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Cryolite

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Cryolite[1]
Catégorie III : halogénures[2]
Image illustrative de l’article Cryolite
Cryolite d’Ivigtut (Groenland)
Général
Nom IUPAChexafluoroaluminate de trisodium
Numéro CAS15096-52-3
Classe de Strunz
3.CB.15

3 HALIDES
 3.C Complex Halides
  3.CB Neso-aluminofluorides
   3.CB.15 Cryolite Na3AlF6
Space Group P 21/n
Point Group 2/m
   3.CB.15 Elpasolite K2NaAlF6
Space Group F m3m
Point Group 4/m3 2/m
   3.CB.15 Simmonsite Na2LiAlF6
Space Group P 21/n
Point Group 2/m

Classe de Dana
11.06.01.01

Halogénures
11. Halogénures complexes – aluminofluorures

11.6.1.1Cryolite Na3AlF6

Formule chimiqueAlF6Na3Na3AlF6
Identification
Masse formulaire[3]209,9412656 ± 0 uma
Al 12,85 %, F 54,3 %, Na 32,85 %,
Couleurincolore, blanche, grise,
brun rougeâtre à brun-noir
Système cristallinmonoclinique
Réseau de Bravaisprimitif P
Classe cristalline etgroupe d'espaceprismatique ;
P21/n
Clivagepas de clivage, séparations selon{110} et {001}
Cassureirrégulière
Habitusmassifs, grenus, grossiers, groupes des cristaux à orientations parallèles
Facièsprismatique, pseudocubique, pseudoquadratique, cuboïde ; faces striées
Échelle de Mohs2,5 - 3
Traitblanc
Éclatvitreux
Propriétés optiques
Indice de réfractionα=1,3385-1,339
β=1,3389-1,339
γ=1,3396-1,34
BiréfringenceΔ=0,0010-0,0011 ; biaxe positif
Fluorescence ultravioletoui avec thermoluminescence
Transparencetransparent à translucide
Propriétés chimiques
Densité2,95
Température de fusion1011°C
Solubilitésoluble dansH2SO4 concentré chaud (dégage duHF, fluorure d'hydrogène) ;
0,4 g à20 °C
Propriétés physiques
Magnétismeaucun
Radioactivitéaucune
Précautions
Directive 67/548/EEC
Toxique
T
Dangereux pour l’environnement
N
Numéro index :
009-016-00-2

Classification :
T; R48/23/25 - Xn; R20/22 - N; R51-53

Symboles :
T :Toxique
N :Dangereux pour l’environnement

Phrases R :
R20/22 : Nocif par inhalation et par ingestion.
R48/23/25 : Toxique : risque d’effets graves pour la santé en cas d’exposition prolongée par inhalation et par ingestion.
R51/53 : Toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique.

Phrases S :
S22 : Ne pas respirer les poussières.
S37 : Porter des gants appropriés.
S45 : En cas d’accident ou de malaise, consulter immédiatement un médecin (si possible, lui montrer l’étiquette).
S61 : Éviter le rejet dans l’environnement. Consulter les instructions spéciales/la fiche de données de sécurité.
(S1/2) : Conserver sous clef et hors de portée des enfants.


Transport
Code Kemler :
90 : matière dangereuse du point de vue de l'environnement, matières dangereuses diverses
Numéro ONU :
3077 : MATIÈRE DANGEREUSE DU POINT DE VUE DE L’ENVIRONNEMENT, SOLIDE, N.S.A.
Classe :
9
Étiquette :
pictogramme ADR 9
9 : Matières et objets dangereux divers
Emballage :
Groupe d'emballageIII : matières faiblement dangereuses.
SIMDUT[4]
D2B : Matière toxique ayant d'autres effets toxiques
D2B,
D2B : Matière toxique ayant d'autres effets toxiques
irritation des yeux chez l'animal

Divulgation à 1,0% selon la liste de divulgation des ingrédients
SGH[5]
SGH07 : Toxique, irritant, sensibilisant, narcotiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Danger
H302,H332,H372 etH411
H302 : Nocif en cas d'ingestion
H332 : Nocif par inhalation
H372 : Risque avéré d'effets graves pour les organes(indiquer tous les organes affectés, s'ils sont connus) à la suite d'expositions répétées ou d'une exposition prolongée(indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger)
H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme

Unités duSI &CNTP, sauf indication contraire.
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Lacryolite est une espèceminérale composée defluorure double desodium et d'aluminium, deformule Na3AlF6, également noté 3NaF,AlF3. Les rares cristaux peuvent atteindre 3 cm[6].

La cryolite est principalement utilisée pour la production d'aluminium et dans l'industrie descéramiques. Elle a été découverte sur la côte ouest duGroenland. C'est un minéral rare ; aussi, pour faire face aux besoins de l'industrie, la cryolite est produite artificiellement.

Historique de la description et appellations

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Inventeur et étymologie

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À la fin duXVIIIe siècle, un cargo de laCompagnie royale du commerce groenlandais ramène duGroenland des échantillons de divers minerais àCopenhague. Les premiers échantillons de cryolite ont été étudiés parHeinrich Christian Friedrich Schumacher en1795 (professeur de médecine,botaniste etminéralogiste à l'Académie royale de chirurgie) puis par le brésilienJosé Bonifácio de Andrada e Silva[7], mais c'est la description du danoisPeter Christian Abildgaard qui fait référence en 1799[8]. De Andrada rapporta que la cryolite avait un aspect transparent et brillant et qu'elle avait la propriété de fondre sous l'action d'une flamme, comme de la glace. Le terme « cryolite » signifie « pierre gelée » en grec (κρύος « froid », λίθος « pierre »). Les habitants du Groenland l'appelaientorsukksiksæt.

L'analyse chimique de la cryolite a été faite de manière indépendante parMartin Heinrich Klaproth àBerlin etLouis-Nicolas Vauquelin àParis[9].

Topotype

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Synonymie

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Caractéristiques physico-chimiques

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Critères de détermination

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La cryolite est un minéral transparent à translucide, d'éclat vitreux et de couleur incolore, blanche, grise, parfois d'un brun rougeâtre à brun-noir. Soumise à un rayonnementultraviolet, elle estfluorescente etthermoluminescente. Sontrait est blanc et sa fracture irrégulière. Sonhabitus est massif, elle forme des groupes de cristaux à orientations parallèles. Sonfaciès est prismatique, pseudocubique, pseudoquadratique ou cuboïde ; il présente des faces striées.

Il s'agit d'un minéral peu dur : sa dureté, de 2,5 à 3 sur l'échelle de Mohs[11], situe la cryolite entre legypse et lacalcite. Sa densité est faible et a une valeur de 2,95[11].

Dans les applications industrielles, elle se présente le plus souvent sous forme de poudre blanche.

La cryolite est soluble dans l'acide sulfurique concentré chaud, dégageant duHF (fluorure d'hydrogène) sous forme de gaz[12] et des sulfates de sodium et d'aluminium. Elle fond à1 011 °C[13].

Cristallochimie

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Selon laclassification de Strunz, la cryolite fait partie de la classe 3.CB.15 : classe deshalogénures (III), plus précisément des halogénures complexes (3.C) contenant des néso-aluminofluorures (3.CB).

Membres du groupe 3.CB.15 (classification de Strunz)
MinéralFormuleGroupe ponctuelGroupe d'espace
CryoliteNa3AlF62/mP21/n
ElpasoliteK2NaAlF6m3mFm3m
SimmonsiteNa2LiAlF62/mP21/n

Selon laclassification de Dana, la cryolite se trouve dans la classe des halogénures complexes et aluminofluorides (classe 11) de formules chimiques diverses (11.06) et plus précisément dans le groupe de la cryolite (11.06.01), qui ne contient que la cryolite et la simmonsite.

Cristallographie

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À température ambiante, la cryolite cristallise dans lesystème cristallin monoclinique, degroupe d'espaceP21/n (Z = 2 unités formulaires parmaille conventionnelle)[1].

Lescations Al3+ sont encoordinationoctaédrique légèrement déformée d'anions F.

Les cations Na+ occupent deuxsites non-équivalents, Na1 et Na2 :

  • Na1 est en coordination octaédrique légèrement déformée de F ;
  • Na2 a pour voisins 8 anions F.

Les octaèdres AlF6 et Na1F6 sont reliés dans les trois directions de l'espace par leurs sommets. Lastructure de la cryolite est dérivée de lastructure pérovskite ABX3, avec un site A occupé par Na2 et un site B partagé de façon alternée entre Na1 et Al. La différence de taille entre les octaèdres AlF6 et Na1F6 (longueurs de liaison moyennes Al-F = 1,808 Å et Na-F = 2,257 Å) conduit à une rotation des octaèdres par rapport à la structure pérovskite idéale.

À565 °C, la cryolite subit unetransition de phase structurelle et devient cubique[14], de groupe d'espaceFm3m (Z = 4) aveca{\displaystyle a} = 8,023 Å (V = 516,5 Å3, masse volumique calculée :2,7 g/cm3 à800 °C)[15]. Les sites de fluor deviennent désordonnés et sont occupés à 25 % autour des axes quaternaires de rotation, indiquant des fluctuations spatiales et temporelles des atomes. Ces fluctuations d'origine thermique permettent de compenser localement les problèmes créés par la différence de taille entre les octaèdres AlF6 et Na1F6. Les longueurs de liaison moyennes sont Na1-F = 2,343 Å, Na2-F = 2,323 Å et Al-F = 1,808 Å à800 °C.

Gîtes et gisements

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Gîtologie et minéraux associés

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La cryolite est un minéral qui apparaît dans un stade avancé de la décomposition de certaines pegmatites granitiques, car du gisement topotype. Après avoir exploré le Groenland, l'allemand Karl Ludwig Giesecke, employé par laCompagnie royale du commerce groenlandais, montra en1820 que la cryolite n'était que peu présente. Le gisement se situait dans la baie de Arsuk, près de la ville appeléeIvittuut. La mine qui exploitait ce gisement a fermé en 1987. Pour l'économiste Arindam Banerjee l'exploitation de la cryolite du Groenland a contribué à près de 400 milliards d'euros à l'économie danoise[16].

Elle se trouve dans les granites alcalins stannifères, mais aussi dans lesrhyolites à topaze, riches en fluor, et en amas dans les veines decarbonatites dans lesgneiss àbiotite fénitisé.

Mine d’Ivittuut en été 1940

La cryolite peut être trouvée associée à plusieurs minéraux :

Gisements producteurs de spécimens remarquables

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  • Canada
Carrière Poudrette,mont Saint-Hilaire, Rouville Co., Montérégie, Québec[1]
  • Groenland
Gîte de cryolite d'Ivigtut, Ivittuut, dans le sud-est du Groenland Ouest : topotype
  • Namibie
Kalkfeld, District deDamaraland, région deKunene[17]
  • Tchéquie
Huber stock, Jáchymov (St Joachimsthal), région deKarlovy Vary, Bohème[18]
  • Brésil
Gisement de Pitinga, Madeira granite, Amazonia[19]

Utilisations

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Aluminium

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La cryolite est principalement utilisée comme fondant dans la production d'aluminium. Elle est mélangée à l'alumine extraite de labauxite. Le mélange est fondu aux environs de950 °C et ensuiteélectrolysé.

Elle a été choisie parce qu'elle dissout les fluorures et les oxydes (dont l'alumine) mais pas l'aluminium pur (métallique), elle conduit le courant électrique et elle fond à1 011 °C.

Verre et céramique

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Pour la fabrication desverres, la cryolite est utilisée comme fondant et opacifiant. De même, elle abaisse la viscosité du verre en fusion, facilitant ainsi la suppression des bulles.

Comme dans le cas de l'alumine, c'est grâce à son pouvoir de dissolution desoxydes (SiO2, CaO par exemple) qu'elle abaisse la température de fusion de ces oxydes en formant deseutectiques. Son pouvoir opacifiant est utilisé pour augmenter l'opalescence (couleur de l'opale, pierre semi-précieuse de couleur blanche nacrée à reflet de nacre) de certains verres.

Elle entre dans la composition de certains émaux blancs dans des proportions allant de 5 à 15 % en masse. Elle aide à donner un aspect glacé par l'apport de fluorure.

Croissance des minéraux

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L'unique gisement de cryolite ne peut fournir les besoins industriels.

Elle est fabriquée par diverses techniques reposant sur le mélange de :acide fluorhydrique (HF),fluorure de sodium (NaF),fluorure d'ammonium,acide fluosilicique,acide fluoborique,hydroxyde d'aluminium,sulfate d'aluminium,aluminate de sodium,soude (NaOH),carbonate de sodium,chlorure de sodium (NaCl),sulfate de sodium.

La production mondiale (avec lefluorure d'aluminium AlF3) est de plus de 400 000 tonnes par an.

Production industrielle

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La cryolithe est préparée à partir detétrafluorure de silicium, résidu de la fabrication d'acide fluorhydrique.

3 SiF4 + 2 H2O → 2 H2SiF6 + SiO2

H2SiF6 + 6 NH3 + 2 H2O → 6 NH4F + SiO2

La seconde étape consiste à l'attaque de l'alumine par :Al2O3 + 2 NaOH + 3 H2O → 2 Na[Al(OH4)-]

Finalement,Na[Al(OH4)-] + 6 NH4F + 2 NaOH → Na3AlF6 + 6 NH3 + 6 H2O

Notes et références

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  1. ab etcICSD No. 4 029 ;(en)F.C. Hawthorne etR.B. Ferguson, « Refinement of the crystal structure of cryolite »,The Canadian Mineralogist,vol. 13,no 4,‎,p. 377-382
  2. Laclassification des minéraux choisie estcelle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  3. Masse molaire calculée d’après« Atomic weights of the elements 2007 », surwww.chem.qmul.ac.uk.
  4. « Fluorure double d'aluminium et de sodium » dans la base de données de produits chimiquesReptox de laCSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
  5. Numéro index009-016-00-2 dans le tableau 3.1 de l'annexe VI durèglement CE N° 1272/2008 (16 décembre 2008)
  6. (en) John W.Anthony, Richard A.Bideaux, Kenneth W.Bladh et Monte C.Nichols,The Handbook of Mineralogy : Arsenates, Phosphates, Vanadates,vol. IV, Mineral Data Publishing,
  7. d'Andrada, dansAllgemeines Journal der Chemie, Berlin 1798-1803, 1800
  8. Abildgaard, dansAllgemeines Journal der Chemie, Berlin 1798-1803 (Scherer’s Journal), vol. 2, 1799,p. 502
  9. (en)Helge Kragh (Institut des sciences exactes, Université Aarhus), « From curiosity to industry, the early history of cryolite soda manufacture », dansCahier d'histoire de l'aluminium,no 18, été 199.
  10. René-Just Haüy,Traité de minéralogie, 1801,1er éd., en 4 volumes avec atlas in fol., vol. 2,p. 157
  11. a etb« Aluminium sodium fluoride » dans la base de donnéesHazardous Substances Data Bank, consulté le 14 août 2010
  12. (en) Thomas R. Dulski,A manual for the chemical analysis of metals,vol. 25, ASTM International,, 251 p.(ISBN 0-8031-2066-4,lire en ligne),p. 71
  13. (en)David Dolejš etDon R. Baker, « Phase transitions and volumetric properties of cryolite, Na3AlF6: Differential thermal analysis to 100 MPa »,American Mineralogist,vol. 91,no 1,‎,p. 97-103(DOI 10.2138/am.2006.1772)
  14. (en)Qingdi Zhou etBrendan J. Kennedy, « High-temperature powder synchrotron diffraction studies of synthetic cryolite Na3AlF6 »,Journal of Solid State Chemistry,vol. 177,no 3,‎,p. 654-659(DOI 10.1016/j.jssc.2003.08.012)
  15. ICSD No. 164 688 ;(en)Ľ. Smrčok,M. Kucharík,M. Tovar etI. Žižak, « High temperature powder diffraction and solid state DFT study of β-cryolite (Na3AlF6) »,Crystal Research and Technology,vol. 44,no 8,‎,p. 834-840(DOI 10.1002/crat.200900141)
  16. Tanguy Sandré, « Cryolite : le Danemark censure son histoire coloniale »,Médiapart,‎(lire en ligneAccès payant)
  17. (en)Bernhard Bühn,Andrew H. Rankin,Martin Radtke,Martin Haller etArndt Knöchel, « Burbankite, a (Sr,REE,Na,Ca)-carbonate in fluid inclusions from carbonatite-derived fluids: Identification and characterization using Laser Raman spectroscopy, SEM-EDX, and synchrotron micro-XRF analysis »,American Mineralogist,vol. 84,‎,p. 1117-1125(lire en ligne)
  18. dansBulletin de Minéralogie, vol. 111, 1988,p. 477-492
  19. (en) H. T.Costi, R.Dall'Agnol, M.Pichavant et O. T.Ramo, « THE PERALKALINE TIN-MINERALIZED MADEIRA CRYOLITE ALBITE-RICH GRANITE OF PITINGA, AMAZONIAN CRATON, BRAZIL: PETROGRAPHY, MINERALOGY AND CRYSTALLIZATION PROCESSES »,The Canadian Mineralogist,vol. 47,no 6,‎1er décembre 2009,p. 1301–1327(ISSN 0008-4476 et1499-1276,DOI 10.3749/canmin.47.6.1301,lire en ligne, consulté le)

Voir aussi

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