Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par laCèze, le ruisseau de Rodières et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : troissites Natura 2000 (la « forêt de Valbonne », « la Cèze et ses gorges » et les « garrigues de Lussan ») et troiszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Cornillon est une commune rurale qui compte 908 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Bagnols-sur-Cèze. Ses habitantssont appelés les cornillonais et cornillonaises.
Perché sur un piton rocheux, le village médiéval, avec son château, ses ruelles et ses passages voûtés, est inscrit à l'inventaire des sites protégés.
Le vieux village de Cornillon se situe sur un piton rocheux, à 156 mètres d'altitude. La place du Barry surplombe une très grande partie de lavallée de la Cèze.
Le village médiéval, perché à 156m
Panorama depuis la table d'oriantation
Depuis le rempart
Vue depuis le rempart
La commune, avec ses hameaux, s'étage depuis 58 m à 360 m d'altitude.
Les principaux cours d'eau qui traversent la commune sont LaCèze (rivière) en contrebas, le ruisseau de la Grande Combe et le ruisseau de Barbaquière.
les « garrigues de Lussan », d'une superficie de29 150ha. Ce site abritait en 1999 un site de nidfication d'un couple devautour percnoptère. Ce site constitue un lien essentiel dans la petite population méditerranéenne résiduelle du Sud-Est de la France (comprenant une vingtaine de couples seulement), situé entre les noyaux d'Ardèche et Drôme-Isère, au nord, desgorges du Gardon, au sud, du Lubéron et des Alpilles, à l'est, du haut montpelliérais et des Gorges Tarn-Jonte[14].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.Une ZNIEFF detype 1[Note 3] est recensée sur la commune[15] :la « rivière de la Cèze en amont de la Roque-sur-Cèze » (96ha), couvrant 5 communes du département[16] et deux ZNIEFF detype 2[Note 4],[15] :
Au, Cornillon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bagnols-sur-Cèze, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,8 %), cultures permanentes (43,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), zones urbanisées (1,8 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau et par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment laCèze. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 1991, 1994, 1997, 1998 et 2002[22],[20].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Cornillon.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[23]. Cet aléa est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 96,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 485 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 485 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1983[20].
La commune est en outre située en aval dubarrage de Sénéchas, un ouvrage de classe A[Note 6] doté d'un PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à larupture de cet ouvrage[27].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Cornillon est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[28].
Occitan Cournihoun, Cournilhou, du roman Cornilhon, du bas latin Cornillo, Cornilio[29]. Ce toponyme semble associé à des sites perchés sur des promontoires rocheux («cornes»), comme les villages deCorneilhan,Cornillon-Confoux etLa Baume Cornillane, et peut aussi être rapproché de lacorneille, comme dans le nomCornelius ou de la familleCornilhan.
L'histoire de Cornillon est liée à celle de sonchâteau dont les origines remontent auXIIIe siècle. Les ruines du château et les maisons anciennes qui constituent le village témoignent encore de cette histoire riche.Au cours duXIVe siècle, une famille originaire du Limousin, devint propriétaire du château. Les Roger de Beaufort, déjà fieffés àRosiers-d'Égletons dans lavicomté de Ventadour, grâce à la munificence de lapapauté d'Avignon imposèrent leurs armoiriesd’argent à une bande d’azur accolée de six roses de gueules en ourlé sur Cornillon et la vallée de laCèze[30]. Avec l'aide financière de son frère, le papeClément VI,Guillaume II Roger, comte de Beaufort acheta entre1342 et1352, les seigneuries de Cornillon,Vénéjan, dePortes et la Baronnie d’Anduze. La chapelle de Cornillon, dédiée àSaint-Martial de Limoges, fut transformée en une véritable salle au trésor pour abriter les richesses deClément VI. On y trouvait une partie de sa vaisselle, dont soixante-six pièces en argent doré et deux-cent quarante et une pièces en argent blanc. S’y ajoutaient, selon l'inventaire publié parJean-Pierre Papon,« des crucifix ornés de perles et pierres précieuses, des croix pectorales en or et en argent, des dizaines d’anneaux épiscopaux et pontificaux, deux reliquaires en argent doré dont l'un contient un morceau de la croix de Saint-André et l'autre des ossements de Saint-Thomas ». Il y avait aussi des patènes en or, des burettes en argent, des bagues et anneaux ornés de rubis, de saphirs et de pierres précieuses, des gemmes et des perles, des vêtements sacerdotaux, des vases sacrés, et surtout« une horloge ornée depour pulser les heures » ainsi qu'une somme équivalent en argent à139 970 livres[30].
Guillaume II testa le en son château de Cornillon, en faveur de son dernier fils Raymond de Beaufort, en lui donnant la moitié de la vicomté deValernes, la seigneurie deSaint-Rémy-de-Provence, les châteaux deMarguerittes et de Cornillon en y ajoutant les mas de Saint-Mabille et de Vérune, propriétés viticoles sises sur ce dernier fief[30]. Une telle richesse ne pouvait qu'attirer les convoitises. Au début de1382, lesTuchins, paysans pauvres et armés venus de laHaute Auvergne, descendirent vers lavallée du Rhône. Ils s'emparèrent, entre autres, du château de Cornillon et de son trésor.Guillaume III Roger de Beaufort, Lieutenant des armes duSénéchal de Beaucaire, organisa la répression. Il commença par semer la terreur avant de pacifier le pays en expulsant les chefs tuchins. La paix fut signée en février1383[30]. Raymond, le dernier demi-frère de Guillaume III, vicomte deValernes et seigneur de Cornillon décéda en1420. Sans enfant, il lègue une partie de ses fiefs aux fils d'un autre demi-frère, Marquès/Marquis Roger de Beaufort, marquis deCanilhac, un des fils cadets de Guillaume III. C’est à son cadet Louis de Canilhac que fut attribué Cornillon. La pierre tombale de Raymond de Beaufort où l’on voit gravée son effigie en pied, se trouve àAvignon, aumusée du Petit Palais. Elle provient de l’église Saint-Martial d’Avignon où il avait été inhumé[30].
Il ne subsiste aujourd'hui du château médiéval que la partie basse du donjon, une partie des remparts ainsi qu'une tour carrée.Près du lavoir et des vestiges de l'ancienne église, sont entreposés des sarcophages médiévaux[31].
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Vestige du mur du XVIIe siècle, château de Cornillon
Au XVIe siècle, Cornillon subit lesguerres de religion et son église est détruite[31]. Il n'en subsiste qu'un pan de mur.
Au XVIIe siècle, le ducHenri II de Montmorency, gouverneur du Languedoc, est propriétaire du château. Ayant intrigué avec Gaston d'Orléans contre Richelieu, il est décapité à Toulouse en 1632 et ses biens doivent être détruits : son château de Cornillon est alors démantelé. Les murs qui subsistent de cette époque, ajourés de grandes fenêtres, dominent la vallée.
Le Château est depuis 1679, la propriété de la famille de Sibert[31].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2022, la commune comptait 908 habitants[Note 7], en évolution de −1,52 % par rapport à 2016 (Gard : +2,97 %,France horsMayotte : +2,11 %).
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De nombreux artistes (peintres, sculpteurs, potiers, etc.), regroupés en association, sont installés dans le village et proposent des visites de leurs ateliers et des évènements durant l'été[36].
Créé en 2013, le festival annuel de théâtre «Cornillon se la joue au château» est organisé la première semaine d'août dans la cour du château aménagée en théâtre de plein air[37].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 545 personnes, parmi lesquelles on compte 74,2 % d'actifs (63,2 % ayant un emploi et 10,9 % de chômeurs) et 25,8 % d'inactifs[Note 9],[I 7]. En 2018, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
Sur ces 348 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 133 travaillent dans la commune, soit 38 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 82,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,2 % lestransports en commun, 6,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
86 établissements[Note 10] sont implantés à Cornillon au. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
86
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
4
4,7 %
(7,9 %)
Construction
16
18,6 %
(15,5 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
20
23,3 %
(30 %)
Activités financières et d'assurance
2
2,3 %
(3 %)
Activités immobilières
10
11,6 %
(4,1 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
9
10,5 %
(14,9 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
17
19,8 %
(13,5 %)
Autres activités de services
8
9,3 %
(8,8 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,3 % du nombre total d'établissements de la commune (20 sur les 86 entreprises implantées à Cornillon), contre 30 % au niveau départemental[I 15].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 59 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 44 en 2000 puis à 31 en 2010[41] et enfin à 21 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 64 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 61 % de ses exploitations[42],[Carte 6]. Lasurface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de569ha en 1988 à570ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 10 à27ha[41].
Le château appartient à la famille Sibert depuis plus de trois siècles. Il a été transformé en théâtre mais il reste quand même accessible aux touristes.
Maisons construites sur le rempart, ruelles et passages voûtés
Dans la ruelle dite «de la gargouille», on peut admirer cette fameuse gargouille qui est toujours là depuis des siècles[43].
↑Dans les sites Natura 2000, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[10].
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[26].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[40].
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).