Localisée au centre-est du département, la commune fait partie de lapetite région agricole « laGrande Sologne », vaste étendue de bois, d'étangs et de prés aux récoltes médiocres. Elle est drainée par des petits cours d'eau.
L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Un espace naturel d'intérêt est présent sur la commune : unsite natura 2000. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture descéréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 60 en 1988, à 33 en 2000, puis à 22 en 2010.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un bâtiment porté à l'inventaire desmonuments historiques : une maison à pans de bois.
Dans le cadre de laConvention européenne du paysage, adoptée le et entrée en vigueur en France le, unatlas des paysages de Loir-et-Cher a été élaboré en 2010 par leCAUE de Loir-et-Cher, en collaboration avec la DIREN Centre (devenueDREAL en 2011), partenaire financier[9]. Les paysages du département s'organisent ainsi en huit grands ensembles et 25 unités de paysage[Note 1],[10]. La commune fait partie de l'unité de paysage de « la Grande Sologne », dans laSologne[11].
À l'échelle régionale, le très important taux de boisement de laSologne en fait une sorte de gigantesque île de verdure au cœur d'un océan de cultures, entreBeauce et Champagne Berrichonne. La Grande Sologne, localisée au sud-est, entre les vallées de laLoire et duCher, occupe à elle seule un tiers environ du Loir-et-Cher. Elle déborde ses limites en s'étendant sur leLoiret et leCher, rejoignant laForêt d'Orléans au nord-est et couvrant la plus grande partie du coude de la Loire jusqu'aux portes deBourges, au sud[12].
L'altitude du territoire communal varie de84 mètres à124 mètres[13],[14].
La commune est entièrement incluse dans la zone Natura 2000 la « Sologne ».
Leréseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats » et «Oiseaux ». Ce réseau est constitué deZones spéciales de conservation (ZSC) et deZones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[22]. Une partie du territoire communal est incluse dans le site Natura 2000 suivants[23] : une ZSC, la « Sologne », d'une superficie de346 184ha[24].
Au, Courmemin est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[25].Elle est située hors unité urbaine[7]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Romorantin-Lanthenay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[7]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[26],[27].
L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (100 %). La répartition détaillée ressortant en 2012 de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover est la suivante : terres arables (20,4 %), zones agricoles hétérogènes (55,3 %), prairies (1,9 %), forêts (21,2 %)[15].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Courmemin en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (12,7 %) inférieure à celle du département (18 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 69,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (70,6 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.
Le territoire communal de Courmemin est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel oucanicule), feux de forêts, mouvements de terrains ousismique (sismicité très faible)[32],[33].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés auretrait-gonflement des argiles[32]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[34]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[35].
Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[36], mais ce n'est qu'avec le décret de laConvention nationale du10 brumaire an II () que la paroisse de Courmemin devient formellement « commune de Courmemin »[36],[37].
En 1790, dans le cadre de lacréation des départements, la municipalité est rattachée aucanton de Romorentin et audistrict de Romorantin[37]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du, et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[38],[39]. LaConstitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir devendémiaire an IV (1795) supprime lesdistricts, considérés comme des rouages administratifs liés à laTerreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[38]. Enfin, sous leConsulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre dejustices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[40]. Courmemin est alors rattachée aucanton de Romorantin et à l'arrondissement de Blois par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[41],[37],[42]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.
Le conseil municipal de Courmemin, commune de moins de 1 000 habitants, est élu auscrutin majoritaire plurinominal[46] avec liste ouvertes etpanachage[47]. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[48].
L'organisation de la distribution de l'eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La compétence eau et assainissement des communes est un service public industriel et commercial (SPIC)[51].
Le service d'eau potable comporte trois grandes étapes : le captage, la potabilisation et la distribution d'une eau potable conforme aux normes de qualité fixées pour protéger la santé humaine[52]. En 2019, la commune est membre du syndicat Mixte d'adduction d'eau potable de Courmemin - Vernou-en-Sologne qui assure le service en régie[53].
En 2019, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Courmemin est assurée par la communauté de communes du Grand Chambord qui a le statut de entreprise privée[54].Une station detraitement des eaux usées est en service au sur le territoire communal[55] : « Route De Bauzy », un équipement utilisant la technique par décantation etlagunage naturel à faible charge (lit) et filtres plantés, dont la capacité est de 600 EH, mis en service le[56].
L'assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[57]. Lacommunauté de communes du Grand Chambord assure pour le compte de la commune leservice public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l'entretien des installations[58].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[63].
En 2022, la commune comptait 498 habitants[Note 3], en évolution de −3,86 % par rapport à 2016 (Loir-et-Cher : −1,15 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 31,4 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 30,2 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait255 hommes pour246 femmes, soit un taux de 50,9 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,55 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[66]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
3,3
8,6
75-89 ans
12,6
20,4
60-74 ans
15,4
22,0
45-59 ans
19,5
17,6
30-44 ans
17,9
14,5
15-29 ans
14,6
16,9
0-14 ans
16,7
Pyramide des âges du département deLoir-et-Cher en 2021 en pourcentage[67]
Le secteur du commerce, transports et services divers est prépondérant sur la commune (18 entreprises sur 42) néanmoins le secteur agricole reste important puisqu'en proportions (31) %, il est plus important qu'au niveau départemental (11,8 %).Sur les42 entreprises implantées à Courmemin en 2016, 32 ne font appel à aucun salarié et 10 comptent 1 à9 salariés.
Au, la commune est classée enzone de revitalisation rurale (ZRR), un dispositif visant à aider le développement des territoires ruraux principalement à travers des mesures fiscales et sociales. Des mesures spécifiques en faveur du développement économique s'y appliquent également[70]
En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est lapolyculture et le polyélevage[71]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[72]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 57 en 1988 à 33 en 2000 puis à 22 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de31ha en 1988 à34ha en 2010[71]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Courmemin, observées sur une période de 22 ans :
Évolution de l'agriculture à Courmemin (41) entre 1988 et 2010.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
↑Répertoire géographique des communes (RGC) 2015. En 2016, le RGC a été remplacé par la base Admin Express qui ne comporte plus que l'altitude moyenne de la commune, les altitudes minimale et maximale pouvant être trouvées par un système d'information géographique.
↑a etb« Fiche communale de Courmemin », surle système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse,Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques,,, 408 p.(ISBN978-2-7332-1028-4,lire en ligne)