Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Cuba

21° 59′ 00″ N, 79° 02′ 00″ O
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirCuba (homonymie) etRépublique de Cuba (1902-1959).

République de Cuba

(es) República de Cuba

Drapeau
Drapeau de Cuba
Blason
Armoiries de Cuba
Deviseenespagnol : Patria o muerte, venceremos (« La patrie ou la mort, nous vaincrons »), non officielle
Hymneenespagnol : La Bayamesa (« L'Hymne de Bayamo »)
Fête nationale
· Événement commémoré
Fin de larévolution cubaine ()
Description de l'image Cuba (orthographic projection).svg.
Description de l'image Cuba carte.png.
Administration
Forme de l'ÉtatRépubliqueunitaire
État communiste àparti unique
Premier secrétaire duParti communisteMiguel Díaz-Canel
Président de la RépubliqueMiguel Díaz-Canel
Vice-présidentSalvador Valdés Mesa
Premier ministreManuel Marrero Cruz
ParlementAssemblée nationale du pouvoir populaire
Langues officiellesEspagnol
CapitaleLa Havane

23° 08′ 20″ N, 82° 21′ 26″ O

Géographie
Plus grande villeLa Havane
Superficie totale110 860 km2
(classé107e)
Superficie en eau0,90 %
Fuseau horaireUTC -5
Histoire
IndépendanceEspagne
États-Unis
déclarée et reconnue10 octobre 1868 (déclarée, de l'Espagne)
10 décembre 1898 (reconnue par letraité de Paris)
20 mai 1902 (des États-Unis)
Démographie
GentiléCubain
Population totale(2021[1])11 032 343 hab.
(
classé80e)
Densité100 hab./km2
Économie
PIB nominal(2020)107,4 milliards de dollars (66e)
MonnaiePeso cubain (CUP)
Développement
IDH(2021)en diminution 0,764[2] (élevé ;83e)
Indice d'inégalité de genre(2021)en diminution 0,303[2] (73e)
Indice de performanceenvironnementale(2022)en augmentation 47,5[3] (60e)
Divers
Code ISO 3166-1CUB, CU
Domaine Internet.cu
Indicatif téléphonique+53
Organisations internationales
OEI
INBAR
CIR
G33

modifier

Cuba, en forme longue larépublique de Cuba[4] (enespagnol :República de Cuba), est unÉtat insulaire desCaraïbes formé de l'île de Cuba (la plus grande île desAntilles), de l'île de la Jeunesse (appelée île aux Pins jusqu'en 1978) et de 4 095cayes etîlots[5],[6],[7]. Il est situé dans l'ouest desGrandes Antilles, à la confluence de lamer des Caraïbes, dugolfe du Mexique et de l'océan Atlantique ; au nord-est desîles Caïmans ; au nord-ouest de laJamaïque ; à l'est duMexique (Yucatán) ; au sud-est de la péninsule deFloride ; au sud-ouest desBahamas ; à l'ouest d'Haïti et desîles Turques-et-Caïques.

Première île desCaraïbes en termes de superficie, devançantHispaniola (qui abrite deux pays :Haïti et laRépublique dominicaine), l'île de Cuba est toutefois derrière en nombre d'habitants avec près de 11 253 000 habitants. Sa capitale estLa Havane, sa langue officielle l'espagnol et sa devise lepeso cubain.

L'île a été d'abord peuplée par desAmérindiens, lesCiboneys et lesTaïnos, avant de devenir unecolonie espagnole de 1492 à 1898, puis unterritoire desÉtats-Unis jusqu'au. Depuis larévolution cubaine de 1959, le pays se définit comme unerépubliqueunitaire. Le, à la veille dudébarquement de la baie des Cochons,Fidel Castro proclame officiellement le caractèresocialiste de la révolution et du régime. En 1965, leParti communiste de Cuba est créé et devient la« force dirigeante supérieure »[8], s'imposant de fait comme leparti unique. Depuis ses débuts[9], et encore aujourd'hui[10],[11], le régime socialiste cubain est souvent qualifié dedictature[12],[13],[14],[15]. En,Miguel Díaz-Canel est réélu président de la République par l'Assemblée nationale avec 97,66 % des voix.

Cuba est membre de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) depuis la Déclaration conjointe signée parHugo Chávez et Fidel Castro le à La Havane.

Étymologie

[modifier |modifier le code]
Cette sectionne cite pas suffisamment ses sources (juin 2018)
Pour l'améliorer, ajoutezdes références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle{{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Il n'y a pas de consensus entre les historiens quant à l'origine du nomCuba. Pour certains, il viendrait des motstaïnoscubanacán signifiant « place centrale », oucubao « terres fertiles ». Pour d'autres, le nom découlerait de la contraction des motsarawakscoa « lieu, terre » etbana « grande »,coabana. D'autres encore affirment que le nom vient deCuba, ville de la province de l'Alentejo auPortugal, seul autre endroit au monde à porter ce nom. Contrairement à ce qui est affirmé parfois,Christophe Colomb n'a pas appelé l'îleJuana en l'honneur de la fille des Rois Catholiques espagnols mais, selonBartolomé de las Casas, en l'honneur de leur fils, le prince Don Juan :« En 1492, Colomb a découvert Cuba lors de son premier voyage. L'Amiral de la Mer Océane, vice roi des terres qu'il vient de découvrir, nomme Juanna cette terre qu'il croit être une île rattachée au continent asiatique. Colomb l'a nommée ainsi en l'honneur de l'enfant don Juan, fils d'Isabelle et Ferdinand, les Rois Catholiques, afin de les remercier. » Le 4 octobre 1497, le prince don Juan meurt. On envisage, en Espagne, de renommer l'île.

Le premier document qui comporte le nom de Cuba est la carte deJuan de la Cosa, dessinée dans la première moitié de l'année 1500. L'île a aussi été appelée, ultérieurement, Fernandina, en l'honneur du roi Ferdinand, époux de la reine Isabelle de Castille. Après la mort du prince don Juan, Ferdinand d'Aragon a renommé l'île par un décret du 28 février 1515. Malgré le décret du roi Ferdinand l'île a conservé le nom de Cuba.

Histoire

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Histoire de Cuba.

Préhistoire

[modifier |modifier le code]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

Histoire pré-coloniale

[modifier |modifier le code]

Cuba était peuplée d'Amérindiens : lesCiboneys et lesTaïnos. Les Ciboneys étaient des chasseurs et des pêcheurs qui ont laissé despeintures rupestres - plus de 200 dans les grottes de Punta del Este sur l'île de la Jeunesse. Les Tainos vivaient de la culture et de la chasse et possédaient une forme d'organisation sociale. Ces sociétés disparurent en moins de 50 ans au contact desEuropéens.

Premier voyage de Christophe Colomb.

Histoire coloniale

[modifier |modifier le code]

Lamonarchie catholique espagnole conquiert l'île au cours duXVIe siècle après la découverte de l'île parChristophe Colomb le[16] et l'intègre à sonempire. La domination espagnole durera jusqu'à la signature dutraité de Paris en1898. Au cours de ces quatre siècles, de nouvelles villes verront le jour dontSantiago de Cuba (1514) etLa Havane (1515). Malgré les efforts deBartolomé de las Casas, la population indienne payera un lourd tribut : elle sera pratiquement décimée en quelques années.Jean de Witte deviendra le premier évêque de Cuba ; mais il reviendra àBruges.

Carte britannique de 1680.

Déçus par la faible productivité des mines d'or, les conquistadors décident de faire de Cuba leur plaque tournante vers le continent et l'utilisent comme escale pour les navires chargés des richesses duNouveau Monde à destination de l'Espagne. L'île se tourna donc vers de nouvelles activités :tabac (plus ou moins300 millions de cigares par an ainsi qu'une douzaine de milliards de cigarettes brunes ou blondes),café etcanne à sucre (héritée de quatre siècles de colonisation espagnole et qui procure à Cuba le plus gros de ses ressources). Cette dernière activité nécessitant une main d'œuvre importante, il sera fait appel auxesclaves africains. Il semble que l'on ait cultivé dès1523 la canne à Cuba où elle a trouvé les meilleures conditions de croissance : climat chaud, sols humides et, juste avant la coupe, une période sèche propice à la concentration dusaccharose. En 1620, Cuba produisait550 tonnes de canne à sucre.

Château de Jagua. C'est la troisième forteresse militaire de Cuba édifiée par le roiPhilippeV d'Espagne pour combattrepirates descaraïbes etboucaniers. Elle se situe dans lecanal d'entrée de labaie deCienfuegos. Sa construction se termine en1745 et est inaugurée sous le nom de « Château de Notre Dame des Anges de Jagua ».

En 1763, il n'y avait pas plus de trente-six mille esclaves dans toute l'île. La culture sucrière, sans être négligeable, était très loin du niveau des colonies françaises, comme Saint-Domingue, ou anglaises, comme la Jamaïque. Après la longue guerre qui dure de 1791 à 1803 contre les esclaves noirs beaucoup de propriétaires blancs de Saint-Domingue fuient à Cuba où ils apportent capitaux et savoir-faire. De 1792 à 1860, on introduit à Cuba plus de sept cent vingt mille esclaves, plus qu'au cours des deux siècles précédents. Ensuite, les planteurs francophones viennent grossir le flot desréfugiés français de Saint-Domingue en Amérique.

Même si, auXVIIe siècle, la population avait augmenté avec l'arrivée des colons espagnols et des esclaves africains, Cuba était encore, au début duXVIIIe siècle, une petite colonie. Pendant l'été 1762, la capitale fut conquise par lesAnglais conduits par Georges Keppel et lord Albemarle. Ils allaient régner sur l'île pendant neuf mois. Aussi brève fût-elle, l'occupation anglaise modifia l'organisation économique et sociale de Cuba. Les restrictions commerciales imposées par l'Espagne furent abolies, marquant le début des échanges avec les colonies anglaises d'Amérique du Nord. Le trafic des esclaves s'intensifia pour fournir la main d'œuvre nécessaire dans les plantations. À l'issue dutraité de Paris, signé en 1763, Cuba fut rendue à l'Espagne en échange de laFloride attribuée aux Britanniques.

Carte de l'île de Cuba. 1888, J. Dosserray.

Dans les régions plantées de palmiers royaux, trop accidentées pour les machines modernes, des brigades de travailleurs de provinces et de villes différentes et de toutes professions viennent encore couper la canne à la machette. Volontaires, nourris six fois par jour[réf. nécessaire], pouvant gagner cinq fois plus qu'un ouvrier ordinaire, ils ont droit à tous les égards. AuXVIIIe siècle, le châtiment le plus redouté par l'esclave urbain était d'être vendu aux planteurs de l'intérieur ; prisonniers du domaine, les Noirs ne recevaient ni argent ni éducation.

Plus de 360 000 esclaves débarquèrent entre 1820 et 1860 au port deLa Havane, qui comptait au début du siècle 40 000 Blancs et 30 000 esclaves. L'esclavage, fondement de l'économie coloniale et source des richesses de l'aristocratie créole, fut définitivement aboli en 1886[17], par une loi de 1880, et entièrement supprimé dans les faits en 1888.

Indépendance

[modifier |modifier le code]
Carlos Manuel de Céspedes, le Père de l'Indépendance cubaine.

Les luttes pour l'indépendance contre l'Empire colonial espagnol remontent au milieu duXIXe siècle avec laguerre des Dix Ans qui débuta en 1868. Laguerre d'indépendance cubaine proprement dite a lieu en 1896-1898[18] ; c'est pendant cette guerre que sont mis en place, pour la première fois dans l'Histoire, descamps de concentration[19]. Le général espagnolValeriano Weyler a organisé la déportation de 400 000 civils cubains, dans le but de les séparer des rebelles, qui trouvaient auprès des paysans abri et nourriture. 100 000 Cubains sont morts des suites de lapolitique espagnole de reconcentration[19]. LesÉtats-Unis intervinrent sous des prétextes humanitaires, dans laguerre d'indépendance cubaine[18], qui avait fait 200 000 morts depuis 1895 (soit 1/8 de la population), lors de laguerre hispano-américaine. Ils occupèrent ensuite l'île de1901 à1902, puis de1905 à1909.

Le 20 mai 1902, les forces armées des États-Unis évacuent pour l'essentiel le territoire cubain et la république de Cuba est officiellement créée. Pour la première fois de leur histoire, l'indépendance des Cubains est reconnue formellement, mais aux termes de l'amendement Platt, c'est-à-dire nominalement indépendante car sous protectorat. Les États-Unis poursuivirent une ingérence marquée jusqu'en1934 (par révocation de l'« amendement Platt » et parpolitique de bon voisinage).

Le 20 mai 1925,Gerardo Machado accède à la présidence, avec le soutien duParti libéral et des États-Unis. Il dirige le pays d'une main de fer jusqu'en 1933, supprimant la liberté de la presse et réprimant l'opposition. La police secrète est organisée de manière à exercer un étroit contrôle sur le pays et les hommes de main du régime, lesporristas, font le coup de feu en pleine ville, assurés de l'impunité.

La police use de méthodes similaires à celles utilisées au Mexique (loi mexicaine du 25 janvier 1862) promulguée durant la présidence deBenito Juárez[20],[21], qui ordonne, dans son article 28, d'abattre un prisonnier qui prend la fuite, procédé permettant l'élimination de nombre d'opposants gênants. Certains prisonniers sont même jetés aux requins[réf. nécessaire].

Le tourisme en provenance des États-Unis se développe considérablement. Les mouvements étudiants, les syndicats et les mouvements d'inspiration socialiste résistent à la dictature, ce qui aboutit à sa chute en 1933[22][source insuffisante].

Article connexe :Histoire de Cuba pendant la Seconde Guerre mondiale.

Durant cette période et en particulier sous les gouvernements deFulgencio Batista (1940-1944 et 1952-1959), l'île est massivement investie par laCosa nostra qui y installe casinos et pratique le blanchiment d'argent à grande échelle[23]. Les mafias italo-américaines trouvent à Cuba « calme, impunité, profits » et pratiquent la corruption des élites locales à large échelle. Une convergence d'intérêts se crée entreCosa nostra, les grandes sociétés américaines implantées dans l'île et le gouvernement des États-Unis, notamment de ses services de renseignement[23].

Révolution et guerre froide

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Révolution cubaine,Débarquement de la baie des Cochons,Crise des missiles de Cuba etEmbargo des États-Unis contre Cuba.

Fidel Castro, en opposition avec l'idéologiecapitaliste du nouveau dictateur, organise unpremier coup d'État le 26 juillet 1953 sur la caserne de Moncada, qui échoue. Ses participants et Fidel Castro lui-même sont jugés et emprisonnés. Deux ans plus tard, les protestations civiles demandant la libération de Fidel Castro poussent le gouvernement deFulgencio Batista à l'expulser du pays. Il est ainsi libéré sous contrainte de s'exiler au Mexique. C'est là-bas qu'il prend la tête d'une armée rebelle en 1956, accompagné de son frèreRaúl Castro et deChe Guevara, en voyage dans le pays. La troupe, faite de82 hommes, prend le temps d'organiser une stratégie et de se former militairement pour renverser la dictature. Au même moment, le bateauEl Grandma est rénové, et leur sert à la traversée du Mexique à Cuba. De retour à Cuba avec son armée, il renverse la dictature de Fulgencio Batista le. Les États-Unis sont, en 1959, l'une des premières nations à reconnaître diplomatiquement le nouveau gouvernement, mais les rapports entre les deux pays se gâtent dès le mois de mai de la même année, lors de la nationalisation des avoirs étrangers (dont ceux deUnited Fruit Company).

Carte indiquant labaie des Cochons

Le, lors dudébarquement de la baie des Cochons,Fidel Castro officialise le caractèresocialiste de larévolution et du régime[24],[25],[26],[27]. Par la suite, du 17 au eut lieu latentative de débarquement à labaie des Cochons de 1 400 réfugiés, recrutés, payés et entraînés par laCIA américaine, qui se solda par un échec. Les États-Unis mirent alors en place unembargo économique en1962, mais renoncèrent à toute invasion de Cuba, pourtant un temps envisagée selon les plans de l'opération Northwoods mais dont la mise en œuvre fut finalement refusée par le président John Kennedy, aux termes d'un accord signé pour conclure l'affaire des missiles de Cuba.

L'embargo des États-Unis contre Cuba est un embargo économique, commercial et financier, mis en place par lesÉtats-Unis à l'égard de Cuba à partir du, à la suite d'expropriation et nationalisations des compagnies cubaines et américaines. Cet embargo commercial est le plus long de l'histoire moderne.

Le pays fut longtemps soutenu par l'URSS qui lui accordait une aide (4 à6 milliards de dollars américains par an jusqu'en1990) en échange de son alignement sur sa politique : envoi de forces cubaines dans plusieurs pays d'Afrique pour protéger des gouvernements communistes ou déstabiliser ceux du « camp adverse », soutien aux mouvements révolutionnaires d'Amérique latine. Mais cette question fait l'objet de controverses. Cuba avait sa propre logique tiers-mondiste et une population noire était particulièrement tentée d'envoyer de sa propre initiative des soldats enAngola en novembre 1975 soutenir le MPLA quand les troupes sud-africaines envahirent l'ancienne colonie portugaise. L'URSS intervint après pour aider lesCubains à redresser une situation militaire très difficile. En Amérique latine, Moscou avait conclu avec Washington en mai 1972 un « code de bonne conduite » qui lui interdisait d'aider militairement les mouvements révolutionnaires. À l'automne 1981, accusé parRonald Reagan de fournir des armes à la guérilla salvadorienne, Fidel Castro démentit et invoqua la clause d'un accord avec l'URSS qui lui interdisait d'exporter les armes vers les guérillas latino-américaines. Cuba fait face à une grave crise économique depuis la disparition de l'URSS et le maintien de l'embargo des États-Unis.

Cinq agents de Cuba sont détenus aux États-Unis[28]. Arrêtés en septembre1998, ils ont été condamnés en àMiami, pour, notamment, conspiration en vue de commettre des actes d'espionnages et des délits. La justice américaine leur reproche de s'être fait employer à laKey West Naval Air Station pour espionner pour le compte du gouvernement cubain, ainsi que pour avoir fourni des informations ayant permis à l'armée cubaine d'abattre deux avions américains d'organisations cubo-américaines, hors du territoire cubain, faisant quatre victimes américaines[29]. En appel, certaines des condamnations ont été maintenues et d'autres revues à la baisse. En 2009, les peines de prison infligées ont été revues à la baisse. Selon le gouvernement cubain, ces agents n'étaient pas des espions mais devaient infiltrer des organisations terroristes anti-cubaines basées àMiami, organisant des attentats ultérieurement. Selon les défenseurs de ces agents, des violations de la loi dans leur traitement et leur procès auraient eu lieu. Au niveau international, de nombreuses organisations commeAmnesty International ont appelé à un nouveau procès, jugeant le fonctionnement de la justice inéquitable mais la cour suprême américaine a refusé de revoir le cas.

Selon Cuba, de nouvelles sanctions ont été introduites à son encontre par le gouvernement américain sous la présidence deGeorge W. Bush[30]. Lacommission d'assistance à un Cuba libre, créée en2003 par le président Bush, a proposé de dégager tous les deux ans une somme de80 millions de dollars destinée à financer activement « l'opposition démocratique cubaine » avec pour but « d'aider la société civile cubaine à réaliser la transition démocratique[31] » et la mise en place d'un « gouvernement de transition » reconnu par les États-Unis. En2008, l'agence gouvernementaleUSAID s'est engagée à rendre effectives les propositions de la commission afin de lutter contre « la tyrannie à Cuba[32] ».

Le gouvernement cubain reproche également auxÉtats-Unis d'héberger plusieurs terroristes ayant commis des attentats à Cuba, parmi lesquelsLuis Posada Carriles (dont il réclame l'extradition auVenezuela[33]) etOrlando Bosch Ávila.Luis Posada Carriles a déclaré dans leNew York Times du avoir été financé par laCuban American National Foundation (CANF) (« Fondation nationale cubano-américaine »), organisation officielle basée àMiami.

Réchauffement des relations avec les États-Unis

[modifier |modifier le code]

Fidel Castro dirige Cuba jusqu'au 31 juillet 2006 puis c'est son frèreRaúl Castro qui, après avoir assuré l'intérim du pouvoir, est élu le 24 février 2008 président du Conseil d'État et du Conseil des ministres par l'Assemblée nationale.

Enmars 2009, leCongrès des États-Unis autorise lescitoyens américains d'origine cubaine à se rendre à Cuba une fois par an[34] ; puis, le, le président annonce la fin des restrictions sur les voyages et les transferts d'argent desCubano-Américains vers l'île[34]. Il est toujours interdit d'envoyer de l'argent à des membres de la fonction publique ou de l'armée cubaine[34], et l'embargo est, pour sa plus grande partie, maintenu.

Panneauanti-impérialiste installé devant les locaux de la Section des intérêts des États-Unis àLa Havane.

Le, les deux pays annoncent conjointement la reprise de leurs relations diplomatiques, impliquant un assouplissement de l'embargo américain sur Cuba[35]. À cette occasion, les trois agents cubains toujours emprisonnés aux États-Unis sont libérés.

Le, les bâtiments qui abritaient jusqu'à présent les sections d’intérêts dans chaque capitale ont retrouvé leur statut d’ambassade[36]. Les employés ont été accrédités auprès de ces dernières et les chefs de mission sont devenus chargés d'affaires, en attendant la nomination d'ambassadeurs.

Le 20 mars 2016, le président américainBarack Obama fait une visite officielle à Cuba. C'est la première fois depuis 1928 qu'un président américain en exercice se rend sur le sol cubain[37].

Les relations entre les deux pays se détériorent après l'arrivée au pouvoir deDonald Trump. La nouvelle administration cite Cuba comme partie intégrante de la « troïka de la tyrannie » (au côté duVenezuela et duNicaragua) enAmérique latine[réf. souhaitée]. Des sanctions économiques sont dirigées vers l'ile, notamment de fortes restrictions de l'activité touristique[38].

Géographie physique

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Géographie de Cuba.

Localisation, superficie et frontière

[modifier |modifier le code]

La république de Cuba est située entre lamer des Caraïbes au sud, legolfe du Mexique au nord-ouest, laFloride au nord et lesBahamas au nord-est, elles-mêmes baignées par l'Atlantique Nord. Géographiquement, elle se trouve à proximité dutropique du Cancer, à 87 km à l'ouest-nord-ouest de la pointe du Cheval Blanc, sur l'île d'Hispaniola ; à 145 km au nord de laJamaïque ; à 208 km de Punta Cayo Raton, sur lapéninsule du Yucatán (Mexique), et à 212 km au sud deEast Cape, sur la péninsule de Floride.

C'est un archipel composé de l'île de Cuba, longue de 1 210 km (qui fait d'elle la plus grande île desAntilles), de l'île de la Jeunesse et de 4 095cayes[5],[6],[7].

La république comprend l'île entière ainsi que l'île de la Jeunesse, mais l'entrée de labaie de Guantánamo est occupée depuis 1898 (officiellement loué depuis 1903) par lesÉtats-Unis qui y ont installé uneimportante base navale (que les États-Unis maintiennent malgré l'opposition du gouvernement cubain). De ce fait, Cuba et les États-Unis partagent une frontière terrestre longue de 29 km.

Topographie et hydrographie

[modifier |modifier le code]
Carte topographique de Cuba.

Près de 80 % du relief de Cuba est constitué deplaines et deplateaux. Toutefois, troischaînes de montagnes façonnent également le paysage de l'île :

Vue depuis le cœur de la Sierra Maestra.

Cuba compte de nombreux cours d'eau dont les plus longs importants sont lerío Cauto (343 km) et lerío Toa (es) (130 km).

Climat

[modifier |modifier le code]
Varadero.

L'île est située au sud dutropique du Cancer, elle jouit essentiellement d'unclimat tropical qui est presque partout rendu agréable par lesalizés. La moyenne de température s'élève à25,5 °C. L'air ambiant est très humide[39]. Lasaison sèche va de novembre à avril et de mai à octobre c'est lasaison humide. Le mois d'août est en outre le plus pluvieux, il pleut rarement plus de quarante-huit heures consécutives.

Passage pour aller à la plage.

Cuba est régulièrement frappée par descyclones tropicaux pendant l'été et l'automne. Parmi ceux-ci, l'ouragan de Cuba de 1910 a été particulièrement marquant, affectant l'île durant5 jours et l'ouragan de 1932 est encore le plus meurtrier à avoir touché le pays avec plus de 3 000 décès. Ce dernier atteignit lacatégorie 5 maximale de l'échelle de Saffir-Simpson mais avait diminué à la catégorie 4 avant de frapper Cuba. Lasaison cyclonique 2008 a beaucoup pesé sur l'économie cubaine, surtout l'agriculture et l'élevage : les destructions causées par les cyclones tropicaux sont évaluées parRaúl Castro à10 milliards de dollars (7,9 milliards d'euros). 500 000 foyers ont été affectés,156 000 hectares decanne à sucre ont été détruits et 500 000 ont été inondés[40].

Environnement

[modifier |modifier le code]
En 2019, Cuba avait un score moyen de l'indice d'intégrité du paysage forestier de 5,4, le classant102e sur172 pays[41].

Cuba abrite unebiodiversité particulièrement importante et un grand nombre d'espèces endémiques, allant du plus petit oiseau de la planète (lecolibri d'Elena) aucrocodile de Cuba qui peut mesurer jusqu'à cinq mètres de long en passant par l'iguane terrestre de Cuba, lehutia,370 espèces d’oiseaux, 26 dechauve-souris, et les escargotsPolymita[42]. Le pays est l'un des rares où les populations d'abeilles n'ont pas décliné, grâce à la promotion d'uneagriculture biologique[43].

L'île a jusqu'à présent réussi à conserver sa beauté naturelle intacte et est considérée comme le poumon vert desAntilles. Les autorités cubaines font de la protection du patrimoine naturel une priorité et ont créé plus de deux cent cinquantezones naturelles protégées, couvrant l’équivalent de 22 % du pays. La réserve naturelle des Jardins de la reine, qui comprend près de150 kilomètres d’îles, de récifs et demangroves accueille unrécif corallien parmi les mieux préservés au monde. Le développement dutourisme de masse et leréchauffement climatique font cependant peser certaines craintes[42],[44].

Géographie humaine

[modifier |modifier le code]

Villes

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Liste de villes de Cuba.

Les principales villes du pays sont :

Subdivisions administratives

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Provinces de Cuba.

Le pays est divisé en 15 provinces et une « municipalité spéciale » (l'île de la Jeunesse qui ne constitue pas une province à part entière). Chaque province est divisée en municipalités qui sontactuellement[C'est-à-dire ?] au nombre de 169 sur l'ensemble du territoire cubain.

  1. Pinar del Río (11 municipalités).
  2. Artemisa (11 municipalités).
  3. La Habana (auparavantCiudad de La Habana; 15 municipalités).
  4. Mayabeque (11 municipalités).
  5. Matanzas (13 municipalités).
  6. Cienfuegos (8 municipalités).
  7. Villa Clara (13 municipalités).
  8. Sancti Spíritus (8 municipalités).
  9. Ciego de Ávila (10 municipalités).
  10. Camagüey (13 municipalités).
  11. Las Tunas (8 municipalités).
  12. Granma (13 municipalités).
  13. Holguín (14 municipalités).
  14. Santiago de Cuba (9 municipalités).
  15. Guantánamo (10 municipalités).
  16. île de la Jeunesse (1 municipalité).

Politique

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Politique à Cuba etRelations entre Cuba et les États-Unis.

Constitution

[modifier |modifier le code]
Che Guevara etFidel Castro, photographiés par Alberto Korda en 1961.

Le pays est actuellement régi par laConstitution de 2019. Cuba se présente comme unÉtat socialiste et se veut être unerépubliqueunitaire des ouvriers et paysans[45],[46]. LeParti communiste est le seulparti politique reconnu par la Constitution, qui le désigne comme« la force dirigeante supérieure de la société et de l'État »[8]. Néanmoins, il ne peut désigner les candidats aux élections. En effet, ils sont désignés soit directement par les électeurs pendant des réunions publiques ou soit par les assemblés municipales. Depuis ses débuts, et encore aujourd'hui, le régime cubain est souvent qualifié dedictature[10],[12],[11],[13],[14],[15],[9] mais un débat existe en France et ailleurs sur la pertinence de cette qualification : le diplomateJean Mendelson, estime ainsi en 2016 que« Cuba ne correspond à aucune case : ni démocratie représentative, ni dictature »[47].

Pouvoir exécutif

[modifier |modifier le code]

De 1976 à 2019, l'organe suprême du pouvoir exécutif est leConseil d'État, présidence collégiale composée de31 membres élus par le Parlement pour cinq ans et dont le président exerce la charge de chef de l'État.

Fidel Castro estPremier ministre de 1959 à 1976, puis, après l'abolition de cette charge, président du conseil d'État de 1976 à 2008. Il est devenu, en 1965, premier secrétaire du Parti communiste de Cuba et, en 1976, représentant à l'Assemblée nationale de la municipalité de Santiago de Cuba. Raúl Castro est investi par l'Assemblée nationale à la tête de l’État en juillet 2008, succédant à son frère Fidel Castro. Il lui succède, en 2011, à la tête du parti. Le 18 avril 2018, Miguel Díaz-Canel devient le premier président du Conseil d'État à ne pas être issu de la famille Castro. Raúl Castro reste toutefois à la tête du parti.

Depuis l'adoption de laConstitution cubaine de 2019, le chef de l'État est leprésident de la République et le chef du gouvernement est lePremier ministre. LeConseil d'État continue d'exister et est dirigé par le président de l'Assemblée nationale du pouvoir populaire.

Pouvoir législatif

[modifier |modifier le code]

Leparlement cubain est l'Assemblée nationale du pouvoir populaire (Asamblea Nacional del Poder Popular). C'est l'organe suprême du pouvoir de l'État, doté des droits de voter les lois et de modifier la Constitution. Ses470 membres sont élus pour cinq ans auscrutin uninominal majoritaire à deux tours. L'Assemblée nationale élit en son sein le Conseil d'État et son président par un vote à bulletin secret. Selon la Constitution, les députés doivent rendre des comptes régulièrement à leurs électeurs et sont révocables par ceux-ci[48].

Élections

[modifier |modifier le code]

Les dernières élections municipales se sont tenues le 25 avril et 2 mai 2010, ayant désigné un peu plus de 15 000 délégués dans les 169 assemblées municipales. Selon la Constitution cubaine, c'est le seul scrutin permettant aux électeurs cubains de désigner directement leurs candidats lors de réunions publiques. En pratique, les délégués n’ont obtenu aucun pouvoir supplémentaire lors de la réforme constitutionnelle de 1992[49],[50]. De plus, selon une étude de Christian Nadeau, le Parti communiste cubain serait affecté par des problèmes decorruption[51].

En avril 2023,Miguel Díaz-Canel est réélu président de la République par l'Assemblée nationale avec 97,66 % des voix[52].

Forces armées

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Forces armées cubaines.

L'armée cubaine, appelée « Forces armées révolutionnaires », a été très développée durant laguerre froide avec l'aide massive de l'URSS, ainsi l’armée cubaine compta 162 000 hommes en 1985. Elle est en forte régression depuis 1990, son effectif était de 105 000 militaires en 1995 et de 49 000 soldats en 2004.

En 2003, lebudget de la défense était à 4 % du produit intérieur brut[53] et estimé à380 millions de dollars[54].

Le gouvernement cubain s'appuie également sur plusieurs forcesparamilitaires etmilices tels laEjército Juvenil del Trabajo (armée des jeunes travailleurs), lesMilicias de Tropas Territoriales (milices territoriales) etComités de Defensa de la Revolucion (comités de défense de la révolution) sous contrôle du ministère de l'Intérieur[55].

Elle a été massivement engagée dans plusieurs pays d'Afrique dès les années 1960[56]. Elle a notamment participé à labataille de Cuito Cuanavale.

Répressions politiques

[modifier |modifier le code]

Salim Lamrani rapporte que pour la majorité des spécialistes de l'histoire de Cuba, ce pays est victime d'une pression économique et politique menée par l'administration américaine à son encontre : occupation d'une partie de son territoire géographique depuis120 ans, mise sous tutelle dès la naissance de la république (amendement Platt), coactions économiques diverses. Mais depuis six décennies, ce serait une véritable guerre (baie des Cochons) sous toutes ses formes, principalement économique[57], que subirait non seulement le régime cubain mais aussi la population, qui souffre de pénuries qui, sans le système de santé[58], d'alimentation et de logement solidaires, entre autres, souffrirait dans des proportions bien plus massives encore[59].

SelonAmnesty International, les libertés fondamentales d'expression, d'association et de circulation[60] sont réduites, ce qui aurait contribué à provoquer l'exode de centaines de milliers deCubains, réfugiés notamment enFloride. Selon Christian Nadeau, professeur de philosophie politique, dans lesannées 1990, le pouvoir a maintenu un contrôle strict de la société civile, notamment par le biais desComités de défense de la révolution, et augmenté la présence policière[50]. Toujours selon Christian Nadeau, en 1996, Raúl Castro a proclamé la fermeture politique totale de Cuba et la réforme constitutionnelle de 2002 a verrouillé toute possibilité de dissidence[61]. Selon Yannick Bovy, la répression s'est alors intensifiée à l’égard de toute opinion contraire à celle du gouvernement[62],[63].

Un autre point de vue consisterait à juger ou évaluer le gouvernement cubain en partant du principe qu'il subit la plus longue, voire la plus intense coaction de l'histoire économique, politique et diplomatique contemporaine : faire abstraction des lois Torricelli et Helms-Burton, par exemple, permet des jugements hors-sol comme le rappellent les chercheurs Rémy Herrera, Jean Lamore[64], Christine Pic-Gillard[65] ou Julie Amiot et Clémentine Lucien[66].

Desopposants au régime sont en prison : selon Amnesty International, 62 personnes étaient incarcérées pour des raisons politiques fin 2007[60]. Cependant, Salim Lamrani relève que Amnesty International précise que ces personnes ont accepté de toucher de l'argent de l'étranger, ce qui, en droit international, en fait des « agents stipendiés par une puissance étrangère » ; ils sont alors justiciables de la loi pénale[67]. Et en effet ces personnes ont été condamnées par un tribunal cubain pour avoir reçu de l'argent de la Section des Intérêts des États–Unis à La Havane[68], pour avoir collaboré clandestinement avec des médias américains et avoir diffusé de fausses nouvelles sur l’île, ce qui relève de l'entente avec une puissance étrangère et de latrahison. Trahison aussi et surtout parce que les informations rémunérées[69] par l'administration américaine et diffusées par ces collaborateurs permettent aux États-Unis de justifier en partie le maintien de l'embargo sur Cuba. Cet épisode est un aspect de la guerre politique et économique entre les États-Unis et Cuba depuis six décennies, où le vrai du faux est difficile à appréhender. Les détracteurs du gouvernement cubain les qualifient de « prisonniers politiques », tandis que ses partisans préfèrent le qualificatif de « mercenaires ».

Ignacio Ramonet duMonde diplomatique souligne pour sa part que lorsque Raúl Castro arriva à la tête de l'État en 2008, il lança un vaste débat à l'échelle du pays pour déterminer les attentes principales de la population. De nombreuses critiques y furent formulées contre certains aspects de la politique menée[70].

À laCommission des droits de l'homme des Nations unies, Cuba était souvent l'objet de critiques pour violations desdroits de l'homme[71]. Sur ce point, Cuba a dénoncé une « manipulation » de la part du gouvernement américain : les résolutions condamnant Cuba étaient présentées par les États-Unis et leurs alliés, et votées à une courte majorité, sous pression du gouvernement américain selon Cuba[72].

En, leConseil des droits de l'homme des Nations unies a supprimé le poste de rapporteur spécial de l'ONU pour les droits de l'homme à Cuba, occupé par la juriste française Christine Chanet. En 2006, Cuba est élue membre du Conseil par l'Assemblée générale de l'ONU, lorsque celui-ci remplace laCommission. Le, Cuba a été réélue pour une seconde période de trois ans.

Bien que Cuba n'ait pas aboli lapeine de mort, la dernière exécution en date remonte à 2003. En 2010, l'île ne compte plus aucun condamné à mort, les dernières condamnations ayant été commuées[73].

Selon Amnesty International, 8 600 personnes ont été arrêtées pour des motifs politiques en 2015, pour des durées allant généralement de1 à 30 heures[74]. En 2019, Amnesty International considère queMiguel Díaz-Canel maintient un dispositif répressif, au moins 70 personnes sont condamnées pourdélit d'opinion[75].

Économie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Économie de Cuba.
Puits de pétrole àBoca de Jaruco.

Au lendemain de la prise de pouvoir, le gouvernementnationalise en 1960, 90 % du secteur industriel et 70 % des terres agricoles[76]. Il confisque les entreprises américaines, en représailles contre le non-respect duSugar Act, qui prévoyait l'achat par les États-Unis du sucre à des prix au double de celui du marché, et conclut un accord commercial avec l'URSS. Le gouvernement cubain met en place uneéconomie planifiée. La plupart des moyens de production sont contrôlés par l'État et la plupart de la main-d'œuvre est employée dans le secteur public. Ces dernières années le secteur privé s'est développé. En 2000, le secteur public représentait 77,5 % des emplois et le secteur privé 22,5 % alors qu'en 1981 le rapport était de 91,8 % et 8,2 %[77]. L'investissement est réglementé et la plupart des prix sont fixés par les autorités publiques.

La chute de l'Union soviétique et duCOMECON — qui priva l'île de ses principaux partenaires commerciaux — et l'embargo des États-Unis instauré le eurent de lourdes conséquences sur le pays — les pertes s’élevant, en 2014, à plus de 116 milliards de dollars pour l'économie cubaine[78]. L'Union soviétique achetait le sucre cubain à un prix supérieur au prix du marché et fournissait du pétrole à bas prix. En 1992, le niveau des échanges avec les pays de l'ex-COMECON représentait moins de 7 % du niveau de 1989. Dans le même temps, lePNB cubain chuta de 34 %, les revenus par habitant de 39 %. En 1992, les États-Unis ont resserré l'embargo contre Cuba, tout bateau qui entrait dans un port cubain était refusé d'accès aux États-Unis pendant six mois. Des centaines de tonnes de nourriture et de médicaments étaient prises en otage. Quelques années plus tard, l'embargo fût intensifié, chaque pays qui commerçait avec Cuba se voyait interdit d'accès aux États-Unis, l'accès de Cuba aux capitaux étrangers s'écroulait.

Pont de Bacunayagua, le plus haut de Cuba.

Face à cette crise économique, Cuba libéralisa un peu son économie. Le développement d'entreprises privées de commerce et de manufactures fut permis, ainsi que la légalisation du dollar américain dans les magasins pour un temps (non permis depuis 2004). Letourisme fut aussi encouragé. En 1996, l'activité touristique représentait plus que la culture de la canne à sucre en termes de devises. 1,9 million de touristes ont visité l'île en 2003, pour l'essentiel des touristes venant du Canada ou de l'Union européenne, générant 2,1 milliards de dollars de revenus[79]. La productivité cubaine demeure cependant insuffisante et les performances de l'économie entravées par le manque de moyens de transport[80].

Sur la côte entreLa Havane etVaradero, des pompes à pétrole rappellent que Cuba produit4 millions de tonnes de brut par an. Le pays en importe aussi duVenezuela, « à prix d'ami ». Le régime, qui espère trouver des gisements offshore, a autorisé le géant pétrolier espagnolRepsol à prospecter au large de la capitale cubaine[81].

Les prévisions de croissance de l'économie cubaine pour 2012 tournent autour de 3,4 %.

Agriculture

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Agriculture à Cuba.

Avant les années 1990, l'agriculture cubaine est basée sur le modèle productiviste, système rendu possible par le partenariat avec l'Union soviétique qui fournitpétrole,fertilisants,pesticides etmachines agricoles. L’arrêt brutal de ces approvisionnements, l'embargo desÉtats-Unis entraîne une grave crise alimentaire, l'agriculture cubaine est décimée ; les coupures de courant étaient fréquentes, la faim et lasous-alimentation sont répandues[réf. nécessaire]. Contraint par ces événements, Cuba est alors passé d'une agriculture intensive et productiviste dirigée vers l'exportation à une agriculture extensive et biologique de proximité[82]. L'agriculture vivrière est très développée à Cuba et en particulier l'agriculture urbaine[83] etbiologique[84]. Le pays est aussi très en pointe en matière d'agroécologie et d'agroforesterie[85]. Seules les cultures d'exportation comme le tabac sont restées sur le modèle productiviste et intensif[86]. En 1996, l’objectif de fournir300 grammes de légumes frais par jour à chacun était atteint[87],[88],[89]. Cuba devient en 2009, selon l'UNICEF, le seul pays d’Amérique latine à s’être débarrassé de la sous-nutrition sévère chez les enfants[90]. En 2017, l'île compte moins de 2,5 % de personnes sous alimentées[91]. Selon l’historien Jose Antonio Waugh, Cuba ne sera jamais autosuffisante, notamment à cause de son climat tropical[92].

La recherche agricole y est notamment basée sur la phytosélection participative qui associe étroitement chercheurs et agriculteurs dans l'amélioration des semences[93].

Le décret loino 4 de 2020 paru dans laGaceta Oficialno 52 du 23 juillet 2020[94] autorise la culture d'OGM à Cuba. Armando Rodríguez Batista, vice-ministre de la Science, de la Technologie et de l'Environnement a justifié ce choix pour développer la productivité, avoir une agriculture durable, sur la base de recherche locale permettant la souveraineté alimentaire du pays sur la base de la science[95].

Café

[modifier |modifier le code]

On doit l’introduction ducaféier d'Arabie à Cuba en 1748 à Don José Antonio Gelabert[96]. D'abord cultivé en quantités limitées, il voit sa production prendre son essor après la forte croissance caféière vécue chez le voisin français lors de laRévolution du café de Saint-Domingue.

Larévolution du café à Cuba désigne la période au cours de laquelle l’île est devenue le premier producteur mondial decafé, grâce à un développement très rapide des plantations au cours des trois premières décennies duXIXe siècle. Cette période transforme profondément la culture et la démographie de l'île, avec l’arrivée massive d’esclaves noirs et d’immigrants d’origine non-espagnole, principalement français. Cette « révolution » agricole, temps fort de l'histoire de la caféiculture, s’est principalement déroulée aux alentours deLa Havane et dans l’est de l’île, région alors peu habitée, sur les pourtours du port deSantiago de Cuba et de laSierra Maestra, qui culmine à 1 974 mètres auPico Turquino, plus haut sommet du pays.

En mars 2021, le gouvernement cubain demande aux émigrants d'investir à Cuba dans« de petits projets qui résoudront le problème alimentaire et non alimentaire »[97].

Après avoir été le plus gros producteur de café dans le monde, Cuba doit aujourd'hui importer la moitié de sa consommation[98].

Canne à sucre

[modifier |modifier le code]

En 1987, plus de7 millions de tonnes de cannes à sucre sont produites. Les sacs de 50 kg sont expédiés durant laguerre froide surtout vers lespays de l'Est mais également enLibye. Cuba est devenu le premier exportateur mondial de canne à sucre. Cependant, cette culture a souffert au cours des années 1990 des problèmes d'approvisionnement en énergie, après la fin des grands accords de troc entre Cuba et l'URSS, qui voyaient cette dernière échanger du pétrole contre du sucre cubain. Sur les six premières années de la décennie 2010,Cuba n'est jamais parvenu à réintégrer le palmarès des huit plus grands producteurs mondiaux de sucre[99], en raison du déclin opéré vingt ans plus tôt.

Rhum

[modifier |modifier le code]

L'embargo américain exclut Cuba du marché américain, qui représente à lui seul 40 % du marché mondial du rhum. Le durcissement des sanctions décidé par l'administration Trump complique plus encore la situation du rhum cubain. Nombre d'entreprises étrangères sont contraintes de suspendre toute collaboration avec Cuba, ce qui provoque des difficultés à se procurer des produits en partie issus des importations (les bouteilles, les étiquettes ou les bouchons)[100].

Le rhum est un produit d'exportation phare pour Cuba, qui en a expédié397 642 hectolitres en 2018 dans126 pays, principalement en Europe, pour136 millions de dollars. La chute est de 40 % en volume, mais seulement de 9 % en valeur car le secteur a tenté de s’adapter en misant sur des produits plus élaborés et donc plus chers[100].

L'importation de rhum cubain aux États-Unis est à nouveau autorisé depuis 2023 pour la consommation personnelle, dans la limite de trois bouteilles et pour les cigares dans la limite de 50.

Logement

[modifier |modifier le code]
Maison d'habitation traditionnelle dans un village de Cuba.

Lecastrisme n'avait pas aboli la propriété privée. Et 85 % des Cubains sont propriétaires de leur logement. Jusqu'en 2012, ils pouvaient seulement « permutar », échanger leur appartement. Désormais, ils sont autorisés à acheter ou vendre leur bien, dans la limite d'un logement principal et d'une résidence de vacances. Comme les agences immobilières restent interdites, une bourse aux logements se tient tous les samedis sur le paseo del Prado, àLa Havane[101].

Il semble ne pas y avoir de sans-abris à Cuba. Bien que le logement ne soit pas gratuit, il est fortement subventionné. Les bidonvilles qui avaient été progressivement éliminés après la révolution sont de retour[102] et concernent 10,5 % de la population en 2020[103]. Une étude de l'université Harvard publiée en 2002 soutient que la proportion de logements insalubres est passée de près de 50 % en 1960 à moins de 15 %[104].

Industrie pharmaceutique

[modifier |modifier le code]

Après le tourisme, c'est le secteur desbiotechnologies qui arrive en deuxième position :32 instituts et entreprises sont rassemblés sous l'égide de la holding publique BioCubaFarma, laquelle emploie plus de 21 000 salariés et est le premier exportateur de biens du public (plus de680 millions de dollars en 2013)[105],[106]. Les produits les plus exportés sont leHeberprot-P, l’érythropoïétine humaine recombinante (iorHuEPO) ou la technologie SUMA[106].

L'industrie pharmaceutique cubaine est l'une des six au monde produisant une protéine nomméeinterféron (INF). Elle produit aussi le facteur de croissance épidermique, utilisé dans des crèmes très efficaces contre les brûlures ; le vaccin contre l'hépatite B ; le vaccin antiméningocique de type B, la streptokinase recombinante utilisée dans l'infarctus du myocarde et l'embolie pulmonaire, des modulateurs immunologiques, antihypertenseur, hypocholestérolémiant et médicaments anticancéreux[réf. nécessaire].

Le gouvernement américain a autorisé en 2007 la mise en vente aux États-Unis de deux vaccins élaborés à Cuba, devenu un grand exportateur de médicaments génériques[107]. Sous la présidence de Barack Obama, deux molécules cubaines jugées prometteuses font l’objet d’essais cliniques aux États-Unis : un vaccin contre le cancer du poumon et un médicament contre les gangrènes liées au diabète. En retour, un assouplissement des sanctions devait jeter les bases d’une coopération scientifique entre les deux pays, mais Donald Trump rompit les accords en 2017[108].

L'industrie pharmaceutique cubaine a pris son essor dans les années 1960 avec la fondation, en 1965, duCentro nacional de investigaciones científicas (CNIC), l’équivalent duCentre national de la recherche scientifique (CNRS). Cuba bénéficia dans les années 1960 et 1970 de l’arrivée de nombreux chercheurs et médecins venus de l'Union soviétique. Afin de limiter les dépenses, les autorités promeuvent des circuits courts dans lesquels recherche fondamentale, recherche appliquée et chaînes de production se concentrent sur un même lieu. Le Centro de Neurociencias de Cuba (CNEURO) regroupe par exemple des biologistes, des mathématiciens, des physiciens, des médecins impliqués dans divers essais cliniques ainsi que plusieurs techniciens spécialisés. Le CNEURO produit notamment« chaque année quelque six mille prothèses et appareils auditifs permettant le diagnostic précoce de la surdité chez les très jeunes enfants », selon son directeur[108].

Relations économiques avec les États-Unis

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Relations entre Cuba et les États-Unis.

LesÉtats-Unis sont le troisième fournisseur de Cuba avec 11 % des importations en 2004-2006[109],[110]. En 2012, les États-Unis sont le premier fournisseur de biens alimentaires et agricoles à Cuba, ces secteurs n'étant pas concernés par l'embargo[111].

Washington possède une Section d'intérêts des États-Unis à La Havane[112]. Enfin, les Cubains exilés en Floride envoient sur l'île desRemesas, c'est-à-dire de l'argent sous forme de mandats. Après avoir été légalisé comme les autres monnaies étrangères en août 1993, ledollar américain ne peut plus être utilisé comme moyen de paiement direct depuis 2004[113].

Embargo des États-Unis et lois extra-territoriales

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Embargo des États-Unis contre Cuba.

Les États-Unis mettent en place un embargo sur Cuba en 1962. En 1998, le président américainBill Clinton déclara que Cuba n'était plus une menace pour les États-Unis et assouplit l'embargo[113]. La même année, les vols directs avec Cuba purent reprendre[114]. Depuis 2001, à la suite de l'allègement de l'embargo, les sociétés américaines peuvent vendre certains produits agroalimentaires et des médicaments à Cuba. La plupart des importations agroalimentaires à Cuba viennent des États-Unis[112]. Les agriculteurs américains souhaitent par ailleurs renforcer leurs exportations vers Cuba[115].

En avril 2004,77 entreprises ont été condamnées à une amende de200 millions de dollars américains pour avoir fait du commerce avec Cuba, malgré l'embargo des États-Unis (dont la banque suisse UBS, à hauteur de100 millions de dollars, pour avoir réalisé du change pour le compte de l'état cubain et d'autres états concernés par les embargos des États-Unis[116],[117],[118]). La Banque suisse UBS a répercuté cette amende à son client cubain. Pour contrer cette mesure, l'état cubain a décidé que les dollars américains doivent être convertis en Peso Convertible Cubain (CUC) dans un bureau de change agréé. Le change des USD en CUC subit une taxe de 10 % correspondant au taux d'amende américain.

Lors de sa visite à Cuba, le papeJean-PaulII avait bien fait comprendre qu'il était contre cet embargo[119]. Le président éluBarack Obama s'est déclaré favorable à un allègement de l'embargo imposé à Cuba, mais cette mesure est soumise à l'autorisation du congrès. L'embargo a été légèrement assoupli sous la présidence d'Obama : en mars 2009, le Congrès autorise les citoyens américains d'origine cubaine à se rendre à Cuba une fois par an[34] ; puis, le, le président annonce la fin des restrictions sur les voyages et les transferts d'argent des Cubano-Américains vers l'île[34]. Il est toujours interdit d'envoyer de l'argent à des membres de la fonction publique ou de l'armée cubaine[34], et l'embargo est, dans sa plus grande partie, maintenu, même s'il a été condamné plusieurs fois par des États membres de l'ONU depuis deux décennies[réf. nécessaire]. L'embargo ou blocus selon les Cubains, est l'une des principales causes des difficultés de l'île (en particulier depuis la chute du Bloc de l'Est et donc des partenaires commerciaux capables de braver le blocus).

L'embargo ne concerne pas les médicaments, sous réserve qu'ils obtiennent une licence[120]. Le gouvernement cubain soutient néanmoins devant l'Assemblée générale de l'ONU que les États-Unis font un embargo sur les médicaments, et violeraient donc lesConventions de Genève[121]. L'embargo ne porte pas non plus sur les matériels de télécommunications et les produits agro-alimentaires[122],[34], et lesÉtats-Unis sont ainsi le premier exportateur pour l'économie cubaine, particulièrement dans le secteur alimentaire : le montant des exportations américaines vers l'île s'élève aujourd'hui à500 millions de dollars par an[122]. En2008, entre 35 et 45 % des importations alimentaires à Cuba viennent desÉtats-Unis, qui sont devenus les premiers fournisseurs de nourriture de l'île[40]. Mais, d'après le rapport de Cuba à l'ONU en2001, les restrictions sur l'importation des aliments et médicaments empêchent l'île de subvenir totalement aux besoins de la population[123]. SelonRicardo Alarcón, président de l'Assemblée nationale cubaine, le paiement des aliments doit se faire à l'avance, sans crédit et dans une autre monnaie que le dollar, ce qui restreint les possibilités d'achat et augmente les coûts[124].

L'ONGCentre Europe-Tiers Monde juge que l'embargo américain est« illégitime et immoral en ce qu'il s'attaque aux acquis sociaux réalisés par Cuba depuis des années et met en péril les réussites — reconnues par nombre d'observateurs internationaux indépendants (notamment ceux de l'OMS, de l'UNESCO, de l'UNICEF ou maintes ONG) — que sont ses systèmes publics d'éducation, de recherche, de santé et de culture, participant du plein exercice des droits de l'homme » ; l'ONG estime que cet embargo porte en outre sur des domaines comme l'alimentation, les médicaments ou équipements médicaux et les échanges d'informations scientifiques[125].

Relations économiques avec le Venezuela

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Relations entre Cuba et le Venezuela.

S'étant significativement améliorées sous laprésidence d'Hugo Chávez, lesrelations entre Cuba et le Venezuela s'accentuent notamment grâce à uneaide au développement, une coopération entre lesentreprises, des transactions financières, l'échange des ressources énergétiques et destechnologies de l'information et de la communication dans les domaines des services derenseignement et militaires. Une caractéristique des échanges Cuba-Venezuela est que les biens sont peu coûteux pour le pays d'exportation, mais d'une grande importance pour le pays importateur.

En avril2005, Cuba et leVenezuela créent l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA), organisation de coopération sociale, politique et économique. Celle-ci a depuis été rejointe par laBolivie, leNicaragua, laDominique et leHonduras. En avril2009, les pays membres approuvent l'idée de la création d'une monnaie commune, le « SUCRE » (acronyme pour 'Système Unique de Compensation Régional', du nom d'Antonio José de Sucre), visant à réduire leur dépendance audollar américain[126].

Éducation, sciences et santé

[modifier |modifier le code]
Le bâtimentEl Capitolio est l'Académie des sciences cubaine à La Havane.

Les dépenses publiques de santé s'établissaient en 2004 à 5,5 % du PIB, les dépenses publiques d'enseignement à 9 % du PIB (2002-2005). Cuba se trouve à la quatrième place selon le classement duprogramme des Nations unies pour le développement (PNUD) enAmérique latine et à la quarante-huitième place dans le monde pour l'indice de développement humain (IDH)[127].

Dans le rapport sur le développement humain 2013 du PNUD, Cuba est passé à la vingt-sixième place pour l'IDH, et ses dépenses de santé et pour l'éducation représentent respectivement 9,7 % et 12,7 % du PIB[128]. L'UNICEF désigne Cuba comme le pays le plus avancé sur les droits des enfants dans la zone Amérique latine/Caraïbes et seulement devancé par le Canada dans tout l'hémisphère occidental[129].

Cuba est devenu, en 1965, le premier pays latino-américain à légaliser l’avortement, et est resté le seul jusqu'en 2012 et sa légalisation en Uruguay[130].

Sur le plan éducatif, les universitaires et chercheur au CNRS Philippe Bayart, Rémy Herrera et Éric Mulot[131] évoquent en 2008 l'excellence du système cubain ; ils étudient son évolution depuis 1990 et le début de la crise de la « Période spéciale », pour conclure :« La lecture critique que les responsables cubains ont faite [des] réformes éducatives néolibérales les a amené à réaffirmer, malgré les pressions contraires, les principes qui ont guidé les politiques sociales du pays depuis 1959. Cette continuité paraît avoir produit des effets positifs, puisque, de l’avis de nombreux experts internationaux, le système éducatif cubain reste, en termes quantitatifs et qualitatifs, l’un des plus performants au monde. À l’évidence, ce constat doit être nuancé, car nombre de problèmes, apparus avec la crise, et sur lesquels nous avons insisté, demeurent à résoudre, faute de quoi la politique éducative de Cuba rencontrerait des difficultés pour continuer à réaliser son principe d’égalité et à assurer la correspondance, la complémentarité et la cohérence de ses politiques socio-économiques ».

Dans un article sur la visite du président françaisFrançois Hollande à Cuba, publié en 2015 dansSlate, où il qualifie le guérillero et libérateur de Cuba ErnestoChe Guevara de« parrain du terrorisme », le sociologueFrédéric Martel critique pour sa part« l'échec maintenant avéré du système de santé et du modèle éducatif – en dépit de statistiques éhontément falsifiées »[132]. D'autres articles ont été écrits pour remettre en cause la véracité de certaines statistiques, comme celles sur la santé ou la mortalité infantile[133],[134],[135].

Pourtant, concernant le système de santé, la journaliste d'investigation Maylïs Khider a récemment documenté et confirmé la reconnaissance internationale dont bénéficie le système cubain dans son ouvrageMédecins cubains, les armées de la paix, 2021[136]. Quant à la qualité du système éducatif à Cuba, elle est largement reconnue et parfois louée par la communauté internationale (OMS, Banque mondiale), bien connue des spécialistes de l'île comme Janneth Habel, Danielle Bleitrach[137] ou les professeurs Paul Estrade et Jean Lamore, entre autres, même par les plus critiques d'entre eux. En 1998, Fidel Castro avait reçu la Médaille d'or de la Santé pour Tous de la part de l'Organisation mondiale de la santé[138].

Éducation

[modifier |modifier le code]
Pinar del Río

Fidel Castro a, dès 1961, nationalisé les universités, et autres écoles, et les a rendues gratuites. Il n'y a pas de frais pour les étudiants etCuba dépense en proportion de son budget deux fois plus que le Royaume-Uni et quatre fois plus que les États-Unis pour l'éducation[réf. nécessaire], entièrement publique. Avec les difficultés de 1990, l'éducation de qualité est montrée plus difficile à appliquer.

Avant la révolution cubaine, le taux d'alphabétisation à Cuba était déjà d'environ 70 %[108], alors que la moyenne mondiale était de 44 %[139],[140]. Le taux d'alphabétisation grimpe à 96 % en 1962 à la suite de la campagne d'alphabétisation qui a mobilisé près de 270 000 volontaires, en particulier au bénéfice des régions rurales. Selon lePNUD, Cuba se situe en 2006 au troisième rang mondial (avec un taux d'alphabétisation de 99,8 %[141]), à égalité avec l'Estonie et devant lesÉtats-Unis (93,3 %).

Pendant les années 1960-1980, les étudiants furent contraints de participer aux travaux agricoles (récolte de la canne à sucre), d'assister aux réunions syndicales ou de partir en mission en Afrique[142]. Une partie de la matière grise formée dans les universités cubaines émigre pour échapper aux conditions de vie[142]. La moitié des médecins cubains étaient en mission à l'étranger[107].

La plus ancienne université du pays est celle deLa Havane fondée en 1728. Parmi les autres établissements d'enseignement supérieur, on peut citer, par ordre d'importance, l'université de Santiago de Cuba, l'université de Santa Clara (Universidad Central de Las Villas ayant pour antennes l'université de Cienfuegos et des centres universitaires de Sancti Spiritus), l'université de Camagüey, l'université de Pinar del Río, l'université de Ciego de Ávila, l'université de Granma, l'université de Holguín, l'université de Matanzas et l'université catholique de Santo Tomás de Villanueva.

Le nombre d'universités est passé de trois en 1959 à plus de soixanteactuellement[C'est-à-dire ?][108].

Les classes-musées (ouaulas-museo) sont une initiative pédagogique unique à Cuba. En 1994, à la suite de travaux dans le quartier de la Vieille Havane, et sur une initiative d' Eusebio Leal Spengler (historien de la ville), les élèves d'une école environnante sont déplacés dans les musées aux alentours. Après quelques semaines, les enseignants ont remarqué que les élèves réussissaient mieux au musée qu'en classe. Depuis, les élèves du primaire passent la moitié de leur année scolaire au musée[143]. Plus tard, l'initiative a été renouvelée, notamment àSantiago de Cuba.

Médecine

[modifier |modifier le code]
Carlos Finlay (1833-1915).

Historiquement, Cuba est bien classé quant au personnel médical et a contribué de façon significative à la santé depuis leXIXe siècle[144]. Selon l’historien Adrián López Denis, en 1827, Cuba compte 715 médecins par million d’habitants, un nombre supérieur à celui de la majorité des pays européens en 1890. Le médecin cubainCarlos Finlay, formé en France et aux États-Unis, est le premier scientifique qui détermine que le vecteur de lafièvre jaune est un moustique. En 1909, Cuba est le premier pays à instituer unsecrétariat d’État à la Santé et à l’Assistance dirigé alors par Matias Duque. La constitution démocratique cubaine de 1940 décrète que l’accès aux soins médicaux est un droit fondamental pour les Cubains[145].

Sous le régime castriste Cuba dispose d'une sécurité sociale universelle, et bien que les pénuries de fournitures et de matériels médicaux persistent le pays ne connaît pas de pénurie du personnel médical[146]. Les services de soins sont disponibles gratuitement partout sur l'île et le taux de mortalité infantile est comparable à celui des pays développés[146]. De même, le gouvernement cubain a consacré en 2009 près de 12 % de sonPIB au système de santé, soit autant que la France ou l'Allemagne, selon laBanque mondiale[147]. L’île dispose du plus important centre de biotechnologie au monde[148].

D'après l'Organisation des Nations unies, l'espérance de vie à Cuba est de 78,2 ans (76,2 pour les hommes et 80,4 pour les femmes). Cela place Cuba au37e rang mondial et au3e dans les Amériques (derrière le Canada et le Chili juste devant les États-Unis). Le taux de mortalité infantile à Cuba est passé de32 ‰ en 1957 à10 ‰ dans les années 1990[149].

Après la Révolution, Cuba a connu une dégradation générale en termes de maladie et de mortalité infantile dans les années 1960 lorsque la moitié de ses 6 000 docteurs ont fui le pays[150]. Le rétablissement s'est produit dans les années 1980[151], après quoi le système de santé cubain a été globalement félicité[152]. En 1987,Hilda Molina fonde le centre de neurochirurgie àLa Havane. En 1991, son centre devient le plus important de Cuba. La même année, Hilda Molina indique recevoir les directives du ministre de la Santé de l'époque, Julio Teja Perez , pour accueillir et soigner les étrangers payant en dollars américains. Pour Hilda Molina :« L'une des plus grandes trahisons du peuple est la discrimination alors naissante des patients cubains par rapport aux étrangers, puisque les meilleurs centres de santé étaient destinés aux patients d'autres nationalités ». Auparavant, le centre ne traitait que des patients cubains[153],[154]. Toutefois le gouvernement communiste affirme que la couverture santé universelle est devenue une priorité nationale et que des progrès ont été réalisés dans les régions rurales[155]. Comme le reste de l'économie cubaine, le secteur médical connaît de nombreuses pénuries depuis la fin des subventions soviétiques en 1991, suivies par le renforcement de l'embargo américain en 1992[156]. Ainsi en 2011, le Bureau des actifs étrangers du département américain du Trésor avait gelé 4,2 millions de dollars destinés à Cuba par leFonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme[157].

Formation médicale et médecins

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Internationalisme médical cubain.
Pharmacie à La Havane.

Les difficultés rencontrées par Cuba sont en particulier des médecins peu payés (entre25 et 40 dollars par mois, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne nationale[158], si bien que, d'après certains Cubains, soit les médecins sont de mauvaise qualité soit ils reçoivent des dessous-de-table[159],[160]), d'établissements en mauvais état, du manque d'équipement et l'absence chronique des médicaments de base[161],[158]. Néanmoins, Cuba a le taux de médecins par habitant le plus élevé au monde et a envoyé des centaines de docteurs dans plus de quarante pays[162]. Ainsi, les autorités cubaines estiment qu'il y a 40 000 médecins et personnels de santé cubains qui travaillent à l'étranger. Cette pratique rapporte6 milliards de dollars par an à l'État, soit trois fois plus que le tourisme. C'est pourquoi, en 2013, Raul Castro envisage de faire payer certains pays, comme laBolivie, lePérou ou l'Éthiopie, qui bénéficiaient jusqu'ici de médecins cubains gratuitement[158]. En échange de l'envoi de personnel médical au Venezuela, Cuba a aussi obtenu des prix réduits sur le pétrole qu'il importe[147]. De plus, de nombreux étrangers viennent se faire soigner à Cuba où les soins sont 60 à 80 % moins chers qu'aux États-Unis[163]. Ainsi, cent Québécois sont allés se faire soigner à Cuba en 2008[164]. Cependant, le journal britanniqueThe Economist note en 2008 que le pays est « encore une fois au bord de la faillite » et qu'en particulier le secteur médical est entré dans un déclin prononcé[165].

En théorie, chaque bloc de maisons se voit désigner un médecin généraliste qui assure les vaccinations des enfants et les contrôles des femmes enceintes. Le médecin peut prescrire des médicaments qui peuvent en théorie être obtenus quasi-gratuitement dans les pharmacies publiques (qui sont les seules autorisées). Or d'après Al Jazeera de nombreux médicaments de base comme l'aspirine ne sont pas disponibles dans les pharmacies[source insuffisante] mais peuvent être facilement achetés aumarché noir. De plus, de nombreux patients apportent de l'argent ou des cadeaux à leur médecin pour espérer obtenir un rendez-vous[source insuffisante]. Ainsi le système est décrit comme gratuit mais lent et inefficace[166]. En plus du secteur public, un secteur médical privé est disponible pour les étrangers et les Cubains qui en ont les moyens. Ainsi, d'aprèsThe Economist, les deux meilleurs hôpitaux deLa Havane, Cira García et CIMEX, sont privés et bien meilleurs que les hôpitaux publics où les patients doivent apporter leurs propres draps et leur nourriture[167].

Cuba forme aussi des médecins. Ainsi, en 1999, le gouvernement a créé l'École latino-américaine de médecine (Elam), considéré par l'ONU comme l'école de médecine la plus avancée au monde[148], qui a accueilli depuis sa création plus de 30 000 étudiants venus de70 pays[168]. Cette formation, initialement fournie gratuitement, demande depuis 2012 une contribution de certains pays bénéficiaires[168]. L'école entretient des projets de formation dans67 pays, où sont inscrits plus de 26 000 étudiants. Cuba envoie de plus de l'aide humanitaire comme après letremblement de terre du 8 octobre 2005 qui a ébranlé lePakistan où 73 pour cent des victimes, soit 1 700 000 patients, furent soignés par les 2 600 travailleurs de la santé cubains qui participèrent aux secours internationaux[169]. Ils travaillèrent dans les trente hôpitaux de terrain complètement équipés et mis à disposition par Cuba. La mission Henry Reeve resta ainsi auPakistan durant sept mois et Cuba accorda également 1 000 bourses à des jeunes pakistanais afin de leur permettre de venir étudier la médecine à Cuba[170].

Réputation, récompense et comparaison avec d'autres systèmes de santé

[modifier |modifier le code]

Les médias cubains mettent fréquemment en avant la différence entre les enfants cubains et ceux deBogota,Los Angeles,Buenos Aires, les « pueblos jóvenes » duPérou, ou les favelas duBrésil[réf. nécessaire]. Tous les enfants cubains ont le droit d'acheter un litre de lait par jour à un prix abordable jusqu'à l'âge de7 ans[réf. nécessaire]. En 2011 l'ONG « Save the Children » (organisation internationale américaine qui lutte pour les droits des enfants) a publié une étude mesurant la qualité des soins pour les enfants dans161 pays. Il en ressort que Cuba est la première nation latino-américaine, en8e position mondiale, devant l'Allemagne (10e), la France (12e), le Royaume-Uni (14e) et les États-Unis (15e)[réf. nécessaire].

En 1998 Fidel Castro a reçu la Médaille d'or de la Santé pour Tous de l'Organisation mondiale de la santé[138].

D'après,Joycelyn Elders, ancienneSurgeon General des États-Unis :« le système de santé cubain est plus efficace que celui des États-Unis. »[171]. Un article publié en 2010 par des professeurs de l'École de médecine de l'université Stanford dans la revueScience affirme que« malgré l'impact des restrictions sur l'approvisionnement en médicaments et matériel médical, les résultats sanitaires de Cuba sont comparables à ceux des pays développés »[172],[173].

Selon l'Organisation mondiale de la santé, le système de santé cubain a valeur d’exemple pour tous les pays du monde. Selon les déclarations faites en juillet 2014 parMargaret Chan, sa directrice générale,« Cuba est le seul pays qui dispose d’un système de santé étroitement lié à la recherche et au développement en cycle fermé. C’est la voie à suivre, car la santé humaine ne peut s’améliorer que grâce à l’innovation »[174],[175],[176]. Selon elle, le monde doit suivre l’exemple de l’île dans ce domaine et remplacer le modèle curatif, inefficace et plus coûteux, par un système basé sur la prévention,« Nous souhaitons ardemment que tous les habitants de la planète puissent avoir accès à des services médicaux de qualité, comme à Cuba ».

En 2015, Cuba devient le premier pays au monde à éliminer la transmission dusida de la mère à l'enfant[177].

Cependant, la journaliste cubaineYoani Sánchez indique que le système de santé cubain est unballon de baudruche prêt à éclater à la lumière de la réalité. Ce dispositif de santé date des années 1970-1980, quand l'Union soviétique utilisait Cuba comme vitrine de la réussite communiste. Après la disparition du grand frère communiste le système s'est écroulé. Il reste des grandes infrastructures mais elles sont dépourvues de moyens financiers suffisant pour fonctionner correctement. Par exemple si un hôpital peut offrir à ses patients un appareil detomodensitométrie, ces derniers doivent apporter les médicaments, les produits pour nettoyer les toilettes et leur nourriture[178].

Alors que lapandémie de Covid-19 se développe rapidement dans l'île avec la diffusion duvariant Delta, le présidentMiguel Díaz-Canel annonce, en août 2021, la défaillance du système de santé cubain :« La situation actuelle de l’épidémie a surpassé les capacités du système de santé, mettant en tension le travail de tout son personnel »[179].

Population

[modifier |modifier le code]

Démographie

[modifier |modifier le code]
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de laFAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Article détaillé :Démographie de Cuba.
Étudiantes cubaines

Principaux indicateurs démographiques (2004)[180] :

  • Taux de natalité : 11 pour mille habitants
  • Taux de mortalité : 7 pour mille habitants
  • Taux de mortalité infantile : 6 pour mille[181]
  • Espérance de vie des hommes :75 ans
  • Espérance de vie des femmes :79 ans
  • Taux d'alphabétisation des femmes : 99,7 %[182]
  • Taux d'alphabétisation des hommes : 99,7 %[182]
  • Indice de développement humain (2021) : 0,764 (83e place mondiale)[2]

La mortalité

[modifier |modifier le code]

La mortalité a fortement diminué entre 1950 et 2010.

Le taux de mortalité infantile est passé de 80,6 pour mille naissances vivantes en 1950-1955 à 5,3 en 2010[183].

L'espérance de vie s'est améliorée entre 1950 et 2012. En 2012, elle est de80 ans à la naissance. Cuba dépasse les États-Unis qui sont à78 ans.

Évolution de quelques indicateurs démographiques[réf. nécessaire]
AnnéesNatalitéMortalitéEspérance de vie moyenne
1950–195529,7 11,1 59,5 ans
1960–196535,1 8,8 64,5 ans
1970–197526,7 6,5 71 ans
1980–198516,2 6,4 73,9 ans
1990–199514,9 6,8 75,3 ans
2000–200511,7 7,2 78 ans

Émigration

[modifier |modifier le code]
Un des 1 700 bateaux de réfugiés arrivé en Floride lors de l'exode de Mariel en 1980.

L'émigration cubaine est essentiellement en direction des États-Unis (voirCubano-Américains). Elle a connu un premier pic dans la décennie suivant la révolution castriste : entre 1959 et 1964, 144 700 personnes émigrent légalement vers les États-Unis, puis 244 700 entre 1965 et 1974. Kennedy fit adopter une disposition en 1963 qui donnait le statut deréfugié à toute personne cubaine en provenance directe de l'île. La loi d'Ajustement cubain, adoptée par le président Johnson le 2 novembre 1966, établit un statut spécial et exclusif : tout étranger né à Cuba ou au bénéfice de la nationalité cubaine pourra bénéficier du statut de résident permanent. Pour le gouvernement cubain, ces deux dispositions ne font que favoriser l'immigration clandestine, ceci dans un contexte où les États-Unis n'accordent que très peu de visas aux Cubains[184].

L'exil des Cubains se calme à la fin des années 1970, avant de repartir à la hausse en 1980. Cette année, 94 000 Cubains émigrent officiellement aux États-Unis[185], et dans les faits, près de 125 000 vers laFloride lors de l'exode de Mariel ; parmi eux, de nombreux prisonniers de droit commun sont expulsés par le régime[113]. L'émigration cubaine est plus faible dans les années 1980 et repart à partir de 1990 ; entre 1990 et 1995, 142 000 Cubains sont partis de Cuba, la plupart vers les États-Unis ; entre 1994 et 2000, ce nombre s’est élevé à 210 000 personnes[186].

Aujourd'hui[Quand ?], on estime qu'entre 1,7 million[187] et2 millions de Cubains, soit entre 11 et 15 % de la population du pays, vivent à l'extérieur de l'île[188]. SelonRicardo Alarcón, actuel président de l'Assemblée nationale cubaine, le nombre de Cubains ayant quitté l'île, non pas depuis 1959 mais depuis le début de l'histoire de l'émigration cubaine vers les États-Unis, dépasserait depuis 2004 le million de personnes[189]. Toujours est-il que, selon Sylvia Pedreza, professeur de sociologie à l'université du Michigan, les chiffres de l'US Census montrent que l'émigration légale entre 1959 et 2000 représente 828 577 Cubains ayant quitté leur pays pour les États-Unis[185].

New Jersey, 2010

La communauté cubaine de l'agglomération deMiami compte environ 650 000 personnes en 2006 (y compris celles nées aux États-Unis)[190]. Lecomté de Miami-Dade est le principal foyer d'exilés[191] cubains dans le monde. En valeur absolue, l'émigration cubaine vers les États-Unis est la deuxième[192] ou la troisième[193] du continent américain derrière le Mexique et le Canada[194] mais la onzième en valeur relative, devant le Mexique en1998 (taux d'émigration de 1,58 pour mille habitants pour Cuba contre 1,37 pour mille habitants pour le Mexique[195]), mais derrière lui sur la période 1991-1996.

En 2016, le flot d'émigration clandestine se maintient. Selon un reportage deTimes Magazine, certains Cubains n'hésitent pas à accomplir un périple difficile de plus de 10 000 km consistant en un vol avion jusqu'au Guyana, puis la traversée clandestine de plusieurs frontières pour passer par le Brésil, le Pérou, l'Équateur et tous les pays de la côte pacifique afin d'atteindre la frontière des États-Unis via le Mexique[196].

En 2022, l'émigration illégale vers les États-Unis atteint un record de 330 000 personnes selon les autorités américaines[197].

Langues

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Langues à Cuba.

Religion

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Religion à Cuba etSanteria.
Cathédrale San Cristobal àLa Havane.

La religion reflète la diversitéculturelle de l'île. D'après certains chercheurs, 85 % des Cubains croient en quelque chose, alors qu'ils ne sont que 15 % à pratiquer régulièrement une religion[198].

Après la révolution de1959, Cuba est devenu un état officiellementathée et a limité la pratique religieuse. Le régime expulsa ou incarcéra plusieurs centaines d'ecclésiastiques[198]. Le nouveau gouvernement persécuta les pratiquants de laSanteria et les tint à l'écart du Parti communiste[199].

Fidel Castro a déclaré en 1977 que « le processus révolutionnaire nécessaire en Amérique latine exigeait l'union entre marxistes et chrétiens ». Il s'est lui-même impliqué pour permettre l'adhésion des croyants au parti communiste cubain[200]. L'article 8 de la Constitution cubaine dispose que « l'État reconnaît, respecte et garantit la liberté religieuse[201] ».

Depuis les années 1990, les religions connaissent un regain de vitalité dans l'île[198]. La crise provoquée par l'effondrement du bloc soviétique poussa de nombreux pauvres à se tourner vers la charité des églises. En 1992, Fidel Castro renonça officiellement à l'athéisme d'État[202]. De 1969 à 1998, le gouvernement avait supprimé Noël des jours fériés[203]. Enjanvier 1998, lepapeJean-Paul II a effectué une visite historique sur l'île, invité par le gouvernement cubain et l'Église catholique. Le régime a assoupli ses positions contre la religion puisqu'il est désormais possible pour les catholiques de devenir membres du PCC et de montrer publiquement des symboles religieux[204]. Cependant, un Bureau des Affaires religieuses, qui dépend du PCC, surveille toujours les activités des Églises qui doivent obtenir la reconnaissance des autorités[202].

Cuba est traditionnellement un payscatholique. Le catholicisme cubain est parfois empreint desyncrétisme. Une croyance syncrétique commune est laSanteria, qui est originaire de Cuba. Soixante-pour-cents de la population a reçu le baptême mais seuls 1,5 % sont des catholiques pratiquants[198]. L'Église catholique romaine est composée de la conférence des évêques catholiques cubains (COCC), menée parJaime Ortega,cardinal etarchevêque deLa Havane. Elle est formée de onze diocèses,56 ordres de nonnes et24 ordres de prêtres.

Selon une étude du Centre de Recherches Psychologiques et Sociologiques, Cuba compterait un demi million de protestants sur une population totale de 11,2 millions de personnes. On recenserait par ailleurs 90 000 Témoins de Jéhovah, et cinq synagogues pour environ 1 500 Juifs[198]. Plusieurs centaines de milliers de Cubains pratiquent des cultes afro-cubains[198], qui connaissent un succès important. Parmi les rituels venus d'Afrique, laSanteria est la plus répandue. Parmi les autres cultes africains pratiqués à Cuba figure lePalo Monte, pour lequel on utilise des herbes et autres éléments naturels à des fins magiques, ainsi que l'Abakuá, qui est plus qu'une société secrète de secours mutuel réservée aux hommes.

Il existe également une communauté musulmane sur l'île. Le premier groupe de convertis à l'Islam se nommait "la douzaine" car on pouvait les compter sur le bout des doigts. Ils ont commencé leur conversion dans les années 1990 et l'île compterait aujourd'hui près de 10 000 musulmans cubains[205],[206],[207].

Société cubaine

[modifier |modifier le code]
Matanzas

D’après le recensement de 2002, 65 % des Cubains sont blancs, 10 % sont noirs et 25 % métis[17]. Ces statistiques sont toutefois établies à partir des déclarations des personnes elles-mêmes et la proportion réelle de noirs et de métis est vraisemblablement plus élevée. Les préjugés raciaux peuvent pousser vers « l'auto-discrimination » et inciter une partie des métis à se déclarer blancs et une partie des noirs à se déclarer métis[208].

En 2019, environ 50 000 descendants d'immigrants arabes vivent à Cuba dont des réfugiés fuyant les guerres en Syrie et au Yémen[209].

La société cubaine contemporaine est peu raciste : « il n’y pas de haine du Noir, du Blanc ou du métis. Ni les préjugés raciaux, ni la discrimination raciale ni le racisme ne dominent le climat social », souligne Esteban Morales, chercheur au Centre d'études des États-Unis. Le brassage ethnique et socioculturel y est parmi les plus élevés du continent américain et il n'existe pas de « ghettos ethniques » comparables à ceux des États-Unis et de certains autres pays américains[208].

Les préjugés ont une origine ancienne. Entre lacolonisation espagnole de l'Amérique et l’abolition de l'esclavage, plus de trois siècles ont ancré la logique coloniale et la suprématie raciale dans les esprits. Cuba ne sera que l’avant-dernier pays du continent à interdire l’esclavage, en 1886. Jusqu’à larévolution cubaine de 1959, l’île pratiquait une ségrégation comparable à celle des États du sud des États-Unis. Les noirs étaient notamment privés d’accès à de nombreux lieux publics, dont la plupart des plages et des restaurants, étaient soumis à des discriminations dans l'accès à l'éducation et à des salaires généralement plus faibles. La presque totalité de la bourgeoisie cubaine était composée de blancs[208].

Le 22 mars 1959,Fidel Castro qualifie le racisme de « tare sociale à éliminer ». Par l’approbation d’une politique et de lois égalitaires, le racisme institutionnel prend fin. Malgré l’absence de politiques spécifiquement antiracistes, la condition sociale des noirs s'améliore sensiblement. Les discriminations salariales et dans l'accès aux études sont désormais interdites[208].

Cependant, dans les années 1990, l'apparition des entreprises privées favorisent l'extension des inégalités. Dans le secteur touristique, certains chefs d'entreprises estiment que les visiteurs étrangers préfèrent être servis par du personnel blanc et excluent de ce fait les personnes de couleur de leurs équipes. Si dans le secteur étatique, les postes de direction sont à peine plus nombreux dans la population blanche que noire ou métisse, une forte asymétrie est constatée dans le secteur privé. Selon les recherches réalisées en 2000 par Eduardo San Marful et Sonia Catasus du Centre d’études démographiques (CEDEM) de l’université de La Havane en 2000, les dirigeants noirs représentent 5,1 % et les métis 19,5 %, tandis que 75,4 % sont blancs. Ces inégalités sont notamment dues auxremesas (argent que les émigrés envoient à leur famille), 83,5 % des exilés étant blancs[208].

Seuls 19 % des parlementaires et cinq membres du Bureau politique sur 24 sont noirs[199]. Les Afro-cubains sont victimes de racisme dans la capitale, en dépit des efforts du pouvoir pour l’éviter[210]. Une enquête de la BBC de 2009 conclut qu'à Cuba « les Noirs occupent des places de travail inférieures, habitent dans les pires logements et sont majorité dans les prisons et minorité dans les universités » et le Comité pour l'élimination raciale de l’ONU s'est préoccupé du fait que 80-90 % des prisonniers cubains sont des afro-descendants. En 2010, le dissident noirOrlando Zapata meurt d'une grève de la faim, protestant contre ses conditions d'incarcération ; le dissident Manuel Cuesta Morúa estime qu'« on s’était acharné contre lui [Zapata Tamayo] parce qu’il était noir »[réf. souhaitée].

La crise que connaît Cuba depuis les années 1990 a entraîné une augmentation des inégalités sociales[211]. La population la plus pauvre a recours au recyclage et au système D car le salaire ne suffit plus. Le marché noir, lié au rationnement de la nourriture, la prostitution et la criminalité sont des phénomènes qui se développent dans l'île[211]. Le système repose en outre sur une relative corruption, cependant moins élevée que dans la plupart des autres pays américains[212].

Le Parlement cubain est paritaire[213] (faisant de Cuba le troisième pays au monde à la plus forte proportion de femmes élues au Parlement) mais l'instance suprême du pouvoir, le Bureau politique du Parti communiste, ne compte que quatre femmes sur17 membres depuis son congrès de 2016[214]. En 2017, le salaire moyen mensuel est de 800 à 1200 pesos, selon les corps de métiers[215].

Légalité des mœurs et pratiques sexuelles

[modifier |modifier le code]
Cette section est trop longue. Elle pourrait gagner à être raccourcie ou répartie en plusieurs sous-sections.
Il est également possible que sa longueur crée un déséquilibre dans l'article, au point d'en compromettre laneutralité en accordant à un aspect du sujetune importance disproportionnée.

Homosexualité

[modifier |modifier le code]

La condition deshomosexuels à Cuba pourrait sembler meilleure que dans le reste de l'Amérique latine : l'homosexualité y est dépénalisée depuis 1979, et en 1998, un programme national à la télévision cubaine a inauguré une série de débats sur l'homosexualité afin de faire changer les mentalités[216], mais Nicolas Balutet estime que ce discours de tolérance à l'égard de l'homosexualité n'est que de façade et relève, en fait, d'un vaste programme de propagande révélé dans le filmFraise et Chocolat, deTomás Gutiérrez Alea (1993), film produit par l'État Cubain pour améliorer les conditions des homosexuels en témoignant sur les répressions qu'ils ont subies lors de la révolution cubaine[217].

Selon Marcel Hatch, militant communiste et des droits des homosexuels, avant la révolution de 1959,« la vie des lesbiennes et des gays était marquée par un isolement extrême et une répression inscrite dans la loi et renforcée par le dogme catholique »[218]. Il décrit le milieu clandestin des homosexuels de l'époque comme « un bouillon de prostitution pour le tourisme des États-Unis ».

Il soutient que la révolution lança un processus pour l'amélioration de leur condition en proclamant l'égalité des sexes, mais que « le machisme latin, la bigoterie catholique et l’homophobie stalinienne » empêchèrent un véritable progrès dans ce sens. D'après José Luis Llovio-Menéndez, Fidel Castro a prononcé à cette époque des discours homophobes, assimilant l'homosexualité à une « décadence bourgeoise » et dénonça les « maricones » (« pédés ») comme des « agents de l'impérialisme »[réf. à confirmer][219]. Le journalLunes de Revolución fut interdit, ses écrivains gays publiquement dénoncés et renvoyés[220]. Le dramaturgeVirgilio Piñera a été arrêté pour délit d'homosexualité en 1961 durant la nuit des trois P (pour « proxénètes,prostituées,pédérastes »)[221] ; son œuvre fut censurée par le pouvoir[222],[223].

Pendant18 mois[218], entre 1965 et 1967, des centaines d'homosexuels hommes et femmes (dontReinaldo Arenas), et de travestis dispensés du port des armes (tout comme les objecteurs de conscience et les analphabètes), furent envoyés dans desunités militaires d'aide à la production (UMAP) à la place du service en caserne. Pour les auteurs deLe Livre noir du communisme, il s'agissait decamps de concentration où ils devaient être« rééduqués »[224] : les prisonniers vivaient des conditions très difficiles, ils étaient astreints autravail forcé, étaient mal nourris et subissaient des mauvais traitements[224]. Selon un témoignage recueilli parErnesto Cardenal, ce serait Fidel Castro lui-même qui a décidé de la fermeture des camps en 1967, après s'être rendu compte, lors d'une visite à l'improviste, des excès qui y étaient commis[225]. Les homosexuels auraient été ensuite interdits dans l'éducation et dans la représentation artistique de Cuba à l'étranger. Des purges homophobes auraient été organisées, notamment à l'université de La Havane (toujours selon les auteurs du « livre noir du communisme »)[224], ce que conteste fermement Fidel Castro pour qui la Révolution et l'éducation sont venues à bout des préjugés contre les homosexuels[226].

Mariela Castro, nièce de Fidel Castro et militanteLGBT, donne une autre version des UMAP :« Ce n'était pas des camps, c'étaient des unités militaires d'appui à la production qui s'étaient créés, comme une sorte de service militaire pour faciliter l'obtention d'une qualification aux fils d'ouvriers et de paysans qui à la sortie leur permettrait l'accès à un travail mieux rémunéré. Cela était l’idée qui avait été proposée au nouveau ministère des Forces armées Révolutionnaires. C’était une période avec beaucoup de confusions, une nation révolutionnaire était en train de se créer en même temps que des attaques de terrorisme d'État dont le peuple cubain était l'objet : c'était très difficile. Ce fut une des initiatives et dans certaines de ces unités se trouvaient des gens qui humiliaient les homosexuels, qui considéraient qu'il fallait les faire travailler pour qu'ils deviennent des « hommes ». Il fallait les « transformer », ça c'était l'idée de l’époque, et elle était ancrée dans le monde entier. Même lespsychiatres pratiquaient desthérapies pour les faire devenir hétérosexuels »[227]. Elle ajoute cependant que l'enfermement dans ces camps fut une « violation des droits de ces personnes[227] ».

Selon Vincent Bloch, « L'édification de l'homme nouveau » - rêvé parChe Guevara - est le prétexte idéologique du régime tout au long des années 1960 :« Au nom d’une moralité confuse et incertaine, les hippies, les homosexuels, les témoins de Jéhovah, les artistes idéologiquement « diversionnistes », sont envoyés dans des camps de concentration, appelés Unités militaires d’aide à la production (UMAP). En compagnie des hommes « non fiables » âgés de 18 à 27 ans, que le gouvernement juge imprudent d’initier au maniement des armes dans le cadre du Service militaire obligatoire (SMO), ils constituent la catégorie de citoyens dont la conduite est « impropre »[228] ».

Depuis la fin des années 1970, la situation de l'homosexualité a beaucoup évolué à Cuba. Lasodomie a été dépénalisée en 1989[229], et les dernières références homophobes ont été supprimées de la loi cubaine en 1997. Cependant, le journalTétu écrivait encore en 2006 :« Harcèlement policier permanent, interdiction des lieux de rencontre, internement pour les séropositifs, la dictature castriste impose toujours sa loi [aux homosexuels] »[230]. Depuis 1986, la « Commission Nationale sur l’Éducation Sexuelle » présente un programme d'éducation sur l’homosexualité et la bisexualité[218].

Carte du monde
État des législations nationales concernant l’homosexualité dans le monde :
Homosexualité légale
  • Mariage reconnu
  • Autre type d’engagement reconnu
  • Mariage à l’étranger reconnu
  • Reconnaissance limitée du mariage homosexuel
  • Reconnaissance limitée du mariage conclu à l’étranger (droit de séjour)
  • Pas de reconnaissance des couples homosexuels
Homosexualité illégale ou réprimée
  • Lois restreignant la liberté d’expression et d’association
  • Peinethéorique non appliquéeen pratique
  • Peine d’emprisonnement
  • Peine de mort théorique et personnes non poursuivies
  • Peine de mort

En 1992,Vilma Espín, femme de Raúl Castro, a dénoncé publiquement la répression et les discriminations qui ont longtemps visé les homosexuels. Ce combat a été repris par sa fille Mariela Castro,actuellement[C'est-à-dire ?] présidente duCentre national d'éducation sexuelle. La même année, Fidel Castro précise :« Pour ma part, je ne souffre pas de cette sorte de phobie contre les homosexuels. Je n'ai jamais été en faveur ni n'ai fait la promotion ni soutenu de politique contre les homosexuels. C'est un ressentiment qui correspond, je dirais, à une époque issue du machisme. […] Nous avons vraiment évolué et on peut le constater surtout chez les jeunes, mais on ne peut pas dire que la discrimination sexuelle ait totalement disparu et nous ne devons pas faire semblant qu'elle n'existe plus »[231]. Dans cet entretien, il reconnaît l'importance qu'a prise l'homophobie à Cuba, tout en l'expliquant et en la condamnant.

Signe de cette évolution significative, Cuba fit partie des66 pays de l'ONU à signer une déclaration en faveur de la dépénalisation universelle de l'homosexualité, en décembre 2008[232].

En septembre 2022, l'adoption d'un nouveau Code de la famille légalise lemariage homosexuel, l'adoption homoparentale et lagestation pour autrui non lucrative[233]. L'approbation parréférendum par deux tiers des votants[234] témoigne de l'évolution de la mentalité cubaine.

Transidentité

[modifier |modifier le code]

La première opération dechangement de sexe à Cuba a été faite en 1988, ce qui avait heurté la population et scandalisé l’Église catholique cubaine. Après une interruption de20 ans et sur l'impulsion deMariela Castro, une résolution a approuvé, en 2008, la réalisation d’opérations gratuites de changement de sexe. Mariela Castro Espín a participé dans l'île à une parade contre l'homophobie et elle milite pour lesdroits LGBT (lesbiennes,gays,bisexuels etpersonnes trans).

Depuis cette résolution, au moins 28 opérations de changement de sexe ont été pratiquées gratuitement dans l'île.

Un colloque international sur latransidentité intitulé « Trans-identités, genre et culture » s'est tenu à La Havane les 9, 10 et 11 juin 2010. Il a été organisé par deux associations cubaines, La Société cubaine multidisciplinaire d’étude de la sexualité, Le Centre national d’éducation sexuelle (Cenesex), et deux associations françaises : le Centre psycho-médical social (CPMS) de l’Élan retrouvé à Paris et une association scientifique, le TRIP (travaux de recherches sur l’inconscient et les pulsions).

Autres pratiques sexuelles

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Prostitution à Cuba.

L'État cubain interdit un certain nombre d'autres pratiques sexuelles comme l'inceste, lapolygamie et lapédophilie (loi pénaleno 62 du 29 décembre 1987).

Il interdit par ailleurs toutecontrainte sexuelle et toute expression publique à caractère sexuel de toute nature (loi organique 10/1995 du 23 novembre 1995).

Sport

[modifier |modifier le code]

En 1961 est créé l’Institut national du sport, de l’éducation physique et des loisirs, afin d'encourager la pratique sportive, y compris pour les handicapés[235]. « Le sport est un droit du peuple », lance Fidel Castro dans une formule restée célèbre, et représente « un intérêt primordial pour la nation ». Réservées avant 1959 à une élite issue des classes aisées, l’éducation physique et les disciplines sportives s’ouvrent désormais à toutes les catégories de la population, dont les pauvres, les Noirs et les femmes. Les rencontres sportives sont gratuitement accessibles pour les spectateurs en 1967[236].

Le sport professionnel, considéré comme un moyen « d’enrichir juste quelques-uns aux dépens du plus grand nombre » est interdit à Cuba depuis 1962[235]. Les sportifs se voient appliquer un statut d’amateurs, auxquels l’État garantit un emploi en dehors des périodes d’entraînement et de concours. La mesure eut pour effet de provoquer la défection de nombreux sportifs renommés cubains, intéressés par les salaires proposés par les pays occidentaux aux sportifs professionnels. Ces défections n'affectent cependant pas significativement le sport cubain : la démocratisation de la pratique sportive permet à l'ile de compter sur de nombreux talents[236].

Cuba obtient cependant des résultats croissants dans le domaine sportif : alors que l'île n'avait obtenu aucune médaille d'or olympique entre 1906 et 1968, elle en remporte 31 entre 1972 et 1992[235]. Proportionnellement à sa population, Cuba est le pays qui compte le plus de distinctions olympiques par habitant (220 médailles au total, bien que les Cubains aient boycotté les JO de Los Angeles, en 1984, et ceux de Séoul en 1988)[236].

Lebaseball est considéré à Cuba comme le sport national. L'équipe nationale cubaine a obtenu dix-huit couronnes mondiales entre 1961 et 2005 et trois médailles d’or aux Jeux olympiques[236].

Culture

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Culture de Cuba,Littérature cubaine etMusique cubaine.
Photo de cigare.
Cigare cubain.

Cuba est réputé notamment pour :

Genres par ordre chronologique :Conga |Punto guajiro |Guaracha |Tumba francesa |Contradanza |Rumba |Habanera |Trova |Changüí |Danzón |Boléro |Son |Guajira |Mambo |Jazz afro-cubain |Filin |Cha-cha-cha |Pachanga |Nueva trova |Songo |Timba

Santiago de Cuba.
  • les vieilles voitures américaines (classées dans le patrimoine cubain, c.-à-d. qu'on ne peut les acheter et les faire sortir de l'île).
  • lerévolutionnaireargentinErnesto Guevara dit le « Che », aux côtés duquel Fidel Castro mena la révolution cubaine.
  • lasanteria, religionsyncrétique d'origine africaine, très présente dans la société cubaine. Selon l'historienne etanthropologue María I. Faguaga, la majorité de la population tient compte des prophéties publiées chaque année dans laLettre de l'année publiée par lesbabalaos, les prêtres de la santería[238].
  • le carnavalSantiano de Cuba.
  • les Cubains sont peu équipés en matériel informatique (3,3 ordinateurs pour100 habitants, c'est-à-dire l'un des taux les plus faibles du monde)[239].

En,Miguel Díaz-Canel promulgue le décret 349 qui oblige les artistes à solliciter l’autorisation préalable du ministère de la Culture avant de se produire dans les espaces publics ou privés. Le décret 349 prévoit aussi l'interdiction de vendre des livres dont la teneur est« préjudiciable à l'éthique et aux valeurs culturelles » de Cuba. Des artistes s'organisent pour contester cette loi, notamment autour duMouvement San Isidro[240],[241],[242].

Média

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Médias à Cuba etPresse écrite à Cuba.

Après la prise de pouvoir de Fidel Castro, le nombre de titres de presse se réduit considérablement[243] ; en 1965 : il ne reste plus que deux journaux, tous deux dépendants du Parti communiste :Granma etJuventud Rebelde (en)[243].

Avant laRévolution cubaine, lacapitale possédait 135 salles decinéma dont la plupart ont été fermées. Il en reste une vingtaine aujourd'hui[244].

Libertés de la presse et des médias

[modifier |modifier le code]

En 2016, le pays est classé171e sur 180 parReporters sans frontières pour le peu de liberté qui y est laissé à la presse (l'organisation déclarant par ailleurs que Cuba est « le pire pays d'Amérique latine en matière de liberté de la presse », avec des arrestations abusives, des menaces, des campagnes de dénigrement, des confiscations de matériel, des fermetures de site web ou encore un arsenal de lois restrictives[74])[245], mais l'objectivité de cette organisation est contestée par certains commeRony Brauman. Cependant, d'autres organisations font le même constat que RSF : en 2008, Cuba est ainsi le second pays au monde avec le plus de journalistes emprisonnés selon leComité pour la protection des journalistes (basé àNew York, États-Unis), qui fait du pays le quatrième pire pays pour le traitement des blogueurs[246].Guillermo Fariñas a fait une grève de la faim de quatre mois contre la censure d'Internet.Amnesty International écrit pour sa part que tous les médias sont aux mains du pouvoir et que cela rend impossible toute expression d'une voix dissidente[247] ; l'ONG des droits de l'homme y est par ailleurs interdite depuis 1990[74].

Capter les chaînes étrangères de télévision resterait interdit par le gouvernement[248],[249]. Lapublicité est toujours interdite à Cuba. La vente des ordinateurs aux particuliers était très limitée jusqu'en mai 2008[250], et les cybercafés qui affichaient des tarifs prohibitifs sont maintenant à des tarifs raisonnables. En effet, Cuba n’a pas pu se connecter aux câbles américains passant à quelques dizaines de kilomètres au large de la Havane à cause de l’embargo impliquant des surcoûts prohibitifs de connexion internet par satellite. Un câble de fibre optique reliant Cuba au Venezuela sera opérationnel courant 2011, multipliant la capacité de connexion de l'île par 3 000. SelonRSF, les connexions ne permettent pas d'accéder aux sites étrangers tandis que l'accès à internet serait soumis à autorisation[251],[252]. Ainsi,Freedom House, une ONG américaine, classe Cuba comme pays dernier pour sa liberté d'expression sur internet, en dessous de l'Iran ou de laChine. L'ONG écrit ainsi :« Le seul accès à Internet disponible pour la plupart des Cubains passe par les courriels, mais ceux-ci sont tous analysés par l'État »[253].Salim Lamrani conteste les accusations portées contre Cuba sur la censure d'Internet, affirmant que, selon les rapports de Reporters sans frontières, des blogueurs opposés au gouvernement publient régulièrement des articles depuis Cuba, et que ces articles sont lus par beaucoup de Cubains, ce qui serait selon lui impossible s'ils n'avaient réellement pas accès à Internet.

Cuba détient le taux d'accès à internet le plus bas d'Amérique latine[248] (17 internautes pour mille habitants contre 630 aux États-Unis et 430 en France[181]). Toutefois, le gouvernement explique cette déficience par des raisons pratiques et énergétiques découlant de l'embargo (contraignant Cuba à se connecter par satellite, ce qui multiplie les coûts) plutôt que par des choix politiques[254]. Seulement 5 % des foyers pouvant naviguer sur Internet, Amnesty International déclare que naviguer sur le web dans le pays est « censuré ». Par ailleurs, il était interdit jusqu'en 2008 de posséder un ordinateur personnel ou un lecteur DVD[74]. En 2014, dans le cadre de l'allègement de l’embargo, le gouvernement américain lève partiellement l'interdiction faite à Google de proposer ses programmes à Cuba[255].

Cuba a développé sa propre encyclopédie en ligne,EcuRed, dont le but est de présenter le point de vue du décolonisateur. En 2013, Twitter a fermé le compte d'EcuRed ainsi que tous les comptes ayant des adresses IP liées au Joven Club de Computación y Electrónica[256].

Jours fériés

[modifier |modifier le code]
Fêtes et jours fériés
DateNom localNom françaisRemarques
1er janvierDía de la LiberaciónJour de la Libération
1er maiDia Internacional de los TrabajadoresFête internationale des travailleurs
25, 26 et 27 juilletDía de la Rebeldía NacionalAttaque de la caserne Moncada, le 26 juillet 1953
10 octobreGrito de YaraLe Cri deYara, marquant le début de laGuerre des Dix Ans, première tentative d'indépendance du pays
25 décembreNavidadNoëlDepuis 1998
(de 1969 à 1998, le gouvernement avait supprimé ce jour férié[203])

Tourisme

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Tourisme à Cuba.

L'assouplissement de l'embargo des États-Unis contre Cuba en 2015 amène un regain de l'activité touristique à Cuba. Néanmoins, au-delà du charme exotique de la destination et du faible taux d'insécurité, la pauvreté, les coûts élevés, l'état des transports et des télécommunications, la qualité de la nourriture, la saturation de l'aéroport international José-Martí ou encore les relents de la propagande castriste sont critiqués[257].

Personnalités

[modifier |modifier le code]
Voir la catégorie :Personnalité cubaine.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. « Cuba - The World Factbook », surwww.cia.gov(consulté le).
  2. ab etcRapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation,New York,Programme des Nations unies pour le développement,, 337 p.(ISBN 978-92-1-126452-4,lire en ligne).
  3. (en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendlinget al.,2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy,, 192 p.(lire en ligne[PDF]).
  4. Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique,Pays, territoires et villes du monde juillet 2021,, 34 p.(présentation en ligne,lire en ligne[PDF]),p. 8.
  5. a etbLes cayes sont de petites îles, ou îlots, d’élévation faible, faite desable ou decorail.
  6. a etbCuba Playa Larga/Soroa/Vinales
  7. a etbCubano Cuba
  8. a etbConstitution de Cuba, site de l'université de Perpignan
  9. a etb« La prise du pouvoir par Fidel Castro », surwww.lhistoire.fr,(consulté le)
  10. a etb« À Cuba, malgré la fin des Castro, un régime toujours aussi autoritaire », surOuest-France,
  11. a etbLa-Croix.com, « Cuba : après l’ère Castro, le régime socialiste se durcit », surLa Croix,(consulté le)
  12. a etb« Défections au sein de la dictature cubaine : “C’est la débandade” », surCourrier international,(consulté le)
  13. a etb« Impasse mortifère à Cuba »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le)
  14. a etb« Manifestations inédites à Cuba contre la dictature », surFrance Culture,(consulté le)
  15. a etb« Cuba : tourner la page de la dictature », surLes Echos,
  16. Paul Massé,Histoire économique et sociale du monde : De l'origine de l'Humanité auXXe siècle : Économie générale et société, évolution des théories économiques,t. 1, L'Harmattan,.
  17. a etbMauricio Vicent, « Cuba. La révolution n'a pas eu raison du racisme »,Courrier international,‎(lire en ligne) d'après un article deEl Pais
  18. a etbAmarger 1995.
  19. a etbAnnette Becker, «LA GENÈSE DES CAMPS DE CONCENTRATION : CUBA, LA GUERRE DESBOERS, LA GRANDE GUERRE DE 1896 AUX ANNÉES VINGT»,Revue d’Histoire de la Shoah, 2008/2 N° 189, pages 101 à 129
  20. [1]
  21. [2]
  22. Jean Lamore,José Martí: la liberté de Cuba et de l'Amérique latine, Éditions ellipses, 2017.
  23. a etbJean-François Gayraud, « Les deux pôles de la mondialisation criminelle »,Conflits : histoire, géopolitique, relations internationales,no 13,‎,p. 21-23.
  24. OlivierPironet, « Cuba : chronologie », surLe Monde diplomatique,(consulté le)
  25. « VIDEO. Mort de Fidel Castro : janvier 1959, le jour où le "Comandante" entre dans La Havane », surFranceinfo,(consulté le)
  26. RenaudLambert, « Le socialisme cubain, cinquante ans après », surLe Monde diplomatique,(consulté le)
  27. « Les relations entre les États-Unis et l’Amérique latine au XXème siècle », surInformations et Commentaires,(consulté le)
  28. René Gonzalez Sehweret, Gerardo Hernandez Nordelo, Ramón Labañino Salazar, Fernando González Llort et Antonio Guerrero Rodríguez
  29. (en)ca11.uscourts.gov[PDF].
  30. Rapport de Cuba sur la résolution 58/7 de L’Assemblée Générale des Nations Unies,Granma, 30 septembre 2004
  31. (en)Commission for assistance to a free Cuba publiée par le Département d'État, archive, juillet 2006[PDF].
  32. (en)USAID Governing Justly & Democratically
  33. (es) « Luis Posada Carriles debe ser juzgado por sus crímenes », surgranma.cubaweb.cu,(consulté le).
  34. abcdef etgavec AFP, « Barack Obama lève les restrictions de voyage des Américano-Cubains vers Cuba »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne).
  35. « Cuba-Etats-Unis : un rapprochement historique », surEurope 1,(consulté le).
  36. avec AFP, « Les États-Unis et Cuba rouvrent officiellement leurs ambassades »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne).
  37. « Barack Obama à Cuba, une visite historique [Vidéo] »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne).
  38. Cuba: Washington cible encore le secteur du tourisme avec des restrictions aériennes,AFP, 18 octobre 2019
  39. « Géographie et Climat de Cuba », surwww.cubafat.com.
  40. a etbPaulo A. Paranagua, « La crise mondiale et trois cyclones ont aggravé la pénurie alimentaire à Cuba »,Le Monde,‎(lire en ligne).
  41. (en) H. S.Grantham, A.Duncan, T. D.Evans, K. R.Jones, H. L.Beyer, R.Schuster, J.Walston, J. C.Ray, J. G.Robinson, M.Callow, T.Clements, H. M.Costa, A.DeGemmis, P. R.Elsen, J.Ervin, P.Franco, E.Goldman, S.Goetz, A.Hansen, E.Hofsvang, P.Jantz, S.Jupiter, A.Kang, P.Langhammer, W. F.Laurance, S.Lieberman, M.Linkie, Y.Malhi, S.Maxwell, M.Mendez, R.Mittermeier, N. J.Murray, H.Possingham, J.Radachowsky, S.Saatchi, C.Samper, J.Silverman, A.Shapiro, B.Strassburg, T.Stevens, E.Stokes, R.Taylor, T.Tear, R.Tizard, O.Venter, P.Visconti, S.Wang et J. E. M.Watson, « Anthropogenic modification of forests means only 40% of remaining forests have high ecosystem integrity - Supplementary material »,Nature Communications,vol. 11,no 1,‎(ISSN 2041-1723,DOI 10.1038/s41467-020-19493-3).
  42. a etb« « Cuba, révolution sauvage » : un paradis naturel préservé »,Le Monde,‎(lire en ligne).
  43. « Les abeilles se portent à merveille à Cuba, grâce à l'embargo américain », surrts.ch,(consulté le).
  44. AFP, « Réchauffement: Cuba perd du terrain »,Le Figaro,‎(lire en ligne, consulté le).
  45. (en) « Cuba 2019 Constitution - Constitute », surwww.constituteproject.org(consulté le)
  46. (es) « Constitution de la République de Cuba, WIPO Lex », surwww.wipo.int(consulté le)
  47. Fidel Castro a donné à Cuba une place hors norme dans le monde,Jean Mendelson, 29 novembre 2016
  48. Le système politique cubain, Ministerio de Relaciones Exteriores de Cuba
  49. Yannick Bovy, Éric Toussaint, 2001.Cuba : Le Pas suspendu de la Révolution, Mons (Belgique), éditions du Cerisier,p. 103–104.
  50. a etbChristian Nadeau, « Étude socio-économique et politique : Cuba (1989 - 2005) », Institut d’études internationales de Montréal,(consulté le),p. 20[PDF].
  51. Christian Nadeau, « Étude socio-économique et politique : Cuba (1989 - 2005) », Institut d’études internationales de Montréal,(consulté le),p. 29[PDF].
  52. « À Cuba, Miguel Diaz-Canel réélu sans surprise président pour un second mandat »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le).
  53. Encyclopédie MicrosofT Encarta
  54. (fr)Atlas-Monde : Cuba[PDF].
  55. (en) Max G. Manwaring, « The Role of Cuban Paramilitary Organizations (People's Militias) in the Post-Castro Era », surstrategicstudiesinstitute.army.mil,.
  56. (fr)Les armées africaines face au défi démocratique, Dominique Bangoura
  57. RemyHerrera,Cuba révolutionnaire volume=Tome 1 et 2,Éditions L'Harmattan,.
  58. SalimLamrani, « Le système de santé à Cuba : origine, doctrine et résultats »,Études caribéennes,no 7,‎(ISSN 1779-0980,DOI 10.4000/etudescaribeennes.21450,lire en ligne, consulté le).
  59. SalimLamrani, « Conversations avec Ignacio Ramonet »,Études caribéennes,‎(ISSN 1779-0980,DOI 10.4000/etudescaribeennes.21509,lire en ligne).
  60. a etb« Cuba », Amnesty International(consulté le).
  61. Christian Nadeau, « Étude socio-économique et politique : Cuba (1989 - 2005) », Institut d’études internationales de Montréal,(consulté le),p. 3[PDF].
  62. Yannick Bovy, Éric Toussaint, 2001.Cuba : Le Pas suspendu de la Révolution, Mons (Belgique) : Éditions du Cerisier.p. 144.
  63. Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous de l'UNESCO CHAPITRE 8[PDF].
  64. Lamore,Jean.,Cuba : au coeur de la révolution : acteurs et témoins, Ellipses,(ISBN 2-7298-3001-4 et978-2-7298-3001-4,OCLC 1187027208,lire en ligne).
  65. Christine Pic-Gillard,Révolutions à Cuba, Paris, Elipses,.
  66. Julie Amiot-Gouillet et Clémentine Lucien (coord.),1959-2009. Regards sur 50 ans de vie culturelle avec la Révolution cubaine, Paris, Indigo,.
  67. « Double morale7 »[vidéo], surYouTube(consulté le1er août 2020).
  68. USINT :http://havana.usint.gov/
  69. (en) Abby Goodnough, « U.S. Paid 10 Journalists for Anti-Castro Reports »,The New York Times,‎(lire en ligne).
  70. Temps nouveaux à Cuba,Ignacio Ramonet, publié dans le hors série deL'Humanité,Il était une fois la Révolution, 2009
  71. Christian Nadeau, « Étude socio-économique et politique : Cuba (1989 - 2005) », Institut d’études internationales de Montréal,(consulté le),p. 22[PDF].
  72. D. Bleitrach et J.-F. Bonaldi,Cuba, Fidel et le Che ou l'aventure du socialisme, Le Temps des Cerises, chapitreV.5.
  73. « Cuba: dernière peine de mort commuée »,Le Figaro,‎(lire en ligne).
  74. abc etd« Cuba : les chiffres de la répression et de la censure », sudouest.fr, 4 décembre 2016.
  75. À Cuba, après un peu plus d'un an au pouvoir, le successeur de Raúl Castro, le président Miguel Díaz-Canel reste fidèle au communisme castriste qui réprime toute critique. Selon Amnesty International, au moins70 personnes condamnées pour "outrage" ou "dangerosité" sont en fait des prisonniers d'opinion.France Inter,1er septembre 2019
  76. Encarta 2003
  77. (en)social policy[PDF].
  78. Agence France-Presse, « L'embargo américain a coûté 116 milliards USD à l'économie cubaine », sur20 Minutes,(consulté le).
  79. Cuba, novembre 2007
  80. Habel98
  81. Geono 404 d'octobre 2012p. 120.
  82. L’agroécologie : le modèle d’agriculture urbaine de CUBA
  83. « L’agriculture urbaine à Cuba », surapeas.fr.
  84. Comment les cubains ont converti leur île au bio
  85. L'agroforesterie en milieu urbain et périurbain, pour la sécurité alimentaire, nutritionnelle et financière des ménages cubains
  86. Organic by Necessity - Cuba, tve Television Trust for the Environment
  87. (en)Rural-Urban Migration and the Stabization of Cuban Agriculture, Lisa Renolds Wolfe, Global Exchange/Food First
  88. « comment Cuba a survécu au peak oil » l’énergie de la communauté, par Megan Quin, from the Wilderness.
  89. International Field Studies in Sustainable Agriculture: Cuba!
  90. (es) « BBC Mundo - Cultura y Sociedad - UNICEF: Cuba, sin desnutrición infantil »(consulté le).
  91. « L'éradication de la faim en Amérique Latine et dans les Caraïbes d'ici 2030, devient de plus en plus improbable | FAO », surwww.fao.org(consulté le).
  92. « Cuba : comment la mondialisation agricole permet-elle de nourrir les Cubains à l’heure de l’ « ouverture » du castrisme ? », surwww.diploweb.com(consulté le).
  93. ÉTUDE DE CAS — Cuba : L'innovation agricole à Cuba
  94. (es) « Gaceta Oficial No. 52 Ordinaria de 23 de julio de 2020 », surgacetaoficial.gob.cu.
  95. (es) « Adopta Cuba disposición jurídica para el uso de organismos genéticamente modificados en la agricultura (+ PDF) », surCubadebate,(consulté le).
  96. « Le café et Cuba », surcubita.ca(consulté le).
  97. La Habana invita a la emigración cubana a invertir para « resolver el problema alimentario »14ymedio, 11 mars, 2021.
  98. « Après avoir été le plus gros producteur de café au monde, Cuba est contraint d'en importer aujourd'hui », surLes Echos.
  99. Selon Arcadia, déclinaison africaine duRapport Cyclope
  100. a etbLe rhum cubain face à la course d'obstacles des sanctions américaines,AFP, 05 février 2020
  101. Geono 404 d'octobre 2012p. 115.
  102. « Cuba. Les faces cachées de Santiago », surCourrier international,(consulté le).
  103. « Cuba CU: Population Living in Slums: % of Urban Population | Economic Indicators | CEIC », surwww.ceicdata.com(consulté le).
  104. Editor inChief, « Community Alliance | Homeless in Cuba? Not Likely », surfresnoalliance.comEditor inChief, « Community Alliance | Homeless in Cuba? Not Likely », surfresnoalliance.com.
  105. R. Stone,In from the cold,Science, 15 May 2015: Vol. 348 no. 6236p. 746-751, DOI: 10.1126/science.348.6236.746
  106. a etbBioCubaFarma : vers le leadership à l'échelle régionale,Granma, 26 février 2014
  107. a etbSara Roumette, « Pas forcément l'idée que l'on en a… », dansGeo,no 339, mai 2007,p. 92.
  108. abc etdRomainLigneul, « Cuba, étonnante usine à cerveaux », surLe Monde diplomatique,.
  109. Christian Nadeau, « Étude socio-économique et politique : Cuba (1989 - 2005) », Institut d’études internationales de Montréal,(consulté le),p. 9[PDF].
  110. Pascal BonifaceL'Année stratégique 2007 : analyse des enjeux internationaux, Dalloz-Sirey, Paris, 7 septembre 2006, 611 pages,(ISBN 2247069517).
  111. Hector Lemieux, « Les États-Unis au secours de l'économie cubaine »,Le Figaro,‎,p. 21(lire en ligne).
  112. a etbSara Roumette, « Pas forcément l'idée que l'on en a… », dansGeo,no 339, mai 2007,p. 90.
  113. ab etcJanette Habel et Yves Bongarçon, « Les trois âges du castrisme »,Geo,no 339,‎,p. 101–102.
  114. René Cárdenas Medina, « El espacio social de la religión en Cuba y la visita de Juan Pablo II ». La Habana : Centro de Investigaciones Psicológicas y Sociológicas (CIPS): Estudios Sociorreligiosos, 1998,p. 10.
  115. Christian Nadeau, « Étude socio-économique et politique : Cuba (1989 - 2005) »[PDF], Institut d’études internationales de Montréal,(consulté le),p. 25.
  116. « CUBA-ÉTATS-UNIS : Commerce avec l’ennemi », surcubania.
  117. swissinfo le 10 mai 2004
  118. « Amende de154 millions de francs à l'UBS pour transaction avec Cuba », surforum.actufinance.fr.
  119. Fidel Castro deGeorge Galloway
  120. Une société pharmaceutique,Chiron, a été condamnée pour avoir exporté vers Cuba des produits pharmaceutiques sans la licence prévue à cet effet ; les exportations de médicaments sont légales mais soumises à licence cfChiron fined for exports to Cuba, Judy Silber, 9 juillet 2004. Quand elle a demandé une autorisation pour exporter légalement cesvaccins, elle en a obtenu une :Medicc Review
  121. « Déclaration de Felipe Perez Roque à l'ONU », surcubaminrex,.
  122. a etbJames McKinley, « Ces Américains qui commercent avec Cuba »,International Herald Tribune,‎(lire en ligne).
  123. « Rapport de Cuba sur la résolution 55/20 de l'Assemblée générale de l'ONU », surviktor.dedaj.perso.neuf.fr,.
  124. Conversations avec Ricardo Alarcon de Quesada, Salim Lamrani, éditions Le Temps des Cerises, 2006,p. 132.
  125. « Les effets de l'embargo des États-Unis contre Cuba et les raisons de l'urgente nécessité de sa levée », surcetim.ch.
  126. L'Humanité, 17 avril 2009,p. 10.
  127. Catherine Gouëset, « Cuba : fiche repères »,L'Express.fr,‎(lire en ligne).
  128. Rapport sur le développement humain 2013 : L’essor du Sud : le progrès humain dans un monde diversifié,New York,Programme des Nations unies pour le développement,, 176 p.(ISBN 978-92-1-126340-4,lire en ligne).
  129. « El Estado Mundial de la Infancia 2014 en cifras | Centro de Información de las Naciones Unidas », surcinu.mx.
  130. « En Uruguay, le Parlement vote la dépénalisation de l'avortement »,Le Monde.fr,‎(ISSN 1950-6244,lire en ligne).
  131. PhilippeBayart, RémyHerrera et ÉricMulot, « Le système éducatif cubain depuis la crise des années 1990 »,Revue internationale d'éducation de Sèvres,‎,p. 153-160(DOI 10.4000/ries.511,lire en ligne).
  132. Frédéric MartelL'hommage embarrassant de François Hollande à Che GuevaraSlate, 16 mai 2015.
  133. (en) CarmeloMesa-Lago, « Availability and Reliability of Statistics in Socialist Cuba (Part Two) »,Latin American Research Review,vol. 4,no 2,‎,p. 47–81(ISSN 0023-8791 et1542-4278,DOI 10.1017/S0023879100039881,lire en ligne, consulté le).
  134. (en)Ryan, « Don't Trust Cuban Health Care Statistics », surMises Institute,(consulté le).
  135. Roberto M.Gonzalez, « Infant Mortality in Cuba: Myth and Reality »,Cuban Studies,vol. 43,no 1,‎,p. 19–39(ISSN 1548-2464,lire en ligne, consulté le).
  136. Maylïs Khider,Médecins cubains, les armées de la paix, Paris, LGM(lire en ligne).
  137. Danielle Bleitrach et Viktor Dedaj,Cuba est une île, Paris, Éditions Le Temps des cerises,.
  138. a etbAnnonce : Remise de la Médaille d'or de la Santé pour Tous de l'Organisation mondiale de la Santé à M. Fidel Castro, Président de la République de Cuba, Organisation Mondiale de la Santé
  139. Alain Abellard, « La naissance d'un mythe »,Le Monde,‎(lire en ligne).
  140. C. Ronsac (dir.),Le livre noir du communisme, 2000,p. 759.
  141. Rapport mondial sur le développement humain 2006 : Au-delà de la pénurie : pouvoir, pauvreté et crise mondiale de l’eau,New York,Programme des Nations unies pour le développement,, 422 p.(ISBN 2-7178-5323-5,lire en ligne).
  142. a etbLeonardo Padura, « La théorie du septième kilomètre », dansGeo,no 339, mai 2007,p. 84.
  143. (es) « Aulas-Museo - EcuRed », surwww.ecured.cu(consulté le).
  144. (Smith et Llorens 1998).
  145. Romy SánchezCuba : une histoire longue de la « nation soignante »La Revue du praticien, décembre 2020.
  146. a etb(en) Linda M.Whiteford et Laurence G.Branch,Primary Health Care in Cuba : The Other Revolution, Rowman & Littlefield,, 138 p.(ISBN 978-0-7425-5994-3 et0-7425-5994-7,lire en ligne),p. 2.
  147. a etbJudith Duportail, « Pourquoi Hugo Chavez se fait soigner à Cuba »,Le Figaro.fr,‎(lire en ligne).
  148. a etb« Ebola : Cuba fait perdurer la tradition de l’entraide médicale - France 24 »,France 24,‎(lire en ligne).
  149. (en)World population Prospects: The 2006 Revision: Highlights, rapport des Nations unies.
  150. (en) Wilber A.Chaffee, GaryPrevost,Rowland etLittlefield,Cuba : A Different America,,p. 106.
  151. LeslieBethell,Cuba : A Short History, Cambridge University Press,, 172 p.(ISBN 978-0-521-43682-3,lire en ligne).
  152. (Feinsilver 1989) :Its success has been acclaimed by Dr. Halfdan Mahler, the Director-General of the World Health Organization (WHO), and Dr. Carlysle Guerra de Macedo, Director-General of the Pan American Health Organization (PAHO), as well as by medical professionals from the United States and other capitalist countries who have observed the Cuban health system in action. Despite U.S. hostility toward Cuba, a U.S. government document stated in 1982 that the 'Cuban Revolution has managed social achievements, especially in education and health care, that are highly respected in the Third World…, [including] a national health care program that is superior in the Third World and rivals that of numerous developed countries.
  153. Hilda Molina, la doctora a quien Fidel Castro reveló su plan para conquistar el mundo.El Independiente, 22 août 2020.
  154. La dissidente Hilda Molina autorisée à quitter Cuba.Le Monde, 12 juin 2009.
  155. Lundy, Karen Saucier.Community Health Nursing: Caring for the Public's Health. Jones and Bartlett: 2005,p. 377.
  156. (en)Global Health Policy, Local Realities : The Fallacy of the Level Playing Field, Boulder, Col., Lynne Rienner Publishers,, 333 p.(ISBN 1-55587-874-1,lire en ligne),p. 69.
  157. Le gouvernement cubain dénonce le blocage par Washington de fonds anti-sida destinés à l'île
  158. ab etcHistoire du Monde : médecins cubains
  159. (en)Cuba Health Care: Budget Cuts Threaten Sector, American Press, 25 août 2012.
  160. Health Care in Cuba is “Free” but…, Havana Times, 11 avril 2013.
  161. (en)Cuban Health Care Systems and its implications for the NHS Plan, par The Committee Office, House of Commons
  162. (en) MignonneBreier et AngeliqueWildschut,Doctors in a Divided Society : The Profession and Education of Medical Practitioners in South Africa, HSRC Press,, 116 p.(ISBN 978-0-7969-2153-6,lire en ligne),p. 16, 81.
  163. Cuba, l’exception médicale,Radio France internationale
  164. Se faire soigner à Cuba, Canoë infos, 23 mars 2009.
  165. (en) « Time for a (long overdue) change »,The Economist,‎,p. 8.
  166. The truths and tales of Cuban healthcare, 18 juin 2012, Al Jazeera English.
  167. (en)Nip and tuck in, 17 novembre 2012, The Economist.
  168. a etb« Tour de Babel à Cuba: l'école de médecine gratuite et solidaire »,L'Obs,‎(lire en ligne, consulté le).
  169. Cuba : modèle de résistance ou résistance d'un modèle ? par Viktor Dedaj - Libre TeamSpeak
  170. Visite du Docteur Reynaldo Marrero
  171. Joycelyn Elders: Cuba better at keeping people healthy
  172. (en) Paul K. Drain, « Fifty Years of U.S. Embargo: Cuba's Health Outcomes and Lessons »,Science,‎(ISSN 1095-9203,lire en ligne).
  173. (en) « https://scopeblog.stanford.edu/2010/04/29/what_cuba_can_teach_the_us/ », surscopeblog.stanford.edu,.
  174. Censuran grandes medios declaraciones de Margaret Chan sobre sistema de salud en Cuba
  175. Reconoce Margaret Chan avances de Cuba en materia de salud
  176. Directora general de la OMS está en Cuba para ver avances en investigaciones
  177. « VIH: Cuba devient le premier pays a éliminer la transmission du sida par la mère »,20minutes.fr,‎(lire en ligne).
  178. Claire MeynialYoani Sanchez : « Les médecins cubains transmettent tout au Parti communiste »Le Point, 30 septembre 2020.
  179. « Face au Covid-19, le système de santé cubain s’est effondré », surLe Figaro,(consulté le).
  180. Population et sociétés, Bulletin annuel d'information de l'INED,no 414, juillet-août 2005,[lire en ligne][PDF].
  181. a etbRapport mondial sur le développement humain 2007/2008 : La lutte contre le changement climatique : un impératif de solidarité humaine dans un monde divisé,New York,Programme des Nations unies pour le développement,, 382 p.(ISBN 978-2-7071-5356-2,lire en ligne),p. 261 (tableau 10).
  182. a etbL'état du monde 2007,La Découverte, Paris, 2006, 430 pages.
  183. « Pourquoi doit-on se faire soigner à Cuba : plusieurs raisons », surservicesantecuba.com(consulté le).
  184. L'essentiel des réflexions du président cubain Fidel Castro Ruz sur l'émigration illégale stimulée par les États-Unis contre Cuba pendant quarante ans (Matanzas, le 3 août 1999)
  185. a etbSilvia Pedraza,Political disaffection in Cuba's revolution and exodus,p. 156.
  186. Chávez Negrín, Ernesto, « Transformaciones sociodemográficas en la Cuba de los noventa », La Habana : Centro de Investigaciones Psicológicas y Sociológicas (CIPS): Departamento de Estudios sobre Familia, 2001,p. 11.
  187. Paulo A. Paranagua, Cuba après Castro, « l'armée en position d'arbitre », dansLe Monde du 2 novembre 2006,[lire en ligne].
  188. Collectif, Charles Ronsac (dir.),Le Livre noir du communisme, Robert Laffont, 2000(ISBN 2-221-08861-1)p. 777.
  189. Salim Lamrani,Fidel Castro, Cuba et les États-Unis,p. 43.
  190. Eric Glover, « La dissidence donne de la voix », dansCourrier international[lire en ligne].
  191. Le mot exilés est utilisé pour désigner les émigrés cubains : voir par exempleChristian Nadeau, « Étude socio-économique et politique : Cuba (1989 - 2005) », Institut d’études internationales de Montréal,(consulté le),p. 25 ; Émilie Descout, « La Fondation nationale cubano américaine. »,Transatlantica, 2003, State of the Union, [En ligne]. Mis en ligne le 27 mars 2006, référence du 4 avril 2009. URL :transatlantica.revues.org ; Leonard Weinglass, « La singulière histoire de cinq Cubains » dansLe Monde diplomatique de décembre 2005,[lire en ligne],p. 16–17 ; « La Havane dialogue avec les exilés » dansL'Humanité du 5 mai 1993,[lire en ligne].
  192. Chiffres 1997 : Mexicains : 146 900, Cubains : 33 600, Dominicains : 27 100 (source :le recensement des États-Unis de 2000</)
  193. Chiffres 1998 : Mexicains : 131 600, Dominicains : 20 400, Cubains : 17 400 (source :le recensement des États-Unis de 2000</)
  194. Entre 1961 et 1970, 256 000 Cubains se sont installés sur le sol américain, 246 800 entre 1971 et 1980, 159 200 entre 1981 et 1990 selonle recensement des États-Unis de 2000
  195. En 1998, 131 600 Mexicains sur une population de 95,831 millions ont émigré aux États-Unis, soit 1,37 pour mille habitants ; 17 400 Cubains sur une population de 11,116 millions ont émigré aux États-Unis soit 1,56 pour mille habitants ; source :recensement des États-Unis de 2000
  196. « The Long Way to America », surTime(consulté le).
  197. Le Bilan du Monde, Paris, Le Monde,(ISBN 978-2-36804-159-8),p. 129.
  198. abcde etfMauricio Vicent, « Les églises sortent de l'ombre », dansGeo,no 339, mai 2007,p. 74.
  199. a etbPaulo A. Paranagua, « L'élection de M. Obama ravive le débat racial à La Havane », dansLe Monde du 3 janvier 2009[lire en ligne].
  200. Ignacio Ramonet,Fidel Castro : Biographie à deux voix,Éditions Fayard, Paris2007, page 200 et 201
  201. embacubalebanon.com
  202. a etbMauricio Vicent, « Les églises sortent de l'ombre », dansGeo,no 339, mai 2007,p. 76.
  203. a etb« Les Rois mages malvenus à Cuba », dansLibération du 9 janvier 2007,[lire en ligne].
  204. Yannick Bovy et Éric Toussaint,Cuba : Le Pas suspendu de la Révolution, Mons (Belgique), Éditions du Cerisier, 2001,p. 122, 277, 295–297.
  205. « À Cuba, les musulmans sortent de l’ombre », surLestrepublicain.com(consulté le).
  206. Vincent Jolly, « Cuba s'ouvre aussi… à l'islam »,Le Figaro,‎(lire en ligne, consulté le).
  207. « Les musulmans de Cuba apprennent le Coran en ligne », surNouvelobs.com,L'Obs,(consulté le).
  208. abcd eteRacisme à Cuba: du tabou au retour?, Le Courrier, Laura Hunter, 18 aout 2017
  209. La vie cachée des Arabes de Cuba,Middle East Eye,1er septembre 2019
  210. Yannick Bovy et Éric Toussaint,Cuba : Le Pas suspendu de la Révolution, Mons (Belgique), Éditions du Cerisier, 2001,p. 132.
  211. a etbSara Roumette, « Pas forcément l'idée que l'on en a… », dansGeo,no 339, mai 2007,p. 95.
  212. Leonardo Padura, « La théorie du septième kilomètre », dansGeo,no 339, mai 2007,p. 83.
  213. « Parité au Parlement : la France loin derrière le Rwanda ou Cuba », europe1.fr, 25 août 2016.
  214. (es) « Partido Comunista de Cuba », surCubadebate.
  215. , Salaire moyen en 2017 selon l'office national cubain de la statistique, publié sur Granma.cu du 29 juin 2017
  216. vdedaj.club.fr
  217. Nicolas Balutet, « Représenter l’homosexualité à Cuba : les paradoxes de Fresa y chocolate »,Les Langues néo-latines,101e année,no 343,4e trimestre 2007,p. 183–215.
  218. ab etcLes Gays à Cuba, et l'école de falsification de Hollywood, Cuba Solidarity Project, 2005
  219. (en) José LuisLlovio-Menéndez,Insider : My Hidden Life as a Revolutionary in Cuba, New York, Bantam Books,,p. 156–158, 172–174.
  220. (en) Peter Marshall,Cuba Libre : Breaking the Chains?, Londres, Victor Gollancz,, 513 p.(ISBN 1-55778-652-6).
  221. Jacobo Machover, « Cuba : la peur, l’exil et l’entre-deux », dansRaisons politiques, 3, 2001
  222. (en) « Virgilio Piñera », Find a grave(consulté le).
  223. numilog.fr, Néstor Ponce, professeur à l'université de Rennes II[PDF].
  224. ab etcCollectif,Le Livre noir du communisme, Robert Laffont, 1998(ISBN 2-221-08861-1)p. 768–769.
  225. Cité dans[PDF]La politique sexuelle de Reinaldo Arenas, Jon Hillson, 2001
  226. Ignacio Ramonet,Fidel Castro : Biographie à deux voix,Éditions Fayard, Paris2007, page 198 à 200
  227. a etbInterview de Mariela Castro par le journalClarín (Argentine)
  228. Vincent Bloch (Doctorant en sociologie, EHESS), « Le Rôle de la terreur dans le genèse d’un pouvoir totalitaire à Cuba », COMMUNISME,nos 83-84-85, 2005-2006,p. 257.aportescriticos.com.ar
  229. La nièce de Fidel Castro se bat pour les droits des transsexuels, sur tetu.com
  230. « Cuba, les gays en liberté surveillée », article de Clément AVISTAN et David FERRÉ, paru dansTêtu,no 113 de juillet-août 2006, pages 147-153.
  231. (en)Face to Face with Fidel Castro : A Conversation with Tomas Borge, Ocean Press,.
  232. site de l'ILGA, et rapports des conférences de l'ONU
  233. (es)Editor, « Entra en vigor en Cuba nuevo Código de las Familias », surPeriódico Digital Centroamericano y del Caribe,(consulté le).
  234. Fernando Fuentes, « Cuba aprueba en referendo el “Código de las Familias”, que incluye el matrimonio igualitario », surLa Tercera,(consulté le).
  235. ab etcCorentinSaguez, « Fidel Castro et le sport, un lien pour l'éternité », surViews,.
  236. abc etdOlivierPironet, « Le socialisme de l’uppercut », surLe Monde diplomatique,.
  237. Havana Club-Bacardi : la guérilla du rhum cubain.Le Figaro,1er décembre 2012
  238. Raquel Sierra, « Préparez-vous aux colères du ciel ! » dansCourrier international du 29 janvier 2008,[lire en ligne].
  239. Sylvie Kauffmann, Martine Jacot, Brice Pedroletti, « La censure sur Internet : États contre cyberdissidents », dansLe Monde du 29 août 2007,[lire en ligne].
  240. A Cuba, les artistes dissidents se barricadent.Libération, 26 novembre 2020.
  241. Cuba. Le décret 349 du nouveau gouvernement annonce un sombre avenir pour les artistes cubains.Amnesty International, 24 août 2018.
  242. Ludivine TrichotÀ Cuba, les artistes se révoltent contre une nouvelle législation qui « restreint la créativité ».Le Figaro, 16 août 2018.
  243. a etbJacoboMachover, « Cuba : la peur, l’exil et l’entre-deux »,Raisons politiques, Presses de Sc. Po.,no 3,‎,p. 101–112(ISBN 272462906X,lire en ligne, consulté le).
  244. Guillaume Carpentier, Les ruines de la révolution, dansLe Monde du 31-12-2008, mis en ligne le 30-12-2008,[lire en ligne].
  245. « Classement mondial de la liberté de la presse 2012 », Reporters sans frontières(consulté le).
  246. Comité pour la protection des journalistes,« CPJ's 2008 prison census: Online and in jail », 4 décembre 2008
  247. Amnesty International,« Cuba: Fundamental freedoms still under attack », 17 mars 2006
  248. a etbSara Roumette, « Pas forcément l'idée que l'on en a… », dansGeo,no 339, mai 2007,p. 97.
  249. (en)Cuba Facts, Cuban Transition Project - Institute for Cuban and Cuban-American Studies, University of Miami
  250. Génération Nouvelles Technologies le 6 mai 2008
  251. (en)ca11.uscourts.gov[PDF].
  252. journalismes.info
  253. techno.branchez-vous.com, avril 2009
  254. (es)Cuba denuncia bloqueo estadounidense a tecnologías e información,Granma, 14 février 2007
  255. « Les Cubains auront un accès plus rapide à Google »,L'Orient-Le Jour,‎(lire en ligne, consulté le).
  256. Global Voices: Twitter Suspends Cuban Encyclopedia Ecured's Account
  257. Frédéric Martel,« Cuba, destination tendance de l'été ? Vous risquez d'être déçus », slate.fr, 10 juillet 2016.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Livres anciens

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Cuba, surWikimedia Commons
  • Cuba,sur leWiktionnaire
  • Cuba,surWikinews
v ·m
Amérique du Nord
États souverains
Dépendances et territoires à souveraineté spéciale
Amérique du Sud
États souverains
Dépendances et territoires à souveraineté spéciale
Articles liés
v ·m
Idéologie
Écrits
Personnalités
Histoire
Critiques
États
Afrique
Amérique
Asie
Europe
Organisations
v ·m
États membres
États observateurs
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Cuba&oldid=230872803 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp