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Coxiella burnetii

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Coxiella burnetii
Description de cette image, également commentée ci-après
C. burnetii, l’agent causal de lafièvre Q
Classification
DomaineBacteria
Embr.Proteobacteria
ClasseGammaproteobacteria
OrdreLegionellales
FamilleCoxiellaceae
GenreCoxiella

Espèce

Coxiella burnetii
(Derrick,1939)Philip,1948[1]

Coxiella burnetii est labactérie responsable de lafièvre Q. Considéré initialement comme unerickettsie, elle avait d'abord été baptiséeRickettsia burnetii mais elle a été plus récemment exclue de l'ordre desRickettsiales pour devenir l'espèce-type du genreCoxiella. Comme ces dernières, elle appartient aux protéobactéries (gamma ici) mais elle ne prend pas la coloration de Gram.

Historique

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Des recherches effectuées durant les années 1920 et 1930 ont permis d'identifier ce qui ressemblait à une nouvelle espèce deRickettsia, isolée detiques et suffisamment petite pour être capable de traverser lesfiltres. La première description de ce qui est peut-être uneCoxiella burnetii a été effectuée en 1925 parHideyo Noguchi, mais comme ses échantillons n'ont pas pu survivre, le doute persiste. Les descriptions les plus fiables ont été publiées durant les années 1930s sur la recherche de la cause de la fièvre Q par Edward Holbrook Derrick etFrank Macfarlane Burnet en Australie, etHerald Rae Cox etGordon Davis auRocky Mountain Laboratory (RML) aux États-Unis[2]

L'équipe du RML a proposé le nom deRickettsia diaporica, dérivé d'un mot grec pour désigner sa capacité à passer à travers les trous d'un filtre, et pour éviter de la nommer d'après Cox ou Davis s'il s'avérait que la description de Noguchi avait la priorité. A la même période, Derrick a proposé le nom deRickettsia burnetii, en reconnaissance de la contribution de Burnet pour identifier cet organisme comme uneRickettsia. Comme il apparaissait évident que cet organisme différait significativement des autresRickettsia, il a été elevé en tant que sous-genre nommé d'après Cox,Coxiella. En 1948, un autre chercheur du RML,Cornelius B. Philip, a proposé d'élever le sous-genre en tant que genre à part entière[2]. Des recherches dans les années 1960s – 1970s par lemicrobiologiste andvirologuePaul Fiset ont été essentielle pour le développement du premier vaccin efficace contre la fièvre Q[3].

LesCoxiella ont été difficiles à étudier du fait de l'impossibilité de les cultiver hors de leurs hôtes. En 2009, des scientifiques ont décrits une technique permettant la croissance de la bactérie dans uneculture axénique et ont suggéré que cette technique serait utile pour l'étude d'autres pathogènes[4].

Contamination

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Elle est responsable dezoonose de répartition mondiale dont l'animal est le réservoir en cas d'avortement du bétail (ovins,bovins,caprins) par multiplication dans leplacenta.

La contamination humaine se fait le plus souvent par inhalation de poussières ou d'aérosols contaminés (contenant des débris d’avortement d'animal broyé) sur le passage de troupeaux infectés. Elle concerne les professions rurales exposées, le tourisme rural ou la consommation de produits laitiers mal pasteurisés.

Pathogénicité

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Détection par Immunohistochimie (IHC) deC. burnetii dans une valve cardiaque prélevée sur un homme de 60 ans atteint de fièvre Q et d'endocardite, à Cayenne, Guyane française,C. burnetii détectée avec des anticorps monoclonaux et une coloration hematoxyline : agrandissement original ×50

LaDI50 (la dose nécessaire pour infecter 50 % des sujets expérimentaux); i.e., l'inhalation d'un microorganisme va conférer la maladie chez les sujets de 50% de la population. Il s'agit là d'une dose extrêmement faible (seules 1 à 10 bactéries sont nécessaires), faisant deC. burnetii un des microorganismes les plus infectieux[5],[6].

Physiopathologie

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La cellule cible est lemacrophage ;Coxiella burnetii résiste en effet à l'acidité et donc ne sera pas dégradé dans lesphagolysosomes. Elle a également un tropisme vasculaire (endothélium). On distingue 2 formes :

  • forme aigüe : 3 semaines d'incubation puis fièvre isolée,hépatite etpneumonie légère ;
  • forme chronique : en cas de non traitement ou en présence de facteurs de risques notamment cardiovasculaire ou departurition, on peut avoir une valvulopathie et des vascularites, desendocardites, des infections d'anévrismes ou de prothèses vasculaires.

Traitements

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Alors que la plupart des infections régressent spontanément ou reste asymptomatique dans 60% des cas[7], un traitement par de latetracycline ou de ladoxycycline réduit la durée des symptômes ainsi que la probabilité d'apparition d'une infection chronique[7]. Une combinaison d'érythromycine et de rifampin est très efficace pour guérir la maladie, et la vaccination par le vaccinQ-VAX (CSL) est efficace pour sa prévention mais reste déconseillée en cas d'antécédents d'infection àC. burnetii[7].

Taxonomie

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En, l'espèceCoxiella burnetii et son genreCoxiella sont placés dans une nouvelle famille, lesCoxiellaceae[8].

Étymologie

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Elle fut dénommée d'après Frank MacFarlane Burnet, qui a été le premier à décrire les caractéristiques de cet organisme[9],[10]

Notes et références

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  1. (en) Cornelius B.Philip, « Comments on the Name of the Q Fever Organism »,Public Health Reports (1896-1970),vol. 63,no 2,‎,p. 58(DOI 10.2307/4586402,lire en ligne, consulté le).
  2. a etb(en) Joseph E.McDade (Thomas J. Marrie (ed.)),Q Fever, Volume I: The Disease, CRC Press,, 5–22 p.(ISBN 0-8493-5984-8), « Historical Aspects of Q Fever ».
  3. (en) WolfgangSaxon, « Dr. Paul Fiset, 78, Microbiologist And Developer of Q Fever Vaccine »,New York Times,‎,p. C-17(lire en ligne).
  4. (en) Omsland A, Cockrell DC, Howe D, Fischer ER, Virtaneva K, Sturdevant DE, Porcella SF et Heinzen RA, « Host cell-free growth of the Q fever bacterium Coxiella burnetii »,Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America,vol. 106,no 11,‎,p. 4430–4(PMID 19246385,PMCID 2657411,DOI 10.1073/pnas.0812074106Accès libre,Bibcode 2009PNAS..106.4430O).
  5. (en) Tigertt WD, Benenson AS et Gochenour WS, « Airborne Q fever »,Bacteriological Reviews,vol. 25,no 3,‎,p. 285–93(PMID 13921201,PMCID 441106,DOI 10.1128/br.25.3.285-293.1961).
  6. (en) « Q fever caused by Coxiella burnetii », Centers for Disease Control,.
  7. ab etcJean-PierreBru, Céline Cazorla, Patrick Choutet, Pierre Edouard Fournier, Corinne Le Goaster, Alexandra Mailles, Séverine Rautureau, Elodie Rousset et Isabelle Pellanne,Fièvre Q Recommandations de prise en charge (Rapport de la HCSP), Paris, HCSP - Haut Conseil de la Santé Publique,coll. « Avis et rapports »,, 80 p..
  8. (en) George M.Garrity, Julia A.Bell et TimothyLilburn,Bergey's Manual of Systematic Bacteriology. 2.,vol. 2, New York, Auflage. Springer & George M. Garrity (Eds),,chap. The Proteobacteria, Part B: The Gammaproteobacteria (« Family II.Coxiellaceae" »),p. 237-.
  9. LPSN 2022.
  10. Philip 1948,p. 57.

Références biologiques

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Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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