LaCoupe du monde féminine de football 2019 est la huitième édition de laCoupe du monde féminine de football. Elle se déroule enFrance, selon la décision de laFIFA du[1]. C'est la première fois que la France organise la Coupe du monde féminine.
Ce mondial représente un double enjeu pour les équipes européennes, puisque les trois meilleures d'entre elles sont directement qualifiées pour lesJeux olympiques de Tokyo 2020. Elles se retrouvent au nombre de sept qualifiées en quarts de finale ; la seule équipe non-européenne présente à ce stade de la compétition étant celle des États-Unis, latenante du titre, qui élimine finalementl'équipe hôte 2-1 le 28 juin auParc des Princes. Les demi-finales opposent les États-Unis à l'Angleterre et la Suède aux Pays-Bas, ces trois dernières formations étant donc les qualifiées européennes pour le tournoi olympique 2020.
L'équipe des États-Unis remporte son quatrième titre mondial en battant celle des Pays-Bas 2-0 auGroupama Stadium de Lyon le 7 juillet 2019, et conserve ainsi le trophéeramené du Canada en 2015. L'AméricaineMegan Rapinoe est élue meilleure joueuse du tournoi et remporte leballon d'or féminin en fin d'année.
Logo de la candidature française pour la Coupe du monde 2019.
Le, la FIFA annonce l'ouverture officielle des candidatures pour l'organisation de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2019. Les fédérations candidates doivent soumettre une déclaration d'intérêt et fournir l'ensemble des documents demandés au plus tard le 31 octobre 2014. La FIFA annonce également qu'elle souhaite que le même pays organise la Coupe du Monde Féminine 2019 et la Coupe du Monde Féminine U-20 2018, tout en se réservant le droit d’attribuer séparément l’organisation des deux événements[2].
Initialement, cinq pays ont manifesté leur intérêt pour accueillir les deux événements : l'Angleterre, la France, la République de Corée, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud. Toutefois, le nombre de pays candidats a été ramené à deux en octobre 2014, après l'abandon des différentes candidatures à l'exception de la France et de la Corée du Sud. La Fédération sud-africaine de football avait initialement manifesté son intérêt en avril 2014, avant de déclarer forfait avant la date limite de dépôt des candidatures en octobre 2014[3]. La Fédération japonaise de football et la Fédération suédoise de football avaient également manifesté leur intérêt, sans déposer de candidature. En effet, le Japon souhaitait finalement se concentrer sur la Coupe du monde de rugby 2019 et les Jeux olympiques d'été de 2020, tandis que la Suède a décidé de se concentrer sur la Coupe d'Europe des moins de 17 ans[4].
Le, le comité exécutif de laFIFA attribue à l'unanimité l'organisation du tournoi à la France[5].
C'est la première fois que la France accueille la Coupe du Monde féminine de football sur son sol, après avoir organisé la Coupe du Monde masculine en 1938 et en 1998[6].
Le logo et le slogan de la Coupe du monde ont été lancés le auMusée de l'Homme à Paris, en présence du Président de la FIFA,Gianni Infantino, du président de la Fédération Française de FootballNoël Le Graët et de la Ministre des Sports, Laura Flessel[7].
Le logo choisi reprend la forme du trophée de la Coupe du monde, surmonté par un ballon de football entouré de huit fragments de lumière, symbolisant la huitième édition de la Coupe du monde féminine. Il fait allusion à plusieurs icônes culturelles françaises :
Le slogan de la Coupe du monde est « Le moment de briller » (dare to shine en anglais)[8].
Le, la FIFA dévoile le portrait de la mascotte de la Coupe du monde : un jeune poussin nomméEttie[9]. Ce choix est une référence au coq gaulois, qui est un symbole national français dans la culture populaire. Son nom, Ettie, provient du mot « étoile », la première étoile qui a été remportée par son père Footix lors de laCoupe du monde de football de 1998 en France[10].
Le,Adidas a dévoilé le ballon de la compétition baptiséConext19[11].À partir des matchs à élimination directe, il est remplacé par leTricolore19[12]. Inspiré duTricolore utilisé pendant laCoupe du monde masculine en 1998, ce ballon est composé de flammes bleues, blanches et rouges rappelant le drapeau de laFrance.
Contrairement aux éditions précédentes, la Coupe du monde 2019 ne dispose d'aucun hymne officiel, cependant le titre « Gloria » de l'artiste Jain qui a inauguré la coupe du monde[13] estde facto l'hymne de cette coupe du monde, le titre étant diffusé à la fin de la majorité des matchs. Après les échecs de « Happiness » d'Alexis Jordan pour laCoupe du monde féminine 2011 et de « Live it up » pour laCoupe du monde masculine 2018, la FIFA a également décidé de privilégier des « hymnes » par équipes. L'équipe de France féminine a ainsi son propre hymne, « Le moment de briller », interprété par la chanteuse de rap Sianna Dwayna[14].
Logo officiel utilisé pour la Coupe du monde 2019
Ettie, fille deFootix[15], mascotte officielle de la Coupe du monde 2019
Conext19, le ballon officiel utilisé sur le premier tour de la Coupe du monde 2019
Tricolore 19, le ballon officiel utilisé durant la phase finale de la Coupe du monde 2019[16]
L'ambassadrice choisie par la FIFA afin d'assurer la promotion de la Coupe du Monde estDeyna Castellanos, une jeune footballeuse vénézuélienne qui avait été l'une des attractions de laCoupe du monde des moins de 17 ans disputée en Jordanie en 2016[17].
Le choix de la FIFA n'est pas anodin, Dayna Castellanos faisant partie des joueuses de football les plus suivies sur les réseaux sociaux[17].
Elle est chargée de la gestion du compte Twitter@FIFAWWC durant toute la compétition[17].
Le match d'ouverture s'est déroulé auParc des Princes[23] tandis que les demi-finales ainsi que la finale se dérouleront auParc Olympique lyonnais d'une capacité de 58 000 places (initialement, Lyon devait également accueillir le match d'ouverture[24]).
Interrogé sur l’attribution au même stade (celui de Lyon) des deux demi-finales et de la finale, le comité d’organisation de laFIFA a indiqué vouloir offrir « une forme de reconnaissance pour le travail de l'Olympique Lyonnais et deJean-Michel Aulas en faveur du football féminin »[25]. Par ailleurs, la capacité dustade de Lyon (le plus grand des neuf stades choisis) permettra d’assurer l’accueil d’un maximum de supporters[25].
Pour l'occasion, les stades qui font l'objet d'unnaming ont été renommés pendant la période de la compétition afin de ne pas concurrencer les sponsors de laFIFA. L'Allianz Riviera a ainsi été renomméStade de Nice et leGroupama Stadium renommé enStade de Lyon[26].
Certains stades sélectionnés ont par ailleurs fait l'objet de travaux afin de répondre aux exigences fixées par la FIFA. C'est notamment le cas duStade Auguste-Delaune à Reims, dont la pelouse a été changée au printemps 2018 et dont l'espace presse a dû être refait pour accueillir les journalistes des différents pays[27]. La pelouse du Stade de Lyon a également été changée à trois semaines de la réception des demi-finales et de la finale[28].
Le stade de France et le stade Vélodrome : les deux grands absents
L’absence de match au Stade de France s’expliquerait également par les relations compliquées qu’entretiendrait laFédération française de football avec le Consortium Stade de France, en raison du coût du contrat signé entre les deux parties pour l’organisation des matchs de l’équipe de France masculine (un contrat jugé trop cher par la Fédération)[29].
Concernant leStade Vélodrome, les contraintes liées à l'organisation de travaux au sein du stade à une période antérieure aurait incité la fédération à porter son choix sur le stade de Nice plutôt que sur le stade Vélodrome[29].
Pour la première fois de l'histoire de la compétition, l'assistance vidéo à l'arbitrage est utilisée lors des matches de la phase finale[39].
Parmi les nouveautés apportées par l'utilisation de cette technologie, une attention est particulièrement apportée au fait que lesgardiennes doivent avoir les pieds sur la ligne de but lorsque lespenalties sont tirés.
Malgré cette assistance apportée aux arbitres,Pierluigi Collina reconnaîtra que des erreurs sont encore commises[40].
Les polémiques subsistent, comme lors du quart de finale entre l'Angleterre et leCameroun, au cours duquel les Camerounaises menaceront de quitter le terrain à la suite des décisions arbitrales[41].
La Coupe du Monde 2019 représente un enjeu majeur pour la FIFA dans la promotion du football féminin.
Lors de la dernière Coupe du Monde féminine de football organisée au Canada en 2015, 1,35 million de spectateurs avaient été comptabilisés dans les différents stades sur l'ensemble de la compétition[42]. En choisissant la France, pays où le football féminin est en plein développement, la FIFA espère qu'un nouveau record d'affluence sera atteint.
Au niveau des audiences TV, les enjeux sont encore plus importants. Alors que la dernière Coupe du Monde avait rassemblé 750 millions de téléspectateurs, la FIFA espère dépasser le stade symbolique du milliard de téléspectateurs pour l'édition 2019[42].
Selon le président de la FIFA,Gianni Infantino, la Coupe du Monde 2019 doit ainsi constituer « un tournant décisif » pour l'engouement autour du football féminin[42].
Du côté de laFédération Française de Football (FFF), la Coupe du Monde doit permettre de donner un coup d'accélérateur au plan de féminisation du football français qui a été lancé en 2011[43].
En 2016-2017, la France comptait 165 000 joueuses licenciées. À la suite de la Coupe du Monde en France, la Fédération espère dépasser le cap des 200 000 licenciées en 2020[43].
Dans cette optique, le président de la FFF, Noël Le Graët, compte sur la Coupe du Monde afin de donner « un coup de fouet » au développement du foot féminin en France[44].
Comme lors de l’Euro 2016 qui avait été organisé en France, le dispositif de sécurité a été renforcé autour des stades afin de prévenir les risques d’attentat. Environ 20 000 agents de sécurité privée ont ainsi été appelés afin de compléter les effectifs de gendarmerie, militaires, CRS, démineurs et sapeurs-pompiers[45]. Leur rôle sera de sécuriser les accès presse via des « postes inspection filtrage » (PIF), avec portiques et tunnels à rayons X[46].
Des consignes ont par ailleurs été données aux sociétés privées ainsi qu’à la police nationale afin que leurs effectifs dédiés à la Coupe du Monde comportent un maximum de femmes, notamment pour la sécurité des vestiaires à l'intérieur des stades. Cinq policières et gendarmes ont ainsi affectées à chaque sélection, dont une agente de liaison chargée de coordonner la sécurité[46].
En tant que pays organisateur, l'équipe de France est qualifiée d'office pour sa quatrième participation à une phase finale de Coupe du monde, après les éditions2003,2011 et2015.
Les 24 équipes nationales qualifiées pour la phase finale
Chaque association nationale doit soumettre au plus tard le, soit42 jours avant le match d'ouverture, une liste préliminaire pouvant contenir jusqu'à50 joueuses maximum dont au moins quatre gardiennes de but. La liste définitive de23 joueuses dont trois gardiennes de but, qui doivent être choisies parmi celles de la liste préliminaire, doit être transmise au plus tard le 27 mai à midi. Une joueuse de cette liste ne peut être remplacée qu'en cas de blessure grave survenue au plus tard 24 heures avant le premier match de son équipe, et sur approbation de la Commission médicale de la FIFA[48].
Le, la Commission des arbitres de la FIFA publie le choix des27 arbitres et48 arbitres assistants[49],[50]. Le 4 juin, la FIFA annonce le retrait de l'arbitre canadienneCarol Anne Chénard et de l'arbitre assistante Yongmei Cui pour des raisons de santé[51].
Le 15 mars 2019, le Conseil de la FIFA approuve l'utilisation de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) pour la première fois dans une compétition féminine de la FIFA. La technologie avait été précédemment déployée pour laCoupe du monde de football de 2018 en Russie[52]. Les 15 arbitres pour la VAR sont annoncés par la FIFA le 2 mai 2019[53],[54].
L’artiste française a interprété plusieurs titres, dont une chanson inédite intitulée « Gloria », en hommage au football, un sport incarnant le « succès collectif »[57]. Différents spectacles de plusieurs tableaux retraçant l’histoire du football féminin ont ensuite été réalisés par près de 300 figurantes. LaPatrouille de France a survolé le Parc des Princes pour parachever la cérémonie[58].
Sur la base des deux critères susmentionnés, si deux équipes ou plus restent à égalité, elles sont départagées suivant :
le plus grand nombre de points obtenus entre les équipes concernées ;
la meilleure différence de buts particulière entre les équipes concernées ;
le plus grand nombre de buts marqués entre les équipes concernées ;
le critère disciplinaire suivant le barème négatif :1 point pour un avertissement non suivi d'une expulsion, 3 points pour le second avertissement dans un même match entraînant une expulsion, 4 points pour une expulsion directe, 5 points pour un avertissement suivi plus tard d'une expulsion directe ;
(si le départage n'est pas possible après épuisement de tous les critères, un tirage au sort est effectué en dernier recours)
À l'issue de ce classement, le premier et le deuxième de chaque groupe ainsi que les quatre meilleurs troisièmes sont qualifiés pour les huitièmes de finale.
Au début de la compétition, laFrance et laNorvège font office de favoris du groupe A. Bien que privée de son attaquante phareAda Hegerberg, élueBallon d'or de l'année 2018, en conflit avec sa fédération, la Norvège espère disputer la première place à la France, le pays hôte.
Lors de leur premier match, la France et la Norvège étalent leur puissance offensive, en s’imposant respectivement 4-0 et 3-0 face à la Corée du Sud et au Nigeria. Elles s’affrontent ensuite lors du deuxième match. Malgré la puissance physique des Norvégiennes et un but contre son camp de Wendie Renard, les Bleues s’imposent finalement 2-1 et prennent la première place du groupe[60]. Lors du dernier match, elles consolident leur première place en s’imposant 1-0 contre le Nigeria grâce à un penalty manqué puis retiré après utilisation de la VAR en toute fin de match[61]. De leur côté, les Norvégiennes assurent leur deuxième place en battant les Coréennes 2-1 et assurent ainsi leur qualification en huitième de finale[62]. Le Nigeria termine troisième et la Corée du Sud quatrième.
Au début de la compétition, l’Allemagne fait office de grande favorite du groupe B. L’outsider du groupe est l’Espagne, nation où le foot féminin est en constante progression durant les dernières années[63]. Le pays a disputé sa première Coupe du Monde en2015 mais avait été éliminé dès la phase de poules. Les Espagnoles espèrent passer un cap lors l'édition 2019.
Lors du premier match, l’Allemagne s’impose difficilement face à la Chine 1-0 et perd sa meilleure joueuseDzsenifer Marozsán sur blessure[64]. De son côté, l’Espagne s’impose également en toute fin de match face à l’Afrique du Sud 3-1 après avoir été mené 1-0. Les deux nations s’affrontent lors du deuxième match. Malgré une domination dans la possession, les Espagnoles s’inclinent finalement 1-0 face aux Allemandes[65].Lors du dernier match, les Allemandes assurent leur première place en disposant facilement des Sud-Africaines 4-0, tandis que l’Espagne assure sa deuxième place et sa qualification en huitième de finale en faisant match nul contre la Chine 0-0[66]. Avec quatre points, la Chine termine troisième et se qualifie également pour les huitièmes de finale. L’Afrique du Sud est quatrième et éliminée.
Au sein du Groupe C, leBrésil fait office de favori. Néanmoins des doutes subsistent concernant sa capacité à aller loin dans la compétition. Finalistes de la Coupe du monde féminine en 2007, les Brésiliennes sont ensuite rentrées dans le rang et ont été éliminées dès les huitièmes de finale en 2015. La sélection compte néanmoins sur le talent individuel de ses joueuses (Marta, Cristiane, Formiga) pour atteindre le dernier carré[63].
De son côté, l’Australie espère enfin passer le stade des quarts de finale d’une Coupe du Monde, après 3 éliminations consécutives en 2007, 2011 et 2015. Bien que fragile défensivement, lesMatildas comptent sur leur duo d’attaque constitué deCaitlin Foord etSam Kerr (meilleure buteuse de l’histoire de la ligue de football féminin aux États-Unis) afin de franchir ce cap[63].
La joie des Italiennes après leur victoire inaugurale en phase de groupe
Quinzième du classement mondial FIFA, l'Italie, elle, retrouve la Coupe du Monde, vingt ans après sa dernière participation[67]. Enfin, laJamaïque, participe pour la première fois de son histoire à la Coupe du Monde[68].
Le déroulement du groupe C est marqué par plusieurs surprises. Lors du premier match, l’Italie réalise un petit exploit en battant l’Australie 2-1 grâce à un but en toute fin de match. De son côté, le Brésil dispose facilement de la Jamaïque grâce un triplé de son attaquanteCristiane mais perd ensuite lors de son deuxième match face à l’Australie 3-2 après avoir pourtant mené 2-0. Pendant ce temps, l’Italie assure sa qualification en huitième finale en battant la Jamaïque 5-0 grâce à un triplé deCristiana Girelli et un doublé d'Aurora Galli[67].
Lors de la dernière journée, le Brésil bat l’Italie, déjà qualifiée, 1-0 grâce un penalty de son attaquanteMarta. De son côté, l’Australie assure sa qualification en battant la Jamaïque 4-1 grâce un quadruplé deSam Kerr[69]. Au terme d’une phrase de groupe disputée, l’Italie, l’Australie et le Brésil terminent à égalité avec 6 points chacune. Grâce à une meilleure différence de buts, l’Italie et l’Australie terminent respectivement premier et deuxième. Le Brésil termine parmi les meilleurs troisièmes et se qualifie également en huitième de finale[70]. Par ailleurs, en marquant le penalty face à l'Italie le 18 juin à Valenciennes, la capitaine brésilienneMarta atteint le total de dix-sept buts marqués en Coupe du monde, et établit un nouveau record tous sexes confondus, dépassant le joueur allemandMiroslav Klose (16 buts)[71].
L'Angleterre et le Japon, favorites de ce groupe D, ont connu des difficultés à tenir leur rang tout en assurant l'essentiel. Tandis que lesThree Lionesses sont difficilement venues à bout de l'Écosse (2-1), le Japon est contraint au match nul par une équipe argentine irréprochable en défense (0-0). La seconde journée voit le Japon s'imposer difficilement contre l'Écosse (2-1), tandis que l'Angleterre ne l'a emporté un peu plus tard dans la soirée que d'une courte tête face à des Argentines héroïques défensivement (1-0, but deJodie Taylor à la61e minute de jeu), la gardienne Correa ayant notamment repoussé un penalty de l'attaquante anglaiseNikita Parris peu avant la demi-heure de jeu[72]. Les Anglaises assurent néanmoins leur qualification avec deux victoires en autant de rencontres disputées, de même que le Japon, assuré d'être au moins parmi les quatre meilleurs troisièmes.
Lors de l'ultime journée, le Japon, qui avait besoin d'une victoire pour terminer en tête du groupe tandis que l'Angleterre pouvait se contenter mathématiquement d'un match nul, est battu par son adversaire d'un soir (0-2) ; en raison d'une excellente première mi-temps desThree Lionesses, ces dernières ont aussi su profiter de leur supériorité sur le plan physique ainsi que de la maladresse desNadeshiko dans le dernier geste pour s'adjuger la première place du groupe et réaliser un sans-faute, le Japon terminant à la seconde place du groupe. Dans l'autre match, l'Écosse, déjà défaite à deux reprises, pensait avoir réalisé le plus dur en menant 3-0 à la69e minute, mais les Argentines réaliseront uneremontada en inscrivant 3 buts dans les 16 dernières minutes de la partie, dont un penalty à retirer dans les arrêts de jeu du match à la suite d'une consultation de laVAR pour une position avancée de la gardienne écossaise qui n'avait pas au moins un pied sur sa ligne[73]. Dernière du groupe avec un point et plus mauvaise défense du groupe avec 7 buts encaissés, l'Écosse est éliminée. L'Argentine, qui avait besoin d'inscrire un quatrième but pour se qualifier et même chiper la seconde place aux Japonaises grâce à un meilleur goal-average, est finalement troisième avec 2 points et ne parvient pas à finir parmi les quatre meilleurs troisièmes, les rencontres Cameroun/Nouvelle-Zélande du groupe E et Thaïlande/Chili du groupe F disputées le lendemain ne s'étant pas conclues sur des scores de parité[73].
L'entrée en matière des deux favorites du groupe E, le Canada ainsi que les Pays-Bas, est relativement délicate. Les hôtes du Mondial 2015 et médaillées de bronze aux Jeux olympiques 2012 et 2016 ne l'emportent que sur la plus petite des marges face au Cameroun (1-0, but deKadeisha Buchanan juste avant la mi-temps). Les championnes d'Europe 2017 s'imposent sur le même score le lendemain face à la Nouvelle-Zélande dans les arrêts de jeu du match.
Canadiennes et Néerlandaises se montrent toutefois plus convaincantes lors de la deuxième journée. Les Pays-Bas écartent le Cameroun 3-1, tandis que le Canada dispose de la Nouvelle-Zélande sur le score de 2-0. Avec 6 points au compteur, tandis que Néo-Zélandaises et Camerounaises n'ont pas encore inscrit le moindre point, la qualification pour les huitièmes de finale est assurée.
Lors de l'ultime journée des phases de groupe, les Pays-Bas, qui n'avaient besoin que d'un point pour terminer en tête grâce à un plus grand nombre de buts marqués, frappent un grand coup en battant le Canada (2-1). Dans l'autre rencontre, le Cameroun réussit un petit exploit en battant les Néo-Zélandaises (2-1), notamment grâce à un doublé décisif d'Ajara Nchout (dont un but à la fin du temps additionnel de la partie, compensant l'égalisation contre son camp d'Aurelle Awona un quart d'heure plus tôt. Grâce à cette victoire surprise décrochée in extremis, le Cameroun termine parmi les quatre meilleurs troisièmes et retrouve les huitièmes de finale pour sa deuxième participation à une phase finale d'un Mondial féminin comme 4 ans plus tôt[74].
Le déroulement du groupe F est marqué par un carton : lors de leur premier match, lesÉtats-Unis, championnes du monde en titre et grandes favorites de la compétition, écrasent laThaïlande 13-0, grâce notamment à un quintuplé d'Alex Morgan[75]. Peu de temps avant, lesSuédoises étaient venus à bout desChiliennes 2-0 grâce à deux buts inscrits en toute fin de deuxième période, après que le match ait été interrompu à cause d'un violent orage[76].
Lors de leur deuxième match, les États-Unis et la Suède poursuivent leur sans-faute en battant respectivement le Chili 3-0 et la Thaïlande 5-1, ce qui leur permet de se qualifier pour les huitièmes de finale. Les deux formations s'affrontent ensuite dans un match ayant pour seul enjeu la première place du groupe. Les États-Unis s'imposent 2-0, grâce un premier but de Horan après seulement2 min 40 s de jeu (le but le plus rapide de la compétition) puis un autre en seconde période par Heath, accordé après utilisation de la VAR. Au terme d'un premier tour maîtrisé, les Américaines terminent premières de leur groupe devant les Suédoises[77].
Les quatre meilleures équipes classées troisièmes de leur poule sont repêchées pour accéder au tour suivant et compléter ainsi le tableau des huitièmes de finale. Pour les désigner, un classement est effectué en comparant les résultats de chacune des six équipes, en fonction du nombre de points, puis différence de buts, puis nombre de buts marqués.
En cas d'égalité de points, différence de buts et nombre de buts marqués, le critère disciplinaire est utilisé pour départager les équipes suivant le barème négatif :1 point pour un avertissement non suivi d'une expulsion, 3 points pour le second avertissement dans un même match entraînant une expulsion, 4 points pour une expulsion directe, 5 points pour un avertissement suivi plus tard d'une expulsion directe). Si ce dernier critère reste insuffisant, alors un tirage au sort est effectué.
Distribution des meilleures troisièmes en huitièmes de finale
Puisque quatre des six groupes placent une troisième équipe dans le tableau final, les différentes combinaisons formées par les groupes de provenance des équipes qualifiées servent à les répartir contre les premiers des groupes A à D (voir tableau final ci-dessus), comme suit :
Appariements des huitièmes de finale en fonction des groupes d'origine des repêchés du premier tour
Lors du premier huitième de finale, l'Allemagne dispose facilement duNigéria à Grenoble sur le score de 3-0. Bien que fébriles en début de rencontre, les doubles championnes du monde se montrent efficaces en inscrivant deux buts en première période, par l'intermédiaire d'Alexandra Popp sur corner et deSara Däbritz sur penalty.En seconde période, les Nigériannes tentent de revenir mais sans succès. Sur un ballon perdu, les Allemandes inscrivent même un troisième but en fin de match parLea Schüller[79].
Le deuxième huitième de finale entre laNorvège et l'Australie est longtemps indécis. Bousculées par les Australiennes dans les 20 premières minutes, les Norvégiennes se reprennent ensuite et ouvrent le score par l'intermédiaire d'Isabell Herlovsen. En seconde période, les Norvégiennes ne parviennent pas à inscrire un second but pour se mettre à l'abri et sont finalement rejointes en toute fin de match par les Australiennes sur un corner direct d'Elise Kellond-Knight. En prolongations, les deux équipes ne parviennent pas à marquer et doivent se départager aux tirs au but. La Norvège l'emporte finalement, 4 tirs au but à 1, après les ratés des Australiennes Kerr et Gielnik[80].
Le troisième huitième de finale voit les Anglaises battre logiquement les Camerounaises sur le score de 3-0. Dominatrices dans la possession, les Anglaises ouvrent le score sur un coup franc indirect deStephanie Houghton puis doublent la mise parEllen White sur un centre de la lyonnaiseLucy Bronze. En seconde période, les Camerounaises croient réduire l'écart parAjara Nchout, mais le but est finalement annulé pour hors-jeu après utilisation de la vidéo.Alex Greenwood parachève finalement le succès anglais en inscrivant un troisième but après une combinaison sur corner[81].
Le quatrième huitième de finale voit laFrance battre difficilement leBrésil 2-1 après prolongation. Après une première période pauvre en occasions, les Bleues ouvrent le score en seconde période par l’intermédiaire deValérie Gauvin après un débordement et un centre deKadidiatou Diani. Les Brésiliennes égalisent peu de temps après par Thaisa. Les deux équipes ne parviennent pas ensuite à se départager et sont contraintes de jouer les prolongations. Sur un contre, les Brésiliennes ont l’occasion de prendre l’avantage mais la défenseure françaiseGriedge Mbock sauve le ballon sur sa ligne, avant qu’Amandine Henry ne marque le but victorieux sur un coup franc tiré parAmel Majri[82]. À cette occasion les médias français et brésiliens tracent le même parallèle : à treize années d'écart, une victoire française en Coupe du monde face au Brésil grâce à un coup franc excentré et une reprise de Henry. En quart de finale de laCoupe du monde 2006, le coup franc avait été tiré parZinédine Zidane, et le but de la victoire marqué parThierry Henry[83].
Le cinquième huitième de finale devait déterminer qui desEtats-Unis et de l'Espagne affronterait la France en quart de finale. Les Américaines, tenantes du titre, démarrent fort et obtiennent rapidement un penalty sur un débordement deTobin Heath.Megan Rapinoe le transforme, mais trois minutes plus tard, les Espagnoles réagissent et égalisent parJennifer Hermoso, qui profite d'un mauvais dégagement de la gardienne américaine. Malgré une possession largement en faveur des Américaines (58%), le match s'équilibre ensuite. À un quart de l'heure de la fin, les États-Unis obtiennent cependant un deuxième pénalty à la suite d'une faute dans la surface deVirginia Torrecilla surRose Lavelle. Megan Rapinoe le transforme et permet aux États-Unis de s'imposer finalement 2-1[84],[85].
Le sixième huitième de finale entre laSuède et leCanada est longtemps indécis. Après une première période pauvre en occasions, la rencontre s'anime en seconde période. Sur une ouverture deKosovare Asllani,Stina Blackstenius ouvre le score pour la Suède en devançant la gardienne canadienne. Les Canadiennes réagissent ensuite et obtiennent un penalty, après utilisation de la vidéo, à la suite d'une main d'Asllani dans sa surface.Janine Beckie le frappe mais le ballon est détourné par la gardienne suédoiseHedvig Lindahl. Le score ne bouge plus par la suite et les Suédoises se qualifient pour les quarts de finale[86].
Le septième huitième de finale entre l'Italie et laChine est disputé. Le début de match est dominé par les Italiennes qui ouvrent logiquement le score après un quart d'heure de jeu parValentina Giacinti. Les Chinoises réagissent et ont l'occasion d'égaliser sur un coup franc tiré parWang Shuang, mais le ballon heurte le poteau. Mises sous pression par les Chinoises, les Italiennes gardent néanmoins leur avantage au score jusqu'à la mi-temps. En seconde période, les Italiennes reprennent possession du ballon et doublent rapidement la mise parAurora Galli. Malgré plusieurs tentatives, les Chinoises ne parviennent pas à revenir par la suite. Plus efficaces que leurs adversaires et solides défensivement, les Italiennes se qualifient pour les quarts de finale[87].
Le dernier huitième de finale voit les Pays-Bas battre difficilement le Japon 2-1 au terme d'un match animé. Après avoir touché le poteau après cinq minutes de jeu, les Néerlandaises ouvrent le score parLieke Martens qui reprend un corner frappé parDaniëlle van de Donk. Bien que dominées dans le jeu, les Japonaises réagissent aussitôt par l'intermédiaire deYuika Sugasawa qui trouve le poteau, puis égalisent deux minutes avant la pause parYui Hasegawa. La seconde période est initialement équilibrée, mais voit petit à petit le Japon prendre l'ascendant sur le plan technique et obtenir plus d'occasions franches que des Bataves en proie au doute depuis l'égalisation nippone. Sur une incursion,Hina Sugita a l'occasion de donner l'avantage au Japon mais sa frappe trouve la barre transversale. À deux minutes de la fin, les Néerlandaises obtiennent finalement un penalty contre le cours du jeu à la suite d'un ballon dévié du bras par la JaponaiseSaki Kumagai. Lieke Martens le transforme et permet aux Pays-Bas de se qualifier pour les quarts de finale[88].
↑ab etcAlex Morgan a le même nombre de buts et de passes décisives (six buts, trois passes décisives), mais Rapinoe remporte le Soulier d'or du fait d'avoir joué moins de minutes.Ellen White a le même nombre de buts que Rapinoe et Morgan mais aucune passe décisive.
La Coupe du monde féminine de la FIFA sert de phase de qualification pour désigner les trois équipes de la zone UEFA appelées à disputer le tournoi olympique de football féminin de 2020 auJapon. Les trois équipes européennes ayant obtenu les meilleurs résultats en Coupe du Monde (en tenant compte du tour atteint) se qualifient. Dans le cas où un maximum de quatre équipes en lice pour les places olympiques se retrouvent éliminées au même stade, un tournoi qualificatif est prévu ultérieurement (début 2020) pour l'attribution de la ou des places restantes.
Pour la première fois, conformément à l'accord conclu entre les quatre associations de football britanniques (Angleterre, Irlande du Nord, Écosse et Pays de Galles), la Grande-Bretagne est en position de se qualifier pour les Jeux olympiques grâce à la performance en Coupe du monde de l'Angleterre (procédure déjà utilisée avec succès par l'équipe britannique de hockey sur gazon et de rugby à 7). L'Angleterre a été préférée à l’Écosse (qui dispute également cette coupe du monde) en raison de son meilleurClassement FIFA (la performance de l'Écosse dans cette phase finale est donc ignorée). Ainsi, huit équipes européennes se disputent trois places qualificatives pour les Jeux olympiques.
À la suite de la qualification des États-Unis pour les demi-finales, les trois équipes européennes qualifiées pour les demi-finales du mondial sont assurées de disputer leTournoi olympique de 2020.
Qualifications européennes
Equipe
Resultat à la Coupe du monde féminine de football 2019
Brésil –Grupo Globo,Rede Bandeirantes. Sur les chaînes gratuites, les matchs de l'équipe brésilienne seront retransmis pour la première fois par Rede Globo, les autres matchs seront retransmis par Rede Bandeirantes. À la télévision par câble, les matchs seront retransmis parSporTV etBandSports[91].
Le, leGroupe TF1 annonce avoir acquis l'intégralité des droits de retransmission : il s'agit de la première retransmission du groupe d'une coupe du monde féminine de football[101].
Le, leGroupe TF1 décide de sous-licencier l'intégralité de la compétition augroupe Canal+, qui co-diffusera 25 matchs avecTF1 dont ceux de l'Équipe de France et proposera les 27 autres en exclusivité[102].
De plus, un dispositif important va être mis en place par les deux diffuseurs. En effet chaque dimanche de coupe du mondeCanal+ va proposer un magazine en access à 19h et en clair sur le principe duCanal Football Club avecLaure Boulleau... Chaque soir de match au coup de sifflet final aura lieu leLate Football Club surCanal+ ouCanal+ Sport.TF1 ouTMC proposera un magazine à la fin du match diffusé (25 rencontres) et un Téléfoot spécial le dimanche.
↑ab etcJacques Pezet, « Pourquoi la finale de la Coupe du monde féminine de football n'aura pas lieu au Stade de France ? »,Libération,(lire en ligne, consulté le).
↑Yohan Roblin, « Coupe du monde féminine 2019 : tour d'horizon des 9 stades du Mondial en France »,LCI,(lire en ligne, consulté le).
↑Lucie Tanneau, « Reims se prépare pour la Coupe du Monde »,Foot d'Elles,(lire en ligne, consulté le)
↑Léa Stassinet, « Coupe du Monde féminine 2019 : ce que l'on sait de la cérémonie d'ouverture »,RTL,(lire en ligne, consulté le).
↑« Coupe du monde féminine de football 2019 : Jain, Denis Brogniart... ce qu'il faut retenir de la cérémonie d'ouverture »,Télé Loisirs,(lire en ligne, consulté le).
↑« Coupe du monde 2019 : la France fait preuve de caractère et enchaîne contre la Norvège »,Lequipe,(lire en ligne, consulté le).
↑« Les Bleues battent le Nigeria dans la douleur et finissent premières de leur groupe »,Lequipe,(lire en ligne, consulté le).
↑« Coupe du monde 2019 : la Norvège se qualifie pour les 8es mais ne rassure pas contre la Corée du Sud »,Lequipe,(lire en ligne, consulté le).
↑ab etc« Coupe du Monde 2019 : Où en sont les favoris et outsiders ? »,Footofeminin,(lire en ligne, consulté le).
↑« Coupe du monde féminine 2019. Allemagne : Marozsan blessée, absente au moins au premier tour »,Ouest-France,(lire en ligne, consulté le)
↑François Launay, « Coupe du monde féminine: Une Espagne perdante mais contente »,20 Minutes,(lire en ligne, consulté le).
↑Romain Lafont, « L'Espagne et la Chine qualifiées pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde féminine, comme l'Allemagne, après leur match nul »,Lequipe,(lire en ligne, consulté le).
↑a etbLætitia Béraud, « Coupe du monde féminine : pour l’Italie, l’objectif est déjà rempli »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑« Coupe du monde féminine 2019 :Jamaïque (groupe C) »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑« Coupe du monde : l'Australie se qualifie et affrontera la Norvège en huitièmes »,Lequipe,(lire en ligne, consulté le).
↑« Coupe du monde 2019 : le Brésil accompagne l'Italie et l'Australie en huitièmes de finale »,Lequipe,(lire en ligne, consulté le).
↑Nicolas Jambou, « Coupe du monde : Les États-Unis claquent un 13-0 à la Thaïlande avec un quintuplé d'Alex Morgan »,France Football,(lire en ligne, consulté le)
↑Johan Rigaud, « Coupe du monde 2019 : le Chili a craqué contre la Suède »,Lequipe,(lire en ligne, consulté le).
↑Maxime Goldbaum, « Coupe du monde féminine : les États-Unis battent la Suède et poursuivent leur sans-faute »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑« Coupe du monde 2019 : le Chili rate la qualification pour les huitièmes à un but près contre la Thaïlande »,Lequipe,(lire en ligne, consulté le).
↑Stéphanie TROUILLARD, « Mondial-2019 : les Allemandes, victorieuses des Nigérianes, qualifiées pour les quarts »,France 24,(lire en ligne, consulté le).
↑« Coupe du monde 2019 : la Norvège s'est qualifiée aux tirs au but devant l'Australie »,Lequipe,(lire en ligne, consulté le).
↑« Coupe du monde : l'Angleterre élimine le Cameroun, pas aidé par le VAR, et rejoint les quarts de finale »,Lequipe,(lire en ligne, consulté le).
↑« Coupe du monde 2019 : la France élimine le Brésil après prolongation et file en quarts »,France 24,(lire en ligne, consulté le).