Les sélections nationales de 126 pays participent à unephase de qualification en 2010 pour se disputer 15 des 16 places en phase finale et rejoindre l’équipe d'Allemagne, qualifiée d’office en tant que pays organisateur.
LeJapon remporte le titre mondial contre lesÉtats-Unis en finale et devient la première équipe asiatique à s'imposer dans la compétition.
Six pays déclarent être intéressés pour l'organisation de la Coupe du monde féminine de football 2011 : l'Allemagne, l'Australie, leCanada, laFrance, lePérou et laSuisse. LaFédération allemande de football fait part de ses intentions dès janvier 2006, avec le soutien de la chancelière allemandeAngela Merkel[1]. Les six nations annoncent officiellement leur candidature le 3 mai 2007 auprès de laFIFA.
La présidente du comité d'organisationSteffi Jones
L'organisation du tournoi 2011 est confiée par la FIFA à la Fédération allemande de football (DFB). La présidente du comité d'organisation allemand est l'ancienne footballeuse internationale allemandeSteffi Jones[4],[5].
Le 25 janvier 2009, Steffi Jones annonce la composition du comité d'organisation. Celui-ci comporte un coordinateur général, Uli Wolter, qui s'était occupé de l'organisation de laCoupe du monde de football 2006 dans la ville deLeipzig. Quatre départements sont créés :Heike Ulrich s'occupe de l'organisation, l'ancienne internationale allemandeDoris Fitschen prend en charge le marketing, Winfried Naß est à la tête du département« Villes et stades » tandis que Jens Grittner s'occupe de la communication[5].
Après l'annonce de la candidature allemande, 23 villes du pays manifestent leur souhait d'accueillir des matchs de la compétition. Parmi une première sélection de 12 sites, ce sont finalement neuf stades qui sont retenus :
Sepp Blatter, président de la FIFA, songe à une augmentation du nombre de nations participantes en phase finale pour répondre à la popularité croissante dufootball féminin et de laCoupe du monde féminine. Mais la victoire écrasante de l'Allemagne 11-0 contre l'Argentine lors du match d'ouverture de l'édition2007[7] met en évidence le manque de densité au niveau du football féminin international. Le 14 mars 2008, le comité exécutif de la FIFA décide donc de conserver le tournoi final à 16 participants, pour ne pas niveler par le bas la compétition[8].
La sélection définitive de chaque équipe (21 joueuses) disputant le Mondial en Allemagne est présentée à la FIFA au plus tard le 16 juin 2011. Le remplacement de joueuses sérieusement blessées est autorisé jusqu'à la veille du premier match de la sélection.
La veille du tirage, la FIFA publie la liste des chapeaux définis pour le tirage au sort, ainsi que les règles de désignation[10].
Un groupe est formé d'une équipe de chaque chapeau. Les têtes de séries sont dans le premier chapeau. Les autres chapeaux sont composés selon des critères géographiques pour répartir au mieux les nations des différents continents, seul le groupe A comprenant deux équipes européennes.
L'Allemagne, pays organisateur, et les équipes les mieux classées du dernier classement FIFA (novembre 2010) des confédérations de l'AFC, de la CONCACAF et de la CONMEBOL.
Les seize équipes sont réparties en quatre groupes de quatre. Chacune affronte les trois autres de son groupe. À l'issue des trois journées, les deux premières de chaque groupe sont qualifiées pour les quarts de finale.
Les 16 équipes présentes disputent un total de 32 rencontres : 24 au premier tour et 8 dans la phase à élimination directe. Un total de 84 buts sont marqués, soit 2,63 par match. Les arbitres distribuent 63 cartons jaunes et 4 cartons rouges. L'affluence totale est de 847 501 spectateurs.
Le Soulier d'or est attribué à la meilleure buteuse de la compétition. Le classement du Soulier d'or est établi selon le nombre de buts marqués puis, en cas d'égalité entre plusieurs joueuses, selon le nombre de passes décisives délivrées. En cas de nouvelle égalité, la buteuse la mieux classée est celle ayant eu le plus faible temps de jeu pendant la coupe du monde.
Le Gant d'or est attribué à la meilleure gardienne de but de la compétition. Le Prix du fair-play de la FIFA est attribué à l'équipe ayant fait preuve du plus bel esprit sportif et du meilleur comportement.
Les meilleures joueuses de la Coupe du monde font partie d'une équipe-type sélectionnée par la FIFA.Voici l'équipe idéale de la Coupe du monde 2011[13] :
Le classement complet des 16 équipes ayant participé au tournoi prend en compte, en plus du stade de la compétition atteint, le nombre total de points obtenus, puis la différence de buts et enfin le nombre de buts inscrits. Le nombre de points est calculé de la même manière que pour le premier tour, à savoir en attribuant 3 points pour un match gagné, 1 point pour un match nul et 0 point pour une défaite.
La couverture télévisée de l'événement est sans précédent pour le football féminin. Pour la première fois, toutes les rencontres sont retransmises en haute définition, avec deux caméras dans les buts et deuxsteadicams utilisés dans tous les matchs. Certains de ces matchs comprennent 18 caméras, dont unespidercam et une caméra embarquée dans un hélicoptère[14].
En Allemagne, les chaînes publiquesARD etZDF diffusent les 32 matchs en direct. En Europe, tous les matchs sont disponibles surEurosport dans 34 pays et territoires tandis que l'Union européenne de radio-télévision prend en charge la couverture radiophonique. En France, certains matchs de l'équipe de France sont diffusés parDirect 8. Au Royaume-Uni, les matchs de l'équipe nationale sont retransmis surBBC Red Button ainsi que sur le site web des sports de la BBC[15], la finale étant diffusée surBBC Three.ESPN etESPN2 assurent la diffusion aux États-Unis tandis qu'ESPN3 etXbox Live offrent des multiplex en ligne[16].CBC/Radio-Canada retransmettent la compétition en français et en anglais au Canada.Univision le fait en espagnol pour l'Amérique du Nord. LaSBS possède les droits de retransmission en Australie etAl Jazeera retransmet le Mondial au Moyen-Orient et en Afrique du Nord[14].
Ce tournoi est le premier du football féminin ayant fait l'objet d'un album d'autocollantsPanini, disponible seulement en Allemagne[17].
Le Mondial est grandement financé par des sponsors liés à la FIFA et au comité d'organisation. On distingue des sponsors internationaux et des sponsors nationaux, qui ne peuvent faire de la publicité pour leur engagement qu'en Allemagne, alors que les sponsors internationaux ont le droit de le faire dans le monde entier.
Environ un million de billets sont disponibles, dont 900 000 au grand public[18]. 350 000 billets sont à prix réduit, à destination des familles, des clubs et des écoles, qui font partie des cibles principales du comité d'organisation. Au 22 juin 2011, 700 000 billets ont été vendus[19].
Speedcell, le ballon officielMascotte de l'épreuve, Karla Kick
Fabriqué par Adidas, le Speedcell est leballon officiel de la coupe du monde de football de 2011[20]. Il est présenté le àFrancfort.
Le logo officiel de la compétition, nomméArena Deutschland, est présenté parSteffi Jones etFranz Beckenbauer lors des finales de laCoupe d'Allemagne de football et de laCoupe d'Allemagne féminine de football le 19 avril 2008. Il présente un stade avec des bandes aux couleurs de l'Allemagne, noir, rouge et or, et un pictogramme du trophée de la coupe du monde féminine dans le coin supérieur droit. Il est l'œuvre de l'agence de publicité deStuttgart WVP[21].
La mascotte du tournoi, la chatte Karla Kick, est présentée lors du match d'ouverture de laCoupe du monde féminine de football des moins de 20 ans 2010 le 13 juillet 2010. La mascotte est créée par l'agence deFrancfort GMR Marketing. Selon Jones, la mascotte« représente la gaieté, la grâce et l'athlétisme qui caractérisent le football féminin »[22].
Le 22 avril 2009, le slogan de la compétition est présenté en allemand :« 20Elf von seiner schönsten Seite ! », et en anglais :« The beautiful side of 20Eleven! ».
Le montant total des primes offertes pour le tournoi est de 7,6 millions dedollars américains, soit 1,2 million de dollars de plus par rapport àl'édition précédente[20]. Avant le tournoi, chaque équipe participante reçoit 75 000 dollars pour les coûts de préparation. La distribution des 6,2 millions de dollars restants se déroule selon le tableau ci-contre[20].
Deux journalistesiraniennes, militantes des droits des femmes, sont arrêtées alors qu'elles allaient couvrir le Mondial féminin, l'une d'entre elles pour la chaîne de télévision allemandeDeutsche Welle[23],[24].
Avant le début du tournoi, la sélectionneuse nigérianeEucharia Uche aurait déclaré auNew York Times :« Leslesbiennes dans notre équipe étaient vraiment un gros problème, mais depuis que je suis sélectionneuse, le problème est réglé. Il n'y a plus de joueuses lesbiennes dans mon équipe »[25], proposhomophobes dénoncés par la FIFA[26]. Eucharia Uche dément avoir tenu ces propos[27].
LaGuinée équatoriale est accusée par des équipes africaines d'avoir aligné des hommes lors de matchs de qualification : les sœursBilinguisa etSalimata Simpore ont ainsi été écartées pour la Coupe du monde[28]. Par ailleurs, l'attaquanteJade Boho est suspendue pour des problèmes de nationalité, ayant joué pour la sélection espagnole au cours des cinq années précédentes[29].
La gardienne remplaçantecolombienneYineth Varón est suspendue pour le premier match duGroupe C Suède-Colombie, à la suite d'irrégularités décelées dans l'échantillon A du contrôle antidopage effectué le 25 juin àLeverkusen[30]. L'échantillon B confirme les résultats du premier échantillon[31]. La joueuse renvoyée en Colombie aurait d'après lafédération de son pays caché au médecin de la sélection qu'elle suivait un traitement hormonal[32]. Le 25 août 2011, la Commission de Discipline de la FIFA suspend la joueuse pour toute compétition ou activité liée au football pendant deux ans[33].