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Crimée

45° 19′ 30″ nord, 34° 03′ 27″ est
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Crimée
Carte topographique de la Crimée.
Carte topographique de la Crimée.
Localisation
PaysDrapeau de l'UkraineUkraine(de jure)
Drapeau de la RussieRussie(de facto)
Régions administratives
Coordonnées45° 19′ 30″ nord, 34° 03′ 27″ est
MersMer Noire,mer d'Azov,Syvach (mer Putride)
Géographie
Superficie26 945 km2
Longueur326 km
Largeur205 km
Altitude1 545 m
Géolocalisation sur la carte :Europe
(Voir situation sur carte : Europe)
Crimée
Crimée
Géolocalisation sur la carte :Ukraine
(Voir situation sur carte : Ukraine)
Crimée
Crimée
Géolocalisation sur la carte :mer Noire
(Voir situation sur carte : mer Noire)
Crimée
Crimée
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LaCrimée (enrusse :Крым/ Krym, entatar de Crimée : къырым /Qırım, enukrainien :Крим/ Krym) est unepéninsule d'Europe de l'Est, située au sud de l'oblast de Kherson enUkraine et à l'ouest dukraï de Krasnodar enRussie, qui s'avance dans lamer Noire. La péninsule de Crimée est réputée pour sonclimat pontique proche duclimat méditerranéen, sesvignobles, sesvergers, sessites archéologiques et ses lieux de villégiature dont ses stations balnéaires commeThéodosie,Soudak,Alouchta ouYalta, où fut officialisé en 1945 lepartage de l'Europe (décidé lors desconférences interalliées précédentes) entreStaline (Union soviétique),Roosevelt (États-Unis) etChurchill (Royaume-Uni).Sébastopol, fondée en 1783 par l'impératriceCatherine II, est célèbre pour sabase navale qui accueille laflotte de la mer Noire de lamarine russe. La capitale de la Crimée est la ville deSimféropol depuis 1995.

Correspondant à l'antiqueChersonèse (« presqu'île »)deTauride, la Crimée a fait partie, de l'Antiquité auXIIIe siècle, dumonde grec devenuromain puisbyzantin, tout en étant ouverte au nord auxpeuples des steppes (Cimmériens,Scythes,Goths,Mongols[1],turcophones…) pour rejoindre auXVe siècle l'Empire ottoman et à la fin duXVIIIe siècle l'Empire russe, puis en 1922 l'Union des républiques socialistes soviétiques. Dans cette dernière, elle constitue unerépublique socialiste soviétique autonome, dont la ville deSébastopol est séparée en 1948. Après laSeconde Guerre mondiale, la population desTatars de Crimée subit unedéportation. De 1948 à 1954, la Crimée estune oblast de larépublique socialiste fédérative soviétique de Russie ; elle devient ensuite uneoblast de larépublique socialiste soviétique d'Ukraine.

En 1991, la Crimée obtient le statut derépublique autonome de Crimée au sein de l'Ukraine indépendante et Sébastopol devient uneville à statut spécial. En mars 2014, lors de l'annexion de la Crimée, le Parlement criméen, sous la pression et l’occupation russe et au terme d'unréférendum unilatéral organisé par la Russie — car ne reconnaissant pas les nouvelles autorités provisoires àKiev, qui ne reconnaissent pas le référendum en retour — proclame lasécession de la république autonome de Crimée puis son intégration à la fédération deRussie en tant quesujet fédéral. La ville de Sébastopol devient quant à elle la troisièmeville d'importance fédérale de Russie, au même titre que les villes deMoscou et deSaint-Pétersbourg : elle ne dépend donc plus administrativement de la Crimée. L'Ukraine, soutenue par un grand nombre de pays de lacommunauté internationale, ne reconnaît pas ce référendum et continue à considérer l'ensemble de la péninsule de Crimée comme faisant partie de son territoire.

Étymologie

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Pour l'origine du nom « Crimée », les auteurshellénistes supposent qu'il pourrait venir desCimmériens (Kimmerioi engrec, c'est-à-dire « habitants des marges »,Kymè en grec)[2] mais à l'époque de lacolonisation grecque, la péninsule était appeléeTauride (ouChersonèse Taurique), d'après le nom de la tribuscythe desTaures[3]. Despeuples turciques s'y succèdent à partir duIVe siècle :Huns,Avars,Coutrigours,Khazars,Oghouzes,Pétchénègues,Coumans (Polovtses),Tatars de laHorde d'or… Pour leslinguistes spécialistes deslangues turques et pour lesTatars de Crimée, la péninsule tire son nom de la capitale du khanattatar de Crimée :Qırım (aujourd'huiStaryï Krym) signifiant « ma colline » (deqır « colline », etım « ma »)[4].

Géographie

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La république de Crimée et la ville fédérale deSébastopol.

La péninsule de Crimée, qui couvre une superficie de 27 000 km2 (soit un peu plus vaste que la Sicile et un peu moins que la Belgique), est reliée au reste du territoire ukrainien par l'isthme de Perekop, bande de terre large de cinq à sept kilomètres au nord de la Crimée, et au-delà de laquelle commence l'oblast de Kherson. La distance est, d'ouest en est, entre le cap Kara Mrun et Lanterne, de 326 km, du nord au sud, de l'isthme de Perekop au cap Nicolas, de 205 km. Le littoral de la péninsule de Crimée dépasse 2500 km : près de 50 % se trouvent dans le Sivash, 750 km dans la mer Noire et environ 500 dans la mer d’Azov. La Crimée montait autrefois la garde au confluent de deux espaces commerciaux stratégiques : l'accès aux royaumes du Nord, par la mer Noire et leDniepr, et à ceux de l'Asie, par la mer d'Azov[5]. À l'est de la Crimée, lapéninsule de Kertch fait face à lapéninsule de Taman en territoire russe. Entre ces deux péninsules, ledétroit de Kertch, large de trois à treize kilomètres, relie lamer Noire à lamer d'Azov[6].

Accès

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EntreStavky (uk) etArmiansk, lapéninsule est reliée aucontinent par l'étroitisthme de Perekop, le long duquel ont été construits une autoroute (E97) et un chemin de fer, ainsi que lecanal de Crimée du Nord et une ligne électrique à haute tension et entreKairka (uk) et Armiansk par la route T 2202.

À l'est de l'isthme de Perekop, lapéninsule lituanienne (uk) de Crimée (également appelée « péninsule de Tchouvache ») est reliée à la péninsule continentale de la Corne orientale par un barrage de terre, le long duquel un chemin de terre amélioré a été construit.

Plus à l'est, à travers les marais deSyvach, le long du barrage reliant le cap Dzhangara en Crimée et le cap Kutara dans l'oblast de Kherson, une route goudronnée et une ligne à haute tension ont été posées.

Encore plus à l'est, un chemin de terre traverse ledétroit de Tchonhar le long d'un barrage, puis une voie ferrée traverse le détroit à l’est le long d'un barrage et d'un pont, et dans la partie orientale la plus étroite du détroit, un pont routier est jeté à travers celui-ci, le long duquel passe l'autoroute.

À l'est deSivash (uk), le pont routier est jeté sur le canal du grand bras dudétroit d'Henichesk (uk), reliant l'extrémité nord de l'isthme de Crimée par laflèche d'Arabat, au continent.

Lepont de Crimée traverse ledétroit de Kertch, assurant une liaison terrestre entre la Crimée et lapéninsule de Taman[7].

Littoral

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Falaises tombant enmer Noire.
Atlech, près du village d'Olenevka.

Les côtes de Crimée sont irrégulières et forment un grand nombre debaies, dont certaines abritent desports. Leur relief et leur climat les rattachent au mondeméditerranéen, même si les hivers peuvent parfois être de type continental froid. La Crimée est bordée, au sud et à l'ouest par la mer Noire, à l'est par la mer d'Azov et au nord-est, par leSyvach (côte occidentale de la mer d'Azov). Le Syvach est aussi dénommé « mer Putride », en raison de son large ensemble de marais nauséabonds et delagunes peu profondes.

Les ports se trouvent sur la côte occidentale de l'isthme de Perekop, dans labaie de Karkinit. Dans labaie de Kalamita, au sud-ouest, se trouvent les ports d'Eupatoria, deSébastopol et deBalaklava. Labaie d'Arabat se trouve au nord de la péninsule de Kertch. La baie deCaffa (ou deThéodosie), avec leport éponyme, se trouve dans le sud, et celle deLaspi au sud-ouest.

AuXIXe siècle déjà, le littoral criméen était réputé pour les bienfaits de sonclimat pontique. La côte sud-est est très montagneuse, avec une série de montagnes parallèles, lesmonts de Crimée, situés à une distance de huit à douze kilomètres de la mer.

Montagnes et plaines

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Les montagnes abruptes du sud-ouest.

72% de la Crimée sont des plaines, 20% des montagnes et 8% sont des lacs et autres plans d’eau. Les monts de Crimée, assez élevés, culminent à 1 545 m aumont Roman-Koch et descendent dans la mer Noire, en dessinant des plateaux intérieurs à 500-600 m.

Une grande partie de ces montagnes ont des sommets assez abrupts avec une forte dénivellation par rapport à la mer toute proche (650 à 750 mètres), commençant à la pointe sud de la péninsule, appeléecap Sarytch. Dans lamythologie grecque, cette pointe abritait le temple d'Artémis, où la prêtresseIphigénie aurait officié.

Une importante partie du territoire de la Crimée est composée de prairies sèches ou semi-arides, et de steppes (dans le sud) qui longent par le nord-ouest les pieds des monts de Crimée. Les terres qui se trouvent au pied du Yayla-Dagh sont d'un caractère tout autre. Là, les bandes étroites de la côte et les pentes abruptes des montagnes sont couvertes de verdure. Cette « Riviera russe » s'étend tout le long des côtes sud-est, du cap Saritch, dans l'extrême sud, àThéodosie, et l'on y trouve de nombreuses plages, comme àAloupka,Yalta,Gourzouf etSoudak.

Hydrographie

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La péninsule de Crimée compte257 rivières et ruisseaux principaux, en grande partie alimentés par l'eau de pluie, la fonte des neiges jouant un rôle très mineur. Cela entraîne une fluctuation annuelle importante du débit d'eau, de nombreux cours d'eau s'asséchant complètement pendant l'été. Les plus grands fleuves sont leSalhir (Salğır, Салгир), le Katcha (Кача), l'Alma (Альма) et le Belbek (Бельбек). Il y a plus de cinquante lacs et marais salants dans la péninsule.

Entre 1961 et 1971, les autorités soviétiques construisent uncanal pour alimenter en eau la Crimée à partir duDniepr. Après la dislocation de l’URSS, faute d’entretien, ses performances baissent et en 2014, les autorités ukrainiennes le ferment ce qui réduit considérablement l’approvisionnement en eau de la région. En 2020, les deux millions d’habitants de Crimée traversent l’une des pires sécheresses de leur histoire[8].

Activités humaines

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La Crimée est une région d'agriculture depuis six millénaires environ. Même si celle-ci est en régression, elle possède encore beaucoup devignobles et de nombreuxvergers implantés dès l'Antiquité grecque dans ses plus riches plaines. Une production d'huiles essentielles biologiques y est aussi en plein essor. Le long des côtes de lamer Noire et de lamer d'Azov, les Criméens pratiquent toujours une pêche de tradition. La Crimée possède aussi un grand potentiel minéral : 250 gisements de 27 minéraux différents. À l'intérieur de la péninsule, desmines subsistent et y sont encore exploitées. Les très anciennes carrières deKertch font plus de 130 kilomètres de longueur.

Hansaray, lieu touristique.
Centre de contrôle de vol spatial abandonné.

La Crimée possède dessites archéologiquesscythes,grecs antiques,romains,byzantins,génois,arméniens,tatars,turcs qui attirent de nombreux touristes. On peut y découvrir des villages tatars, des mosquées, des monastères et des palais médiévaux ou de l'époque impériale russe.

Grâce à ses plages, la Crimée est une région très touristique. La station balnéaire deYalta était déjà réputée sous laRussie impériale comme lieu de villégiature prisé par l'aristocratie et la bourgeoisie. À l'époque soviétique, ce type de sites se multiplia pour accueillir lesélites duparti et les « travailleurs émérites ». Ainsi, près d'Aloupka, se trouve la plus prestigieuse descolonies de vacances pourpionniers de l'ex-URSS, l'Artek.

La capitale de la Crimée,Simferopol, est alimentée en eau par le plus grand barrage en terre d'Europe, et aussi en électricité solaire par lacentrale photovoltaïque de Perovo (en banlieue sud-ouest) qui est capable de développer une puissance de plus de100mégawatts. Enfin Simferopol est notamment desservie par la ligne trolleybus de montagne la plus longue ducontinent européen (86 km) qui passe parYalta et la côte sud de la péninsule.

À l'époque soviétique, l'un des centres de contrôle des vols spatiaux était situé en Crimée.

Population

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Selon le recensement ukrainien de2001, la population de Crimée comptait 2 033 700 habitants[9]. Selon le recensement russe de2016, la population de la Crimée est de 2 322 369 habitants.

Recensements (*) ou estimations de la population de la Crimée.
1959*1 246 19720111 963 514
1989*2 065 82920121 963 008
2001*2 033 73620142 284 400
20081 971 0722015*2 309 129
20091 967 2602016*2 322 369
20101 965 3052021*[10]2 482 450
20221 934 630
Pourcentage desRusses sur le sol de Crimée, selon recensement de 2001(cliquer sur image).

La population criméenne décroît de 0,3 pour cent par an, passant de 2,2 millions en 1993 à 2,1 millions en 2001. Le nombre annuel de naissances s'écroule de 32 000 en 1990, à 15 000 en 2000. Depuis2014, la population de la Crimée augmente.

Structure démographique

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Pourcentage desUkrainiens sur le sol de Crimée, selon recensement de 2001(cliquer sur image).
Article connexe :Démographie de la Crimée.
Indice de fécondité
AnnéeFéconditéFécondité urbaineFécondité rurale
19891,931,822,18
19901,841,762,03
19911,711,611,95
19921,541,431,79
19931,391,271,65
19941,411,321,59
19951,251,131,45
19961,171,061,35
19971,131,021,31
19981,070,981,22
19991,030,951,17
20001,050,961,19
20011,030,971,13
20021,061,011,15
20031,151,121,12
20041,201,141,30
20051,211,171,27
20061,271,221,35
20071,381,311,50
20081,491,391,64
20091,551,441,71
20101,551,441,71
20111,561,441,76
20121,681,561,88
20131,671,531,88
20141,832,011,62
20151,821,791,85
20161,761,731,79
20171,641,581,70

Chiffres officiels de 2013 pour la structure par âge

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  • 0-14 ans : 14,9 %en augmentation (150 199 hommes et 141 649 femmes) ;
  • 15-64 ans : 70,4 %en diminution (653 041 hommes et 724 235 femmes) ;
  • 65 ans et plus : 14,7 %en augmentation (94 047 hommes et 193 251 femmes).

Chiffres officiels de 2013 pour l'âge médian

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  • total : 39,9 ansen augmentation ;
  • homme : 36,2 ansen augmentation ;
  • femme : 43,5 ansen augmentation.

Composition ethnique

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En 2001, la composition ethnique de la république autonome de Crimée (sans compter Sébastopol) se répartissait en :Russes : 58,32 % ;Ukrainiens : 24,32 % ;Tatars de Crimée : 12,1 % ;Biélorusses : 1,44 % ;Tatars : 0,54 % ;Arméniens : 0,43 % ;Juifs : 0,22 %,Grecs : 0,15 % et autres[11].

Évolution de la composition ethnique de Crimée (y compris Sébastopol) de 1989 à 2014[12] :

Groupe ethnique198920012014
Russes67,0 %60,4 %65,3 %
Ukrainiens25,8 %24,0 %15,1 %
Tatars de Crimée et Tatars2,0 %10,8 %12,1 %

Recensements

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AnnéeFéconditéNaissancesNatalitéAnnéeFéconditéNaissancesNatalitéAnnéeFéconditéNaissancesNatalité
19901,8427 59913,0 20001,0515 1627,3 20101,5523 23811,8 
19911,7126 29112,1 20011,0415 1367,4 20111,5623 39411,9 
19921,5424 16010,9 20021,0616 1128,0 20121,6824 70212,6 
19931,3922 0949,9 20031,1517 4198,7 2013-24 05412,2 
19941,5420 6819,3 20041,2017 9419,0 2014---
19951,2518 9848,6 20051,2117 9839,0 2015---
19961,1717 5388,0 20061,2720 04110,1 2016---
19971,1316 6837,7 20071,3821 66711,0 2017---
19981,0715 6037,3 20081,4923 35311,9 2018---
19991,0315 0237,2 20091,5523 52412,0 2019---

Villes

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La Crimée compte dix-sept « communes » qui ont le statut de ville : seize dans la république de Crimée, ainsi queSébastopol disposant d’un statut deville fédérale.

Répartition des villes en Crimée.
Population urbaine estimée (chaque1er janvier) par l'Office des statistiques d'Ukraine[13],[14] :20062007200820092010201120122013
Alouchta29 91329 77529 50429 30329 19128 91928 642
-
Aloupka8 6058 5188 4448 4448 4258 4938 497
-
Armiansk22 89322 92222 88422 80022 71122 59222 468
-
Bakhtchyssaraï26 39526 20826 12426 06726 14426 21526 363
-
Bilohirsk18 39918 28418 26618 27618 22418 20818 199
-
Chtcholkine11 41911 38511 31911 31111 24211 23111 194
-
Djankoï39 66438 89138 27137 70837 27536 86036 458
-
Eupatoria106 456106 719107 105107 177106 846106 698106 840
-
Feodossia71 72571 53571 21470 73070 39270 04369 786
-
Kertch151 327150 088149 021148 120147 269146 516145 845
-
Krasnoperekopsk30 67730 54930 34930 28230 20130 08629 944
-
Saky26 38925 84025 26024 76524 58024 32324 038
-
Sébastopol
-
-
-
-
-
-
-
-
Simferopol340 644339 577337 830337 139336 588336 330335 582
-
Soudak14 77214 81514 94315 11215 17115 30015 368
-
Staryï Krym9 6429 6099 5229 5019 4929 4469 485
-
Yalta79 79679 38078 93578 58478 33478 03278 040
-

Statut particulier de Sébastopol

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Municipalité spéciale de Sébastopol :
1.raïon de Gagarine (dont :
  • 1. municipalité de Gagarine).
2.raïon de Lénine (dont :
  • 2. municipalité de Lénine).
3.raïon de Nakhimov (dont :
  • 3. municipalité de Nakhimov,
  • 4. municipalité de Andreevka,
  • 5. municipalité deKatcha,
  • 6. municipalité de Verkhnesadovoe).
4.raïon de Balaklava (dont :
  • 7. municipalité deBalaklava,
  • 8. municipalité de Orlynoe,
  • 9. municipalité de Ternovka,
  • 10. ville d'Inkerman).
Articles détaillés :Sébastopol,Siège de Sébastopol (1854-1855) etSiège de Sébastopol (1941-1942).

La ville deSébastopol est fondée en1783, après l'annexion de la Crimée par l'Empire russe. Elle devient alors une importantebase navale et unport de commerce florissant. Durant laguerre de Crimée, Sébastopol est assiégée par lesFrançais, lesBritanniques et lesTurcs. Elle tombe au bout de onze mois.

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En 1921, la ville est rattachée à larépublique socialiste soviétique autonome de Crimée. En 1948, la ville ne dépend plus de l'oblast de Crimée mais est directement rattachée à laRSFS de Russie.

À la chute de l'Union soviétique (1991), Sébastopol est rattachée auxsubdivisions de l'Ukraine, mais avec un statut particulier différent de larépublique autonome de Crimée (voirsubdivisions de l'Ukraine) qui en fait une enclave russede facto mais sous couvert de la présidence ukrainiennede jure, où reste basée (depuis leXVIIIe siècle) laflotte russe de lamer Noire et où les citoyens n'élisaient pas le président du comité exécutif de la ville car son maire était, jusqu'en mars 2014, désigné directement par le président d’Ukraine. En 2010, après de longues négociations, l'Ukraine prolonge le bail de la Russie sur leport de Sébastopol, jusqu'en 2042.

À partir du, à la suite de l’annexion de la république de Crimée et de la ville à la Russie, lui est alors attribué le statut deville fédérale russe[réf. nécessaire].

Histoire

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Article détaillé :Histoire de la Crimée.

Origines

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Ruines de la colonie grecque deChersonèse.

Les premiers habitants connus de la future Crimée sont lesCimmériens. AuVIIe siècle av. J.-C., la plupart des Cimmériens migrent vers l'Anatolie et lesBalkans, sous la poussée d'un autre peupleindo-européen nomade venu de lasteppe eurasiatique : lesScythes.

À partir duVIe siècle av. J.-C., lesGrecs fondent des colonies sur les côtes de la péninsule, dontThéodosie (au sud-est) etChersonèse. Peu à peu, la Crimée estintégrée au monde grec et, à l'époque hellénistique, auroyaume gréco-scythique du Bosphore, qui devient un État-client deRome auIer siècle av. J.-C.

La moitié sud de la Crimée reste longtempsgréco-romaine, tandis que le reste de la péninsule est occupé par lesGoths et lesAlains vers le milieu duIIIe siècle. La population desGoths de Crimée subsiste plusieurs siècles, avec sa propre langue, legotique de Crimée, mais Goths et Alains sont progressivement hellénisés, adoptant la langue grecque et la religionchrétienne orthodoxe. Divers peuples se succèdent dans le nord de la péninsule au Moyen Âge : lesHuns en 376, lesBulgares auVe siècle, lesKhazars auVIIIe siècle, lesRusses kiéviens auxXe – XIe siècles, lesPétchénègues en 1016, lesKiptchaks ou Coumans en 1171 ou encore lesMongols en 1237.

Au début duIXe siècle, l'Empire byzantin organise le sud de la Crimée enthème de Cherson. En1204, alors queConstantinople, capitale byzantine, tombe entre les mains descroisés occidentaux, lesVénitiens s'emparent des ports deCembalo, Caulita, Lousta,Soldaïa etCaffa (Théodosie). Le thème lui-même échoit à l'empire grec de Trébizonde, qui reconquiert les ports et les concède auxGénois, rivaux des Vénitiens. Uneprincipauté de Théodoros quasi-indépendante apparaît auXIVe siècle dans l'ancien thème et subsiste jusqu'à la conquêteottomane en 1475.

Conquête mongole (1238–1449)

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Vers 1240-1250, les troupes Mongoles de Gengis Khan investissent la Crimée, et des crimes de masses se déroulent, dans les grandes villes, et les ports, ou vivent des populations grecques. La population de la Crimée va beaucoup changer pendant cette période.

Pendant la peste noire, en 1347 et 1348, la Crimée perdra une grande partie de sa population d'origine grecque, vu que les Grecs étaient situés au sud de la péninsule, là où se trouvaient les grands ports. Après le passage de la peste, les Slaves et lesTatars de Crimée deviennent majoritaires dans la péninsule.

Khanat de Crimée (1443-1783)

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Articles détaillés :Horde d'or etKhanat de Crimée.
La Crimée représentée sur une carte de l'amiral turcPiri Reis, vers 1520.
Lekhanat de Crimée vers 1600.

Le nord de la péninsule, soumis auxTatars, fait alors partie dukhanat de Crimée, allié et vassal de l'Empire ottoman. Le commerce desesclaves russes ou ukrainiens était une source majeure de revenus pour les Tatars de Crimée et la noblessenogaïe.

Lekhanat desTatarsNogaïs était initialement indépendant et de religiontengriste etchamaniste. Depuis des siècles, lahorde Nogaï vivait en partie deraids de pillage enPologne,Moldavie etRussie, et ducommerce des captifs. Mais lesrois chrétiens, lesvoïvodes et lestsars de ces pays se renforcent et en1475, lekhanat de Crimée se place sous la protection de l'Empire ottoman, payant pour cela untribut, et devenant progressivement un État allié, vassal etmusulman qui perdure jusqu'en1783.

En1498, les empires turco-mongols (Tatars de Crimée etOttomans) affrontèrent militairement les Polonais et les Moldaves. En1511, le khanat aida le futursultan ottoman Sélim à obtenir le poste de gouverneur de laprovince d'Özi, à l'ouest de lamer Noire, dont les habitants tatars, au nord desbouches du Danube, vivaient en autonomie dans les marches militaires (rayas) duBoudjak et duYédisan.

En1569, le khanat de Crimée attaquaAstrakhan, qui était passé souscontrôle russe. Deux ans plus tard, en1571, les Tatars, sous les ordres dukhanDevletI Giray, lancèrent un raid contreMoscou, faisant environ 100 000 captifs emmenés enesclavage.

En1578, le khanat aida l'Empire ottoman dansleur guerre contre lesPerses.
Durant leXVIIIe siècle, craignant que lesGrecs pontiques et lesArménienstcherkessogaïs ne soutiennent les Russes, le khanat de Crimée en expulsa des milliers vers lesmarges méridionales de laRussie.

La Crimée russe puis soviétique (1783-1991)

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Lesiège de Sébastopol.
La ville deYalta est devenue célèbre pour laconférence de 1945 à laquelle prirent part les dirigeantsChurchill,Roosevelt etStaline.

L'impératriceCatherineII procède à l'annexion du khanat en1783. À l'issue de laguerre russo-turque de 1787-1792, la Crimée est officiellement cédée à l'Empire russe en vertu dutraité d'Iaşi. Elle est intégrée augouvernement de Tauride. Lestsars y mènent une politique de peuplement par desRusses etUkrainiens, mais aussiAllemands,Moldaves,Arméniens etGrecs pontiques rappelés sur leurs terres d'origine. De nouvelles villes sont fondées, des voies ferrées construites et des marais drainés. LesTatars de Crimée deviennent minoritaires et sont persécutés ou expulsés jusqu'à la fin duXIXe siècle. La Crimée constitue une importante tête de pont pour la marine marchande russe, dans son désir d'accéder aux mers chaudes.

De 1853 à 1856, la péninsule est le théâtre de laguerre de Crimée, qui oppose la Russie aux Turcs et à leurs alliés français et britanniques. Ce conflit meurtrier est marqué par l'utilisation de nouvelles technologies comme lesbateaux à vapeur ou letélégraphe. Les Russes sont contraints d'admettre leur défaite, mais letraité de Paris n'entraîne pas de modifications territoriales en Crimée, qui sort cependant ruinée du conflit. Elle se relève après 1860 pour devenir une véritable Riviera russe, avec l'apparition de nombreusesstations balnéaires commeYalta.

À la fin de laPremière Guerre mondiale, la Crimée fait partie des territoires abandonnés à l'Allemagne par letraité de Brest-Litovsk. Durant laguerre civile russe, elle constitue le dernier bastion de l'Armée blanche dugénéral Wrangel, qui doit l'évacuer à la fin de l'année 1920. Beaucoup de Russes et d'Ukrainiens non-communistes s'enfuient vers l'Europe de l'Ouest avec l'Armée blanche. Au sein de larépublique socialiste fédérative soviétique de Russie, elle-même membre de l'Union des républiques socialistes soviétiques, la péninsule constitue larépublique socialiste soviétique autonome de Crimée, distincte de larépublique socialiste soviétique d'Ukraine. Dans les années 1930, ces territoires agricoles souffrent desfamines consécutives aux plans decollectivisation.

Article détaillé :Crimée pendant la Seconde Guerre mondiale.

Pendant laSeconde Guerre mondiale, la Crimée est le théâtre de sanglantes batailles entre laWehrmacht et l'Armée rouge. La péninsule est occupée par les Allemands malgré la résistance de Sébastopol jusqu'en juillet 1942. Les troupes soviétiques libèrent définitivement la ville en mai 1944. Accusés d'avoir aidé les Allemands, les 200 000 Tatars de Crimée sont déportés, et près de la moitié trouve la mort. La RSS autonome de Crimée est abolie le et laisse la place à unoblast de Crimée relevant de larépublique socialiste de Russie. La ville de Sébastopol en est détachée en 1948.

Article détaillé :Déportation des Tatars de Crimée.

Le,Nikita Khrouchtchev au nom du présidium du conseil suprême de l'URSS, en accord avec ses homologues de laRSFSR et de l'Ukraine,« offre » l'oblast de Crimée à laRSS d'Ukraine à l'occasion du300e anniversaire de la réunification de laRussie et de l'Ukraine. Le décret officiel explique ce rattachement par des raisons économiques, territoriales et culturelles[15] : la péninsule de Crimée, peuplée d'Ukrainiens, constitue un prolongement terrestre de l'Ukraine et dépend notamment de ses ressources en eau pour son irrigation. Ce transfert territorial a pour conséquence de renforcer le nombre de russophones dans la population[16]. Treize années plus tard, en 1967, lesTatars de Crimée sont réhabilités, sans pour autant être autorisés à revenir dans la péninsule.

La Crimée ukrainienne post-soviétique (de jure depuis 1991, de facto 1991-2014)

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Le, laVerkhovna Rada de la RSS d'Ukraine proclame lasouveraineté politique de laRSS d'Ukraine, la Crimée est alors unoblast d'Ukraine depuis1954

Le, enURSS, unréférendum interroge la population dans l’oblast de Crimée de larépublique socialiste soviétique d’Ukraine. Il portait sur le rétablissement ou non de larépublique socialiste soviétique autonome de Crimée, disparue en. Ce référendum est approuvé par la population à 94,30 %.

Le, la république socialiste soviétique autonome de Crimée (RSSA de Crimée) est rétablie par la Verkhovna Rada de la RSS d'Ukraine.

Le, la Verkhovna Rada de la RSS d'Ukraine proclame l’indépendance de l’Ukraine, à la suite duputsch raté contreMikhaïl Gorbatchev àMoscou. cette indépendance doit être approuvée par un referendum conformément à la législation de la RSS d'Ukraine

Le, les Ukrainiens approuvent parréférendum l’indépendance de leur pays, avec plus de 90 % des voix. En Crimée, le taux d’approbation est plus faible (54 %). La RSS d'Ukraine cesse d'exister et devient l'Ukraine. La RSSA de Crimée devient donc une république autonome d’Ukraine, ce qui est entériné par l’accord de Minsk du (aussi appelé accord deBelovej).

Le, à la suite de l'indépendance de l'Ukraine, la RSSA de Crimée est dissoute par le parlement de Crimée qui fonde larépublique de Crimée avec l’aval duparlement ukrainien qui reconnaît certains droits d’autogestion à la péninsule.

Le, la Crimée proclame son indépendance (qui doit être approuvée par un référendum prévu le) et introduit la première constitution de Crimée.

Le, la Verkhovna Rada de Crimée adopte une nouvelle constitution en y ajoutant dans un amendement que son territoire fait partie de l’Ukraine. Mais laRada d'Ukraine déclare cette nouvelle constitution de la Criméeinconstitutionnelle au regard de la constitution d'Ukraine[17],[18].

Le, la Rada de Crimée annule sa déclaration d’indépendance et le référendum prévu le.

En, les deux parlements parviennent enfin à un accord et la république de Crimée bénéficie d'une autonomie administrative et territoriale au sein de l'Ukraine[19], tandis queSébastopol est placée sous un régime spécial.

Le, les habitants de Crimée approuvent par référendum une nouvelle constitution de Crimée qui renforce l’autonomie de la péninsule et prévoit des relations étroites avec la Russie.

L'année 1995 est marquée par un nouveau bras de fer entre pro-russes et pro-ukrainiens, en Crimée mais aussi dans le reste de l'Ukraine. L'enjeu est en fait le statut de la ville de Sébastopol et l'éventuel retrait de la flotte russe de lamer Noire. Comme chaque fois que des tensions apparaissent entre un pays ex-soviétique et la Russie, de nombreuses inquiétudes apparaissent au niveau international quant à la stabilité du « glacis russe »[20].

Leparlement de Crimée vote alors une nouvelle série delois constitutionnelles (constitution d'octobre 1995), qui seront longtemps contestées par les autorités ukrainiennes, car réaffirmant et précisant l'autonomie de la Crimée. La situation reste tendue, mais sans incidents, pendant plusieurs années, jusqu'aux défaites électorales des partis ukrainiens pro-européens nés à l'issue de la chute du bloc soviétique. La Russie retrouve alors son niveau d'influence antérieur dans les affaires intérieures de l'Ukraine, et surtout de la Crimée. La Russie facilite la distribution de passeports russes à la population russophone de Crimée, comme elle l'avait déjà fait enTransnistrie moldave et, dans les années 1990-2000 puis autour de 2008, enGéorgie où la « passeportisation (en)» desAbkhazes et desOssètes du Sud, prélude à la reconnaissance diplomatique par la Russie de ces républiques séparatistes, avait provoqué d'importants exodes, de ceux qui refusaient ces passeports, en direction notamment deTbilissi,Gori etZougdidi.

Le rattachement de la Crimée à l'Ukraine comme république autonome est officiellement reconnu par la Russie en 1997. La nouvelle constitution est officiellement ratifiée par les deux parlements, russe et ukrainien, les 21 octobre et. De par sa Constitution ratifiée de 1995-1998, la Crimée devient une entité administrativement et territorialement autonome au sein de l’État unitaire d'Ukraine. La Crimée n'est pas un État souverain, mais son intégrité territoriale, son autonomie et le statut de sa population russophone et ses droits patrimoniaux sont garantis. Elle possède son propre organe représentatif, laVerkhovna Rada, unconseil des ministres (en) et un chef d'État. Enfin, lanouvelle constitution de la Crimée entre en vigueur le.

Au début des années 2000, lacroissance de l'Ukraine (et de la Crimée) reste à deux chiffres, mais la réaction économique russe à larévolution orange de 2004-2005 (cessation des fournitures énergétiques à bas prix) provoque son ralentissement à 2,1 %. Mais c'est surtout lacrise économique de 2008-2009 qui lui porte un coup d'arrêt : la production chute brutalement de 15 %. Kiev est alors obligé de s'endetter auprès duFMI (plan de sauvetage économique sous forme de prêt) pour plus de seize milliards d'euros[21]. Avec les nouveaux prix élevés des fournitures énergétiques russes, l'Ukraine a des difficultés à régler ses factures, d'où lesconflits gaziers russo-ukrainiens de 2005 à 2009[22]. Ces événements alimentent en arguments les mouvements pro-occidentaux de l'opposition ukrainienne et font monter les mécontentements dans les régions de l'ouest qui, sur le plan économique, sont les moins riches de l'Ukraine[23].

Les manifestationsEuromaïdan qui secouent l'Ukraine à partir de novembre 2013 et entraînent la chute du pouvoir en place, exacerbent les tendances séparatistes et pro-russes en Crimée, dans un contexte où 40 % de la population de Crimée se considère russe[24]. La remise en cause supposée de la langue russe finit de détruire ce fragile équilibre[19].

Invasion russe

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Réactions internationales par pays.
  • État appelant à une résolution pacifique du conflit.
  • État appelant au respect de l’intégrité territoriale de l'Ukraine.
  • État condamnant les actes russes.
  • État condamnant les actes russes et les interprétant comme une intervention militaire.
  • État soutenant l'intervention russe.
  • État reconnaissant la légitimité des intérêts russes.
  • Ukraine.
  • Russie.
Article détaillé :Annexion de la Crimée par la Russie en 2014.

La Russie envoie alors plusieurs milliers de soldats ayantretiré leurs insignes sur place, ce qui constitue une violation dudroit international humanitaire selon lesconventions de Genève, sans toutefois le reconnaître officiellement[25],[26]. La Crimée annonce qu'elle refuse de reconnaître les nouvelles autorités provisoires du pays, et, sous occupation russe[27] et dans des circonstances controversées, leParlement criméen vote — à huis clos et en l'absence de députés, empêchés d'accéder au bâtiment — l'organisation d'unréférendum concernant le rattachement de la péninsule à la Russie[28],[29],[26]. La Crimée proclame son indépendance le 11 mars 2014. Une semaine plus tard, les dirigeants de la nouvelle république de Crimée et le président russeVladimir Poutine signent un accord entérinant son rattachement à la Russie, en accord avec les résultats du référendum du 16 mars (« oui » à 96,77 %).

Le rattachement de la Crimée à la Russie, qualifié d'annexion, n'est reconnu ni par l'Ukraine ni par la communauté internationale[26],[30]. Ainsi, unerésolution de l'Assemblée générale de l'ONU dénie toute validité à ce référendum et apporte en conséquence son soutien à l'intégrité territoriale de l'Ukraine[31],[32]. Cependant, le mois suivant le référendum du, un sondageGallup indique qu'en Crimée, le résultat du référendum était perçu à 82,8 % comme conforme au souhait des habitants[33],[27].

La Crimée russe de facto depuis 2014

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Marche du Régiment immortel àSaki en Crimée (2016)

Quelques jours après la signature du traité d'adhésion, le processus d'intégration de la Crimée dans la fédération de Russie a commencé : en, lerouble russe est entré en circulation officielle et les horloges ont été avancées à l'heure de Moscou. En avril, une nouvelle révision de laConstitution russe a eu lieu et la république de Crimée et la ville fédérale deSébastopol ont été incluses dans la liste dessujets fédéraux de la fédération de Russie. En, le rouble russe est devenu la seule forme de monnaie légale. En, le Premier ministre russeDmitri Medvedev a déclaré que la Crimée avait été pleinement intégrée à la Russie.

Différentes études sociologiques et sondages réalisés un an après le référendum de 2014 confirment la très large adhésion de la population locale au rattachement à la Russie. Selon une étude réalisée parGfK en février 2015, seuls 2 % des personnes interrogées répondent négativement à la question : « Approuvez-vous l'annexion de la Crimée par la Russie ? »[34].

Depuis 2014, le gouvernement russe a investi massivement dans les infrastructures de la péninsule - réparation des routes, modernisation des hôpitaux et construction dupont de Crimée qui relie la péninsule au continent russe. La Russie fournit de l'électricité à la Crimée via un câble sous ledétroit de Kertch. En 2018, le gouvernement russe a également achevé l'extension et la modernisation del'aéroport international de Simferopol. Le, la Russie a achevé la construction d’une clôture de sécurité de haute technologie sur la frontière avec l’Ukraine.

Forces militaires présentes dans la péninsule

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Letraité d'amitié du, signé par l'Ukraine et la Russie[35], répartit les forces armées sur la péninsule de Crimée. La flotte de la mer Noire est répartie entre l'Ukraine et la Russie. La Russie obtient un bail de20 ans sur la base navale de Sébastopol en échange d'un tarif préférentiel sur le gaz russe. Le reste de la ville en elle-même reste ukrainien[36]. Début 2014, la répartition des forces armées était la suivante :

Pour la Russie

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Pour l'Ukraine

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  • moins de 10 000 soldats sur l'ensemble de la Crimée[38] :
    • Armée de terre : 3 500 militaires équipés d'artillerie et d'armes légères (mais sans char) ;
    • Armée de l'air : sur l'unique véritable base militaire aérienne (Belbek, à proximité de Sébastopol) sont cantonnés un escadron de chasseursSu-27 et une trentaine de chasseursMiG-29, laBase aérienne de Novofedorivka qui sert pour les entrainements des avions de la marine ;
    • Marine : elle est dotée d'une dizaine de navires basés à Sébastopol (dont plusieurs frégates, des dragueurs de mines, et un unique sous-marin de fabrication russe). Mais le, le commandant en chef de la marine ukrainienne, l'amiralDenis Berezovski, a annoncé qu'il prêtait allégeance aux autorités pro-russes[39] ;
    • des services des douanes ukrainiennes et desgarde-côtes sont répartis sur la base militaire dePereval'ne (à vingt kilomètres de Sébastopol) et sur quelques petites bases littorales de Crimée. Les garde-côtes possèdent quatre avions de patrouille maritime Beriev Be-12, seize hélicoptères Ka-29, sixAntonov AN-26, huitMi-8 de transport, cinqMi-14, et vingt-et-un Ka-27 de lutte anti sous-marine ;
    • les forces anti-émeutesBerkout en Crimée :Arsen Avakov les aurait dissoutes par décret ministériel du[réf. nécessaire].

Aucun soldat ukrainien n'est mobilisé en Crimée depuis son annexion en 2014.

Février 2014 : soldats russes sans insignes

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Article détaillé :Petits hommes verts (guerre russo-ukrainienne).

Le, divers groupes armés prennent les points stratégiques de la Crimée, aéroports, bases militaires et Parlement notamment. Sans insigne, numéros d'identification de leurs véhicules recouverts de peinture blanche, les Ukrainiens les surnomment ironiquement les « petits hommes verts ». Vladimir Poutine admet leur présence en Crimée seulement après plusieurs mois. En août,Alexandre Zakhartchenko reconnaît que 3 000 à 4 000 soldats russes servent dans les rangs des séparatistes[25],[26],[40].

Économie

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L’économie de la Crimée s’est formée au cours duXXe siècle, grâce à l’utilisation desressources naturelles. Durant lesannées 1990, la Crimée a subi, à l’instar de l’Ukraine, une grave récession qui a conduit les pouvoirs publics à tenter de diversifier ses activités. Cette crise brutale, bouleverse en effet l’ordre traditionnel de l’économie, qui repose sur l’exploitation des ressources de l’agriculture (céréales, vigne, etc.) et sur l’industrie lourde (chimie, métallurgie). De plus, la péninsule est largement dépendante du reste de l'Ukraine pour son approvisionnement en énergie (82 % de son électricité) et en eau (85 % de ses besoins) qui transite par l'isthme de Perekop[41]. Le taux de chômage en Crimée est passé de 20 % en 1993, à 28 % en 2006. La Crimée était l’une des régions les plus pauvres d’Ukraine, comme en témoigne le niveau de son revenu moyen (225 dollars mensuel par habitant soit 2,5 % de moins que celui de l’Ukraine).

À partir de 2014, suite de lacrise de Crimée, la région connaît une phase de mutation économique accélérée. Dans un premier temps, la péninsule subit un repli économique important, avec une baisse de la production industrielle, des flux touristiques et des investissements étrangers liés à des sanctions internationales ou au retrait des capitaux ukrainiens. D'autre part, le territoire reçoit des rentrées d'argent notables, de la part de la Russie, tant par le paiement des fonctionnaires et des retraites, que via les investissements dans les activités militaires deSébastopol ou dans les infrastructures avec la construction dupont de Crimée[42]. La rénovation des infrastructures avec la modernisation de l’aéroport international de Simferopol en 2018, et l’ouverture dupont de Crimée, en 2018 pour le trafic routier et en 2019 pour le trafic ferroviaire contribue à la relance de l’économie.

Les principaux axes de transport.

Secteur primaire

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Sur la rive sud de lamer d'Azov, Cap Kazantip est un promontoire sur la péninsule de Kertch (à l'est de la péninsule de Crimée). Résultat de lachute du bloc soviétique, la construction en cours d'unecentrale nucléaire y a été abandonnée en 1989.

La péninsule est reliée à l'Ukraine par legazoduc Kherson-Armyansk-Djankoï-Simferopol.Entre 1995 et 2000, le nombre d’exploitations agricoles passe de 652 à 532 en raison de la faible productivité, de grosse consommation d’engrais polluants, de la mauvaise organisation et de l’insuffisance des débouchés. L’agriculture marque donc de moins en moins le paysage. Entre 1990 et 2000, les surfaces d’ensemencement passent de1 198 000 à933 000 hectares. Cette récession cause de nombreux problèmes sociaux. Pour autant, le secteur participe pour plus de 35 % à la production viticole de l’Ukraine, 10 % de la production de fruits et 5 % de celle du blé.

Secteur secondaire

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Les ressources minérales jouent un rôle primordial dans l’économie de la Crimée. On dénombre pas moins de250 gisements de27 minéraux différents, constituant la base de l’industrie minière et de l'industrie chimique ukrainienne. Ces gisements de matières premières sont exploités majoritairement pour la construction (60 %) et la production d’hydrocarbures (15 %). Le secteur industriel a connu une chute vertigineuse depuis 1985. Tous les secteurs ont vu leurs productions respectives diminuer de 10 à 70 % depuis cette date. L’industrie de la Crimée ne représente plus aujourd’hui[Quand ?] que 2 % des revenus de l’industrie ukrainienne. Ce secteur emploie actuellement[Quand ?] 60 000 personnes contre 100 000 en 1995 et compte 58 % d’entreprises déficitaires. Toutefois, entre 1999 et 2000, la production connaît une hausse de 10 % de la production. La ville deKertch reste l’un des principaux centres industriels, puisqu’elle représente près de 10 % de la valeur de la production industrielle de la Crimée.

Secteur tertiaire

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Entre 2000 et 2004, la Crimée a profité un certain temps de l’amélioration globale de l’économie ukrainienne, et a vu son volume total de production croître de 20 %. Les privatisations se poursuivent, et à ce titre, le gouvernement table sur des recettes de l’ordre de 400 millions de hrivnas en 2005 (le nombre d’entreprises privées est en 2003 de 55 %). Le gouvernement régional semble miser aujourd’hui[Quand ?] sur une réorientation de la structure productive, en promulguant de nombreuses mesures incitatives, propres à redonner du dynamisme à cette économie chancelante. L’objectif principal des pouvoirs publics est en effet de tertiariser l’économie criméenne, à l’exemple de ce que tente de réaliser legouvernement de Kiev. Les nouvelles lois d’orientation de la république autonome de Crimée donnent de ce fait priorité au développement de la branche touristique.

Tourisme

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Foros,station balnéaire dans le Sud-Ouest de la Crimée.
Lechâteau du Nid d'hirondelle àYalta.
Yalta.

Le tourisme en Crimée peut être considéré comme une activité traditionnelle. En effet, dès la fin duXIXe siècle, lestsars décident d’y installer leurs lieux de villégiature, comme àLivadia.Sébastopol devient,grâce à l'arrivée duchemin de fer la reliant à Yozovaïa,[réf. nécessaire] la première ville touristique de Crimée. Le tourisme thérapeutique d’alors est cependant réservé à une élite peu nombreuse. On pratique, comme le veut la mode, un tourisme « hygiéniste », basé sur la remise en forme, sur la pratique d’activités sportives, comme le prônaient les médecins de l’époque (création du « Crimean Mountain Club » en 1916). Faisant suite à larévolution russe, le pouvoir communiste décide de créer une administration touristique centralisée (Intourist), faisant de la Crimée le lieu de repos des travailleurs « méritants » et de l’oligarchie, ceci dans la démarche idéologique, culturelle et éducative propre à l’époque. Le secteur touristique était inséré dans la logique productive de l’économie planifiée : prix hors marché, service peu qualitatif, organisation centralisée. Les infrastructures principales, notamment hôtelières, sont construites à cette période et concentrées dans quelques villes littorales (Yalta,Sébastopol, etc.).

De 1990 à 2014

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À la suite de l'indépendance ukrainienne et de l'autonomie de la Crimée, les pouvoirs publics décident rapidement de miser sur le secteur touristique, considérant que celui-ci, grâce à son caractère dynamique, peut permettre, à moyen terme, de diversifier l'économie régionale. Dès 1993, le gouvernement régional crée les administrations adéquates afin de structurer ce secteur. Un ministère propre lui est dédié, une filière de l’université de Sébastopol se consacre à former des scientifiques, cadres compétents, et on instaure, en 1994, une conférence annuelle permettant aux différents acteurs d’établir des synergies.

Reste alors à créer un environnement économique facilitant les investissements. Cela sera chose faite en 1995 avec la promulgation de laLoi tourisme. Cette loi encadre le développement touristique en lui donnant également les moyens de prospérer. Elle permet en effet d’assurer les intrants et les sortants des entreprises, d’améliorer la conformité avec les lois et normes internationales, de baisser les taxes sur les profits, d’assurer un contrôle du secteur, de développer la coopération internationale, de poursuivre les privatisations et de faciliter les investissements. Dans cette optique, le gouvernement central décide, en 2000, d’établir des zones franches dans le secteur touristique àYalta,Alouchta,Soudak etThéodosie.

En 2002, le secteur touristique représente plus de 30 % duPIB de la Crimée. Elle accueille alors en effet 30 % des touristes internationaux (majoritairementrusses) de l'Ukraine, ce qui, avec les touristes nationaux, représente plus de trois millions de touristes en 2003. En comparaison au chiffre de 1970 cela représente une augmentation de 100 %. Cette progression spectaculaire se poursuit, puisque la fréquentation a connu, en 2003, une hausse de 6 %. Ce développement rapide a été possible après ladislocation de l'Union soviétique, l'accès au territoire étant devenu largement plus aisé pour les étrangers. L’offre touristique s’est développée elle aussi, fondée sur l’exploitation des ressources naturelles. Le tourisme en Crimée s’est en effet spécialisé dans la vente de produits thérapeutiques et le tourisme de santé (stations thermales, etc.).

Kertch, située à la pointe orientale de la péninsule, est une ville à l'écart des principaux flux touristiques de la région. En 2011, la Crimée a accueilli 7 millions de personnes. La presqu'île attire encore peu d'Européens, mais surtout desRusses et d'anciennes nationalités de l'ex-URSS. Les touristes, à 80 % russes, ukrainiens et biélorusses, colonisent les plages de la côte méridionale entre juin et septembre. ÀYalta, la population est multipliée par six en été.

Grâce à sa situation, elle joue également un rôle important de point d'escale des croisières de lamer Noire. Les ports sont essentiellement à vocation internationale et permettent de rejoindre les principales villes portuaires de la mer Noire. Les moyens de transport sont donc assez bien développés, même s'ils peuvent être largement améliorés. La Crimée compte un aéroport international (Simferopol) et deux aéroports à vocation régionale et nationale (Kertch etSébastopol). Ces aéroports sont gérés par l'État et sont utilisés par l'aviation civile ukrainienne ainsi que par une compagnie nationale (Air Crimée) qui entretient des liaisons régulières avecLviv,Kiev etMoscou. Ils restent sous-utilisés, mais, dans le contexte de l'économie ukrainienne, ils ne semblent pas être des priorités en termes d’investissement.

Offre touristique

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La Crimée possède de nombreuses infrastructures touristiques. Elle est l'une des régions de l'ancienneURSS qui compte le plus de stations balnéaires et thermales.

On distingue trois régions principales à vocation touristique :

  • la côte sud, qui avecYalta etAlouchta, est la plus fréquentée. C’est une région touristique de longue date et c’est aussi la plus luxueuse. Yalta compte 92 stations de « traitement » (de remise en forme) pour 27 000 places, et Alouchta en compte 16 pour 11 000 places ;
  • la côte occidentale (Eupatoria, 25 000 places etSaky), célèbre pour sesbains de boues ;
  • la côte orientale qui s’étend d’Alouchta àThéodosie (ou Féodossia). Il s’agit d’une région bon marché.

Cette capacité est en effet en baisse puisque l'on dénombrait 150 000 places d’hébergement en 1995 contre 130 000 à l’heure actuelle[Quand ?]. Cette baisse est due à la crise économique qui grève la capacité d'investissement. De plus, les structures réceptrices restent, à l'image de la situation ukrainienne, largement étatisées, souffrant d’un déficit en termes de services, de qualité et aussi de normes claires, facilement identifiables pour les touristes étrangers. Les futurs investissements doivent répondre à ce manque afin de permettre une meilleure relation qualité-prix.

Festivités

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Boîte jaune en vente au KaZantip.

Entre 2000 et 2013, sur la plage dePopivka (en) (à l'ouest de la péninsule de Crimée), s’est déroulé le festivalKaZantip dans la surnommée « république orange autonome de KaZantip », événement qui attire chaque été des festivaliers venus deRussie, et aussi du monde entier. Des centaines dedisc jockeys, une dizaine de dance-floors et 140 000 visiteurs pour l'édition 2011… Le projet Kazantip est surtout connu pour sa grandefête de plage (beach party) organisée sur l'une des plus bellesplages de lamer Noire, et autour des restes d'une centrale nucléaire abandonnée lors de sa construction. Ce festival se veut dans la lignée des grands que sontBurning Man auxÉtats-Unis, laLove Parade ou laStreet Parade[43].

Notes et références

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  1. Marie Favereau :La Horde : comment les Mongols ont changé le monde, Perrin, 2023(ISBN 978-2262099558)
  2. Christel Müller,D'Olbia à Tanaïs : territoires et réseaux d'échanges dans la mer Noire septentrionale aux époques classique et hellénistique, Paris, 2010.
  3. G. Kochelenko et V. Kouznetsov, « La colonisation grecque du Bosphore Cimmérien », dans Pierre Lévêque et Otar Lordkipanidzé (dir.),Le Pont-Euxin vu par les Grecs, Presses universitaires de Franche-Comté 1990,(ISBN 978-2-251-60427-5).
  4. Andriy Baïtsar,(uk) Крим : Нариси історичної, природничої і суспільної географії (« Crimée : essais de géographie historique, naturelle et sociale »), éd. Ivan Franko, Lviv 2007.
  5. Olivier Piot, « Crimée, la riviera préférée des Russes »,GEO,no 400,‎,p. 56(lire en ligne, consulté le).
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  7. Guerre en Ukraine : les ponts vers la Crimée, un enjeu stratégique et symbolique
  8. Alain Barluet, « Une guerre de l’eau assoiffe la Crimée », surlefigaro.fr,.
  9. (en) « Regions of Ukraine / Autonomous Republic of Crimea », surUkrainian Census,(consulté le).
  10. (ru) Rosstat,« Численность населения Российской Федерации по муниципальным образованиям на 1 января 2021 года »[archive du],‎
  11. (en) « Results / General results of the census / National composition of population », surUkrainian Census,(consulté le).
  12. Sources décrites dansDémographie de la Crimée.
  13. Comité d'État de statistiques d'Ukraine, Статистичний збірник «Чисельність наявного населення України на 1 січня 2008 року», Manuel statistique « Nombre d'habitants de l'Ukraine au1er janvier 2008 ».
  14. « Статистичний збірник "Чисельність наявного населення України на 1 січня 2010 року», Manuel statistique « Nombre d'habitants de l'Ukraine au1er janvier 2010 » ; Статистичний збірник « Чисельність наявного населення України на 1 січня 2012 року » [Manuel statistique « Nombre d'habitants de l'Ukraine au1er janvier 2012 »][1].
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  17. (uk)Ivan Pliouchtch (Président de la Verkhovna Rada d'Ukraine), « DÉCLARATION DU PRÉSIDIUM DU CONSEIL SUPRÊME D'UKRAINE sur la résolution de la Verkhovna Rada de la République de Crimée portant "Sur la loi sur la proclamation de l'indépendance de la République de Crimée" » (Texte officiel),Електронний кабінет громадянина, Верховна Рада України, Kiev, Верховна Рада України,‎, articleno N 2307-XII(lire en ligne, consulté le)
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  22. « Le gaz russe, enjeu crucial pour l'Ukraine et l'Union européenne (03-03-2014) », surlemonde.fr,(consulté le).
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  32. Les observateurs de l'Union européenne ont été invités à en contrôler le déroulement, ce qu'ils ont décliné.
  33. Diapos 25 à 30, surtout 27, du sondage Gallup d'avril 2014 en Ukraine,lire en ligne.
  34. (en) « One Year After Russia Annexed Crimea, Locals Prefer Moscow To Kiev », surforbes.com,.
  35. « La ratification du traité d'amitié, de coopération et partenariat russ-ukrainien », surridi.org.
  36. « Sébastopol : une base navale russe clé en Ukraine »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le)
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  40. « VIDEO. Crimée: ces soldats ne sont pas russes… Vraiment? », surL'Express,(consulté le)
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  43. Olivier Piot, « Crimée, la riviera préférée des Russes »,GEO,no 400,‎,p. 51(lire en ligne, consulté le).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Michel Kazanski, Vanessa Soupault,Les Sites archéologiques en Crimée et au Caucase durant l'Antiquité tardive et le haut Moyen-Age, Brill, 2021.
  • Goulnara Bekirova,Un demi-siècle de résistance. Les Tatars de Crimée, de la déportation au retour (1941-1991),Éditions L'Harmattan, 2018.
  • Charles-Gilbert Romme,Voyage en Crimée en 1786, L'Harmattan, 2016.
  • Philippe Scherpereel,Médecins et infirmières dans la guerre de Crimée, L'Harmattan, 2016.
  • Iaroslav Lebedynsky,La Crimée, des Taures aux Tatars, L'Harmattan, 2014.
  • David Muhlmann,Territoires de l'exil juif. Crimée, Birobidjan, Argentine,Éditions Desclée de Brouwer, 2012.
  • Jean Laloy,Yalta : Hier, aujourd'hui, demain,Éditions Robert Laffont (FeniXX réédition numérique), 1998.

Articles connexes

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Liens externes

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Articles liés
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