| Courrier international | |
Logo deCourrier international depuis 2012 | |
| Pays | |
|---|---|
| Zone de diffusion | France International |
| Langue | Français |
| Périodicité | Hebdomadaire |
| Format | Berlinois |
| Genre | Généraliste |
| Prix au numéro | 5,20 euros |
| Diffusion | 161 069ex. (2021) |
| Fondateur | Jean-Michel Boissier, Hervé Lavergne,Maurice Ronai etJacques Rosselin. |
| Date de fondation | 1990 (il y a35 ans) |
| Éditeur | Courrier InternationalSA |
| Ville d’édition | Paris |
| Propriétaire | Groupe Le Monde :Xavier Niel etMatthieu Pigasse |
| Directrice de la rédaction | Claire Carrard |
| ISSN | 1154-516X |
| ISSN(version électronique) | 1768-3076 |
| OCLC | 423459559 |
| Site web | courrierinternational.com |
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Courrier international est unhebdomadairefrançais d'information fondé en 1990.
Paraissant chaque jeudi, il est entièrement constitué d'articles de journaux étrangers qui sont traduits en français. Il publie ainsi aussi bien des journaux allemands (Die Welt) que portugais (Público), turcs (Cumhuriyet) ou israéliens (Haaretz).
Sa ligne éditoriale vise à offrir un regard étranger sur l'actualité et les grands enjeux contemporains. En 2021, il est vendu en France à 157 160 exemplaires pour une diffusion totale de 169 265 exemplaires. Courrier International est une filiale duGroupe Le Monde.
Son siège est situé à Paris.
Courrier international est conçu à l'automne 1990 parJean-Michel Boissier, Hervé Lavergne,Maurice Ronai etJacques Rosselin[1]. Il finit par voir le jour le, un an après lachute du mur de Berlin[2]. Cette parution est rendue possible grâce à deux investisseurs,Pierre Bergé et Guy de Wouters, de laSociété générale de Belgique qui investissent chacun 5 millions de francs[3].
Entre-temps, deux numéros zéro ont été imprimés. Le premier, de très grand format[3], en, photocopié en quelques exemplaires, sert de base à une présentation à 300 personnes, famille et amis, début 1988 à laMaison de l'Amérique latine. Elle permet de recueillir un premier financement, grâce à la méthode dite de « l'agenda multiplicateur », racontent Maurice Ronal etJacques Rosselin, une sorte definancement participatif avant l'heure.
Christian Marchandise, fondateur et dirigeant de Télémarket et Jean-François Lemoine, patron du quotidienSud Ouest font partie des donateurs[3]. L'argent collecté (environ300 000 francs[3]) est utilisé pour réaliser un second numéro zéro[3], tiré à quelques centaines d'exemplaires le, pour réaliser une étude de marché avecIpsos[3] et pour réaliser des dossiers de prospection. Plusieurs des membres de l'équipe du journal participeront à la réalisation du numéro zéro, dans les locaux de la société Intellexis, rue Bréguet àParis. Près d'une centaine d'investisseurs potentiels sont rencontrés entre et, mais sans succès. On retrouve parmi eux, l'ensemble des groupes de presse français. Les deux premiers actionnaires deCourrier international sont contactés pour la première fois en, grâce à Eric Ghebali[3]. Il est alors secrétaire général deSOS Racisme et proche dePierre Bergé. C'est par le truchement de Tony Dreyfus, avec qui il est également en contact, que les fondateurs entrent en contact avec Hervé de Carmoy, président de la Société générale de Belgique, qui les met aussitôt en contact avec Guy de Wouters.
L'hebdomadaire se vend à 30 000 exemplaires à son premier numéro[4] et atteint les 135 413 exemplaires en 2001 puis 176 084 en 2004-2005[4]. C'est donc surtout grâce à un plan mis au point par Hervé Lavergne[réf. souhaitée] qu'il va connaître un succès progressif et croissant, surfant sur une actualité internationale très dense, notamment la premièreguerre du Golfe qui éclate le 17 janvier 1991 et les événements enRussie. Ainsi, les numéros publiés pendant laguerre du Golfe, qui démarre en, et qui traduisent des journaux arabes interdits en France, connaissent un grand succès médiatique. Ce sont ces grands événements internationaux qui mettront en évidence l'intérêt du concept. Par ailleurs, lePutsch de Moscou décrit par les journalistes russes, lesélections en Algérie vues par la presse arabe, leréférendum français sur le traité de Maastricht, vu par la presse européenne…Courrier international est le premier journal français à faire sa couverture surBill Clinton en 1991, alors inconnu en France[3], anticipant sur sa victoire aux primaires, grâce à un article américain duNew Republic.
La publication est dirigée, jusqu'à fin 1994, parJacques Rosselin, un de ses quatre fondateurs. Il est licencié par Bernard Wouts, pour un désaccord sur la nomination du rédacteur en chef et sur la stratégie, moins d'un an après qu'il eut été racheté par le groupe Générale Occidentale, une filiale d'Alcatel. Cette dernière possédait notammentL'Express etLe Point. Le rachat est conclu en pour la somme de 83 millions de francs alors que le titre n'est pas encore à l'équilibre. Il ne l'atteint qu'en 1999, après neuf années d'exploitation.Courrier international est ensuite racheté par Jean-Marie Messier etVivendi, dans le lot de la Générale Occidentale et deL'Express.
Legroupe Le Monde rachète leCourrier international en 2001[5]. Bernard Wouts, alors patron du journalLeMonde, n'avait pas initialement répondu favorablement aux sollicitations des fondateurs, venus lui rendre visite en 1989. Il a fini par en devenir le patron, via laGénérale occidentale, qu'il dirigeait, en 1994. Puis il est dirigé parPhilippe Thureau-Dangin, recruté au journal en 1993 parOlivier Postel-Vinay, alors rédacteur en chef.
De nombreux journalistes et salariés de l'équipe d'origine sont encore là, la palme de l'ancienneté revenant à Hidenobu Suzuki (qui a quitté le journal en 2010) et Kazuhiko Yatabe, qui ont participé à la production du numéro zéro de.
Le, à l'occasion de ses vingt ans,Courrier international fait peau neuve avec un nouveau logo et une maquette renouvelée[2]. Ce lancement s'accompagne d'une campagne de communication, où l'on retrouve sur les visuels deux avions circulant, sans les percuter, au-dessus des deux tours raccourcies duWorld Trade Center àNew York. Cette image, qui illustre le nouveau slogan du magazine, « Learn to anticipate » (« Apprendre pour anticiper »), suscite de nombreuses réactions négatives auxÉtats-Unis[6].
Le,Courrier international lance une nouvelle formule avec des unes plus fortes, une maquette plus rythmée et une présence accrue sur leWeb[7].
En, la direction du journal annonce un plan de licenciements d'un tiers de l'effectif (une vingtaine de personnes de l'équipe dePresseurop)[8],[9], ce qui déclenche un mouvement de grève de la rédaction, fait unique dans l'histoire du journal. Le projet Presseurop s'est interrompu en décembre 2013 avant de devenirVoxeurop en juin 2014[10], un projet indépendant.
Le,Arnaud Aubron devient directeur de la publication et président du directoire[11]. En 2014,Courrier international devient le magazine français comptant le plus d'abonnés purs numériques, avec 8 417 abonnés.
Le, un nouveau site web, conçu en tant quesite web adaptatif, est mis en ligne[12],[13],[14]. Il accorde plus de place à l'actualité, et il voit la mise en ligne de quatre chaînes thématiques : Enquêtes, Voyages, Sciences et Histoire.
Le 26 novembre 2015,Courrier international fête ses 25 ans au Trabendo[15], en présence de deux de ses quatre fondateurs, avec à l'affiche le LibanaisBachar Mar-Khalifé, Acid Arab et le Mellotron. Six cents personnes assistent à l'événement.
En, le slogan de l'hebdomadaire est« Apprenez à anticiper »[6]. Il devient, depuis« Un autre regard sur l'actualité ».
En, le journal offre en exclusivité à ses lecteurs, le nouvel album dePrince,20Ten[16]. C'est une première en France pour l'industrie de la musique.
En 2015, il est vendu en France à plus de 167 000 exemplaires, en hausse de 2,84 % en un an, l'une des plus fortes hausse de la presse, notamment tirée par les ventes au numéro[19] et les abonnements numériques, au nombre de 15 000 en février 2015[20]. Le site internet contient de nombreux compléments aux numéros papiers.Courrier international publie régulièrement des hors-séries thématiques, dont un hors-série annuel en collaboration avec l'hebdomadaire britanniqueThe Economist. La diffusion totale est alors de 182 300 exemplaires.
En 2018, il est vendu en France à 157 160 exemplaires pour une diffusion totale de 169 265 exemplaires[21].
Comme la plupart des journaux édités sur papier, la diffusion papier baisse de manière importante ces dernières années, cependant pourCourrier international elle est compensée par les ventes numériques : les abonnements numériques s'élèvent à 57 000 en février 2021[22].
| Année | Diffusion France payée | Diffusion totale payée | Diffusion totale |
|---|---|---|---|
| 2015 | 167 184 | 179 579 | 182 303 |
| 2016 | 164 624 | 176 689 | 178 786 |
| 2017 | 166 319 | 178 159 | 179 706 |
| 2018 | 157 160 | 167 330 | 169 265 |
| 2019 | 155 079 | 164 790 | 166 764 |
| 2020 | 157 767 | 167 204 | 168 766 |
| 2021 | 161 069 | 169 858 | 171 360 |
En 2014,Voxeurop est un média pan-européen, successeur et héritier de Presseurop qui appartenait àCourrier international. Voxeurop publie des traductions d'articles de plus de 200 titres de la presse étrangère[33] dans dix langues[34], mais également des dessins de presse ainsi que des contenus originaux.
En 1993,Internazionale, un hebdomadaire italien d'information internationale est créé. Il s'inspire deCourrier international et reprend les grandes lignes de l'actualité internationale à travers la traduction en italien d'articles de grands journaux mondiaux. La rédaction se trouve à Rome.
Le, àLisbonne,Courrier Internacional, une éditionportugaise liée àCourrier international, est publié pour la première fois. Cette publication[35] reproduit environ 80 % de l'édition française de la même semaine, y ajoutant des articles sur le Portugal (de la presse non-portugaise) et ses anciennes colonies (Angola,Mozambique,Cap-Vert,Sao Tomé-et-Principe,Guinée-Bissau,Timor oriental,Brésil) ainsi que d'autres sujets d'intérêt pour le public portugais. Le directeur deCorreio Internacional est Fernando Madrinha et ce titre appartient au groupe Impresa, de l'ancien premier ministre portugais Francisco Balsemão.
Le, àTokyo,Courrier Japon paraît pour la première fois, en japonais[4]. Il est édité par le groupeKōdansha, sous la responsabilité de Yoshiaki Koga. Il paraît dans un premier temps une semaine sur deux et présente la presse dumonde entier, en japonais, d'une manière sensiblement différente deCourrier international, plus adaptée au goût japonais. Il est désormais mensuel. Son format et son papier, notamment, sont ceux d'un magazine standard, contrairement auCourrier international qui par son aspect se rapproche plus d'un quotidien.
Le, àBruxelles, paraît une éditionbelge duCourrier international, à la suite de la création d'ungroupement européen d'intérêt économique entre legroupeLe Monde et legroupe IPM. Il s'agit en fait de l'édition française de l'hebdomadaire, augmentée de quatre pages de contenu spécifique.
Depuis2009, le bimensuel360[36] reprend auxPays-Bas, le principe deCourrier international sous licence de l'éditeur français.
Une des lignes éditoriales est de faire connaître de façon brève à la francophonie ce que sont les différentes tendances dans le monde des arts recevant du public comme l'architecture, les lieux d'exposition, le monde de l'image, etc.
En2011, Hervé Lavergne publie un roman intituléNuméro spécial dans lequel il raconte l'histoire de la fondation d'un magazine de presse internationale,L'Œil international, qui, comme le reconnait l'auteur, est très directement inspiré de faits réels[37].