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Curtis LeMay

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Pour les articles homonymes, voirLeMay.

Curtis Emerson LeMay
Curtis LeMay
Curtis LeMay.

Surnom« Old Iron Pants », « Bombs Away » LeMay
Naissance
Columbus (Ohio,États-Unis)
Décès (à 83 ans)
March Air Reserve Base,Moreno Valley (Californie,États-Unis)
OrigineAméricaine
AllégeanceDrapeau des États-UnisÉtats-Unis
ArmeUnited States Army Air Corps
United States Army Air Forces
United States Air Force
Armée de terre des États-Unis
GradeGénéral
Années de service1928 – 1965
Commandement20th USAAF
Strategic Air Command
Chef d'état-major de l'Air Force
ConflitsDeuxième Guerre mondiale
DistinctionsDistinguished Service Cross
Army Distinguished Service Medal (3)
Silver Star
Distinguished Flying Cross (3)
Air Medal (4)
Distinguished Flying Cross (Royaume-Uni)
Légion d'honneur
Ordre du Soleil levant
Autres fonctionspoliticien, candidat à lavice-présidence des États-Unis
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Curtis Emerson LeMay, né le àColumbus (Ohio) et mort le, est ungénéral des forces aériennes desÉtats-Unis (USAAF puisUSAF).

Vie privée et carrière

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Curtis LeMay en 1929.

Après des études degénie civil à l'université d'État de l'Ohio où il devient membre de la fraternitéTheta Tau, il rejoint l'United States Army Air Corps en 1928 après avoir reçu ses galons d'officier de réserve dans leReserve Officers and Training Corps.

Il obtient sa qualification de pilote militaire en 1929 et est promusous-lieutenant en 1930.

Il se marie avec Helen E. Maitland (décédée en 1994) le 9 juin 1934 ; le couple aura une fille, Patricia Jane LeMay Lodge.

Durant laSeconde Guerre mondiale, sa promotion est très rapide :capitaine en janvier 1940,major en mars 1941,lieutenant-colonel en janvier 1942,colonel en 1943,général de brigade en septembre 1943,major-général en mars 1944. Sa progression au sein du corps des officiers généraux est tout aussi rapide puisqu'il est ensuitelieutenant-général en janvier 1948 etgénéral d'armée en 1951.

En recevant sa quatrième étoile à l’âge de 44 ans, il devient le plus jeune général d'armée depuisGrant.

Campagnes du Pacifique

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Commandant le305th Bomb Group lors de l’entrée en guerre desÉtats-Unis, son unité est affectée enAngleterre en1942 et participe à des missions de bombardement sur l'Europe sous domination nazie.

À partir d’août 1944, il dirige la campagne de bombardements stratégiques lors de lacampagne du Pacifique, parachevée par lesbombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki en prenant le commandement duXX Bomber Command puis duXXI Bomber Command. Il commande à partir juillet 1945 la20th USAAF dont le quartier-général est basé dans l'île deGuam.

Son implication dans laplanification stratégique des raids menés par lesBoeing B-29 Superfortress de la20th USAAF au départ des Mariannes fut décisive pour réduire le potentiel industriel permettant auJapon impérial de régénérer ses arsenaux. Face à un phénomène naturel connu sous le nom de « courant-jet » (jet stream en anglais) dans latroposphère et rencontré par les avions à haute altitude, les tapis de bombes larguées manquaient leur cible. Curtis LeMay compensa, sur le plantactique, cette déficience technique non prévue par les concepteurs de l’avion en recommandant aux pilotes réunis en briefing, à leur grande stupéfaction[1], de voler à basse altitude la nuit sur les villes japonaises, afin de larguer leurs bombes incendiaires. Ce mode opératoire était déjà privilégié par laRAF en Europe mais ne faisait pas partie de la stratégie de l'USAAF.

Lebombardement de Tōkyō durant la nuit du 9 au 10 mars1945, mené par 334 bombardiers B-29 opérant par vagues, fut d’une ampleur sans précédent. Les bombes aunapalm déclenchèrent un incendie qui ravagea un tiers de la ville, puisque les usines d’armement se trouvaient au milieu des habitations construites en bois. Quelques quartiers et lepalais impérial échappèrent à ce bombardement majeur, qui causa environ 100 000 morts. En survolant les brasiers, le général LeMay lança :« Nous ramènerons le Japon à l'âge de pierre »[2]. Un militaire d'alors qualifie l'opération comme« l’un des massacres les plus impitoyables et barbares de non-combattants de toute l’histoire[3] ».

Le cap des pertes humaines étant passé, ce bombardement ouvrit, dans l’esprit des dirigeants américains, la perspective de l’emploi de l’arme atomique sur des villes moins peuplées.

Interrogéaprès-guerre sur la dimension morale liée à la planification dubombardement stratégique qu’il avait organisée, le général LeMay répondit de manière laconique sur la nécessité de lier les objectifs aux opérations lors d’un conflit d’une telle ampleur[4].Mais selon son subordonnéRobert McNamara, Curtis LeMay disait que si les États-Unis avaient perdu la guerre, lui-même aurait été poursuivi commecriminel de guerre[5].

Après-guerre

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Le présidentKennedy avec le général LeMay lors de lacrise des missiles de Cuba.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il occupe quelques mois le poste d'assistant au chef d'état-major pour les questions derecherche et développement avant de prendre le commandement de l'United States Air Forces in Europe ; à ce titre, il dirige le pont aérien allié durant leblocus de Berlin

Il joue un rôle dans leprojet Paperclip, un programme visant à recruter des scientifiques allemands après la Seconde Guerre mondiale afin de les intégrer aux efforts militaires et industriels américains[6]. Il supervise cette initiative en veillant à ce que ces experts soient rapidement extraits descamps de prisonniers et dirigés vers des projets stratégiques. L’objectif est de tirer parti de leurs compétences pour le développement des technologies militaires, notamment dans les domaines de l’aéronautique et de l’armement, tout en empêchant leur capture par d’autres puissances.

Il organise ensuite leStrategic Air Command (instance suprême de commandement des forces aériennes stratégiques aux États-Unis d'Amérique) à partir du en prévision d’uneguerre nucléaire durant laguerre froide. La taille de ce commandement est multipliée par cinq sousl’ère LeMay, passant de 51 000 à 278 000 personnes, et il transforme un commandement en piteux état en un outil extrêmement puissant, doté d'une terrifiante capacité de destruction.

Lorsqu’il quitte le SAC en juin 1957, il devient sous-chef d'état-major de l’USAF avant de devenir chef d'état-major entre le et son départ à la retraite le1er février 1965.

Il est connu pour ses positionsbellicistes qui tendaient à aggraver les tensions lors de graves crises internationales, telles que leblocus de Berlin, en1948-1949. Il recommanda l’usage de l’arme nucléaire contre l’Union soviétique, ou lors de lacrise des missiles de Cuba, en1962, durant laquelle il fut partisan de l’invasion de l’île. D’aprèsRobert McNamara[7], LeMay était convaincu qu’uneguerre nucléaire allait de toute façon avoir lieu et que, dans ces conditions, il fallait veiller à ce que ce soient les États-Unis quifrappent les premiers.

Uneparalysie faciale avait définitivement figé la moitié gauche de son visage et l'empêchait de sourire, ce qui est à l'origine de sa réputation de froideur excessive. Attentif au bien-être des personnels dont il avait le commandement, terriblement exigeant mais à l'écoute de ses hommes, son caractère lui valut la loyauté et le sens du sacrifice de ses subordonnés[8].

Lors de l'élection présidentielle américaine de 1968, il est candidat à lavice-présidence des États-Unis, sur le ticket dudémocrate dissident etségrégationnisteGeorge Wallace.

Distinctions

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LeMay reçut de nombreuses distinctions, tant américaines qu'étrangères telle laSilver Star, laPresidential Unit Citation, laDistinguished Service Cross, laDistinguished Service Medal américaine, l'ordre de la Guerre patriotique soviétique, laDistinguished Flying Cross britannique, lacroix de guerre et laLégion d'honneur française, l'ordre du Soleil levant japonais, lacroix de guerre belge, l'ordre de l'Épée suédois, l'Ouissam alaouite marocain, l'ordre du Mérite aéronautique du Brésil.

Inspirations

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Plusieurs articles ont souligné queStanley Kubrick se serait largement inspiré d’attitudes et de déclarations de Curtis LeMay pour créer le personnage du général Turgidson, incarné parGeorge C. Scott dans le filmDocteur Folamour (Dr. Strangelove). Responsable du déploiement de la force de frappe de l’USAF (United States Air Force), LeMay organisa et fit mener, à l’insu du président, des incursions dans l'espace aérien soviétique pour étayer ses théories et convaincre, par la logique du fait accompli, les décideurs politiques.

Au cinéma

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Notes et références

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  1. Cet emploi non prévu du bombardier le mettait à portée de tir de la défense antiaérienne nippone.
  2. Raymond Cartier,La seconde guerre mondiale, Paris, Presses Pocket, 1965, 6 vols, tome VI-après février 1945, p. 188.
  3. « La nuit où les Tokyoïtes ont été «bouillis et cuits à mort» »,Libération.fr,‎(lire en ligne, consulté le).
  4. Victoire dans le Pacifique, documentaire TV sur Arte, diffusé en septembre 2006.
  5. (en) Errol Morris, « The Fog of War : Lesson #5: Proportionality should be a guideline in war »,.
  6. Schlosser 2013,p. 135.
  7. DansThe Fog of War, 2003.
  8. FrédéricLert,Boeing B-52 - 50 ans d'opérations, Clichy,Collection Docavia,, 239 p.(ISBN 2-84890-002-4),p. 11.

Bibliographie

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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