Date | |
---|---|
Lieu | Nicosie,Chypre |
Casus belli | Tentative de renversement du gouvernement deMakarios en vue de rattacher l'île à la Grèce (Énosis) |
Issue | Intervention militaire turque (opération Attila) etpartition de l'île |
![]() ![]() ![]() | ![]() ![]() | ![]() |
Lecoup d'État du 15 juillet 1974 à Chypre prend pour cadre l'île de Chypre desannées 1970. À la suite des violences intercommunautaires qui ont eu lieu depuis l'indépendance en 1960, les communautés deChypriotes grecs etturcs sont déjà séparées physiquement par laforce onusienne chargée du maintien de la paix. LaGrèce, où ladictature des colonels touche à sa fin, stationne des forces sur l'île, et les deux communautés ont formé des mouvements paramilitaires pour protéger leurs communautés respectives. Cela à pour conséquence l'invasion turque de lapartie Nord et lapartition de l'île.
Le généralGeorges Grivas, envoyé en1954 par le gouvernement en Grèce avec pour objectif de neutraliser la volonté d'autonomie politique voulue parMakarios et de maintenir Chypre sous la domination politique d'Athènes, fonde en1972 l'EOKA-B[1] et bien qu'il partage l'idée de l'Énosis, il s'oppose aux ingérences du gouvernement militaire des colonels dans les affaires chypriotes. Sa mort, le, laisse le champ libre à l'ingérence grecque qui prennent le contrôle de l'EOKA-B.
Durant l'été1974, l'archevêqueMakarios,président de la République qui recouvrede jure la totalité de l'île, exige le retrait des officiers grecs présents au sein de laGarde nationale chypriote. Le gouvernement d'Athènes lance alors uncoup d'État, soutenu par cette force militaire et annonce à la radio que Makarios est mort, enseveli sous les décombres du palais présidentiel.
La Turquie, réalisant que le complot vise en fait àunir Chypre à la Grèce par la force, déclenche une opération militaire de grande envergure etenvahit le nord de l'île pour protéger laminorité turque ainsi que ses propres intérêts. Les forces grecques stationnées sur l'île prises par surprise, n'interviennent pas, sachant la défaite assurée. Cet échec retentissant met fin à la période de dictature en Grèce et met en suspens les relations entre les gouvernements grec et chypriote.
Le17 juillet, l'OTAN demande le retrait des officiers grecs et le retour de Makarios au pouvoir. Celui-ci s'envole de la base militaire britannique d'Akrotiri en direction deLondres où il essaie en vain d'obtenir l'aide du Royaume-Uni. Sa demande est relayée par le premier ministre turcBülent Ecevit qui demande aux Britanniques de se ranger du côté turc[2]. Le 18,Joseph Sisco (en),sous-secrétaire d'État américain reçoit Ecevit à l'ambassade américaine de Turquie et apprend qu'il veut renverserNíkos Sampsón, le nouveau président nomméde facto par Athènes, afin de protéger les Chypriotes grecs de l'île[2].
Le coup d'État est un échec et Sampsón ne reste au pouvoir que neuf jours entre le 15 et le 23 juillet[3]. Le, devant leConseil de sécurité des Nations unies, Makários accuse la Grèce de mener une invasion militaire à Chypre[4]. Pour le gouvernement turc, cette position« légitime » son intervention militaire afin de protéger la population chypriote turque et les ressortissants turcs, comme prévu par l'article 2 du traité de garantie signé en1960.
Acteurs impliqués | |
---|---|
Origines | |
Invasion turque de Chypre (1974) | |
Évènements récents | |
Politique |
|
Organisations | |
Procédures judiciaires | |
Processus de paix |