Appartenant depuis longtemps à l’AssociationI Borghi più belli d'Italia de l’Association nationale des villages d’Italie (ANCI), Corinaldo a été déclaré village le plus beau d’Italie en 2007[1].
Le nom deCorinaldo dérive probablement deCuria di Rinaldo, nom lombard donné à la zone du centre ville centre à l’époque du haut Moyen Âge. Cette hypothèse n’a été avancée que récemment : précédemment, on croyait que le nomCorinaldo dérive deCorri in alto !, courrez en haut ! , hypothétique exclamation que les citoyens romains survivants de l’antique ville romaine deSuasa auraient prononcée au moment de quitter la ville romaine détruite, qui se trouve au fond de la vallée, pour monter dans l’une des collines voisines militairement plus sûre et sur laquelle ils construisirent ledit village de Corinaldo. Une autre hypothèse répandue sur l’origine du nom est qu’il provient de "Cor in alto » littéralement Cœur en haut. Ces deux hypothèses, bien que suggestives, sont actuellement considérées comme infondées[2].
« Brûlée et détruite par le méchant Alaric, la belle et célèbre ville deSuasa, en l’an de Grâce 409, comme il fut écrit, ceux qui, des incendies, avancèrent pour se sauver, s’enfuirent vers le ventCecias dans les collines voisines, l’année 411 de l’accouchement de la sainte Vierge, donnèrent le principe de fabriquer une ville selon les règles et le dessin d’architecture. Ils la baptisèrent Corinaldo, presque curre in altum »
Perchée sur un rocher entre les rivièresCesano et Misa, entre la province d'Ancône et celle d'Urbino, Corinaldo s’établit en commune à la fin duXIIe siècle. Au cours duDuecento, elle joue un rôle primordial dans la lutte entreGuelfes et gibellins. Par sa position stratégique, elle devient rapidement un territoire disputé par les villes environnantes. En 1219, elle combat contreCagli, mais, en 1248, elle est contrainte de se soumettre à la puissance de sa voisine, laJesi. Annexée à Jesi, elle en devient un de ses « castelli ».
En 1291, le papeNicolas IV lui reconnaît à nouveau l’autonomie communale.Guelfe jusqu’au début dutrecento, Corinaldo subit le charme, puis la tyrannie de son noble concitoyen du partigibelin, Nicolò Boscareto, vicaire impérial pour la nomination de Ludovico le Bavarois. La reconquête papale fut pénible, l’armée pontificale d’Innocent VI, guidée parGaleotto I Malatesta, la brûla le.
Corinaldo est reconstruite entièrement en 1367, à la suite de l’autorisation accordée par le papeUrbain V, avec l’actuelle enceinte murale, dans laquelle figurent des éléments de fortification attribués au génie du célèbre architecte militairesiennoisFrancesco di Giorgio Martini. Aux Malatesta succèdent les Sforza, et aux Sforza les Della Rovere, dont le déchu duc d’Urbino, Francesco Maria, tente en 1517 d’annexer Corinaldo et les terres voisines. Mais c’est à cette époque qu’est écrite l’une des pages historiques de la communauté de Corinaldo. Après vingt-trois jours de siège, les Corinaldais contraignent le duc à la retraite et le pape de l’époque,Léon X, pour la fidélité dont elle a fait preuve, élève Corinaldo au rang de ville. Dignité confirmée par le papePie VI le.
Corinaldo est la « destination européenne d’excellence » sélectionnée pour l'Italie, à l'issue de la session de2008 du concours européen pour l’excellence dans le domaine touristique, organisé dans le cadre du projetEDEN encourageant les modèles de développement d'untourisme durable, et qui récompense une destination par pays participant. Le thème du concours cette année-là est : « Tourisme et patrimoine immatériel local »[3].
Corinaldo est la « destination européenne d’excellence » sélectionnée pour l'Italie, à l'issue de la session de 2008 du concours européen pour l’excellence dans le domaine touristique, organisé dans le cadre du projetEDEN encourageant les modèles de développement d'untourisme durable, et qui récompense une destination par pays participant. Le thème du concours cette année-là est : « Tourisme et patrimoine immatériel local »[3].
Collection Civique de l’art Claudio redonlfi : elle est dédiée au peintre sécenteste d’origine vénitienneClaudio Ridolfi qui passa à Corinaldo une grande partie de sa vie, jusqu’à sa mort ;
Salle de la coutume et des traditions populaires : les vêtements les plus majestueux qui sont réalisés chaque année par les couturières de l’association, spécialement et annuellement pour la reconstitution historique "querelle du Puits de la polenta", qui se tient le troisième week-end de juillet, et représentent les ducs d’Urbino venus en visite à Corinaldo en 1517 pour récompenser cette petite ville pour avoir résisté à un siège qui a duré 21 jours qui a vu vaincu et contraint à partir le duc renversé d’UrbinoFrancesco Maria I Della Rovere.
Le fameux puits qui se trouve au milieu de l’escalier des 109 marches dans le centre du bourg est appelé « puits de la polenta » en mémoire d’une légende qui raconte qu'un paysan assis sur le bord du puits pour se reposer pendant la dure montée y tomba involontairement. Le sac de farine qu’il transportait se mêla à l’eau et le paysan désespéré cria de l’aide à grands cris en faisant venir de nombreuses personnes qui, du haut du puits, lui dirent de ne pas désespérer et de préparer une bellepolenta que tous ensuite mangèrent en faisant la fête.
Le défi duPuits de la polenta est la plus ancienne reconstitution historique de laprovince d’Ancône d’une célèbre bataille datant de 1517 et opposant les habitants de Corinaldo à l’armée du duc d’UrbinoFrançois Marie Ier della Rovere.