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Corporations des arts et métiers de Florence

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Pour les articles homonymes, voirArte (homonymie).

Armoiries instituées au Moyen Âge pour les corporations d'arts et métiers de Florence (manuscrit du XVIIIe s.)[1].
Apothéose deCôme de Médicis, duc de Florence, entouré par les armoiries desArti. Peinture deGiorgio Vasari,Palazzo Vecchio, Florence.
Les niches (Tabernacoli) dessaints patrons desArti sur les façades d'Orsanmichele
Statue de saint Étienne, patron de l'Arte della Lana parLorenzo Ghiberti en niche sur la façade d'Orsanmichele

Lescorporations des arts et métiers de Florence (en italien,Arti di Firenze) désignent les organisations professionnelles qui ont existé à partir duXIIe siècle dans larépublique de Florence, qui s'impose en moins d'un siècle comme l'un des grands États d'Italie, en tant que puissance économique majeure, avec des entreprises opérant à l'échelle de l'Europe. Elles furent supprimées en 1770.

Ces organisations professionnelles, appelées en France « métiers » (et plus tard, « corporations »), ouguildes, étaient en Italie appeléesarti (pluriel du motarte)[2].

La règle est la suivante : tout citoyen florentin qui exerçait un métier qui rapportait à la cité de la richesse appartenait automatiquement à une organisation de métier, unArte, qui, à partir duXIIIe siècle, faisait partie soit des septArti maggiori, soit desArti minori, l'ensemble étant appeléArti di Firenze. Un certain nombre de personnes en étaient cependant dépourvu ou exclu.

Ce classement avait une importance politique et sociale fondamentale, puisque le gouvernement, laSeigneurie de Florence, était formé par six représentants des arts majeurs et deux représentants des arts mineurs ; le neuvième, legonfalonnier de justice, était choisi dans une des grandes familles de Florence.

Des épisodes importants de l'histoire de la république sont liés à l'organisation des métiers en système de castes basées sur les revenus et la capacité pour chacun d'apporter de la richesse à la cité : en témoignent, larévolte des Ciompi, en 1378, et surtout, la prise du pouvoir parSavonarole à partir de 1494.

Définition du motArte

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L’Arte (au pluriel :Arti) est, depuis leMoyen Âge, l'ensemble des gestes précis concernant une pratique maîtrisée entre la science théorique et la pratique spontanée et va prendre son sens définitif connu aujourd'hui (Beaux-Arts).

Le mot s'applique donc d'abord pour la maîtrise d'une activité artisanale et ses savoirs transmis par les associations (guildes) ou lescorporations des métiers qui protègent ainsi leurs savoir-faire, leurs secrets de fabrication, leur groupe.

L'implication de ces corporations est d'abord économique, ensuite politique, mais aussi artistique par le soutien à certains artistes (Liste des œuvres commanditées).

Le mot Arte, aussi appliqué à la production plastique artistique depuis l'antiquité se précisera par le nom deBeaux-Arts dès la naissance de la notion d'artiste signant ses œuvres et reconnu comme tel. Ce domaine nécessite autant regroupement et aide mutuelle par souci culturel mais aussi politique (implication desMédicis dans les Beaux-Arts et les artistes à Florence) ; les Arti marchandes s'impliqueront, par le même souci, envers la production artistique, en créant ce que nous appelons aujourd'hui lemécénat.

Contexte historique : la république de Florence

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Dans le cadre du recul de l'autoritéimpériale en Italie auXIe siècle et auXIIe siècle, Florence devient unecommune en 1115, disposant d'une grande indépendance en se plaçant en général dans le camp des papes (leparti Guelfe).

La forme de gouvernement qui apparait, en vertu de la constitution de 1293, est celui de laSeigneurie (Signoria di Firenze), d'essencerépublicaine etdémocratique ; elle repose sur une répartition des citoyens de la Commune en différentes castes : la première, celle des Arts majeurs (six sièges sur neuf), ne laissant que deux sièges aux Arts moyens et mineurs, et un siège augonfalonnier de justice.

À partir duXIIIe siècle, Florence est aussi un pôle de l'économie européenne, aux côtés des républiques deVenise[3] et deGênes, qui assurent l'essentiel du commerce en Méditerranée, mais aussi deBruges (comté de Flandre) et de laHanse en Europe du Nord. Florence est particulièrement tournée vers l'industrie de la laine et vers l'activité bancaire. Elle émet une monnaie réputée, leflorin.

Les corporations de Florence

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Histoire

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Pour ces raisons, des riches et influentes corporations marchandes deFlorence sont nomméesArti di Firenze et sont constituées au milieu duXIIe siècle à l'initiative d'unesocietas mercatorum de trois consuls en réaction d'opposition à lasocietas militium des aristocrates et de leurs alliés de la grande bourgeoisie, lepopolo grasso.

Elles comportent également un chef militaire ou consul : lepodestat dont la charge ne peut dépasser un an (AinsiJacopo di Cione inscrit à l'Arte dei Medici e Speziali en 1369, en devient le podestat de la corporation en 1384, en 1387 et en 1392).

Initialement deCalimala (le Change et la Laine -Cambio e Lana), dès 1193, plusieurs autres Arti s'en détachent et constituent lesArti maggiore dès le milieu duXIIIe siècle.

Dès1282, les corporations fournissent les huit des neuf « Prieurs » (Priori) de laSignoria (« la seigneurie ») le gouvernement florentin : six parmi lesArti maggiore et deux chez lesArti minori.

Toutes les corporations de la ville furent supprimées en 1770 par un décret du grand-ducPierre-Léopold de Lorraine.

Les sept Arts majeurs (Arti maggiori)

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Les Arts mineurs (Arti minori)

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Ils apparaissent à partir de 1289 :

La cotisation assez élevée que paient les membres, écartant les petits employeurs ou artisans regroupe par le fait des associations d'employeurs.

LesArti del Popolo di Dio

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Cette catégorie hors-classe ou hors-guilde est celle duPopolo, elle est au départ informelle, non constituée. Elle comprend par exemple des poissonniers, des sans-travail, et tout le prolétariat urbain et agricole, pourtant acteurs économiques, qui en sont complètement exclus (lepopolo minuto et lesciompi). Les teinturiers, formeront l’Arte dei Tintori, et obtiendront reconnaissance. Les confectionneurs de manteau, formeront l‘Arte dei Farsettai, seront également intégrés à la classeminori.

Réalisations desArti encore visibles à Florence

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Les œuvres commanditées par lesMaggiori :

  • les portes de bronze doré dubaptistère San Giovanni,
  • la façade de l'église deSan Miniato al Monte et leur signature par l'aigle dorée figurant au sommet.
  • LeCaroccio, char guerrier, également du baptistère Saint-Jean, orné de marbres précieux et de mosaïques et restauré par leurs soins en 1280.
  • les statues de leurs saints patrons sur les piliers de lachapelle Orsanmichele, ancienne loggia et entrepôts qu'elles occupaient :

L‘Arte della Lana a été responsable de la bonne marche de la construction duDuomo sur les plans deFilippo Brunelleschi.

Liste des saints patrons desArti des tabernacles de Orsanmichele

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(toutes sont des copies. Les originaux, à l'exception du Saint Georges de Donatello, se trouvant au premier étage qui a été transformé en musée, un des musées gérés par le Bargello, le musée de la sculpture de Florence. En 2024, l'église et le musée ont entièrement été rénovés. Les statues y sont maintenant disposées dans le même ordre que lorsqu'elles étaient dans les niches extérieures, et elles ont été surélevées de façon à restituer une vision de bas en haut, comme c'était le cas quand elles étaient sur les façades de l'église. Saint Georges lui, se trouve au Musée du Bargello depuis le XIXe siècle )

  • La Madone de la rose -Madonna della Rosa (1399 env.) dePietro di Giovanni Tedesco - commandité parMedici e Speziali (Médecins et Apothicaires)
  • LesQuatre Saints couronnés (1409-1417) deNanni di Banco - commandité parMaestri di Pietra e Legname (Charpentiers et Maçons)
  • Saint Luc (1597-1602) deGiambologna - commandité parGiudici e Notai (Juges et Notaires)
  • Saint Marc (1411-1413) deDonatello - commandité parLinaivoli e Rigattieri (Tisseurs de lin et Fripiers)
  • Saint Philippe (1410-1412) deNanni di Banco - commandité parCalzauoli (Chausseurs)
  • le Christ et Saint Thomas (1467-83) de Andrea del Verrocchio - commandité parTribunale di Mercanzia (Tribunal des Marchands)
  • Saint Eloi (1417-1421) deNanni di Banco - commandité parManeschalchi (Maréchaux-ferrants)
  • Saint Jacques (1410-1422) deLamberti - commandité parPellicciai (Fourreurs et Maroquiniers)
  • Saint Pierre (1415) deBernardo Ciuffagni - commandité parBeccai (Bouchers)
  • Saint Jean le Baptiste (1414-1416) deLorenzo Ghiberti - commandité parCalimala (Négociants de Laine affinée)
  • Saint Georges (1415-1417) deDonatello - commandité parCorazzai (Armuriers)
  • Saint Matthieu (1419-1423) deLorenzo Ghiberti - commandité parCambio (Changeurs)
  • Saint Etienne (1427-1428) deLorenzo Ghiberti - commandité parLana (Tisseurs de Laine)
  • Saint Jean l'évangéliste (1515) deBaccio da Montelupo - commandité parSeta (Soyeux et Orfèvres)
  • Giudici e Notai
    Giudici e Notai
  • Calimala
    Calimala
  • Cambio
    Cambio
  • Lana
    Lana
  • Seta (Por Santa Maria)
    Seta (Por Santa Maria)
  • Medici e Speziali
    Medici e Speziali
  • Vaiai
    Vaiai
  • Calzolai
    Calzolai
  • Beccai
    Beccai
  • Legnaioli
    Legnaioli

Notes et références

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  1. « Armi delle arti fiorentine maggiori e minori » (Archivio di Stato di Firenze, Fondo Manoscritti, 471, c. 13, sec. XVIII), Rome, Istituto Centrale per gli Archivi.
  2. Même en français, il existe un lien entre « l'art », « les arts » et « les métiers », comme le montrent les expressions « lesrègles de l'art » et « l'École des Arts et Métiers », où il ne s'agit pas des « beaux-arts ».
  3. La république de Venise est beaucoup plus ancienne, car Venise dépendait de l'Empire byzantin, dont elle s'est libérée dès la fin duVIIe siècle.

Bibliographie

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v ·m
Arti di Firenze - Les Corporations deFlorence
Arts majeurs
Arts mineurs
Arti del Popolo di Dio
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