont le style artistique est « élamo-perse » selon les mots de P. Amiet. En revanche aucune trace de construction de cette période n'a été identifiée sur le site d'Anshan[2]. De ce fait certains se sont montrés sceptiques sur la question des liens entre Cyrus et Anshan et l'Élam : le titre de « roi d'Anzan » serait repris au regard de son prestige antique, plutôt qu'en raison de liens entre la dynastie perse et cette ville et la tradition élamite[3].
Je suis Cyrus, (...) le fils de Cambyse, le grand roi, le roi d'Anshan, le petit-fils de Cyrus, le grand roi, le roi d'Anshan, l'arrière-petit-fils de Téispès, le grand roi, le roi d'Anshan, l'éternel rejeton de la royauté.
Selon Hérodote, la principale puissance au nord de la Perse est celle desMèdes, un autre peuple d'origine iranienne établi dans la région de l'actuelleHamadan. C'est effectivement là que les sources mésopotamiennes et archéologiques situent diverses entités politiques, unifiées quand les Mèdes sont avec les Babyloniens les vainqueurs de l'empire assyrien. En revanche, elles ne confirment pas l'image d'un empire puissant et structuré évoquée par Hérodote[5].
Concernant la naissance de Cyrus, les auteurs grecs lui donnent bien pour père Cambyse, et pour mère Mandane, fille du roi mèdeAstyage[6]. Les récits de sa naissance et de son enfance, rapportés principalement par Hérodote (voir plus bas), relèvent de la légende et ne sont pas jugés fiables pour reconstituer l'histoire des origines de Cyrus. Selon P. Briant, « les différentes versions (de l'histoire) se sont construites sur une trame moyen-orientale très ancienne, bricolée au gré de l'inspiration des conteurs populaires et des objectifs de la propagande politique. » De plus ces récits n'accordent pas d'importance à la situation des Perses avant la naissance de ce roi, le présentant comme un fondateur[7].
De ce fait, il reste difficile de déterminer les conditions dans lesquelles Cyrus serait parvenu à l'hégémonie dans l'ouest iranien. Selon R. Boucharlat, « la dynastie de Cyrus n'était probablement pas plus importante que les autres petits royaumes (du sud-ouest iranien), mais l'unité culturelle élamite a pu faciliter la domination de la famille de Teispès sur d'autres royaumes du Fars. Cambyse, le père de Cyrus, était considéré par le Mède Astyage comme un bon parti pour sa fille. La domination d'Anshan ou sa capacité à unir les forces d'autres royaumes aurait permis à Cyrus de lever une armée puissante dans sa confrontation avec les Mèdes vers[8]. »
Le premier fait militaire connu du règne de Cyrus est sa victoire contre lesMèdes dirigés par le roiAstyage, documentée par des sources babyloniennes, leSonge deNabonide et laChronique de Nabonide, et parHérodote. Elle se déroule autour de. Les sources babyloniennes et grecques ne s'accordent pas sur la responsabilité du conflit. Si Hérodote présente la marche contreEcbatane du fait de Cyrus, laChronique de Nabonide indique qu'Astyage « mobilise son armée et marche contre Cyrus, roi d'Anshan, en vue de la conquête »[9].
Les sources babyloniennes font de Cyrus un instrument de la volonté des dieux de Babylone, Marduk etSîn : le roi babylonienNabonide se voit ordonner par le premier de reconstruire le temple du second àHarran, mais il ne peut pas tant que les Mèdes occupent la région. Marduk suscite alors contre le roi mède son vassal Cyrus. Selon leSonge de Nabonide, une inscription figurant sur un cylindre de ce roi mis au jour àSippar : « Cyrus, le roi d'Anshan, son second en rang, dispersa les nombreuses hordes mèdes avec sa petite armée. Il captura Astyage, le roi des Mèdes, et l'emporta captif dans son pays. (Tels furent) les mots du grand seigneur Marduk, et de Sîn, la lumière du Ciel et du Monde souterrain, dont les commandements ne peuvent être changés. » Cela pourrait indiquer que Nabonide a soutenu Cyrus contre Astyage. Selon laChronique de Nabonide, rédigée après la conquête de Babylone par Cyrus, Astyage est capturé par ses propres troupes et livré au Perse[9],[12].
Hérodote indique que Cyrus épargne Astyage, qui conserve un train de vie princier, et se pose même comme son successeur : selon Ctésias et Xénophon, il épouse sa fille Amytis[13].
On ne connaît pas précisément les campagnes que mène Cyrus dans les années suivant sa victoire surAstyage. Mais c'est probablement vers (l'autre option étant un conflit plus tardif, vers-[14]) queCrésus, roi deLydie, attaque l'Empire perse : selon Hérodote (I, 46) :
« L'Empire d'Astyage, fils de Cyaxare, détruit par Cyrus, fils de Cambyse et celui des Perses, qui prenait de jour en jour de nouveaux accroissements, lui firent mettre un terme à sa douleur (liée à la mort de son fils Atys). Il ne pensa plus qu'aux moyens de réprimer cette puissance avant qu'elle devînt plus formidable[15]. »
La contre-attaque de l'armée perse ne se fait pas attendre. Lorsque Cyrus le Grand arrive enCappadoce, il propose à Crésus de devenir satrape de Lydie, autrement dit d’accepter la domination perse, mais celui-ci refuse. Crésus est confiant, car il a noué des alliances non seulement avec Sparte mais aussi avec l'Égypte d'Ahmôsis II etBabylone — mais ce dernier n'intervient pas, peut-être parce que ce conflit entre deux de ses rivaux potentiels l'arrange. De son côté, Cyrus a demandé aux cités grecques d'Ionie de faire défection, mais sans succès (Hérodote,I, 76)[16].
Après labataille de la Ptérie enCappadoce, Crésus ne s'avoue pas vaincu et fait marche arrière. L'hiver venu, il démobilise son armée en espérant profiter de la saison froide pour mettre sur pied une nouvelle armée encore plus puissante. Contre toute attente, Cyrus le Grand lance son offensive en plein hiver. Après plusieurs batailles, il finit par forcer Crésus à se réfugier dans sa citadelle deSardes. Au quatorzième jour du siège, la ville tombe, probablement en Comme pourAstyage, Cyrus laisse la vie sauve àCrésus, lui attribuant les revenus d’une ville de la côte pour maintenir son train de vie[16].
Une chronique babylonienne présente apparemment les mêmes événements, mais avec une fin différente pour le roi lydien : son pays est vaincu en (entre mars et mai), il est mis à mort, et les Perses installent une garnison dans son pays, ce qui signifie sa conquête[17]. Néanmoins, pour P. Briant, ce texte ne fait pas référence à ce conflit[14].
Les cités grecques d'Asie Mineure refusent quant à elles de se rendre, mais des révoltes àBabylone et enAsie centrale obligent Cyrus à rentrer d'urgence àEcbatane. Il confie la mission de lever les tributs à un Lydien, Paktyès ; mais celui-ci se révolte, rassemble les Lydiens et marche sur Sardes. Cyrus dépêche son général Mazarès pour régler l'affaire. Il finit par capturer Paktyès et met l'armée lydienne entièrement sous commandement perse. Mazarès commence à conquérir une à une les cités grecques ; puis, à la mort du général, Cyrus envoieHarpage achever la conquête, qui dure quatre ans[18].
Conquêtes dans le plateau iranien et l'Asie centrale
Après son départ deSardes, Cyrus se dirige vers la partie orientale de son empire. On ne connaît pas la chronologie des nouvelles conquêtes que Cyrus accomplit vers l'Asie centrale car Hérodote ne développe pas ce point pour passer directement au cas de Babylone, et qu'aucune source fiable ne vient compenser cette lacune. Quoi qu'il en soit lorsqu'il marche surBabylone en se sont ajoutés à l'empire de Cyrus laParthie, laDrangiane, l'Arie, leKhwarezm, laBactriane, laSogdiane, leGandhara, laScythie, laSattagydie, l’Arachosie et leMakran[19].
L'empire néo-babylonien deNabonide, après avoir approuvé la victoire de Cyrus contre les Mèdes, devient alors la cible du roi perse. Le roi babylonien est alors contesté dans son pays : il a passé plusieurs années en Arabie à Tayma, laissant la régence de Babylone à son fils Balthasar, pour des raisons indéterminées. Cette situation est due en partie aux vues religieuses de Nabonide, qui est un fervent dévot du dieu-lune Sîn auquel il accorde une plus grande importance qu'au grand dieu babylonien Marduk, ce qui froisse sans doute son clergé. Il existe en tout cas une opposition politique au roi babylonien dans sa propre capitale. Il revient en Babylonie en. La situation politique des années suivantes échappe à la documentation, jusqu'à l'été de l'année, quand les Babyloniens se préparent à l'invasion perse[20].
Les hostilités avecBabylone commencent sans doute dans les années, mais les sources n'évoquent que les derniers jours de la guerre, à la fin de l'été. L'armée de Cyrus remporte une première victoire àOpis (), puis àSippar, mettant Nabonide en fuite, et enfin assiègeBabylone qui tombe rapidement. Hérodote et Xénophon évoquent les difficultés des assaillants devant cette ville solidement fortifiée et qui dispose de réserves pour un long siège. Mais les Perses détournent le cours de l'Euphrate pour permettre à un détachement conduit par Ugbaru/Gubaru de s'emparer de la citadelle, pendant que les Babyloniens célèbrent une grande fête religieuse. Quatre jours plus tard, le, l'armée perse entre dans Babylone[21],[20].
« Au mois de Teshrit, Cyrus ayant livré bataille à l'armée d'Akkad (Babylone) à Upû (Opis), sur la [rive] du Tigre, le peuple d'Akkad reflua. Il se livra au pillage et massacra la population. Le 14,Sippar fut prise sans combat. Nabonide s'enfuit. Le 16, Ugbaru, gouverneur de Gutium, et l'armée de Cyrus firent, sans combat, leur entrée dans Babylone. Plus tard, étant revenu, Nabonide fut pris dans Babylone. Jusqu'à la fin du mois les (porte-)boucliers de Gutium cernèrent les portes de l'Esagil (le grand temple de Babylone) mais il n'y eut nulle interruption (des rites) d'aucune sorte dans l'Esagil ou dans quelque autre temple et aucune échéance (festive) ne fut manquée. Au mois d'Arahsamnu, le3e jour, Cyrus entra dans Babylone. On emplit devant lui les chalumeaux (à boire) (?). La paix régna dans la ville. Cyrus décréta la paix pour Babylone toute entière. »
— Extrait de laChronique de Nabonide rapportant la chute de Babylone[22].
Le cylindre de Cyrus, inscription royale deCyrus II dans un style babylonien.British Museum.
Là encore,Nabonide est épargné et exilé, en Carmanie (Kerman en Iran) selonBérose[20]. Cyrus est à Babylone le. Il est alors reconnu comme roi de Babylone, et met en place une propagande discréditant Nabonide (qui fait sans doute le lit de l'impopularité de celui-ci chez une partie des élites babyloniennes). Nabonide est présenté comme un roi impie, qui néglige le culte des dieux et en particulier celui de Marduk. Ce dernier aurait donc cherché un nouveau roi digne de diriger Babylone, Cyrus. Cela ressort en particulier dans le célèbrecylindre de Cyrus, mais aussi dans laChronique de Nabonide. La main des prêtres de Marduk est sans doute à l'origine de ces aspects de l'idéologie babylonienne mise au service d'un conquérant étranger. De fait, le cylindre de Cyrus glorifie celui-ci en tant que roi de Babylone choisi par Marduk. Il commémore la reconstruction des murailles de la ville comme le fait tout bon roi babylonien, et proclame que les habitants de Babylonie se sont soumis avec enthousiasme. L'interprétation moderne du cylindre de Cyrus comme une sorte de « déclaration des droits de l'homme antique », qui a pu être proclamée pour des motifs politiques et culturels, résulte d'anachronismes et de la méconnaissance des discours politiques babyloniens traditionnels[23],[24].
En fin de compte, la transition entre les pouvoirs babylonien et perse semble se dérouler dans le calme après la conquête. Cyrus reprend à son compte la titulature royale babylonienne dans son cylindre[4]. Vers, les territoires issus de l'empire néo-babylonien sont réorganisés pour former une grande « province de Babylone et de Transeuphratène », qui inclut la Mésopotamie et le Levant, confiée à Gobryas. Il n'y a pas de remaniement à la tête des grands temples babyloniens documentés pour cette période (Uruk, Sippar,Borsippa). Cyrus a laissé deux autres inscriptions à Uruk et àUr, mais elles ne font pas référence à des travaux. Ni lui ni ses successeurs ne vont plus loin que les discours, et ils ne reprennent pas le rôle de bienfaiteurs des temples qu'avaient traditionnellement les souverains babyloniens, y compris ceux d'origine étrangère : ils restent étrangers aux traditions du pays et ne sont pas assimilés par sa culture, ce qui constitue un grand changement puisque c'est la première fois qu'un conquérant de Babylone se comporte ainsi[25].
Je suis Cyrus, le roi du monde, le grand roi, le roi puissant, le roi de Babylone, le roi de Sumer et d'Akkad, le roi des quatre régions du monde, (...) celui dontBêl etNabû ont chéri le règne, celui dont ils souhaitaient la royauté pour la joie de leur cœur.
À la suite de ses conquêtes, Cyrus avait mis la main sur les résidences royales des vaincus, ce qui lui permettait de disposer de palais àEcbatane,Bactres,Sardes,Suse etBabylone[26]. Pour ce qui concerne le pays perse, comme vu précédemment rien n'indique que les premiers rois perses aient fait des constructions à Anshan et donc qu'ils y aient résidé[3]. Donc, après avoir résidé on ne sait où au début de son règne lorsqu'il était en Perse, Cyrus fait construire une résidence royale àPasargades (vieux perseBatrakataš), dans l'actuelFars, une quarantaine de kilomètres au nord-est dePersépolis. Selon ce que rapporte bien plus tardStrabon, ce choix est dû au fait que c'est là qu'il a vaincu les Mèdes et donc posé les premiers jalons de son empire. La date de la décision de construction du site est débattue : l'archéologue allemandErnst Herzfeld a pu proposer une datation haute dès les années- (donc avant même la victoire sur les Mèdes), mais l'aspect ionien de certains édifices plaide plutôt pour un début des travaux après la conquête de la Lydie et de l'Asie mineure, donc après. PourDavid Stronach, qui a fouillé le site au début des années 1960, le gros des constructions se déroule entre 546 et la mort de Cyrus en. Il est probable que les travaux aient continué par la suite, jusqu'au début du règne deDarius Ier, qui est sans doute à l'origine des inscriptions envieux persecunéiforme au nom de Cyrus qui se retrouvent sur plusieurs monuments du site, car c'est sous son règne à lui qu'est mise au point cette écriture[27],[28].
Ce vaste site comprend plusieurs monuments. Le groupe central comprend plusieurs portes monumentales et palais (Palais P et S) organisés autour de jardins, qui en font les archétypes des constructions palatiales achéménides, dont les exemples les plus illustres sont construits par la suite à Persépolis et Suse ; une tour (Zendan-i Sulaiman) pourrait servir de lieu de cérémonies de couronnement. Le tombeau de Cyrus est isolé, environ700 mètres au sud-ouest. Des constructions manifestement postérieures au règne de Cyrus se trouvent au nord-est (Tall-i Takht) et un kilomètre au nord-ouest (« enceinte sacrée »). Les300 hectares que couvrait le site n'ont pas tous été bâtis dans l'Antiquité, mais certaines constructions monumentales restent à dégager. Il ne faut pas envisager une ville très peuplée, même si elle ne peut être réduite à une capitale-campement comme cela a pu être proposé. Après la mort de Cyrus le site reste occupé et utilisé par le pouvoir malgré la construction des nouvelles deux capitales, puisqu'on sait par des tablettes de Suse qu'on y trouve un trésor, et que le tombeau de Cyrus et la tour servent sans doute lors de cérémonies officielles[29],[27].
Ruines du « palais P ».
Ruines du « palais S ».
Zendan-i Sulaiman, la « prison de Salomon », tour faisant partie d'un espace rituel.
Bas-relief de génie ailé avec sa copie parEugène Flandin (1851).
Dans la Bible, leLivre d'Esdras (1:1-4, décret enhébreu ; 3:6) indique queYHWH, le Dieu unique des Judéens, inspire à Cyrus un décret proclamant l'autorisation de reconstruire le Temple de Jérusalem, en utilisant les trésors qui avait été dérobés parNabuchodonosor II lors de la destruction du sanctuaire. Un autre décret du même Cyrus (cette fois-ci enaraméen, la langue officielle de la chancellerie perse), redécouvert au temps de son successeurDarius Ier est de la même teneur (6:2-12).
Sans forcément remettre en question l'existence d'un tel décret, des doutes ont été soulevés quant à l'authenticité de ceux qui sont reproduits dans la Bible. Si certains les prennent pour véridiques, la majorité des spécialistes les considèrent comme des faux[30],[31],[32]. Ainsi L. Grabbe a relevé plusieurs points problématiques. D'abord, les proclamations sont en accord avec la théologie judéenne, il évoque « Israël » alors que les documents authentiques émis par le pouvoir perse parlent de « Juïfs » et de « Juda ». Ensuite, la langue araméenne employée dans plusieurs des textes et leur formulaire présentent des traits qui plaident en faveur d'une rédaction postérieure à la période perse. Du reste, il n'est pas dans les habitudes du pouvoir perse de soutenir les cultes locaux,a fortiori pour des sommes aussi importantes que celles évoquées dans la Bible, et il juge peu probable que Cyrus se soit occupé personnellement de cette affaire concernant en fin de compte une petite communauté. De ce fait, selon lui il faut envisager la possibilité que certains de ces documents soient des faux (notamment le décret de Cyrus en hébreu qui présente le plus d'incohérences), même s'il préfère envisager qu'il s'agisse de réécritures postérieures à partir d'originaux effectivement émis par l'administration perse, dont le sens originel a pu être modifié. Et du reste s'il y a bien eu des retours d'exilés en Judée par la suite, il est généralement estimé que cela n'a concerné qu'un nombre limité de personnes, contrairement à l'image d'un retour massif qui se trouve dans la Bible[33],[34].
En tout cas il n'y a pas lieu de surinterpréter le choix de permettre le retour à Juda des Judéens exilés en Babylonie en le considérant comme une faveur exceptionnelle, au contraire il est courant à cette période qu'un conquérant autorise le retour de personnes et de divinités déportées par un de ses prédécesseurs,a fortiori si celui-ci est un roi d'un pays qu'il a vaincu[35]. Ainsi laChronique de Nabonide comme lecylindre de Cyrus indiquent que ce roi permet après sa conquête de Babylone à divers temples mésopotamiens de reprendre leur culte, ce qui se fait notamment grâce à la restitution de leurs statues divines qui avaient été capturées auparavant par les Babyloniens. C'est par exemple le cas d'Assur, ancienne capitale et ville sainteassyrienne, où le culte du grand dieu local (également appeléAssur) semble restauré vers la même période[36].
La dernière décennie de la vie de Cyrus est mal connue. Peut-être envisageait-il de poursuivre ses conquêtes occidentales en s'attaquant à l'Égypte, le dernier grand royaume continuant à lui faire face. Mais il est rattrapé par la situation instable de l'Asie centrale, où il conduit en personne une expédition en 530. Hérodote rapporte qu'il est tué lors d'une bataille contreTomyris, reine desMassagètes, qui a lieu sur l'Oxus, l'actuelAmou Daria, au cours de laquelle les troupes perses sont défaites (Hérodote,Histoire,livreI, 214).Ctésias (cité parPhotios,Bibliothèque, 72, 2) rapporte qu'il meurt des suites de ses blessures au combat face aux Derbices, une tribu des Massagètes, conduites par leur roi Amoraeus, mais que les Perses remportent tout de même la guerre. Cette campagne et la mort de Cyrus font l'objet de récits romancés dès cette période (voirplus bas), ce qui indique que son influence sur les contemporains a été très forte, mais cela empêche de bien connaître le déroulement des faits[37],[38]. Quoi qu'il en soit,Cambyse II succède à son père en àSuse (Hérodote,I, 208) et fait ramener son corps àPasargades (dans l'actuelFars).
Selon ce qui est rapporté parCtésias, le cadavre de Cyrus est rapatrié en Perse sur ordre de son filsCambyse, pour y être inhumé. L’ensevelissement est apparemment le mode normal de traitement des morts dans la Perse achéménide, la pratiquezoroastrienne de l'exposition et du décharnement des cadavres n'y semblant pas normalement pratiquée, pas plus que l'incinération. Selon ce que relateArrien quand il évoque la visite du tombeau de Cyrus par Alexandre deux siècles après la mort du roi perse, des sacrifices à l'intention de ce dernier ont été institués dès le règne de Cambyse. Ils sont conduits par des « mages » qui se succèdent à cette charge de père en fils, sont rétribués en rations quotidiennes (un mouton, de la farine et du vin) et reçoivent chaque mois un cheval à sacrifier en l'honneur du roi défunt. Cette pratique semble conforme à celle attestée dans les tablettes administratives provenant dePersépolis qui documentent de telles distributions de rations et offrandes sacrificielles. En revanche le sacrifice d'un cheval semble un privilège exceptionnel lié au culte royal[39].
Arrien décrit le tombeau de Cyrus comme un édifice construit disposant d'une chambre funéraire où se trouve le sarcophage du roi, à côté d'un lit et d'une table luxueux, et de ses armes[40]. L'édifice identifié à Pasargardes comme correspondant au tombe du roi est une construction érigée sur un podium à six degrés, comprenant une seule chambre sépulcrale, surmontée d'un toit à pente. Si on suit la description des auteurs grecs, elle se trouvait dans un jardin irrigué (un « paradis »), comprenant un bois sacré[41]. C'est un cas unique dans la dynastie achéménide, puisque les autres tombeaux royaux sont taillés dans la roche, àNaqsh-e Rostam près de Persépolis[42].
Dès l'époque d'Hérodote, quelques décennies après sa mort, plusieurs récits circulent sur Cyrus, présentant un lien plus ou moins lointain avec la réalité, en tout cas ayant enveloppé la vie du roi perse d'éléments fantastiques, leur donnant un caractère semi-légendaire, une histoire mythifiée. Sa naissance est relatée par les auteurs grecs suivant des motifs folkloriques issus du répertoire proche-oriental, tandis que les récits sur sa mort circulent déjà selon plusieurs variantes romancées.
La naissance de Cyrus fait l'objet de légendes orales qui entourent traditionnellement dans leProche-Orient ancien les figures de fondateurs d'empires, à l'instar deSargon d'Akkad[44].
SelonHérodote (I, 107-130), Cyrus le Grand serait le fils deCambyse Ier, fils du roi perseCyrus Ier, et deMandane, fille du roi mèdeAstyage. Ce souverain voit en rêve son petit-fils devenir roi à sa place : il ordonne donc àHarpage, l'un de ses parents, de faire disparaître l'enfant. Harpage, ne voulant pas en être le meurtrier, confie le bébé à Mithridate — bouvier royal de la cour mède — dont la femme, qui vient de perdre un enfant mort-né, le convainc de ne pas l'exposer aux bêtes sauvages, mais de le garder et de l'élever comme leur enfant. Mithridate substitue donc à Cyrus son fils mort-né, dont il abandonne le corps dans la montagne, paré des habits du prince. La ruse est découverte lorsque Cyrus a dix ans : lors d'un jeu dans lequel il tient le rôle de roi, il punit sévèrement le fils d'Artembarès — dignitaire mède — qui le dénonce à Astyage. Reconnaissant son petit-fils, le roi, pour se venger d'avoir été trahi, sert àHarpage les restes de son propre fils au cours d'un festin. Puis, les mages l'ayant assuré qu'il n'a plus rien à craindre de Cyrus qui a porté le nom de roi, il renvoie le garçon auprès de ses parents véritables.
Les détails sur la mort de Cyrus varient selon les différents récits. Hérodote rapporte qu'il dispose de plusieurs versions, parmi lesquelles il choisit la plus fiable à ses yeux[47]. Le récit qu'il expose dans ses Histoires est le second le plus long des auteurs antiques. Il raconte que Cyrus trouve la mort dans une bataille contre lesMassagètes, une tribu des déserts méridionaux duKhwarezm et duKyzylkoum dans la partie la plus méridionale des régions de steppe moderne, leKazakhstan et l'Ouzbékistan, suivant l'avis de Crésus de les attaquer sur leur propre territoire[48]. Les Massagètes étaient apparentés auxScythes de par leur costume et leur mode de vie ; ils se battaient à cheval et à pied. Afin d'acquérir leur royaume, Cyrus envoie dans un premier temps une offre de mariage à leur dirigeante, la reineTomyris, proposition qu'elle rejette.
Il entreprend alors la conquête du territoire des Massagètes par la force (vers)[49], commençant par construire des ponts et des tours de guerre le long de son côté du fleuveSyr-Daria qui séparait les deux peuples.Par un avertissement visant à mettre fin à ces atteintes - avertissement dont elle pensait qu'il ne tiendrait pas compte - Tomyris le défie de rencontrer ses forces dans une guerre honorable, en l'invitant à se rendre dans son pays à une journée de marche du fleuve, là où les deux armées s'affronteraient formellement l'une l'autre. Cyrus accepte son offre, mais, apprenant que les Massagètes n'étaient pas familiers avec le vin et ses effets enivrants, il quitte son camp avec ses meilleurs soldats, laissant les moins capables en arrière. Le général de l'armée de Tomyris, Spargapises, qui était aussi son fils, rassemble alors un tiers des troupes massagètes et attaque le groupe laissé en arrière par Cyrus. Les soldats tués, ils investissent le camp bien approvisionné en nourriture et en vin et s’enivrent . Cyrus revient par surprise avec ses meilleurs soldats et défait les Massagètes. Vaincu et fait prisonnier, Spargapises se suicide une fois redevenu sobre. Apprenant ce qui s'était passé, Tomyris dénonce la tactique de Cyrus comme une vengeance sournoise et lance elle-même menant une deuxième vague de troupes au combat. Cyrus le Grand est finalement tué, ses forces subissent des pertes massives dans ce que Hérodote a appelé la plus féroce bataille de sa carrière et du monde barbare. À l'issue de la bataille, Tomyris ordonne qu'on lui rapporte le corps de Cyrus pour le décapiter et tremper sa tête dans un vase de sang, geste symbolique pour venger la mort de son fils[48],[50]. Dans lePurgatoire de Dante, Tomyris déclare: "Tu eus soif de sang, de sang je te gorge" (ch.XII, trad.Vegliante).Cependant, certains chercheurs remettent en question cette version, principalement parce qu'Hérodote admet que cet événement était l'une des nombreuses versions de la mort de Cyrus.[réf. nécessaire]
Hérodote raconte aussi que Cyrus a vu dans son sommeil le fils aîné d'Hystaspès (Darius Ier) avec deux ailes sur ses épaules, l'aile asiatique et l'aile Europe[51]. L'archéologueMax Mallowan explique cette déclaration d'Hérodote et ses liens avec les quatre figures de bas-relief à ailes de Cyrus le Grand de la manière suivante[51] :
« Hérodote aurait donc pu, comme je le suppose, connaître le lien étroit entre ce type de figure ailée et l'image de la majesté iranienne, qu'il associait à un rêve pronostiquant la mort du roi avant sa dernière et fatale campagne à travers l'Oxus. »
Selon la Chronique deMichel le Syrien (1166-1199) Cyrus le Grand a été tué par Tomyris, la reine desMassagètes, dans la soixantième année de sa captivité juive[52].
Un certain nombre de théologiens musulmans dont Mohammad Ali Tabatabaei dansTafsir Al-Mizan et le théologienmughalShah Waliullah ad-Dehlawi, mort en 1762, s'accordent à identifier le personnage coraniqueDhû-l-Qarnayn au roi Cyrus le Grand, même si d'autres encore penchent pour Darius, Kisrounis ou Ferydun, dont notamment le traditionaliste duVIIIe siècleTabari.[réf. nécessaire]
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Cyrus est un roi qui a inspiré beaucoup de discours positifs à son égard, dès son vivant et peu après sa mort, et cette image a été reprise par la suite.
Le clergé babylonien semble avoir bien accueilli la prise de pouvoir de Cyrus. Il a en tout cas créé une littérature de propagande légitimant le renversement deNabonide, présenté comme l'archétype du mauvais roi, et faisant en contraste de Cyrus l'élu du grand dieu babylonienMarduk. Cela se retrouve avant tout dans deux textes cunéiformes mis au point en Babylonie, leCylindre de Cyrus et lePamphlet contre Nabonide[53].
Depuis les récits d'Hérodote, la figure de Cyrus a fasciné plusieurs auteurs grecs qui ont retenu l'image du conquérant mais aussi celle d'un souverain magnanime et juste. LaCyropédie deXénophon le présente comme un souverain modèle à l'éducation parfaite, qui croise d'autres personnages remarquables tels que les amants maudits Abradate etPanthée[54],[55].Platon dans sesLois (3-694DA-D) témoigne également d'une admiration envers le roi perse[56]. Lorsqu'Alexandre le Grand se rend àPasargades en et, il témoigne de son respect au tombeau de Cyrus[57].
Cyrus bénéficie d'une image très positive dans les textes bibliques. De la même manière que les textes babyloniens en font l'élu choisi par Marduk pour libérer Babylone de l'impie Nabonide, leDeutéro-Isaïe (41:3; 45:2) en fait l'«oint» (donc lemessie) deYHWH, tout mécréant qu'il soit, venu pour permettre le retour de l'Exil et la reconstruction du Temple de Jérusalem après sa destruction et la déportation sousNabuchodonosor II[58],[59]. Cette révérence envers Cyrus se retrouve dans la tradition juive, également dans la tradition chrétienne. L'ouverture duSynode de l’Église d'Orient de 544 loue le roi perse de l'époque, leSassanideKhosro Ier comme un nouveau Cyrus[56].
Par le biais de ces traditions, Cyrus est présent dans la littérature occidentale, par exemple dansLe Prince deMachiavel (1532). Un roman anglais anonyme,The War of Cyrus (1594), relate les amours tragiques dePanthée, tout en célébrant à nouveau sa stature de grand monarque. Il donne son nom au protagoniste de l'Artamène ou le Grand Cyrus deMadeleine de Scudéry (publié entre 1649 et 1653). Lechevalier de Ramsay publie en 1727Les voyages de Cyrus, dans lequel le roi perse rencontre les grands sages de l'Antiquité pour parfaire son éducation, un livre qui connaît un certain succès. DansLes Misérables,Victor Hugo s'intéresse en revanche à l'échec de Cyrus lors de la guerre qui conduit à sa perte, qu'il compare àAlexandre le Grand enInde et àNapoléon enRussie[60],[61].
Dans l'Iran moderne, Cyrus est vu comme une figure prestigieuse du passé national, quel que soit le courant politique[62]. Le shahMohammed Reza Pahlavi l'associe aux festivités célébrant en 1971 le2500e anniversaire de la fondation de l'empire perse (placée donc en), et obtient pour l'occasion le prêt ducylindre de Cyrus par leBritish Museum, qu'il considère comme une « charte des libertés ». L'ONU reconnaît la même année à ce texte un statut de vénérable prédécesseur desdéclarations des droits de l'homme et le fait traduire dans plusieurs langues[63]. Larépublique islamique d'Iran récupère à son tour la figure de Cyrus lors de son tournant nationaliste pendant la guerre contre l'Irak. Le cylindre de Cyrus est à nouveau prêté en 2010, et à son tour le président d'alors,Mahmoud Ahmadinedjad, en fait une source d'inspiration guidant le combat pour les opprimés[64]. La même année, « lors de la remise du prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi s’est présentée comme une « Iranienne, descendante de Cyrus le Grand » », tandis qu'« en octobre 2016, des opposants au régime ont fait de la tombe de Cyrus un lieu de ralliement pour célébrer la « gloire préislamique » du pays[65]. »
De plus, dans la droite ligne de l'image favorable dont il dispose dans la tradition juive, Cyrus est invoqué comme modèle par les fondateurs de l'État moderne d'Israël, qui du fait de son action en faveur du retour de l'Exil babylonien en font un illustre prédécesseur du roi britanniqueGeorge V et de laDéclaration Balfour.David Ben Gourion loue par ailleurs son esprit de tolérance et de charité[66].
La présentation ducylindre de Cyrus comme une charte des droits de l'homme est du reste très répandue, en dépit des interprétations scientifiques du texte. Elle se retrouve par exemple dans son exposition itinérante américaine de 2013, aux accents politiques très prononcés[67]. Par la suite, c'est plutôt la facette biblique de Cyrus qui apparaît dans les discours politiques aux États-Unis : pour certains Évangélistes,Donald Trump est un « nouveau Cyrus », à son tour élu de Dieu, notamment par son action en faveur d'Israël[68].
Comme la plupart des potentats de son époque, Cyrus disposait probablement d'ungynécée avec plusieurs épouses et concubines. Certaines de ces épouses sont mentionnées par les historiens grecs :
D'abordCassandane[69], sa cousine puisque fille de Pharnaspès, noble achéménide, et d'Atossa, elle-même fille deCyrus Ier[70] ;
Amytis, fille d'Astyage, roi desMèdes, et d'Aryenis est mentionnée parCtésias. Elle serait ainsi la demi-sœur deMandane, la mère de Cyrus le Grand. Mais cette épouse n'est pas toujours prise en compte[72].
Plusieurs enfants sont nés de ces mariages :
Cambyse II, fils et successeur de Cyrus le Grand, qu'Hérodote mentionne comme né de Cassandane, bien que les Égyptiens aient voulu en faire un fils de Neithiyti[69] ;
Roxane, fille de Cyrus et de Cassandane, mariée à son frère Cambyse[74] ;
Atossa, mariée successivement à Cambyse, à Bardiya, puis àDarius Ier. De ce dernier, elle donne naissance àXerxès. Il n'est pas possible de préciser sa mère avec certitude[75] ;
Cyrus joue un rôle important dans le film épique kazakhTomiris réalisé parAkan Satayev en 2019 et qui s'inspire de la vie deTomyris, reine légendaire desMassagètes qui affronte et vainc Cyrus. Le Grand Roi perse est incarné parGhassan Massoud[76].
↑« The dynasty of Cyrus was probably no more important than the other petty kingdoms, but Elamite cultural unity may have facilitated the domination of the Teispes family over other kingdoms in Fars. Cambyses, Cyrus’ father, was considered by the Mede Astyages a good match for his daughter. The domination of Anshan or its ability to unite the forces of other realms might have allowed Cyrus to raise a powerful army in its confrontation with the Medes about 550 BC, probably where Pasargadae (OP Batrakataš), was later founded, 40 km as the crow flies northeast of Persepolis » :Boucharlat 2013,p. 506.
↑C'est l'avis de(en)K. Radner, « Assur’s ‘Second Temple Period’: The Restoration of the Cult of Aššur, c. 538 BC », dans C. Levin et R. Müller (dir.),Herrschaftslegitimation in vorderorien-talischen Reichen der Eisenzeit, Tübingen, 2017,p. 77–96.
↑Arabzadeh Sarbanani, M. 2024. How did Cyrus the Great die? The Ancient Near East Today 12.4. Accessed at: www.asor.org/anetoday/2024/04/cyrus-the-great.
↑a etbThe Cambridge history of Iran : The Median and Achaemenian periods, Volume 2, Cambridge University Press,, 392–398 p.(ISBN978-0-521-20091-2,lire en ligne).