Pour les articles homonymes, voirCuré (homonymie).
| le Curé | |
Les écluses d'Andilly. | |
| Caractéristiques | |
|---|---|
| Longueur | 45 km |
| Bassin | 250 km2 |
| Bassin collecteur | la Sèvre niortaise |
| Régime | pluvialocéanique |
| Cours | |
| Source | au lieu-dit Curé (commune deSaint-Georges-du-Bois) |
| · Localisation | Saint-Georges-du-Bois |
| · Altitude | 50 m |
| Embouchure | Océan Atlantique |
| · Localisation | entreCharron etEsnandes |
| · Altitude | 0 m |
| Géographie | |
| Pays traversés | |
| Régions traversées | Nouvelle-Aquitaine |
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LeCuré est un petitfleuve côtier[1] qui prend sa source dans la commune deSaint-Georges-du-Bois, dans le nord du département de laCharente-Maritime, draine la plaine centrale de l'Aunis et la partie méridionale duMarais poitevin où son cours est canalisé avant de se jeter dans l'océan Atlantique dans l'anse de l'Aiguillon en face de l'île de Ré.
Son cours aval, qui est canalisé depuis la fin duXVIIIe siècle et qui a longtemps porté le nom deGrand canal d'Andilly, en fait le troisième canal avec ses 17 kilomètres de longueur enCharente-Maritime.
Le curieux hydronyme deCuré provient du nom éponyme d’un village situé à l’est du gros bourg deSaint-Georges-du-Bois. Ce village était le chef-lieu d'une commune qui fut unifiée à celle de Saint-Georges-du-Bois par une ordonnance royale pendant laRestauration en 1824[2].
Son lieu de source se trouvant à l’origine dans l’antiqueForêt d’Argenson, il est probable que le nom du cours d’eau ait dû subir de nombreuses altérations de son orthographe au cours des siècles, ce qui fait que sa signification demeure inconnue. Cependant, étant situé dans une région très boisée à ses origines premières, peut-être le nom de ce lieu-dit est-il en rapport avec une ancienne coudraie, lieu planté de noisetiers, et dont l’orthographe a pu subir quelques corruptions par des copistes.
La longueur totale de son cours est évaluée à 45 km[3]. L’ensemble de son bassin hydrographique le fait dépendre indirectement de celui de laSèvre niortaise en raison de son implication étroite avec les nombreux canaux qui irriguent la partie méridionale duMarais poitevin et qui le mettent en contact avec le fleuve[3]. De ce fait, il appartient au bassin côtier Loire-Bretagne.
À l'aval du petit village d’Anais, le cours d’eau du Curé est grossi sur sa rive gauche des eaux de la petite rivière duVirson et c‘est à partir de cette confluence que son cours est canalisé. Il reçoit dès lors le nom deCanal du Curé jusqu’à son embouchure dans l’océan Atlantique. C’est également pour cette raison qu’il devient un fleuve côtier où ses eaux salées sont régulées par le système des deux écluses situées à l’amont de son cours inférieur.
Au nord-ouest du bourg d’Andilly, le Canal du Curé croise leCanal de Marans à La Rochelle où une très importante écluse nomméeles Écluses d’Andilly ont été mises en place lors de l’édification duCanal de Marans à La Rochelle.

Dans la commune deCharron, juste avant son embouchure dans l'Anse de l'Aiguillon, une maison éclusière a été construite au site de confluence du Canal du Curé et duCanal de la Chaudière au lieu-ditles Portes dans la partie marécageuse et littorale duMarais poitevin appeléeles Mizottes ;Mizottes des Vrillandes au nord etMizottes des Laisses au sud que sépare le Canal du Curé.
Au site de son embouchure,le Curé débouche sur l’océan au niveau des portes à flot. Les portes à flot servent à évacuer l'eau douce tout en empêchant l'eau salée de rentrer dans les marais[4].
LeCuré a entièrement son cours dans le nord du département de laCharente-Maritime ayant sa source en terre d’Aunis dans la commune deSaint-Georges-du-Bois. Il naît dans le hameau éponyme duquel il tire son nom, à une faible hauteur évaluée à 50 mètres d'altitude, et se dirige en direction de l’ouest où il traverse le gros bourg deSaint-Georges-du-Bois, puis le village voisin deVouhé et, ce, dans une direction est-ouest. Jusque-là, son cours a l’apparence d’un mince ruisseau qui assèche dès le printemps et, ce, jusqu’à la fin de l’automne.

Après le village de Vouhé, son cours prend une direction nord-ouest et commence à prendre les allures d'une rivière s'écoulant dans un vallon et étant grossi des eaux de plusieurs fontaines dont celles deBois-Fontaine et deChizelle et de quelques ruisseaux dont ceux dePaizeau, sur sa rive gauche, et deSaint-Bibien, sur sa rive droite. Tous ces petits émissaires sont situés dans la commune de Vouhé et le cours de la rivière se situe alors à une moyenne de 18 mètres d'altitude. Après avoir conflué avec leruisseau de Saint-Bibien, son cours longe la partie méridionale duBois de Benon, dépendance de laForêt de Benon, laquelle est la plus grande forêt de l’Aunis et l’une des forêts domaniales les plus étendues de laCharente-Maritime. Ensuite, le Curé roule ses eaux au nord du village deBouhet où commence leMarais poitevin. À cet endroit du cours, le Curé entre dans une large plaine marécageuse dont l'altitude n'est déjà plus qu'à 10 mètres. Dans les deux communes de Vouhé et de Bouhet, le débit du Curé était assez important pour alimenter par le passé plusieurs moulins à eau dontle Moulin Godard à Vouhé etle Moulin Besson à Bouhet, lesquels ont laissé leurs traces dans la toponymie locale[5].
Par ailleurs, la partie supérieure du cours du Curé a fait l'objet d'une curieuse confusion géographique auXIXe siècle où une de ses branches qui va de Saint-Georges-du-Bois jusqu'à Bouhet était appelée leBief de la Prée tandis que l'autre branche qui contourne le village dePoléon et son château duXVIIe siècle (commune deSaint-Georges-du-Bois) au nord passait pour être celle du cours principal du Curé[6]. Cette erreur a été corrigée dans toutes les cartes géographiques modernes dont celles éditées par l'IGN[5] et Michelin[7].
Après avoir drainé la commune de Bouhet, le Curé poursuit toujours sa course en direction du nord-ouest et arrose la commune voisine d’Anais dans laquelle ses eaux sont grossies sur sa rive gauche de celles duVirson. C’est alors que commence au lieu-ditle Gouffre leCanal du Curé dont l'altitude n'est plus que de deux mètres. Le cours canalisé du Curé débute au nord-ouest du village d’Anais qui est édifié sur une petite colline peu élevée, d’une hauteur de 13 mètres, laquelle est enserrée par des marais (Marais de Fraise au sud,Marais de la Conche au nord,Communal d’Anais au nord-ouest).
Le cours du Curé qui est canalisé au point de confluence avec le Virson reçoit plus en amont et sur sa rive droite les eaux dela Roulière elle-même grossie du « Ruisseau de l 'Abbaye », ruisseau qui arrose les communes deBenon et duGué-d'Alleré d'amont en aval. À cet endroit précis, situé dans la commune d’Angliers, se trouve le site de l’ancienPort-Bertrand qui fut duMoyen Âge jusqu’au début duXIXe siècle un lieu important pour le passage des habitants et des marchandises. En hiver, le franchissement du canal se faisait par bac tandis qu’en été, il se faisait à gué[8].

Après Angliers, le canal du Curé passe très près du village deNuaillé-d'Aunis qui se trouve sur sa rive droite, puis entre dans la commune deLongèves et prend alors une direction ouest dès son entrée dans la vaste commune d’Andilly, celle-ci correspondant à l'avant-dernière commune traversée par son cours avant de rejoindre l’océan dans la commune deCharron.

C’est dans la commune d’Andilly que le Curé a connu d’importants aménagements entrepris vers la fin duXVIIIe siècle où, de1773 à1791, son cours est régulé et canalisé. La construction de laBonde du Curé qui s’est étalée de 1774 à 1791 a permis de réguler les eaux de ce petit fleuve côtier qui débordaient chaque hiver et inondaient régulièrement un vaste terrain marécageux appeléLes Mares de Sérigny[9]. C'est notamment par l'intendantGuéau de Reverseaux que s'achevèrent le chantier de construction du canal et les travaux de dessèchement du marais. Le canal qui fut creusé à cette époque pour le dessèchement du marais s’étirait sur une longueur totale de 17 km en partant de la commune voisine deLongèves[10]. Il porta jusqu’auXXe siècle, et même jusqu'à la fin des années 1950, le nom deGrand Canal d’Andilly avant d'être dénommé du nom actuel deCanal du Curé[4].
Il s'agit de par sa longueur du troisième canal de Charente-Maritime, se classant après lecanal de la Charente à la Seudre et lecanal de Marans à La Rochelle.
Dans la seconde moitié duXIXe siècle, les eaux du Canal du Curé croisèrent celles duCanal de Marans à La Rochelle et nécessitèrent la construction d’importantes écluses, appeléesles Écluses d’Andilly. Elles sont situées au nord du bourg d’Andilly.
Ce petit fleuve côtier traverse en tout onze communes toutes situées dans le nord de la Charente-Maritime et formant un bassin hydrographique d'environ 250 km2. Parmi celles-ci, trois sont localisées dans l'arrondissement de Rochefort, partie géographique qui correspond à la partie supérieure de ce cours d'eau tandis que les huit autres communes, toutes situées dans l'arrondissement de La Rochelle, sont parcourues par le cours inférieur du fleuve qui prend ici le nom decanal du Curé.
Rive droite :
Rive gauche :
Cours d’eau principaux desbassins versants Loire-Bretagne | |
|---|---|
| Allier - Loire Amont | |
| Loire Moyenne | |
| Maine - Mayenne - Sarthe - Loir | |
| Vienne et Creuse | |
| Loire aval et côtiers vendéens | |
| Vilaine et côtiers bretons | |