Au, Crêches-sur-Saône est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle appartient à l'unité urbaine de Mâcon[Note 2], une agglomération inter-régionale regroupant16 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 3],[11],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mâcon, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (68,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,7 %), zones urbanisées (22,5 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %),terres arables (7,7 %), eaux continentales[Note 5] (7,2 %), cultures permanentes (4,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Crêches-sur-Saône en 2020 en comparaison avec celle de Saône-et-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (0,5 %) inférieure à celle du département (7,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 68 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (66,7 % en 2015), contre 64,2 % pour la Saône-et-Loire et 57,5 pour la France entière[I 4].
La commune est traversée par l'autoroute A6, dont l'accès le plus proche est la sortie 29 : Mâcon-sud, Moulins.
Le, le nouveaupont d'Arciat entre Crêches-sur-Saône etCormoranche-sur-Saône est inauguré. Ce pont d'une longueur de 263 mètres en béton-acier qui a couté 21,5 millions d'euros a été construit par les entreprisesCampenon-Bernard etCimolai[Note 6]. L'ancien pontprovisoirement reconstruit après laguerre, sera démoli[15].
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Lacommune, instituée par laRévolution française sous le nom deCrèche, prend ultérieurement celui deCrèches avant de prendre en 1893 sa dénomination actuelle deCrêches-sur-Saône[16].
Le territoire de Crêches-sur-Saône est fréquenté depuis l’Antiquité puisqu’il se trouvait ici unevilla romaine, dont nous avons retrouvé quelques rares vestiges. La présence de cette villa ici n’est pas très surprenante : le village se trouve sur lavia Agrippa, une des voies romaines les plus importantes, qui reliait Burdigala (Bordeaux) à Lugdunum (Lyon), capitale desGaules. Cette voie longeait laSaône, et est encore appelée sur le cadastre de Crêches « Vieux chemin deMâcon àBelleville » De plus il y avait non loin un poste militaire romain à Ludna (Belleville).
AuXe siècle, le village dépend de laBourgogne pour la majeure partie (2/3 de son territoire actuel), dont le château et la seigneurie, mais pour autre partie deBeaujeu et donc du royaume de France, les influences et servitudes des seigneuries et du clergé s’entremêlant, se juxtaposant, se contredisant aussi parfois.
De là une situation longtemps explosive, ce qui explique la présence de deux châteaux défensifs : d’abord Germolles, qui sombra rapidement au profit des seigneurs duchâteau d'Estours, dynastie fondé par les « de Feurs ».
Les seigneurs d'Estours sont liés aux évêques deMâcon, mais accueillent sur leurs terres la dépendance d’une abbaye beaujolaise. On pense en effet que la création de l'abbaye de Joug Dieu, dépendant d'un ordre dont la maison mère se trouve àVillefranche-sur-Saône, a servi leurs intérêts. Elle sera longtemps un argument de poids dans la gestion de leurs affaires[réf. nécessaire].
Le village a connu de nombreux conflits, de nombreuses rivalités, que ce soit pour des intérêts locaux (justice, propriétés) ou nationaux. Laguerre de Cent Ans en fut l'apogée. C’est à la fin de celle-ci que Germolles disparaît de l’histoire de la commune. En 1437, on apprend que ses seigneurs de Germolles ont perdu toutes leurs possessions au profit de ceux d’Estours[réf. nécessaire].
Voie de circulation, Crêches verra passer de nombreuses armées d'invasion, comme lesÉcorcheurs en 1443, ainsi que les convois de vin romains, les pèlerins deSaint-Jacques-de-Compostelle, et les commerces de toutes sortes...
Sous la Révolution, la seigneurie deBeaujeu est incluse auRhône. Le canton, en majorité de dépendance beaujolaise, est lui inclus à laSaône-et-Loire,Bourgogne-Franche-Comté : en représailles au comportement résistant des Lyonnais sous laTerreur, on ampute ledépartement duRhône de ce canton.
Le village voit encore ses frontières redéfinies en 1805. Un décret napoléonien rattachera en effet le hameau de Dracé les Ollières, alors surChânes, à Crêches-sur-Saône. Ce décret semble faire suite à de nombreuses disputes et tractations entre les deux villages concernant des droits de passage et les propriétés de l'un ou l'autre[réf. nécessaire].
Le village voit passer les troupes coalisés contreNapoléon en 1814, qui font de nombreux dégâts.
Entre son évasion de la prison de Riom en septembre 1943 et son envol vers l'Angleterre en Octobre, legénéral de Lattre de Tassigny se cache auport d'Arciat, un hameau de Crêches-sur-Saône[17].
En 1981,Carrefour vient implanter uncentre commercial dans la commune, le Carrefour Les Bouchardes qui ne cesse depuis de s'agrandir.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2022, la commune comptait 3 179 habitants[Note 7], en évolution de +6,68 % par rapport à 2016 (Saône-et-Loire : −1,06 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Vue sur laBresse et leMâconnais depuis le sommet de laroche de Solutré. En premier plan apparaît la zone commerciale des Bouchardes à Crêches-sur-Saône, qui se situe devant le pont d'Arciat (qui, lui-même, se trouve devant le château d'eau de Bey).
Parmi les principaux lieux et monuments de Crêches-sur-Saône figurent notamment :
l'église Saint-Jacques-le-Majeur, qui a connu plusieurs étapes de construction et dont les parties les plus anciennes sont des XIIIe et XIVe siècles (deux travées encastrées entre chœur et nef modernes, celle qui précède le chœur étant sur croisée d’ogives et s’ouvrant sur la chapelle latérale sud, sous le clocher actuel, dite des Tours, fondée en 1350, par la famille de Feurs, seigneurs d'Estours, dédiée à saint Côme et saint Damien)[32] ;
lechâteau d'Estours, rénové en 1725 mais cité dès le XIe, poste avancé des ducs de Bourgogne ayant appartenu à la famille de Feurs, seigneurs de Crêches (inscrit MH) ;
lechâteau de Thoiriat, élégante construction faite d’un corps de logis à deux étages flanqué de deux pavillons qui fut construite sur un premier château datant de 1450 ;
au hameau de Dracé, la chapelle Saint-Roch rénovée en 2006, lieu de culte champêtre fondé en 1680 par le seigneur de Thoiriat et dédié à saint Roch, patron du bétail et de la volaille (une grand’messe annuelle y était célébrée afin de bénir l’aunée).
D'azur à la roue de chariot de huit rayons d'or accompagnée en chef de deux poissons affrontés d'argent et en pointe de deux châteaux du même, à la bordure cousue de gueules chargée de 24 grappes de raisin d'or.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Mâcon comprend une ville-centre et15 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Cimolai est une entreprise italienne spécialiste de la construction métallique.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Bernard Chapuis, « Daniel Juvanon devient maire honoraire : C'est un homme serein qui laisse sa place après 43 années passées à la mairie de Crêches »,Le Journal de Saône-et-Loire,(lire en ligne, consulté le)« C'est en 1971, âgé de 31 ans, que Daniel Juvanon intègre le conseil municipal directement comme premier adjoint. En 1981, suite au décès du maire Jean Dubessay, Daniel Juvanon devient maire. Sept mandats plus tard, il laisse la place à Michel Rosi, élu dès le premier tour le 23 mars ».
↑Bernard Chapuis, « Michel Rosi a été élu maire »,Le Journal de Saône-et-Loire,(lire en ligne, consulté le)« Michel Rosi, tête de liste de « L'essentiel c'est Crêches » s’est vu confier le rôle de maire pour cette nouvelle mandature (18 voix pour et 4 contre) face à Marie Joubert-Laurencin ».
↑Jean Gatille, « Michel Rosi raccrochera son écharpe de maire en mars : Avec les prochaines élections municipales, en mars, Michel Rosi achèvera 37 années au service de la commune, dont six comme maire. Il fait le bilan de toutes ces années et livre ses regrets »,Le Journal de Saône-et-Loire, 15/12/2019 ;mis à jour le 17/1/2020(lire en ligne, consulté le)« Élu conseiller en 1983, 5e adjoint, puis 3e et ensuite 1er pendant 13 ans, il est devenu maire pour six ans en 2014 ».
↑« Roger Thévenot élu maire par le conseil municipal »,Le Journal de Saône-et-Loire, 25/05/2020 mis à jour le 27/05/2020(lire en ligne, consulté le)« L'ex-premier adjoint de Michel Rosi (qui ne se représentait pas) a été élu avec 18 voix, contre quatre pour son opposant à l'élection municipale, Alain Houdinet ».
↑« Crêches-sur-Saône – Le maire, Roger Thévenot, jette l’éponge à mi-mandat : Le premier magistrat de la commune a formalisé sa demande à la préfecture de Mâcon, jeudi 8 juin »,La Voix de l'Ain,(lire en ligne, consulté le)« Après deux mandats en tant qu’adjoint, le premier sous Daniel Juvanon et le deuxième sous Michel Rosi, dont il a pris la suite en 2020, l'élu local quitte l’écharpe bleu blanc rouge ».
↑Jean Gatille, « Christian Jolivet élu maire de la commune : Suite à la démission de Roger Thévenot et de Crystelle Chanaud adjointe, le conseil devait réélire un nouveau maire et déterminer le nombre d'adjoints avant de les élire »,Le Journal de Saône-et-Loire,(lire en ligne).
↑Adrien Wagnon, « Sept mois après son élection, le maire, Christian Jolivet, a démissionné : Christian Jolivet, le maire de Crêches-sur-Saône rend son écharpe. À peine sept mois après son élection, qui faisait suite à la démission de Roger Thévenot, il a jeté l’éponge. De nouvelles élections municipales se dérouleront en avril »,Le Journal de Saône-et-Loire,(lire en ligne).