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Cuivre

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Pour les articles homonymes, voirCu,Cuivre (homonymie) etCuivré.

Cuivre
Image illustrative de l’article Cuivre
Cuivre natif
NickelCuivreZinc
 Structure cristalline cubique à faces centrée
 
29
Cu
 
        
        
                  
                  
                                
                                
  
                      
Cu
Ag
Tableau completTableau étendu
Position dans letableau périodique
SymboleCu
NomCuivre
Numéro atomique29
Groupe11
Période4e période
BlocBloc d
Famille d'élémentsMétal de transition
Configuration électronique[Ar] 3d10 4s1
Électrons parniveau d’énergie2, 8, 18, 1
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique63,546 ± 0,003 u[1]
Rayon atomique(calc)135 pm (145 pm)
Rayon de covalence132 ± 4 pm[2]
Rayon de van der Waals140 pm
État d’oxydation2, 1
Électronégativité(Pauling)1,9
OxydeFaiblement basique
Énergies d’ionisation[1]
1re :7,726 38 eV2e :20,292 4 eV
3e :36,841 eV4e :57,38 eV
5e :79,8 eV6e :103 eV
7e :139 eV8e :166 eV
9e :199 eV10e :232 eV
11e :265,3 eV12e :369 eV
13e :401 eV14e :435 eV
15e :484 eV16e :520 eV
17e :557 eV18e :633 eV
19e :670,588 eV20e :1 697 eV
21e :1 804 eV22e :1 916 eV
23e :2 060 eV24e :2 182 eV
25e :2 308 eV26e :2 478 eV
27e :2 587,5 eV28e :11 062,38 eV
29e :11 567,617 eV
Isotopes les plus stables
IsoANPériodeMDEdPD
MeV
63Cu69,17 %stable avec 34neutrons
64Cu{syn.}12,70 h~42,7%ε
~38,9%β-
~17,9%β+
~0,5%γ/CI
1,675
0,578
0,653
1,354
64Ni
64Zn
64Ni
64Cu
65Cu30,83 %stable avec 36neutrons
67Cu{syn.}2,58 hβ-0,667Zn
Propriétés physiques ducorps simple
État ordinaireSolide
Masse volumique8,96 g·cm-3 (20 °C)[1]
Système cristallinCubique à faces centrées
Dureté(Mohs)3
CouleurRouge brun
Point de fusion1 084,62 °C (congélation)[3]
Point d’ébullition2 562 °C[1]
Enthalpie de fusion13,05 kJ·mol-1
Enthalpie de vaporisation300,3 kJ·mol-1
Volume molaire7,11×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur0,050 5 Pa à1 084,45 °C
Vitesse du son3 570 m·s-1 à20 °C
Chaleur massique380 J·kg-1·K-1

équation[4] :CP=(17.72891)+(28.09870)×103T+(31.25289)×106T2+(13.97243)×109T3+(0.068611)×106T2{\displaystyle C_{P}=(17.72891)+(28.09870)\times 10^{-3}T+(-31.25289)\times 10^{-6}T^{2}+(13.97243)\times 10^{-9}T^{3}+{\frac {(0.068611)\times 10^{6}}{T^{2}}}}
Capacité thermique du solide en J·mol-1·K-1 et température en kelvins, de 298 à 1 358 K.
Valeurs calculées :
24,47 J·mol-1·K-1 à 25 °C.

T
(K)
T
(°C)
Cp
(Jmol×K){\displaystyle ({\tfrac {J}{mol\times K}})}
Cp
(Jg×K){\displaystyle ({\tfrac {J}{g\times K}})}
29824,8524,470,3851
368,6795,5225,050,3941
404130,8525,320,3985
439,33166,1825,580,4026
474,67201,5225,820,4064
510236,8526,050,4099
545,33272,1826,250,4132
580,67307,5226,450,4162
616342,8526,630,419
651,33378,1826,790,4217
686,67413,5226,960,4242
722448,8527,110,4267
757,33484,1827,270,4292
792,67519,5227,430,4317
828554,8527,60,4343
T
(K)
T
(°C)
Cp
(Jmol×K){\displaystyle ({\tfrac {J}{mol\times K}})}
Cp
(Jg×K){\displaystyle ({\tfrac {J}{g\times K}})}
302,4229,2724,50,3856
302,1629,0124,50,3856
301,9328,7824,50,3856
969,33696,1828,40,4469
1 004,67731,5228,650,4509
1 040766,8528,930,4552
1 075,33802,1829,240,4601
1 110,67837,5229,580,4655
1 146872,8529,970,4716
1 181,33908,1830,390,4783
1 216,67943,5230,860,4857
1 252978,8531,380,4939
1 287,331 014,1831,960,5029
1 322,671 049,5232,590,5128
1 3581 084,8533,280,5237



32,844 50 J·mol-1·K-1 (liquide,1 084,9 à 2 569,9 °C)[4]


équation[4] :CP=(80.48635)+(49.35865)×103T+(7.578061)×106T2+(0.404960)×109T3+(133.3382)×106T2{\displaystyle C_{P}=(-80.48635)+(49.35865)\times 10^{-3}T+(-7.578061)\times 10^{-6}T^{2}+(0.404960)\times 10^{-9}T^{3}+{\frac {(133.3382)\times 10^{6}}{T^{2}}}}
Capacité thermique du gaz en J·mol-1·K-1 et température en kelvins, de 2 843,261 à 6 000 K.
Valeurs calculées :

T
(K)
T
(°C)
Cp
(Jmol×K){\displaystyle ({\tfrac {J}{mol\times K}})}
Cp
(Jg×K){\displaystyle ({\tfrac {J}{g\times K}})}
2 843,2612 570,1124,390,3839
3 053,712 780,5625,40,3998
3 158,932 885,7825,940,4082
3 264,162 991,0126,480,4168
3 369,383 096,2327,030,4253
3 474,613 201,4627,560,4337
3 579,833 306,6828,080,4418
3 685,063 411,9128,580,4497
3 790,283 517,1329,060,4573
3 895,513 622,3629,520,4645
4 000,733 727,5829,950,4714
4 105,963 832,8130,360,4778
4 211,183 938,0330,740,4838
4 316,414 043,2631,10,4894
4 421,634 148,4831,430,4946
T
(K)
T
(°C)
Cp
(Jmol×K){\displaystyle ({\tfrac {J}{mol\times K}})}
Cp
(Jg×K){\displaystyle ({\tfrac {J}{g\times K}})}
2 856,412 583,2624,450,3848
2 855,642 582,4924,450,3847
2 854,952 581,824,450,3847
4 842,534 569,3832,50,5114
4 947,754 674,632,710,5148
5 052,984 779,8332,90,5178
5 158,24 885,0533,080,5205
5 263,434 990,2833,230,523
5 368,655 095,533,370,5252
5 473,885 200,7333,50,5272
5 579,15 305,9533,620,5291
5 684,335 411,1833,730,5308
5 789,555 516,433,830,5324
5 894,785 621,6333,930,534
6 0005 726,8534,030,5355
Conductivité électrique59,6×106 S·m-1
Conductivité thermique401 W·m-1·K-1
Solubilitésol. dansHNO3,

HCl +H2O2,
H2SO4 dilué + ionsHg (II)[5],
NH4OH +H2O2[6]

Divers
No CAS7440-50-8
No ECHA100.028.326
No CE231-159-6
Précautions
SIMDUT[7]

Produit non contrôlé
Ce produit n'est pas contrôlé selon les critères de classification du SIMDUT.

Divulgation à 1,0% selon la liste de divulgation des ingrédients
Commentaires : La dénomination chimique et la concentration de cet ingrédient doivent être divulgués sur la fiche signalétique s'il est présent à une concentration égale ou supérieure à 1,0 % dans un produit contrôlé.

Unités duSI &CNTP, sauf indication contraire.
modifier 

Lecuivre est l'élément chimique denuméro atomique 29, de symbole Cu. Lecorps simple cuivre est unmétal.

Généralités et corps simple

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Le cuivre est unélément du groupe 11, de lapériode 4, unélément du bloc dmétal de transitionchalcophile.

Dans letableau périodique des éléments, le cuivre est de la même famille que l'argent et l'or, parce que tous possèdent uneorbitale s occupée par un seulélectron sur dessous-couches p et d totalement remplies, ce qui permet la formation deliaisons métalliques (configuration électroniqueAr 3d10 4s1). Les trois métaux de ce « groupe du cuivre » ont un caractère de noblesse et de rareté accru, du cuivre semi-noble à l'or véritablement noble, le premier caractère s'expliquant par leur rayon atomique faible et leur compacité d'empilement atomique, leur potentiel d'ionisation plus important à cause des sous-couches d, leurpoint de fusion relativement élevé et leur faible réactivité ou relative inertie chimique[a].

Naturellement présent dans lacroûte terrestre, le cuivre (à faible dose) est essentiel au développement de toute forme de vie. Il est majoritairement utilisé par l'Homme sous forme de métal. Le cuivre pur est un des seuls métaux colorés avec l'or et lecésium. Il présente sur ses surfaces fraîches une teinte ou un éclat métallique rose saumon : ce « métal rouge » apprécié en orfèvrerie et en bijouterie, par exemple comme support de pièces émaillés ou émaux rares, était dédié à la déesse de la beautéAphrodite et aux artistes. On le désigne parfois sous le nom decuivre rouge par opposition aux laitons (alliages de cuivre et dezinc) improprement nommés « cuivre jaune ».Métalductile, il possède desconductivités électrique etthermique particulièrement élevées qui lui confèrent des usages variés. Il intervient également comme matériau de construction et entre dans la composition de nombreuxalliages, lescupro-alliages.

Le cuivre, aujourd'hui métal usuel, est le plus ancien métal utilisé par l’Homme[8]. Le point de fusion n'est pas trop élevé, et la facilité de réduction de l'oxyde de cuivre, souvent par un simple feu de bois, est remarquable.

Les plus anciennes traces de fusion du cuivre dans des fours à vent ont été découvertes dans leplateau iranien sur le site archéologique deSialk III daté de la première moitié duVe millénaire av. J.-C. — il y a donc près de sept mille ans. Il y a 6 000 ans l'extraction de minerai pour en tirer du cuivre est commune en quelques endroits de l'Eurasie et de l'Afrique, à l'instar de lamalachite duSinai pour l'Égypte antique dont les mines sont exploitées vers 4500av. J.-C.

Panoplie de casseroles en cuivre.

L'histoire méditerranéenneantique du cuivre est intimement liée à l'île deChypre qui se nomme tardivement engrec ancienΚύπρος /Kýpros : c'est en effet sur cette île que furent exploitées les mines de cuivre etcuivre natif, qui permirent à des civilisations humaines méconnues de prospérer, bien avant les civilisationsminoenne,mycénienne etphénicienne[9]. Ces diverses civilisations issues de Méditerranée orientale organisèrent le commerce antique du métal rouge enMéditerranée, si bien que lesRomains l’appelèrent d'une manière générique le cuivre et divers alliagesaes cyprium (littéralement « métal de Chypre »), cyprium (dugrec ancienΚύπρος /Kýpros) désignant l'île. Le terme s'est transformé au fil du temps pour devenir « cuprum » en latin pour donner le mot « cuivre » en français.

Allié principalement à l’étain et parfois à d'autres métaux, il donne lieu à une révolution technologique, « l'âge du bronze », aux alentours de 2 300 ans avant notre ère. Lesbronzes sont plus durs, plus aisément fusibles et aptes à être coulés dans un moule, plus résistants à la corrosion atmosphérique que le cuivre natif ou purifié. La fabrication d'ustensiles et d'armes, d'objets d'art et de statues massives, de cloches ou clochettes, de timbres oucymbales, de chandeliers ou de grands vases éventuellement sacrés ou d'offrandes, de médailles et de monnaie peut se développer. La maîtrise de cette matière métallique alliée est telle qu'elle permet l'érection ducolosse de Rhodes, une statue-phare deHelios-Apollon de 32 m de haut auIIIe siècle av. J.-C.

Une série d'articles de la revueScience en, de nature transdisciplinaire, regroupant des équipes d'historiens, d'archéologues, de physico-chimistes et de glaciologues, a permis de replacer globalement en rapport avec les variations de production artisanale et proto-industrielle, des mesures par analyse spectrométrique de particules et poussières de cuivre métal et ses dérivés, piégées dans les échantillons de glaces extraits de lacalotte glaciaire duGroenland[10]. Les pics historiques de production de cuivre, par exemple l'introduction de la monnaie, les guerres de la République et de l'Empire Romain, l'ouverture de mine suédoise deFalun ont pu être grossièrement retrouvés, en prenant une base à -5000av. J.-C. et en considérant des pertes atmosphériques de l'ordre de 15 % au début de la métallurgie généralisée dans l'œkoumène vers -2500av. J.-C., réduite seulement à 0,25 % vers 1750 par le progrès des procédés chimiques[b]. La production annuelle mondiale de cuivre, stimulé par le monnayage, aurait atteint un sommet longtemps inégalé de 15 kt au début duIer siècle de l'ère chrétienne. Le chiffre moyen de la production annuelle de cuivre estimée bon an mal an en Europe occidentale et centrale de la fin de l'Empire Romain à l'aube duXVIIIe siècle est de l'ordre de 2 kt par ce biais. L'essor de la métallurgie chinoise permettrait de justifier une production de 13 kt/an auXIIe siècle etXIIIe siècle.

Les adjectifs « cuivreux » et « cuprifère » qualifient de manière générique les matériaux à base de cuivre ou la matière contenant du cuivre. Le premieradjectif reste ambigu dans un emploi étendu, puisqu'il désigne précisément pour les chimistes le cuivre au degré d'oxydation (I), alors que le second est employé de manière courante, en particulier en géosciences.

L'adjectif « cuivrique », outre un sens étendu analogue à « cuivreux », désignait surtout l'état d'oxydation II du cuivre le plus commun, surtout en solution aqueuse. Les adjectifs « cuprique » et « cupreux » sont les équivalents savants de cuivrique et cuivreux. Le radical latincupro- oucupr- désignant le cuivre se retrouve dans de nombreuses appellations techniques ou chimiques.

Isotopes

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Article détaillé :Isotopes du cuivre.

Le cuivre possède 29isotopes connus, de nombre de masse variant de 52 à 80, ainsi que septisomères nucléaires. Parmi ces isotopes, deux sont stables,63Cu et65Cu, et constituent l'ensemble du cuivre naturel dans une proportion d'environ 70/30. Ils possèdent tous les deux un spin nucléaire de 3/2[11]. La masse atomique standard du cuivre est de63,546(3)u.

Les 27 autres isotopes sontradioactifs et ne sont produits qu’artificiellement. Le plus stable des radioisotopes d'entre eux est67Cu avec unedemi-vie de61,83 heures. Le moins stable est54Cu avec une demi-vie d'environ 75 ns. La plupart des autres ont une demi-vie inférieure à une minute.

Occurrences dans les milieux naturels, minéralogie et géologie, gîtes et gisements

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Le cuivre est un élément dont leclarke s'élève à 55 à 70 g/t[12]. Il est parfois abondant en certains sites miniers.

Le cuivre est un des rares métaux qui existent à l'état natif, ce qui en a fait l'un des premiers métaux utilisés par les humains. Il apparaît cependant majoritairement dans des minéraux, en particulier sous forme desulfure, du fait de son caractèrechalcophile (attirance pour l'élémentsoufre).

À l'état natif, il se présente comme unpolycristal de structurecubique à faces centrées. Il se trouve aussi parfois sous la forme d'unmonocristal, le plus grand mesurant environ 4,4 × 3,2 × 3,2 cm[13]. Les cristaux bien formés sont rares. Dans les quelques sites où il peut être observé (son occurrence à l'état natif est faible), il se trouve sous forme de fils dentritiques, d'assemblages de feuilles ou de recouvrements d'imprégnation plus ou moins massifs. AuNéolithique, le métal ainsi récupéré était ensuite facilement mis en forme par un léger martelage.

Cristaux d'azurite et de malachite sur cuivre natif.

Sous formeminérale, le cuivre apparaît le plus fréquemment sous forme desulfure ou desulfosel dans des minéraux comme lachalcopyrite (CuFeS2), labornite (Cu5FeS4), lacubanite (CuFe2S3) et surtout lacovelline (CuS) et lachalcosine (Cu2S). Il se trouve également dans descarbonates tels que l'azurite (Cu3(CO3)2(OH)2) et lamalachite (Cu2CO3(OH)2), ainsi que dans unoxyde, lacuprite (Cu2O)[14].

Les minéraux contenant l'élément cuivre ont souvent un bel aspect coloré, à l'instar de lapierre d'Eilat.

Cuivre natif

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Article détaillé :Cuivre natif.

Les gisements de cuivre natif attestent le plus souvent d'un hydrothermalisme très actif et de roches magmatiques basiques.

Cristaux de cuivre natif de 12 × 8,5 cm.

On trouve le cuivre natif :

Quelques gisements remarquables de cuivre natif sont :

Minéraux

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Article détaillé :Liste de minerais de cuivre.

Sulfures

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Cuivre gris, extrait de la mine alsacienne d'Urbeis.

Cuivres gris

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Lescuivres gris sont des sulfures complexes où le cuivre accompagne l'arsenic et/ou l'antimoine… Ainsi latennantite, latétraédrite, lafreibergite.

Sulfo-sel

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Oxydes

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Le cuivre s'oxyde :

  • ion cuivreux Cu+, ou ion Cu(I) :
  • ion cuivrique Cu2+, ou ion Cu(II) :

Lespotentiels standards des principales demi-réactions sont :

Cu2O(s) + H2O + 2 e ⇄ 2 Cu(s) + 2 HO ;
Cu2+ + e ⇄ Cu+E0 = +0,159 V ;
Cu2+ + 2 e ⇄ Cu (s)E0 = +0,340 V ;
Cu+ +  e ⇄ Cu (s)E0 = +0,522 V.

Carbonates

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Silicates

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Chlorures (et autres halogénures)

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Sulfates

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Phosphates

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Lareichenbachite, lacornétite et lalibéthénite sont des hydroxy-phosphates de cuivre de formules respectives Cu5(PO4)2(OH)4, Cu3(PO4)(OH)3 et Cu2PO4(OH).

Latorbernite est un phosphate d'uranium et de cuivre Cu(UO2)2(PO4)2 · 12 H2O.

Autres minéraux rares

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Larickardite est un tellurure de cuivre. Laberzélianite ou berzéline est un séléniure de cuivre Cu2Se. Laquetzalcoatlite est un minéral complexe, association intime d'une hydroxy-tellurite de cuivre et de zinc, et d'un chlorure de plomb et d'argent Zn6Cu3(TeO6)2 (OH)6·AgxPbyClx+2y.

Laszenicsite est un hydroxy-molybdate de cuivre de formule Cu3(MoO4)(OH)4.

Lastranskiite est un arséniate de cuivre et de zinc de formule Zn2CuII(AsO4)2.L'olivénite, l'euchroïte et lacornubite sont des hydroxy-arséniates de cuivre, soient respectivement Cu2AsO4(OH), Cu2(AsO4)(OH) ·3H2O et Cu5(AsO4)2(OH)4·H2O.

Labayldonite est un hydroxy-arséniate de plomb et de cuivre hydraté PbCu3(AsO4)2(OH)2H2O.

Lamixite est un hydroxy-arséniate de cuivre et de bismuth trihydraté BiCu6(AsO4)3(OH)6•3(H2O).

Mine de cuivre à ciel ouvert, Chino Copper Mine,Nouveau-Mexique,États-Unis.

Gisements

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Articles détaillés :Liste de mines de cuivre,Extraction du cuivre etCuivre en Afrique.

Dès l'Antiquité, le cuivre a été extrait en quantités importantes dans l'île deChypre, surnommée l'île aux mille mines[21].

Durant l'Antiquité et parfois localement jusqu'auMoyen Âge, les gisements de cuivres gris ont été exploités.

L’essentiel du minerai de cuivre est extrait sous forme de sulfures ou de roches à base de chalcopyrite, dans de grandes mines à ciel ouvert, des filons deporphyre cuprifère qui ont une teneur en cuivre de 0,4 à 1,0 %. En surface, les minerais qui comportent de grandes quantités de stériles sont plus oxygénés, mais restent soufrés en couches profondes. Dans lesannées 1990, un minerai exploitable devait ne jamais descendre en dessous de 0,5 % en masse, et assurer une teneur de l'ordre de 1 % et plus. Les mines deKennecott (Alaska), exploitées jusqu'auxannées 1940, étaient les plus pures de la planète.

Exemples :Chuquicamata, auChili ; Bingham Canyon Mine, dans l’Utah et El Chino Mine auNouveau-Mexique (États-Unis). En 2005, leChili était le premier producteur mondial de cuivre avec au moins un tiers de la production mondiale, suivi par lesÉtats-Unis, l’Indonésie et lePérou, d’après le British Geological Survey[14].

Dans ledésert d'Atacama, à environ 2 800 m d'altitude,Chuquicamata est la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert au monde à la fin desannées 2000.

L'exploitation desnodules polymétalliques, à base de Cu, Mn, Co, Ni, etc., des fonds sous-marins, autre source potentielle de cuivre, reste confidentielle.

Le 6 janvier 2025, le ministère chinois des Ressources naturelles et le Bureau géologique national annoncent la découverte d'un gisement de près de 20 Mt de cuivre sur le plateau du Tibet. Selon de nombreux experts, le plateau tibétain, situé à plus de 4 000 m d'altitude, pourrait en réalité permettre d'extraire 150 millions de tonnes de cuivre sur quatre grandes zones identifiées : Yulong, Duolong, Julong-Jiama et Xiongcun-Zhuno. Cela porterait les réserves de la Chine au niveau de celles du Chili. Cependant, la qualité et l'accessibilité des nouveaux gisements chinois restent à évaluer et leur exploitation ne pourra atteindre son niveau de croisière que dans 15 à 20 ans[22].

Corps simple, chimie et combinaisons chimiques

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Propriétés physiques et chimiques du corps simple

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Métal de couleurrougeâtre, rouge ou rouge orangée, le cuivre possède une exceptionnelleconductivité thermique etélectrique. Le métal très pur est résistant à la corrosion atmosphérique et marine, mais aussi très malléable, tenace et ductile, relativement mou.

Sur la photo ci-dessus, le cuivre, juste au-dessus de son point de fusion, conserve sa couleur rose éclatante lorsqu’une lumière suffisante éclipse la couleur orange due à l’incandescence.
    • Réseau de Bravais : cubique à faces centrées
    • Macle : très fréquente sur {111} par accolement ou pénétration
    • Solubilité : insoluble dans l'eau, mais soluble dans l'acide nitrique, l'acide sulfurique concentré et à chaud, l'ammoniaque
  • Propriétés optiques

Le cuivre figure parmi les métaux les plus ductiles et les plus malléables. Relativement mou, le métal peut aisément être étiré, laminé et tréfilé.

Frotté, ses surfaces dégagent une odeur particulière et désagréable, effet indirect de la densité d'électrons libres au sein du réseau cristallin métallique.

Le métal peut s'altérer superficiellement après une longue exposition à l'air en une fine couche de carbonates de cuivre basique d'un beau vert ouvert-de-gris, qui forme la « patine » de certains toits recouverts de cuivre. Cette couche peut parfois comporter de la malachite et de l'azurite.

Propriétés mécaniques et optiques

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Comme l’argent et l’or, le cuivre se travaille facilement, étant ductile et malléable. La facilité avec laquelle on peut lui donner la forme de fils, ainsi que son excellente conductivité électrique le rendent très utile enélectricité.On trouve usuellement le cuivre, comme la plupart des métaux à usage industriel ou commercial, sous une forme polycristalline à grains fins. Les métaux polycristallins présentent une meilleure solidité que ceux sous forme monocristalline, et plus les grains sont petits, et plus cette différence est importante[23].

La résistance à la traction est faible et l'allongement avant la rupture est important. Après le fer, le cuivre est le métal usuel le plus tenace. Les propriétés mécaniques du cuivre confirment les techniques anciennes de mise en forme de ce métal, à froid communes et à chaud plus rares. Sa malléabilité explique en partie la fabrication de vase ou forme par martelage au repoussé.

Chariot portant des cuves en cuivre.

La densité pratique du cuivre fondu est de l'ordre de 8,8 à 8,9. Elle augmente sensiblement avec le laminage jusqu'à 8,95. L'écrouissage permet de rendre le cuivre à la fois dur et élastique.

Le cuivre présente une couleur rougeâtre, orangée ou brune due à une couche mince en surface (incluant les oxydes). Le cuivre pur est de couleur rose saumon. Le cuivre, l’osmium (bleu), lecésium et l’or (jaune) sont les quatre seuls métaux purs présentant une couleur autre que le gris ou l’argent.La couleur caractéristique du cuivre résulte de sa structure électronique : le cuivre constitue une exception à la loi deMadelung, n’ayant qu’un électron dans la sous-couche 4s au lieu de deux. L’énergie d’unphoton de lumière bleue ou violette est suffisante pour qu’un électron de la couche d l’absorbe et effectue une transition vers la couche s qui n’est qu’à-demi occupée. Ainsi, la lumière réfléchie par le cuivre ne comporte pas certaines longueurs d’onde bleues/violettes et apparaît rouge. Ce phénomène est également présent pour l’or, qui présente une structurecorrespondante 5s/4d[24]. Le cuivre liquide apparaît verdâtre, une caractéristique qu’il partage avec l’or lorsque la luminosité est faible.

Propriétés électriques et thermiques

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Barres de distribution électriques en cuivre fournissant l’énergie à un grand bâtiment.

La similitude de leur structure électronique fait que le cuivre, l’argent et l’or sont analogues sur de nombreux points : tous les trois ont une conductivité thermique etélectrique élevée, et tous trois sont malléables. Parmi les métaux purs et à température ambiante, le cuivre présente la seconde conductivité la plus élevée (59,6 × 106 S/m), juste après l’argent. Cette valeur élevée s’explique par le fait que, virtuellement, tous lesélectrons de valence (un par atome) prennent part à la conduction. Les électrons libres en résultant donnent au cuivre une densité de charges énorme de 13,6 × 109 C/m3. Cette forte densité de charges est responsable de la faible vitesse de glissement des courants dans un câble de cuivre (la vitesse de glissement se calcule comme étant le rapport de ladensité de courant à ladensité de charges). Par exemple, pour une densité de courant de5 × 106 A·m-2 (qui est normalement la densité de courant maximum présente dans les circuits domestiques et les réseaux de transport), la vitesse de glissement est juste un peu supérieure à13 mm/s[25].

Toutefois, la résistivité du cuivre est sensible aux traces d'impuretés, elle augmente fortement avec de faibles teneurs étrangères, contrairement à celle du fer. Aussi le cuivre pur a été et est utilisé abondamment comme fil électrique, pour confectionner les câbles sous-marins et les lignes aériennes.

La conductivité électrique ou son inverse la résistivité, celle d'un fil de cuivre pur à l'état recuit témoin nommé IACS ouInternational Annealed Copper Standard (en), qui, mesurée à20 °C, s'établit à 1,724 × 10−8 Ω m sert d'étalon de mesure en physique. La conductivité est exprimée en pourcentage IACS[d].

Ce métal est un très bon conducteur de la chaleur, moins toutefois que l'argent. C'est en partie pourquoi le cuivre est utilisé comme ustensile de cuisinier, réfrigérant de brasserie, dans les chaudières d'évaporation, des alambics aux sucreries. Il existait une autre raison au choix de ce métal, les capacités catalytiques du cuivre dans un grand nombre de réactions thermiques.

Le cuivre fond vers1 085 °C. Il se vaporise à une température plus élevée, son point d'ébullition étant situé vers2 562 °C. Sa vapeur brûle avec une flamme verte intense, ce qui permet sa détection quantitative en spectrométrie de flamme ou qualitative par simpletest de flamme.

Propriétés chimiques

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Le cuivre n'est pas altéré dans l'air sec, ni dans l'oxygène gazeux. Seules des traces d'eau et surtout la présence indispensable dedioxyde de carbone ou anhydride carbonique initie une réaction. Le cuivre ne réagit pas avec l’eau, mais réagit lentement avec ledioxygène de l’air en formant une couche d’oxyde de cuivre brun-noir, de nature passivante. Contrairement à l’oxydation du fer par une atmosphère humide, cette couche d’oxyde empêche toute corrosion en masse.

En absence de dioxyde de carbone, l'oxydation du cuivre à l'air ne commence qu'à120 °C. Il est facile de comprendre que l'action de l'eau n'est observable surtout qu'à l'état de vapeur d'eau et à haute température.

2Cusolide + ½ O2gaz → Cu2Osous-oxyde solide rouge.
Cu2O + ½ O2gaz → CuOsolide noir.

Le cuivre est au contraire altéré au contact de l'air et de l'eau acidulée, l'air accélérant l'oxydation initiée. Le vinaigre forme ainsi des oxydes de cuivre solubles. De même des traces de corps gras par leur fonction acide ou oxydante. La toxicité alimentaire desoxydes formés a justifié l'étamage (ajout d'une couche protectrice d'étain) traditionnel des instruments et récipients culinaire en cuivre. Les anciens éleveurs ou fromagers, distillateurs, cuisiniers ou confituriers veillaient à une propreté rigoureuse des surfaces de cuivre après utilisation lors d'un chauffage.

L'air humide joue un rôle toutefois limité. Une couche verte decarbonate de cuivre ou hydroxycarbonate de cuivre basique Cu2CO3·Cu(OH)2, appeléevert-de-gris, se remarque souvent sur les constructions anciennes en cuivre ou sur les structures en bronze en milieu urbain (présence de dioxyde de carbone et d'humidité), telles que les toitures en cuivre ou lastatue de la Liberté[e]. Cette couche joue en partie le rôle depatine protectrice. Mais en milieu marin ou salin (présence de chlorures apporté par des bruines) ou en milieu industriel (présence de sulfates), ils se forment d'autres composés, respectivement l'hydroxychlorure Cu2Cl2·Cu(OH)2 et l'hydroxysulfate Cu2SO4·Cu(OH)2.

Le cuivre réagit avec lesulfure d’hydrogène — et toutes les solutions contenant des sulfures, formant divers sulfures de cuivre à sa surface. Dans des solutions contenant des sulfures, le cuivre, présentant un avilissement de potentiel par rapport à l’hydrogène, se corrodera. On peut observer ceci dans la vie de tous les jours, où les surfaces des objets en cuivre se ternissent après exposition à l’air contenant des sulfures.

La réaction-type pour obtenir les sulfures de cuivre en précipités noirs peut être utilisé pour détecter le cuivre, elle est très lente à20 °C, plus efficace à100 °C et surtout très rapide à550 °C, où elle s'écrit simplement :

2 Cusolide +H2Sgaz → Cu2Ssolide noir + H2gaz.

La réaction avec l'acide chlorhydrique est très lente.

Cusolide + HClgaz → CuClsolide noir + ½H2gaz.

Ainsi le cuivre n'est pas véritablement attaqué à température ambiante par l'acide chlorhydrique concentré en milieu aqueux. Il y est très peu soluble. Le cuivre se dissout par contre dans les autres acides halogénohydriques, tels que HBr ou HI.

D'une manière générale, ce sont les acides oxydants ou les autres acides en présence de gaz oxygène dissous qui peuvent attaquer le cuivre. Pourtant le cuivre n'est pas attaqué par l'acide sulfurique concentré à froid, mais uniquement par cet acide fort concentré et à chaud. Il se forme des sulfates d'oxyde de cuivre et de l'acide sulfureux en phase gazeuse.

L'acide nitrique est le dissolvant par excellence du cuivre. La réaction chimique est active même avec l'acide dilué[f]. Elle explique les possibilités graphique desgravures sur cuivre à l'eau forte. Voici les deux réactions de base, la première en milieu concentré, la seconde en milieu dilué.

Cusolide métal + 4 HNO3aqueux, concentré → Cu(NO3)2aqueux + 2 NO2gaz + 2 H2Oeau.
3 Cusolide métal + 8 HNO3aqueux, dilué → 3 Cu(NO3)2aqueux + 2 NOgaz + 4 H2Oeau.

Le cuivre réagit en présence d’une association d’oxygène et d’acide chlorhydrique pour former toute une série de chlorures de cuivre. Lechlorure de cuivre(II) bleu/vert, lorsqu’il est porté à ébullition en présence de cuivre métallique, subit une réaction de rétrodismutation produisant unchlorure de cuivre(I) blanc.

Le cuivre réagit avec une solution acide deperoxyde d'hydrogène qui produit lesel correspondant :

Cu + 2HCl +H2O2CuCl2 + 2H2O.

L'ammoniaque oxyde le cuivre métal au contact de l'air. Il se forme de l'oxyde de cuivre soluble et dunitrate d'ammonium, avec excès d'ammoniac.Le cuivre se dissout lentement dans lessolutions aqueuses d’ammoniaque contenant de l’oxygène, parce que l’ammoniac forme avec le cuivre des composéshydrosolubles. L'ammoniaque concentré le dissout facilement en donnant une solution bleue, dénommée traditionnellement « liqueur de Schweitzer », à base du cation complexé Cu(NH3)42+ ou mieux en milieu basique Cu(NH3)4(H20))2+. Cette liqueur est susceptible de dissoudre la cellulose et les fibres cellulosiques, comme le coton ou les charpies textiles des chiffonniers. Ainsi se fabrique larayonne au cuivre ammoniacal[g].

Le cuivre surtout en poudre a des propriétés catalytiques diverses. Par exemple, c'est un catalyseur permettant la synthèse ducyclopropène[h].

Lorsque le cuivre est en contact avec des métaux présentant unpotentiel électrochimique différent (par exemple le fer), en particulier en présence d’humidité, la fermeture d’un circuit électrique fera que la jonction se comportera comme une pile électrochimique. Dans le cas par exemple d'une canalisation en cuivre raccordée à une canalisation en fer, la réaction électrochimique entraîne la transformation du fer en d’autres composés et peut éventuellement endommager le raccord.

Au cours duXXe siècle auxÉtats-Unis, la popularité temporaire de l’aluminium pour les câblages électriques domestiques a fait que les circuits de nombre d’habitations se composaient en partie de fils de cuivre et en partie de fils d’aluminium. Le contact entre les deux métaux a occasionné des problèmes pour les usagers et les constructeurs (cf. article consacré aux câbles d’aluminium).

Article détaillé :Corrosion galvanique.

Les fondeurs ne placent jamais à proximité les stocks d'aluminium et de cuivre. Même s'il existe des alliages cupro-aluminium spécifiques, les traces d'aluminium dans un alliage cuivreux provoquent de graves inconvénients techniques. Connaissant par contre les propriétés du cuivre pur, les hommes de l'art ont développé des cuivres alliés, par exemple des cuivres à environ 1 % dechrome, celui-ci permettant de durcir le métal obtenu.

Métallurgie et affinage

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Cuivre, métal pur à 99,95 %.
Article détaillé :Histoire de la production du cuivre.

Les minerais soufrés primaires, déjà décrits, permettent plus de 80 % de la production, il s'agit de lapyrométallurgie du cuivre.Le cuivre est accompagné des autres éléments métalliques Fe, Co, Ni, Zn, Mo, Pb, etc., et parfois des précieux Ag, Au, Pt et platinoïdes qu'il est intéressant de récupérer dans les boues anodiques, mais aussi de Ge, Se, Te, As, etc.

Le minerai cuprifère de l'ordre de 2 % de cuivre, est concentré en cuivre après des étapes techniques mécanisées detamisage,concassage,broyage ettriage, notamment une séparation parflottation par des agents tensio-actifs sélectifs et hydrophobes tels que l'amylxanthate de potassium. Ce « minerai concentré » contenant de 20 % à 40 % de cuivre est grillé en présence de silice, pour obtenir unlaitier surnageant à base de minéraux stériles et desmattes à base de sulfures de fer et cuivre contenant de l'ordre de 40 à 75 % de cuivre selon les procédés.

La matte liquide est oxydée en présence de silice dans un convertisseur. Voici la réaction globale, ne nécessitant quasiment pas de chauffage car rassemblant deux réactions fortement exothermiques, qui ne prend en compte que le cuivre et délaissant les phases technique concernant la matte, le laitier et le slag (scories ou crasses).

3 Cu2Sliquide + 3 O2gaz → 6 Cumétal liquide + 3 SO2gaz.

Tout se passe comme si la matte est convertie en cuivre impur, qui est coulé enblisters (matière de cuivre coulé avec des cloques de surface caractéristiques, appelées blisters en anglais technique, à moins de 2 % d'impuretés) de 140 à 150 kg.

Les minerais oxygénés secondaires (malachite, azurite, cuprite) ouvre la voie vers unehydrométallurgie du cuivre. L'étape du triage est associé à unelixiviation par l'acide sulfurique ou uneextraction liquide-liquide. L'ion cuprique se dissout en solvant organique, typekérosène, grâce à des agents extractants du type hydroxyoxime ouhydroxyquinoléine, une étape de stripping permet d'obtenir des solutions concentrées en ions cupriques, qu'il est possible de séparer par électrodéposition ou par cémentation à l'aide de déchets d'acier. Le premier procédé électrolytique permet de recueillir du « cuivre rouge », parfois quasi-pur de l'ordre de 99,9 % de cuivre. Le second procédé donne un cuivre pollué par le fer, il nécessite un affinage électrolytique.

L'affinage peut être en principe thermique ou électrolytique.Le cuivre impur peut être purifié en partie par fusion. Mais ce procédé thermique ancien impliquant une oxydation, puis un « perchage » dans le bain de métal liquide pour éliminer la charge d'oxygène restante, sous forme de molécules d'oxydes volatiles, reste coûteux. Par exemple, la fusion du blister permet d'oxyder les impuretés As, Sb, S sous forme d'oxydes volatiles. Le perchage emploie des troncs ou perches de bois vert ou, de plus en plus, des hydrocarbures gazeux ou liquides, il permet par brassage d'éliminer l'oxygène présent dans le métal sous forme demonoxyde de carbone et devapeur d'eau.

L'affinage industriel du cuivre s'effectue aujourd'hui surtout parélectrolyse d'anodes de cuivre brut ou de blister (contenant du fer, parfois de l'argent, etc.) dans une solution desulfate de cuivre et d'acide sulfurique[i].

Cu2+ + 2 e → Cu0métal avec un potentiel d'électrode normal ε0 de l'ordre de 0,34 V[j].

Lesions cuivre migrent vers lacathode, les métaux nobles comme l'argent sont piégés dans les boues anodiques, au fond du compartiment de l'anode et les impuretés, par exemple le fer oxydé en ions ferreux, restent dans le bain d'électrolyse[k]. Ce procédé permet d'obtenir dumétal pur de 99,9 % à 99,95 %. Mais ce cuivre cathodique ou technique est parfois poreux ou comporte des inclusions ou poches d'électrolytes. Il faut le refondre au four sous diverses atmosphères contrôlées (par exemple avec duphosphore P de désoxydation) ou à l'air pour obtenir des coulées de billettes, des plaques ou fils de cuivre. Ces matériaux sont alors transformés en demi-produits.

Il n'en reste pas moins que pour les spécialistes, il existe différentes nuances de cuivre selon les normes nationales (par exemple la norme NF A50-050), en particulier diverses catégories : sans oxygène, avec oxygène, désoxygéné avec reliquat désoxygénant, désoxygéné sans traces de désoxygénants[l].

Le cuivre peut être distribué, outre les cylindres, les tubes ou les fils d'usages spécifiques, par tôles (pleines ou perforées) ou plaques, barres pleines qui peuvent être méplates, carrées, rondes, par barres perforées, par barrettes taraudées, par barres souples isolées, par fils trolley, par feuillards, par bandes paratonnerre, par bandes spécifiques pour câbles ou transformateurs, par disques (emboutissage), etc.

Le cuivre recyclé peut être revendu sous forme degrenailles de diverses qualités (pureté) etgranulométries.

Le cuivre présente un aspect nettement plus mou vers830 °C et fond vers1 085 °C.

Le cuivre se prête mal au moulage defonderie. Si la température de lacoulée est trop faible, donc proche du point de fusion, le refroidissement trop rapide n'est pas maîtrisé, le métal coulé ne prend pas l'empreinte des moules. Si la coulée est trop chaude, le cuivre après refroidissement présente dessoufflures. Aussi dans les arts et industries, il existe depuis des temps forts lointains différents alliages pratiques.

Alliages notables

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Très tôt, desalliages plus fusibles, plus durs que le cuivre purifié et surtout aptes à un moulage de qualité, ont été mis au point par essai et erreur, sans qu'on sache leur véritable nature chimique. Parfois, ils étaient réalisés directement à partir de minerais, et considérés comme des métaux singuliers à part, ainsi les bronzes antiques obtenus avec des minerais d'étain et les laitons anciens avec ceux de zinc…

Il existe un grand nombre d'alliages de cuivre anciens et modernes. Voici les principaux :

Airain,AlNiCo (parfois un peu de cuivre),alfénide ou métal blanc (cuivre avec Zn, Ni, Fe),Alliage d'aluminium pour corroyage série 2000,Alliage de Devarda (Al avec un peu de Zn),amalgame de cuivre (mercure),argenton (Ni,Sn),avional (aluminium, Mg, Si),billon (alliage) (cuivre allié à l'argent),britannium (Sn,Sb),bronze (étain),bronze arsénié (étain et arsenic),bronze au béryllium (béryllium),bronze phosphoreux (idem avec un petit peu de P),constantan (nickel),cuproaluminium (aluminium),cunife (Ni, Fe), cuprochrome,cupronickel (nickel), Dural ouduralium,laiton (zinc),Laiton rouge (un peu Zn),maillechort (nickel et zinc),moldamax (béryllium),Orichalque,Mu-métal type (NiFe15Cu5Mo3,or nordique (un peu de Zn, Al et Sn),potin (étain et plomb),ruolz (Ni,Ag),shakudō (avec un peu d'or),tumbaga (or),tombac (un peu de Zn),virenium (un peu de Zn, Ni),zamak (zinc, aluminium et magnésium)

Le cuivre entre dans la composition d'alliages à mémoire de forme.

L'airain des Romains est une variété de bronze, employée pour fabriquer des armes et des ustensiles et objets très divers. Les bronzes modernes, conçus comme des alliages à composition déterminée de cuivre et d'étain, couvrent un champ d'application encore plus étendu, des monnaies et médailles au vannes et robinets, des socles pesants à des composants d'objets d'arts variés, statuettes ou statues, supports pour pièces émaillées ou émaux de bijouterie, etc. Les bronzes incluant jusqu'à 3 % de phosphore (P) augmentent fortement leur dureté. Le bronze phosphoreux à 7 % Sn et 0,5 % P présente une oxydation réduite, un meilleur comportement pendant la fusion.

Les laitons, malléables et ductiles à froid, présentent une couleur d'autant plus dorée que la teneur en cuivre est élevée. Cette belle couleur justifie son emploi comme garniture de lampes et de meubles flambeaux, mais inspire aussi la création de faux-bijoux, autrefois à base de « chrysocolle » ou d'« or de Mannheim ». Les laitons laissent pourtant une mauvaise odeur aux bouts des doigts qui les manipulent. Ils ont été et sont parfois encore utilisés en tuyauterie, robinetterie et visserie, comme ustensiles de ménages, instrument de physique (désuet), boutons, épingles et fils, garniture de couteaux, pistolets, ressorts, engrenages et pignons, échangeurs de chaleur, radiateurs. Les supports d'instrument de marine étaient en laiton jaune à 20-40 % Zn, alors que les sextants l'étaient en laiton blanc à 80 % Zn.

L'addition de zinc et de nickel permet d'obtenir des maillechorts, par exemple à 20-28 % Zn et 9-26 % Ni. Ils sont idoines à la fabrication de couverts, de vaisselles et de gobelets, de théières, de pièces de sellerie et des éperons du fait de leur grande dureté, d'instruments d'optique et de mécanique de précision, par exemple des pièces pour les mouvements d'horlogerie, du fait de leur faible altérabilité à l'air. Ce sont aussi des alliages monétaires.

Les alliages de cuivre et de nickel sont dénommés cupronickels. Le métal Monel à 65-70 % de Ni servir comme monnaie. À moindre teneur, les cupronickels sont utilisés pour le matériel de laboratoire et de chimie, d'une manière générale, ainsi que les résistances de précision. Le constantan à 40 % de Ni se caractérise par une valeur de la résistance électrique, indépendante de la température.

Outre le Zn, le Ni et le Sn, les alliages de cuivre peuvent être à base de plomb Pb, d'argent Ag ou d'or Au, ou à faibles teneur d'Al ou de Si.

L'addition de plomb permet de concevoir des alliages anti-friction, par exemple à 10-30 % Pb et 7 % Sn.Le cuivre, l'or et l'argent sont miscibles en toutes proportions, ces alliages relativement chers donnent naissance à l'or anglais. Mentionnons les alliages pour brasure, à base de d'argent, du type Ag 20 % Zn 30 % Cu 45 % Cd 5 % en masse qui fond vers615 °C ou encore Ag 35 % Zn 21 % Cu 26 % Cd 18 % en masse qui fond encore plus bas vers607 °C.

Lebronze d'aluminium est un alliage à 5-10 % Al, utilisé comme monnaie ou matériau pour instruments résistants à la corrosion marine, valves et pompes.

Il existe aussi des alliages au silicium, à des teneurs de 1-2 % Si.

Le cuivre au tellure, ainsi que le cuivre au soufre à moindre mesure, est un matériau métallique idéal pour ledécolletage ou la fabrication rapide et précise de pièces parusinage, voire lematriçage à chaud. Le cuivre au tellure peut être employé également en soudage par buse plasma, pour les connexions électriques des batteries et la boulonnerie.

Chimie et principaux composés

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Lescomposés du cuivre se présentent sous plusieursétats d'oxydation, généralement +2, par lesquels ils confèrent une couleur bleue ou verte due auxminéraux qu'ils constituent, comme laturquoise. Cette propriété des sels de cuivre Cu2+ fait qu'ils ont été largement utilisés à travers l'histoire dans la fabrication despigments. Les éléments architecturaux et les statues en cuivre se corrodent et acquièrent une patine verte caractéristique. Le cuivre se retrouve de manière significative dans lesarts décoratifs, à la fois sous forme métallique et sous forme desels colorés.

Les composés de cuivre présentent quatre états d’oxydation :

  • le cuivre(I), souvent nommé cuivreux ;
  • le cuivre(II), souvent nommé cuivrique ;
  • le cuivre(III) ;
  • le cuivre(IV).

Les deux premiers et surtout le second en solution aqueuse sont les plus fréquents.

Avant de présenter les différents états du cuivre, à noter l'existence d'une gamme d'ions complexes caractérisée par la géométrie des trois séries de composés de coordination du cuivre. Ainsi selon lenombre de coordinationn :

  • sin = 2, elle est linéaire comme dans [CuI (NH3)2](SCN) ;
  • sin = 4, elle forme un plan carré comme pour l'ion cuproammonium bleu foncé [CuII(NH3)4]2+ par exemple présent dans le corps chimique [CuII (NH3)4](SO4), obtenu à partir du sulfate cuprique et l'ammoniaque en milieu aqueux[m] ;
  • sin = 6, la symétrie est octaédrique comme pour le composé [CuII(NH3)6](Br)2.

Cuivre(I)

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Poudre d’oxyde de cuivre(I).

Le cuivre(I) est la principale forme que l’on rencontre dans ses gîtes.

L'oxyde de cuivre Cu2O, insoluble dans l'eau, est rouge. Les sels cuivreux anhydres sont blancs.

L'ion Cu+ est incolore etdiamagnétique. Il se caractérise par un rayon ionique assez important 0,91 Å, il ne donne pas d'hydrates stables, il est surtout présent sous forme de complexes qui ne sont pas tous stables.

Cu+ + e → Cu0métal avec un potentiel d'électrode normal ε0 de l'ordre de 0,52 V[n]

Pourtant il est rare ou n'existe pratiquement pas en solution aqueuse, car ce cation est soumis àdismutation ou oxydé facilement en solution.

2 Cu+ → Cu2+ + Cumétal avecKs ≈ 1,6 × 10−6 et Δε0 ≈ 0,18 V

Donnons un exemple concret de cette réaction globale en équilibre, d'abord en solution aqueuse portée à ébullition en milieu chlorure concentré :

Cu2+ + Cumétal en excès + 4 Clchlorure en excès → 2 Cu2Clcomplexe de cuivre I en milieu aqueux

Ensuite, par effet de dilution des ions chlorures, s'opère la précipitation du chlorure cupreux de formule simplifiée CuCl.

Cu2Claqueux + H2O → CuClprécipité solide + Cl avecKs ≈ 6,5 × 10−2

Ses composés, à l'exception d'un certain nombre de complexes, sont très souvent non stœchiométriques, instables et peu solubles, voire quasiment insolubles dans l'eau. L'ion cuivreux s'apparente par certaines propriétés aux cations Ag+ Tl+ Hg22+.

Cu2O est un oxyde basique rouge, qui réagit avec les acides halogénés HX, avec X = Cl, Br, I. Les halogénures cuivreux, insolubles ou peu solubles dans l'eau, précipitent.

Leshalogénures cuivreux, sels anhydres blancs à structure cristalline affichant un nombre de coordination 4, typique du cristal de lablende, très peu solubles ou dissociable dans l'eau, facilement fusibles et semi-conducteurs CuCl, CuBr, CuI sont bien connus, sauf lefluorure[o]. En réalité, le chlorure est autant à l'état solide undimère Cu2Cl2 qu'unmonomère, en solution HCl sous forme (néo)précipité CuCl ou sous forme d'ion complexe CuCl2, à l'état vapeur un mélange de monomère, de dimère et de trimère[p]. L'ion complexe CuCl2 explique l'association au gaz monoxyde de carbone CO et l'absorption de ce gaz.

On détecte souvent les sucres grâce à la capacité de ces derniers à convertir les composés de cuivre(II) bleus en composés d’oxyde de cuivre(I) (Cu2O), tel que leréactif de Benedict. Le principe est le même pour laliqueur de Fehling, dont les ions cupreux sont réduits par les sucres en Cu2O, oxyde rouge brique.

La recherche qualitative et quantitative du cuivre dans lesurines (cuprémie) s'effectue en milieu basique concentré en provoquant le dépôt caractéristique d'oxyde cupreux, par exemple :

2 Cu2+ + 4 HO → CuI2Oprécipité d'oxyde de cuivre (I) + 2 H2O + ½ O2gaz

Le sulfure cupreux Cu2S tout comme l'oxyde Cu2O, peuvent être obtenus par réaction chimique à hautes températures du cuivre et des corps simples respectifs, lesoufre et le gazoxygène.

Il existe l'acétylure de cuivre, lethiophène-2-carboxylate de cuivre(I), l'acétylacétonate de cuivre(I), le cyanure de cuivre blanc, l'hydroxyde cuivreux jaune orange, le thiocyanate de cuivre, etc.

Le précipité de thiocyanate cuivreux, insoluble dans l'eau, sert au dosage gravimétrique des ions cuivriques en solution aqueuse.

2 Cu2+ + 2 SCN2− + SO32− + H2O → CuISCNprécipité de thiocyanate de cuivre (I) + 2 H+ + SO42−.

Cuivre(II)

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Précipité naturel hydraté de cuivre(II) dans une ancienne mine souterraine de fer versIrun, Espagne.

Le cation cuivre divalent ou cuprique Cu2+, de configuration d9, est coloré etparamagnétique à cause de son électron non apparié. Il présente un grand nombre d'analogie avec les cations divalents desmétaux de transition. Avec les corps donneurs d'électrons, il forme de nombreuxcomplexes stables.

Il est caractérisé enchimie analytique fondamentale par sa précipitation parH2S àpH 0,5 en milieu aqueux. Le groupe des cations Hg2+ Cd2+ Bi3+etc., auquel il appartient ont deschlorures solubles et sessulfures insolubles dans lesulfure d'ammonium[q].

Le cuivre(II) se rencontre très couramment dans notre vie de tous les jours. Un grand nombre de ses sels n'ont pas les mêmes aspects de coloration à la lumière s'ils sont anhydres ou hydratés, en solutions concentrées ou diluées. Toutefois les solutions diluées de sels cuivriques dans l'eau sont généralement bleues ou parfoisbleu-vert.

Lecarbonate de cuivre(II) constitue le dépôt vert qui donne leur aspect spécifique aux toits ou coupoles recouverts de cuivre des bâtiments anciens.

Le sulfate de cuivre(II) est constitué d’un pentahydrate bleu cristallin qui est peut-être le composé de cuivre le plus commun au laboratoire. Le sulfate cuivrique anhydre est blanc, le sulfate de cuivre hydraté (notamment pentahydrate) est bleu, le sulfate de cuivre aqueux est bleu en solution concentrée. Ce sulfate peut ainsi servir de test à la présence d'eau. On s’en sert aussi defongicide, sous le nom de bouillie bordelaise[26].En lui ajoutant une solution aqueuse basique d’hydroxyde de sodium, on obtient la précipitation d’hydroxyde de cuivre(II), bleu, solide. L’équation simplifiée de la réaction est :

Cu2+ + 2 HO → Cu(OH)2précipité d'hydroxyde de cuivre.

Une équation plus fine montre que la réaction fait intervenir deux ionshydroxyde avecdéprotonation du composé de cuivre(II) 6-hydraté :

Cu(H2O)62+aqueux + 2 HO → Cu(H2O)4(OH)2 + 2 H2O.

L'hydroxyde de cuivre est soluble dans les acides, et également dans un excès de base à un certain point, à cause de l'espèce complexe Cu(OH)42−.

Une solution aqueuse d’hydroxyde d'ammonium (NH4+ + HO) provoque la formation du même précipité. Lorsqu’on ajoute un excès de cette solution, le précipité se redissout, formant un composé d’ammoniaque bleu foncé, le cuivre(II) tétraamine :

Cu(H2O)4(OH)2 + 4 NH3 → Cu(H2O)2(NH3)42+ + 2 H2O + 2 HO.

Ce composé était jadis important dans le traitement de la cellulose. Il l'est encore dans les procédés de larayonne au cuivre ammoniacal[r].

D’autres composés bien connus de cuivre(II), souvent anhydres ou hydratés, comprennent l’acétate de cuivre(II), le formiate, l'oxalate, le tartrate de cuivre(II), le carbonate de cuivre(II), le chlorure de cuivre(II), lenitrate de cuivre(II), le phosphate, le chromate, l'arséniate, le sulfure et l’oxyde de cuivre(II). Mentionnons la couleur brune du chlorure de cuivre anhydre, la couleur verte des chlorures de cuivre hydratées, la couleur jaune-vert de leurs solutions concentrées, ainsi que la couleur verte de l'acétate de cuivre anhydre, la couleur bleu-vert des acétates de cuivre hydratés, la couleur vert-bleu des solutions concentrées.

Laméthode du biuret est un dosage colorimétrique desprotéines.

Les ions cuivriques sont oxydants, ils oxydent les aldéhydes selon laréaction de Fehling en milieu basique, détectent les oses réducteurs, les coumarines ou les flavonoïdes selon laréaction-test de Benedict. Laméthode de Bertrand permet de doser les sucres dulait. Laréaction de Barfoed est un test de détection des oses avec l'acétate cuivrique en milieu acide, alors que laliqueur de Fehling n'opère dans ce cas qu'en milieu basique.

L'action desaldéhydes ou des sucres sur la liqueur de Fehling permet de réduire Cu2+ à terme en l'oxyde de cuivre Cu2O, laissant un précipité rouge brique. Rappelons que cette liqueur de détection à base de complexe de cuivre cuprique s'utilise fraîche (fraîchement préparée) et avec un léger chauffage thermique[s].

Lefluorure cuivrique CuF2 anhydre et incolore se caractérise par un réseau ionique cristallin, analogue à la fluorine.

Lechlorure cuivrique ou le bromure cuivrique anhydres forment quant à eux des chaînes en principe illimitées (CuCl2)n ou (CuBr2)n où les deux atomes de chlore donneurs potentiels d'électron semblent chélater ou pincer l'atome de cuivre accepteur[t]. Cespolymères linéaires sont hydrolysés par dissolution dans l'eau.

Le cuivre métal peut être extrait de ses solutions salines par des métaux, nécessairement moins nobles ou non nobles, comme le fer et le magnésium. Cette réaction decémentation s'écrit par exemple avec le fer Fe.

Cu2+aqueux + Fe0limaille ou poudre de métal fer → Cu0métal + Fe2+aqueux (ions ferreux).

Il existe de nombreuses méthodes de détection des ions cuivre, l’une faisant intervenir leferrocyanure de potassium, qui donne un précipité brun et des sels de cuivre. La mise en milieu soude NaOHaq des sels cuivriques, par exemple l'ion cuivrique de sulfate, du chlorure ou de l'acétate de cuivre, préalablement décrits, laisse un précipité bleu. De même, le milieu ammoniaque NH4OHaq engendre une liqueur bleue, l'addition de ferrocyanure de potassium un précipité brun, la réaction par bullage d'hydrogène sulfuré H2Sgaz un précipité noir caractéristique.

Les solutions ammoniacales des sels cuivriques sont souvent bleu foncé, cette coloration profonde est apportée par les ions complexes Cu(NH3)n2+ impliquantn molécules d'ammoniac. Ces ions complexes expliquent l'absorption du monoxyde de carbone CO.

Les complexes cuivriques sont en général très stables. Ils sont également paramagnétiques lorsqu'ils disposent d'un électron célibataire et d'une structure coordonnée en dsp3.

Le tartrate de cuivre dilué dans une solution alcaline à base de soude NaOHaq et potasse caustique KOHaq donne une liqueur bleu intense.

Le tartrate de cuivre est facilement transformé parH2S en sulfure de cuivre CuS, formant un précipité noir.

La formule du sulfure cuivrique est trompeuse, car il existe dans le réseau cristallin des concaténations de soufre, un cuivre CuI à coordination tétraédrique et un cuivre CuII au centre de triangle équilatère de S, d'où la formule des cristallographes CuI4CuII2(S2)2S2

Le cyanure double de cuivre et de potassium en milieu aqueux ne présente aucune transformation ni altération, car il s'agit d'une structure de complexe.

Les cyanures sont à la fois des réducteurs de l'ion cuprique et surtout des complexants en fortes quantités ou en excès.

Cu2+aqueux + 2 CNaqueux → (CN)2gazcyanogène + Cu+aqueux.
Cu2+aqueux + 4 CNaqueux → Cu(CN)43−

La réduction de l'ion cuprique par les ionsiodure I permet le dosage volumétrique du cuivre, car l'iode est titré en retour par lethiosulfate de sodium. La réaction de base en milieu aqueux s'écrit :

Cu2+ + 2 I → CuIiodure cuivreux + ½ I2iode.

L'acétylacétonate de cuivre(II) catalyse des réactions de couplage et de transfert de carbènes. Letriflate ou trifluorométhylsulfonate de cuivre(II) est également un catalyseur.

L'oxyde mixte de baryum de cuivre et d'yttrium figure parmi les premiers matériaux céramiques supra-conducteur à température de l'azote liquide.

Cuivre(III)

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Le cation Cu3+ est peu stable et n'existe que par stabilisation sous forme de complexes. Il existe Cu2O3

Un composé représentatif du cuivre(III) est le CuF63−. Il existe aussi K3CuF6, KCuO2etc.

Les composés de cuivre(III) sont peu courants mais sont impliqués dans une grande variété de réactions en biochimie non organique et encatalyse homogène. Lescupratessupraconducteurs contiennent du cuivre(III), tels que YBa2Cu3O7-δ.

Cuivre(IV)

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Les composés de cuivre(IV), tels que les sels de CuF62−, sont très rares.

Dosage

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La quantité de cuivre dans différents milieux est quantifiable par différentes méthodes analytiques. Pour dissocier le cuivre de la matrice de son milieu, il faut, la plupart du temps, effectuer une digestion à l’aide d’un acide (en général l’acide nitrique et/ou l’acide chlorhydrique). Le centre d’expertise en analyse environnementale du Québec[27] utilise des techniques couplées, soient l’ICP-MS pour les analyses dans la chair de poissons et des petits invertébrés, et l’ICP-OES pour les analyses dans l’eau qui doit préalablement être acidifiée.

Anciens ustensiles de cuisine en cuivre, dans un restaurant de Jérusalem.

Utilisations et applications du corps simple, des alliages et des composés

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Assortiment de raccords en cuivre.
Toiture en cuivre du Minneapolis City Hall, recouverte depatine.

Environ 98 % de l'élément cuivre est utilisé sous forme du corps simple métallique ou de ses alliages, profitant de ses propriétés physiques spécifiques - malléabilité et ductilité, bonne conductivité thermique et électrique et du fait qu’il est résistant à la corrosion. Le cuivre s’avère souvent trop mou pour certaines applications, aussi est-il intégré à de nombreux alliages. On compte parmi ceux-ci lelaiton, alliage de cuivre et dezinc ou lebronze, alliage de cuivre et d'étain.On peut usiner le cuivre, bien qu’il soit souvent nécessaire de faire appel à un alliage pour les pièces de forme complexe, comme les pièces filetées, afin de conserver des caractéristiques d’usinabilité satisfaisantes. Sa bonne conductivité thermique permet de l’utiliser pour lesradiateurs et leséchangeurs de chaleur, comme autrefois leschaudières et lesalambics.

Les propriétés du cuivre (hauteconductivité électrique etthermique, résistance à lacorrosion,recyclabilité) font de ce métal une ressource naturelle très utilisée. Il permet de confectionner du matériel de conduction électrique (barre, câbles,fils électriques - dont fils téléphoniques, gaines hertziennes), des plaques et tôles de cuivre pour couverture, des ustensiles de cuisine, des objets décoratifs, des plaques pourgalvanoplastie et clichage sur cuivre.

Il sert ainsi dans le secteur de l'électricité, l'électronique, les télécommunications (réseaux câblés,microprocesseurs,batteries), dans la construction (tuyauterie d'eau, couverture de toit), dans l'architecture, les transports (composants électromécaniques, refroidisseurs d'huile, réservoirs, hélices), les machines-outils, des produits d'équipement (plateformes pétrolières) et de consommation (ustensiles de cuisine, parfois par doublage des vaisseaux en feuilles minces, autrefois ustensiles de boulangerie) mais aussi des pièces de monnaie comme l'euro[28]. Le cuivre sert fréquemment engalvanoplastie, en général comme substrat pour le dépôt d’autres métaux, comme lenickel.

La pièce d'un euro (l'Arbre étoilé dessiné parJoaquin Jimenez pour les euros frappés en France) est constituée d'un centre « blanc » encupronickel (75 % Cu 25 % Ni) sur âme de nickel et d'une couronne « jaune » en maillechort (75 % Cu 20 % Zn 5 % Ni). Les alliages (centre et couronne) sont inversés pour la pièce de deux euros[29].

Industries mécaniques et électriques

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On retrouve du cuivre dans un grand nombre d’applications contemporaines et dans de nombreuses industries différentes :télécommunications,bâtiment,transports,énergie eténergies renouvelables. Du fait de sa très bonneconductivité électrique etthermique, le cuivre est utilisé dans de nombreuses applications. Il est le meilleur conducteur électrique parmi l’ensemble des métaux non précieux. À titre d’exemple, la conductivité électrique du cuivre (59,6 × 106 S m−1) est supérieure de 58 % à celle de l’aluminium (37,7 × 106 S m−1).

Leséquipements électriques etélectroniques contiennent jusqu'à 20 % de leur poids en cuivre. Du fait de sa grande densité (8,94 g/cm3) il ne peut cependant pas être utilisé dans leslignes haute tension aériennes où l’aluminium s’impose en raison de sa légèreté. Ses propriétés électriques sont largement exploitées, et son utilisation en tant queconducteur, dans lesélectroaimants, lesrelais, lesbarres de distribution et lescommutateurs. Lescircuits intégrés utilisent de plus en plus le cuivre au lieu de l’aluminium du fait de saconductivité électrique plus élevée, tout comme lescircuits imprimés. Il est également utilisé comme matériau pour la fabrication desradiateurs pour ordinateurs, du fait de sa meilleure conductivité thermique que celle de l’aluminium. Lestubes à vide, les tubes àrayons cathodiques et lesmagnétrons présents dans lesfours à micro-ondes font appel au cuivre, comme les guides d’ondes pour l’émission demicro-ondes.

Dans certaines applications thermiques (les radiateurs d’automobile par exemple), pour des raisons économiques, il est parfois remplacé par des matériaux moins performants en termes de rendement (aluminium, matériaux de synthèse). Le cuivre est rarement utilisé pur, sauf pour lesconducteurs électriques et dans le cas où l'on souhaite une grandeconductivité thermique, car le cuivre pur est trèsductile (capacité élevée d'allongement sans rupture).Il est montré que les conductivités thermique et électrique du cuivre sont très fortement liées. Cela résulte du mode de transmission de la chaleur et de l'électricité dans les métaux, qui se fait majoritairement par déplacement d'électrons. À noter à ce titre que le cuivre servant dans ce domaine doit être extrêmement pur (minimum 99,90 % selon les normes internationales). Les impuretés solubles dans la matrice de cuivre telles que lephosphore (même en très faible proportion) diminuent très fortement la conductivité.Le cuivre est couramment utilisé en laboratoire comme cible dans lestubes à rayons X pour ladiffraction surpoudres. La raie Kα{\displaystyle \alpha } du cuivre a pourlongueur d'onde moyenne 1,541 82 Å.

Architecture et industrie

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Alors que, pour les applications électriques, on utilise du cuivre non oxydé, le cuivre utilisé enarchitecture est du cuivre phosphoreux désoxydé (également nommé Cu-DHP).Depuis l’antiquité, on utilise le cuivre comme matériau de couverture étanche, ce qui donne à nombre de bâtiments anciens l’aspect vert de leurs toitures et coupoles. Au début se forme de l’oxyde de cuivre, bientôt remplacé par du sulfure cuivreux et cuivrique, et enfin par du carbonate de cuivre. La patine finale de sulfate de cuivre (dénommée « vert-de-gris ») est très résistante à lacorrosion[30].

  • Statuaire : lastatue de la Liberté, par exemple, comporte179 220 livres (81,29 tonnes métriques) de cuivre.
  • Allié aunickel, par exemple dans le cupronickel et le monel, il est utilisé enconstruction navale en tant que matériau résistant à lacorrosion.
  • Du fait de son excellente dissipation thermique, il est utilisé pour la boîte à feu des chaudières à vapeur de Watt.
  • Les composés de cuivre sous forme liquide servent à la préservation du bois contre les dégâts causés par la pourriture sèche, en particulier lors du traitement de parties originales de structures en cours de restauration.
  • On peut placer des fils de cuivre sur des matériaux de toiture non conducteurs pour limiter le développement desmousses (on peut également utiliser lezinc à cet effet.)
  • Le cuivre sert également pour empêcher les éclairs de frapper directement un bâtiment. Placées en hauteur au-dessus du toit, des pointes de cuivre (paratonnerres) sont reliées à un câble de cuivre de forte section lui-même connecté à une grande plaque métallique enterrée. La charge est dispersée dans le sol, au lieu de détruire la structure principale.

Le cuivre présente une bonne résistance à lacorrosion, cependant inférieure à celle de l’or. Il a d’excellentes propriétés ensoudage etbrasage et peut également être soudé à l’arc, bien que les résultats obtenus soient meilleurs avec la technique de soudage à l’arc sousgaz neutre, avec apport demétal.

Principe du brasage.

Alliages

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Lesalliages de cuivre sont très largement utilisés dans de nombreux domaines. Les alliages les plus célèbres sont certainement le laiton (cuivre-zinc) et le bronze (cuivre-étain) qui ont été élaborés bien avant qu'on ne fasse les premières coulées de cuivre pur. Lesfonts baptismaux de la collégiale Saint-Barthélemy de Liège ont fasciné les chercheurs à ce niveau. Il a fallu se rendre à l'évidence que le laiton est nettement plus facile à mettre en œuvre que le cuivre pur et le zinc pur séparés.

  • Pièces conductrices : par exemple pour usage électrotechnique, en particulier en laiton rouge ou en tombac.
  • Pièces mécaniques : le cuivre pur ou légèrement allié présente des propriétés mécaniques satisfaisantes mais il n'est généralement pas utilisé en raison de sa densité élevée.
  • Pièces de frottement et d'usure : voir l'articleTribologie.
  • Pièces devant résister à lacorrosion, l'oxyde de cuivre est stable à température ambiante et recouvre généralement par une fine couche isolante les pièces en cuivre.
  • Instruments de musique, en particulier entombac ou laiton rouge à 20 % de zinc, lescuivres, mais aussi lescymbales, lestimbales, les cloches ou clochettes en différents bronzes à 20 à 25 % d'étain.
  • Pièces de bijouterie.
  • Pièce de cartouches, par exemple en tombac : voir infra Armement.

Applications des composés de cuivre

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Environ 2 % de la production de cuivre sert à la production de composés chimiques. Les applications principales sont les compléments alimentaires et les fongicides pour l’agriculture[31].

Le sulfate de cuivre, à l'instar d'autres sels de cuivre, peut être utilisé comme pigment vert pour peintures, comme fongicides et algicides. On le retrouve dans labouillie bordelaise.

Les carboxylates de cuivre servent comme fongicides et comme catalyseurs.

Les usages des sels de cuivre sont également divers :

  • en tant que composant des glaçures pour céramique et pour colorer le verre ;
  • produit d’extinction Classe D utilisé sous forme de poudre pour éteindre les feux de lithium par étouffement du métal en combustion et en jouant le rôle dedissipateur thermique ;
  • fibres textiles, pour réaliser des tissus de protection antimicrobiens[32].

Autres applications spécifiques

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Armement

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  • Les ogives (« balles ») desmunitions dites « blindées » pour armes longues ou de poing sont constituées couramment d’une chemise en cuivre entourant un cœur généralement en plomb.
  • Le cuivre, sous forme delaiton, est souvent utilisé pour réaliser des boîtiers.
  • Le cuivre est également utilisé dans les munitions dites àcharge creuse destinées à percer les blindages, ainsi que dans les explosifs utilisés endémolition (lame).

Pyrotechnie

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En pyrotechnie, les composés du cuivre ou autrefois la poudre fine de cuivre colorent une gerbe defeux d'artifice en bleu.

Supraconductivité

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L'oxyde cuprique CuO associé à l'oxyde d'yttrium Y2O3, l'oxyde de baryum BaO, l'oxyde de strontium SrO, l'oxyde de bismuth Bi2O3 peut former des céramiques ou nano-assemblages supraconducteurs vers−140 °C.

De même, mais à plus basses températures, CuS. CuS2 et CuSe2 se remarquent par leur supraconductivité.

L'intérêt pour lescuprates dans ce domaine a été lancé par les travaux de deux spécialistes despérovskitesGeorg Bednorz etAlex Müller publiés en 1986 qui supposaient initialement une supraconductivité à−238 °C pour BaLaCuO[33].

Applications biomédicales

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  • Le sulfate de cuivre(II) est utilisé commefongicide et pour limiter la prolifération desalgues dans les étangs et piscines domestiques. On l’utilise sous forme de poudre et de pulvérisation, en jardinage, pour lutter contre lemildiou[31].
  • Le cuivre 62 PTSM, composé contenant du cuivre-62 radioactif, sert de marqueur radioactif en tomographie par émission depositron (PET) pour la mesure des débits sanguins au niveau ducœur.
  • Le cuivre-64 en tant que marqueur radioactif en tomographie par émission de positron (PET) en imagerie médicale. Associé dans un complexe chélaté, il peut être utilisé pour le traitement ducancer parradiothérapie.

Applications en aquaculture

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Article détaillé :en:Copper alloys in aquaculture.

Les alliages de cuivre ont pris une place importante en tant que matériaux utilisés dans les filets dans l’industrie de l’aquaculture. Ce qui place les alliages de cuivre à part des autres matériaux est qu’ils sont antimicrobiens. Dans un environnement marin, les propriétés antimicrobiennes etalgicides des alliages de cuivre empêchent l’encrassement biologique. En plus de leurs propriétésantifouling, les alliages de cuivre présentent des propriétés de résistance structurale et à lacorrosion en milieu marin. C’est la combinaison de toutes ces propriétés –antifouling, haute résistance mécanique et à la corrosion – qui font des alliages de cuivre des matériaux de choix pour les filets et comme matériaux de structure dans les exploitations depisciculture commerciales à grande échelle.

Toxicologie et rôle d'oligo-élément en biologie

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Le cuivre et surtout ses sels solubles sont reconnus toxiques et vénéneux à doses importantes ou fortes. À très faible dose, il s'agit d'unoligo-élément bien connu. Le corps humain contient environ 150 mg de cuivre sous diverses formes, et les besoins quotidiens sont de l'ordre de 2 mg pour une personne de 75 kg.

Il ne faut pas conserver des aliments dans des vases ou récipients en cuivre. La sagesse antique réservait ce métal à surface propre aux opérations de chauffage ou de transferts thermiques avec parfois des effetscatalytiques recherchés, car les opérateurs connaissaient la dangerosité des sels solubles et vénéneux. Une solution technique possible a été l'étamage, c'est-à-dire l'application d'une fine couche d'étain à chaud, par exemple à certainsustensiles de cuisine. Mais dans ce cas, les surfaces protégées perdent leurs propriétés catalytiques.

L'ion cuivrique Cu2+ est soluble dans l'eau, ses solutions aqueuses sont un poison violent pour lesmicro-organismes et même à faible concentration, il a un effetbactériostatique etfongicide, assez éphémère, rarement pluriannuel. Dans certaines applications, cette propriété sert à prévenir le développement des germes et champignons (canalisations d'eau sanitaire, culture de la vigne, coques de bateaux et boiseries, etc.).

Il est par ailleurs un oligo-élément vital pour toutes les plantes supérieures et les animaux[34]. Il est naturellement présent dans le corps humain et indispensable au bon fonctionnement de nombreuses fonctions physiologiques :système nerveux etcardiovasculaire, absorption du fer,croissance osseuse, bonne marche des fonctions immunitaires etrégulation du cholestérol.

Étude toxicologique et précautions

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Écotoxicologie

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Sur cettepierre tombale, deux clous de laiton riches en cuivre ont libéré de très faibles doses de cuivre. Ces doses, bien qu'infimes ont tué la totalité des bactéries, mousses et lichens, laissant la pierre comme « neuve ».

Le cuivre, quand il est présent sous forme d'ions ou de certains composésbiodisponibles peut être écotoxique même à faible dose notamment pour certains organismes aquatiques, et sur terre pour lesmousses etlichens, ce pourquoi il est employé dans de nombreuxantifoolings et agent de traitement des bois utilisés à l'extérieur[35].

Une thèse a porté sur le couplesol-végétation d'une zone où la teneur en cuivre du sol est naturellement très élevée en raison d'uneroche-mère sous-jacente riche en cuivre, sur les collines de l'Arc cuprifère katangais enRépublique Démocratique du Congo (RDC). Là, les roches métallifères (riches cuivre, cobalt, nickel, plomb, zinc) affleurent. 41fosses pédologiques y ont été creusées[36]. Elles montrent que« les teneurs en Cu et Co mesurées en profondeur sont largement plus élevées que dans les zones non métallifères et qu'elles constituaient donc des contraintes chimiques au développement de la végétation au même titre que les teneurs mesurées en surface ». Deux paramètresécotoxicologiquement majeurs sont la solubilité et/oubiodisponibilité du Cuivre dans le sol (de même que celle d'autres métaux toxiques souvent conjointement présents dans lesgisements géologiques de cuivre)[36]. Lalithologie et certains processus d'érosion ou de transferts de surface semble aussi être un facteur important[36]. Dans ces zones "naturellement contaminées", bien que la flore ait eu des millions d'années pour s'adapter, la biomasse végétale est toujours diminuée[36]. Lalysimétrie permet d'évaluer les transferts par l'eau. Ici ils ont montré que le Cu et le Co sont potentiellement mobiles verticalement et/ou latéralement dans les écosystèmes via lasolution du sol (et labioturbation, par exemple via les racines ou les vers de terre)[36].

les propriétés physico-chimiques du sol (pH, taux de matière organique, processus de sorption..) conditionnent le devenir du cuivre qui circule dans l'eau du sol[36].

Risques pour l'agriculture et l'élevage

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Du fait de ses propriétésalgicides,bactéricides etantifongiques, le cuivre est également utilisé commepesticide pour l’agriculture. Conformément à la Directive européenne 2092/91[37], il peut être utilisé enagriculture biologique sous forme d’hydroxyde de cuivre, d’oxychlorure de cuivre, desulfate de cuivre et d’oxyde de cuivre. Il est en particulier utilisé enviticulture biologique sous forme debouillie bordelaise pour lutter contre lemildiou. Cette technique ancestrale est efficace, mais doit être raisonnée : unépandage trop intensif peut entraîner une accumulation de cuivre dans le sol et - à long terme - en détériorer la qualité. Des effets toxiques ont par exemple été observé chez lemouton pâturant près de vignes. Cemammifère est l'un des plus sensibles au cuivre - parmi ceux dont les réactions au cuivre ont été étudiées : 15 mg de Cu par kg d'aliment est le seuil létal[38]. L’Union européenne a fixé à 150 mg/kg la teneur maximale des sols en cuivre en agriculture biologique[39].

Lesmoûts deraisin issus de laviticulture biologique peuvent renfermer du cuivre. Celui-ci est soustrait des vins par traitement auferrocyanure de potassium ou par lemonosulfure de sodium qui le précipite à l’état desulfures éliminés avec leslevures et leslies.

D'autres problématiques liées à une utilisation du cuivre en trop grande quantité existent, par exemple dans l’élevage porcin, où le cuivre est parfois utilisé commecomplément alimentaire. Facteur de croissance pour le porcelet en post-sevrage, il est parfois incorporé à des niveaux jusqu'à trente fois supérieurs aux besoins de l’animal. De telles pratiques conduisent à une trop forte concentration de cuivre dans les lisiers, qui après épandage, peuvent alors poser des problèmes environnementaux (des phénomènes dephytotoxicité pourraient apparaître à moyen terme dans certaines régions d'élevage intensif)[40]. Une réduction des apports de cuivre dans l'alimentation du porc serait un moyen de diminuer ces risques environnementaux.

Risques pour l'Homme

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Pour l’Homme, le cuivre ingéré à très haute dose, en particulier sous ses formes oxydées (vert-de-gris,oxyde cuivreux,oxyde cuivrique) ou sous des formes souvent chroniques de poussières de composés de cuivre peut se révéler nocif. Quelques cas d’exposition prolongée au cuivre ayant entraîné des désordres sur la santé ont été observés. LaFiche de données toxicologiques et environnementales des substances chimiques de l’INERIS consacrée au cuivre et à ses dérivés peut être consultée librement[41].

L'empoisonnement aigu est rare, car l'ingestion de grande quantité provoque des réactions violentes de l'organisme, notamment des vomissements[u]. Les ancienschimistes de laboratoire, qui pouvaient être confrontés à quelques accidents, proposaient des contre-poisons peu ou prou efficaces, comme l'ingestion régulée d'albumine (blanc d'œuf délayé dans l'eau), de la limaille de zinc [sic] ou de la poudre de fer réduite par de l'hydrogène commeréducteur, car le cuivre métallique n'était pas considéré comme vénéneux.

La contamination à la poussière de cuivre et à ses composés peut provoquer un état de malaise fiévreux proche d'une maladie virale ou petite grippe, autrefois dénommée la « fièvre du fondeur ». Avec le repos, le malaise disparaît en deux jours.

L'exposition quotidienne au cuivre, à long terme peut provoquer une irritation des zones affectées pour les particules ou poussières, les muqueuses, les fosses nasales et la bouche, sans oublier les yeux. Elle entraîne maux de tête, maux d'estomac, vertiges, ainsi que vomissements et diarrhées. Les prises volontaires de fortes doses de cuivre peuvent provoquer des dommages irréversibles aux reins et au foie et conduire à la mort[42].

C'est unoligo-élément indispensable à laspermatogenèse (un taux anormalement bas de cuivre dans le plasma séminal est associé à l'oligospermie et à l'azoospermie[43]), mais il peut, comme d'autres métaux, avoir un effet inhibiteur sur lamotilité des spermatozoïdes. C'est ce que révèle une étude menée dans lesannées 1970 sur les métaux suivants : cuivre, laiton, nickel, palladium, platine, argent, or, zinc et cadmium)[44].

D'autres travaux menésin vitro sur des rats ont montré dans lesannées 1980 que l’inhalation prolongée de chlorure de cuivre pouvait entraîner une immobilisation non réversible du sperme chez le rat[45],[46],[47],[48]. Les auteurs, du Département d'étudesvétérinaires de l'université de Sydney, remarquent que cet effet pourrait expliquer l'efficacité contraceptive desstérilets en cuivre, en plus de l'effet mécanique du stérilet qui inhibe le processus contraceptif en milieuutérin humain[47],[49]. Une autre étude montre que c'est une phagocytose activée par lesleucocytes de la cavité utérine qui expliquerait l'efficacité des stérilets de cuivre[50].

Un oligo-élément indispensable à la vie

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Le cuivre est unoligo-élément indispensable à la vie (hommes, plantes, animaux, et micro-organismes). Le corps humain contient normalement du cuivre à une concentration d’environ 1,4 à 2,1 mg/kg. On trouve du cuivre dans le foie, les muscles et les os. Le cuivre est transporté par lacirculation sanguine au moyen d’une protéine nomméecéruléoplasmine[51]. Après absorption du cuivre au niveau de l’intestin, il est acheminé vers le foie, lié à l’albumine. Le métabolisme et l’excrétion du cuivre sont contrôlés par la fourniture au foie de céruléoplasmine, et le cuivre est excrété dans la bile. Au niveau cellulaire, le cuivre est présent dans nombre d’enzymes et de protéines, y compris lacytochrome c oxydase et certainessuperoxydes dismutases (SOD). Le cuivre sert au transport biologique d’électrons, par exemple lesprotéines « bleu cuivre », azurine etplastocyanine. La dénomination « bleu cuivre » vient de leur intense couleur bleue due à une bande d’absorption (autour de 600 nm) partransfert de chargecoordinat/métal (LMCT). Nombre de mollusques et certains arthropodes, tels que lalimule, font appel, pour le transport de l’oxygène, à un pigment à base de cuivre, l’hémocyanine, plutôt qu’à l’hémoglobine, possédant un noyau fer, et leur sang est bleu, et non rouge, lorsqu’il est oxygéné[52].

Diverses agences de santé dans le monde ont défini des normes nutritionnelles journalières. Les chercheurs spécialisés en microbiologie, toxicologie, nutrition et évaluation des risques sanitaires travaillent ensemble à définir avec précision les quantités de cuivre requises par l'organisme, en évitant les déficits ou les surdosages en cuivre[53]. EnFrance, lesapports nutritionnels conseillés (ANC) par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments[54] sont de 1 mg/j chez l’enfant jusqu’à9 ans, 1,5 mg/j chez l’adolescent jusqu’à19 ans, et 2 mg/j chez l’adulte.

Excès et manque de cuivre

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Chez l'Homme et lesmammifères, le cuivre est notamment nécessaire à la formation de l'hémoglobine, il intervient dans la fonction immunitaire et contre le stress oxydant. Comme il facilite l’assimilation du fer, un déficit en cuivre peut souvent donner lieu à des symptômes analogues à uneanémie. Chez certaines espèces, il remplace même le fer pour le transport de l'oxygène. C’est le cas de lalimule (arthropode) dont lesang est bleu[55], ou de certainschironomes qui sont verts.

Un déficit en cuivre est également associé à une diminution du nombre de certaines cellules sanguines (cytopénie)[56] et à unemyélopathie[57]. Le déficit se voit essentiellement après une chirurgie digestive (dont lachirurgie bariatrique et les surcharges enzinc[58] (le zinc étant absorbé de manière compétitive avec le cuivre par le tube digestif)).

Inversement, une accumulation de cuivre dans les tissus peut provoquer chez l’Homme lamaladie de Wilson.

Propriétés antibactériennes

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Depuis l’Antiquité, le métal rouge est utilisé par l’Homme pour ses vertus sanitaires, notamment pour soigner lesinfections et prévenir lesmaladies[59]. Avant même la découverte desmicro-organismes, lesÉgyptiens, lesGrecs, lesRomains et lesAztèques utilisaient des préparations à base de cuivre pour leurs maux de gorge, éruptions cutanées et pour l’hygiène quotidienne. AuXIXe siècle, après la découverte du lien de causalité entre le développement de germespathogènes et la déclaration desmaladies, de nombreux scientifiques se sont intéressés à l’exploitation des propriétés antibactériennes[60] du cuivre. Actuellement, le cuivre est utilisé par l’industrie pharmaceutique, dans des applications allant des antiseptiques etantimycosiques aux produits de soins et d’hygiène (crèmes, ampoules d’oligo-éléments, etc.).

S’il est bénéfique à faibles doses, l'ion Cu2+ peut cependant, comme la plupart des éléments chimiques, se révéler toxique pour certains organismes à des concentrations très élevées (des cas de contaminations ont été identifiés à l'âge du bronze sur des squelettes d’hommes ou d’animaux à proximité des anciennes mines de cuivre de l'actuelleJordanie[61]) ou lorsqu’il est associé à d’autres matériaux comme le plomb (une telle association pourrait aggraver le risque demaladie de Parkinson[62]).

En, l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA)[63] a homologué le cuivre et sesalliages en tant qu’agents antibactériens capables de lutter contre la prolifération de certainesbactéries responsables d’infections potentiellement mortelles. Le cuivre, lebronze et lelaiton sont ainsi les premiers matériaux officiellement autorisés à revendiquer des propriétés sanitaires auxÉtats-Unis. Cette reconnaissance est une étape importante pour l’utilisation du cuivre comme agent antibactérien.

Construction

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Dans le domaine de laconstruction, les vertusbactériostatiques etantifongiques du cuivre, sa résistance à lacorrosion et sonimperméabilité justifient également son utilisation dans les canalisations d'eau, et dans certains pays, pour les toitures et gouttières (ni mousse ni plantes ne s'y installent). Le cuivre est le matériau le plus utilisé à travers le monde pour la distribution d’eau sanitaire, et celui pour lequel on dispose du retour d’expérience le plus important, portant sur plusieurs décennies d’utilisation. Des canalisations en cuivre contribuent à prévenir et limiter le risque de contamination des réseaux d’eau par certaines bactéries comme les légionelles[64], responsables de lalégionellose, maladie pulmonaire mortelle dans 10 % des cas[65]. Selon lePr Yves Lévi, directeur du Laboratoire Santé Publique et Environnement, universitéParis-Sud 11 :« Si aucun matériau ne peut garantir l’absence totale de bactéries dans les réseaux, le cuivre permet néanmoins de limiter les risques[66] ».

Peintures antifouling

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Les propriétés antibactériennes sont à l’origine d’une autre application : les peintures dites « antifouling », ou anti-salissures, dont sont recouvertes les coques des bateaux. Celle-ci empêche la prolifération et la fixation d'algues et demicro-organismes marins qui ralentissent les embarcations et augmentent les risques de corrosion. Le cuivre pur est le principal composant actif de ces peintures (jusqu’à deux kilogrammes de poudre de cuivre par litre). Aujourd’hui utilisées pour la plupart des bateaux, elles ont remplacé les feuilles de cuivre qui étaient autrefois clouées sur les parties immergées de la coque des navires et qui avaient le même effet. Inventée par lesphéniciens, cette technique avait été généralisée à la fin duXVIIIe siècle par tous les chantiers navals. Dans la marine, le cuivre et ses alliages (bronze oulaiton) sont également utilisés pour leur résistance à la corrosion (clous,hublots,accastillage,hélice).Le même principe est parfois appliqué pour protéger les toitures : un simple fil de cuivre tendu sur le faîte d'un toit empêche l’apparition de mousses ou d’algues qui pourraient y pousser.

Surfaces de contact

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Depuis 2007, une nouvelle application d’avenir a vu le jour dans plusieurs pays à travers le monde : l’utilisation de surfaces de contact en cuivre (poignées de porte, tirettes de chasse d'eau, barres de lits) en milieu hospitalier pour réduire les risques d’infections nosocomiales.

En, l’hôpital privé St Francis enIrlande a été équipé de poignées de porte en cuivre dans le but de limiter les risques d’infections nosocomiales[67]. C’est la première fois qu’un établissement de santé va exploiter les propriétés antibactériennes du cuivre dans le but de se prémunir contre ce type d’infection et d’accroître la sécurité de ses patients. Les résultats très prometteurs des études de laboratoire et de terrain menées enGrande-Bretagne depuis 2007 sur le potentiel antibactérien du métal rouge sont à l’origine de la décision des dirigeants de l’hôpital[68]. Les résultats de l’expérimentation de l’hôpital de Birmingham montrent en effet que les surfaces en cuivre permettent d’éradiquer 90 à 100 % desmicro-organismes tels que lestaphylocoque doré résistant à laméticilline (SARM) en milieu hospitalier.

En France, c'est le service de réanimation et de pédiatrie de l'hôpital public de Rambouillet qui a testé le premier ce métal pour lutter contre les maladies nosocomiales (sur les poignées de porte, barres de lits, mains courantes, plaques de propreté)[69],[70].

Lors du25e congrès de la Société française d'hygiène hospitalière, le Centre hospitalier d’Amiens a révélé publiquement les résultats d'une expérimentations confirmant l’efficacité du cuivre contre les bactéries en milieu hospitalier. Selon les résultats de cette expérience, le cuivre a permis de faire baisser de façon significative la présence de bactéries au sein du service de néo-natalité du CHU d’Amiens[71].

La clinique Arago, établissement sanitaire parisien spécialisé dans des soins orthopédiques, situé dans l'enceinte de l'hôpital Saint-Joseph à Paris, a fait installer des poignées de porte et des mains courantes en cuivre afin de prévenir les maladies nosocomiales[72].

Mais le coût élevé de la matière première devient vite un frein pour les établissements de santé. L'entreprise française MétalSkin développe alors un procédé de revêtement constitué de cuivre recyclé en poudre mélangé à de la résine[73],[74]. Un test, réalisé en 2013 à la clinique Saint-Roch de Montpellier, s'est avéré probant[75]. Ce revêtement peut diviser par 3 000 le nombre de bactéries en une heure[76]. La forme soluble de ce revêtement permet d'élargir les supports sur lesquels il peut être appliqué. Ainsi, les claviers ou souris d'ordinateur, les coques de portable et toutes les surfaces potentiellement propagatrices de bactéries peuvent être traitées pour devenir auto-décontaminantes[76].

Normes antibactériennes

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Initialement, la norme ISO 22196 (version internationale de la norme japonaise JIS Z 2801) définissait la mesure de l'action antibactérienne sur les surfaces en plastique et autres surfaces non poreuses. Mais très vite, le protocole de mesure s'est trouvé trop éloigné des conditions réelles du terrain[77].

À partir de 2016, une étude sur le référentiel normatif est menée et l'Afnor crée une commission de normalisation, regroupant différents experts, telle que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, des microbiologistes ou des spécialistes de la réglementation et des matériaux. En, la norme NF S90-700 est créée[78]. La norme S90-700 sur la mesure de l’activité de base des surfaces non poreuses demande que, sur quatre souches distinctes, une mortalité de 99 % soit observée en une heure (division par 100 ou2 log) avec chacune d’entre elles.

Production et économie

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Le cuivre est le troisième métal le plus utilisé au monde après lefer et l'aluminium. Il s'agit du second desmétaux non ferreux en importance, loin devant le zinc, le plomb, le nickel ou l'étain.

La production minière de cuivre a été multipliée par vingt entre 1900 et 1990, puis à nouveau par deux entre 1990 et 2019, pour y atteindre annuellement 20,3 Mt. La production mondiale de cuivre raffiné dépasse quant à elle les 18 Mt. La consommation mondiale totale de cuivre (cuivre primaire raffiné plus cuivre recyclé) a plus que doublé entre le début desannées 1970 et 2008 pour atteindre 23,5 Mt[79]. En 1990, pour une consommation mondiale annuelle répertoriée de 8,5 Mt, 470 kt l'étaient en France. Environ 70 % du cuivre métal commercialisé se présentait à cette époque à l'état pur sous forme de fils électriques, de tubes, de laminés, et le reste sous forme d'alliages.

La forte corrélation du cuivre à la conjoncture industrielle fait de l'étude du marché du cuivre un excellent indicateur avancé de l'état de l'économie[28].

Tendance de la production mondiale : 1900-2000.

Production minière

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La production minière annuelle de cuivre a fortement augmenté depuis le début duXXe siècle, passant de 0,5 Mt en 1900 à 11 Mt en 1990, puis 15 Mt en 2008, et 20,3 Mt en 2019.

Les onze principaux pays producteurs en 2019 totalisent 73,7 % de cette production : leChili, lePérou, laChine, lesÉtats-Unis, laRépublique démocratique du Congo, l'Australie, laZambie, leMexique, laRussie, leKazakhstan et l'Indonésie. Quatre des dix plus importantes mines du cuivre du monde se situaient au Chili (Escondida, Collahuasi, El Teniente, Chuquicamata) et trois au Pérou (CerroVerde II, Antamina et Las Bambas)[80],[81].

Selon lewebzineIlluminem, les principaux producteurs sont des sociétés constituées auRoyaume-Uni, suivies des sociétés constituées auChili, auxÉtats-Unis et auMexique, tandis que laChine se classe au cinquième rang pour le contrôle économique des mines de cuivre[82].

Production de cuivre[81]
RangPaysProduction 2020 (kt)% mondial
1Drapeau du ChiliChili5 70028,5
2Drapeau du PérouPérou2 20011,0
3Drapeau de la République populaire de ChineChine1 7008,5
4Drapeau des États-UnisÉtats-Unis1 2006,0
5Drapeau de la république démocratique du CongoRépublique démocratique du Congo1 3006,5
6Drapeau de l'AustralieAustralie8704,4
7Drapeau de la ZambieZambie8304,2
8Drapeau du MexiqueMexique6903,5
9Drapeau de la RussieRussie8504,3
10Drapeau du KazakhstanKazakhstan5802,9
11Drapeau du CanadaCanada5702,9
12Drapeau de l'IndonésieIndonésie3801,7
autres37018,5
Monde20 000100

La production peine à suivre la forte progression de la demande, due aux besoins de la transition énergétique. Le premier obstacle est la baisse structurelle des teneurs : selon un rapport duBureau de recherches géologiques et minières (BRGM), la concentration moyenne en cuivre dans les mines en exploitation atteint 0,62 %. Dans les sites récemment ouverts, elle ne dépasse pas 0,53 % et pour les projets à l'étude, elle tombe à 0,43 %. La seconde difficulté est l'impact des mines sur l'environnement, en particulier à cause de l'utilisation de l'eau, devenue hautement problématique pour de nombreuses mines situées dans des zones soumises à un fort stress hydrique. L'opposition des populations locales est grandissante : c'est l'une des causes de la victoire en 2021 des partis de gauche au Pérou ou au Chili[80].

La Russie a commencé en 2022 à exploiter la mine de cuivre de Novaya Chara, au nord de la Sibérie orientale, qui serait le troisième gisement au monde, avec des réserves de 26 Mt et une teneur élevée (plus de 1 %), selon son exploitant Udokan Copper, qui compte commencer par produire 160 kt de cuivre par an pour monter, à terme, à 400 kt[83].

On a utilisé le cuivre depuis au moins 10 000 ans, mais plus de 95 % de tout le cuivre jamais extrait et fondu l’a été depuis 1900. Comme pour nombre de ressources naturelles, la quantité totale de cuivre sur terre est importante(environ 1014 t dans le premier kilomètre de la croûte terrestre, correspondant à environ cinq millions d’années de réserve au taux d’extraction actuel)[réf. nécessaire]. Toutefois, seule une petite partie de ces réserves est économiquement viable, étant donné les prix et les technologies actuelles. Diverses estimations des réserves de cuivre disponibles pour l’extraction vont de 25 à60 ans, en fonction des hypothèses de départ, telles que la demande en cuivre[84].

Le cours du cuivre, une des mesures de la disponibilité en approvisionnement en cuivre par rapport à la demande mondiale, a quintuplé lors des soixante dernières années ; faible en 1999, passant de 0,60 USD par livre (1,32 USD/kg) en à 3,75 USD par livre (8,27 USD/kg) en, et chutant à partir de cette date à 2,40 USD par livre (5,29 USD/kg) en ; il est ensuite remonté à 3,50 USD par livre (7,71 USD/kg = 3,89 £ = 5 €) en[85].Au début de, cependant, l’affaiblissement de la demande mondiale et une chute brutale du cours des matières premières depuis les valeurs élevées de l’année précédente ramenèrent le cours du cuivre à 1,51 USD par livre[86].

LeConseil intergouvernemental des pays exportateurs de cuivre (CIPEC), disparu depuis 1992, a tenté jadis de jouer le même rôle que celui de l’OPEP pour le pétrole, mais il n’a jamais exercé la même influence, en particulier parce que le second plus gros producteur, lesÉtats-Unis, n’en ont jamais fait partie. Créé en 1967, ses principaux membres étaient leChili, lePérou, leZaïre et laZambie.

Réserves mondiales

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Les réserves mondiales estimées de cuivre s'élevaient à2,1 milliards de tonnes en 2019, auxquelles s’ajoutent3,5 milliards de tonnes non découvertes (estimation moyenne) réparties dans onze régions du monde. Treize pays regroupent 75 % des réserves identifiées : 23 % auChili, 10 % auPérou, 10 % enAustralie, 7 % enRussie, 6 % auxÉtats-Unis, 6 % auMexique, 3 % enChine, 3 % auKazakhstan, 3 % enIndonésie, 2 % enZambie, 2 % enRépublique démocratique du Congo[81].

Les plus grandes réserves de cuivre dans le monde en 2020[87]
PaysMillions de tonnes
Drapeau du ChiliChili200
Drapeau de l'AustralieAustralie93
Drapeau du PérouPérou77
Drapeau de la RussieRussie62
Drapeau du MexiqueMexique53
Drapeau des États-UnisÉtats-Unis48
Drapeau de la république démocratique du CongoRépublique démocratique du Congo31
Drapeau de l'IndonésieIndonésie24
Drapeau de la République populaire de ChineChine26
Drapeau de la ZambieZambie21
Autres pays180

Principales mines de cuivre

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Les vingt plus grandes mines représentent plus de 40 % de la production mondiale. Lamine Escondida auChili, notamment, produit à elle seule plus de1,2 million de tonnes de cuivre par an. Sur ces vingt mines, quatorze sont entrées en production auXXe siècle, dont six avant 1975.

Les vingt plus grandes mines de cuivre[88]
NomPaysOuvertureFermeture programméePropriétaire
1Mine d'EscondidaDrapeau du ChiliChili19902076BHP Group,Rio Tinto,Mitsubishi
2Mine de CollahuasiDrapeau du ChiliChili19892081Glencore,Anglo American,Mitsui
3Mine de GrasbergDrapeau de l'IndonésieIndonésie19722041Freeport-McMoRan,Gouvernement indonésien
4Mine de RudnaDrapeau de la PolognePologne19662040KGHM Polska Miedź
5Mine de Cerro VerdeDrapeau du PérouPérou19762053Freeport-McMoRan,Sumitomo
6Mine d'El TenienteDrapeau du ChiliChili19172083Codelco
7Mine d'AntaminaDrapeau du PérouPérou20012028Glencore,BHP Group,Teck Resources,Mitsubishi
8Mine de MorenciDrapeau des États-UnisÉtats-Unis19872045Freeport-McMoRan,Sumitomo
9Mine de Buenavista (en)Drapeau du MexiqueMexique199120??Southern Copper, filiale deGrupo México
10Mine de Las BambasDrapeau du PérouPérou20152036MMG Limited
11Mine de Los BroncesDrapeau du ChiliChili19252048Anglo American plc,Mitsubishi
12Mine de Los PelambresDrapeau du ChiliChili19992038Antofagasta PLC
13Mine de NorilskDrapeau de la RussieRussie19392037Nornickel
14Mine de Radomiro TomicDrapeau du ChiliChili19982044Codelco
15Mine de ChuquicamataDrapeau du ChiliChili19152057Codelco
16Mine de KansanshiDrapeau de la ZambieZambie20052042First Quantum Minerals
17Mine Sentinel (en)Drapeau de la ZambieZambie20152034First Quantum Minerals
18Mine de Mount IsaDrapeau de l'AustralieAustralie19902026Glencore
19Mine d'AntapaccayDrapeau du PérouPérou20122029Glencore
20Mine de ToromochoDrapeau du PérouPérou20152051Aluminium Corporation of China

Demande

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Du fait de ses multiples propriétés (conductivités thermique et électrique, résistance à la corrosion), le cuivre est devenu un métal incontournable dans les sociétés modernes. Il est couramment employé pour la fabrication des câbles et fils électriques, dans la plomberie, dans les équipements électroniques (circuits imprimés, puces électroniques), dans le secteur des transports (circuits de freinage, systèmes d’injection, etc.), dans les bâtiments et pour la fabrication de la monnaie. Sa demande est promise à une forte progression en tant que matériau essentiel dans le cadre de la transition énergétique. Les véhicules électriques consomment près de quatre fois plus de cuivre que ceux à moteurs thermiques et les besoins en cuivre par mégawatt sont beaucoup plus élevés pour l'hydroélectricité, le solaire et l'éolien que pour les centrales nucléaires ou à combustibles fossiles : une éolienne terrestre nécessite près de 5 t/MW de cuivre et des panneaux photovoltaïques en toiture près de 11 t/MW contre environ 1,5 t/MW pour le nucléaire et 1 t/MW pour une centrale à gaz[81].

Recyclage

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Dans le monde, lerecyclage est devenu l'une des principales sources de cuivre[89]. De ce fait, ainsi que du fait d’autres facteurs, l’avenir de la production et de la fourniture en cuivre est l’objet de nombreux débats, incluant le concept de « pic du cuivre », analogue à celui de pic pétrolier.

Sa relative stabilité chimique fait que, contrairement à de nombreuses autres matières premières, il est recyclable à l'infini, sans altération ni perte de performances[v]. Le recycler économise jusqu’à 85 % d'énergie par rapport à sa production[90], et réduit les émissions degaz à effet de serre (ainsi,« la seule production de cathodes à partir de cuivre recyclé permet d’économiser près de 700 000 tonnes de CO2 chaque année)[91] ».

En 2008, 2,5 millions de tonnes de cuivre recyclé ont été utilisées enEurope, soit 43 % de l’utilisation totale sur la période selon l’ICSG[w]. Au début desannées 1990, un tiers du cuivre consommé en Europe occidentale provenait déjà du cuivre recyclé, soit par l'étape du raffinage soit par fabrication directe de demi-produits (laminés ou tubes en cuivre, barre de laiton, etc.).

Le recyclage provient de deux sources :

Parmi les applications contenant les plus fortes proportions de cuivre et présentant le potentiel de recyclage le plus élevé, on peut citer les câbles, les canalisations, valves et raccords, les toitures et bardages cuivre, les moteurs industriels, l’équipement ménager, ainsi que l’équipement informatique et électronique.

Une hausse de 134 % de la demande depuis 1970[réf. nécessaire], associée aux importantes fluctuations du prix de la matière première, font du recyclage du cuivre un complément indispensable à la production primaire. Outre l’argument environnemental, la disponibilité du cuivre recyclé à des prix compétitifs constitue aujourd’hui une nécessité économique et une partie essentielle de la chaîne de valeur du cuivre.

Selon l'Ademe (mars 2024), la quasi-totalité des déchets métalliques en France (acier, aluminium, cuivre) sont recyclés, c'est-à-dire collectés, préparés et réincorporés dans un nouveau cycle de production, mais la France ne dispose pas d'une vraie filière d'affinage sur le sol français. Le cuivre collecté en France est exporté vers l'Allemagne, la Belgique ou l'Espagne[92] et en Chine.

Dans lePas-de-Calais, unejoint-venture Recycâbles (Groupe Suez à 64%, etNexans [anciennement anciennementAlcatel Câble] à 36% récupérait en 2024 environ 30 000 t/an de câble transformé en 15 000t de grenaille ensuite fondue à Lens chez Nexans à Lens; avec le projet de récupérer 80 000t/an de Cu par an[93]. Leplastique des déchets de câble est partiellement valorisé pour fabriquer des dallages de sol[93].

Production de cuivre en 2005.

Quelques données économiques

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Prix du cuivre 2003–2011 enUSD/t.

Histoire

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Néolithique

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Le cuivre est, avec l'or, le premier métal à avoir été utilisé par l'Homme, dès leVe millénaire av. J.-C., parce qu'il fait partie des rares métaux qui se trouvent naturellement en tant que minéral pur, sous une formenative. Il est probable que l’or et lefer météorique étaient les seuls métaux utilisés par l’Homme avant la découverte du cuivre[100]. Il est a ce titre très étudié enarchéométallurgie.

Sur le site deTell Qaramel enSyrie, une pépite de cuivre polie transformée en perle ornementale datant duXe millénaire av. J.-C., a été trouvée et est la plus ancienne pièce en cuivre connue des archéologues[101].

Dans lesBalkans, les archéologues retrouvent communément despingen ou fosses minières de 20 à 25 m de profondeur pour extraire le cuivre dont le creusement à partir de la surface peut être daté avant leIVe millénaire av. J.-C. Le grain d'uncollier en cuivre, mis au jour enGrèce, remonte à 4700av. J.-C.Mais des objets des environs de l'ancienne Mésopotamie ou actuelleIrak datant duIXe millénaire av. J.-C. ont été aussi mis au jour.[réf. souhaitée]

On a retrouvé des traces de fusion du cuivre, dues au raffinage de celui-ci à partir de composés simples comme l’azurite et lamalachite, datant d'environ 5 000 ans avant notre ère. Parmi les sites archéologiques d’Anatolie,Çatal Höyük (environ 6000av. J.-C.) recèle desartefacts en cuivre et des couches de plomb fondu, mais pas de cuivre fondu. Le plus ancien artefact en cuivre fondu découvert (un ciseau en cuivre du sitechalcolithique deProkuplje, enSerbie) date de 5500av. J.-C. Un peu plus tard, le peuple de Can Hasan (environ 5000av. J.-C.) a laissé des traces de l'utilisation de cuivre fondu.

Les sites métallurgiques desBalkans semblent avoir été plus avancés que ceux d’Anatolie. Il est donc assez probable que la technique de fusion du cuivre prenne son origine dans lesBalkans.

On utilisait par ailleurs le moulage à lacire perdue vers 4500 à 4000av. J.-C. enAsie du Sud-Est[102].

Quant aux débuts de l'exploitation minière, des sites miniers d'Alderley Edge dans leCheshire,Royaume-Uni, ont étédatés par le carbone 14 et remonteraient à 2280 et 1890av. J.-C.[103].

Cette pièce en cuivre corrodée provenant deZakros,Crète, a la forme d’une peau d’animal, typique de cette époque.

Lamétallurgie du cuivre semble s’être développée indépendamment dans plusieurs parties du monde. En plus de son développement dans lesBalkans vers 5500av. J.-C., elle s’était développée enChine avant 2800av. J.-C., dans laAndes autourde 2000av. J.-C., enAmérique centrale vers l’an 600 et enAfrique occidentale vers l'an 900 avant notre ère[104]. On le trouve de manière systématique dans la civilisation de la vallée de l’Indus pendant leIIIe millénaire avant notre ère. EnEurope,Ötzi, une momie masculine bien conservée datant de la période duChalcolithique (4 546 ± 15 ansBP avantcalibration) été retrouvée accompagnée d’un fer de hache en cuivre pur à 99,7 %. Des concentrations élevées d’arsenic trouvées dans sa chevelure font penser qu’il travaillait à la fusion du cuivre. Au fil des siècles, l’expérience acquise en métallurgie du cuivre a aidé au développement de celle des autres métaux ; par exemple, la connaissance des techniques de fusion du cuivre a conduit à la découverte des techniques de fusion du fer.

Martelage traditionnel du cuivre.

Sur le continent américain, la production dans leOld Copper Complex, situé dans leMichigan et leWisconsin actuels, date d’environ 6000 à 3000av. J.-C.[105].Certains ouvrages affirment que les anciennes civilisations américaines, telles que lesMound Builders, connaissaient une méthode de trempe du cuivre qui n’a toujours pas été redécouverte. Selon l’historien Gerard Fowke, il n’existe aucune preuve d’un tel « savoir-faire perdu » et la meilleure technique connue pour durcir le cuivre à cette époque était le battage[106].

Âge du cuivre

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Article détaillé :Âge du cuivre.

Les environs lointains de l'île de Chypre attestent avant cette période d'un commerce important du cuivre extrait de l'île.

EnEurope occidentale, on situe l'âge du cuivre ouChalcolithique, entre 3200 et 2000 environav. J.-C.[107], suivant les régions (Italie,Suisse,Alpes,Cévennes,Espagne etPortugal). Cette période technologique est bien plus ancienne à l'est de laMéditerranée. Des objets en cuivre datant de 8700av. J.-C. ont été retrouvés auMoyen-Orient[108]. C'est le cas d'un pendentif en cuivre retrouvé au nord de l’actuel Irak[109].

Mine de cuivre au chalcolithique, vallée de Timna, désert du Néguev, Israël.

La période de transition, dans certaines régions, entre la période précédente (Néolithique) et l’âge du bronze a été nommée « chalcolithique » (« pierre-cuivre »), certains outils en cuivre très pur étant utilisés en même temps que les outils de pierre.

Âge du bronze

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Article détaillé :Âge du bronze.

Le fait d’allier artificiellement du cuivre avec de l’étain ou duzinc, d'abord par traitement de leurs minerais intimement associés, puis par traitement de mélange raffiné de minerais choisis, puis par fusion de métaux déjà préalablement obtenus et pesés, pour obtenir, selon notre conception moderne, dubronze ou dulaiton se pratique 2 300 ans après la découverte du cuivre lui-même. Ce qui a amené précocement les peuples de l'Europe centrale à un art maîtrisé du martelage de grande feuille de bronze.

Les artefacts de cuivre et debronze provenant des citéssumériennes datent de 3000av. J.-C.[110], et les objets égyptiens en cuivre et en alliage cuivre-étain sont à peu près aussi anciens. L’utilisation du bronze s’est tellement propagée enEurope autour de 2500 à600 av. J.-C. que cette période a été nommée « âge du bronze ». Les lingots de bronze servent vraisemblablement d'unités monétaires dans le monde méditerranéen. Comme le minerai de cuivre, sans être abondant, mais parfois concentré en certains sites, n'est pas rare, le contrôle des ressources d'étain, nettement plus rares et aux lieux d'exploitation restrictifs, est devenu crucial. D'où la recherche par les marchands et marins-négociateurs des terres ou îles légendaires qualifiées deCassitérides[x].

AuXIIIe, les navires de commerce, non dépourvus de ponts étanches, transportent souvent plus de deux cents lingots de bronze en Méditerranée orientale[y].

Antiquité et Moyen Âge

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EnGrèce, le nom donné à ce métal étaitχαλκός /khalkós ; selon Pline l'Ancien d’aprèsThéophraste[111], couler le cuivre et le tremper sont des inventions d'un Phrygien nommé Délas. Le cuivre constituait, pour lesRomains, lesGrecs et d’autres peuples de l’Antiquité une ressource importante. À l’époque romaine, il était connu sous le nom d’aes Cyprium (aes étant le termelatin générique désignant les alliages de cuivre tels que lebronze et les autres métaux, etcyprium parce que, puisque la plus grande partie venait deChypre, le monde hellénique désignait ainsi ce métal rougeâtre et ses composés notables. Ensuite, on simplifia ce terme encuprum, d’où le nom anglaiscopper. Dans la mythologie et l’alchimie, le cuivre était associé avec la déesseAphrodite (Vénus), du fait de son éclat brillant, de son utilisation ancienne pour la production de miroirs, et de son association avecChypre, île consacrée à la déesse. Enastrologie et enalchimie, les sept corps célestes connus des anciens étaient associés à sept métaux également connus dans l’Antiquité, et Vénus était associée au cuivre[112].

Laiton

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Lelaiton (alliage cuivre-zinc) était aussi connu nominalement desGrecs, mais ne vint compléter le bronze de manière significative que sous l’Empire romain. Le premier usage connu dulaiton, enGrande-Bretagne, date duIIIe au IIe siècle av. J.-C. EnAmérique du Nord, l’extraction du cuivre commença avec unemétallurgie marginale pratiquée chez lesAmérindiens. On sait que le cuivre natif était extrait de sites sur l’Isle Royale à l’aide d’outils primitifs en pierre entre 800 et 1600[113]. L’industrie du cuivre était florissante enAmérique du Sud, en particulier auPérou, vers le début du premier millénaire de notre ère. La technologie du cuivre a progressé plus lentement sur d’autres continents. Les réserves de cuivre les plus importantes enAfrique sont situées enZambie. Des ornements funéraires en cuivre datant duXVe siècle ont été découverts, mais la production commerciale de ce métal n’a pas commencé avant le début duXXe siècle. Il existe des artefacts australiens en cuivre, mais ils n’apparaissent qu’après l’arrivée des Européens ; la culture aborigène ne semble pas avoir développé samétallurgie. Vital pour le monde métallurgique et technologique, le cuivre a également joué un rôle culturel important, en particulier dans lamonnaie. LesRomains, entre leVIe et le IIIe siècle av. J.-C. se servaient de morceaux de cuivre comme monnaie. Au début, on ne prenait en compte que la valeur du cuivre lui-même, mais progressivement, la forme et l’apparence de la monnaie de cuivre devinrent prépondérants.Jules César avait sa propre monnaie, faite d’un alliage cuivre-zinc, alors que les monnaies d’Octave étaient réalisées en alliage Cu-Pb-Sn. Avec une production annuelle estimée d’environ 15 000 tonnes, les activités romaines en termes d’extraction et de métallurgie du cuivre avaient atteint une échelle qui n’a été dépassée qu’à l’époque de larévolution industrielle ; les provinces dans lesquelles l’activité minière était la plus importante étaient l’Hispanie,Chypre et l’Europe centrale[114],[115].

Les portes duTemple de Jérusalem étaient en bronze corinthien, obtenu par dorure par appauvrissement. Le bronze corinthien était prisé àAlexandrie, où certains pensent que l’alchimie a pris naissance[116]. Dans l’Inde ancienne (avant1000 av. J.-C.), le cuivre était utilisé en médecine holistique ayurvédique pour la fabrication d’instruments chirurgicaux et autres équipements médicaux. Les anciensÉgyptiens (environ 2400av. J.-C.) se servaient du cuivre pour stériliser les blessures et l’eau de boisson, puis plus tard (environ 1500av. J.-C.) pour soigner les maux de tête, les brûlures, et le prurit.Hippocrate (environ400 av. J.-C.) se servait du cuivre pour soigner lesulcères variqueux des jambes. Les anciensAztèques combattaient les atteintes à la gorge pargargarisme composé de divers mélanges à base de cuivre.

Le cuivre est également présent dans certaines légendes et histoires, telles que celle de la « pile de Bagdad ». Des cylindres de cuivre, soudés auplomb, datant de248 av. J.-C. à 226apr. J.-C., ressemblent à des éléments de pile, conduisant certaines personnes à penser qu’il s’agissait peut-être de la première pile. Cette affirmation n’a, à l’heure actuelle, pas été confirmée.

LaBible fait également allusion à l’importance du cuivre :« Il existe, pour l’argent, des mines, pour l’or, des lieux où on l’épure. Lefer est tiré du sol, la pierre fondue livre du cuivre. » (Job 28:1–2) [NdT : traduction de la Bible deJérusalem].

Une statue en bronze d'un temple de Nara au Japon, représentant un grandbouddha, représenterait une fabrication par coulée, en 749, de presque16 mètres de haut et impliquant400 tonnes de matière[z].

En 922, les mines cuprifères de Saxe, en particulier le secteur deFrankenberg, font la prospérité de la lignée d'Henri, souverain saxon du royaume deFrancie orientale.

La fabrication par cémentation connue dès l'Antiquité s'est maintenue au Moyen Âge[117].

Époque moderne

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Lagrande montagne de cuivre de Falun était une mine située enSuède, qui a fonctionné pendant un millénaire, duXe siècle à 1992. AuXVIIe siècle, elle produisait environ les deux tiers des besoins européens et permit, à cette époque, de financer une partie des guerres menées par la Suède. Le cuivre était considéré comme trésor national ; laSuède possédait une monnaie (papier) garantie par du cuivre[118].

Tout au long de l’histoire, l’utilisation du cuivre dans le domaine de l’art s’étendit bien au-delà de lamonnaie. Il a été utilisé par les sculpteurs de laRenaissance, dans la technique pré-photographique connue sous le nom dedaguerréotype, et pour lastatue de la Liberté. Le placage et ledoublage en cuivre des coques de navires étaient largement répandus. Les navires deChristophe Colomb furent parmi les premiers à bénéficier de cette protection[119]. La Norddeutsche Affinerie deHambourg fut la première usine galvanoplastique, dont la production a commencé en 1876[120]. Le scientifique allemandGottfried Osann inventa la métallurgie des poudres et l’appliqua au cuivre en 1830 en déterminant le poids atomique de ce métal. Par ailleurs, on découvrit également que le type et la quantité de métal d’alliage (ex. : étain) affectait la sonorité des cloches, ce qui a entraîné la fonderie de cloches. Lafusion éclair a été développée parOutokumpu enFinlande et fut appliquée pour la première fois à l’usine deHarjavalta en 1949. Ce processus économe en énergie fournit 50 % de la production mondiale de cuivre brut[121].

Une fraction de communautés rurales, souvent à l'origine des fundi gallo-romains, se sont spécialisées dans le travail des métaux, en particulier pour les chaudrons et ustensiles en cuivre vendus au foire de printemps et d'automne. Ainsi le musée deDurfort dans lamontagne Noire rappelle cette activité[122].

Les banquiers et financiersFugger ont construit un monopole marchand sur la ressource en cuivre autour desannées 1500. À cette époque les canons sont essentiellement coulés en bronze.

Époque contemporaine

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À la fin duXIXe siècle, le sous-oxyde Cu2O et le carbonate CuCO3 sont des minerais massivement exportés en Europe par le Pérou, le Chili et l'Oural russe. La France dans la mouvance de l'économie maritime anglo-saxonne préfère importer d'Amérique latine, Pérou et Chili. Ces minerais sont traités au voisinage des ports de réception, par fusion avec du charbon dans des fours à cuve. La réaction pour l'obtention de cuivre métal plus ou moins impur, parfois appelé « cuivre de rosette », implique un dégagement dedioxyde de carbone.

Cu(CO3·Cu(OH)2minerai ouvert-de-gris + Ccharbon de bois → 2 Cumétal impur + 2 CO2gaz + H2Ovapeur d'eau

Il s'agit d'une voie de facilité, car l'autre catégorie de minerais très abondants et encore moins coûteux, du type chalcosine Cu2S ou chalcopyrite ou pyrite cuivreuse à base de sulfure double de cuivre et de fer, Cu2S.Fe2S3 nécessite un long traitement du fait de la rémanence du S et du Fe (parfois Ag). Il

Une oxydation partielle du stock de minerai chalcosine est nécessaire.

Cu2Sminerai sulfuré + O2gaz de l'air → 2 Cu2Ooxyde cuivreux

Une fusion à haute température du mélange est ensuite nécessaire, nécessitant un fort chauffage.

2 Cu2Ooxyde cuivreux + Cu2Sminerai sulfuré → 6 Cucuivre noir impur (Fe,Ag) (en partie sulfuré) + SO2gaz

Les pays exportateurs de ces minerais cuprifères soufrés sont l'Angleterre, l'Allemagne, le Mexique, le Chili, la Chine et le Japon. Les mines de Chessy et de Saint-Bel, près de Lyon, dans le département du Rhône, extraient ce type de minerais.

Le sou de 1900, pièce de vingt centimes de la République française, est une pièce de cuivre trouée. Encore en 1990, le cent US ou la pièce d'un ou deux pfennigs est à base de cuivre.

Dans le monde sociologique et économique, le cuivre s’est avéré un élément crucial, du fait essentiellement des conflits impliquant des mines de cuivre. La grève de Cananea de 1906 àMexico porta sur les problèmes d’une organisation mondiale. Lamine de cuivre de Teniente (1904–1951) mit en lumière les problèmes politiques liés au capitalisme et à la structure de classes. La plus grosse mine de cuivre duJapon, lamine d’Ashio, fut le théâtre d’une émeute en 1907[123]. La grève des mineurs de l’Arizona en 1938 fut déclenchée par les problèmes liés au travail des Américains, notamment ledroit de grève.

Chaudron-chaudière en cuivre du maître fromager-gruyère.

L'industrielEugène Secrétan est un acteur-inventeur et témoin de l'évolution des techniques industriels du cuivre.

Le terme français pour désigner une fabrique de cuivre et d'alliages communs de cuivre, tels lemaillechort, est « cuivrerie ». Ainsi par exemple lacuivrerie de Cerdon dans l'Ain.

AuXXIe siècle

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AuXXIe siècle, le cuivre est utilisé dans différentes industries, entre autres pour lecâble électrique, les tuyaux deplomberie et lessupraconducteurs.

Symbolique alchimique

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En Alchimie, le symbole du cuivre, peut-être un miroir stylisé, était également le symbole de la déesse et de la planète Vénus.

Traditionnellement, le cuivre est associé à laplanèteVénus. Lesalchimistes utilisaient le symbole ♀ pour le représenter. C'est donc un métal associé à la féminité, la jeunesse et l'amour. Desmiroirs anciens, symbole de narcissisme, étaient faits de cuivre.

Régionalisme

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  • AuQuébec, un terme couramment utilisé pour désigner le cuivre est lacoppe, francisation de l'anglaiscopper. Le passé industriel de cette province duCanada a amené les travailleurs d'usine à s'approprier certains termes industriels.Richard Desjardins, chansonnier québécois, y fait référence dans la chansonEt j'ai couché dans mon char. Il souligne alors les variations du prix du cuivre dans lesannées 1970-1980 enAmérique du Nord : lagang estsplittée, c'était rien qu'un époque. Sa valeur est tombée, comme le prix de la coppe.
  • Dans le monde hispanique et surtout en Amérique du Sud, on utilise l'expression « sin un cobre » (littéralement « sans un cuivre »), se traduisant chez nous « sans le sou » ou sansargent. L'usage de l'expression se trouve dans certaines monnaies de peu de valeur qui étaient fabriquées en cuivre[124].

Calendrier

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Dans lecalendrier républicain,Cuivre était le nom donné au24e jour du mois denivôse[125].

Notes et références

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Notes

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  1. Dans la nature, le rapport d'occurrence élémentaire de l'or et de l'argent est respectivementgrosso modo de 1 et 20 sur la base de 1 000 pour le cuivre plus abondant.
  2. La trace aérienne de l'activité métallurgique n'est significative pour ces observateurs des glaces qu'à partir de -2500av. J.-C. L'affinement des techniques métallurgiques est pris en compte dans cette modélisation chronique.
  3. Météorite à Saint-Robert (MRC Pierre-De Saurel, Montérégie, Québec, Canada).
  4. La valeur de conductivité de l'argent est supérieure à 100 % IACS, en l'occurrence 106 % IACS.
  5. L'eau est chargée d'ions hydrogénocarbonate car elle a dissous du dioxyde de carbone en excès de l'air.
  6. En milieu concentré, il se forme le gaz que les anciens chimistes nommaient « bioxyde d'azote ».
  7. La rayonne au cuivre est une fibre chimique très fine, d'aspect assez proche de la soie naturelle. La cellulose en flocons est dissoute dans la liqueur de Schweitzer. La solution obtenue est purifiée, puis mise en filière et finalement coagulée et précipitée dans un bain d'eau chaude. La dissolution par une solution d'acide sulfurique diluée de l'hydroxyde de cuivre Cu(OH)2 est la dernière étape, qui permet d'obtenir un fil solide, enroulé puis teint (de manière similaire à du coton). Cette rayonne au toucher soyeux se retrouve dans des doublures de vêtements, des sous-vêtements et des bas.
  8. Le chimiste emploie aussi le sulfate de cuivre.
  9. La cathode initiale est constituée de minces feuilles ou de tiges de cuivre pur. L'anode perd son cuivre, la cathode en reçoit au cours de cette électrolyse.
  10. Par comparaison, Fe2+ + 2 e → Fe0métal avec un potentiel d'électrode ε0 de −0,44 V et Ag+ + e → Ag0métal avec un potentiel d'électrode ε0 de 0,8 V. L'argent est plus difficile à oxyder que le cuivre et surtout le fer.
  11. Les ions ferreux sont plus difficiles à réduire que les ions cupriques ou l'ion argentique. Il est assez facile de trouver un réglage convenable de la cellule d'électrolyse.
  12. Les normesAfnor distinguent ainsi Cu-a1, Cu-b1, Cu-c1 et Cu-c2.
  13. L'atome cuivre présente ici une hybridation sp2d.
  14. Par comparaison, toujours en milieu aqueux : Cu2+ + 2 e → Cu0métal avec un potentiel d'électrode normal ε0 de l'ordre de 0,34 V.
  15. À noter que le produit de solubilité en milieu aqueux est très faible, et de plus en plus du chlorure au iodure, soient :
    CuCl → Cu+ + Cl avecKs ≈ 3,2 × 10−7 ;
    CuBr → Cu+ + Br avecKs ≈ 5,9 × 10−9 ;
    CuI → Cu+ + I avecKs ≈ 1,1 × 10−12.
  16. L'énergie réticulaire est supérieure au résultat estimé par modélisation de réseau ionique, ce qui implique des liaisons en partie covalentes.
  17. Ce groupe comprend aussi les principaux cations du Ru, Os, Pd et Os.
  18. La rayonne au cuivre, parfois assimilée à une viscose, est une fibre chimique très fine, aux propriétés analogues à la soie.
  19. Il s'agit d'un mélange liquide bleu profond, d'une solution de sulfate de cuivre(II) avec une solution alcaline de sel de Seignette ou tartrate sodico-potassique KNaC4H406.
  20. Ce seraient des liaisons en partie covalentes, ou à caractère covalent.
  21. Une solution aqueuse de sulfate de cuivre à 5 % est un vomitif, connu dès l'Antiquité.
  22. De façon plausible, mais improuvable, certains chercheurs estiment que la moitié à 80 % du cuivre utilisé depuis l’Antiquité pourrait être toujours en circulation.
  23. L'International Copper Study Group (ICSG) est l’organisme de référence en matière d’analyse des statistiques de la production minière, du recyclage et du raffinage de cuivre. Son siège est situé àLisbonne, au Portugal.
  24. Les minerais de fer sont par contre assez abondants.
  25. L'usage technique de lest momentané n'est pas à écarter. Le pont étanche ne serait généralisé que versXe sur ces navires.
  26. La statue véritablement ciselée et ornée n'est terminée qu'en 757.

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Bibliographie

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Voir aussi

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Bibliographie de chimie nucléaire

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Articles connexes

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Liens externes

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Référence :Agnieszka Troszkiewicz / Bloomberg, « World’s 10 Biggest Refined-Copper Producers in 2013 »,.
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