Cet article est uneébauche concernant lamer et laphysique.
Lacourantologie est lascience qui étudie les mouvements internes des masses d'eau et leurs variations spatiotemporelles, par exemple sous l'effet du vent, des marées, de la rotation de la terre, du relief des fonds, de la fonte des glace, etc.
En s'appuyant sur lamécanique des fluides, elle tente de donner une vision correcte descourants marins.
L'origine des courants est due à des différences physiques entre des masses d'eaux différentes, le principal paramètre étant la différence dedensité qui varie en fonction de la température et de la concentration ensels.
L'étude de ces courants, combinée à d'autres facteurs comme lesmarées (produisant une variation de niveau de l'océan) et lesvents (à l'origine de lahoule) permet de comprendre l'hydrodynamisme marin et les différents processus qui lui sont liés comme les mouvements sédimentaires et l'équilibre climatique.
La mesure des courants marins peut s'effectuer selon différentes techniques :
La« courantographie » est la représentation graphique, cartographique de ces mouvements de masses d'eau, qui ont une grande importance pour la modélisation, lamétéorologie (effets duGulf stream en particulier) la connaissance des mouvements de marées, des effets de turbulence et le cisaillement dont sur les déplacements, forme et taille debancs de sable (ou de vase) et/ou sur la dynamique derecul du trait de côte ou parfois d'accrétion... facteurs qui ont aussi des conséquences halieutiques et desécurité maritime. La courantographie est aussi importante pour qualifier les gisements de certainesénergies marines. Elle permet aussi de modéliser en trois dimensions les panaches depollution subaquatique (par exemple à partir d'un rejet destation d'épuration ou d'un émissaire industriel[1].
La courantographie utilise de plus en plus l'imagerie radar haute-fréquence[2]Sentchev & al. (2013).Surface circulation in the Iroise Sea (W. Brittany) from high resolution HF radar mapping ; Journal of Marine Systems, Vol. 109, S153-S168[3].
À titre d'exemple, l'image qui introduit cet article montre une vue modélisée ducourant circumpolaire antarctique, le seul courant océanique qui tourne autour de la Terre sans discontinuer et de manière circulaire.
Dès 2008, dans la revueNature Climate Change[4], des scientifiques alertent sur une accélération des vents de l'hémisphère sud durant les dernières décennies, associé à des changements du courant circumpolaire antarctique liés au réchauffement. En 2024, des chercheurs ont démontré l'existence de transport persistant de tourbillons chauds vers les plates-formes de glace de l'Antarctique sous l'effet de vents d'ouest estivaux renforcés[5]. Avant cela, d'autres avaient apporté des preuves isotopiques d'un cycle hydrologique intensifié dans le secteur indien de l'océan Austral[6] ; et d'autres encore avaient par exemple (2023), montré le rôle de l'advection de la masse d'eau dans la stadification des populations deSalpa thompsoni de l'océan Austral[7] ; et annoncé (2022) un « déclin retardé de la banquise de l'Antarctique (selon des simulations à haute résolution du changement climatique) »[8] et ont noté en 2021, un nouveau record de réchauffement des océans qui s'est poursuit en 2021 malgré le contexte deEl Niña[9]… avant un nouveau record de perte de banquise autour du continent antarctique en 2022-2024.