Pour les articles homonymes, voirCoriolan (Shakespeare),Coriolan Ardouin etCoriolan Petran.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Époque | République romaine archaïque(d) |
| Activités | |
| Période d'activité | Ve siècleav. J.-C. |
| Mère | |
| Conjoint | Volumnia(en) |
| Gens |
Caius Marcius Coriolanus soitCoriolanest une figure de laRépublique romaine archaïque. Il appartient à lagens romainepatricienne desMarcii, descendants d'Ancus Marcius, quatrièmeroi de Rome.
Plutarque rapporte que son père mourut alors que Coriolan était en bas âge et qu'il fut élevé par sa mère Véturia[1]. Toujours selon Plutarque, il participa à labataille du lac Régille menée par ledictateur romainAulus Postumius Albus contre lesLatins d'Octavius Mamilius etTarquin le Superbe. Il s'y distingue en protégeant un de ses camarades blessés qui allait être achevé, et reçoit une couronne de chêne des mains du dictateur pour sa bravoure et avoir sauvé uncitoyen[2], et il en est ainsi à chaque bataille à laquelle il participe[3].
Lors de lapremière sécession de la plèbe, en 495 av. J.-C., il soutientAppius Claudius Sabinus et s'oppose au dictateurManius Valerius Volusus Maximus, qui souhaitait faire un geste envers laplèbe mais qui abdiqua à la suite du refus de sa proposition[4]. S'ensuivit l'insurrection du mont Sacré[5],[6] et la création destribuns de la plèbe[7],[8].
Coriolan reçoit lesurnom deCoriolanus pour avoir pris la citévolsque deCorioles en493 av. J.-C.[9].
LeconsulPostumius Cominius Auruncus[10], après avoir vaincu et repoussé plusieurs armées volsques et pris plusieurs villes ennemies, butait sur leur capitale,Corioles. LesVolsques d'Antium vinrent au secours des assiégés, qui tentèrent une sortie. Le jeunepatricien, avec une petite troupe, réussit à repousser ceux qui tentaient la sortie, à les poursuivre jusqu'aux portes et à s'emparer des remparts, provoquant le trouble parmi l'armée de secours. C'est ainsi queCorioles tomba dans le giron de laRépublique romaine[7],[11]. Le consul lui offrit comme récompense beaucoup d’argent et un grand nombre de prisonniers mais il refusa tout, à l’exception d’une couronne et d’un cheval de guerre : quant aux prisonniers, il n’en demanda qu’un seul, qui était son ami, et lui rendit la liberté[12],[13],[14].

Il se présente ensuite auconsulat, mais le peuple craint qu'il ne lui retire tous ses droits nouvellement acquis, d'autant plus qu'il est largement soutenu par leSénat romain et lespatriciens. Il échoue[15],[16].
En492 av. J.-C., une disette frappe Rome car les champs n'ont pas été cultivés pendant les troubles internes, et l'année suivante une grande quantité de blé arrive deSicile. Plusieurssénateurs, avec à leur tête Coriolan, blessé par son échec récent au consulat, pensent que c'est le moment de recouvrer certains droits perdus lors de l'insurrection du mont Sacré trois ans plus tôt, et s'opposent ainsi vivement auxtribuns de la plèbe nouvellement créés[14],[17],[18]. Ces derniers, profitant de la fureur de laplèbe affamée, citent Coriolan en justice, qui est condamné parcontumace, et qui s'exile chez lesVolsques[14],[19],[20].

Plutarque raconte que Coriolan, méconnaissable sous un déguisement, s’introduit dans la demeure d’un riche aristocrate volsque nomméAttius Tullius Aufidius, et le supplie d’accorder son aide à un fugitif. Il est accueilli avec bienveillance car il est vu comme un allié potentiel contre lesRomains, malgré le fait qu'il ait pris et saccagé quelques années plus tôt la ville deCorioles[19]. Il conçoit un plan pour que les Volsques, démoralisés par leur récente défaite et décimés par la peste, reprennent les armes.Attius Tullius Aufidius se rend à Rome durant des Jeux et convainc lesconsuls de bannir les Volsques de la ville[21],[22]. Une fois fait, il discourt pour les encourager et se venger de l'affront subi, et rapidement tous les Volsques se soulèvent contre Rome[23],[24]. Aufidius est, avec l'exilé romain Coriolan, nommé général. Très vite, la colonie romaine deCirceii et plusieurs villes récemment conquises par les Romains tombent entre les mains de l'exilé. En488 av. J.-C., Coriolan, haïssant Rome et surtout ses tribuns, refuse toute négociation et marche sur Rome[14],[25],[26],[27]. Toutefois, Coriolan cède aux prières de sa mère et de sa femme, et se retire[14],[28],[29],[30].
Il existe plusieurs versions sur sa mort, dont la plus répandue est qu'il fut mis en accusation par lesVolsques et assassiné avant son procès[14],[31]. MaisTite-Live signale que Fabius donne une autre version : Coriolan aurait vécu jusqu'à un âge avancé et répétait à la fin de sa vie : « L'exil est bien plus pénible pour un vieillard »[28]. Enfin,Cicéron affirme qu'il se serait suicidé, ne pouvant accepter l'impuissance causée par son isolement[32].
L'un des leitmotive de la geste de Coriolan est celui de laFortuna dont il est le favori, et qui l'abandonne à la fin. Il s'oppose clairement au grandCamille, qui fut fidèlement protégé parMater Matuta (l'Aurore). Les deux personnages sont analysés chez Dumézil[33].
Le récit de la rencontre de Coriolan et Aufidius est semblable à un épisode de la vie du GrecThémistocle, qui est contemporain de Coriolan. Exilé d’Athènes, Thémistocle se rend chez le roi desMolossesAdmète, son ennemi personnel. Thémistocle se présente déguisé chez Admète et demande, en tant que fugitif, son assistance, exactement comme Coriolan le fit chez Aufidius. Néanmoins Thémistocle ne se retourna pas contre Athènes comme Coriolan envers Rome.
Plutarque, quant à lui, dans sesVies des hommes illustres, l'oppose àAlcibiade.


Sur les autres projets Wikimedia :
L’histoire dramatique de Coriolan a inspiré diverses œuvres artistiques :
| Personnalités |
|
|---|---|
| Traducteurs | |
| |