Au, Courrières est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens[Note 4], une agglomération inter-départementale regroupant67 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 5],[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal[Note 6],[20]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (48,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (47 %), zones urbanisées (33,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,5 %), forêts (3,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 2021, le nombre total delogements dans la commune était de 4 496, alors qu'il était de 4 552 en 2015 et de 4 384 en 2010[Insee 1], soit une progression du nombre total de logements de 2,6 % depuis 2010.
Parmi ces 4 496 logements, 94,1 % étaient desrésidences principales, (soit 4 229 logements), 0,3 % des résidences secondaires et 5,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 81,8 % d'entre eux desmaisons individuelles et pour 18,0 % desappartements[Insee 2].
Sur les 4 229 résidences principales, 59,0 % sont occupées par des propriétaires, 39,6 % par des locataires et 1,4 % par des personnes logées gratuitement[Insee 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Courrières en 2021 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion desrésidences secondaires et logements occasionnels (0,3 %) par rapport au département (6,5 %) et à la France entière (9,7 %) ainsi que d'une proportion de logements vacants (5,6 %) inférieure à celle du département (7,3 %) et de la France entière (8,1 %).
Le nom de la localité est attesté sous les formesCurrierum (1024) ;Coureriæ (1070) ;Coreriæ (1119) ;Cureriæ (1129) ;Coreres (1162) ;Corieres (1223) ;Kourieres (1229) ;Couriers (1240) ;Chourieres (1254) ;Courieres (1310) ;Courrierez (1330) ;Courierez (1336) ;Courriers (1638) ;Courrières (1766)[26].
Le nom de la ville aurait pour origine,corulus oucorylus : coudrier (ancien nom dunoisetier) ce qui aurait dérivé enCoorerise puis,Currierum,Courieraie et enfin Courrières[27].
En 1665, Courrières est unebaronnie appartenant à François Alexandre d'Oignies, marié à Angéline deBryas. Angéline hérite de son frère Albert de Bryas une seigneurie située dans lachâtellenie deBourbourg.
En 1724, la baronnie de Courrières est toujours aux mains de la famille d'Oignies : François Joseph d'Oignies, dont un fils François Joseph est baron deRobecq et un autre fils Louis Théodore, baron d'Oignies, est prêtre à l'église Saint-Donat deBruges[29].
À côté de la seigneurie de Courrières, le lieu comprend différents fiefs donnant à leur possesseur le titre de seigneur. Ainsi auXVIIIe siècle, Ernest-Joseph Cardon (1722-1772) est seigneur du Rotoy à Courrières. Fils d'Ignace-Joseph, seigneur du Jardin,bourgeois deLille, et de Marguerite-Thérèse Dancoisne, diteLe Cocq, il est baptisé à Lille le. D'abord novicejésuite àTournai, on le retrouveéchevin de Lille, administrateur de la Charité générale,marguillier de La Madeleine. Mort le, il est inhumé dans lacollégiale Saint-Pierre de Lille. il épouse le, Catherine-Françoise Desruelles (1734-1791), fille de Pierre-Antoine-Constantin et de Marie-Françoise-Prevost, née en 1734, morte le, enterrée au cimetière deFives[30].
Courrières est le nom d'une des plus importantes compagnies minières de France. Cependant, peu d'activités minières étaient situées sur le territoire communal, au regard de l'importance de la compagnie qui doit son nom à la création de son premier puits sur le territoire de Courrières.
En,Vincent van Gogh après avoir été « mineur parmi les mineurs » et « pauvre parmi les pauvres », sa descente à 700 mètres dans le puits B ducharbonnage de Marcasse, sa mission d'évangéliste non reconduite décide de venir à Courrières rencontrerJules Breton qu'il avait déjà croisé à Paris à la galerie Goupil. Il prend le train deMons àValenciennes continue son voyage à pied par un temps détestable. Arrivé à Courrières,Jules Breton n'est pas présent. Découvrant son atelier de briques, colonnades et statues, il le trouve certainement luxueux par rapport à ces conditions de prêtres-ouvriers.
Désemparé, il passe par l'église ou il regarde un tableau (copie) deJules Bretonla mise au tombeau de Titien, découvre Don Quichotte au café des Beaux-Arts. Il s'en retourne àCuesmes dans leBorinage à pied avec un voyage pénible dormant dans de la paille, vendant quelques dessins pour subsister, et prend alors la décision de vouer sa vie à la peinture. Il lui reste dix ans de vie et 2 000 œuvres à réaliser[32]. Le 24 septembre 1880, il écrit à son frère Théo : « Il s’agit pour moi d’apprendre à bien dessiner, à être maître soit de mon crayon, soit de mon fusain, soit de mon pinceau, une fois cela obtenu je ferai de bonnes choses presque n’importe où, et le Borinage est tout aussi pittoresque que le vieux Venise, que l’Arabie, que la Bretagne, la Normandie, Picardie, ou Brie »[33],[34].
Troisièmesupercentrale des HBNPC (Houillères du Bassin du Nord - Pas-de-Calais), comme appelée à l'époque. Elle est mise en service en 1962. Jumelle des centrales de Violaines et d'Hornaing, Elle alimente les derniers sièges et la cokerie de Drocourt. Elle brûle les bas produits ainsi que les produits huileux, avant sa fermeture. Les Houillères décident l'implantation sur le site de SOTRENOR, incinérateur industriel des huiles et produits polluants, qui reprendra cette activité de la Centrale après son arrêt, qui interviendra en 1992. Elle est ensuite totalement détruite. Il ne subsiste que les murs et grilles d'entrée et d'enceinte, la fondation d'un des réfrigérants, intégré à un parc, le terril à cendres, en exploitation et le hangar des bulldozers, à proximité du terril.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[49],[Note 8].
En 2022, la commune comptait 10 160 habitants[Note 9], en évolution de −3,96 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 37,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 24,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 5 105 hommes pour 5 439 femmes, soit un taux de 51,58 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[51]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,1
6,0
75-89 ans
8,3
14,6
60-74 ans
18,0
22,1
45-59 ans
18,6
17,5
30-44 ans
19,0
17,3
15-29 ans
16,0
22,0
0-14 ans
19,0
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[52]
l'église Saint-Piat (voirMonuments historiques). Elle est rattachée au diocèse d'Arras, à la paroisseSaints Pierre et Paul aux Portes du Nord qui regroupeCarvin, Courrières,Estevelles,Libercourt etOignies, et au doyenné d'Hénin-Carvin.
la chapelle Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus
la mosquée Ennasr la plus proche située rue d'Harnes à Hénin-Beaumont.
En 2021, la commune compte 4 224 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 10 011 personnes[Insee 6].
Lerevenu fiscal médian par ménage, letaux de pauvreté des ménages et la part des ménages fiscaux imposés de la commune, du département du Pas-de-Calais et de la métropole sont les suivants :
le taux de pauvreté des ménages de la commune est de19 %, de18,4 % au niveau du département et de14,9 % au niveau de la métropole[Insee 9],[Insee 10],[Insee 11] ;
la part des ménages fiscaux imposés dans la commune est de42 %, de44,1 % au niveau du département et de53,4 % au niveau de la métropole[Insee 6],[Insee 7],[Insee 8].
En 2021, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 6 145 personnes, parmi lesquelles on compte 69,9 % d'actifs (59,9 % ayant un emploi et 10,0 % de chômeurs) et 30,1 % d'inactifs[Note 11],[Insee 12]. En 2021, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est inférieur à celui du département et supérieur à celui de la France métropolitaine.
Sur ces 3 707 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 685 travaillent dans la commune, soit 19 % des habitants[Insee 17]. Pour se rendre au travail, 84,4 % des habitants utilisent une voiture, un camion ou une fourgonnette, 5,7 % lestransports en commun, 7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,0 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[Insee 18].
527 établissements marchands non agricoles sont économiquement actifs en 2022 à Courrières[Note 15],[Insee 19],[Insee 20].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
527
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
28
5,3 %
(6,8 %)
Construction
60
11,4 %
(10,6 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
137
26,0 %
(29,3 %)
Information et communication
8
1,5 %
(1,9 %)
Activités financières et d'assurance
25
4,7 %
(5,0 %)
Activités immobilières
22
4,2 %
(4,9 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
74
14,0 %
(14,2 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
118
22,4 %
(16,8 %)
Autres activités de services
55
10,4 %
(10,5 %)
Le secteur de l'administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale avec 22,4 % du nombre total d'établissements de la commune est supérieur à celui du département (16,8 %), et, à l'inverse, le secteur du commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration représente 26 % du nombre total d'établissements de la commune contre 29,3 % au niveau départemental[Insee 20].
L'église Saint-Piat, le clocher et bas-côté nord anciens, le reste reconstruit après 1945, est classée au titre desmonuments historiques par arrêté du[58]. En 2015, elle voit ses vitraux rénovées[59].
Les trois fils de Marie-Louis Breton, maire de Courrières :
Jules Breton (1827-1906), peintre, né dans la commune ;
Émile Breton (1831-1902), peintre, né et mort dans la commune ;
Ludovic Breton (1844-1916), ingénieur chargé des travaux d'étude de percement des premiers kilomètres du tunnel ferroviaire sous la Manche de 1879 à 1883, a vécu dans la commune.
Virginie Demont-Breton (1859-1935), artiste peintre et femme de lettres, fille du peintre Jules Breton, née dans la commune.
Jules-Louis Breton (1872-1940), inventeur, dirigeant d'organisme de recherche publique, et homme politique, né dans la commune.
Madeleine de Lyée de Belleau (1873-1957), sculptrice, céramiste, photographe et exploratrice, née et morte dans la commune.
Camille Delabre (1906-2004), député duPas-de-Calais, maire de Courrières, secrétaire des jeunesses socialistes, vice-président de la Fédération du Pas-de-Calais de l'UNADIF, secrétaire-adjoint de la fédération départementale de laSFIO, né dans la commune.
Michel Brulé (1914-1942), militant communiste et résistant, né dans la commune.
Marcel Debarge (1929-2015), homme politique, né dans la commune.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Douai-Lens comprend quatre villes-centres (Douai,Hénin-Beaumont,Lens,Liévin) et63 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[54].
↑Un établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑« - Courrières : Investie par le PS, l’adjointe Patricia Rousseau part avec une liste de rassemblement de la gauche »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Céline Debette, « Courrières: écoles, logements... Les projets du maire Christophe Pilch : Ces six dernières années, les chantiers n’ont cessé de se succéder à Courrières et ont métamorphosé la ville. Si les six prochaines s’annoncent plus calmes, les projets de développement de la commune ne manquent pas. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).