De haut en bas et de gauche à droite : le bras sud de l'Oise ; vue de l'Oise ; l'Hôtel-de-Ville ; le théâtre "Le Lido" ; l'église St-Médard; vestiges du château royal; la croix des mariniers ; la fontaine de la place Carnot ; façade de la gare.
Creil est unecommune française située dans ledépartement de l'Oise en régionHauts-de-France. Elle est principalement connue pour son importante agglomération et sa proximité avec la région parisienne.
Située dans la vallée de l'Oise, au nord de larégion parisienne, cette ville de plus de 35 000 habitants, appelés Creillois, est au centre de l'unité urbaine de Creil rassemblant 120 350 habitants en 2015[1] (116 662 habitants en 2009[2]), la première du département de l'Oise.
Le site originel de la ville est un anciengué sur la rivièreOise, en contrebas d'un plateau dominant la vallée. Le site étant très étroit sur la rive gauche, la ville s'est étendue sur la rive droite, beaucoup plus large et plate. Entre les deux, se trouve l'île Saint-Maurice. Le point le plus bas est situé au niveau de la rivière, en aval de la ville, à 25 m d'altitude. Le point le plus haut est située dans la forêt de la Haute-Pommeraie, à 129 m de haut.
La ville ancienne est construite sur des sablescuisiens sur la rive gauche, alors que, sur la rive droite, elle se développe sur des limons récents. Le plateau est composé de calcaire duLutétien recouvert, sur le territoire de la commune, par deslimons[5]. La position en rebord de plateau, avec l'affleurement de la roche, a favorisé le développement de carrières de pierre (Carrières de Saint-Maximin etpierre de Saint-Leu) puis d'habitationstroglodytes, appelées « tufs », qui ont aujourd'hui presque toutes été murées[6].
Sable quartzeux verdâtre d'Ezanville, Calcaire de Ducy, Horizon de Mortefontaine et Calcaire et Marnes de Saint-Ouen (faciès &‘Marinésien’ inférieur et moyen) (Bartonien supérieur)
e6a4 :
Sables de Beauchamp (faciès ‘Auversien’) (Bartonien inférieur)
e6a3 :
Argiles (‘Argile de Saint-Gobain, Argiles de Villeneuve-sur-Verberie’) (faciès ‘Auversien’) (Bartonien inférieur)
e6a2 :
Sables roux à niveaux de galets (‘Sables d'Auvers’)(faciès ‘Auversien’) (Bartonien inférieur)
e5b-c :
Calcaire grossier et Calcaire à cérithes (Lutétien moyen et supérieur)
e5a :
Calcaires et sables glauconieux (‘Glauconie grossière’), Calcaire à Nummulites laevigatus (‘Pierre à Liards’) (Lutétien inférieur)
e4b :
Argile de Laon, Sables de Cuise s.l. (faciès ‘Cuisien’ indifférencié) (Yprésien supérieur)
L'Oise prend sa source en Belgique, à 309 mètres d'altitude, dans l'ancienne commune deForges et se jette dans laSeine à20 mètres d'altitude, au Pointil enrive droite et en aval du centre deConflans-Sainte-Honorine dans le département desYvelines. D'une longueur341 kilomètres, elle est presque entièrement navigable et bordée de canaux sur104 kilomètres[11]. L'Oise, en aval de Creil, a fait l'objet d'un dragage afin de limiter les risques de crues mais aussi de permettre le passage de péniches de lourds tonnages (jusqu'à 4 000 tonnes), dans le cadre du projet dela liaison Seine-Escaut mené parVoies navigables de France[12].
Au, Creil est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].Elle appartient à l'unité urbaine de Creil[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant23 communes, dont elle estville-centre[Note 3],[24],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune d'un pôle secondaire[Note 4],[I 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (56,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (52,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (32,5 %), forêts (24,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (23,7 %),terres arables (11,1 %), zones agricoles hétérogènes (4 %), eaux continentales[Note 5] (3,8 %)[25]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
La place Carnot, principal aménagement urbanistique au centre-ville datant de la reconstruction de l'après-guerre.La tour Descartes.
Creil est constitué de plusieurs quartiers nettement distincts. Le centre-ville est situé de part et d'autre de la rivière et en partie sur l'île Saint-Maurice. Il s'agit d'un quartier dense constitué d'immeubles mélangeant habitat, commerces et services. Ce quartier ancien et dense a subi de lourds bombardements lors de laSeconde Guerre mondiale et a été reconstruit dans les années 1950, notamment dans la zone située à proximité de la gare. Il a connu ensuite une politique de résorption de l'habitat insalubre sous la forme d'uneZone d'aménagement concerté (ZAC) dans les années 1970[26].
Le quartier deGournay - les Usines : c'est un quartier industriel ancien en voie de totale désindustrialisation, partagé avec la commune deMontataire et celle deNogent-sur-Oise plus à la marge. Seules quelques usines sont encore en activité, le reste du quartier étant partagé entre des zones d'activités en cours de reconversion et des maisons de villes prenant parfois la forme decités ouvrières. Le quartier fait l'objet d'unplan de rénovation urbaine, ce qui est exceptionnel pour une zone d'habitat individuel[27]. La création de la passerelle Mandela en 2015 qui la relie à l'île Saint-Maurice et au-delà au plateau Rouher est la première étape de la rénovation de ce quartier[28].
Le quartier du plateau, ou Hauts de Creil, est unquartier prioritaire rassemblant près de 20 400 habitants en 2018, soit l'un des plus peuplés de France[29]. Il peut être distingué lui-même en trois quartiers :
Les Cavées : lui-même constitué de trois ensembles de logements sociaux : la Cavée de Paris, la Cavée de Senlis (où se trouve la tour Descartes, le plus haut gratte-ciel de la ville) et le quartier Guynemer entre les deux. Le quartier regroupe 1 900 logements et un peu plus de 6 400 habitants[32].
Le quartier du Moulin : ce quartier a fait l'objet d'une ZAC dans les années 1970 (où se trouve la tour Carpeaux, le deuxième plus haut gratte-ciel de la ville). Il en résulte un quartier d'habitats collectifs sociaux de petite taille au plan masse diversifié et intégrant des équipements publics et des zones pavillonnaires. Le quartier regroupe ainsi 1 450 logements pour un peu plus de 5 100 habitants[33]. Les constructions les plus emblématiques sont sans doute les logements à gradin construits parAndrault et Parat en 1976[34]. Ils ont eux-mêmes fait l'objet d'une réhabilitation.
L'espace communal intègre aussi deux anciens villages autrefois séparés de la ville :
Vaux : ancien village situé en direction deVerneuil-en-Halatte, sur un coteau au-dessus de l'Oise, c'est à la fois une zone résidentielle pavillonnaire et d'anciennes maisons rurales et une zone d'activité.
Le Plessis Pommeraye : ancien hameau isolé sur le plateau, il se trouve actuellement en périphérie immédiate de la base aérienne.
Le quartier Saint-Medard, sur la rive gauche de l'Oise.
Très tôt, certains quartiers de la commune sont pris en charge par lespolitiques de la ville mises en place par les gouvernements successifs. Le quartier Rouher entre ainsi dès 1980 dans le processus baptisé alors « Développement social des quartiers » (DSQ) puis un premiercontrat de ville est signé en 1989, en association avec la commune deVillers-Saint-Paul, un deuxième en 1994 avec les communes deMontataire et deNogent-sur-Oise. Dans ce dernier cadre, le quartier Rouher est défini comme unezone urbaine sensible en 1996 et fait l'objet d'unezone franche urbaine dès 1997, toujours valable de nos jours. En 2000, un troisième contrat de ville est signé avec les mêmes communes et dans ce cadre, est défini ungrand projet de ville qui est signé en 2001, s'occupant là encore du quartier Rouher et cette fois-ci du quartier Gournay-Les Usines[35],[36].
Le quartier Rouher : destruction de458 logements sociaux et reconstruction de518 logements pour l'essentiel en accession à la propriété, 1 783 logements réhabilités, 1 500 résidentialisés, création de nouvelles voies d'accès vers le centre-ville, la restructuration du centre commercial et l'installation de nouveaux équipements. Le nombre de logements a depuis été revu à la baisse depuis le contrat avec désormais338 logements reconstruits. Le montant total des investissements dans le quartier s'élève à85 millions d'euros[38].
En juin 2007, uncontrat urbain de cohésion social, succédant aux contrats de ville, est signé entre la communauté de communes et l'État pour une durée de deux ans et concerne à Creil, cette fois-ci, toujours le quartier Rouher, mais aussi la Cavée de Senlis et le quartier du Moulin-Ouest[39].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Creil en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (0,5 %) inférieure à celle du département (2,5 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 19,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (21,9 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
0,5
2,5
9,7
Logements vacants (en %)
7
7,1
8,2
Parmi les bailleurs sociaux, Oise Habitat possède en 2010 5 697 logements situés dans tous les quartiers de la ville, soit 43 % des logements de la ville et 83 % des logements sociaux. On trouve ensuite Le Logement francilien, qui possède 1 200 logements situés dans le quartier Rouher et l'OPAC de l'Oise, organisme lié auConseil général de l'Oise, qui possède600 logements sur le plateau[40].
L'ancienneroute nationale 16, ancienne route royale qui allait dePierrefitte-sur-Seine àDunkerque en passant parAmiens, traversait autrefois la ville par le centre-ville et la rue de la République. Désormais numérotée départementale 1016, elle bénéficie d'une rocade à quatre voies qui contourne la ville par l'est. Les D 200 et D 201 permettent pour leur part de contourner la commune par l'ouest. Creil est par ailleurs reliée à l'autoroute A1 par laD 1330 qui passe parSenlis et permet ainsi de rejoindre Paris. Elle est aussi reliée àBeauvais par la D 1016 et laRN 31, elles aussi à quatre voies.
En,Réseau ferré de France a annoncé la création, à l'horizon 2017/2020, de laligne Roissy - Picardie passant par Creil, qui placera la ville à20 minutes des gares et aéroports de Roissy-Charles de Gaulle, via des lignes TER et TGV[44].
Celui-ci, avant la gestion par RATP Dev et en juillet 2019, desservait plus de 86 000 habitants au sein des 11 communes du territoire. Il compte10 lignes de bus, 11 circuits scolaires et duTransport à la demande (TAD)[47].
Fin août 2021, le réseau est restructuré sous le nom de AXO destiné à « mailler davantage le territoire », desservir les 11 communes de l'intercommunalité et « s'adapter aux évolutions urbaines », ce qui s'accompagne d'un accroissement de l'offre de transport de 21 % et de l'élargissement des amplitudes de service[48].
En 2021, afin de favoriser les mobilités alternatives, l'intercommunalité crée un service de location de vélo électrique pour ses habitants, pour une durée variant d'un mois à un an, avec l'assistance de l'association AU5V, qui gère le Relais vélo pour la remise, l'entretien et la restitution du matériel à la fin de la location[49],[50].
Le nom de la ville apparaît pour la première fois dans un texte en656 sous le nomCriolo dans uneVie de saint Éloi, ensuiteCrioilum vers672, puis plus par la suite, sous la formeCredilium en851.Cretheltense castrum désigne un château dans un texte de942[52] etCredulii vers1115.
Le second élément-eil s'explique vraisemblablement par le gauloisialo[53] qui est un appellatifialon, et non pas un suffixe selon Xavier Delamarre, et qui a signifié « lieu défriché, clairière » avant de prendre le sens de « village » (cf. galloisiâl,tir iâl « clairière, espace découvert »)[54]. Généralement, il donne la finale-euil ou-ueil dans le nord de la France, mais exceptionnellement on trouve-eil (voir également*Corbo-ialum >Corbeil[54]).
L'identification du premier élément s'avère plus problématique. En effet, il faut exclure les formes de 656 et 672 pour identifier dans Creil le nom de personne gauloisCredius[53]. Xavier Delamarre associe également cet anthroponyme àCredus etCredanus, autres noms de personnes attestés, peut-être issus du motcrid(io)- signifiant « cœur » (avecr >ri >re), même racine que le vieil irlandaiscride « cœur » et le bretonkreiz « centre, milieu »[55]. D'autres auteurs, cités par François de Beaurepaire[56] y décèlent le mot latincreta >craie (creideXIe siècle) ce qui est phonétiquement et sémantiquement possible, des falaises de calcaire dur dominent la ville de Creil sur la rive gauche de l'Oise[57].
Cependant, les formes les plus anciennesCriolo etCrioilum contredisent ces interprétations : elles sont semblables à celles deCriel-sur-Mer (Criolium 1059 ;Crioil 1070) etSaint-Germain-du-Crioult (Crioil 1198)[53],[56], basées sur un élément non identifié*cri- et les formes ultérieures enCred- de Creil seraient liées à une latinisation savante suivant un processus bien connu par ailleurs. En fin de compte, seul l'appellatifialon est identifié avec certitude.
Le site originel de Creil est un anciengué sur la rivièreOise, au niveau de l'île Saint-Maurice, et en contrebas d'un plateau dominant la vallée.
Les traces archéologiques les plus anciennes à Creil sont situées sur le plateau, en limite de la commune de Saint-Maximin. Une station d'époque néolithique est attestée sur le site de Canneville, où de nombreux outils lithiques ont été retrouvés[58]. Les archéologues pensent que ce site a servi d'oppidum à l'époque gauloise, dominant la vallée de l'Oise du haut de l'éperon rocheux. Une petite nécropole d'époque de l'âge du bronzefinal a été mise au jour lors de fouilles réalisées un peu plus au nord, à l'emplacement du parc d'activité Alata, en 1999-2000[59].
À l'époque gallo-romaine, la commune est le lieu de passage d'une voie allant de Senlis (Augustomagus) à Beauvais, en passant l'Oise par un gué au niveau de l'écluse actuelle. Un trésor monétaire, datant de273 environ, a d'ailleurs été retrouvé à cet endroit en 1974. Cette voie traversait un petitvicus, appeléLitanobriga, que plusieurs archéologues situent sur le plateau, à l'entrée de la forêt de la Haute-Pommeraie actuelle[60].
La première mention de Creil date de 633 environ. À cette date, selon laVie de saint Éloi, écrite parDadon de Rouen, le roi mérovingienDagobertIer y reçoit l'hommage du roi bretonJudicael.
AuXe siècle, lechâteau de Creil appartient aux seigneurs deSenlis, il est situé sur l'actuelle île Saint-Maurice. Vers 1150, la collégiale Saint-Evremond est fondée à proximité de celui-ci, accueillant des reliques faisant l'objet d'un pèlerinage très suivi.
Louis IX acquiert la seigneurie et les rois de France y résident régulièrement.Charles le Bel y nait en juin 1294[61].
Un bourg se développe sur l'extrémité de l'île mais aussi sur la rive gauche de la rivière, autour d'une nouvelle paroisse, Saint-Médard. Ce développement est tel qu'unecharte communale est accordée le 23 janvier 1197 par le seigneur Louis de Clermont autorisant les bourgeois de la ville à tenir un conseil de ville. Un hôtel-dieu et une maladrerie sont présentes dans la ville dès leXIIe siècle.
La révolte de laGrande Jacquerie est initiée àSaint-Leu-d'Esserent en 1358, juste au sud de la commune. En 1374,Charles V de France intervient pour faire restaurer le marché de la commune puis rachète l'année suivante la seigneurie à Wenceslas, fils de Béatrice de Bourbon et de Jean Roi de Bohême et comte de Luxembourg. Des travaux sont alors lancés pour reconstruire la forteresse.Charles VI de France, atteint de folie, y est envoyé en résidence. La ville subit plusieurs combats de laguerre de Cent Ans et est définitivement reconquise en 1441.
À l'époque moderne, la ville est de nouveau occupée par des troupes armées : en 1567, la ville est prise par les Huguenots, puis à nouveau occupée pendant laFronde. En 1782, la seigneurie, qui est entrée dans les propriétés desPrinces de Condé, est vendue par ceux-ci àPierre Juéry, un magistrat d'origine roturière. Pendant cette période, l'activité économique de la ville se limite à l'exploitation de la pierre et de la meunerie le long de la rivière.
En 1730, Germain-Louis Chauvelin, garde des sceaux, ministre d'État et président à mortier au Parlement, voulu réunir sa seigneurie deVillecresnes qui jouxtait lacommanderie de Santeny qui appartenait auxHospitaliers. Il donnait en échange sa terre du Plessis-Pommeraie et son fief deBeaulieu.Jean Philippe d'Orléans, prieur, après consultation du grand maîtreAntónio Manoel de Vilhena, accepte l'échange à la condition que Chauvelin rajoute deux maisons d'un revenu annuel de500 livres au lieu-dit la Grande-Pinte, hors du faubourg Saint-Antoine. L'échange fut fait par acte notarié le[62],[63]. Chauvelin constitua ainsi le marquisat de Grosbois et les Hospitaliers avec le fief de Beaulieu créèrent lacommanderie du Plessis à Creil[64].
En 1797 Robert Bray O'Reilly, industriel parisien d'origine irlandaise, crée une manufacture de cristal, rapidement transformée en faïencerie. Construits entre juillet 1797 et 1798, les 17 ateliers sont repris par une autre société en 1801. Cettefaïencerie de Creil devient le premier employeur de la ville pour un siècle, employant près de900 personnes en 1840[65],[66]. Elle ferme ses portes en 1895, à la suite de sa fusion avec l'usine deMontereau-Fault-Yonne. En 1810, l'Oise est reliée à l'Escaut par le tout nouveauCanal de Saint-Quentin et des travaux de canalisation de la rivière sont entamés à partir de 1825. Une nouvelle industrialisation se développe alors dans la commune, sous la forme de four à chaux, à plâtre et de tanneries. Les forges de Montataire, créée en 1793, se développent réellement à partir des années 1830.
En 1846, l'industrie est de nouveau relancée par l'arrivée du chemin de fer et la création de laligne de Paris-Nord à Lille. La ville se trouve ainsi en connexion directe avec les approvisionnements en fer et charbon du nord et de l'est de la France, d'un côté et à proximité immédiate du débouché parisien de l'autre. Cette fois-ci, l'installation de nouveaux établissements se fait sur la rive droite, autour de la nouvelle gare. Plusieurs usines métallurgiques s'y installent, aux limites des communes voisines : on y trouve des tréfileries, clouteries. Des manufactures leur emboîtent le pas : fabriques de coffres forts Fichet, de machines à imprimer Voirin et Marinoni à Montataire, les ateliers de constructions métalliquesDaydé et Pillé, ou encore la fonderie d'alliages cuivreuxMontupet à Nogent. Une usine d'aluminium fut installée, avec pour directeurTristan Bernard[67]. Les besoins de l'armée lors de laPremière Guerre mondiale redonnent un coup de fouet à l'activité de l'agglomération, située idéalement à proximité du front, avec l'installation de la fonderie de zincVieille Montagne et l'usine de produits chimiques deVillers-Saint-Paul.
Des logements pour les ouvriers sont construits sous la forme decités. La cité Saint-Médard, la plus ancienne (1866), est construite sur la rive gauche à l'initiative du directeur de la faïencerie et futur maire, Henri Barluet[72]. Sont construites aussi mais sur la rive droite, les cités Lucile, Vieille-Montagne (1925) et de la Tonnellerie (fin des années 1920)[73].
Les lendemains de laPremière Guerre mondiale marquent un tournant politique pour la ville : laSFIO remporte les élections municipales portantJules Uhry, avocat d'affaires, à la tête de la commune. Creil est resté depuis un fief socialiste sans interruption. Uhry mène une politique de modernisation municipale sur le modèle des communes socialistes de la région parisienne avec la création de nombreux services : assainissements, ramassage des ordures, écoles professionnelles, équipements sportifs (piscine, vélodrome) et logements sociaux (cité-jardin sur le rebord du plateau). Les usines connaissent en parallèle des difficultés économiques lors de la crise des années 1930[75].
Pendant laSeconde Guerre mondiale, deux mouvements de résistance se distinguent dans la commune : l'Organisation civile et militaire etLibération-Nord, d'influence socialiste. Jean Biondi, maire de la ville et député parmi les80 ayant refusé les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940, anime ce dernier réseau. Il est arrêté en 1942 et relayé par Gabriel Havez. À partir de 1943, la ville subit de lourds bombardements : Creil sert à la fois de base aérienne pour la Luftwaffe (sur l'actuelle base aérienne) et de nœud ferroviaire essentiel, et est voisine des carrières de Saint-Maximin et de Saint-Leu-d'Esserent qui servent de base auxV1 de l'armée allemande[75].
Après-guerre, les Trente Glorieuses marquent le retour de l'activité dans la commune et l'agglomération en général. Dans lesannées 1950, trois entreprises y embauchent plus de 4 000 personnes : -Usinor, qui a absorbé les forges de Montataire ; - Francolor, l'usine de produits chimiques basée à Villers-Saint-Paul ; - l'usineBrissonneau et Lotz (devenue Chausson par la suite), qui produit des véhicules de marque Renault, Peugeot et Matra. Pour répondre à cette demande en main d'œuvre, de nouveaux quartiers, sous la forme degrands ensembles, sont construits sur le plateau, et des travailleurs immigrés viennent s'y installer, originaires le plus souvent d'Afrique du Nord[75].
À partir de la fin desannées 1960, l'industrie métallurgique connaît ses premières difficultés. Les plus grandes usines voient leurs effectifs fondre ou ferment : -Vieille Montagne en 1992 ; -Chausson, en 1996. Ces fermetures s'accompagnent de la montée du chômage, l'augmentation desmigrations pendulaires vers Paris et les problèmes sociaux. Le vote en faveur duFront national gagne du terrain[75]. Une politique de la ville, mise en place depuis le début des années 1980, tente de contrecarrer cette évolution.
Lors du second tour desélections municipales de 2020 dans l'Oise[82], la liste DVG (PS - PCF - G.s - PP - ND) menée par le maire sortant Jean-Claude Villemain — qui bénéficiait de la fusion davec la liste écologiste du1er tour menée par Thierry Brochot — obtient lamajorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 997 voix (51,40 %, 30 conseillers municipaux élus dont 15 communautaires), devançant largement les listes menées respectivement par[83] : - Hicham Boulhamane[84] (DVC (GC - LREM), 2 038 voix, 34,95 %, 7 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires) ; - Michaël Sertain[85] (DVD (LR), 796 voix, 13,65 %, 2 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire). Lors de ce scrutin marqué par lapandémie de Covid-19 en France[86], 62,55 % des électeurs se sont abstenus.
La ville de Creil a obtenu de l'association villes et villages fleuris le label « trois fleurs » en 2013. Elle a notamment pris en compte le réaménagement du parc urbain situé sur l'île Saint-Maurice[105] suivant des principes par un paysagiste[106], les classes citoyennes pour une éducation environnementale, ses serres écologiques ou le développement des jardins familiaux et du compostage au pied des immeubles. C'est la treizième commune de l'Oise à obtenir ce label « trois fleurs ».
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2011) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
La ville a mis en place unAgenda 21, lancé le 6 janvier 2011, et a mis en place des éco-ateliers pour réfléchir audéveloppement durable au niveau de la ville et soutient des micro-projets en faveur de l'environnement[107].
En 2010, la commune est jumelée avec trois collectivités européennes[108] :
Pendle (Royaume-Uni) depuis 1974, district d'environ 80 000 habitants qui réunit les villes deNelson etColne ainsi qu'une dizaine de villages dans leLancashire
La collecte des ordures ménagères dans la ville est effectuée par la Communauté de l'agglomération creilloise. Seuls le verre et le papier font l'objet de collectes par un prestataire au niveau de points d'apport volontaire[110]. Les ordures ménagères sont traitées par l'usine de valorisation énergétique deVillers-Saint-Paul, gérée par le Syndicat mixte de la vallée de l'Oise (SMVO) qui assure cette mission pour 263 communes de l'est du département et auquel adhère la CAC pour ses communes membres. Une déchèterie, gérée par le SMVO, est présente sur le territoire de la commune, sur le plateau, à proximité de la base aérienne[111],[112].
Sur le site de laBase aérienne 110 Creil de Creil (Oise), fermée en 2016, est prévue en 2022 la création d'une « ferme photovoltaïque » constituée de 547 000 [panneaux solaires sur180 hectares. Cette installation exploitée par l'entreprise Photosol sera l'une l'une des plus importantes en France ainsi que l'une des « dix plus grosses d'Europe ». Sa production est évaluée à 241 000 MWh, soit l'équivalent de ka consommation, hors chauffage, de 185 000 personnes[113]
Quatre établissements publics secondaires sont présents dans la ville :
3 collèges : Jules-Michelet (636 élèves et 47 enseignants) ; Jean-Jacques-Rousseau (618 élèves et 52 enseignants, enZone d'éducation prioritaire) ; Gabriel-Havez (555 élèves et 57 enseignants, appartenant au Réseau Ambition réussite). C'est dans ce dernier établissement que s'est déroulée une des premières « affaires du voile islamique » en France, en septembre 1989 : trois élèves sont exclues de l'établissement par le principal du collège en raison du port du voile dans l'établissement. Elles sont réintégrées en octobre de la même année, puis exclues définitivement par la suite.
Un lycée : le lycée polyvalent Jules-Uhry[115], à la fois d'enseignement général, technologique (1 150 élèves et 141 enseignants) et professionnel (281 élèves et 24 enseignants). Le lycée propose des bacs professionnels et technologiques dans le domaine de la santé. Il propose par ailleurs sixBTS dans le domaine du commerce, de la gestion et de l'économie sociale familiale. Le lycée a noué un partenariat avec l'Institut d'études politiques de Paris par uneConvention éducation prioritaire. L'ancien lycée technique Gournay, qui a formé des élèves pendant une cinquantaine d'années, a été fermé, et son site est destiné à devenir unéco-quartier comprenant une offre de logements diversifiés, des voies de circulation douces et des équipements publics à » haute valeur environnementale »[116].
La ville bénéficie de la présence d'un établissement d'enseignement supérieur : l'Institut universitaire de technologie de l'Oise, partagé avec le site deBeauvais, antenne de l'université de Picardie. Cet établissement propose desdiplômes universitaires de technologie et des licences professionnelles dans les domaines de la gestion, du commerce et de la logistique. Ce petit pôle universitaire dispose de très peu d'équipements, et n'a par exemple pas d'antenne duCROUS, si ce n'est une résidence universitaire de 97 chambres située en centre-ville[117].
La ville bénéficie alors de deux principaux établissements de santé :
un hôpital public : centre hospitalier Laennec, créé en 1978 : il comprend 444 lits pour un budget de107 millions d'euros en 2007[118]. En 2020, c'est une entité du Groupe Hospitalier Public du Sud de l'Oise (GHPSO). Lamaternité ferme fin 2018[119]
une clinique privée : la Clinique Médico-Chirurgicale, alors en cours de fusion avec les cliniques des Jockeys à Chantilly et Saint-Joseph de Senlis pour constituer l'Hôpital privé de Chantilly[120].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2010) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
« La Faïencerie » est le centre culturel de la ville, installé dans un bâtiment contemporain construit au début desannées 1990 à l'emplacement de l'anciennemanufacture de faïence. C'est unescène conventionnée au statut d'association loi de 1901. Elle propose une programmation de spectacle vivant adulte et jeune public, du cinéma (classéart et essai), des ateliers théâtre. Elle propose aussi une programmation hors-les-murs dans différents lieux de l'agglomération et des environs appelée « Escales nomades »[122].
La médiathèque Antoine Chanut, intégrée dans le bâtiment de la Faïencerie mais indépendante dans la gestion, met à disposition 142 000 documents (livres, CD, revues, DVD) à 6 500 lecteurs inscrits. Cette offre est complétée par deux annexes situées sur le plateau : la bibliothèque du quartier du Moulin et la bibliothèque du quartier du Rouher[123].
Lemusée Gallé-Juillet,labellisé Musée de France : Auguste et Berthe Gallé, sans descendance à la suite du décès aux combats de leur fils unique Maurice, lors de la bataille de Bouchavesnes en septembre 1916 durant laGrande Guerre, font don en1930 de leur maison et de toute ce qu'elle contient à la municipalité pour en faire un musée, charge à elle d'en conserver l'aspect. Les salles du musée conservent donc encore la décoration et l'ameublement d'une maison bourgeoise duXIXe siècle. Le musée présente par ailleurs une collection defaïence de Creil-Montereau[124]. Depuis octobre 2010, cette collection est exposée dans la « maison de la Faïence », située en face du musée.
L'atelier des beaux-arts « EspaceMatisse », situé dans le quartier du Moulin est un lieu de pratique d'arts plastiques et d'expositions de plasticiens régionaux. Une quinzaine de disciplines y sont enseignées[125].
La « Grange à musique » est une scène de musiques actuelles située sur le plateau de Creil. Créée en1985 et rénovée en 2009, elle est à la fois un lieu de diffusion de musiques actuelles (rock, hip-hop, musiques électronique, reggae, world, chanson) et de soutien à la pratique amateur[126].
La commune compte enfin un conservatoire à rayonnement communal de musique et de danse qui accueille400 élèves à l'aide21 professeurs, situé aussi sur l'île Saint-Maurice[127].
La ville, confrontée à de mauvais indicateurs en matière de sécurité, a signé en janvier 2022 uncontrat de sécurité intégrée avec l'État qui permettra d'affecter à la circonscription de sécurité publique (CSP) de Creil 196 postes de policiers. La ville s'est engagée à embaucher dixpoliciers municipaux supplémentaires, ainsi que six éducateurs et six médiateurs afin de « remobiliser les jeunes qui ont le plus décroché des institutions »[128].
L'aérodrome, qui existe depuis 1910, sert de base de décollage pour des avions d'observation pendant laPremière Guerre mondiale. Il se développe véritablement lors de laSeconde Guerre mondiale, avec l'installation de laLuftwaffe qui fait construire deux pistes de décollage en béton pour ses bombardiers puis ses chasseurs. Le site est réutilisé par l'United States Air Force entre 1944 et 1945[129].
En 1947, la base, qui a perdu son rôle militaire, est utilisée par l'Institut géographique national pour y installer son service des activités aériennes chargé des prises de vues. L'IGN est toujours présente sur place avec 71 agents dont 13 agents détachés auprès de l'Établissement géographique inter-armées[130].
L'activité reprend en 1990 avec l'installation d'un pôle interarmées de renseignement, comprenant notamment des services de laDirection du Renseignement militaire : ces services sont regroupés au sein du Centre militaire d'observation par satellites. La base accueille par ailleurs deux escadrons de transport[129]. 2 700 soldats ainsi sont basés à Creil, dirigés par un général de brigade. L'activité aérienne cesse en 2016 et les deux escadrons de transport transférés à labase aérienne 105 Évreux-Fauville[131].
En 2021, sont regroupés sur l'emprise de Creil de nombreux services du renseignement militaire français, et notamment son centre de formation, avec le CFIAR, l'école interarmées du renseignement, et l'EFR, l'Escadron de formation au renseignement[132],[133].
La base accueille régulièrement des jeunes de Creil ou de l'agglomération dans le cadre de stages de découvertes ou professionnels.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[134],[Note 6].
En 2022, la commune comptait 36 494 habitants[Note 7], en évolution de +2,09 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 47,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 15,5 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 17 810 hommes pour 17 990 femmes, soit un taux de 50,25 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[136]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,9
3,1
75-89 ans
4,6
10,4
60-74 ans
11,7
15,9
45-59 ans
14,2
21,8
30-44 ans
21,5
20,7
15-29 ans
20,0
27,8
0-14 ans
27,1
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[137]
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2010) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Plusieurs manifestations se déroulent chaque année dans la commune[138] :
mars : festival « Près de chez vous, des artistes », festival des pratiques artistiques amateurs créé en 2003 organisé par la maison des associations ;
fin mars : « Festival depoésie », festival créé en 2012 organisé par la Ville aux livres, il se déroule dans l'espace de la Faïencerie ;
avril : la Convention Manga, journée d'animation autour du thème dumanga, créé en 2008 ;
début juin : les « Rencontres de danse hip-hop » à la Faïencerie, festival créé en 2004 regroupant des groupes amateurs venus de tout le département de l'Oise ;
juin : fête des associations, sur l'île Saint-Maurice ; le Mix Up Festival, sur l'île Saint-Maurice ;
juillet/août : Creil-Bords de l'Oise, animations estivales sur l'Île saint Maurice ;
début novembre : foire aux Marrons, foire commerciale de la ville qui aurait été créée en1211[139] ;
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Plusieurs religions possèdent un lieu de culte dans la commune :
La mosquée Essalam de Creil a été inaugurée en 2004 et construite par l'association cultuelle et culturelle des musulmans de l'Oise (ACCMO). C'est la deuxième mosquée de l'Oise après celle deMontataire. Elle a une capacité d'accueil de 1 500 fidèles[141].
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Selonle Journal du Net, Creil est, en 2010, la huitième ville de plus de 20 000 habitants la plus pauvre de France[150],[151], avec unrevenu fiscal de référence moyen de 9 540,20 € et 3434chômeurs de catégories A, B et C au 31 décembre 2009, ainsi qu'une population active de 22 604 personnes en 2006. Les fermetures desusines Chausson, filiale de Peugeot et Renault ou deVieille Montagne, ont fait flamber le taux de chômage et réduit le revenu de nombreux creillois[152].
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La commune compte 15 511 actifs soit 68,6 % de la population âgée entre 15 et64 ans, 46 % de la population totale. Le taux de chômage au sens du recensement est de 20 % en 2006. Il touche essentiellement les 15-24 ans, à plus de 35 % pour les femmes et plus de 25 % chez les hommes. Parmi les actifs ayant un emploi, 28,5 % travaille en dehors de la Picardie, c'est-à-dire essentiellement enÎle-de-France, dans la région de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle et de Paris[153]. En 2015, le taux de chômage des 15 à64 ans atteint les 25,3%[154].
On compte 16 229 emplois dans la commune, à 94 % des emplois salariés. 89,3 % de ces emplois sont dans le secteur du tertiaire et seulement 6,8 % dans le domaine secondaire[153]. Les principaux employeurs sont situés dans le secteur public. Il s'agit pour les cinq premiers du centre hospitalier, de laSNCF, de la commune elle-même, de laCPAM puis dela Poste. Aucun employeur industriel ne se trouve dans les 10 premiers, dans une commune ayant eu longtemps une prépondérance dans le secteur secondaire[155].
Des actions de développement de l'emploi sont mises en place dans le cadre notamment d'un plan local pour l'insertion et l'emploi (PLIE). Creil appartient à la zone d'emploi du Sud-Oise, le bassin d'emploi le plus grand de Picardie avec celui d'Amiens[156].
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On dénombre dans la commune 1 212 entreprises en 2008, dont 387 commerces[153].
Les principales zones d'activité à Creil sont au nombre de quatre[157] :
Les Marches de l'Oise : zone franche urbaine (au même titre que le quartier Rouher) de30 hectares située entre Creil et Montataire sur la rive gauche, le long de la ligne de chemin de fer. Elle correspond à un ancien site industriel ayant fait l'objet d'une reconversion. Elle accueille actuellement88 entreprises pour 1 100 salariés dans les domaines industriel et tertiaire[158].
Vestiges du château et la maison Gallé-Juillet, sur l'île Saint-Maurice, allée du Musée (classés en 1923)[159] : Le château royal de Creil est mentionné dès leIXe siècle, quand il est détruit par lesNormands. Il n'est reconstruit que sousCharles V, vers 1374. AuXVe siècle, le roiLouis XI profite souvent de ce château, notamment lors de ses campagnes enPicardie[160]. Propriété du princeLouis V Joseph de Bourbon-Condé à la fin de l'Ancien Régime, le château est vendu en 1784 et presque totalement démoli. On peut encore en voir les bases de plusieurs tours rondes, les fondations ainsi que des caves au rez-de-chaussée de la maison Gallé-Juillet, construite sur les vestiges vers 1790. La commune souhaite restaurer l'aile nord du château, et a lancé une campagne de financement participatif fin 2019 afin de financer « le décaissement de la salle médiévale qui est actuellement cloisonnée et dont la taille initiale a été réduite », de manière à y accueillir des expositions ou des événements.consacrés au patrimoine local[161].
Kiosque ou « Temple d'amour », à l'extrémité nord-est de l'île Saint-Maurice, derrière de la piscine municipale, impasse du Palais (classé en 1925)[164] : Il s'agit d'une anciennefabrique de jardin édifiée en 1750 avec le surplus de pierres de la construction du pont de la Boucherie voisin. L'appellation est motivée par les motifs desbas-reliefs qui ornent le pavillon[165].
On peut également signaler :
Hôtel de ville, île Saint-Maurice : Construit près l'emplacement des ruines de l'ancien château et de la collégiale Saint-Evremond, il a été inauguré le[166].
Ancien théâtre, rue Jules-Michelet : Il date de 1882 et comportait sept cents places, ainsi que deux balcons. Devenu cinéma-théâtre en 1926[166], c'est aujourd'hui une boîte de nuit et salle de spectacles, désaffectéedepuis peu de temps[C'est-à-dire ?].
Lemonument aux morts pacifiste, allée des Anciens-Combattants : Sculpture allégorique dela paix intitulée« La paix se révélant à l'humanité », selon l'inscription gravée sur le socle. Avec la statue, la ville de Creil rend hommage à ses enfantsmorts pour la France, dont les noms figurent sur les plaques en marbre sur les côtés latérales du socle.
« Lestufs » , allée des Tufs et rue du Haut-des-Tufs : anciennesmaisons troglodytiques creusées dans la roche dont il reste très peu de traces. Les avantages de ces habitations occupées le plus souvent par des familles modestes étaient leur faible coût et le climat agréable, frais en été et pas trop froid en hiver[166],[167]. Sur l'allée des Tufs, voie piétonne sinueuse, les cavités ont été bouchées. Rue du Haut des Tufs, certaines maisons se poursuivent par des pièces troglodytes, sans se distinguer des maisons ordinaires. D'autres maisons disposent encore deboves à l'arrière du jardin ou de la cour, utilisées comme débarras.
Laclouterie Rivierre, rue des Usines : Installée à la même adresse depuis 1888, l'entreprise est la dernière usine de clous en activité en France. Elle est classéeentreprise du patrimoine vivant depuis 2007 et utilise encore les machines et le savoir-faire de l'époque, qui lui permet de produire 2 800 références de clous dont certains sont uniques au monde[168]. La clouterie organise toute l'année des visites guidées de l'usine[169].
La piscine, sur l'Ile Saint Maurice est la première de l'Oise. Inaugurée en 1923, de style Art déco, elle est restaurée en 1956 et fermée en 2010. Elle est de nouveau ouverte au public depuis juin 2013, après trois ans de travaux.
Détail de la mairie.
Le Temple d'amour, île Saint-Maurice.
L'ancien théâtre, devenu « Le Lido ».
Le monument aux morts .
Ancienne S.A. des Forges, Tréfilerie et Pointerie de Creil.
Edme Bovinet (1767-1832), graveur français, a vécu les dernières années de sa vie à Creil.
Charles de Saint Cricq Cazeaux, né en 1774. Actionnaire principal de la manufacture de faïence de Creil et maire de la ville.
Marie-Victoire Monnard (1777-1869), mémorialiste et écrivaine, est née dans un hameau de Creil. Elle est surtout connue pour sesSouvenirs d'une femme du peuple, qui constituent un témoignage de laRévolution française.
D'azur au chevron d'argent chargé de trois molettes de sable et accompagné de trois roses d'or.
Détails
Les armes de la ville de Creil sont une variante à celles de la Maison de Creil, qui étaient[52] :D'azur au chevron d'or chargé de trois molettes d'éperon de sable et accompagné de trois roses ou quintefeuilles du second, deux en chef et une en pointe. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Mathon,Histoire de la ville et du château de Creil, accompagnée des vues du château à diverses époques, Paris, Dumoulin M. Libr.,, 93 p.(lire en ligne)
AugusteBoursier,Histoire de la ville et chatellenie de Creil, Oise : topographie, domaine, institutions civiles et religieuses chapitre de Saint-Evremond, Creil, Dumerchez,, 576 p.
DominiqueNybelen,L'Agglomération creilloise autrefois : Angicourt, Brenouille, Creil, Laigneville, Monchy-Saint-Eloi, Montataire, Nogent-sur-Oise, Nogent-sur-Oise, à compte d'auteur,, 216 p.
AugusteBoursier,Histoire de la ville de Creil, Paris, Office d'édition du livre d'histoire, 1996 (1re édition 1882), 344 p.
Jean-PierreBesse,Les Grands ensembles du Bassin Creillois,1re partie : Les Trente Glorieuses (1945-1973), Creil, Association pour la Mémoire Ouvrière et Industrielle du bassin creillois,, 40 p.
Jean-PierreBesse,Les Grands ensembles du Bassin Creillois,2e partie : Les Temps difficiles, 1973-2008, Creil, Association pour la Mémoire Ouvrière et Industrielle du bassin creillois,, 36 p.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l'agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Creil comprend deux villes-centres (Creil etNogent-sur-Oise) et21 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Benjamin Derveaux, « Oise : la RATP prend le contrôle des bus du Creillois »,Le Parisien, édition de l'Oise,(lire en ligne, consulté le)« Creil, ce mardi. À compter du, les bus du STAC seront gérés par la RATP ».
↑Hervé Sénamaud, « Creillois : la RATP dévoile les grandes lignes de son futur réseau de bus : Le nouvel exploitant entame un cycle de réunions publiques pour présenter ce que sera le successeur de l'actuel réseau »,Le Parisien, édition de l'Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑« Creil : Davantage de bus et d'arrêts, la promesse du nouveau réseau de l'agglomération : Dans une semaine, le 30 août 2021, l'Agglomération Creil Sud Oise lancera son nouveau réseau de transports AXO. Nouvelles lignes, nouveaux arrêts : à quoi peut-on s'attendre ? »,Actu Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Camille Sarazin, « Creil : des vélos électriques bientôt en location dans l'agglomération : L'agglomération Creil Sud Oise proposera des vélos électriques à la location à partir de mars 2021. Objectif : favoriser les mobilités alternatives »,Actu Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Nicolas Aubouin, « À Creil, on peut louer un vélo électrique pour ses trajets du quotidien : L'agglomération Creil sud Oise a créé un service de location de vélo électrique pour ses habitants. La durée de la location peut aller d'un mois à un an »,Actu Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑StéphaneGaudefroy et IsabelleLe Goff, « La nécropole du début du Bronze final de Verneuil-en-Halatte (Oise) »,Revue archéologique de Picardie,nos 1-2,,p. 19-32(DOI10.3406/pica.2004.2387).
↑MichelAmandry, PierreRigault et Pierre-JeanTrombetta, « Le trésor monétaire de l'écluse de Creil (commune de Saint-Maximin, Oise) »,Revue archéologique de Picardie,nos 1-2,,p. 65-111(DOI10.3406/pica.1985.1462).
↑Clarisse Lorieux, « Inventorier le patrimoine industriel, pour quoi faire ? L'exemple du patrimoine industriel du Bassin Creillois »,inBertrandFournier et BrunoRicard (dir.),Histoire et patrimoine industriels de l'Oise : Actes du colloque aux Archives départementales de l'Oise, les 17 et 18 mars 2007, Conseil général de l'Oise et Conseil régional de Picardie,(lire en ligne[PDF]).
↑Laure Besnier, « Municipales 2020 à Creil : le maire sortant, cerné de toute part ? : Actu Oise vous propose un tour d'horizon des forces en présence dans les villes de plus de 10 000 habitants du département, à quelques semaines des élections municipales 2020 »,Actu Oise,(lire en ligne, consulté le)« Jean-Claude Villemain est maire (PS) de Creil depuis 2008. Cette année-là, il l'avait emporté au second tour avec 42,66 % des suffrages. Mais en 2014, il avait réussi de justesse à se maintenir dans son fauteuil de premier magistrat, avec seulement 40,02 % des voix au second tour – soit environ 500 suffrages de plus que son rival, Hicham Boulhamane ».
↑Henry de Boisseguin, « Municipales : le programme de la liste « Génération Creil » dirigée par Hicham Boulhamane à Creil : À moins d'une semaine du premier tour des élections municipales 2020, Le Parisien publie les propositions phares de la liste « Génération Creil » menée par Hicham Boulhamane à Creil »,Le Parisien, édition de l'Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Julien Barbare, « Municipales à Creil : Michaël Sertain veut un téléphérique urbain : Le candidat Les Républicains aux élections municipales de 2020 y voit un moyen d'agir sur les embouteillages, la pollution et l'enclavement des quartiers »,Le Parisien, édition de l'Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Simon Gourru, « Municipales 2020 : à Creil, la crise sanitaire va-t-elle favoriser le maire sortant ? : Ils seront trois à s'affronter, le 28 juin, dont le maire sortant, Jean-Claude Villemain. Ses deux adversaires, les mêmes qu'en 2014, estiment que la crise sanitaire devrait lui être profitable, ce qu'il ne nie pas »,Le Parisien, édition de l'Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Simon Gourru, « L'ex-député et maire de Creil pendant plus de vingt ans, Jean Anciant, est décédé »,Le Parisien, édition de l'Oise,(lire en ligne, consulté le)« Né en 1934 à Hambonays, près de Reims (Marne), ce père de cinq enfants, enseignant de profession, était entré au conseil municipal en 1965. En 1977 il devient premier adjoint au maire de l'époque, Antoine Chanut. Élu maire dans la foulée, il sera également président du district urbain de l'agglomération creilloise jusqu'en juillet 1995 ».
↑Simon Gourru, « Oise : Jean-Claude Villemain démissionne du conseil départemental : Le maire de Creil a annoncé sa décision lundi. Il sera remplacé par son suppléant, Adnane Akabli »,Le Parisien, édition de l'Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Laure Besnier, « Municipales 2020 à Creil : le maire sortant, cerné de toute part ? : Actu Oise vous propose un tour d'horizon des forces en présence dans les villes de plus de 10 000 habitants du département, à quelques semaines des élections municipales 2020 »,Actu Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑« Jean-Claude Villemain repasse haut la main à Creil »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le)« Sa liste divers gauche s'impose avec 51,39 %. Le maire sortant améliore son nombre de voix de 826 par rapport au premier tour. Derrière, l'ordre du 15 mars reste le même. Hicham Boulhamane (divers centre) termine deuxième à 34,95 % (+275 bulletins). Michaël Sertain (divers droite) ferme la marche à 13,65 % (-.91 voix) ».
↑« À Creil, Sophie Dhoury Lehner élue maire »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le)« Militante PS de la première heure, Sophie Dhoury Lehner a été élue maire par le conseil municipal de Creil, réuni samedi 14 décembre 2024. Elle succède au socialiste Jean-Claude Villemain qui avait annoncé sa démission en octobre et avait fait part de son intention de passer le relais à sa première adjointe. ».
↑« La collecte », surCC de l'Agglomération creilloise(consulté le).
↑« Le traitement », surCC de l'Agglomération creilloise(consulté le).
↑« Page d'accueil », sursite du syndicat mixte de la vallée de l'Oise(consulté le).
↑« Creil va accueillir une importante ferme solaire pour la fin 2022 : La base aérienne 110 de Creil, dans le sud de l'Oise, va accueillir, à la fin de l'année 2022, l'une des plus importantes fermes photovoltaïques en France et en Europe »,Actu Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Nicolas Aubouin, « Creil : l'ACSO appelle aux témoignages pour conserver la mémoire du lycée Gournay : L'Agglomération Creil sud Oise a lancé un appel aux témoignages pour retrouver des souvenirs et faire vivre la mémoire de l'ancien lycée technique Gournay »,Actu Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Laure Besnier, « Maternité à Creil : le maire veut mettre la pression sur le gouvernement : Alors que le président de la République a demandé au préfet de l'Oise de rouvrir le dossier de la maternité de l'hôpital de Creil (Oise), le maire fait le point »,Actu Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Pascal Mureau, « Creil signe pour une approche globale de la sécurité sur son territoire : Ville cumulant les mauvais indices, Creil a désormais son Contrat de sécurité intégrée. L'État envoie des policiers, mais sous l'impulsion de la mairie, le document comprend une importante dimension sociétale »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
↑Pascal Mureau, « Militaires et espions, leur centre de formation se situera à Creil : La Base aérienne de Creil a été choisie par le gouvernement pour accueillir le centre de formation des espions de l'armée française. Déjà tournée vers le renseignement militaire, la base de l'Oise voit ainsi sa vocation renforcée »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
↑Pascal Mureau, « Le cœur du renseignement militaire s'emballe à Creil : La base aérienne de Creil concentre désormais tout le renseignement militaire français. Depuis le 13 septembre, c'est ici que viennent se former ces militaires essentiels aux opérations extérieures »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le).
↑a etbEusèbe de Laurière, France et Bréquigny,Ordonnances des Rois de France de la 3e Race, recueillies par ordre chronologique…,, 844 p.(lire en ligne),p. 110.
↑« Creil : une campagne de financement participatif pour la restauration du château médiéval : La ville de Creil (Oise) a lancé une campagne de financement participatif pour la restauration et la valorisation de son ancien château médiéval. Objectif : 10 000 euros »,Actu Oise,(lire en ligne, consulté le).
↑Nicolas Aubouin, « Journées du patrimoine : à Creil, la clouterie Rivierre ouvre ses portes ce samedi : La dernière clouterie d'Europe est à Creil (Oise). Lors des Journées européennes du patrimoine, elle propose des visites guidées pour comprendre son histoire et son savoir-faire »,Actu Oise,(lire en ligne, consulté le).