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Couronnement d'Élisabeth II

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Couronnement d'Élisabeth II
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Portrait de couronnement de la reineÉlisabeth parCecil Beaton.

Données clés
Date
LieuAbbaye de Westminster,Londres,Royaume-Uni

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Lecouronnement d'Élisabeth II a eu lieu le à l'abbaye de Westminster, àLondres.Élisabeth II monta sur le trône à l'âge de 25 ans, à la mort de son père,George VI, le, proclamée reine par ses conseils privé et exécutif peu de temps après. Lecouronnement eut lieu plus d'un an plus tard en raison de la tradition de laisser passer une période appropriée après la mort d'un monarque avant de tenir de telles festivités. Il donna également aux comités de planification suffisamment de temps pour préparer la cérémonie. Pendant le service, Élisabeth prêta serment, futointe de l'huile sacrée, investie de robes et de tenues de cérémonie, et couronnée reine duRoyaume-Uni, duCanada, de l'Australie, de laNouvelle-Zélande, de l'Afrique du Sud, duPakistan et deCeylan (aujourd'hui Sri Lanka).

Des célébrations eurent lieu dans lesroyaumes du Commonwealth et une médaille commémorative fut frappée. Ce fut le premier couronnement britannique à être entièrement télévisé, les caméras n'ayant pas été autorisées à l'intérieur de l'abbaye pendant lecouronnement de son père en 1937. Celui d'Élisabeth fut le quatrième et dernier couronnement britannique duXXe siècle. Il fut estimé à1 570 000 livres sterling (environ 53 000 000 d'euros de 2021).

Préparatifs

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La cérémonie d'une journée nécessita 14 mois de préparation : la première réunion de la Commission du couronnement se tint en, sous la présidence du mari de la reine,Philip, duc d'Édimbourg. D'autres comités furent également formés, comme le Comité mixte du couronnement et le Comité exécutif du couronnement, tous deux présidés par leduc de Norfolk qui, par convention en tant quecomte-maréchal, avait la responsabilité globale de l'événement. De nombreuses préparations physiques et décorations le long du parcours furent confiées àDavid Eccles, ministre des Travaux publics. Eccles décrivit son rôle et celui du comte-maréchal : « Le comte maréchal est le producteur - je suis le régisseur ... ».

Un billet pour les stands érigés de la procession jusqu'à l'abbaye en passant parPiccadilly Circus.

Les comités impliquèrent des hauts commissaires d'autres royaumes du Commonwealth, reflétant la nature internationale du couronnement ; cependant, les fonctionnaires d'autres royaumes du Commonwealth déclinèrent les invitations à participer à l'événement parce que les gouvernements de ces pays considéraient la cérémonie comme un rite religieux unique à la Grande-Bretagne. Comme le disait le Premier ministre canadienLouis St. Laurent à l'époque : « À mon avis, le couronnement est l'intronisation officielle du souverain en tant que souverain du Royaume-Uni. Nous sommes heureux d'assister et d'être témoin du couronnement du souverain du Royaume-Uni, mais nous ne sommes pas des participants à cette fonction ». La Commission du couronnement annonça en que le couronnement aurait lieu le.

Norman Hartnell (en) fut chargé par la reine de concevoir les tenues pour tous les membres de la famille royale, y compris larobe de couronnement d'Élisabeth. Sa conception pour la robe évolua à travers neuf propositions, et la version finale résulte de ses propres recherches et de nombreuses rencontres avec la reine : une robe en soie blanche brodée des emblèmes floraux des pays duCommonwealth de l'époque : larose Tudor d'Angleterre, lechardonécossais, lepoireaugallois, letrèfle pour l'Irlande du Nord, l’acacia d'Australie, lafeuille d'érable duCanada, lafougère argentée deNouvelle-Zélande, leprotea d'Afrique du Sud, les deuxfleurs de lotus pour l'Inde etCeylan, et leblé, lecoton et lajute duPakistan.

Élisabeth répéta pour l'occasion avec ses demoiselles d'honneur. Un drap fut utilisé à la place de la traîne de velours, et une formation de chaises remplaça la voiture. Elle portait également régulièrement lacouronne impériale d'apparat tout en effectuant ses tâches quotidiennes - à son bureau, pendant le thé et en lisant un journal - afin de pouvoir s'habituer à sa sensation et à son poids. Élisabeth participa à deux répétitions complètes à l'abbaye de Westminster, les et, bien que certaines sources affirment avoir assisté à une ou « plusieurs » répétitions. La duchesse de Norfolk remplaçait généralement la reine lors des répétitions.

La grand-mère d'Élisabeth, lareine Mary décéda le ; ayant déclaré dans son testament que sa mort ne devrait pas affecter la planification du couronnement, l'événement se déroula donc comme prévu initialement. Il fut estimé à1 570 000 livres sterling (environ 43 427 400 livres sterling en 2019), qui comprenait des stands le long du parcours du cortège pour accueillir 96 000 personnes, des toilettes, des décorations de rues, des tenues, la location de voitures, les réparations des carrosses et des modifications auxinsignes royaux.

Événement

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La cérémonie de couronnement d'Élisabeth II suivit un modèle similaire aux couronnements des rois et des reines avant elle, qui avaient lieu à l'abbaye de Westminster et impliquant lapairie et le clergé. Cependant, pour la nouvelle reine, plusieurs parties de la cérémonie furent très différentes.

Télévision

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Des millions de Britanniques regardèrent le couronnement en direct sur leservice de télévision de la BBC, et de nombreux téléviseurs furent achetés ou loués pour l'événement. Le couronnement de la reine fut le premier à être télévisé en entier. Les caméras de la BBC n'avaient pas été autorisées à l'intérieur de l'abbaye de Westminster pour le couronnement de son père en 1937, et n'avaient couvert que le cortège à l'extérieur. Il y avait eu un débat considérable au sein duCabinet britannique sur le sujet, avec lePremier ministreWinston Churchill contre cette idée ; mais, Elizabeth refusa ses conseils à ce sujet et insista pour que l'événement se déroule devant les caméras de télévision, ainsi que celles filmant avec latechnologie 3D expérimentale. L'événement fut également filmé en couleur, séparément de l'émission télévisée en noir et blanc de la BBC.

Le couronnement d'Élisabeth fut également le premier événement mondial majeur à être diffusé internationalement à la télévision.

En France, grâce à de nouvelles antennes relais, ce fut la première retransmission en direct d'un événement se déroulant au Royaume-Uni. En Europe le couronnement fut aussi retransmis en Belgique, en Allemagne de l'Ouest, au Danemark et aux Pays-Bas, ce qui marque la naissance de l'Eurovision.

Pour que les Canadiens puissent le voir le même jour, trois avionsCanberra de laRAF transportèrent desenregistrements de films de la BBC de la cérémonie au-dessus de l'océan Atlantique pour être diffusés par laCanadian Broadcasting Corporation ; il s'agit des premiers vols sans escale entre le Royaume-Uni et le territoire canadien. ÀGoose Bay, auLabrador, le premier lot de films fut transféré à un chasseur à réaction CF-100 de l'Aviation royale canadienne pour un second voyage àMontréal. En tout, trois vols de ce type furent effectués au cours du couronnement, les premier et deuxièmeavions bombardiers Canberra ayant respectivement transporté les deuxième et troisième lots de films à Montréal. Le lendemain, un film fut envoyé par avion à l'ouest deVancouver, alors que lafiliale de CBC Television n'avait pas encore signé son achat. Le film fut escorté par laGRC jusqu'auposte frontalier de Peace Arch ; il fut ensuite escorté par la patrouille de l'État de Washington jusqu'àBellingham, où il fut présenté lors de la diffusion inaugurale de KVOS-TV, une nouvelle station dont le signal atteignait lesBasses terres continentales de laColombie-Britannique, permettant aux téléspectateurs de voir le couronnement également, bien qu'avec un jour de retard.

Les réseaux américainsNBC etCBS prirent des dispositions similaires pour que les films soient acheminés par relais vers lesÉtats-Unis pour une diffusion le jour même, mais utilisèrent des avions à hélice plus lents. Le réseauABC en difficulté prit des dispositions pour retransmettre la diffusion de la CBC en prenant le signal en direct de la station deToronto de la CBC et en alimentant le réseau de la filiale d'ABC àBuffalo, dans l’Etat de New York, et en conséquence, battit les deux autres réseaux pour les diffuser par plus de90 min (à un coût considérablement inférieur).

Bien qu'il n'y eût pas encore de service de télévision à plein temps, le film fut également envoyé en Australie à bord d'un avion de ligneQantas, qui arriva àSydney en un temps record de53 h 28 min. L'audience télévisuelle mondiale du couronnement est estimée à 277 millions.

Procession

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Le long d'un itinéraire bordé de marins, de soldats et d'aviateurs et de femmes de l'ensemble de l'Empire britannique et duCommonwealth, les invités et les fonctionnaires passèrent en procession devant environ trois millions de spectateurs qui s’étaient rassemblés dans les rues deLondres, certains ayant campé la nuit à leur place pour assurer une vue du monarque, et d'autres ayant accès à des stands spécialement construits et à des échafaudages le long du parcours. Pour ceux qui n'étaient pas présents pour assister à l'événement, plus de 200 microphones étaient stationnés le long du chemin et à l'abbaye de Westminster, avec 750 commentateurs diffusant des descriptions en 39 langues ; couvrant plus de vingt millions de téléspectateurs dans le monde.

La procession comprenait des membres des royautés étrangères et des chefs d'État se rendant à l'abbaye de Westminster dans diverses voitures, si nombreuses que des volontaires allant des hommes d'affaires riches aux propriétaires fonciers ruraux avaient été nécessaires pour compléter les rangs insuffisants des valets de pied réguliers. Le premier carrosse royal quitta lepalais de Buckingham et descenditThe Mall, qui était rempli de foules agitant des drapeaux et applaudissant. Il fut suivi par l'Irish State Coach transportant lareine Elizabeth, reine mère, qui abritait sur le cercle de sa couronne le diamantKoh-i-Noor. La reine Élisabeth II traversa Londres depuis le palais de Buckingham, parTrafalgar Square et vers l'abbaye dans leGold State Coach. Attachée aux épaules de sa robe, la reine portait la robe d’apparat, un manteau develours de soie tissé à la main de 5,5 mètres de long doublé d'hermine canadienne. L'aide desdemoiselles d'honneur de la reine ; lady Jane Van-Tempest-Stewart, lady Anne Coke, lady Moyra Hamilton, lady Mary Baillie-Hamilton, lady Jane Heathcote-Drummond-Willoughby, lady Rosemary Spencer-Churchill et la duchesse de Devonshire, a été nécessaire pour la porter.

Le cortège de retour suivit un itinéraire de 8 km de long, passant parWhitehall,Trafalgar Square,Pall Mall,Hyde Park Corner,Marble Arch,Oxford Circus et enfinThe Mall jusqu'aupalais de Buckingham. 29 000 militaires britanniques et du Commonwealth défilèrent dans une procession de 3,2 kilomètres de long et mirent45 min pour franchir chaque étape. 15 800 autres personnes tracèrent la route. Le défilé était dirigé par le colonel Burrows du personnel du bureau de la Guerre et quatre orchestres régimentaires. Vinrent ensuite les contingents coloniaux, puis les troupes des royaumes du Commonwealth, suivies par laRoyal Air Force, l'armée britannique, laRoyal Navy et enfin laHousehold Brigade. Derrière les troupes en marche se trouvait une procession de calèches menée par les dirigeants desprotectorats britanniques, dont lareine des Tonga, les premiers ministres du Commonwealth, les princes et les princesses royaux de sang et la reine mère. Précédé par les chefs desforces armées britanniques à cheval, leGold State Coach était escorté par lesYeomen of the Guard (en) et laHousehold Cavalry et était suivi par lesaides de camp de la Reine.

Invités

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Article détaillé :Liste des invités royaux au couronnement d'Élisabeth II.
Les tabourets utilisées lors du couronnement

Après avoir été fermée depuis la montée sur le trône de la reine pour les préparatifs du couronnement, l'abbaye de Westminster fut ouverte à 6 heures du matin le jour du couronnement pour les quelque 8 000 invités de partout dans leCommonwealth des Nations. Les personnalités plus importantes, telles que desmembres de la famille de la reine et desfamilles royales étrangères, lespairs du Royaume-Uni, deschefs d'État, desmembres des différentes législatures de la reine, etc, arrivèrent aprèsh 30. La reine desTongaSālote, invitée, fut remarquée pour son comportement gai tout en montant dans une voiture ouverte à travers Londres sous la pluie. Le généralGeorge Marshall, lesecrétaire d'État américain qui avait mis en œuvre leplan Marshall, fut nommé président de la délégation américaine au couronnement et assista à la cérémonie avec son épouse, Katherine.

Parmi les autres dignitaires présents à l'événement figuraient Sir Winston Churchill, les premiers ministres de l'Inde et du Pakistan,Jawaharlal Nehru etMohammad Ali Bogra, et le colonelAnastasio Somoza Debayle du Nicaragua[1].

Les invités assis sur des tabourets purent acheter les leurs après la cérémonie, les bénéfices allant vers les frais du couronnement.

Cérémonie

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Précédant la reine dans l'abbaye de Westminster, se trouvait lacouronne de Saint-Édouard, transportée à l'abbaye par leLord Grand Intendant d’Angleterre, alorsvicomte Cunningham de Hyndhope, qui était accompagné de deux autres pairs, tandis que l'archevêque et l'évêque adjoint (Durham,Bath etWells) de l'Église d'Angleterre, dans leurschapes et leursmitres, attendaient devant le grand portail ouest l'arrivée de la reine. Lorsque la reine arriva vers 11 h, elle constata que le frottement entre sa robe et le tapis lui avait causé des difficultés à avancer, et elle dit à l'archevêque de Cantorbéry,Geoffrey Fisher, « Faites-moi commencer ! ». Mise en route, la procession, qui comprenait les divershauts-commissaires du Commonwealth portant les bannières incluant les boucliers des armoiries de leurs nations respectives, se déplaça à l'intérieur de l'abbaye, dans l'allée centrale et à travers le chœur jusqu'à la scène, pendant que les chœurs chantaient « I was glad (en) », une mise en musique impériale duPsaume 122, vv. 1–3, 6 et 7 par sirHubert Parry. Tandis qu'Élisabeth pria puis s'assit sur la Chaise d’apparat au sud de l'autel, les évêques portèrent l'attirail religieux - labible, lapatène et lecalice - et les pairs tenant les insignes du couronnement les remirent à l'archevêque de Cantorbéry, qui, à son tour, les transmit audoyen de Westminster,Alan Campbell Don, pour être placés sur l'autel.

Élisabeth passe devant la chaise du couronnement.

Après que la reine se fut déplacée devant laChaise du roi Édouard (chaise de couronnement), elle se tourna, suivant Fisher, avec leLord Grand-Chancelier de Grande-Bretagne (le vicomte Simonds), leLord Grand-Chambellan d’Angleterre (lemarquis de Cholmondeley), leLord Grand-Connétable d'Angleterre (levicomte Alanbrooke) et lecomte-maréchal du Royaume-Uni (leduc de Norfolk), tous dirigés par leroi d'armes principal de la Jarretière (George Bellew), demandèrent au public, tourné chaque point cardinal séparément : « Messeigneurs, je présente devant vous..., votre reine légitime. Vous qui êtes venus en ce jour pour présenter vos hommages, êtes-vous prêts à faire de même ? ». La foule répondit « Que Dieu sauve la reine Élisabeth » à chaque fois, à chacun desquels la reine fit une révérence en retour.

Assise à nouveau sur la Chaise de la succession, Élisabeth prit ensuite le serment de couronnement administré par l'archevêque de Cantorbéry. Dans le long serment, la reine jura de gouverner chacun de ses pays selon leurs lois et coutumes respectives, de faire droit à la loi et à la justice avec miséricorde, de défendre leprotestantisme au Royaume-Uni et de protéger l'Église d'Angleterre et de préserver ses évêques et son clergé. Elle se dirigea vers l'autel où elle déclara : « Les choses que j'avais déjà promises, je les ferai, et maintiendrai. Que Dieu m'aide pour cela », avant d'embrasser la Bible et de mettre sa signature sur le serment pendant la restitution de la Bible au doyen de Westminster. De lui, lemodérateur de l'Assemblée générale de l'Église d'Écosse,James Pitt-Watson, prit la Bible et la présenta de nouveau à la reine, en prononçant :

« Notre glorieuse reine : pour que votre Majesté garde toujours à l'esprit la loi et l'Évangile de Dieu en tant que règle de toute la vie et de gouvernement des princes chrétiens, nous vous présentons ce livre, la chose la plus précieuse que ce monde offre. Voici la Sagesse ; Ceci est la Loi royale ; Ce sont les Oracles vivants de Dieu. »

Élisabeth rendit le livre à Pitt-Watson, qui le remit au doyen de Westminster.

Lacouronne de saint Édouard, l'orbe, lesceptre à la croix, lesceptre à la colombe et l'anneau

Le service decommunion fut ensuite effectué, impliquant des prières à la fois du clergé et d'Élisabeth, Fisher demandant: « Ô Dieu ... Accorde à cette servante Élisabeth, notre reine, l'esprit de sagesse et de gouvernement, qui te soit consacré de tout son cœur, elle peut si sagement gouverner, qu'en son temps ton Eglise peut être en sécurité, et la dévotion chrétienne peut continuer en paix », avant de lire divers extraits dupremière épître de Pierre, des Psaumes et de l'Evangile de Matthieu. Élisabeth fut ensuiteointe lorsque le chœur a chanté « Zadok the Priest ». Les bijoux de la reine et la cape cramoisie furent enlevés par le comte d'Ancaster et laMaîtresse des Robes, laduchesse de Devonshire et, vêtue seulement d'une simple robe en lin blanc également conçue par Hartnell pour couvrir complètement la robe de couronnement, elle se déplaça pour s'asseoir sur la Chaise du Couronnement. Là, Fisher, aidé par le doyen de Westminster, fit une croix sur le front de la reine avec de l'huile sainte faite à partir de la même base que celle utilisée pour le couronnement de son père. À la demande de la reine, la cérémonie d'onction proprement dite ne fut pas télévisée.De l'autel, le doyen passa au Lord Grand-Chambellan leséperons, qui furent présentés à la reine, puis replacés sur l'autel. L'épée d'apparat fut ensuite remise à Élisabeth, qui, après avoir prononcé une prière par Fisher, la plaça elle-même sur l'autel, et le pair qui la tenait auparavant la reprit après avoir payé une somme de 100shillings. La reine fut ensuite investie des armilles (bracelets), de l'étole royale, de la robe royale et de l'orbe du souverain, suivis de l'anneau de la reine, du sceptre du souverain à la Croix et du sceptre du souverain à la Colombe. Avec les deux premiers objets sur et dans sa main droite et ce dernier dans sa gauche, la reine Elizabeth fut couronnée par l'archevêque de Cantorbéry, avec une foule scandant « Que Dieu protège la reine ! » trois fois au moment exact où lacouronne de Saint-Édouard toucha la tête du monarque. Les princes et les pairs se rassemblèrent puis mirent leurs couronnes et une salve de 21 coups de canon fut tiré de laTour de Londres.

Portrait d'Élisabeth et de son mari le princePhilip, duc d'Édimbourg après le couronnement.

Après la lecture de la bénédiction, Élisabeth s'installa sur le trône et l'archevêque de Canterbury et tous les évêques lui offrirent leur fidélité. Après quoi, pendant que le chœur chantait, les pairs du Royaume-Uni - dirigés par les pairs royaux : le mari de la reine ; leprince Henry, duc de Gloucester ; et leprince Edward, duc de Kent, chacun procéda, par ordre de préséance, à son hommage personnel et à son allégeance à Élisabeth.

Lorsque le dernier baron eut terminé cette tâche, l'assemblée cria « Que Dieu protège la reine Élisabeth. Vive la reine Élisabeth. Que la reine vive pour toujours ! ». Après avoir retiré tous ses insignes royaux, Élisabeth s'agenouilla et prit la communion, y compris uneconfession générale et uneabsolution, et, avec la congrégation, récita laprière du Seigneur.

Portant alors la couronne impériale d’apparat et tenant le sceptre à la Croix et l'orbe, et alors que les invités réunis chantaientGod Save the Queen, Élisabeth quitta l'abbaye de Westminster par la nef et l'abside, par le grand portail ouest.

Musique

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Apparition sur le balcon du palais de Buckingham après le couronnement

Bien que beaucoup aient supposé que lemaître de la musique de la Reine,Arnold Bax, serait le directeur musical du couronnement, il a été décidé de nommer à ce poste l'organiste et maître des choristes de l'abbaye, William McKie, qui avait été responsable de la musique lors du mariage royal en 1947. McKie a convoqué un comité consultatif avecArnold Bax et Sir Ernest Bullock, qui avait dirigé la musique du couronnement précédent.

Lorsqu'il s'agissait de choisir la musique, la tradition exigeait que leZadok the Priest de Haendel et leI was glad de Parry soient inclus dans les hymnes. Parmi les autres œuvres chorales, on peut citerRejoice in the Lord alway duXVIe siècle etThou wilt keep him in perfect peace deSamuel Sebastian Wesley. Une autre tradition était que de nouvelles œuvres soient commandées aux principaux compositeurs de l'époque :Ralph Vaughan Williams a composé un nouveaumotetO Taste and See,William Walton a composé un décor pour leTe Deum, et le compositeur canadien Healey Willan a écrit un hymneO Lord our Governor ;Arthur Bliss a composéProcessional ; William Walton,Orb and Sceptre et Arnold Bax,Coronation March.Benjamin Britten avait accepté de composer une pièce, mais il a attrapé la grippe et a dû faire face aux inondations àAldeburgh. La MarchePomp and Circumstance N°1 en ré majeur d'Edward Elgar a été jouée immédiatement avant la marche de Bax à la fin de la cérémonie. Une innovation, à la suggestion de Vaughan Williams, était d'inclure un hymne auquel la congrégation pouvait participer. Cela s'est avéré controversé et n'a pas été inclus dans le programme jusqu'à ce que la Reine soit consultée et approuve ; Vaughan Williams a écrit un arrangement élaboré, comprenant des fanfares de trompette militaire, du psaume métrique écossais traditionnelOld 100th, composé parLoys Bourgeois et issu duPsautier de Genève où il apparaît sous le titre françaisVous tous qui la terre habitez, sur le texte duPsaume 100 versifié parThéodore de Bèze.Gordon Jacob a écrit un arrangement choral deGod Save the Queen, également avec des fanfares de trompette.

Le chœur pour le couronnement était une combinaison des chœurs de l'abbaye de Westminster, de lacathédrale Saint-Paul, de lachapelle royale et de lachapelle Saint-Georges deWindsor. En plus de ces chorales établies, la Royal School of Church Music a organisé des auditions pour trouver vingt aigus de garçons provenant de chorales paroissiales représentant les différentes régions du Royaume-Uni. En plus des douze aigus choisis parmi les différents chœurs des cathédrales britanniques, les garçons sélectionnés ont passé le mois précédent leur formation au Addington Palace. 182 aigus garçons, 37 altos masculins, 62 ténors et 67 basses. Avec un orchestre complet, dirigé par Sir Adrian Boult, le nombre total de musiciens était de 480.

Célébrations, monuments et médias

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Un timbre australien émis pour le couronnement de la reine Élisabeth II.

Dans tous les royaumes de la Reine, dans le reste du Commonwealth et dans d'autres parties du monde, on célébrait le couronnement. La Médaille du couronnement de la Reine Élisabeth II a également été remise à des milliers de récipiendaires dans tout le royaume de la Reine et, auCanada, enNouvelle-Zélande, enAfrique du Sud et auRoyaume-Uni, des pièces commémoratives ont été émises. Trois millions de médaillons de couronnement en bronze ont été commandés par le gouvernement canadien, frappés par laMonnaie royale canadienne et distribués aux écoliers à travers le pays ; le verso montrait l'effigie d'Élisabeth et le revers leMonogramme royal au-dessus du mot CANADA, tous circonscrits par ELIZABETH II REGINA CORONATA MCMLIII.

Comme lors du couronnement deGeorge VI, les glands de chênes dugrand parc de Windsor, près duchâteau de Windsor, ont été expédiés autour du Commonwealth et plantés dans des parcs, des cours d'école, des cimetières et des jardins privés pour devenir ce que l'on appelle des chênes royaux ou chênes du couronnement.

Une plaque commémorant un arbre planté auRoyaume-Uni pour commémorer le couronnement de la reine Élisabeth II.

À Londres, la Reine a organisé un déjeuner de couronnement, pour lequel la recette du poulet de couronnement a été conçue et un feu d'artifice a été monté sur leVictoria Embankment. De plus, des fêtes de rue ont été organisées autour du Royaume-Uni. Le tournoi de football de laCoronation Cup s'est tenu àHampden Park,Glasgow en mai, et deux semaines avant le couronnement, le magazine littéraire pour enfants Collins Magazine s'est rebaptiséThe Young Elizabethan. La nouvelle qu'Edmund Hillary etTensing Norgay avaient atteint le sommet dumont Everest est arrivée en Grande-Bretagne le jour du couronnement d'Élisabeth ; les médias néo-zélandais, américains et britanniques l'ont surnommé "un cadeau de couronnement pour la nouvelle reine".

Un peuplement d'arbres près deMonmouth, planté sous forme de lettres ER (Elizabeth Regina) pour commémorer le couronnement de la reine Élisabeth.

Des tatouages militaires, des courses de chevaux, des défilés et des feux d'artifice ont été montés au Canada. Legouverneur général du pays,Vincent Massey, a proclamé cette journée fête nationale et a présidé les célébrations sur lacolline du Parlement àOttawa, où le discours du couronnement de la Reine a été diffusé et son étendard royal personnel a volé de laTour de la Paix. Plus tard, un concert public a eu lieu sur la colline du Parlement et le gouverneur général a organisé un bal àRideau Hall. ÀTerre-Neuve, 90 000 boîtes de bonbons ont été remises à des enfants, dont certaines ont été livrées par l'Aviation royale du Canada, et auQuébec, 400 000 personnes se sont déplacées àMontréal, dont 100 000 auparc Jeanne-Mance seulement. Un spectaclemulticulturel a été présenté àExhibition Place àToronto, des danses carrées et des expositions ont eu lieu dans lesprovinces des Prairies et, àVancouver, lacommunauté chinoise a exécuté unedanse du lion publique. Dans lapéninsule coréenne, lessoldats canadiens qui ont servi pendant laguerre de Corée ont reconnu la journée en tirantdes obus de fumée de couleur rouge, blanche et bleue sur l'ennemi et en buvant des rations de rhum.

Revue navale du couronnement

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Les navires de guerre de la Suède (à droite) et de l'Union soviétique lors de larevue navale

Le, la Reine a assisté à unerevue navale àSpithead, au large de la côte àPortsmouth. Il y avait plus de navires du Commonwealth que lors de la revue navale du couronnement de 1937, bien qu'un tiers d'entre eux étaient desfrégates ou des navires plus petits. Les principales unités de laRoyal Navy comprenaient le derniercuirassé britannique, leHMS Vanguard, quatreporte-avions et troisporte-avions légers. LaMarine royale australienne et laMarine royale du Canada ont également inclus chacune un porte-avions léger dans leurs contingents. Utilisant la frégate HMS Surprise comme yacht royal, la Reine et la famille royale ont commencé à passer en revue les lignes des navires ancrés à15 h 30, pour finalement jeter l'ancre à17 h 10. La revue a été suivie d'un défilé aérien de quelque 300 avions de la marine. Après le transfert de la Reine à Vanguard pour le dîner, la journée s'est terminée par l'illumination de la flotte et un feu d'artifice.

Notes et références

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  1. (en) « Leaders and monarchs from around world to attend Queen’s state funeral », surthe Guardian,(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Ruth Feingold, « Toutes les petites filles peuvent grandir pour être la reine : le couronnement de La Vierge dans le Jardin »,De La littérature et de l'histoire de 22.2 (2013): 73-90.
  • Henrik Örnebring, « Revisiter le Couronnement: une Perspective Critique sur le Couronnement de la Reine Elizabeth II en 1953 »,Nordicom d'Examen 25, no. 1-2en ligne(2004)
  • Edward Shils et Michael Young, « Le sens de la cérémonie du sacre »,La Sociological Review 1.2 (1953): 63-81.
  • Richard Poids,Patriotes : l'identité nationale en grande-Bretagne 1940-2000, Pan Macmillan, 2013,p. 211-56.

Articles connexes

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Liens externes

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Élisabeth II(1926-2022)
Reine du Royaume-Uni et desautres royaumes du Commonwealth de 1952 à 2022
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