LeCotentin est unepéninsulefrançaise située dans la partie nord-occidentale de laNormandie et recouvrant la majeure partie de l'ancienPagusConstantiensis des époques romaine et médiévale. Cette région naturelle tire son nom de celui de la ville deCoutances, ce qui explique l'ancienne graphieCostentin telle que put l'employerWace dans sonroman de Rou[1]. Élément duMassif armoricain, le Cotentin s'étend de l’estuaire de laVire à l’embouchure duThar au sud deGranville. Au sud se trouve l'Avranchin et à l'est leBessin.
La Manche est classiquement divisée en trois grands secteurs : Manche Occidentale, Centrale et Manche Orientale[Note 1],[2].Cette carte montre le réseau routier de la péninsule du Cotentin.
La péninsule est nettement délimitée par la mer à l’ouest, au nord et à l’est, et par une vaste zone de marais inondables au sud-est. Elle a donc quelquefois été mentionnée dans l'histoire comme une île, du fait de la bande de marais coupant la partie la plus septentrionale du Cotentin du reste de la Normandie au sud-est, ce qui a rendu la péninsule difficilement accessible en hiver, jusqu’à la construction des routes modernes. Une fois laVire passée auVey, le Cotentin ne se trouve plus défendu que par la rivièred'Ouve ou Douve et par ses vastes marais. Jusqu'en 1925, date à laquelle elle fut rasée, unebastille médiévale, desXIIIe – XIVe siècle, défendait dans la commune deBeuzeville-la-Bastille le passage vers le nord et l'ouest de la presqu'île. Plus anciennement encore, un chemin empierré reliantCarentan àPort-Bail la traversait etde Gerville indique que plusieurs de ses dalles furent retrouvées au cours duXIXe siècle[9].
Le Cotentin dans sa définition la plus large comprend les deux tiers nord dudépartement de laManche, le tiers sud étant composé de la totalité de l'Avranchin, et une petite partie de l’ouest duCalvados. Quelquefois simplement appelée Cotentin, la péninsule est désormais souvent désignée, pour éviter la confusion,Nord-Cotentin oupays Cotentin, ce qui exclut la ville de Coutances et le sud du Cotentin historique.
La presqu'île du Cotentin est divisée en quatre « pays » historiques : au nord-ouest, laHague ; au nord-est, leval de Saire ; au centre, lePlain, région debocage ; au sud, la passe du Cotentin ouBauptois, zone demarais et delandes. Cette division est fondamentale, elle a conditionné l'évolution du peuplement au cours des siècles[10].
Aujourd'hui, le Cotentin est souvent confondu avec la région naturelle française appeléepresqu'île du Cotentin, même si l'assiette géographique du Cotentin historique dépasse lapresqu'île, puisque lesvilles deSaint-Lô,Villedieu-les-Poêles etGranville sont historiquementcotentinaises.
Troislégions romaines menées par Titurius Sabinus, lieutenant deJules César, envahissent le Cotentin à l’été de l’an LesUnelles, sous la conduite deViridovix, résistent vigoureusement[18], mais sont défaits autour du Mont-Castre (Lithaire)[19]. Des Gaulois, partisans de l'indépendance, se replient derrière leHague-Dick, mais ne peuvent résister et livrent un dernier combat sur les landes deJobourg[20].
Durant la seconde moitié duIIIe siècle, leBas-Empire romain fait face à unecrise grave. Affaibli par les guerres civiles, la rapide succession d'empereurs éphémères et la sécession de provinces, il est également soumis à de nouvelles attaques des « barbares », comme lesSaxons. Tandis que laClassis Britannica patrouille dans la Manche pour neutraliser les pillards maritimes, la pression toujours croissante aux frontières entraîne une vague massive de fortification à travers tout l'Empire, afin de protéger les villes et garder les points stratégiques importants. C'est dans ce contexte que les forts duLitus Saxonicum, une série de fortifications sur les deux rives de laManche, est créée. Des fortifications dansLa Hague[réf. souhaitée], àCherbourg[22], àBarfleur[réf. souhaitée], àBarneville-Carteret[réf. souhaitée][Note 2] sont évoquées.
Le territoire de l'actuelle Normandie fait l'objet d'une colonisation par lesFrancs, principalement dans sa partie orientale, et desSaxons, surtout dans sa partie occidentale. Elle est précédée par l'implantation dans sa partie occidentale auIIIe siècle de colonies delètesbataves etsuèves dans la lyonnaise seconde attestée par la nomination d'un préfet des lètes bataves et suèves ainsi que deBayeux et deCoutances[23]. La colonisation de la Normandie par les Francs est inégale : assez dense dans la partie est et très faible dans le Cotentin. La colonisation saxonne est bien attestée par les textes et par les fouilles archéologiques en Normandie, mais davantage dans la plaine de Caen (Est du Bessin). Pour ce qui est du peuplement et des faits historiques de cette époque dans le Cotentin, les historiens manquent d'éléments pour relater l'Histoire. L'historienClaude Fauchet prétend que« le Coutentin, du temps mesme de nos rois Mérovingiens, estoit habité par les Sesnes (Saxons), pirates, et semble avoir esté abandonné par les Charliens, comme variable et trop esloigné de la correction de nos rois, aux Normands et autres escumeurs de mer… »
Sous le règne deClovis Ier (481-511), lors de son annexion au royaume des Francs, le Cotentin fait partie de l'Armorique romaine, territoire qui s'étend entre Loire et Seine, sur une large frange nord occidentale de laGaule[25]. Le pays fait partie de laNeustrie mérovingienne puis de laFrancie occidentale après l'éclatement de l'empire carolingien.
Durant l'époque franque se superpose auterritoire de l'évêque un comté leComitatum Constantinum placé sous l'autorité d'un officier révocable, établi par le pouvoir royal. Les sources étant très lacunaires, nous ne connaissons qu'un anonyme comte de Coutances qui intervient dans laVie desaint Magloire, et un autre comte du Cotentin nommé Genatius dans le recueil des miracles desaint Florent. En 747, lors du transfert des reliques dePortbail vers l'oppidum deBrix, laChronique de Fontenelle évoque l'existence du comte Rihwin (Rihuuino comite)[26].
Cependant, Salomon ne parvient pas à exercer son influence jusqu'au Cotentin, car il doit lui-même faire face aux raids vikings sur le territoire breton. C'est pourquoi cette acquisition territoriale n'est suivie ni d'une colonisation, ni d'une réelle intégration dans le royaume breton, le Cotentin restant dans la province ecclésiastique de Rouen.
Selon leLivre noir de lacathédrale de Coutances (témoignage incertain), une première vague d'agressions vikings aurait débuté en Cotentin dès 836, et se prolongea durant les trente années suivantes. Toutefois cette menace est bien présente durant l'hiver 889-890, qui voit une armée danoise, repoussée de Paris,assiégerSaint-Lô, au terme duquel, l'évêque Lista, réfugié dans lecastrum, est assassiné et les habitants passés par le glaive[27].
Vers 934, lechef des Normands de laSeine etcomte de Rouen, Guillaume Longue-Épée, s'allie auxFrancs par des mariages. Alors se constitue un parti contre l'étranger. Il est mené parRiulf — autreViking —, comte du Cotentin, à la tête de quelques autres barons normands. À leurs yeux, leJarl contracte desmésalliances telles que des étrangers risquent de s'introduire à laCour et au Conseil. Alors Guillaume Longue-Épée, encouragé parAnslech,Bernard le Danois etBothon, comte duBessin, avec300 soldats, est contraint de s'opposer à une armée de plusieurs milliers d'hommes. Il les affronte dans un pré, au pied desmurs de la ville de Rouen d'où il ressort vainqueur[28],[29],[Note 3].
En 938[30], une flotte de60 voiles menée par le roi danoisHarald, déchu par son fils et chassé de ses terres, y débarque et s'installe dans le Cotentin avec le consentement de Guillaume Longue-Épée. Il établit sa résidence à Cherbourg jusqu'à retrouver son trône. Il revient ensuite à la tête de vingt-deux vaisseaux pour aiderRichard Ier de Normandie, encore mineur, contreLouis IV d'Outremer qui est fait prisonnier en 945[31]. C'est à cette époque qu'une première église ainsi que des fortifications sont construites à Cherbourg.
Latoponymie locale montre l'empreinte colonisatrice de ces Scandinaves qui se complète par la constitution de grandes baronnies locales, avec Néel de Saint-Sauveur, et lesBertran de Bricquebec. Le monachisme se développe auxXIe et XIIe siècles à travers les abbayes deSaint-Sauveur-le-Vicomte, deMontebourg, deCerisy-la-Forêt, deHambye…[16] Compte tenu du poids de la toponymie (et dans une moindre mesure de la patronymie) scandinaves, des chercheurs britanniques de l'université deLeicester ont collecté en des centaines d'échantillons de salive afin d'en savoir davantage sur la colonisation viking de laNormandie[32]. Les résultats montrent une empreinte certaine des Scandinaves sur le patrimoine génétique du Cotentin.
Cesseigneurs de Saint-Sauveur vont d'ailleurs régner à partir de la fin duXe siècle (sous le titre devicomte) sur le Cotentin considéré comme « une région excentrique du duché de Normandie », avec d'abord Roger, vicomte vers la fin duXe siècle, auquel succéda son filsNéel Ier et son petit-filsNéel II. Sous l'époque ducale, le Cotentin constitue unevicomté qui demeure directement dans la main du duc, avec à sa tête un vicomte qui est unvassal du duc, investi personnellement par ce dernier, et qui a la charge de l'administration locale, et qui peu à peu rendront leurcharge héréditaire[33].
En 1001, le roi d'AngleterreÆthelred veut lancer une grande expédition militaire pour s'emparer de laNormandie et punir les Normands de l'aide qu'ils apportent aux raids vikings sur son territoire. Les troupes anglaises projettent de piller et de massacrer le maximum de villageois normands. Afin de mener campagne, Æthelred fait appel à tous les plus grands guerriers d'Angleterre. Les gens d'armesAnglo-Saxons forment une armée très importante et puissante. Débarquant donc dans le Cotentin par leVal de Saire, les soldats anglais massacrent et pillent les premiers villages normands qu'ils croisent puis, se portent versRouen, pour capturer le duc de NormandieRichard II de Normandie et offrir son territoire au roi Æthelred.
Alors que la situation se présente bien pour les Anglais,Néel Ier de Saint-Sauveur intervient de façon énergique et décisive. À l'origine, ce dernier ne dispose que d'une assez maigre troupe de chevaliers normands, pas assez nombreux pour affronter l'armée anglaise. Cependant, la colère des paysans normands du Cotentin est grande à la suite des pillages et violences. Néel recrute largement ces villageois dans son armée. En faisant appel à des combattants sans doute furieux mais mal équipés et inexpérimentés, face à une troupe aguerrie, Néel paie d'audace. Bientôt mis au courant du désastre de son armée, Æthelred en est complètement dépité et couvert de honte. Voulant connaître les raisons de ce cruel échec, il fait venir un des rares survivants et l'interroge. Faisant preuve de bonne foi, le guerrier anglais avoue à son monarque « qu'il avait rencontré en Normandie des guerriers belliqueux et forts, mais qu'il fut plus surpris encore lorsqu'il vit des femmes normandes abattre violemment les Anglais à coups de cruches sur la tête ».
En 1047, celui que l'on connaîtra plus tard sous le nom deGuillaume le Conquérant est nommé jeune duc de Normandie, ce qui ne plaît pas alors àNéel II de Saint-Sauveur (fils de Néel Ier) qui ourdit une conspiration contre lui avec d'autres chevaliers normands commeGui de Brionne. Un grand nombre de chevaliers de cette conspiration venaient d'ailleurs de Normandie occidentale, soit le territoire colonisé à l'origine plutôt par les Vikings d'ascendance « Norvégiens-Gaëls »[34] que par ceux d'ascendance « danoise » (dont descend Guillaume le Conquérant).Les racines de ce conflit seraient donc l'héritage des querelles tribales et territoriales des années 930, époque où fut créé le duché de Normandie[réf. souhaitée].
Alors qu'il séjourne àValognes, Guillaume est averti de cette conspiration visant à l'assassiner. Il s'enfuit seul vers leBessin en traversant nuitamment labaie des Veys, et gagneFalaise[35]. Pour se défendre, il demande de l'aide à son roi, le roi des FrancsHenri Ier, et remporte la victoire sur les conspirateurs auVal-ès-Dunes. Une anecdote raconte qu'un chevalier du Cotentin y réussit à faire tomber de son cheval le roi de France. Ce dernier, qui n'est pas blessé, se relève sans peine. Ainsi est né le dicton« de Cotentin issit la lance qui abattit le roi de France »[36].
L'arrivée de Guillaume au pouvoir de la Normandie va être alors à l'origine de la création des principales villes actuelles du Cotentin : vingt ans plus tard, soit en 1066,Guillaume, dans saconquête de l’Angleterre, sollicita l’aide d'une famille de guerriers aguerris du sud du Cotentin : la famille Grant. En gage de reconnaissance, il leur attribua les terres de la Roque de Lihou, site de l'actuelle ville deGranville. Les Grant sont donc les premiers seigneurs de la ville après lesVikings[37].
Rocher avec un médaillon en l'honneur d’Étienne,esturman[38] barfleurais dela Mora, bateau de Guillaume le Conquérant.
Auparavant, en 1053, et afin de lever l'excommunication qui pèse sur lui à la suite de son union avec sa cousine,Guillaume de Normandie choisit Cherbourg comme une des quatre places importantes du duché pour recevoir une rente à perpétuité allouée à l'entretien d’une centaine de pauvres[39]. Jusqu'alors, l'hospice, bâti près du ruisseau de la Bucaille vers 436 parsaint Éreptiole, vivait de dons uniquement privés[40]. Cherbourg n'est en revanche, sous les ducs, qu'un port de faible importance. C'est à l'inverseBarfleur qui est resté le port préféré desducs de Normandie et tout autant lorsqu'ils étaient aussirois d'Angleterre.
Le port typique de Barfleur.
En 1066, labataille d'Hastings marque le début de laconquête de l'Angleterre par les Normands parmi lesquels figurent de nombreux Cotentinais et Avranchinais. Sur le port de Barfleur fixé sur un rocher, un médaillon rappelle queGuillaume fit sur leMora la traversée depuis Barfleur piloté par un jeune Barfleurais, Étienne.
Valognes est érigé en vicomté vers 1770, tout en demeurant dans le bailliage de Coutances. Après 1789, Cherbourg prend un poids régional croissant, détrônant peu à peu Valognes comme capitale du Nord-Cotentin.
Le Cotentin est l’un des principaux lieux de combats, en France, durant la Seconde Guerre mondiale avec labataille de Normandie ( à) entraînant de nombreuses destructions de villes, villages et autres lieux historiques dont beaucoup de châteaux et de manoirs.
Le Cotentin est le lieu du débarquement d’Utah Beach et des parachutages sur la région deSainte-Mère-Église le puis de la difficile progression des troupes américaines pour prendre à revers leport de Cherbourg et percer le front allemand. L’éprouvantebataille des Haies et lacoupure du Cotentin après avoir atteint la côte ouest àBarneville le entraînent de lourdes pertes militaires et civiles.
L’activité nucléaire joue un rôle prédominant dans l’économie de cette région majoritairement rurale.Flamanville est le site d’unecentrale nucléaire qui verra, dans les années à venir, un accroissement notable de sa capacité par l’ajout d’un réacteur supplémentaireEPR. À quelques kilomètres au nord, lapointe de la Hague accueille uneusine de traitement des déchets nucléaires, que jouxte leCentre de stockage de la Manche. Les convois transportant les combustibles irradiés, à destination ou en provenance de ce lieu fortement gardé, sont régulièrement bloqués par les membres deGreenpeace. Alors que l'autorité de sûreté nucléaire surveille les installations nucléaires et cherche à mieux comprendre lacinétique chimique et la cinétique environnementale des radionucléides[45], et à mieux évaluer les risques[46] liés à ces activités, les associations de protection de l'environnement locales ont alerté sur le niveau de radioactivité de l’eau de refroidissement évacuée dans leraz Blanchard. Enfin,Naval GroupCherbourg s’est spécialisée dans lessous-marins àpropulsion nucléaire.
L’agriculture (élevage, maraîchage, multiculture et l’industrie agroalimentaire induite) et la pêche (pêche, conchyliculture et transformation) restent des activités traditionnelles dans le Cotentin, comme les chantiers navals (Cherbourg) et le tourisme (côte ouest, plages du débarquement, plaisance…).
Un café près deCherbourg.Sticker en guernesiais de la BBC.
En raison de son isolement relatif, le Cotentin demeure l’un des bastions de lalangue normande. Le poète de langue normandeCôtis-Capel a décrit l’environnement de la péninsule et l’auteur normandAlfred Rossel, natif de Cherbourg (aujourd'huiCherbourg-en-Cotentin depuis 2016), a composé nombre de chansons qui font partie de l’héritage culturel de la région. Sa chansonSus la mé (Sur la mer) est souvent chantée comme hymne régional.
Si le français est désormais la langue usuelle et la seule langue pratiquée par une grande majorité des habitants, lecotentinais subsiste. Le cotentinais est une variante de parlernormand. Il s’apparente aujersiais et auguernesiais mais n’est pas uniforme. Il existe un grand nombre de variantes locales que l’on peut regrouper en cinq sous-groupes :
le langage de laHague, au nord-ouest de la péninsule du Cotentin.
Le parler deCherbourg appartenait au premier sous-groupe haguais mais il a tout à fait disparu. Cet émiettement des parlers tend à faire penser qu’un grand nombre de ces dialectes auront disparu dans la première moitié duXXIe siècle.
Le peintreJean-François Millet, né àGruchy a hérité de ses humbles origines cotentinoises une propension à privilégier la représentation de scènes rurales empreintes de poésie dépeignant les plus pauvres de la classe paysanne.
LePrix littéraire du Cotentin est décerné tous les ans à un livre écrit par un écrivain originaire du Cotentin ou dont l’action a lieu dans cette région ou dont le thème la célèbre.
La chanson en langue régionale normande demeure vivante en Cotentin grâce à l’action des associations qui participent à sa sauvegarde :Prêchi Normand (St-Georges-la-Rivière),Les Amis du Donjon (Bricquebec), l’université populaire du Coutançais,Le Boués-Jaun. Marcel Dalarun etAlphonse Allain, grands poètes en langue normande mis en musique par Daniel Bourdelès, ont largement contribué à ce renouveau. L’associationMagène, fédératrice de ces initiatives, propose un important répertoire de chansons en normand.
De nombreux sites sont classés sites naturels en particulier sur la côte ouest[51] et une partie du littoral de la cote ouest deSaint-Germain-sur-Ay auRozel est protégé dans le cadre duréseau européen Natura 2000[52].Comme autres sites naturels remarquables, on peut mentionner les marais de Carentan (promenade sur laTaute et laVire, l'ancien village de batelier de Longuerac près de Pont-l'Abbé, leparc des marais du Cotentin (poste d'observation d'oiseaux migrateurs), les mares deVrasville (côte nord) pour l'observation d'oiseaux sauvages, et de Beau Guillot dans labaie des Veys, les landes deFermanville/Carneville (floraison desajoncs en avril et desbruyères en août/septembre), les dunes deBiville.
Plusieurs jardins exotiques remarquables, obtenus grâce au climat exceptionnellement doux l'hiver et au sol acide, sont ouverts au public, on peut citer ceuxde Vauville, d'Urville-Nacqueville, de Clairbois àBrix, d'Anneville-en-Saire.
Plusieurs sites exceptionnels à des titres divers sont actuellement fermés ou difficilement accessibles au public : le parc de la Fauconnière et l'île Pelée à Cherbourg, lesîles Saint-Marcouf (unique exemple de fort Napoléon Ier), lesîles Anglo-Normandes d'Aurigny et deSercq.
L'archipel desÎles Chausey, à 15,8 km au large deGranville, constitue un ensemble remarquable tant pour la navigation de plaisance et le tourisme que pour sa faune et sonbiotope si particulier : avec sa vingtaine d'îles et ses 130 îlots ce sont plus de2 000 hectares qui découvrent àmarée basse.
Le bailliage du Cotentin remonte à l’époque des premiers ducs de Normandie, couvrant avant 1204 la partie septentrionale de la péninsule. On note parmi ceux-ci[8] :
Durant laguerre de Cent Ans, le Cotentin subit les conséquences du conflit entre l'Angleterre et la France. Le Cotentin fut occupé par les troupes anglaises entre 1418 et 1450. Deux pouvoirs s'exercèrent durant cette période, l'un au service de la couronne anglaise, l'autre au service du royaume de France. Pendant vingt-huit ans, deux baillis exercèrent leur fonction en parallèle pour leur propre suzerain. Chaque pouvoir s'exerçant sur des fiefs contrôlés[56].
↑La Manche Occidentale est, quant à elle, classiquement divisée en quatre secteurs : les Baies Anglaises, la Manche Nord-Occidentale, la Manche Armoricaine, le Golfe Normand-Breton.
↑L'utilisation militaire romaine de l'éperon barré deCarteret est évoqué par la toponymieChatel mais n'est pas retrouvé dans les fouilles archéologiques du rempart en 2017
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