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Crise de juillet

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Pour les articles homonymes, voirCrise de juillet (homonymie).

Lacrise de juillet est une crise diplomatique européenne déclenchée par l'assassinat à Sarajevo deFrançois-Ferdinand, héritier des trônesaustro-hongrois, le. L'assassinat de l'héritier austro-hongrois intervient au moment où les responsables austro-hongrois aspirent à renouer avec une politique active dans les Balkans. Rapidement, les acteurs austro-hongrois de la crise, divisés sur la conduite à tenir, s'accordent néanmoins sur la nécessité de connaître l'attitude duReich impérial[a] ;dépêché à Berlin, le diplomateAlexander Hoyos s'assure du soutien deGuillaume II et du gouvernement duReich, soutien nécessaire pour réduire l'influence serbe dans les Balkans. Une fois le soutien allemand obtenu,Leopold Berchtold, ministre des Affaires étrangères d'Autriche-Hongrie, charge alors un de ses subordonnés de rédiger une note au gouvernement royal serbe contenant unultimatum étudié pour être repoussé. Une fois celui-ci repoussé, l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie, alliée à l'empire russe. L'intervention russe pousse le gouvernement allemand à se porter au secours de son allié, entraînant l'intervention française. Le plan de guerre allemand impliquant la violation de la neutralité belge, la Grande-Bretagne, garante de l'intégrité territoriale de la Belgique, s'implique dans la crise qu'elle voyait alors de loin et déclare la guerre auReich et à son allié, achevant le déclenchement d'une conflagration à l'échelle européenne. L'enchaînement de ces évènements constitue la cause immédiate de laPremière Guerre mondiale. Son explication et son interprétation ont déclenché dès le début de la guerre deviolentes controverses dans l'opinion publique comme dans la recherche historique de l'ensemble des pays belligérants.

Contexte

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La double monarchie en

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portait
Alexander Hoyos, proche conseiller deLeopold Berchtold, compte parmi les partisans d'une politique agressive dans les Balkans.

Quelques jours avant l'assassinat duKronprinz[T 1]François-Ferdinand, les hommes d'État austro-hongrois définissent la nouvelle politique qu'ils souhaitent mener dans les Balkans redécoupés par lesdeux guerres balkaniques[1].

De plus, face aux tendances centrifuges qui fragilisent la double monarchie, les responsables austro-hongrois considèrent avec pessimisme l'évolution de la situation politique : en effet, ces dirigeants estiment devoir affronter rapidement une guerre ou une révolution, alors que leReich n'incite plus son allié à la modération, comme les diplomates allemands l'avaient fait en1913[2],[3].

Les tenants de cette ligne se recrutent parmi les collaborateurs les plus proches deLeopold Berchtold, le ministre austro-hongrois des affaires étrangères, notamment son chef de cabinetAlexander Hoyos[b], son conseiller Franz von Matscheko, les chefs de section[c] Janos Forgach, chargé du réseau diplomatique austro-hongrois, Alexander von Musulin[d], chargé de l'Orient, et Friedrich Szápary, l'ambassadeur impérial et royal àSaint-Pétersbourg ; ils bénéficient de l'appui deFranz Conrad von Hötzendorf, le belliqueux chef de l'AOK, l'état-major austro-hongrois, proche de l'archiduc François-Ferdinand et d'Alexander von Krobatin, le ministre commun de la guerre[4]. Le chef de l'AOK défend, depuis l'annexion de laBosnie-Herzégovine à la double monarchie en 1908, la nécessité d'une guerre préventive, et limitée, contre laSerbie, afin de rétablir l'influence austro-hongroise dans le royaume[5].

Ces responsables bellicistes perçoivent la situation de la double monarchie sous un œil pessimiste et redoutent« une attaque concentrique contre l'Autriche », impliquant laRussie, laRoumanie et laSerbie[4]. Forts de cette analyse, ces hauts-fonctionnaires parmi les plus importants de la double monarchie aspirent à« éliminer la Serbie comme facteur politique », selon le mot d'Alexander von Krobatin, ministre commun de la guerre[e],[6] : le, le ministre commun des affaires étrangères,Leopold Berchtold, a reçu de l'un de ses principaux collaborateurs, un rapport proposant la mise en œuvre d'une politique plus active dans les Balkans[7].

La Serbie en

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Articles détaillés :Royaume de Serbie etCoup d'État de mai (Serbie).
couverture de presse
Le coup d'État de mai, vu par le journalLe Petit Parisien.

Depuis le début de son émancipation progressive de l'Empire ottoman, laSerbie constitue une menace sur le flanc sud de la double monarchie. En1878, les Serbes rompent leur dernier lien avec l'Empire ottoman, et érigent leur principauté en royaume en 1882 ; parallèlement à cette émancipation politique, les dirigeants serbes, aspirant à regrouper tous les Serbes dans un seul État, se heurtent au Nord à lamonarchie des Habsbourg et au Sud, à l'Ouest et à l'Est, à l'empire ottoman ; face à l'instabilité politique chronique en Serbie,Milan Obrenovic se cherche des protecteurs et se rapproche de la double monarchie, transformant son royaume en satellite de l'Autriche-Hongrie[8].

Le coup d'État de 1903 modifie la place de la double monarchie en Serbie, plaçantPierre Karageorgevitch sur le trône. Le nouveau roi, francophile, s'appuie sur les milieux nationalistes et mène une politique de modernisation de son pays, s'émancipant progressivement de la tutelle habsbourgeoise[8].

Le coup d'État ne modifie pas seulement les influences extérieures auxquelles est soumis le royaume, il ouvre une crise politique dont les effets se font encore sentir dans le royaume au mois de. Les civils et les militaires s'opposent sur leur influence respective au sein de l'État :Nikola Pašić, chef duparti radical et premier ministre, souhaite instaurer un régime parlementaire et libéral, tandis que les militaires, principaux acteurs du coup d'État, aspirent à contrôler les décisions du gouvernement. Le, la crise semble atteindre son paroxysme, Nikola Pašić présentant sa démission au roi[f], tandis que le roi Pierre est écarté de l'exercice du pouvoir au profit de son fils cadet,Alexandre, nommé régent ; le, alors queDragutin Dimitrijević envisage un coup d'État contre le gouvernement, le régent dissout la chambre conformément à la constitution et convoque des élections pour le[9].

L'assassinat du prince héritier

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Articles détaillés :François-Ferdinand d'Autriche etAttentat de Sarajevo.
voiture
La voiture du prince héritier quelques minutes avant son assassinat.

Le, jour du 525e anniversaire de ladéfaite serbe à Kosovo, à11 h 30[10], leKronprinzFrançois-Ferdinand, en visite officielle àSarajevo, est assassiné parGavrilo Princip, un nationaliste serbe originaire deBosnie-Herzégovine[g],[11]. LeKronprinz assistait depuis le aux manœuvres de l'armée austro-hongroise dans lecondominium[12].

Gavrilo Princip et ses complices bénéficient de l'appui d'une partie des services secrets de l'armée serbe, sous la responsabilité deDragutin Dimitrijević, dirigeant, sous le surnom d'Apis, d'unesociété secrètenationaliste, laMain noire[13]. En effet, les conjurés sont entraînés au tir au pistolet et infiltrés enBosnie-Herzégovine sur ordre de l'organisation par des douaniers serbes membres de laMain noire[13],[14]. Les conjurés ne bénéficient pas du soutien clair de l'ensemble de l'appareil d'État du royaume de Serbie : en effet, le gouvernement serbe, notamment le premier ministreNikola Pašić, est avisé du passage enBosnie-Herzégovine d'activistes de laMain noire[15]. Il informe les représentants austro-hongrois à Belgrade de projets d'attentats[14], tout comme l'ambassadeur serbe à Vienne éclaire le ministre des finances de la double monarchieLeon Biliński sur les risques encourus par l'héritier impérial et royal durant sa prochaine visite à Sarajevo, sans succès[h],[16].

Les conjurés exploitent également les multiples négligences des autorités ducondominium lors de la visite du couple archiducal[17] alors qu'il n'avait pas été inquiété durant son séjour en Bosnie-Herzégovine, que ce soit lors de la visite dubazar de la ville ou durant son séjour à la station thermale deIlidze[18]. Le dispositif de sécurité avait été allégé[17], le couple se déplace en voiture ouverte[18] et le parcours du cortège dans Sarajevo est publié dans la presse locale quelques jours auparavant. L'attentat a lieu alors que la voiture de François-Ferdinand manœuvre pour rebrousser chemin, le chauffeur s'étant égaré dans les rues de la ville[17].

L'implication des services de renseignements serbes n'est démontrée sans équivoque qu'en 1919. Cependant, les policiers austro-hongrois parviennent à démontrer la complicité de douaniers serbes dans la fourniture des armes utilisées lors de l'attentat par la Serbie et dans le franchissement clandestin de la frontière par les conjurés chargés de l'attentat[13],[6]. Dès le, les conjurés encore en liberté sur le territoire austro-hongrois sont arrêtés et les enquêtes diligentées par la police austro-hongroise mettent en évidence de multiples tentatives d'attentats depuis 1903, organisées avec le soutien des services secrets, des autorités douanières, de militaires et d'hommes politiques serbes[15].

Crise austro-serbe

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Entre le, date de l'assassinat de François-Ferdinand, et le, date du déclenchement des premières opérations militaires, les principaux protagonistes sont serbes et austro-hongrois, définissant les contours d'une crise internationale affectant les seules relations entre la double monarchie et leroyaume de Serbie.

La Serbie face à l'attentat

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Articles détaillés :Royaume de Serbie etAlexandre Ier de Yougoslavie.
Nikola Pašić
Nikola Pašić, premier ministre serbe, ici en 1915, suit une ligne politique erratique après l'attentat de Sarajevo.

Dès l'annonce de l'attentat, lepremier ministreserbe,Nikola Pašić, alors en campagne électorale[15], envoie des signaux contradictoires à ses homologues européens ; ces réactions sont scrutées à la loupe par le gouvernement austro-hongrois[19].

Le gouvernement royal se désolidarise rapidement des activités de laMain noire à l'origine de l'attentat du, par une lettre circulaire adressée à l'ensemble des diplomates serbes, appelant à agir avec la plus grande fermeté contre les auteurs de l'attentat contre leKronprinz austro-hongrois. Lepremier ministreNikola Pašić ajoute à ce désaveu un appel à distinguer les activistes serbes et les officiels du royaume : aucune sanction n'est prononcée, ni contreDragutin Dimitrijević, le principal animateur de la société secrète, ni contre l'instable représentant du royaume àSaint-Pétersbourg,Miroslav Spalajković, qui multiplie les provocations : dès le, le diplomate serbe menace d'une offensive enBosnie-Herzégovine[20], tout comme il défend dans lesinterviews qu'il donne à la presse russe les auteurs de l'attentat[15],[21]. Enfin, lepremier ministre surenchérit également, se montrant maladroit devant le corps diplomatique, puis affichant un« silence hautain »[22].

Si le gouvernement serbe condamne officiellement l'attentat, les Serbes se montrent beaucoup moins mesurés à l'annonce de l'attentat de Sarajevo, manifestant leur contentement de façon spontanée à l'annonce de l'assassinat duKronprinz austro-hongrois[19]. Parallèlement à ces manifestations souvent privées, la presse nationaliste exprime son contentement, dépeignant les conjurés en des termes particulièrement élogieux[6],[20]. Les articles reprenant cette position sont soigneusement signalés au gouvernement serbe par le représentant austro-hongrois à Belgrade, qui joint à l'appui de ce signalement un dossier les recensant de façon systématique[6].

Les diplomates austro-hongrois n'insistent ni sur la condamnation du régicide par le gouvernement royal, ni sur les premières mesures gouvernementales contre les« éléments anarchistes », comme les qualifieNikola Pašić[23]. En effet, les rapports de la représentation austro-hongroise à Belgrade ignorent simplement l'impuissance gouvernementale face aux manifestations de joie populaire, nombreuses dans le royaume à l'annonce de l'attentat[20].

Initiatives austro-hongroises

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Article détaillé :Istvan Tisza.
photographie en noir et blanc
István Tisza et Franz Conrad von Hötzendorf, à Vienne, le.

Rapidement après l'annonce de l'attentat, les principaux responsables politiques de la double monarchie, aussi bien lesAutrichiens que lesHongrois, se divisent sur la conduite à adopter dans la crise ouverte par l'assassinat duKronprinz[6].

François-Joseph, garant des institutions dualistes, se montre initialement réservé sur une issue militaire ; il précise néanmoins sa position rapidement après l'attentat. Ultime responsable de la décision d'une action contre la Serbie, l'empereur-roi souhaite non seulement appuyer la politique de la monarchie sur les résultats de l'enquête criminelle lancée immédiatement après l'assassinat, mais aussi obtenir l'accord de l'ensemble des dirigeantsautrichiens ethongrois avant toute action contre la Serbie[4].

Cette enquête débute ainsi quelques minutes après l'attentat, immédiatement après l'arrestation de ses auteurs : Princip est interrogé pour la première fois quelques heures après son arrestation. Ses déclarations, comme celles de l'un de ses complices arrêté en même temps que lui, n'empêchent pas l'enquête de progresser, accélérée par les arrestations de plus en plus nombreuses au fil des heures dans les milieux nationalistes serbes ducondominium, ainsi que par les déclarations de l'un des conjurés,Danilo Ilić, interrogé le[24].

Parallèlement, l'empereur-roi multiplie les initiatives en direction dupremier ministrehongrois,Istvan Tisza, dans un premier temps hostile à toute initiative austro-hongroise vis-à-vis de la Serbie. Mandaté par François-Joseph,Leopold Berchtold, le ministre commun des affaires étrangères le rencontre dès le afin de sonder ses intentions[25]. Les responsables austro-hongrois, divisés sur la conduite à adopter, s'accordent cependant sur la nécessité de connaître la position officielle du Reich avant toute initiative dans la crise en cours[26]. Rapidement, les participants auconseil de la couronne austro-hongroise[i] cherchent ainsi à obtenir le soutien allemand dans la crise juste ouverte[27]. Le ministre austro-hongrois des affaires étrangères,Leopold Berchtold,dépêche à Berlin son directeur de Cabinet,Alexander Hoyos, afin de convaincre le Reich de la justesse de la position austro-hongroise[28]

En effet, dès l'assassinat, les responsables austro-hongrois multiplient les initiatives pour renforcer la puissance de la monarchie danubienne à la faveur de la crise qui la frappe. Ainsi, ces responsables présentent l'assassinat comme une attaque contre la double monarchie et la dynastie desHabsbourg-Lorraine[6]. Cette analyse est rapidement reprise par les futurs interlocuteurs d'Alexander Hoyos :Friedrich Naumann estime ainsi vital pour la double monarchie d'« anéantir la Serbie » le plus rapidement possible, afin de placer la Russie et la France devant le fait accompli[29].

Le Reich, acteur précoce de la crise

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Articles détaillés :Mission Hoyos etChèque en blanc.
deux hommes en uniforme
Guillaume II, en discussion avec Franz Conrad von Hötzendorf, en 1914.

Dès l'assassinat duKronprinz austro-hongrois, la recherche du soutien allemand constitue la principale des préoccupations austro-hongroises.

Ainsi, le, une semaine après l'attentat, une mission diplomatique austro-hongroise est envoyée à Berlin, afin de permettre à la double monarchie de connaître précisément la position du Reich dans la crise en cours[2]. Muni du rapport Matscheko actualisé pour la circonstance et de divers documents, notamment une lettre autographe deFrançois-Joseph àGuillaume II,Alexander Hoyos, l'un des proches collaborateurs deLeopold Berchtold, rencontre notamment leKaiser Guillaume II, lechancelier du ReichTheobald von Bethmann-Hollweg, et obtient officiellement le soutien duReich dans la crise austro-serbe qui se profile[30].

De son côté, le gouvernement allemand ne reste pas inactif. Ainsi, dans les jours suivant l'assassinat de François-Ferdinand, le gouvernement allemand fait savoir officieusement son soutien aux initiatives austro-hongroises. Ainsi, dès le, Les diplomates allemands informent leurs collègues austro-hongrois que le gouvernement duReich attend une action vigoureuse de la double monarchie face à la Serbie[2]. Le,Gottlieb von Jagow, alorsministre des affaires étrangères, informe les diplomates allemands de la position duReich dans la crise en cours, notamment l'ambassadeur à Rome ; le ministre assume ainsi devant le corps diplomatique le choix du gouvernement de soutenir les initiatives des responsables austro-hongrois[2],[31].

L'ultimatum du

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Article détaillé :Ultimatum du 23 juillet 1914.

Fort de l'appui duReich, Leopold Berchtold prépare du point de vue diplomatique l'« expédition de châtiment »[28].

Les diplomates austro-hongrois préparent ainsi une note diplomatique comportant un ultimatum rédigé minutieusement pour être repoussé par le gouvernement serbe[27]. Cependant, l'envoi de cette note doit être approuvé par l'ensemble des dirigeants de la double monarchie,István Tisza, lepremier ministrehongrois, continue à exprimer son opposition à toute expansion territoriale de la double monarchie dans les Balkans, conséquence selon lui d'une guerre victorieuse austro-serbe : ce n'est qu'au terme d'une semaine de négociations entre les responsables austro-hongrois que Tisza, ayant obtenu la garantie qu'aucune annexion importante ne suivra la défaite serbe, se prononce en faveur de l'envoi d'un ultimatum à Belgrade[32].

Remise le au gouvernement serbe[27], la note surprend et atterre le gouvernement serbe par ses demandes humiliantes, de nature à remettre en cause la souveraineté du royaume : la révocation des fonctionnaires les plus hostiles à la double monarchie, l'arrêt de toute propagande nationaliste, la permission pour les policiers de la double monarchie d'enquêter sur le territoire serbe. Les rédacteurs austro-hongrois de la note souhaitent la mise sous tutelle ferme de la Serbie, garantie par le résultat d'une guerre localisée et de courte durée pour imposer cette tutelle, si nécessaire[33]

La note austro-hongroise reçoit une réponse le 25, conformément au délai accordé par la double monarchie[27] Les Serbes acceptent les termes de la note, repoussant seulement la participation de policiers austro-hongrois aux investigations menées sur le territoire serbe[27].

La réponse serbe ne satisfait pas les diplomates austro-hongrois, dont le représentant à Belgrade, ce qui entraîne la rupture immédiate des relations diplomatiques entre la double monarchie et la Serbie dès le[34].

Crise européenne

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L'échec de la politique de localisation

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Dès le, lendemain de la remise de l'ultimatum, les diplomates allemands et austro-hongrois tentent de limiter les implications internationales de leur politique belliciste, en mettant en avant le caractère bilatéral, austro-serbe, de la confrontation[27].

Le même jour, les diplomates allemands reçoivent une note rappelant la position despuissances centrales : les dirigeants austro-allemands définissent la crise en cours comme une affaire« locale », à« régler exclusivement entre l'Autriche-Hongrie et la Serbie »[27]. Les Allemands insistent notamment sur les conséquences d'une intervention russe dans la crise en cours, souhaitant« intimider » la France, la Grande-Bretagne et l'Italie, et les empêcher ainsi de s'immiscer dans le différend austro-serbe[27]. Les diplomates allemands font ainsi savoir à leurs interlocuteurs que toute intervention d'une tierce puissance dans le différend austro-serbe obligerait le Reich à se porter au secours de son allié, tandis que le gouvernement du Reich repousse une proposition de médiation britannique[27].

Cette volonté de localisation de la crise est en réalité vouée à l'échec dès le ; en effet, le ministre russe des affaires étrangères,Sergueï Sazonov, fait alors savoir au représentant britannique àSaint-Petersbourg la volonté russe de défendre son allié serbe contre la double monarchie, y compris en prenant les armes, tandis que la crise austro-serbe constitue l'un des principaux sujets des entretiens franco-russes[j]. De concert avec le gouvernement français, une politique commune franco-russe, ferme face aux initiatives germano-austro-hongroises est définie, signifiant ainsi l'échec précoce de la tentative allemande visant à donner à la crise les contours d'une crise bilatérale austro-serbe[27],[35].

Les autres grandes puissances dans la crise

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portait en Noir et Blanc
Sergei Sazonov, ministre russe des affaires étrangères, se montre favorable à une politique de fermeté face à l'Autriche-Hongrie.

La crise austro-serbe incite les grandes puissances à une grande prudence ; cependant, rapidement, leurs représentants prennent conscience de leurs intérêts, et mettent en place différentes stratégies pour sortir de la crise[26].

Le gouvernementimpérial russe est ainsi le premier à analyser les conséquences possibles de la crise austro-serbe sur l'influence de la Russie dans les Balkans[28]. Depuis le dénouement de lacrise bosniaque, les Russes renforcent leurs liens avec la Serbie, tandis que l'empire des Tsars connaît depuis la fin desguerres balkaniques une crise politique, marquée par les hésitations entre les bellicistes, menées parSergueï Sazonov, et les partisans d'une politique plus modérée, regroupés autour deVladimir Kokovtsov, le ministre russe des finances ; au début de l'année 1914, à la demande expresse du gouvernement français, ce dernier est renvoyé, marquant la victoire des bellicistes dans les luttes internes au sein du gouvernement russe[36]. Dès le, la presse nationaliste, relayée par le ministre russe des affaires étrangères,Sergueï Sazonov, multiplie les déclarations incendiaires, appelant à soutenir la Serbie parsolidarité slave[26]. Le, lors d'une réunion du conseil des ministres, les ministres les plus nationalistes du gouvernement impérial appellentNicolas II à la fermeté : ainsi, Sergueï Sazonov[k],[35] et Alexandre Krivocheïne, le ministre de l'agriculture, défendent l'un et l'autre une intervention aux côtés des Serbes et emportent l'adhésion de leurs collègues[37] ; cette intervention doit dans un premier temps se limiter à un soutien diplomatique[37]. Rapidement, le gouvernement russe n'écarte pas de transformer ce soutien diplomatique en appui militaire, puisque la mobilisation partielle est décrétée en Russie aussitôt connue la nouvelle de l'état de guerre entre la double monarchie et la Serbie[38].

Le principal allié de l'empire russe, la France, se trouve dans une situation peu confortable ; son armée est en cours de modernisation, souffrant de multiples faiblesses, notamment dans le domaine de l'artillerie lourde, mais elle redoute de perdre l'alliance de la Russie, que sa diplomatie n'avait pas soutenu durant lacrise consécutive à l'annexion austro-hongroise de la Bosnie-Herzégovine[28]. Cependant, rapidement,Raymond Poincaré définit de concert avec ses interlocuteurs russes avec lesquels il s'entretient à partir du une réplique à la réponse austro-hongroise[35].

La Grande-Bretagne, traditionnelle garante d'un équilibre des puissances sur le continent, tarde à s'impliquer dans la crise ; peu sensible aux affaires balkaniques, le gouvernement britannique soutient à la fois la France, son allié, mais aussi sa politique de maintien de l'équilibre européen, donc de lutte contre l'hégémonie allemande en Europe qui découlerait d'une victoire austro-hongroise face à la Serbie[28].

Tentatives de médiations

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Le, après la remise de la réponse serbe à lanote austro-hongroise, le chargé d'affaires austro-hongrois à Belgrade annonce la rupture des relations diplomatiques entre la double monarchie et la Serbie, faisant craindre aux responsables européens une guerre austro-serbe[27]. Ainsi, dès la réponse serbe connue des gouvernements, l'ensemble des chancelleries européennes multiplient les initiatives afin de limiter l'impact de la crise[34].

Ainsi, le le cabinet britannique est le premier à proposer la réunion d'une conférence internationale destinée à résoudre par la diplomatie la crise en cours ; cette proposition se heurte à un refus sec de la part de Berlin, ferme soutien de son allié[34]. Devant ce refus, le premier ministre britannique propose alors la tenue de pourparlers bilatéraux, austro-hungaro-serbes, qui suspendraient toutes les opérations militaires dans l'attente des résultats : appuyé par leReich,Leopold Berchtold, le ministre austro-hongrois des affaires étrangères, refuse cette solution[34].

Ces initiatives sont lancées alors que la diplomatie austro-hongroise devient mutique,Berchtold et ses proches conseillers espérant des concessions serbes[39] ; dans ce contexte, les diplomates austro-hongrois en poste en Europe se voient pressés d'inciter leurs supérieurs à faire preuve de modération dans la formulation de leurs revendications face à la Serbie[39].

Un conflit austro-serbe

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Inquiet devant la multiplication des propositions d'ouverture de négociations, Leopold Berchtold décide le d'adresser une nouvelle note au gouvernement royal serbe, dans laquelle la double monarchie se déclare en état de guerre avec la Serbie.

Cette note est adressée le lendemain au petit matin ; les diplomates austro-hongrois en poste dans les diverses capitales européennes peuvent alors affirmer à leurs interlocuteurs que toute tentative de médiation dans le conflit qui débute est« dépassée par les évènements »[34] ; le même jour, François-Joseph signe officiellement la déclaration de guerre de la double monarchie à la Serbie[40].

Quelques heures plus tard, lesmonitors austro-hongrois de laflotte du Danube bombardent Belgrade[41], désertée par ses habitants, réfugiés loin de la frontière austro-serbe[42]. Le même jour, des patrouilles serbes et austro-hongroises s'affrontent dans descombats de rencontre le long de la frontière entre la Serbie et leCondominium[43], des unités de la flotte austro-hongroise saississent des péniches de transport de l'armée serbe[42]. le 28, les troupes serbes font sauter le pont ferroviaire reliantSemlin, enHongrie, et Belgrade[42]

Vers la guerre européenne

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Interventions diplomatiques

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La déclaration de guerre austro-hongroise modifie les données de la crise. Les chancelleries prennent conscience que la double monarchie ne se contentera pas d'un succès diplomatique, aussi important soit-il, tout comme cette déclaration de guerre oblige la Russie à s'impliquer plus avant dans la crise en cours[34].

Ainsi, le jour de la remise de la note austro-hongroise déclarant la guerre la Serbie, le, le gouvernement britannique appelle à la tenue d'une conférence internationale, sans succès. En effet, le gouvernement allemand repousse la proposition, ne souhaitant pas« traîner l'Autriche devant un tribunal européen »[34]. Le,Edward Grey, alorssecrétaire d'État aux Affaires étrangères, propose la cessation des hostilités et l'ouverture de négociations après l'occupation de Belgrade par les troupes austro-hongroises[41] ; cette prise de gage garantirait la résolution du différend austro-serbe par un arbitrage international. Le Britannique appelle par cet arbitrage à renouer avec les méthodes de résolution qui avaient prévalu lors dupremier conflit balkanique en 1912[44]. Cette proposition n'est pas formellement écartée par Berchtold, mais vidée de son sens : l'Autrichien accepte l'ouverture d'une conférence internationale, mais refuse de suspendre les opérations militaires après la conquête de Belgrade[44].

Edward Grey mentionne également la participation du Royaume-Uni au conflit en cas de guerre franco-allemande. Cette mention incite le chancelier impérial,Theobald von Bethmann-Hollweg à pousser la double monarchie à accepter la médiation britannique, sans succès[l],[41].

L'état de guerre entre la Serbie et la double monarchie pousse la Russie à intervenir en soutien de son allié balkanique ; en effet, le, le gouvernement russe appelle au règlement du contentieux austro-serbe devant la cour arbitrale de La Haye et s'engage à l'arrêt de ses mesures de mobilisation si les mesures portant atteinte à la souveraineté serbe sont supprimées de l'ultimatum[41].

Mobilisations

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Articles détaillés :Mobilisation française de 1914,Mobilisation allemande de 1914,Mobilisation russe de 1914 etMobilisation austro-hongroise de 1914.
portrait de militaire
Franz Conrad von Hötzendorf impose un calendrier serré pour la mobilisation de l'armée commune (portrait par Hermann Torggler, 1915).

Parallèlement à cette activité diplomatique, les principaux pays directement impliqués dans la crise commencent à mobiliser leur armée à partir du.

Franz Conrad von Hötzendorf, le chef d'état-major austro-hongrois, avait imposé un calendrier serré prenant en compte les délais nécessaires à la mobilisation de l'armée commune[27].

Face à la mobilisation austro-hongroise, le conseil des ministres russe réuni le décide l'activation pour le lendemain du« règlement pour la période préparatoire à la guerre du », organisant la mobilisation partielle de l'armée impériale russe[45] ; en effet, le gouvernement russe avait planifié de mobiliser partiellement son armée en cas de guerre austro-serbe[34] : ce règlement prévoit d'importants déploiements de troupes, la promotion accélérée d’élèves officiers et la déclaration de l'état de guerre dans les plus grandes villes de l'Ouest de l'empire,Saint-Pétersbourg,Riga,Vilnius,Varsovie etKiev ; ces mesures et leur mise en application autorisent les services de renseignement allemand et austro-hongrois en activité dans l'empire russe à affirmer que la Russie est déjà en état de guerre avec leReich et ladouble monarchie[45]. Le cependant, lors dubombardement de Belgrade par la flotte austro-hongroise du Danube, la mobilisation de treize corps d'armée est décidée par le Tsar et ses ministres, tempérée par l'annonce que cette force ne serait engagée qu'en cas d'invasion de la Serbie[41]. Le, alors que les dispositions prises en vue de la mobilisation partielle de l'armée impériale russe sont en cours de déploiement dans la plus grande confusion, le tsar décrète la mobilisation générale[46], tandis que Sazonov affirme le lendemain souhaiter négocier une sortie de crise[43].

Cette mobilisation générale russe est une conséquence directe de l'activité duReich ; conformément aux accords germano-austro-hongrois, le gouvernement allemand doit soutenir son allié contre la Russie : le,les Allemands déclarent que la« continuation des mesures de mobilisation russe » rend la mobilisation allemande nécessaire ; face à cette menace, le tsar revient sur sa décision et maintient les ordres de mobilisation partielle[41]. Le même jour, un projet d'ultimatum au gouvernement belge est adressé au représentant allemand à Bruxelles : cet ultimatum demande aux Belges de laisser libre passage aux troupes allemandes ; en cas de refus, le gouvernement allemand se constatera l'état de guerre avec la Belgique[47]. Le 31, le Reich adresse deux ultimatums, un à la Russie pour exiger la fin des mesures en cours, un autre à la France pour lui demander d'expliciter sa position, et en cas de neutralité, la remise des forteresses de Toul et Verdun en gage de sa bonne volonté[47].

En dépit de la continuations des négociations, les ordres de mobilisation qui se succèdent ont pour conséquence de laisser l'initiative aux militaires pour dénouer la crise ouverte le. Ces derniers craignent tous de se faire devancer par leurs adversaires[47].

Déclarations de guerre

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affiche.
Le Royaume-Uni justifie son entrée dans le conflit par le non-respect par le Reich des clauses du traité de 1839.

Conformément aux termes de l'ultimatum adressé au gouvernement russe et devant l'absence de réponse, le gouvernement du Reich déclare la guerre à la Russie le[48] ; la note déclarant la guerre à la France est prête, mais elle n'est pas envoyée : le gouvernement allemand ne souhaite pas apparaître comme l'agresseur, le gouvernement français ayant fait reculer les unités de couverture à dix kilomètres de la frontière[48].

Le, le gouvernement du Reich, conformément aux termes de sa note remise au gouvernement belge, se déclare en guerre avec la Belgique, alors que des unités allemandes ont déjà pénétré sur le territoire belge. Plus tard dans la journée, le gouvernement allemand déclare se considérer en état de guerre avec la France à partir du lendemain[48].

L'invasion duLuxembourg et de la Belgique oblige les Britanniques, garants dutraité de 1839 garantissant la neutralité perpétuelle de la Belgique, à à s'impliquer davantage dans la crise en cours de dénouement : le, les crédits nécessaires à la mobilisation sont votés à lachambre des communes et un ultimatum est adressé le lendemain au gouvernement allemand exigeant l'évacuation de la Belgique par l'armée impériale. Le rejet allemand des termes de l'ultimatum britannique entraîne la rupture des relations diplomatiques entre le Reich et le Royaume-uni et l'envoi d'une note au gouvernement allemand constatant l'état de guerre entre les deux pays[49].

L'issue de la crise apparaît comme un échec de la diplomatie allemande : en effet, les diplomates de l'Auswärtiges Amt ne sont pas parvenus à présenter leur pays comme une puissance agressée ; ils ont ainsi échoué à impliquer dans la crise laRoumanie et l'Italie, liées au Reich par des accords défensifs[48].

Ce n'est que le que les responsables austro-hongrois prennent la décision de déclarer formellement la guerre à la Russie ; cette déclaration de guerre est rendue visible par la renonciation de François-joseph à son appartenance à l'ordre de Saint-Georges, dont le TsarNicolas Ier l'avait fait membre en1849[50].

Notes et références

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Traductions

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  1. Prince héritier.

Notes

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  1. Entre 1871 et 1945, le nom officiel de l'État national allemand estDeutsches Reich, simplement désigné par le terme deReich par la suite.
  2. Celui-ci estenvoyé à Berlin dans les jours qui suivent l'attentat du pour sonder les intentions duReich.
  3. Depuis lesréformes deJoseph II, le ministère austro-hongrois des affaires étrangères est divisé en sections.
  4. Celui-ci est chargé de la rédaction de lanote du à la Serbie.
  5. L'Autriche-Hongrie est en réalité composée de l'Autriche, de laHongrie, qui ont des institutions propres et partagent la gestion commune de l'armée, de la diplomatie et de l'administration de laBosnie-Herzégovine.
  6. Il se maintient au pouvoir à la faveur de l'action conjuguée des représentants français et russes.
  7. Occupée depuis 1878,annexée en 1908, laBosnie-Herzégovine n'est attribuée ni à l'Autriche, ni à laHongrie, mais administrée conjointement par les deux parties de la double monarchie.
  8. L'administration du condominium est placée sous la responsabilité du ministre commun des finances de la double monarchie.
  9. Le conseil de la couronne austro-hongroise réunit, sous la présidence de l'empereur-roi les ministres communs, le président du conseilautrichien et lepremier ministrehongrois.
  10. Raymond Poincaré est en visite officielle en Russie depuis le.
  11. Une fois connu le texte de l'ultimatum, il avait annoncé le déclenchement d'une guerre européenne avant la fin de l'été.
  12. L'état-major allemand suggère à leurs correspondants austro-hongrois de repousser la proposition britannique.

Références

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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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L’enchaînement des évènements
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Liens externes

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