Pont sur le canal de Calais. Nouveau débouché de la source du pont aux Étoupes (aval).
Une source est située sur la commune. En raison des pollutions issues de l'industrialisation des alentours de Calais, la source a été intégrée au réseau commun et se jette désormais dans le canal adjacent. Une plaque commémorative et indicative en bronze en marque encore l'emplacement[9].
La source du Pont aux Étoupes près du lieu-dit des Marmoussets a longtemps servi comme « remède populaire ». Les habitants de la commune et des communes voisines venaient en puiser les eaux. Cette spécificité n'est pas propre à la commune puisqu'elle est courante dans les départements du nord de la France[10]. Un contrôle a été mis en place à la suite du succès qui induisit des débordements et parfois de la violence aux abords. Par la suite, le conseil municipal interdit toute commercialisation. La ferveur populaire et la croyance en des vertus miraculeuses ne sont pas propre à la source du Pont aux Étoupes mais communes aux sources de la région[11].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF detype 1[Note 4] : leswatergangs des Attaques et d'Andres et le lac d'Ardres. Cette ZNIEFF est marqué par la présence d’un réseau dense de fossés, mares etwatergangs[21].
Au, Coulogne est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[Insee 1].Elle appartient à l'unité urbaine de Calais[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 6],[Insee 2],[Insee 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[Insee 3]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[Insee 4],[Insee 5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (50,8 %), zones urbanisées (30,3 %), prairies (11,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 2022[Note 8], le nombre total delogements dans la commune était de 2 562, alors qu'il était de 2 410 en 2016 et de 2 412 en 2011[Insee 6], soit une progression du nombre total de logements de 6,2 % depuis 2011.
Parmi ces 2 562 logements, 93,8 % étaient desrésidences principales, (soit 2 403 logements), 1,5 % des résidences secondaires et 4,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 91,1 % d'entre eux desmaisons individuelles et pour 6,8 % desappartements[Insee 7].
Sur les 2 403 résidences principales, 76,5 % sont occupées par des propriétaires, 22,6 % par des locataires et 1,0 % par des personnes logées gratuitement[Insee 8].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Coulogne en 2022 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion desrésidences secondaires et logements occasionnels (1,5 %) par rapport au département (6,6 %) et à la France entière (9,7 %) ainsi que d'une proportion de logements vacants (4,7 %) inférieure à celle du département (7,2 %) et de la France entière (8 %).
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[25].
Au tout début de son histoire, Coulogne n’était qu’une petite île, une sorte de banc de galets déposés par la mer qui occupait la région entre 5500 et 2000 avant J.C. Peu à peu, la mer se retire, laissant émerger des îlots où la terre est assez fertile. Plusieurs peuples s’y installent successivement et vivent de l’élevage, de la pêche et de l’artisanat. Mais à partir duIVe siècle, la mer envahit de nouveau la plaine.
Coulogne possédait également un château féodal sur une motte artificielle. Il s’agissait d’une tour de bois entourée d’une palissade et d’un fossé protecteur.AuXIIIe siècle, Pierre li Frérons, sénéchal du Boulonnais, possède ce château ; il y rend la justice. Or en 1251, lors d’un différend opposant le baron de Marck à l’abbaye de Saint-Bertin au sujet d’une terre, Pierre li Frérons donne tort aux moines qui étaient pourtant dans leur plein droit. Afin de réparer cette injustice, les échevins convoquent Pierre li Frérons qui refuse de comparaître. L’assemblée locale décide en conséquence de lui appliquer le droit d’arsin ; c’est une coutume qui consiste à détruire l’habitation d’une personne ayant commis un acte répréhensible et qui n’a pas été soumis à la justice ordinaire.Le 24 octobre 1251, 390 hommes armés détruisent à coups de pioche et par le feu le château et le pillent pour venger les moines de Saint-Bertin. C’est ainsi que disparut le château féodal à Coulogne et que Pierre li Frérons devint le premier personnage de l’histoire du village.
En septembre 1346, les troupes anglaises d’Édouard III arrivent à Calais et trouvent une ville solidement défendue. Il leur faudra onze mois pour obtenir la reddition d’une population affamée : c’est l’épisode des Six Bourgeois. Mais la ville et le Pale, donc Coulogne, seront anglaises pendant un peu plus de deux siècles.
L’année 1558 marque la fin de la présence anglaise dans le Calaisis. Nous sommes sous le règne du roi de FranceHenri II. À la suite d’une campagne audacieuse mais bien préparée et qui ne dura que huit jours, le duc François de Guise parvient à reconquérir Calais. Coulogne est également libérée ; une nouvelle ère commence.
Il fallait repeupler rapidement le « pays reconquis ». Le roi de France propose des offres avantageuses et parvient à attirer d’abord d’humbles protestants fuyant les Pays-Bas où ils étaient persécutés pour leurs idées. Ils furent suivis par d’autres protestants possédant une grand savoir-faire dans les domaines artisanal, commercial, scientifique.
Ceci contribua au développement économique du Calaisis dont le gouvernement avait été confié par Henri IV à Dominique de Vic, lui-même protestant.
Aussi, larévocation de l'édit de Nantes (1685) fut-elle une véritable catastrophe pour notre cité. En effet, si le village ne connaît pas de persécutions cruelles, presque tous ceux qui avaient fait sa prospérité durent s’exiler.
Entre-temps, la cité devient une véritable petite ville d’autant que dans les années 1880, le tramway hippomobile, une voiture sur rail tirée par deux chevaux, fait son apparition. Le réseau est électrifié en 1901 et, sous le patronage de la STCE , il relie Coulogne à la gare des Fontinettes, la Planche Tournoire Guînes…Plus lent que le train, le tramway est moins coûteux, ce qui permet aux ouvrier de s’installer en banlieue (le Marais). La population augmente donc considérablement et l’ambiance de notre petite commune est très animée. On se réunit dans la bonne humeur, dans les cafés proches des passages à niveau, on donne régulièrement des bals les dimanches et jours de fête…À partir de 1932, le succès du bus comme nouveau moyen de transport vient à nouveau modifier le paysage communal.
Pendant laPremière Guerre mondiale, les Britanniques établirent une base stratégique dans la région. Ces installations sont connues sous le nom de « Camp Vendroux » car elles se trouvaient en grande partie à Coulogne, sur les terres de cette famille. Sur une surface considérable, des « baraques » en bois sont édifiées afin d’y déposer du matériel de guerre (munitions, fils de fer barbelés) mais aussi des céréales. En tout près de 35 000 soldats, de toutes origines, s’affairèrent dans le Calaisis, transformant la commune en une cité cosmopolite. En effet, le Royaume-Uni est alors à la tête d’un empire colonial immense ; descoolies chinois, du Chinese Labour Corps, ont ainsi passé une partie de leur existence à Coulogne.
Coulogne dépend du commandement d'étapes ayant son siège àNouvelle-Église, (élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement d'étapes, en arrière du front)[27]. En juillet 1917, se trouvent ainsi, entre autres, à Coulogne un camp anglais de prisonniers de guerre et un dépôt anglais de prisonniers de droit commun[28]. Le 22 août 1917, s'est déclaré dans une ferme un cas descarlatine compliqué dediphtérie, ce qui a obligé à des précautions pour éviter de contaminer des soldats cantonnés sur la commune[29]. Le 13 septembre 1917, un hôpital belge stationne au Beau Marais, section de la commune de Coulogne[30]. Le commandement d'étapes est transféré àSaint-Folquin le1er décembre 1917. La commune dépend également en 1917-1918 du commandement d'étapes installé àFrethun puis à Coulogne même le1er décembre 1917. Elle a donc accueilli des troupes à ces différents titres[27]. Coulogne dépend également du commandement d'étapes deGuînes[27].
Durant laseconde Guerre mondiale, la commune subit l’occupation allemande dès juin 1940 en même temps que Calais et fut libérée le 30 septembre 1944 par des unités canadiennes. Pendant le conflit, les Allemands installèrent des batteries anti-aériennes sur le terrain de la commune.
Après un passage à gauche entre 2014 et 2020, la ville revient dans l’escarcelle de la droite locale avec l’élection d’Isabelle Muys, candidate soutenue par la droite locale à l’élection municipale de 2020 face au maire PS sortant.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[45].
En 2022, la commune comptait 5 403 habitants[Note 10], en évolution de +1,5 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2022, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 30,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 31,1 % la même année, alors qu'il est de 25,8 % au niveau départemental.
En 2022, la commune comptait 2 597 hommes pour 2 806 femmes, soit un taux de 51,93 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2022 en pourcentage[Insee 12]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,1
6,8
75-89 ans
11,1
21,3
60-74 ans
21,3
22,5
45-59 ans
23,3
16,1
30-44 ans
14,9
18,2
15-29 ans
13,1
14,6
0-14 ans
15,1
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[47]
Plusieurs sports sont pratiqués dans la commune, dont le twirling, le tir à l'arc, la danse, le judo, le football, le basketball, le tennis de table et le tennis.
Lerevenu fiscal médian par ménage, letaux de pauvreté des ménages et la part des ménages fiscaux imposés de la commune, du département du Pas-de-Calais et de la métropole sont les suivants :
le taux de pauvreté des ménages de la commune est de11 %, de18,4 % au niveau du département et de14,9 % au niveau de la métropole[Insee 16],[Insee 17],[Insee 18] ;
la part des ménages fiscaux imposés dans la commune est de53 %, de44,1 % au niveau du département et de53,4 % au niveau de la métropole[Insee 13],[Insee 14],[Insee 15].
Fernand Devin (1913- 1941), sergent-chef des Forces aériennes françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, né dans la commune et inhumé dans le cimetière communal.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Calais comprend une ville-centre et cinq communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑2021 est l'année de référence des données statistiques fournies par l'Insee en 2025
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais, Commission départementale des monuments historiques SUEUR-CHARRUEY, Libraire-Éditeur, 31 Petite Place, 62000 ARRAS 1875
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑« Liste d'opposition à Coulogne : Christian-Jacques Séry évoque un choix stratégique »,La Voix du Nord,(lire en ligne).
↑« Albert Gommez, maire de 1977 à 1989, s'est éteint à 99 ans : il laisse le souvenir d'un homme d'action aux idées modernes : Coulogne a perdu une figure locale et l'un de ses illustres habitants. Albert Gommez, maire de 1977 à 1989, est décédé dans la nuit de lundi à mardi, à l'âge de 99 ans. »,La Voix du Nord,(lire en ligne).
↑« Albert Béharelle, maire de 1989 à 2001, est décédé : Albert Béharelle, maire de la commune de 1989 à 2001, vient de disparaître à l’âge de 87 ans. Conseiller municipal dès 1977, ce natif de Coulogne avait succédé à Albert Gommez, dont il avait été le premier adjoint en 1983. »,La Voix du Nord,(lire en ligne).
↑Éric Dauchart, « L’ancien maire de Coulogne Jean-Claude Dubut est décédé »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).