Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Cotentin

49° 30′ nord, 1° 30′ ouest
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirCotentin (homonymie).

Cotentin
Cotentin
Le Cotentin, dans la province de Normandie.
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
StatutPays traditionnel
ProvinceDrapeau de la NormandieNormandie
Capitale historiqueCoutances
Villes et bourgs principauxCherbourg-en-Cotentin
Coutances
Carentan-les-Marais
Granville
Valognes
Saint-Lô
Géographie
Coordonnées49° 30′ nord, 1° 30′ ouest
modifier 

LeCotentin est unepéninsulefrançaise située dans la partie nord-occidentale de laNormandie et recouvrant la majeure partie de l'ancienPagusConstantiensis des époques romaine et médiévale. Cette région naturelle tire son nom de celui de la ville deCoutances, ce qui explique l'ancienne graphieCostentin telle que put l'employerWace dans sonroman de Rou[1]. Élément duMassif armoricain, le Cotentin s'étend de l’estuaire de laVire à l’embouchure duThar au sud deGranville. Au sud se trouve l'Avranchin et à l'est leBessin.

Cotentin et presqu'île du Cotentin

[modifier |modifier le code]

Presqu'île du Cotentin

[modifier |modifier le code]
La Manche est classiquement divisée en trois grands secteurs : Manche Occidentale, Centrale et Manche Orientale[Note 1],[2].
Cette carte montre le réseau routier de la péninsule du Cotentin.

Avant l'aménagement des marais, la partie nord du Cotentin est presque une île[3], séparée du continent par lesMarais de la Douve (parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin), que seule une bande de terre dans les landes deLessay relie au continent[4]. Aujourd'hui, grâce aux portes à flot (ou portes à marée)[5] situées sur la côte ouest[6], mais avant tout sur la côte est, enbaie des Veys, la base de la péninsule peut s'élargir. Le Cotentin est bordé par legolfe de Saint-Malo, laManche centrale et labaie de Seine.

Au cours de l'histoire, les limites du Cotentin évoluent. Le mot désigne d'abord le pays deCoutances (pagus Constantinus), chef-lieu dudiocèse qui lui donne son nom, la ville de Coutances prenant auIVe siècle le nom deConstantia en l'honneur deConstance Chlore,tétrarque chargé du gouvernement des Gaules entre 292 et 306 et dont la légionPrima Flavia Gallicana Constantia siège dans la cité[7]. Dès leXIe siècle, le terme Cotentin désigne en général la partie septentrionale de ce diocèse, bornée au nord, à l’ouest et à l'est par la mer, et au sud par une ligne qui, partant de labaie des Veys, suit les cours de laDouve et de la Scye, correspondant au territoire jusqu’en 1789, de l'archidiaconé du Cotentin, bien distinct de celui de Coutances. À partir de 1204, le bailliage du Cotentin couvre le diocèse de Coutances, avant que ne lui soit adjoint, sousLouis IX, l'Avranchin et du val deMortain, dans le Grand bailliage du Cotentin, alors que certains[Qui ?], comme sousCharles V ont pu voir leurs attributions élargies aux diocèsesde Lisieux,Bayeux etSéez[8].

Cotentin
PaysFrance
RégionDrapeau de la NormandieNormandie
DépartementManche
Villes principalesCherbourg-en-Cotentin
Coutances
Carentan-les-Marais
Granville
Valognes
Saint-Lô
Coordonnées49° 30′ nord, 1° 30′ ouest
GéologieMassif armoricain (sauf lePlain, rattaché aubassin parisien)
Productionélevage bovin
polyculture
Régions naturelles
voisines
Avranchin
Bessin

Image illustrative de l’article Cotentin
Localisation
modifier 

Géographie

[modifier |modifier le code]
Cette sectionne cite pas suffisamment ses sources (septembre 2018)
Pour l'améliorer, ajoutezdes références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle{{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Situation

[modifier |modifier le code]
Les îles se sont progressivement détachées du continent.

La péninsule du Cotentin s’étend entre l’estuaire de laVire et l’embouchure de l'Ay en formant unepresqu'île et forme la partie nord du département de laManche. Elle est entourée par leBessin à l’est, lebocage virois, l'Avranchin au sud et à l’ouest et laManche à l’ouest, au nord et au nord-est. À l'ouest la côte des Îles fait face auxîles Anglo-Normandes et àChausey auxquelles elle est reliée par un service de ferry au départ deCarteret et deGranville. Les îles Chausey, face à Granville font partie du Cotentin. Leraz Blanchard sépare lecap de la Hague et l'île d’Aurigny et lepassage de la Déroute, lacôte des Havres et l’île deJersey.

La péninsule est nettement délimitée par la mer à l’ouest, au nord et à l’est, et par une vaste zone de marais inondables au sud-est. Elle a donc quelquefois été mentionnée dans l'histoire comme une île, du fait de la bande de marais coupant la partie la plus septentrionale du Cotentin du reste de la Normandie au sud-est, ce qui a rendu la péninsule difficilement accessible en hiver, jusqu’à la construction des routes modernes. Une fois laVire passée auVey, le Cotentin ne se trouve plus défendu que par la rivièred'Ouve ou Douve et par ses vastes marais. Jusqu'en 1925, date à laquelle elle fut rasée, unebastille médiévale, desXIIIe – XIVe siècle, défendait dans la commune deBeuzeville-la-Bastille le passage vers le nord et l'ouest de la presqu'île. Plus anciennement encore, un chemin empierré reliantCarentan àPort-Bail la traversait etde Gerville indique que plusieurs de ses dalles furent retrouvées au cours duXIXe siècle[9].

Climat

[modifier |modifier le code]

Le climat du Cotentin est très océanique. Il se caractérise par des hivers doux et humides, et des étés doux. Les moyennes pour janvier sont de°C et°C et les moyennes d'août sont de14 °C et22 °C. La pluviométrie est plus importante dans les terres, ainsi que le nombre de jours de gelées et l'amplitude thermique annuelle. Enfin, la neige ne se produit pas systématiquement tous les hivers mais peut se montrer importante par effet d'isothermie.

Territoires

[modifier |modifier le code]

Le Cotentin dans sa définition la plus large comprend les deux tiers nord dudépartement de laManche, le tiers sud étant composé de la totalité de l'Avranchin, et une petite partie de l’ouest duCalvados. Quelquefois simplement appelée Cotentin, la péninsule est désormais souvent désignée, pour éviter la confusion,Nord-Cotentin oupays Cotentin, ce qui exclut la ville de Coutances et le sud du Cotentin historique.

La presqu'île du Cotentin est divisée en quatre « pays » historiques : au nord-ouest, laHague ; au nord-est, leval de Saire ; au centre, lePlain, région debocage ; au sud, la passe du Cotentin ouBauptois, zone demarais et delandes. Cette division est fondamentale, elle a conditionné l'évolution du peuplement au cours des siècles[10].

Aujourd'hui, le Cotentin est souvent confondu avec la région naturelle française appeléepresqu'île du Cotentin, même si l'assiette géographique du Cotentin historique dépasse lapresqu'île, puisque lesvilles deSaint-Lô,Villedieu-les-Poêles etGranville sont historiquementcotentinaises.

Le Cotentin tend à développer une correspondance institutionnelle à la réalité historique du territoire avec la création au de lacommunauté d'agglomération du Cotentin, fusionnant ainsi neuf anciennes communautés de communes (la Saire,Vallée de l'Ouve,Saint-Pierre-Église,Côte des Isles,Les Pieux,Cœur du Cotentin,Montebourg,Douve et Divette etVal de Saire) et comprenant les deux communes nouvelles deCherbourg-en-Cotentin et deLa Hague.

Leparc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin occupe une grande partie de la péninsule.

Villes

[modifier |modifier le code]

La plus grande ville du Cotentin estCherbourg-en-Cotentin. Son port situé sur la côte nord, ancien grand port militaire, est devenu un port majeur pour les liaisons avec laGrande-Bretagne et l'Irlande. Les autres villes d’importance sont :Barfleur,Barneville-Carteret,La Hague,Bricquebec-en-Cotentin,Carentan-les-Marais,La Haye,Les Pieux,Lessay,Périers,Port-Bail-sur-Mer,Sainte-Mère-Église,Saint-Sauveur-le-Vicomte,Saint-Vaast-la-Hougue,Valognes.

Géologie

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Hague : Géologie,Val de Saire : Géologie,Plain : Géologie etGouville-sur-Mer : Géologie.

Géologiquement, le Cotentin fait partie duMassif armoricain, à l'exception duPlain, rattaché auBassin parisien[C 1].

Les plus vieilles roches de France affleurent dans laHague et plus particulièrement aunez de Voidries : gneissicartien duPaléoprotérozoïque[11],[12].

Aux caps correspondent les roches les plus dures (granite,gneiss ougrès). Aux baies les roches les plus tendres[13] :

Histoire

[modifier |modifier le code]
Église deGorges avec unclocher en bâtière typique du Cotentin.

Préhistoire

[modifier |modifier le code]

LeSite paléolithique du Rozel, dit Le Pou, présente des traces exceptionnelles de pas, de mains et d'occupations successives d'homme de Néandertal[14]. Dès lemésolithique l'homme marque le paysage, il laisse sa trace plus particulièrement sur les divers promontoires. Les traces de la présence humaine sur les rivages dupaléolithique sont à rechercher dans des zones aujourd'hui submergées, du matériel lithique sous marin a été retrouvé[15]. Aunéolithique, il laisse des monuments comme les dolmens deRocheville, l'allée couverte de Bretteville, et lespierres levées deRauville-la-Place[16], ou encore les trois menhirs autour deSaint-Pierre-Église.

Protohistoire

[modifier |modifier le code]

La péninsule du Cotentin est peuplée par une tribu d'origineceltique héritière de lacivilisation de Hallstatt et dela Tène : lesUnellii (Unelles) ou Venelles. La cité des Unelles estCosedia (aujourd'huiCoutances). Le sud de la péninsule, aujourd'hui l'Avranchin, est peuplé par lesAbrincatuii (Abrincates)[17], qui ne sont pas mentionnés parJules César. La cité des Abrincates estIngena (aujourd'huiAvranches). Le Cotentin se situe enArmorique et son peuple est qualifié d'« Armoricain » parJules César[17].

La conquête romaine

[modifier |modifier le code]

Troislégions romaines menées par Titurius Sabinus, lieutenant deJules César, envahissent le Cotentin à l’été de l’an LesUnelles, sous la conduite deViridovix, résistent vigoureusement[18], mais sont défaits autour du Mont-Castre (Lithaire)[19]. Des Gaulois, partisans de l'indépendance, se replient derrière leHague-Dick, mais ne peuvent résister et livrent un dernier combat sur les landes deJobourg[20].

Cosedia, la capitale des Unelles, prend en 298 le nom deConstantiad’après le nom de l’empereur romain régnant,Constance Chlore[Information douteuse]. AppeléePagus Constantiensis (« pays de Constance »), le nom évoluera enCotentin. L’autre cité principale,Alauna (Valognes), acquiert une importance régionale sous le règne deClaude, se dotant d’unthéâtre et dethermes[16]. D'autres bourgades sont attestées,Portbail (Grannonum ?),Coriallo (Cherbourg),Crouciatonum ?Carentomagus (Carentan), reliées par desvoies romaines mieux connues[21].

Durant la seconde moitié duIIIe siècle, leBas-Empire romain fait face à unecrise grave. Affaibli par les guerres civiles, la rapide succession d'empereurs éphémères et la sécession de provinces, il est également soumis à de nouvelles attaques des « barbares », comme lesSaxons. Tandis que laClassis Britannica patrouille dans la Manche pour neutraliser les pillards maritimes, la pression toujours croissante aux frontières entraîne une vague massive de fortification à travers tout l'Empire, afin de protéger les villes et garder les points stratégiques importants. C'est dans ce contexte que les forts duLitus Saxonicum, une série de fortifications sur les deux rives de laManche, est créée. Des fortifications dansLa Hague[réf. souhaitée], àCherbourg[22], àBarfleur[réf. souhaitée], àBarneville-Carteret[réf. souhaitée][Note 2] sont évoquées.

Moyen Âge

[modifier |modifier le code]

Antiquité tardive

[modifier |modifier le code]
Zones de peuplement nordique enNormandie auxXe et XIe siècles.
L'abbaye de Hambye vue depuis le sud-est.
Æthelred II d'Angleterre
L'Avranchin et le Cotentin, attribués à laBretagne autraité de Compiègne, rejoignent le giron normand en 933.

Le territoire de l'actuelle Normandie fait l'objet d'une colonisation par lesFrancs, principalement dans sa partie orientale, et desSaxons, surtout dans sa partie occidentale. Elle est précédée par l'implantation dans sa partie occidentale auIIIe siècle de colonies delètesbataves etsuèves dans la lyonnaise seconde attestée par la nomination d'un préfet des lètes bataves et suèves ainsi que deBayeux et deCoutances[23]. La colonisation de la Normandie par les Francs est inégale : assez dense dans la partie est et très faible dans le Cotentin. La colonisation saxonne est bien attestée par les textes et par les fouilles archéologiques en Normandie, mais davantage dans la plaine de Caen (Est du Bessin). Pour ce qui est du peuplement et des faits historiques de cette époque dans le Cotentin, les historiens manquent d'éléments pour relater l'Histoire. L'historienClaude Fauchet prétend que« le Coutentin, du temps mesme de nos rois Mérovingiens, estoit habité par les Sesnes (Saxons), pirates, et semble avoir esté abandonné par les Charliens, comme variable et trop esloigné de la correction de nos rois, aux Normands et autres escumeurs de mer… »

On sait en revanche que le Cotentin est christianisé à cette époque, notamment par l'influence d'évangélisateurs irlandais, commeGermain le Scot à la fin duVe siècle et parsaint Pair avec son compagnon Scubilion,saint Vigor,saint Marcouf au début duVIe siècle[24].

Sous le règne deClovis Ier (481-511), lors de son annexion au royaume des Francs, le Cotentin fait partie de l'Armorique romaine, territoire qui s'étend entre Loire et Seine, sur une large frange nord occidentale de laGaule[25]. Le pays fait partie de laNeustrie mérovingienne puis de laFrancie occidentale après l'éclatement de l'empire carolingien.

Durant l'époque franque se superpose auterritoire de l'évêque un comté leComitatum Constantinum placé sous l'autorité d'un officier révocable, établi par le pouvoir royal. Les sources étant très lacunaires, nous ne connaissons qu'un anonyme comte de Coutances qui intervient dans laVie desaint Magloire, et un autre comte du Cotentin nommé Genatius dans le recueil des miracles desaint Florent. En 747, lors du transfert des reliques dePortbail vers l'oppidum deBrix, laChronique de Fontenelle évoque l'existence du comte Rihwin (Rihuuino comite)[26].

De 820 à 933

[modifier |modifier le code]
Cette sectionne cite pas suffisamment ses sources (septembre 2013)
Pour l'améliorer, ajoutezdes références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle{{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

À l'époquemérovingienne, le Cotentin fait partie de laNeustrie et est intégré dans laprovince ecclésiastique de Rouen. Il connaît, auIXe et début du Xe siècle, une longue série deraids opérés par des Vikings venus de Norvège, ayant parfois transité par lesHébrides et l'Irlande, et du Danemark. En 867, par le traité deCompiègne,Charles le Chauve, roi des Francs, accorde au roiSalomon de Bretagne l'ensemble du comté du Cotentin (probablement avec l’Avranchin), avec ses fiscs, ses domaines royaux et ses abbayes, en échange d'« un serment de fidélité et de paix ainsi qu'une promesse d'aide contre ses ennemis (lesVikings) »[27].

Cependant, Salomon ne parvient pas à exercer son influence jusqu'au Cotentin, car il doit lui-même faire face aux raids vikings sur le territoire breton. C'est pourquoi cette acquisition territoriale n'est suivie ni d'une colonisation, ni d'une réelle intégration dans le royaume breton, le Cotentin restant dans la province ecclésiastique de Rouen.

Selon leLivre noir de lacathédrale de Coutances (témoignage incertain), une première vague d'agressions vikings aurait débuté en Cotentin dès 836, et se prolongea durant les trente années suivantes. Toutefois cette menace est bien présente durant l'hiver 889-890, qui voit une armée danoise, repoussée de Paris,assiégerSaint-Lô, au terme duquel, l'évêque Lista, réfugié dans lecastrum, est assassiné et les habitants passés par le glaive[27].

Période ducale normande

[modifier |modifier le code]

En 933, le ducGuillaume Longue-Épée conquiert, avec l’Avranchin, le Cotentin et lesîles Anglo-Normandes au détriment d'Incon et de ses Vikings de Bretagne. Il intègre cette nouvelle possession à sonduché de Normandie fondé en 911. La frontière avec la Bretagne est fixée à laSélune. En 1008 ou 1009, elle est déplacée vers leCouesnon.

Vers 934, lechef des Normands de laSeine etcomte de Rouen, Guillaume Longue-Épée, s'allie auxFrancs par des mariages. Alors se constitue un parti contre l'étranger. Il est mené parRiulf — autreViking —, comte du Cotentin, à la tête de quelques autres barons normands. À leurs yeux, leJarl contracte desmésalliances telles que des étrangers risquent de s'introduire à laCour et au Conseil. Alors Guillaume Longue-Épée, encouragé parAnslech,Bernard le Danois etBothon, comte duBessin, avec300 soldats, est contraint de s'opposer à une armée de plusieurs milliers d'hommes. Il les affronte dans un pré, au pied desmurs de la ville de Rouen d'où il ressort vainqueur[28],[29],[Note 3].

En 938[30], une flotte de60 voiles menée par le roi danoisHarald, déchu par son fils et chassé de ses terres, y débarque et s'installe dans le Cotentin avec le consentement de Guillaume Longue-Épée. Il établit sa résidence à Cherbourg jusqu'à retrouver son trône. Il revient ensuite à la tête de vingt-deux vaisseaux pour aiderRichard Ier de Normandie, encore mineur, contreLouis IV d'Outremer qui est fait prisonnier en 945[31]. C'est à cette époque qu'une première église ainsi que des fortifications sont construites à Cherbourg.

AuxXIe siècle, à l'instar de lafamille de Saint-Sauveur, le Cotentin voit aussi naître lamaison de Hauteville, famille à l'origine de l'épopée normande du sud de l'Italie et de la Sicile, ainsi que celle deCarteret dont les membres ont notamment gouverné et défendu lesîles Anglo-Normandes et dont l'allégeance a vacillé selon les époques entre le roi de France et celui d'Angleterre.

Latoponymie locale montre l'empreinte colonisatrice de ces Scandinaves qui se complète par la constitution de grandes baronnies locales, avec Néel de Saint-Sauveur, et lesBertran de Bricquebec. Le monachisme se développe auxXIe et XIIe siècles à travers les abbayes deSaint-Sauveur-le-Vicomte, deMontebourg, deCerisy-la-Forêt, deHambye[16] Compte tenu du poids de la toponymie (et dans une moindre mesure de la patronymie) scandinaves, des chercheurs britanniques de l'université deLeicester ont collecté en des centaines d'échantillons de salive afin d'en savoir davantage sur la colonisation viking de laNormandie[32]. Les résultats montrent une empreinte certaine des Scandinaves sur le patrimoine génétique du Cotentin.

Cesseigneurs de Saint-Sauveur vont d'ailleurs régner à partir de la fin duXe siècle (sous le titre devicomte) sur le Cotentin considéré comme « une région excentrique du duché de Normandie », avec d'abord Roger, vicomte vers la fin duXe siècle, auquel succéda son filsNéel Ier et son petit-filsNéel II. Sous l'époque ducale, le Cotentin constitue unevicomté qui demeure directement dans la main du duc, avec à sa tête un vicomte qui est unvassal du duc, investi personnellement par ce dernier, et qui a la charge de l'administration locale, et qui peu à peu rendront leurcharge héréditaire[33].

En 1001, le roi d'AngleterreÆthelred veut lancer une grande expédition militaire pour s'emparer de laNormandie et punir les Normands de l'aide qu'ils apportent aux raids vikings sur son territoire. Les troupes anglaises projettent de piller et de massacrer le maximum de villageois normands. Afin de mener campagne, Æthelred fait appel à tous les plus grands guerriers d'Angleterre. Les gens d'armesAnglo-Saxons forment une armée très importante et puissante. Débarquant donc dans le Cotentin par leVal de Saire, les soldats anglais massacrent et pillent les premiers villages normands qu'ils croisent puis, se portent versRouen, pour capturer le duc de NormandieRichard II de Normandie et offrir son territoire au roi Æthelred.

Alors que la situation se présente bien pour les Anglais,Néel Ier de Saint-Sauveur intervient de façon énergique et décisive. À l'origine, ce dernier ne dispose que d'une assez maigre troupe de chevaliers normands, pas assez nombreux pour affronter l'armée anglaise. Cependant, la colère des paysans normands du Cotentin est grande à la suite des pillages et violences. Néel recrute largement ces villageois dans son armée. En faisant appel à des combattants sans doute furieux mais mal équipés et inexpérimentés, face à une troupe aguerrie, Néel paie d'audace. Bientôt mis au courant du désastre de son armée, Æthelred en est complètement dépité et couvert de honte. Voulant connaître les raisons de ce cruel échec, il fait venir un des rares survivants et l'interroge. Faisant preuve de bonne foi, le guerrier anglais avoue à son monarque « qu'il avait rencontré en Normandie des guerriers belliqueux et forts, mais qu'il fut plus surpris encore lorsqu'il vit des femmes normandes abattre violemment les Anglais à coups de cruches sur la tête ».

Ledouaire constitué vers 1025 pour l'épouse deRichard III de Normandie (v. 1008-1027), nous renseigne partiellement sur la composition du patrimoine concédé en 867 à Salomon de Bretagne. Aux côtés de l'abbatia dePortbail et des châteaux (castella) deBrix et deCherbourg, il comprend les cours (curtes), centre d’exploitation d’un fisc, deVer, deCérences,Agon,Valognes,Percy,Moyon etHambye, et une mosaïque de petitspagi, incluantla Hague, leVal de Saire, leBauptois etEgglandes[26].

En 1047, celui que l'on connaîtra plus tard sous le nom deGuillaume le Conquérant est nommé jeune duc de Normandie, ce qui ne plaît pas alors àNéel II de Saint-Sauveur (fils de Néel Ier) qui ourdit une conspiration contre lui avec d'autres chevaliers normands commeGui de Brionne. Un grand nombre de chevaliers de cette conspiration venaient d'ailleurs de Normandie occidentale, soit le territoire colonisé à l'origine plutôt par les Vikings d'ascendance « Norvégiens-Gaëls »[34] que par ceux d'ascendance « danoise » (dont descend Guillaume le Conquérant).Les racines de ce conflit seraient donc l'héritage des querelles tribales et territoriales des années 930, époque où fut créé le duché de Normandie[réf. souhaitée].

Alors qu'il séjourne àValognes, Guillaume est averti de cette conspiration visant à l'assassiner. Il s'enfuit seul vers leBessin en traversant nuitamment labaie des Veys, et gagneFalaise[35]. Pour se défendre, il demande de l'aide à son roi, le roi des FrancsHenri Ier, et remporte la victoire sur les conspirateurs auVal-ès-Dunes. Une anecdote raconte qu'un chevalier du Cotentin y réussit à faire tomber de son cheval le roi de France. Ce dernier, qui n'est pas blessé, se relève sans peine. Ainsi est né le dicton« de Cotentin issit la lance qui abattit le roi de France »[36].

L'arrivée de Guillaume au pouvoir de la Normandie va être alors à l'origine de la création des principales villes actuelles du Cotentin : vingt ans plus tard, soit en 1066,Guillaume, dans saconquête de l’Angleterre, sollicita l’aide d'une famille de guerriers aguerris du sud du Cotentin : la famille Grant. En gage de reconnaissance, il leur attribua les terres de la Roque de Lihou, site de l'actuelle ville deGranville. Les Grant sont donc les premiers seigneurs de la ville après lesVikings[37].

À cette époque également, Coutances renaît de ses cendres après avoir été presque rasée tant elle a subi de raids depuis sa première attaque viking en 866.Guillaume le Conquérant nomme un de ses proches comme évêque de la ville :Geoffroy de Montbray. Il va considérablement œuvrer pour le développement et le rayonnement du diocèse. Nous lui devons notamment lacathédrale de Coutances, bâtie auXIe siècle, de style roman, et base de l'actuelle cathédrale qui date du début duXIIIe siècle, et leParc médiéval de l'Évêque.

Rocher avec un médaillon en l'honneur d’Étienne,esturman[38] barfleurais dela Mora, bateau de Guillaume le Conquérant.

Auparavant, en 1053, et afin de lever l'excommunication qui pèse sur lui à la suite de son union avec sa cousine,Guillaume de Normandie choisit Cherbourg comme une des quatre places importantes du duché pour recevoir une rente à perpétuité allouée à l'entretien d’une centaine de pauvres[39]. Jusqu'alors, l'hospice, bâti près du ruisseau de la Bucaille vers 436 parsaint Éreptiole, vivait de dons uniquement privés[40]. Cherbourg n'est en revanche, sous les ducs, qu'un port de faible importance. C'est à l'inverseBarfleur qui est resté le port préféré desducs de Normandie et tout autant lorsqu'ils étaient aussirois d'Angleterre.

Le port typique de Barfleur.

En 1066, labataille d'Hastings marque le début de laconquête de l'Angleterre par les Normands parmi lesquels figurent de nombreux Cotentinais et Avranchinais. Sur le port de Barfleur fixé sur un rocher, un médaillon rappelle queGuillaume fit sur leMora la traversée depuis Barfleur piloté par un jeune Barfleurais, Étienne.

Au début duXIIe siècle,Henri Ier, fils cadet deGuillaume le Conquérant, écarté du partage acquiert de son frèreRobert Courteheuse qui avait reçu leduché de Normandie le Cotentin moyennant la somme de3 000 livres[41].

De Philippe Auguste auXVIIe siècle

[modifier |modifier le code]

En 1204, le Cotentin, à l’exception desîles Anglo-Normandes, revient à la France lors de lareconquête du duché de Normandie parPhilippe Auguste. En 1295, les Anglais ravagent le nord du Cotentin, avec une telle rage, que trente ans plus tard lesbarfleurais en conservent encore le souvenir[42]. Laguerre de Cent Ans ravage les campagnes et les châteaux deCherbourg,Valognes,Bricquebec,Saint-Lô etSaint-Sauveur-le-Vicomte font l’objet de multiplessièges. En 1346, à la suite de la signature dutraité de Mantes, le Cotentin, entre autres, est cédé àCharles de Navarre par le roi de FranceJean II le Bon, son beau-père, pour éviter — en vain — qu'il ne s'allie au roi d'Angleterre[43]. La paix revenue, l’agriculture amène un essor important auXVe et XVIe siècles, celui-ci se matérialisant dans lebocage par de nombreuses fermes-manoirs. Les grands seigneurs édifient des châteaux ethôtels de styleRenaissance[16].

Comme nombre de régions françaises, le Cotentin est tout particulièrement touché par de multiples affaires de sorcellerie. Avec leXIe siècle commence une longue période marquée par des persécutions massives. Mais l’apogée de la grande vague de répression se situe entre 1580 et 1630. La région est surtout marquée par le procès des sorciers deLa Haye-du-Puits qui commence en 1669[44].

Époque moderne

[modifier |modifier le code]

Durant laguerre de la Ligue d'Augsbourg,Saint-Vaast-la-Hougue, près deBarfleur est le site de labataille de la Hougue qui opposa en 1692 la flotte anglo-hollandaise à la flotte française duvice-amiral de Tourville. Jusqu’à laRévolution, la ville deValognes était un lieu de villégiature pour l’aristocratie qui lui a valu le surnom de « Versailles normand ».

Valognes est érigé en vicomté vers 1770, tout en demeurant dans le bailliage de Coutances. Après 1789, Cherbourg prend un poids régional croissant, détrônant peu à peu Valognes comme capitale du Nord-Cotentin.

LeXIXe siècle voit le développement de l’élevage laitier aux dépens de la polyculture vivrière traditionnelle, ce qui transforme le paysage des campagnes et fait grossir les bourgs. La ville, et notamment l’économie cherbourgeoise à travers les travaux d’aménagement et les industries, attire une population rurale. Des fermes modèles se développent, à l’instar de celles de l’abbaye de la Trappe de Bricquebec et duchâteau de Martinvast du comte Du Moncel. Ce dernier, dans l’arrondissement de Cherbourg, favorise l’introduction de la pomme de terre en remplacement du sarrasin, la culture du lin d’hiver plutôt que celui d’été. Les grandes landes et les jachères diminuent, le trèfle des prés laisse la place à la luzerne et au trèfle incarnat[31]. L’industrie agroalimentaire prospère, et les produits laitiers du Cotentin, à l’image des beurresBretel Frères de Valognes, s’exportent hors des frontières normandes et françaises grâce au transport maritime et l’arrivée du chemin de fer en 1858[16].

Seconde Guerre mondiale

[modifier |modifier le code]

Le Cotentin est l’un des principaux lieux de combats, en France, durant la Seconde Guerre mondiale avec labataille de Normandie ( à) entraînant de nombreuses destructions de villes, villages et autres lieux historiques dont beaucoup de châteaux et de manoirs.

Le Cotentin est le lieu du débarquement d’Utah Beach et des parachutages sur la région deSainte-Mère-Église le puis de la difficile progression des troupes américaines pour prendre à revers leport de Cherbourg et percer le front allemand. L’éprouvantebataille des Haies et lacoupure du Cotentin après avoir atteint la côte ouest àBarneville le entraînent de lourdes pertes militaires et civiles.

Articles détaillés :Utah Beach,bataille de Cherbourg,bataille des Haies,Coupure du Cotentin etpercée d'Avranches.

Économie

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Économie de la Manche.
Lephare du cap Lévi.

Énergie

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Mer de la Manche : Énergie etL'Étang-Bertrand : Économie.

L’activité nucléaire joue un rôle prédominant dans l’économie de cette région majoritairement rurale.Flamanville est le site d’unecentrale nucléaire qui verra, dans les années à venir, un accroissement notable de sa capacité par l’ajout d’un réacteur supplémentaireEPR. À quelques kilomètres au nord, lapointe de la Hague accueille uneusine de traitement des déchets nucléaires, que jouxte leCentre de stockage de la Manche. Les convois transportant les combustibles irradiés, à destination ou en provenance de ce lieu fortement gardé, sont régulièrement bloqués par les membres deGreenpeace. Alors que l'autorité de sûreté nucléaire surveille les installations nucléaires et cherche à mieux comprendre lacinétique chimique et la cinétique environnementale des radionucléides[45], et à mieux évaluer les risques[46] liés à ces activités, les associations de protection de l'environnement locales ont alerté sur le niveau de radioactivité de l’eau de refroidissement évacuée dans leraz Blanchard. Enfin,Naval GroupCherbourg s’est spécialisée dans lessous-marins àpropulsion nucléaire.

General Electric inaugure en 2019 à Cherbourg une nouvelle usine permettant la production de pales d'éoliennes pouvant aller jusqu'à 107 mètres de longueur[47]. Des parcs éoliens se situent àLa Haye(commune déléguée deBaudreville),Clitourps,Sortosville-en-Beaumont,Saint-Jacques-de-Néhou etAuvers-Méautis.

La France exporte actuellement du courant électrique versJersey à partir deSaint-Rémy-des-Landes etPirou (voirChannel Islands Electricity Grid). L'exploitation de l'énergie marine dans leraz Blanchard fait l'objet d'études, notamment dans le cadre du projetHVDCFAB Link.

La station de traitement des déchets d'Éroudeville assure la production debiogaz[48],[49].

Agriculture

[modifier |modifier le code]
Le bocage virois en 1945.

L’agriculture (élevage, maraîchage, multiculture et l’industrie agroalimentaire induite) et la pêche (pêche, conchyliculture et transformation) restent des activités traditionnelles dans le Cotentin, comme les chantiers navals (Cherbourg) et le tourisme (côte ouest, plages du débarquement, plaisance…).

Polychlorobiphényles

[modifier |modifier le code]

Les phoques de labaie des Veys sont contaminés par lespolychlorobiphényles (PCB) de façon assez alarmante[50].

Culture

[modifier |modifier le code]
Mairie deLa Pernelle, dans le nord-est du Cotentin.

La scène sociale cotentinoise a été décrite dans les romans deJules Barbey d'Aurevilly, natif du Cotentin.

Langue

[modifier |modifier le code]
Un café près deCherbourg.
Sticker en guernesiais de la BBC.

En raison de son isolement relatif, le Cotentin demeure l’un des bastions de lalangue normande. Le poète de langue normandeCôtis-Capel a décrit l’environnement de la péninsule et l’auteur normandAlfred Rossel, natif de Cherbourg (aujourd'huiCherbourg-en-Cotentin depuis 2016), a composé nombre de chansons qui font partie de l’héritage culturel de la région. Sa chansonSus la mé (Sur la mer) est souvent chantée comme hymne régional.

Si le français est désormais la langue usuelle et la seule langue pratiquée par une grande majorité des habitants, lecotentinais subsiste. Le cotentinais est une variante de parlernormand. Il s’apparente aujersiais et auguernesiais mais n’est pas uniforme. Il existe un grand nombre de variantes locales que l’on peut regrouper en cinq sous-groupes :

  1. le langage de laHague, au nord-ouest de la péninsule du Cotentin.
  2. le langage duVal de Saire, au nord-est.
  3. le langage du Coutançais du nord, au nord de la ligneCoutances-Saint-Lô.
  4. le langage du Coutançais du sud, au nord de laligne Joret.
  5. lebaupteis, langage duBauptois, entreCarentan etla Haye-du-Puits.

Le parler deCherbourg appartenait au premier sous-groupe haguais mais il a tout à fait disparu. Cet émiettement des parlers tend à faire penser qu’un grand nombre de ces dialectes auront disparu dans la première moitié duXXIe siècle.

Le peintreJean-François Millet, né àGruchy a hérité de ses humbles origines cotentinoises une propension à privilégier la représentation de scènes rurales empreintes de poésie dépeignant les plus pauvres de la classe paysanne.

LePrix littéraire du Cotentin est décerné tous les ans à un livre écrit par un écrivain originaire du Cotentin ou dont l’action a lieu dans cette région ou dont le thème la célèbre.

La chanson en langue régionale normande demeure vivante en Cotentin grâce à l’action des associations qui participent à sa sauvegarde :Prêchi Normand (St-Georges-la-Rivière),Les Amis du Donjon (Bricquebec), l’université populaire du Coutançais,Le Boués-Jaun. Marcel Dalarun etAlphonse Allain, grands poètes en langue normande mis en musique par Daniel Bourdelès, ont largement contribué à ce renouveau. L’associationMagène, fédératrice de ces initiatives, propose un important répertoire de chansons en normand.

Tourisme

[modifier |modifier le code]
Le fort de La Hougue, inscrit aupatrimoine mondial.

Lepays de Coutances et le clos du Cotentin (cantons deValognes,Saint-Sauveur-le-Vicomte etBricquebec), sont labellisésVilles et Pays d'art et d'histoire.

De nombreux sites sont classés sites naturels en particulier sur la côte ouest[51] et une partie du littoral de la cote ouest deSaint-Germain-sur-Ay auRozel est protégé dans le cadre duréseau européen Natura 2000[52].Comme autres sites naturels remarquables, on peut mentionner les marais de Carentan (promenade sur laTaute et laVire, l'ancien village de batelier de Longuerac près de Pont-l'Abbé, leparc des marais du Cotentin (poste d'observation d'oiseaux migrateurs), les mares deVrasville (côte nord) pour l'observation d'oiseaux sauvages, et de Beau Guillot dans labaie des Veys, les landes deFermanville/Carneville (floraison desajoncs en avril et desbruyères en août/septembre), les dunes deBiville.

Les autres sites intéressants sont la ville deCherbourg etsa rade (la plus grande rade artificielle du monde), le parc Emmanuel Liais, un magnifiquethéâtre à l'italienne, et derrière le théâtre, lemusée des beaux-arts Thomas Henry qui abrite entre autres une belle collection d'œuvres deJean-François Millet,Guillaume Fouace et des sculptures d'Armand Le Véel. Également,La Cité de la Mer, un parc scientifique et ludique consacré à l'exploration sous-marine et à la découverte des grandes profondeurs, qui a pris place dans le bâtimentArt déco de l'anciennegare transatlantique de Cherbourg.

La ville a pu en grande partie préserver ses quartiers anciens, avec plusieurs rues et passages (cours) piétonniers.

Autres villes et villages intéressants :Saint-Pierre-Église,Omonville-la-Rogue,Omonville-la-Petite (maison et jardin de Jacques Prévert),Vauville etBarfleur (classé dansLes Plus Beaux Villages de France).

Quelques monuments remarquables : lechâteau des Ravalet àTourlaville avec son parc, lephare de Gatteville (2e plus haut d'Europe) et son site, l'église deMontfarville (dont la décoration de la voûte et du chœur est inspirée de lachapelle Sixtine), et celle deSainte-Marie-du-Mont (clocher Renaissance), lesforts Vauban deSaint-Vaast-la-Hougue et de l'île Tatihou (classés au patrimoine mondial de l'Unesco).

Plusieurs jardins exotiques remarquables, obtenus grâce au climat exceptionnellement doux l'hiver et au sol acide, sont ouverts au public, on peut citer ceuxde Vauville, d'Urville-Nacqueville, de Clairbois àBrix, d'Anneville-en-Saire.

LeGR 223 (sentier littoral) est très intéressant entre Urville-Nacqueville et lenez de Jobourg (la Hague).

Plusieurs sites exceptionnels à des titres divers sont actuellement fermés ou difficilement accessibles au public : le parc de la Fauconnière et l'île Pelée à Cherbourg, lesîles Saint-Marcouf (unique exemple de fort Napoléon Ier), lesîles Anglo-Normandes d'Aurigny et deSercq.

L'archipel desÎles Chausey, à 15,8 km au large deGranville, constitue un ensemble remarquable tant pour la navigation de plaisance et le tourisme que pour sa faune et sonbiotope si particulier : avec sa vingtaine d'îles et ses 130 îlots ce sont plus de2 000 hectares qui découvrent àmarée basse.

Historique

[modifier |modifier le code]

Baillis du Cotentin

[modifier |modifier le code]

Le bailliage du Cotentin remonte à l’époque des premiers ducs de Normandie, couvrant avant 1204 la partie septentrionale de la péninsule. On note parmi ceux-ci[8] :

  • Osbert de La Heuze (1172 à 1185) ;
  • Guillaume Pantoul (1189) ;
  • Guillaume du Hommet, sous le règne de Richard ;
  • Robert de Tregoz (1195 à 1200) ;
  • Raoul des Mares (1200) ;
  • Richard de Fontenei (1202).

Grands baillis du Cotentin

[modifier |modifier le code]

Après la réunion de la Normandie au royaume de France, le Grand bailli du Cotentin exerce son pouvoir sur les diocèses d’Avranches et de Coutances[8].

  • Renaud de Cornillon (1204-1214) ;
  • Miles de Levis (1215-1222) ;
  • Jean de Fricamps (1227-1231) ;
  • Geoffroy de Bulli (1234) ;
  • Jean de Maisons (1236-1245) ;
  • Luc ou Lucas de Villers ou de Villiers (1248-1252) ;
  • Philippe de Chenevières (1253 à 1256) ;
  • Renaud de Radepont (1258-1267) ;
  • Jean de Chevreuse (1269-1271) ;
  • Chrétien le Chambellan (Chrestien le Chambelleur)[53] (1274-1286) ;
  • Vincent Tanquerey (1289-1291) ;
  • Nicolas de Villers ou de Villiers (1292-1299) ;
  • Dreux Pellerin (1300-1301) ;
  • Raimond Passemer (1303) ;
  • Henri de Ries (1303-1304) ;
  • Bertrand Maniel (1308) ;
  • Louis le Villepreux ou Le Convers (1308-1312) ;
  • Robert Busquet (1313-1320) ;
  • Pierre de Hangest (1321-1322) ;
  • Geoffroy ou Godefroy Le Blond (1322-1327)[Note 4] ;
  • Fauvel de Varecourt (1327-1331) ;
  • Josselin du Pertuis ou de Poreus ou du Trou (1339-1340) ;
  • Jean de Crespi (1340-1341) ;
  • Adrien de Damœartin/Adam de Dampmartin[55],[Note 5]. (1345-1353...) ;
  • Thomas Piiichon (1356) ;
  • Guillaume d’Enfernet (1360) ;
  • Guillaume du Merle (1360-1368) ;
  • Guillaume Dourdau (1369) ;
  • Raven Pinchon (1369) ;
  • Aymeri Renout (1370)[Note 6] ;
  • Guy Chrétien (1375) ;
  • Audouin Chauveron (1376-1379) ;
  • Tassard de Montreuil (1380-1386) ;
  • Pierre de Negron (1386-1389) ;
  • Jean Xilgenbourse (1393-1399) ;
  • Robert de Pelletot (1400-1409) ;
  • Jean d’Inai ou d’Ivaï (1410-1414);
  • Robert de Montauban (1414-1417).

Durant laguerre de Cent Ans, le Cotentin subit les conséquences du conflit entre l'Angleterre et la France. Le Cotentin fut occupé par les troupes anglaises entre 1418 et 1450. Deux pouvoirs s'exercèrent durant cette période, l'un au service de la couronne anglaise, l'autre au service du royaume de France. Pendant vingt-huit ans, deux baillis exercèrent leur fonction en parallèle pour leur propre suzerain. Chaque pouvoir s'exerçant sur des fiefs contrôlés[56].

  • Baillis exerçant pour le roi d'Angleterre :
    • Jean d’Asheton (1418-1421) ;
    • Laurent Waren (1423) ;
    • Simon Fleet (1424) ;
    • Nicolas Bourdet (1425) ;
    • Jean de Herpeley ou de Crepeley (1426-1429) ;
    • Hue Spencer (1432-1448) ;
    • Bertin (1449-1450)[57]
  • Baillis exerçant pour le roi de France
    • Robert de Mautauban (1418-1441) ;
    • Robert d'Estouteville (1441-1446) ;
    • Estout d'Estouteville (1446-1450).

En 1450, le Cotentin est libéré de l'occupation anglaise. Un seul bailli exerce pleinement sa charge pour l'ensemble du Cotentin.

  • Arthur de Montauban (1450-1451) ;
  • Jean de Montauban (1451-1454) ;
  • Oudet d’Aydie (1456-1459) ;
  • Guillaume de Cerisay (1460-1462)[58] ;
  • Jean Dupont (1462-1465) ;
  • Alain de Plumangart (1465) ;
  • Berlin de Silly (1468-1469) ;
  • Jean Daillon (1470-1474) ;
  • Colas de Moui (1474-1478)
  • Jean du Mas (1484-1490)
  • Christophe de Cerisay (1495-1497)[Note 7] ;
  • Jean Dupuy (1499-1501) ;
  • François de Blanchefort (1510-1514) ;
  • Nicolas de Cerisay (1514-1517)[Note 8] ;
  • Antoine Bohier (1520-1529)[Note 9] ;
  • Guillaume Bohier (1529)[Note 10] ;
  • Jacques Davi (1538-1559) ;
  • Anne de Montmorency (1559) ;
  • Guillaume de Levi (1568) ;
  • Anne de Lévi (1574) ;
  • Richard Lecesne (1577-1590) ;
  • Michel de Montreuil (1591) ;
  • René Lecesne (1620) ;
  • Hervé Basan, marquis deFlamanville (1643) ;
  • Charles Castel, baron deSaint-Pierre-Église (1666)[Note 11].
  • Bon-Thomas Castel, marquis de Saint-Pierre (1675)[Note 12] ;
  • Charles de Bréauté (1692-1700) ;
  • Antoine de La Luzerne (1701-1718)[Note 13] ;
  • Luc-François du Chemin (1718) ;
  • Henri Le Berceur, marquis de Fontenay (1726-1753) ;
  • Pierre-Marie-Maximilien Le Vicomte, marquis de Blangy (1756-1789).

Notes et références

[modifier |modifier le code]

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. La Manche Occidentale est, quant à elle, classiquement divisée en quatre secteurs : les Baies Anglaises, la Manche Nord-Occidentale, la Manche Armoricaine, le Golfe Normand-Breton.
  2. L'utilisation militaire romaine de l'éperon barré deCarteret est évoqué par la toponymieChatel mais n'est pas retrouvé dans les fouilles archéologiques du rempart en 2017
  3. Cet épisode conserve sa marque jusque dans le nom de larue du Pré-de-la-Bataille à Rouen.
  4. En 1327, il dresse l'état de la vicomté de Coutances[54].
  5. Il est représenté à l'Échiquier de Pâques tenu à Rouen en 1353
  6. Une charte conservée aux archives municipales deCoutances, indique qu’Aymeri Renout fut tué dans un combat, le.
  7. Fils deGuillaume de Cerisay, bailli du Cotentin dans la seconde moitié duXVe siècle.
  8. Descendant deChristophe de Cerisay.
  9. Beau-frère du précédent.
  10. Frère du précédent.
  11. Père de l'académicienCharles-Irénée Castel de Saint-Pierre.
  12. Fils du précédent.
  13. Antoine de La Luzerne, né en 1634 et mort en 1720, marquis deBrévands (cf.René Gautieret al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson),601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles,coll. « Inédits & Introuvables »,, 704 p.(ISBN 978-2-35458-036-0),p. 292).

Cartes

[modifier |modifier le code]
  1. « Lithothèque normande - carte », surUniversité de Caen.

Références

[modifier |modifier le code]
  1. « Le roman de Rou et des ducs de Normandie », surgallica.bnf.fr(consulté le)
  2. Louis Cabioch, « Contribution à la connaissance des peuplements benthiques de la Manche occidentale »,Cahiers de biologie marine,t. IX, cahier 5,‎,p. 493-720(DOI 10.1002/iroh.19710560107).
  3. « Reliefs et patrimoine géomorphologique. Applications aux parcs naturels de la façade atlantique européenne »[PDF], surtheses.hal.science,,p. 174.
  4. Les Parcs Naturels Régionaux, Paris, Éditions Gallimard,, 304 p.(ISBN 978-2-7424-0573-2 et2-7424-0573-9),p. 176
  5. « Carentan-les-Marais : de nouvelles portes à flot pour gagner du terrain sur la mer », surfrance3-regions.francetvinfo.fr(consulté le)
  6. « Portbail. Les portes à flots pourront-elles être remplacées ? », surOuest-France,
  7. Robert Lerouvillois,Chroniques de l'Astrolabe. Chante-grenouille. Vestiges et fictions du Cotentin médiéval,t. 1, Isoète,,p. 21
  8. ab etcLéopold Quénault, « Les Grands Baillis du Cotentin, de 1201 à 1789 »,Mémoires de laSociété des antiquaires de Normandie, 1863 -p. 125-144.
  9. Jean Barbaroux,120 Châteaux et Manoirs en Cotentin, Bayeux,Éditions Heimdal,, 112 p.(ISBN 978-2-9021-7157-6),p. 12-13.
  10. JacquesRenard,La presqu'île aux yeux clairs, SPM-l'Harmattan,coll. « Kronos »,(ISBN 978-2-917232-72-9)
  11. « Lithothèque de Normandie -Icartien dans la Hague », surUniversité de Caen.
  12. Lionel Dupret, « Les pierres de la hague témoins de deux milliards d'années d'histoire sur la terre »,Archéologie, histoire et anthropologie de la presqu'ile de la Hague (Manche), Analyse sur la longue durée d un espace naturel et social cohérent,no 1,‎,p. 13-18(ISSN 1779-5575,lire en ligne, consulté le).
  13. Le tour deFrance d’un géologue. François Michel. Éditions Delachaux et Niestlé.p. 36-37.(ISBN 978-2-603-01546-9).
  14. Dominique Cliquet, « Le Rozel, Le Pou »,Bilan scientifique de la région Basse Normandie DRAC service régional de l'archéologie,‎,p. 105-107(lire en ligne, consulté le).
  15. PierreStephan, « Évolutions morphologiques et indices d’occupation humaine au Pléistocène et à l’Holocène le long des côtes françaises de la Manche et de l’Atlantique »,Les Nouvelles de l'Archéologie,no 156 « Estrans, l'archéologie entre terre et mer »,‎,p. 53-59(ISSN 2425-1941,lire en ligne)
  16. abcd eteLe pays du Clos du Cotentin, de siècle en siècle, Association des Villes et pays d’art et d’histoire.
  17. a etbVenceslas Kruta,Les Celtes. Histoire et dictionnaire, des origines à la romanisation et au christianisme, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », 2000, pp. 390b - 850a.(ISBN 2-221-05690-6)
  18. Laurent Lemoine,Le pouvoir local en Gaule romaine, 2009,p. 343.
  19. W. S. Hanson,The army and frontiers of Rome: papers offered to David J. Breeze on the occasion of his sixty-fifth birthday and his retirement from Historic Scotland, 2009,p. 160.
  20. René Le Tenneur,Carentan à travers les siècles : histoire d'une petite ville normande, Coutances : OCEP, 1970,p. 21.
  21. Laurent Jeanne et Duclos (Grac)Paez-Rezende, LaurenceJeanne et CarolineDuclos, « L’agglomération antique de Portbail : historique et état des connaissances »,Portbail Patrimoine,‎(lire en ligne, consulté le).
  22. « Cherbourg-en-Cotentin. 2 000 ans d’histoire sous le parking Notre-Dame », surouest-france.fr,(consulté le).
  23. Thomas Jarry, « Les débuts du Christianisme dans l'ouest de la Normandie »,Annales de Normandie,nos 48-2 « Histoire religieuse »,‎,p. 115-149(lire en ligne) p 119
  24. Thomas Jarry 1998.
  25. ArchéoCotentin t. 2,p. 16.
  26. a etbArchéoCotentin t. 2,p. 25.
  27. a etbArchéoCotentin t. 2,p. 19.
  28. Pierre Bouet,« Dudon de Saint-Quentin et le martyre de Guillaume Longue-Épée », dansPierre Bouet (dir.),François Neveux (dir.)et al.,Les saints dans la Normandie médiévale (colloque de Cerisy-la-Salle (26-29 septembre 1996)), Caen,Presses universitaires de Caen,coll. « Colloques de Cerisy »,, 334 p.(ISBN 978-2-8413-3104-8,2-8413-3104-0 et2-8413-3808-8,OCLC 1000427070,lire en ligne), Sainteté et pouvoir,p. 239.
  29. Augustin Labutte (préf. Henri Martin),Histoire des ducs de Normandie : jusqu'à la mort de Guillaume le Conquérant, Paris, Furne, Jouvet etCie,, XII-368 p., In-8°°(BNF 30706315,lire en ligne),chap. II,p. 66-72.
  30. 937 selon M. Ragonde (Princes malheureux qui sont venus à Cherbourg, Saint-Lô : Impr. de J. Élie, 1831), 940 selon Victor Le Sens (op. cit).
  31. a etbJean Fleury, « Notions générales sur la Ville et l’Arrondissement »,inJean Fleury etHippolyte Vallée,Cherbourg et ses environs : nouveau guide du voyageur à Cherbourg. Cherbourg : Impr. de Noblet, 1839 -p. 2-18.
  32. (en)the historical genetics of the Cotentin peninsulaLeicester university in England.
  33. Jean Barros,Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Dans l'histoire,t. 2, Valognes, Éditions de la Côte des Isles,, 440 p.(ISBN 2-9505339-2-2),p. 75.
  34. (en)The Vikings in Normandy website viking.no.
  35. Marc Morris: The Norman Conquest. Windmill books 2013.p. 56-58.(ISBN 978-0-09-953744-1).
  36. Bataille du Val-ès-Dunes sur patrimoine-normand.com ; voir la note de bas de pageno 16.
  37. « Histoire de Granville », Mairie de Granville(consulté le).
  38. Littéralement « Homme du gouvernail » en ancien normand, mot scandinave issu du vieux norroisstýrimaðr ou vieux danoisstyrman.
  39. Jean-ThomasVoisin-La-Hougue,Histoire de la ville de Cherbourg : de Voisin-la-Hougue ; continuée depuis 1728 jusqu'à 1835, par Verusmor,(lire en ligne),p. 37.
  40. Historique du Centre hospitalier Louis Pasteur, site de la ville de Cherbourg-Octeville.
  41. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez),Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal,,19e éd. (1re éd. 1977), 834 p.,p. 492.
  42. André Plaisse,La grande chevauchée guerrière d'Édouard III en 1346, Cherbourg, Éditions Isoète,, 111 p.(ISBN 2-905385-58-8),p. 12.
  43. Jeannine Bavay, « L'abbaye du Vœu »,Vikland, la revue du Cotentin,no 3,‎ octobre-novembre-décembre 2012,p. 15(ISSN 0224-7992).
  44. Daniel Lacotte,Danse avec le Diable, Hachette Littératures, 2002.
  45. GRNC (1999b),Modèles de transfert des radionucléides dans l’environnement. Annexe VIII- 2, volume 3 du rapport de mission du Groupe radioécologique Nord Cotentin, IRSN, Paris,15 p.
  46. GRNC (2002).Risques pour la santé. Évaluation des risques associés aux rejets chimiques des installations nucléaires du Nord-Cotentin. Annexe 5, volume 2 du rapport de mission du Groupe radioécologique Nord-Cotentin, IRSN, Paris,32 p.
  47. « Cherbourg : General Electric inaugure son usine de pales d’éoliennes », surnormandinamik.cci.fr,(consulté le)
  48. [PDF]Biogaz issu d'« Installations de Stockage de Déchets Ultimes Non Dangereux » sur orecan.fr; voir page 3.
  49. [PDF]Commission consultative de suivi du PGDMA de la Manche sur manche.fr
  50. Contamination chimique chez les cétacés de la Manche sur gecc-normandie.org.
  51. « Liste des sites protégés de la Manche », surWikimanche
  52. « annexe 10 Troisième partie_gaec drouet », surManche.gouv.fr(consulté le).
  53. Davy 2014,p. 63.
  54. Charles de Gerville,« Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche : Arrondissement de Saint-Lô », dansMémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Mancel (Caen) - Ponthieu et Delaunay (Paris),(lire en ligne),p. 218.
  55. Éric Barré, « Une extension de la baronnie d'Argences : la baronnie du Petit-Fécamp en Cotentin au Moyen-Âge »,Revue de la Manche,t. 37,no 148,‎,p. 18(ISBN 979-1-0937-0115-8)
  56. Léopold Quénault, « Les grands baillis du Cotentin »,Annuaire de la Manche, 1866.
  57. Siméon Luce,Chronique du Mont-Saint-Michel : 1343-1468. Firmin Didot, 1879-1883 - p. 49.
  58. Le Tenneur René, Carentan à travers les siècles, Éditions OCEP, Coutances : 1970.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Pays traditionnelsBlason de la Normandie
Pays administratifs
Pays des anciennes Marches deNormandie
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Cotentin&oldid=223862042 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp