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LaCoupe du monde de football 1962 est la septième édition de laCoupe du monde de football. Elle se tient auChili du30 mai au et a vu le sacre duBrésil pour la deuxième fois.Cette édition est marquée par un jeu plus défensif et surtout plus physique.
Lors du tirage au sort effectué àSantiago le, quatre équipes sont désignées têtes de série : leBrésil (champion du monde en titre), l'Italie, l'Angleterre et l'Uruguay. Chaque poule est donc composée de quatre équipes dont une tête de série. La poule la plus relevée est sans conteste le groupe 2 où figurent l'Italie, laRFA, leChili (pays organisateur) et laSuisse.
Les deux équipes européennes éliminent les équipes sud-américaines. L'URSS termine le groupe en tête invaincue et concède un spectaculaire match nul sur le score de 4 buts partout contre les néophytes colombiens.
Le pays organisateur, qui en est à sa troisième phase finale de Coupe du monde, fait honneur à son rang d'hôte en se qualifiant pour les quarts de finale, grâce à deux victoires dont l'une sur l'Italie, obtenue à l'issue d'un match très violent connu comme la « Bataille de Santiago ». La Suisse perd tous ses matchs, tandis que la RFA termine en tête et invaincue (2 victoires pour un nul).
Le champion sortant brésilien est dans le même groupe que son futur adversaire en finale, la Tchécoslovaquie de Josef Masopust, contre laquelle il est contraint au partage des points sur un score nul et vierge. Pour sa quatrième participation d'affilée, le Mexique passe encore à la trappe au premier tour. Avec 2 points comme le Mexique, l'Espagne de Ferenc Puskas et Alfredo Di Stéfano est également éliminée.
Pour sa première participation, l'équipe de Bulgarie, ne marque qu'un seul but et un seul point et se classe dernière d'un groupe remporté par la Hongrie (2 victoires et 1 nul) devant l'Angleterre (une victoire, une défaite et un nul) deuxième qualifiée.
Pour la troisième fois d'affilée, un quart de finale de Coupe du monde oppose la RFA à la Yougoslavie. Battus en 1954 et 1958, les Slaves prennent leur revanche en s'imposant grâce à un but marqué en fin de match.
La première demi-finale est 100 % européenne, et elle voit la Tchécoslovaquie s'imposer pour se retrouver une deuxième fois en finale, 28 ans après celle disputée contre l'Italie.
Le Chili réalise la meilleure performance de son histoire en Coupe du monde, en arrachant la médaille de bronze à la dernière minute contre la Yougoslavie qui était déjà demi-finaliste en 1930. Il faudra attendre 2010, soit 48 ans après, pour voir le Chili remporter à nouveau un match en phase finale de Coupe du monde.
Le Brésil et la Tchécoslovaquie, les deux qualifiés du groupe 3 au premier tour, se retrouvent en finale. Le Brésil parvient à s'imposer en 90 minutes[2], malgré l'ouverture du score des Européens.L'arbitrage de cette finale a fait l'objet de critiques en Tchécoslovaquie et en URSS, patrie de l'arbitre. En effet, deux penalties en faveur des Tchécoslovaques n'auraient pas été sifflés.[réf. nécessaire]
Paru à l'époque dansEl Diario Ilustrado (Santiago).
Les préparatifs à cette Coupe du monde sont marqués par le plus grand tremblement de terre jamais subi par le Chili, d'une magnitude de 9,5 en mai 1960. Les dégâts sont considérables, et le pays mettra une énergie exceptionnelle pour rebâtir ses infrastructures et ses stades, avec succès.
Par rapport aux années 1950, la conception du jeu par les plus grandes équipes nationales a beaucoup évolué, au profit de stratégies plus défensives. Les joueurs se montrent plus agressifs dans la conquête du ballon. La moyenne de buts du tournoi descend en dessous de 3 par match pour la première fois, pour ne plus jamais par la suite revenir au-dessus de cette barre.
Pelé fut la victime emblématique de la violence qui sévit pendant toute cette Coupe du monde, blessé dès le deuxième match contre la Tchécoslovaquie. Son absence fut compensée par d'autres techniciens exceptionnels, comme Amarildo et Garrincha. Ils ne semblèrent pas avoir de rival. L'autre performance notable fut celle de l'hôte chilien, dont le collectif solide décrocha une troisième place plutôt inattendue.
L'ambiance délétère de certains matches est passée à la postérité, surtout lors duChili-Italie (2-0) parfois appelé « bataille de Santiago ». Les Chiliens avaient été motivés par des descriptions peu flatteuses du pays par des journalistes italiens, tandis que les Italiens entrèrent sur le terrain avec des intentions belliqueuses. Les fautes et les accrochages se multiplièrent et l'arbitre anglais,Ken Aston, l'inventeur des cartons jaune et rouge, fit preuve d'une certaine clémence en n'excluant que deux Italiens. Lesazzuri durent sortir du terrain sous protection policière.
Les performances de l'équipe nationale déclenchèrent une telle passion au Chili que les organisateurs déplacèrent la demi-finale contre le Brésil de Viña del Mar, où elle était initialement prévue, vers la capitale Santiago. Les Chiliens manifestèrent leur mécontentement en boycottant l'autre demi-finale, Tchécoslovaquie-Yougoslavie, qui attira moins de 6 000 spectateurs. Dans un stade comble, le rival brésilien emporta sa demi-finale 4 buts à 2. Le Brésil était de loin favori de la finale. Même s'il fut mené après un quart d'heure de jeu, il conserva son titre mondial, rejoignant l'Uruguay et l'Italie au palmarès avec deux Coupes du monde.