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Costanzo Beschi

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Costanzo Beschi
Le père Constant Beschi (gravure ancienne)
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
VīramāmunivarVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Lettres, philosophie et théologie
Activité
Autres informations
Ordre religieux

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Hommage de sa ville natale

Costanzo Giuseppe Beschi (ouConstant Beschi), connu également sous son nom tamoul deViramamunivar (வீரமாமுனிவர்), né le àCastiglione delle Stiviere (Duché de Milan,Empire espagnol), et décédé le àAmbazhakad, auKerala (Inde), est un prêtrejésuite italien,missionnaire enInde du Sud. Ayant acquis une grande maîtrise de lalangue tamoule, et ses écrits étant populaires, il est parfois considéré comme le père de lalittérature tamoule moderne.

Biographie

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Issu de la même région que SaintLouis de Gonzague (Castiglione delle Stiviere) pour lequel il a une grande admiration, Beschi fait ses études au Collège jésuite deMantoue. Admis dans laCompagnie de Jésus le il fait sonnoviciat àRavenne et ses études à Bologne. À sa demande auprès dusupérieur généralMichelangelo Tamburini, il est orienté vers laMission du Maduré (en Inde du sud). Arrivé àGoa en, il se trouve déjà dans la Mission du Maduré en. Il fait sontroisième An aunoviciat d'Ambazhakad[1].

Durant les six premières années, il œuvre pastoralement à des postes qui lui permettent de s’initier à lalangue tamoule :Tirunelveli,Ramanathapuram,Thanjavur,Madurai etTiruchirappalli. Il abandonne lasoutane noire pour adopter l’habit du ‘pandaraswami[1]. Cependant son travail se concentre sur Elakkurichi et ses environs (près deTiruchirappalli). Il y est confronté, en 1714-1715, à l’opposition de la part de roiteletshindous dont le pouvoir et l’ascendant sont menacés par l’influence de Beschi. Cela tourne à lapersécution. À Gurukalpatti sa modeste résidence et sonéglise sont détruites, et il est même condamné à mort pour avoir introduit de l’or. La sentence est suspendue lorsqu’unorfèvre consulté révèle que cet or est en fait du cuivre... Il écrit à cette occasion :« le billot était prêt. Avec une joie dont j’ai rarement fait l’expérience j’étais prêt à recevoir la palme du martyre».

Hommage public à Viramamunivar [Beschi] (Tiruchirapalli)

Lorsque les caciques hindous se battent, rendant les sorties pastorales dangereuses, il se consacre à l'étude de lalangue tamoule et y fait de grands progrès. Ainsi il commence à combiner le travailmissionnaire traditionnel avec l’apostolat de la plume et l'activité sociale.

Inspiré par ses prédécesseurs il adopte la façon externe de vie d'un 'samnyâsin' (ascète indien), avec la robe de couleursafran. Même l’architecture des églises qu’il construit àKonankupuram et Elakkurichi adopte des lignes réminiscences destemples hindous. Leurstatuaire relève de l’art et sculpture indienne.

Il se lie d’amitié avec un officiermoghol important,Chanda Sahib. Grâce à son soutien et sa protection, il parvient à défendre leschrétiens du harcèlement dont ils sont sujets de la part de soldats musulmans. Il obtient des terrains pour la construction de chapelles. Il est dit qu'ilbaptisa environ 12 000 personnes. Il œuvre surtout dans la région de Tanjore (Thanjavur) jusqu'en 1738. Lorsque son protecteur meurt, Beschi est transféré àThoothukudi (1740) sur laCôte des pêcheurs, où il demeure presque jusqu’à la fin de sa vie.

En 1746, il estvisiteur canonique de laMission de Maduré. Au cours de l'enquête préparatoire à labéatification deJean de Britto, et en raison de sa bonne connaissance des langues et coutumes de la région il est chargé par l’évêque de Mylapore de recueillir les témoignages sur les miracles qui se sont produits.

Non seulement doit-il faire face à l’opposition de non-chrétiens Beschi a également des problèmes avec les missionnairesluthériens danois installés depuis 1706 àTranquebar. Il utilise son talent d’écrivain pour exposer la positioncatholique et réfuter auprès du public Tamoul les objections desprotestants, ce qui suscita en réponse de nombreuses publications protestantes[2].

Vers la fin de sa vie, Beschi s’intéresse également à la médecine tamoule que, à Ambazhakad, il pratique pour soulager les malades. On lui attribue le livre de médecine ‘Nasa kantam’. Les termes médicaux de son dictionnaire de tamoul courant montrent à l’évidence qu’il connaissait la médecine locale.

La tradition orale locale (parmi leschrétiens) abonde d’histoires et d'anecdotes tirées de débats entre Beschi et les ascètes hindous, avec Viramamunivar l’emportant chaque fois... Cependant son grandpoème épique, leThembavani est une preuve évidente de son esprit dedialogue, car il y utilise souvent des phrases, des idées et des mythes caractéristiques de l'Hindouisme. Ce même esprit de dialogue amical et d’inculturation l'a amené à traduire enlatin, et expliquer, le célèbreTirukkural, qui substituait en partie la lecture des anciensVédas. il permit ainsi au monde occidental de découvrir des exemples de sagesse, de bonté et de beauté dans une religion et culture non-chrétienne.

Costanzo Beschi meurt aunoviciat jésuite d’Ambazhakad (auKerala) le. Il est sans doute le Jésuite duXVIIIe siècle le mieux connu auTamil Nadu[2].

Écrits

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Thembavani

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Thembavani (laguirlande inaltérable), est une très célèbreépopéechrétienne, en trente-six chansons et 3.615 strophes, composée avec un commentaire en tamoul simple. Elle raconte la vie deSaint Joseph, entrelacée de celles deJésus et deMarie. La première partie retrace des événements de l'Ancien Testament, le deuxième raconte leNouveau Testament, et la troisième couvre des aspects de la théologie missionnaire duXVIIIe siècle. L’influence le la grande poésie latine etitalienne s’y fait sentir, comme celles deVirgile,Dante etTasso mais également des auteurs classiques tamouls telsTiruvalluvar,Ilango Adigal,Thirutthakka, Thevar et Kambar. Il a également écrit une autre épopée de genre mineur en l'honneur de la sainte martyre légendaireQuitterie, en vue de fortifier la foi des chrétiens persécutés[2].

Œuvres en prose

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Ses œuvres en prose incluent des écrits polémiques contre les missionnaires protestants et des œuvres didactiques pour l'instruction des catholiques et de la formation des catéchistes. Il a composé trois dictionnaires (Caturakarati). Le premier fut un dictionnaire Latin-Tamoul. Le deuxième uniquement en Tamoul contient des particularités idiomatiques de la langue et des aspects des mœurs de l’époque. Le troisième - Portugais-Latin-Tamoul - fut composé pour venir en aide auxmissionnaires dont il fut le vade-mecum dans leur ministère apostolique. Sagrammaire eut de l’influence sur l’évolution de la langue tamoule[2].

Aujourd’hui

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AuTamil Nadu d’aujourd’hui Costanzo Beschi est surtout connu comme un l’un dessamnyâsins chrétiens venu d’Italie enInde, qui est devenu un poète et érudit tamoul de grande envergure, ayant contribué à faire connaître leTirukkuṟaḷ à l'Occident. Son nom estViramamunivar (c’est-à-dire :Ascète héroïque). En1968, une statue est érigée en son honneur sur la promenade qui borde le bord de mer àMadras (Chennai), capitale duTamil Nadu, en reconnaissance pour sa contribution exceptionnelle à la littérature et à langue tamoule. D’autres honneurs similaires lui furent accordés àMadurai, la ville sainte.

Écrits

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En 1826, paraît chez J.-S. Merlin à Paris sous la traduction de l'abbéDubois, lesAventures du gourou Paramarta, conte drôlatique indien, sans nom d'auteur. Il est aujourd'hui avéré que c'est un texte recueilli à l'origine par Beschi. Le texte fut réédité en 1877 avec des illustrations dans le style grotesque[3].

  • Vulgaris Tamulicae linguae dictionarium, Trichinopoly, 1872.
  • Saduragarâdi (triple dictionnaire), Pondichery, 1875.
  • Tembâvani (Guirlande inaltérable), 3 vol., Pondichery, 1927-1928.
  • Kitheriammâl Ammâney (poème à la gloire de Sainte Quitterie), Madrás, 1849.
  • Vediar Ollukkam (manuel pour catéchistes), Pondichery, 1898.
  • Vêda Vilakkam (explication de la religion), Pondichery, 1898.

Bibliographie

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Notes

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  1. a etbK. R. Srinivasa Iyengar,New Catholic encyclopedia., Thomson/Gale,, 339-340 p.(ISBN 0-7876-4004-2,978-0-7876-4004-0 et978-1-4144-8086-2,OCLC 50723247,lire en ligne)
  2. abc etdInes G. Zupanov et Joan-Pau Rubiés,Les Jésuites, Histoire et Dictionnaire, Paris, Bouquins éditions,, 495-96 p.(ISBN 978-2-38292-305-4)
  3. Notice du catalogue général, Gallica / BNF.

Liens externes

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