La critique dubouddhisme a pris de nombreuses formes différentes. Une partie de ces critiques vient du fait que ses adeptes agissent d'une manière contraire aux principes bouddhistes; une autre critique vient de ce que ces principes marginalisent souvent les femmes. Il existe de nombreuses sources critiques, anciennes et modernes, provenant d'autres religions, des non-religieux et des bouddhistes eux-mêmes.
La plupart des écoles de bouddhisme ont plus de règles pour lesbhikkunis (nonnes) que pour leslignées bhikkus (moines). Les bouddhistes du courantTheravada expliquent[Où ?] qu'à l'époque duBouddha, les religieuses avaient des problèmes de sécurité pour se déplacer en forêt entre les villes. Ainsi, davantage de règles avaient été créées pour les religieuses; par exemple: il est interdit aux religieuses de voyager seules.
Une doctrine critiquée se trouve dans le trente-cinquième vœu duBouddha Amida, queShinran (1173-1262) commente ainsi :« La grande compassion d'Amida est si profonde / que, manifestant l'inconcevable sagesse de Bouddha, / le Bouddha a établi le Vœu de transformation en hommes, / Il a ainsi fait le vœu de permettre aux femmes d'atteindre l'état de Bouddha »[1],[Note 1].
D'une manière générale, le bouddhisme a longtemps considéré que les femmes ne pouvaient réaliser l'éveil et labouddhéité. Toutefois, leSūtra du Lotus va modifier cette situation en affirmant, dans son chapitre douze, intitulé « Devadatta », que les femmes peuvent aussi atteindre la bouddhéité[2],[3].
Dans l'Asie du Sud-Est médiévale, on trouve des États bouddhistes, parmi lesquels leroyaume de Pagan, leroyaume de Sukhothaï et leroyaume de Polonnaruwa.
Dans leSri Lanka contemporain que les moines modernes s'impliquent fréquemment dans la politique nationaliste[4], et les nationalistes bouddhistes se sont opposés aux droits des Tamouls et autres non-bouddhistes[5]. LeSarvodaya Shramadana s'est opposé à eux. Il s'agit d'un mouvement d'autogestion dirigé par l'activiste bouddhiste desdroits de l'homme,A. T. Ariyaratne (en). Celui-ci se fonde sur des idéaux bouddhistes pour condamner ce recours à la violence des nationalistes et leur déni des droits[5].
LeBirman Maung Zarni, défenseur de ladémocratie dans son pays, militant des droits de l'homme et chercheur à laLondon School of Economics, qui a écrit sur la violence dans son pays et auSri Lanka, déclare qu'il n'y a pas de place pour lefondamentalisme dans le bouddhisme. Selon lui,« Aucun bouddhiste ne peut être nationaliste », et il ajoute:« Il n'y a pas de pays pour des bouddhistes. Je veux dire, rien de tel que "moi", "ma" communauté, "mon" pays, "ma" race ou même "ma" foi. »[6].
La violence dans le bouddhisme fait référence aux actes de violence et d'agression commis par desbouddhistes ayant des motivations religieuses, politiques et socioculturelles. Le bouddhisme est généralement considéré comme l'une des traditions religieuses les moins associées à la violence[7] mais dans l'histoire du bouddhisme, il y a eu des actes de violence dirigés, fomentés ou inspirés par les bouddhistes[8].
Friedrich Nietzsche, à traversSchopenhauer dont lepessimisme était fortement influencé par la philosophie bouddhiste, a interprété le bouddhisme comme une philosophie qui nie la vie et cherche à échapper à une existence dominée par lasouffrance. Mais selon Omar Moad, Nietzsche a mal compris le sens de la doctrine bouddhiste[9]. Le termedukkha (« souffrance, malaise ») a plusieurs significations et il n'est ni pessimiste ni optimiste.Dukkha peut ainsi signifier « déception, désirs, envies, deuil, insatisfaction ou insatisfaction »[10].
Le bouddhisme est parfois considéré comme antithétique à une grande partie dela philosophie confucéenne. Alors que le bouddhisme implique la croyance qu'il n'y a rien à juste titre considéré comme le soi, le confucianisme a beaucoup insisté sur le soi dans leurs doctrines dedéveloppement personnel et les rôles sociétaux. En conséquence, le bouddhisme était considéré par beaucoup commenihiliste[11].
Sam Harris, un partisan éminent dunouvel athéisme et praticien de laméditation bouddhique, affirme que de nombreux pratiquants se trompent en qualifiant le bouddhisme de religion, et il critique leurs croyances comme« naïves, pétitionnaires et superstitieuses ». Il affirme que de telles croyances entravent la diffusion des principes bouddhistes[12]. Cependant, il a également souligné que ces croyances découlent de la tendance de certains bouddhistes à ne pas suivre un enseignement fondamental du bouddhisme; à savoir, croire un enseignement uniquement quand on dispose des preuves suffisantes[12],[Note 2].
Stephen Batchelor, auteur deBouddhisme sans croyances, a écrit sur lekarma et la renaissance, affirmant que le Bouddha« ne prétendait pas avoir eu une expérience qui lui accordait une connaissance privilégiée et ésotérique de la manière dont l'univers fonctionne »[réf. nécessaire].