Cet article concerne unévénement en cours.
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| Lieu | Bissau,Guinée-Bissau |
| Issue | En cours |
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Lecoup d'État de 2025 en Guinée-Bissau survient le lorsque des coups de feu sont entendus dans certaines parties deBissau, la capitale de laGuinée-Bissau, leprésident du paysUmaro Sissoco Embaló déclarant avoir été arrêté dans le cadre d'uncoup d'État mené par le chef d'état-major de l'armée de terre et des officiers militaires déclarant le « contrôle total » du pays et établissant le Haut Commandement militaire pour la restauration de l'ordre. Le coup d'État a lieu quelques jours après l'élection présidentielle bissau-guinéenne de 2025 tenu le[1],[2].
Des élections générales ont lieu en Guinée-Bissau le pour élire le président et les membres de l'Assemblée nationale populaire. La crédibilité du vote est remise en question par des groupes de la société civile et d'autres observateurs après que le principal parti d'opposition, lePAIGC, soit interdit de se présenter à l'élection présidentielle[3]. Le président sortant, Umaro Sissoco Embaló, et le candidat de l'oppositionFernando Dias da Costa (en) revendiquent tous deux la victoire à l'élection présidentielle. Le coup d'État a lieu alors que les résultats officiels du scrutin ne sont pas encore publiés le.
Il s'agit du neuvième coup d'État ou tentative de coup d'État en Guinée-Bissau depuis son indépendance duPortugal en 1974 : les deux tentatives de coup d'État les plus récentes,en 2022et 2023, visent également Embaló[4], tandis que des allégations de complot de coup d'État sont également faites à la fin octobre 2025[5]. Les deux tentatives de putsch le poussent à dissoudre l'Assemblée, bien qu'il soit accusé par ses critiques d'avoir fabriqué des crises comme prétexte pour réprimer l'opposition.
Le, des coups de feu sont entendus devant le palais présidentiel de Bissau, le ministère de l'Intérieur[6], ainsi qu'à la Commission électorale nationale. Un porte-parole du président Embalo accuse des hommes armés affiliés à Fernando Dias d'avoir attaqué la commission électorale pour empêcher la publication des résultats électoraux, tandis que l'ancienPremier ministreDomingos Simões Pereira, qui soutient Dias et l'accompagne lors d'une réunion avec des observateurs électoraux lorsque la nouvelle de la violence éclate, accuse Embalo d'avoir tenté desimuler un coup d'État afin de déclarer l'état d'urgence après avoir constaté qu'il a perdu l'élection.
Plus tard dans la journée, le président Embalo déclare àJeune Afrique qu'il a été arrêté sans violence dans son bureau à13 h 0 GMT lors d'un « coup d'État » mené par le chef d'état-major de l'armée de terre. Plusieurs responsables sont également arrêtés, dont le chef d'état-major des forces armées, le généralBiague Na Ntan (en), son adjoint, le généralMamadu Ture Kuruma, et le ministre de l'Intérieur Botché Candé. Des soldats de la garde présidentielle et une unité d'élite de la gendarmerie sécurisent le palais présidentiel[7].
Au quartier général de l'armée, des officiers militaires, dirigés par un porte-paroleDenis N'Canha, publient une déclaration annonçant qu'ils ont pris le « contrôle total » du pays, ordonnant la suspension du processus électoral, la fermeture des frontières internationales et un couvre-feu nocturne indéfini. Les officiers annoncent la formation du « Haut Commandement militaire pour la restauration de l'ordre (en) » qui dirigera le pays jusqu'à nouvel ordre et exhortent les citoyens à rester calmes[8]. Il est également rapporté que l'armée tente de couper l'accès à Internet du pays. N'Canha déclare également que le coup d'État a été lancé en réponse à « la découverte d'un plan en cours » orchestré par des politiciens et d'autres personnalités nationales et étrangères, ainsi qu'un « célèbre baron de la drogue » visant à déstabiliser le pays en tentant de « manipuler les résultats électoraux »[9].
Les opposants Domingos Simões Pereira et Fernando Dias sont également arrêtés et détenus dans une base aérienne[10].
LePortugal appelle toutes les parties à s'abstenir de « tout acte de violence institutionnelle ou civique », ajoutant que les institutions de l'État doivent être autorisées à fonctionner afin de finaliser le processus électoral.