Cordoue (enespagnol :Córdoba) est une ville située dans le Sud de l'Espagne, enAndalousie. Cordoue est la capitale de laprovince homonyme. La ville est située sur les rives du fleuveGuadalquivir, non loin de la région montagneuse de lasierra Morena. Elle comptait 322 071 habitants en 2021[1], ce qui en fait l'une des villes les plus peuplées d'Andalousie avecSéville etMalaga.
Lecentre historique de Cordoue est inscrit depuis 1994 aupatrimoine mondial de l'UNESCO, de même que la mosquée-cathédrale,Medina-Azahara ainsi que lafête des patios de Cordoue. Ce qui fait de Cordoue la ville du monde inscrite le plus grand nombre de fois au patrimoine mondial de l’Unesco[2]. Cordoue compte des monuments tels que lepont romain, lamosquée-cathédrale (Mezquita), le quartier juif médiéval (Judería) et l'Alcázar des rois chrétiens. Cordoue, ville des trois cultures[3], est très célèbre pour ses penseurs. Les trois principaux philosophes nés à Cordoue sontSénèque,Averroès etMaïmonide, philosophes majeurs de la civilisation romaine, islamique et juive. Elle est aussi la ville de naissance du poète romainLucain dontGiacomo Leopardi disait qu'il était le plus libre des auteurs romains.
Plusieurs symboles représentent la ville de Cordoue. Enhéraldique, un blason répandu figure un lion rampant de gueules,lampassé de même couleur, armé d'or et couronné du même métal ; bordure composée de douze composants : neuf de gueules, avec un château, d'or crénelé maçonné de sable et éclairci de gueules, alternés avec neuf d'argent, avec un lion rampant, de gueule, lampassé de même couleur, armé d'or et couronné du même métal. Comme timbre, une couronne royale[4].
La devise espagnole de la ville est« Casa de guerrera gente / Y de sabiduría clara fuente », ce qui signifie :« Demeure d'une guerrière population / et de sagesse claire fontaine ».
L'écu représentant actuellement l'Ayuntamiento de Cordoue est de forme ronde et montre une vue de la ville avec le Guadalquivir, le pont romain, le moulin de la Albolafia, unemuraille crénelée, la Puerta del Puente (Porte du pont), la mosquée-cathédrale et le minaret flanqué de palmiers.
Le territoire municipal de Cordoue occupe 1245 km², approximativement 9 % de la surface totale de la province[5]. Ce territoire étant le plus peuplé de la province, il est divisé en six districts : El Higuerón, Alcolea, Santa Cruz, Cerro Muriano, Villarrubia et Santa María de Trassierra, ainsi qu'une Entité locale mineure (Entidad Local Menor), Encinarejo de Córdoba. Ces districts ont été créés en tant qu'établissements agricoles ou que noyaux résidentiels[6]. Le noyau principal de Cordoue se situe sur les rives dufleuve Guadalquivir qui la traverse d'est en ouest en formant plusieurs méandres. Au nord du territoire municipal se trouve une chaîne de montagnes, lasierra Morena, et au sud une vaste étendue de terre. Cela explique que l'altitude de la commune varie entre 90 et 693 mètres.
Vue par satellite de Cordoue dans les années 2000.
Le territoire municipal peut se diviser en fonction de son relief en deux zones : la plaine (campiña) et la montagne (sierra). Au nord de Cordoue se trouvent les flancs de lasierra Morena dont les fortes pentes permettent de monter depuis environ 100 mètres d'altitude au centre du noyau de population jusqu'aux 693 mètres du cerro Torre Árboles, le plus haut sommet de la commune. L'altitude moyenne de ces montagnes est d'environ 400 mètres et voient alterner de grandes vallées creusées par les ruisseaux saisonniers et par les affluents duGuadalquivir dans des terrains tendres.
Au sud du fleuve et dans une étroite bande au nord-est s'étendent des terrains bas arborant des variations d'altitude faibles qui forment la zone appelée généralement la plaine (campiña). Cette zone résulte de la sédimentation associée aux processus géologiques entraînés par le plissement descordillères Bétiques, et de la sédimentation entraînée par l'action propre aux grands cours d'eau. De ce fait, on distingue dans cette zone la plaine proprement dite et les terrasses fluviales, la première ayant une altitude moyenne de 200 à 300 mètres, et culminant au cerro de las Pilillas à 362 mètres d'altitude, et la seconde ayant une altitude moyenne entre 100 et 150 mètres[7].
L'ensemble du territoire municipal de Cordoue se trouve dans le bassin dufleuve Guadalquivir, qui le traverse dans son ensemble et joue le rôle de receveur de tous les lits des cours d'eau mineurs du territoire. Dans la montagne naissent deux affluents, leGuadiato et leGuadalmellato, dont le débit perdure toute l'année et est renforcé par de multiples ruisseaux saisonniers. Tous ces cours d'eau exercent une forte action érosive sur le terrain à cause de la grande pente qu'ils doivent franchir avant de mêler leurs eaux à celles du Guadalquivir. Au sud du territoire se trouve un autre affluent, leGuadajoz, dont les nombreux ruisseaux saisonniers forment un réseau complet dans la plaine[8].
LeGuadiato, affluent duGuadalquivir, passant dans les montagnes du côté de Santa María de Trassierra.
Le territoire municipal de Cordoue se situe sur le bassin de sédimentation lié au fleuve Guadalquivir, qui sépare le plateau ibérique, d'origine paléozoïque, et lescordillères Bétiques qui se sont formées durant l'orogenèse alpine. Le bassin sédimentaire s'est formé durant l'ère quaternaire, à mesure que des matériaux en provenance des cordillères voisines se sont déposés dans le sillon appelé « sillon bétique », dépression formée après l'élévation de celles-ci et leur consolidation postérieure. Les matériaux présents sont de natures variées, notamment desmarnes, descalcaires et desconglomérats[9]. On distingue deux zones dans ce bassin de sédimentation : d'un côté, la plaine possède des matériaux sédimentaires d'origine marine et de grande puissance déposés dans les premiers temps de l'orogenèse alpine ; de l'autre côté, la zone de la vallée fertile (vega) du Guadalquivir possède des matériaux sédimentaires d'origine fluviale résultant du transport et de l'accumulation réalisés par le fleuve, plus récents et en déplacement continuel[10]. Au nord du territoire affleurent des roches appartenant aux contreforts de lasierra Morena. Les roches présentes sont d'une grande complexité : calcaires,schistes et conglomérats, et notamment des roches métamorphiques, principalement desamphibolites, correspondant à la bande dite « bande de cisaille Badajoz-Cordoue » (banda de Cizalla Badajoz-Córdoba), qui part du nord-est du territoire et s'étend sur quatre cents kilomètres vers le nord. Ces formationsallochtones sont reliées à diverses unités du nord de la péninsule et se sont formées jusqu'auCambrien sous l'effet d'un mécanisme desubduction et d'ascension rapide qu'a provoqué une forte cristallisation d'éclogites[11].
En termes debiogéographie, la municipalité de Cordoue fait partie de deux provinceschorologiques arborant des types devégétation naturelle potentielle différents. La zone montagneuse correspond à la province luso-extrémaduréenne et ses forêts typiques seraient deschênaies et des forêts dechênes-lièges. En raison de l'orogénie complexe de la zone et de la faible valeur économique du sol, il est aussi possible d'y trouver des communautés végétales de valeur. La vallée fertile et la plaine de Cordoue, elles, appartiennent à la province bétique et leur végétation potentielle est constituée de chênaies et depeupleraies à proximité du fleuve. Cependant, la forteaction anthropique mise en œuvre depuis des siècles dans la région à cause de son potentiel agronomique élevé a fait complètement disparaître toute trace de végétation naturelle qui aurait pu exister dans la zone[12].
L'étymologie du nom de la ville a été largement discutée dans l'historiographie et il n'existe actuellement aucun consensus sur le sujet.
La première apparition de Cordoue dans les textes antiques ferait référence à un établissement commercial phénicien dans les abords immédiats de la ville.[réf. nécessaire]
Samuel Bochard pense que l'origine du nom estCorteba, « moulin à huile » en langue phénicienne - et il en déduit que les Phéniciens ont introduit la culture de l'olive dans la région[23].
D'autres hypothèses font référence à l'existence d'un peuplement ibère antérieur à la venue des phéniciens, en considérant que la terminaison enuba est largement utilisée en Hispanie dans le sens de « colline » ou « fleuve »[24].Oba est notamment l'ancien nom duGuadalquivir, etQart-Oba serait la « cité de l'Oba ».[réf. nécessaire]
À l'époque de la domination musulmane, la ville était connue sous le nom deQurṭubah (arabe :قرطبة)[25].
Cordoue est la ville natale du rhéteurSénèque l'Ancien vers 54 av. J.-C. et de son fils, le philosophe et dramaturgeSénèque, dans les dernières années avant J.-C. Par la suite, c'est aussi la ville natale du poèteLucain (auteur de l'épopée historiqueLa Pharsale) qui y naît en 39. Différents monuments datant de l'époque romaine sont encore visibles dans cette ville.
Statue d'Al-Hakam II sur le Campo Santo de los Martires à Cordoue.
LeCalifat omeyyade de Damasannexe la ville en 711. Elle devient alors le principal centre administratif et politique d'al-Andalus, qui rassemblait les territoires de la péninsule ibérique et de Septimanie sous domination musulmane. Plusieurs dynasties se succèdent pendant cette période et le statut politique du territoire change. À partir de 756, Cordoue est la capitale de l'émirat de Cordoue, fondé par le princeomeyyadeAbd al-RahmanIer. A partir de 929, elle devient la capitale d'uncalifat indépendant, après que l'émirAbd al-Rahman III a rompu tout lien avec lesAbbassides deBagdad et s'est lui-même proclamécalife. Les règnes d'Abd al-Rahman III (912-961), de son filsal-Hakam II (961-976) et duhadjib (vizir)al-Mansur ibn Abi Amir (981-1002) constituent la période la plus glorieuse de l'histoire de la ville, même si les califes eurent tendance à la négliger au profit de leur nouvelle capitale,Madinat al-Zahra, fondée en 936.
Tout au long duXe siècle, Cordoue rivalise avecBagdad par la taille, la population et surtout la magnificence. À son apogée vers l'an mille, Cordoue est une des villes les plus peuplées d'Occident, les estimations variant entre 250 000 et 500 000 habitants. La ville aurait alors compté plus de six centsmosquées et neuf cents bains publics[34].
Le règne d'Almanzor à la fin duXe siècle voit la construction de la ville palatine deMadinat al-Zahira à l'est, secteur opposé à la ville califale deMadinat al-Zahra, à l'ouest. Entre ces deux lieux de pouvoir, Cordoue se développe en un ensemble de faubourgs et de quartiers. Cordoue était en effet au centre d'une agglomération complexe. La ville de Cordoue au sens propre, lamedina, que les Arabes appelaientQurtuba, était alors entourée d’une enceinte, au-delà de laquelle se sont développés desfaubourgs non fortifiés, appelésdjanib ourabad. Lamedina elle-même était la seule partie fortifiée de la ville. De 785 à 987, les musulmans y ont entrepris la construction de laGrande Mosquée, qui reste le principal monument de la ville. Le géographeal-Idrisi, qui écrit deux cents ans plus tard, nous dit que lamedina était divisée en cinq villes, chacune close par une enceinte. Les deux complexes palatins (Medinat Al-Zahra à l'est pour le Calife etMedinat Al-Zahira à l'ouest pour Almanzor) formaient de véritables villes dans la ville et étaient deux de ces cinq villes. On y trouvait aussi un quartier juif. À l’est de la Grande Mosquée s’étendait le quartier dessouks.
À l’est de lamedina s’étendait undjanib surnommé en espagnolaxarquía, mot d'origine arabe (« ech-charqiya ») signifiant « côté oriental » : ce faubourg était très développé, constitué de nombreux quartiers, dont le quartiermozarabe (les chrétiens et les juifs étaient assez nombreux à Cordoue, mais la ville semble avoir été l’une des plus islamisées de l’Andalousie à l’époque califale).
À l’ouest s’étendait un autre faubourg vers Medinat Al Zahra, le « côté occidental » construit à partir de l'époque émirale. Il est densément occupé durant la période califale, mais perd en importance avec la guerre-civile (1011-1031), jusqu'à disparaître brutalement avec les ravages que la conquête des Almohades occasionne. Au sud enfin, de l’autre côté du fleuve, s'était développée laSecunda Ar-Rabad, le « second faubourg ».
L’artisanat était très présent à Cordoue : on y travaillait le cuir (le cuir cordouan est célèbre : le mot « cordonnier » dérive d'ailleurs de « Cordoue »), mais aussi le textile. Une autre grande industrie de la ville était la fabrication de papier et de livres : Cordoue est sans doute l'une des villes les plus cultivées du monde à cette époque. Un effort systématique a été entrepris par le calife al-Hakam II pour constituer une bibliothèque contenant tous les ouvrages capitaux, anciens et récents connus à l’époque. Un réseau de dépisteurs, de collecteurs, de copistes, étendu à l’ensemble du monde islamique, a acheminé vers Cordoue une fabuleuse collection d’ouvrages, égale en importance à celle des califes abbassides. On cite le chiffre de 400 000 volumes[35]. À Cordoue même, une armée de scribes et de relieurs veillait à l’entretien de ces trésors.
Durant les années 1009 à 1031, le califat s'effondre et se divise en plus d'une dizaine de petits États, lestaïfas. Cordoue n'est plus que la capitale d'un de ces États, qui tombe en 1069 aux mains de l'émir deSéville. Occupée ensuite par lesAlmoravides en 1086, puis par lesAlmohades en 1149, la ville cesse d'être capitale et commence son long déclin jusqu’à aujourd'hui.
Cordoue reste sous contrôle musulman jusqu'en 1236, date de la prise de la ville parFerdinand III de Castille. La ville continue à décliner, n'étant plus désormais qu'une agglomération secondaire de l'Andalousie castillane, dépassée en particulier parSéville. Son relatif renouveau démographique ne date que duXXe siècle.
Les musulmans y restent tolérés pendant les premières décennies de la domination castillane, mais laGrande Mosquée est aussitôt convertie enéglise, élevée canoniquement au rang decathédrale en 1239. En 1523, l'édification d'une nef centrale, appelée « Capilla Mayor » (littéralement la « Grande chapelle »), est entreprise au cœur de l'anciennemosquée. Les nombreuses ouvertures de la mosquée sur la ville (qui assuraient une grande luminosité à l'intérieur de l'édifice) sont alors murées. La mosquée était portée par 1 013 colonnes jusqu'à la Reconquête catholique, colonnes prises de l'antique basilique wisigothique San Vicente (VIe siècle) détruite et sur laquelle s'est élevée la mosquée. Il en subsiste 856. La "Capilla Mayor" a été construite sousCharles Quint.
Lamosquée-cathédrale de Cordoue, constituée à la base d'une mosquée et « surmontée » d'une cathédrale.La colonnade de la mosquée-cathédrale de Cordoue.
Le centre historique est l'un des centres historiques les plus grands d'Europe. En 1984, l'Unesco a inscrit laMosquée-cathédrale aupatrimoine mondial[36]. Plus tard, en 1994, l'Unesco a étendu cette dénomination à la plus grande partie de la vieille ville[37].
l'église de Saint-Jean et de tous les saints (Iglesia de San Juan y Todos los Santos), située rue Lope de Hoces ;
l'église de Saint-Laurent (Iglesia de San Lorenzo), située place Saint-Laurent ;
l'église de la Magdalena (Iglesia de La Magdalena), située sur l'Avenida Ronda de Andujar. Actuellement, l'église n'est plus un lieu de culte catholique, mais est utilisée comme équipement culturel, principalement par la fondation CajaSur (dépendant de la banque espagnole du même nom) ;
l'église Santa Marina (Iglesia de Santa Marina de Aguas Santas), située sur la plaza de Santa Marina ;
l'église San Miguel (Iglesia de San Miguel), située place Saint-Michel ;
l'église de Saint Nicolas de la Ville (Iglesia de San Nicolás de la Villa), située rue Concepción ;
l'église de Saint-Paul (Iglesia de San Pablo). Son entrée principale se trouve rue Capitulares et son entrée latérale rue San Pablo. Elle fait partie du pâté de maisons de San Pablo (Manzana de San Pablo), qui consiste en un grand jardin, aujourd'hui transformé en parc, et sur lequel ouvrent plusieurs palais et maisons seigneuriales, dont le Palacio de Orive (également appeléPalacio de los Villalones), raison pour laquelle le jardin est également appelé le Huerto de Orive. Dans ce jardin, au cours des années 1990, ont été découverts les vestiges du cirque romain de Cordoue[39] ;
la basilique de Saint-Pierre (basílica de San Pedro), sur la plaza de San Pedro. Les Saints Martyrs de Cordoue y sont enterrés. Elle a été déclarée Basilique mineure par le pape Benoît XVI en 2006 ;
l'église Santiago (Iglesia de Santiago), située rue Agustín Moreno ;
une ancienne église fernandine, l'église de Saint Nicolas de la Ajerquía (Iglesia de San Nicolás de la Ajerquía), autrefois située sur le Paseo de la Ribera, a été détruite et ses matériaux ont été réutilisés en majorité pour l'iglesia de San Francisco.
l'église de Notre-Dame de la Grâce (Iglesia de Nuestra Señora de Gracia), aussi appeléeIglesia del Rescatado, ouiglesia de los Padres de Gracia, ou encoreiglesia de los Padres Trinitarios ;
l'église de Saint-Antoine de Padoue (Iglesia de San Antonio de Padua) ;
l'église-couvent de l'ange saint (Iglesia Conventual del Santo Ángel) ;
l'église de María Auxiliadora (Iglesia de María Auxiliadora) ;
l'église de San Roque (Iglesia de San Roque) ;
l'église de Notre-Seigneur-de-la-Paix (Iglesia de Nuestra Señora de la Paz) ;
l'église-hôpital de Jésus de Nazareth (Iglesia Hospital de Jesús Nazareno) ;
l'église-couvent de San Cayetano (Iglesia Conventual de San Cayetano) ;
l'église-hôpital de San Jacinto (Iglesia Hospital de San Jacinto) ;
l'église de San Francisco y San Eulogio (Iglesia de San Francisco y San Eulogio). Elle se trouve à l'intérieur du Compás de San Francisco, dans la rue du même nom (connue aussi sous le nom de calle de la Feria), dans le centre de la ville ;
le monastère de Saint-Jérôme (Monasterio de San Jerónimo) ;
l'église de San Salvador y Santo Domingo de Silos. Elle se trouve sur la plaza de la Compañía. La fraternité du Saint-Sépulcre (Hermandad del Santo Sepulcro) y réside ;
le sanctuaire de Notre-Seigneur de Linares (Santuario de Nuestra Señora de Linares) ;
laTorre de Santo Domingo de Silos, tour qui est un vestige de l'église du même nom fondée parFerdinand III de Castille. Elle se trouve plaza de la Compañía ;
leSantuario de Nuestra Señora de la Fuensanta ;
la chapelle San Bartolomé (Capilla de San Bartolomé) ;
La ville abrite de nombreux vestiges archéologiques. Plusieurs remontent à l'Antiquité, principalement à l'époque romaine. Lepont romain de Cordoue traverse le fleuve Guadalquivir en face de lamosquée-cathédrale ; il a été restauré dans les années 2000. Un théâtre romain est conservé sous le bâtiment duMusée archéologique et ethnologique de Cordoue. Le principaltemple romain de Cordoue se trouve au nord-est de la ville, à côté du siège de l'ayuntamiento. La ville contient également un mausolée romain conservé sur le Paseo de la Victoria et des vestiges abrités dans la station des autobus interurbains. Le site archéologique de Cercadilla abrite les restes d'un des palais de l'empereur romainMaximien. En outre, plusieurs musées et bâtiments de la ville exposent des collections antiques romaines (dont de nombreuses mosaïques) mais aussi d'art ibérique antique.
Les vestiges médiévaux sont très nombreux. Les ruines musulmanes abondent : minarets conservés dans les églises, bains arabes. À quelques kilomètres de Cordoue se trouvent les ruines deMadinat al-Zahra, ville datant duXe siècle, époque du califat d'Al-Andalus. Un autre site archéologique notable à proximité de la ville est le palais deMunyat al-Rummaniya, qui date également duXe siècle.
Lepont de Saint Raphaël de Cordoue (Puente de San Rafael), inauguré en 1953 sous le régime franquiste, est le second pont à franchir leGuadalquivir dans la ville. Il relie l'Avenida del Corregidor à la Plaza de Andalucía. Long de 217 mètres, il est formé de huit arches longues chacune de 25 mètres, et sa largeur est de 18,5 mètres, dont 12 mètres de chaussée.
Le Puente de Andalucía est unpont à haubans qui traverse le Guadalquivir à l'ouest de la ville. Il a été inauguré en 2004. Il fait partie du premier tronçon de la Ronda de Poniente. Sa longueur est de 210 mètres, prolongée par un viaduc de 200 mètres sur la rive droite du fleuve.
Le Puente de Miraflores, inauguré en 2003, relie le parc de Miraflores aucentre historique de Cordoue et passe à peu de distance du pont romain. Il est destiné au trafic automobile. Il est constitué d'un tablier enacier Corten supporté par une pile de pierre en forme de barque.
Le pont de l'autoroute du Sud, destiné au trafic automobile, traverse le Guadalquivir et fait partie du périphérique sud-est de Cordoue.
Le pont Abbas Ibn Firnás, inauguré en 2011, traverse le Guadalquivir à l'ouest de la ville. Il fait partie de l'itinéraire ouest de Cordoue (la route CO-32). C'est unpont à haubans long de 365 mètres et large de 30,4 mètres. Il a été conçu par l'ingénieur José Luis Manzanares Japón. Il a été baptisé en hommage au savant andalou humanisteAbbas Ibn Firnas (810-vers 887).
Le Puente del Arenal relie l'avenida del Campo de la Verdad au Recinto Ferial.
Il existe aussi d'autres ponts, comme le viaduc qui unit l'Avenida Arroyo del Moro et la Glorieta del Poeta Ibn Zaydun, ou encore le pont romain d'Alcolea, situé entre les quartiers périphériques d'Alcolea et de Los Ángeles.
Les Jardins de la Agricultura sont situés entre les jardins de la Victoire et le Paseo de Córdoba. Ces jardins sont constitués de nombreux sentiers qui convergent radialement à une place ronde ayant une fontaine ou un étang. On le surnomme l’étang aux canards car ces animaux vivent dans un petit bâtiment sur l’île au milieu de l’étang. On retrouve aussi plusieurs sculptures un peu partout dans les jardins, telle que la sculpture en mémoire de Julio Romero de Torres, celle du compositeur Julio Aumente, et le buste de Mateo Inurria. Au nord se trouve une labyrinth de roses.
Le parc des Miraflores est situé sur la rive sud du fleuve Guadalquivir. Il fut conçu par l’architecte Juan Cuenca Montilla en une série de terrasses. On y retrouve plusieurs points d’intérêt comme les ponts de Salam et de Miraflores, ainsi qu’une sculpture par Agustín Ibarrola.
Le Parc Cruz Conde est situé au sud-ouest de la ville. C’est unjardin à l'anglaise public.
LePaseo de Córdoba, situé sur les chemins de fer souterrains, est une promenade longue de plusieurs kilomètres agrémentée de nombreuses fontaines, dont six consistent en un portique d’eau formant une chute qui se déverse dans un étang à quatre niveaux. Il s'y trouve aussi un étang datant de l’époque romaine, ainsi que le bâtiment de l’ancienne gare de laRenfe (Réseau national des chemins de fer espagnols) qui sert maintenant de bureaux à l'entreprise Canal Sur.
Les Jardins de Juan Carlos I se trouvent dans le quartier de la Ciudad Jardín. C’est une forteresse d’une superficie d’environ 12 500 m2.
LeParque de la Asomadilla, d'une superficie de 27 hectares, est le deuxième plus grand parc d’Andalousie. Le parc recrée une végétation de forêt méditerranéenne.
Le balcon du Guadalquivir.
Les Jardins de Colomb, aussi appelés "jardins de la Grâce" en raison de leur proximité avec le couvent de la Grâce (siège du Conseil provincial de Cordoue).
Les Sotos de la Albolafia. Déclarés monument naturel par le gouvernement d’Andalousie, ces bois sont situés sur une partie du cours du fleuve Guadalquivir, entre le pont romain et le pont San Rafael. Ils s'étendent sur une superficie de 21,36 hectares. Le bois abrite une grande variété d'espèces d’oiseaux et constitue un important point de migration pour plusieurs d'entre elles.
Le parc péri-urbain de « Los Villares »
Les jardins de l'Alcázar, la forteresse des rois chrétiens de Cordoue, au sud-ouest de la ville.
La ville de Cordoue comptait 319 515 habitants aux élections municipales du. Son conseil municipal (enespagnol :Pleno del Ayuntamiento) se compose donc de29 élus.
Depuis les premières élections municipales démocratiques de, la ville a été un fief de la gauche radicale, avec des périodes de gouvernement duParti populaire et, occasionnellement, duParti socialiste ouvrier espagnol.
Lors du recensement de 2015[43], Cordoue comptait 327 362 habitants et la densité de sa population s'élevait à 260,80 habitants/km². Son aire métropolitaine comptait 361 880 habitants. En 2014, on y a compté 3129 naissances et 2565 décès[44]. En 2015, l'âge moyen de la population était de 41,76 ans. 21,76 % de la population était âgés de 19 ans ou moins, 61,61 % d'entre 20 et 64 ans, et 17,63 % était âgés de plus de 64 ans. En 2015, la ville comptait 170 051 femmes (51,95 % du total de la population) et 157 311 hommes (48,05 %)[43].
Pyramide des âges à Cordoue en 2015 (selon l'Institut National de la statistique d'Espagne[45]) :
En pourcentages
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,73
85 à plus
1,77
1,07
80 à 84
1,73
1,30
75 à 79
1,95
1,84
70 à 74
2,27
2,25
65 à 69
2,73
2,48
60 à 64
2,83
3,13
55 à 59
3,52
3,63
50 à 54
3,95
3,87
45 à 49
4,10
3,79
40 à 44
3,96
3,96
35 à 39
4,03
3,40
30 à 34
3,44
3,01
25 à 29
2,91
2,88
20 à 24
2,73
2,56
15 à 19
2,39
2,76
10 à 14
2,57
2,88
5 à 9
2,72
2,51
0 à 4
2,36
Évolution du nombre des habitants de la ville de Cordoue depuis 1842 :
Note : entre le recensement de 1857 et le précédent, le territoire de la commune (municipio) s'agrandit pour inclure Santa María de Trassierra. Entre le recensement de 2001 et le précédent (qui remontait à 1996), le territoire de la commune s'agrandit pour englober la collectivité Santa Cruz de Montilla.
Évolution démographique de Cordoue depuis le Moyen Âge jusqu'à l'époque actuelle[47],[48]
L'aire métropolitaine de Cordoue est considérée comme l'un des principaux noyaux logistiques et de communication de la Communauté autonome andalouse et se voit donner un rôle structurant par rapport à la communauté[50].
Plusieurs autoroutes (autopistas) et voies rapides (autovias) rayonnent depuis Cordoue :
La station d'autobus de Cordoue se trouve Avenida de la Libertad. Inaugurée en 1999, elle est l'œuvre de l'architecte César Portela Fernández-Jardón, qui reçut la même année le Prix national d'architecture. Le bâtiment abrite des vestiges archéologiques notables, principalement romains, ainsi que des sculptures d'Agustín Ibarrola et Sergio Portela. Il est utilisé par les compagnies Carrera, Alsa, Rafael Ramírez, Secorbús, Socibús, Autotransportes López, Unionbús et Linesur, qui desservent une multitude de destinations régionales et nationales.
Un train à grande vitesse de laRenfe en gare de Cordoue.
La gare de Cordoue se trouve au nord de la ville, plaza de las Tres Culturas. Elle est desservie par la ligne de train conventionnelle qui relieMadrid au sud de la péninsule ; c'est à Cordoue que cette ligne se divise en deux branches, l'une partant versMálaga etAlgeciras tandis que l'autre part en direction deSéville (où elle se divise à son tour en deux branches qui desservent respectivementCadix etHuelva). La gare de Cordoue est également desservie par les trainsAlta Velocidad Española (AVE), les trains à grande vitesse, dont la ligne bifurque ensuite pour rejoindre soit Séville, soit Málaga et Grenade. La gare de Cordoue est la deuxième gare la plus fréquentée du pays après Madrid Atocha.
Il existe un service spécial de transport de voyageurs de la gare jusqu'au campus de Rabanales.
En 2009 a été mis en place le Centre de transports intermodal d'El Higuerón (Parc logistique de Cordoue) destiné notamment à améliorer l'intermodalité entre les transports ferroviaires et routiers.
Jusque dans les années 1980, la ville disposait d'une liaison ferroviaire avec les localités de la région du vallon de Guadiato grâce à la ligne Cordoue-Almorchón (aujourd'hui abandonnée en partie et destinée uniquement au transport du charbon jusqu'à la centrale thermique de Puente Nuevo).
Cordoue dispose d'un aéroport administré par l'entreprise publiqueENAIRE. Les aéronefs pouvant circuler par cet aéroport ne dépassent pas certaines dimensions, en raison de la longueur limitée de la piste.
En 2006, l'aéroport a vu passer un total de 19557 passagers et 9221 opérations[51], dont un faible pourcentage relevait de l'aviation commerciale (normalement des services d'aérotaxi).
Les autobus urbains de Cordoue sont administrés par l'entreprise municipale AUCORSA (Autobuses Urbanos de Córdoba S. A.) qui a été constituée en 1953[52]. En 2014, elle disposait de 114 autobus (dont trois hybrides depuis 2012) et de 3 microbus électriques[53].
Les premiersaménagements cyclables de Cordoue ont été construits en 1995-1996. Début 2007, la ville comprenait plus de 35 kilomètres de pistes cyclables, en incluant les routes à double sens multipliées par deux[54].
L'approvisionnement en eau de la ville de Cordoue est réalisé par l'Empresa Municipal de Aguas de Córdoba (EMACSA), l'entreprise municipale des eaux de Cordoue, créée en 1969[55]. L'eau gérée par EMACSA est entreposée dans plusieurs réservoirs : celui de Guadalmellato (145 hectomètres cube), celui de San Rafael de Navallana (156, 47 hm³) et celui de Guadanuño (1,60 hm³). Lapotabilisation de l'eau a lieu dans des stations de traitement d'eau potable ( estaciones de tratamiento de agua potable, abrégé en ETAP) où l'eau est traitée afin de devenir propre à la consommation humaine. La principale ETAP est Villa Azul, qui traite l'eau du réservoir de Guadalmellato et approvisionne plus de 328 000 habitants. Il existe deux autres ETAP : Guadanuño et Trassierra, qui approvisionnent 5 400 habitantes[56].
L'épuration des eaux résiduelles s'effectue dans des stations d'épuration des eaux résiduelles (estaciones de depuración de aguas residuales, abrégé en EDAR) où l'eau est traitée pour redevenir potable. Il existe trois stations de ce type : La Golondrina, Cerro Muriano et Santa Cruz[56].
La prise en charge des déchets et l'entretien des voies publiques à Cordoue sont effectuées par Sadeco, l'entreprise municipale d'assainissement de Cordoue. La Sadeco a été créée en 1986 avec pour buts la collecte et le traitement des déchets urbains, incluant leur recyclage et la préparation de compost, ainsi que le nettoyage de la voirie, l'entretien des collèges et édifices publics municipaux, l'hygiène et les épidémies, les services techniques et la maintenance ; la Sadeco comprend ausis un service éducatif[57].
Le rectorat de l'Université de Cordoue, à l'ouest de la ville, dans l'ancien bâtiment de la faculté de médecine vétérinaire.
Cordoue dispose d'un ample réseau d'écoles et de collèges publics et privés.
L'enseignement supérieur est représenté principalement par l'Université de Cordoue. Ses origines remontent à l'Université libre fondée à la fin duXIXe siècle, mais elle est fondée en tant qu'université de Cordoue assez récemment, en 1972[58]. C'est une université de taille moyenne, qui comptait en 2016 environ 15 000 étudiants, un peu plus de 1 200 enseignants et 700 autres employés[58]. L'université prend en compte des domaines du savoir variés allant des Humanités aux sciences de la santé en passant par les sciences juridiques et sociales et plusieurs parcours scientifiques et techniques. Elle comprend trois campus principaux : le campus juridique et social, situé dans le centre-ville ; le campus des études de santé, situé à l'ouest de la ville ; et le campus agroalimentaire, scientifique et technique de Rabanales, qui se trouve à l'est. L'université de Cordoue administre également l'École polytechnique deBelmez, située à soixante de kilomètres de la ville[58].
En outre, plusieurs centres de formation professionnelle existent à Cordoue, dont l'École supérieure d'art dramatique et de danse (Escuela Superior de Arte Dramático y Danza de Córdoba), les écoles d'Arts et métiers (Artes y Oficios), le Conservatoire supérieur de musique Rafael Orozco (Conservatorio Superior de Música "Rafael Orozco"), le Conservatoire professionnel de musique, le Conservatoire professionnel de danse et le Consortium-école de joaillerie de Cordoue, ou encore le centre d'études privé Zalima.
Le Service andalou de la santé (Servicio Andaluz de Salud), dont le siège se trouve àSéville, est responsable des services sanitaires gratuits et universels à Cordoue. Il administre l'Hospital Reina Sofía, également rattaché à la faculté de médecine de l'Université de Cordoue. C'est un hôpital de rang régional, qui prend en compte tous les domaines de spécialité médicaux et est utilisé par toute la communauté andalouse. Certaines spécialités sont prises en charge àJaén.
Le site principal du complexe hospitalier se trouve dans la cité sanitaire, avenida Menéndez Pidal, au sud de Cordoue, non loin du parc Cruz Conde et du Jardin botanique royal[59]. Ce site rassemble l'Hospital General inauguré en 1976 ainsi que le Centre d'anatomie pathologique (Centro de Anatomía Patológica) et le pavillon de gouvernance dans des bâtiments distincts[60]. La cité sanitaire abrite également le bâtiment des consultations externes inauguré en 2002, qui est un bâtiment d'enseignement incluant une bibliothèque, ainsi que l'Hospital Provincial, inauguré en 1969[60]. Plusieurs autres bâtiments ne se trouvent pas dans la cité sanitaire mais sont également rattachés au complexe hospitalier. C'est le cas du Centro de Especialidades Carlos Castilla del Pino, inauguré en 2013, et de l'Hospital de Los Morales, situé carretera Los Morales, dans la sierra cordouane[60]. Cordoue abrite également deux centres de dialyse rattachés à ce complexe hospitalier. L'un d'eux a été créé en 1985 et se trouve au 12, rue Virgen del Perpetuo Socorro[60].
Cordoue dispose également de centres sanitaires privés : l'Hospital Cruz Roja Española, qui se trouve calle del Doctor Fleming, et l'Hospital San Juan de Dios, situé avenida del Brillante.
Façade de la Biblioteca Provincial à Cordoue en 2007.
La ville de Cordoue dispose d'un ample réseau de bibliothèques publiques qui dépendent de l'ayuntamiento. La Biblioteca Central (bibliothèque centrale) se trouve Ronda de Marrubial. Onze autres bibliothèques sont réparties dans la municipalité[61]. C'est en 2001 que les bibliothèques ont été organisées en un Service municipal des bibliothèques, devenu ensuite le Réseau municipal des bibliothèques de Cordoue[62].
Créée en 1842 et ouverte au public en 1850, la Biblioteca Provincial de Córdoba (Bibliothèque provinciale de Cordoue) est l'héritière des fonds livresques des couvents, monastères et églises confisqués entre 1835 et 1837. Elle dispose d'un fonds d'environ 150 000 documents, livres, périodiques, enregistrements sonores, vidéos et autres types de documents. Elle est remarquable par son fonds ancien qui compte 78incunables et 647 manuscrits ainsi qu'une excellente collection duXVIe siècle. Elle abrite au total plus de 13 000 œuvres antérieures à 1900[63].
La ville abrite également des bibliothèques universitaires dans les différentes facultés de la ville ainsi que de bibliothèques thématiques dépendant du conseil provincial, du diocèse de Cordoue. La Biblioteca Viva de Al-Ándalus, située dans le Palacio de Bailío, abrite le fonds bibliographique le plus important consacré à la culture andalouse. Elle appartient à la fondation Roger Garaudy et a pour objectif de mettre en valeur l'importance de la culture classique andalouse et de ses apports à la culture universelle[64].
Les Jardines de la Agricultura de Cordoue abritent la Biblioteca Séneca (Bibliothèque Sénèque), ouverte en 1922 sur la base d'un fonds de 2000 volumes, dont la première collection de littérature pour la jeunesse accessible au public dans la ville[62].
LaCinémathèque d'Andalousie, créée en 1987 et située dans l'ancien Hospital de San Sebastián, est consacrée à la préservation, à l'étude et à la diffusion du patrimoine cinématographique andalou[66].
Lemusée archéologique et ethnologique de Cordoue est l'un des plus complets d'Espagne. Ses collections comprennent des documents et œuvres allant de la Préhistoire au Moyen Âge. Le musée se trouve dans le Palacio de los Páez de Castillejo, en dessous duquel des fouilles archéologiques ont mis au jour les restes d'un théâtre romain, le plus grand de l'Hispanie romaine et l'un des plus grands de l'Empire romain ; ces ruines sont également ouvertes au public.
Lemusée provincial des beaux-arts (Museo Provincial de Bellas Artes), situé dans l'ancien Hospital de la Caridad, abrite un fonds important de peintures et de sculptures dont la majorité provient des confiscations de 1835 et 1868[67].
Lemusée Julio Romero de Torres rassemble la meilleure collection des œuvres du peintre cordouanJulio Romero de Torres (1874-1930). Ouvert en 1931, situé dans la maison natale du peintre, juste à côté du Museo de Bellas Artes, il rassemble notamment des tableaux fameux tels queLa chiquita piconera,Viva el pelo etNaranjas y limones[68].
Le musée diocésain des beaux-arts (Museo Diocesano de Bellas Artes) est situé dans l'ancienPalais épiscopal de Cordoue en face de lamosquée-cathédrale. Il rassemble des tableaux, des tapisseries et des sculptures qui couvrent une période allant du Moyen Âge jusqu'à nos jours[69].
Lemusée vivant d'Al-Andalus (Museo Vivo d'Al-Andalus), aussi appelé Museo de las Tres Culturas (Musée des trois cultures), se trouve dans latour de la Calahorra, sur la rive sud du Guadalquivir, au-delà du pont romain. C'est un musée audiovisuel consacré à la coexistence des cultures chrétiennes, juives et musulmanes au Moyen Âge[70]. Le musée a été ouvert en 1987[71].
Le musée de l'eau est situé dans le Moulin de Martos, l'un desmoulins du Guadalquivir à Cordoue. Il présente l'utilisation de l'eau dans les moulins hydrauliques afin de fabriquer de la farine de céréales, mais aussi pour les tissus et le travail du cuir[73].
Le musée duPalais de Viana abrite notamment des tapisseries flamandes, françaises (fabriquées à la Manufacture des Gobelins) et goyesques (fabriquées d'après des dessins de Goya) ; des peintures à l'huile de l'école de Bueghel ; une collection d'œuvres de cuir et de métal travaillées du type guadameciles ou cordobanes ; une galerie de peintures de batailles, et une bibliothèque comptant environ 7000 volumes (dont beaucoup en français).
Le musée Regina est consacré à l'orfèvrerie cordouane. Il présente le monde de la joaillerie, le processus de fabrication et l'histoire de ce domaine, et expose des collections de bijoux.
Le musée de la ville de Cordoue (Museo de la Ciudad) est situé dans l'anciencouvent de Sainte-Claire de Cordoue (convento de Santa Clara) où il a été ouvert en 2006[74].
Le musée de l'huile Carbonell est consacré à la fabrication de l'huile (Carbonell est une entreprise espagnole d'huile).
La galerie de l'Inquisition, située dans lecentre historique de Cordoue, abrite une collection privée d'instruments de torture médiévaux[75].
Lejardin botanique royal de Cordoue (Real Jardín Botánico de Córdoba) abrite deux musées. Le Musée d'ethnobotanique, inauguré en 1992, est consacré au rôle et aux usages des plantes dans les cultures humaines depuis la Préhistoire[80]. Le Musée de paléobotanique présente une exposition de fossiles végétaux de toutes les périodes géologiques unique en Europe[81]. Les collections du Musée de paléobotanique comprennent environ 110 000 spécimens, dont 107 000 relevant de la flore carbonifère, la grande majorité provenant de gisements espagnols[82].
Le centre d'art Pepe-Espaliú, ouvert en 2010, contient une exposition d'œuvres de l'artiste cordouanPepe Espaliú (1943-1993), peintre, sculpteur et poète[83].
Lethéâtre Góngora est un théâtre construit entre 1929 et 1932. C'est l'un des rares bâtiments conservés de Cordoue à représenter le style du Rationalisme architectural. Fermé en 1997 en raison de son mauvais état, il a été acquis en 2004 par l'Ayuntamiento de Cordoue. Il est actuellement la propriété de la chaîne de restaurants espagnoleEl Corte Inglés. Sa capacité d'accueil est de 1050 personnes.
LeTeatro de la Axerquía est un théâtre en plein air doté d'une capacité d'accueil de 3500 personnes. Il a été fermé pour d'importants travaux entre 1991 et 2007[84].
Le Centre d'accueil des visiteurs de Cordoue (Centro de Recepción de Visitantes de Córdoba), situé aux environs de la Puerta del Puente, est destiné aux touristes et contient une exposition sur l'histoire de la ville et le fleuve Guadalquivir.
LePalais de la Merced est un bâtiment historique. Originairement siège du couvent de la Merced Calzada, il abrite maintenant le siège du Gouvernement de la Province de Cordoue.
La cuisine cordouane fait partie de lacuisine espagnole et propose plus particulièrement des plats andaloux, mais elle possède aussi ses spécialités. À Cordoue, il existe une variante dugaspacho appelée lesalmorejo, plus épais et crémeux que dans les autres régions d'Espagne. Lesalmorejo se décline lui-même en une variante servie surmontée de petits morceaux d'œuf dur et de copeaux de jambon et qu'on appelle laporra[85]. On y trouve aussi lerabo de toro, unguiso typique de Cordoue consistant en unragoût dequeue devache ou detaureau.
Cordoue est également connue pour sa joaillerie. En 2009, la joaillerie représentait plus de 20 % du tissu industriel de la ville et comptait un peu plus d'un millier d'entreprises[87].
Le carnaval de Cordoue, qui a lieu chaque année au mois de février, se concentre sur les rues et les places du Barrio de San Agustín. Un défilé du carnaval a lieu. Un concours de blagues et de déguisements a lieu auGrand Théâtre.
Ce sont des festivités religieuses chrétiennes annuelles qui durent une semaine, depuis le dimanche des Rameaux jusqu'au dimanche de la Résurrection. Les confréries arpentent les rues de Cordoue en rappelant quelques-unes des scènes de la Passion, mort et résurrection de Jésus, accompagnées par des nazaréens et des pénitents. Les fraternités et les communautés sont en général accompagnées de musique, mais il y a des communautés silencieuses. Cette fête se célèbre aux mois de mars et d'avril : la Pâques de la Résurrection a lieu le premier dimanche suivant la première pleine lune après l'équinoxe de printemps, et sa date se calcule en fonction du calendrier lunaire astronomique. De ce fait, il peut être précoce, par exemple le 22 mars, ou tardif, par exemple le 25 avril.
Cordoue compte une trentaine de communautés chrétiennes qui, chaque année à cette période, se dirigent vers le centre-ville, où se trouve le point de départ du parcours officiel qu'elles empruntent toutes. Beaucoup incluent aussi dans leur parcours lamosquée-cathédrale de Cordoue.
Mai cordouan (Mayo cordobés) est le grand mois de Cordoue. C'est pendant ce mois que se célèbrent chaque année les festivités les plus importantes et les plus connues à Cordoue. Au début du mois se célèbrent les Croix de Mai (Cruces de Mayo), fête au cours de laquelle les rues et places principales de la ville sont décorées de croix de bois mesurant environ trois mètres de haut, entièrement décorées de fleurs et entourées de jardinières remplies de belles plantes. Chaque croix intègre, en général en son centre, une décoration thématique en rapport avec l'endroit où on la dresse. La visite de ces belles croix s'accompagne en général d'un bar ou d'une buvette où l'on peut déguster des boissons et la nourriture typique de l'endroit.
Durant la deuxième et la troisième semaine de mai se déroule la Fête et concours populaire despatios (Festival y Concurso Popular de los Patios). Les participants ouvrent un accès gratuit aux patios de leurs maisons à des horaires déterminés et les passants peuvent venir les visiter. Les patios sont répartis en deux catégories : d'architecture ancienne ou d'architecture moderne. Durant la même période se célèbre aussi le Concours des grilles et des balcons (Concurso de Rejas y Balcones). En raison de leur popularité, de nombreux patios s'ouvrent aussi au public à d'autres périodes de l'année particulières, par exemple pour la Nativité et d'avril à juin. D'autres patios offrent aux touristes la possibilité de loger dans les maisons qui les abritent.
À partir de la deuxième semaine de mai a aussi lieu le festival de La Dégustation (La Cata). Toutes lesbodegas (caves à vin) de Cordoue organisent des dégustations de vin. Il s'agit souvent de vins d'appellation d'origine Montilla-Moriles. On y déguste des vins comme le Fino (vin blanc très sec), l'Amontillado (vin blanc sec), l'Oloroso, le Cream, le Pedro Ximénez, le Blanc Jeune et le Blanc Pedro Ximénez.
Vers la fin du mois de mai a lieu la Fête chrétienne de Notre-Dame de la Santé (Feria de Nuestra Señora de la Salud), dont la principale journée de festivités est le 25 mai.
La Fête de la Fuensanta, aussi appelée la Veille de la Fuensanta, consiste en fêtes folkloriques chrétiennes célébrées autour du 8 septembre en l'honneur de la Vierge de la Fuensanta aux environs de l'église du même nom.
Le 24 octobre est fêté le jour del'archange Raphaël, protecteur de Cordoue, dont de nombreuses statues figurent dans les rues de la ville, notamment sur lePlace du Potro. La coutume ce jour-là est de préparer et de déguster un chaudron de riz et de viande en pleine campagne[88].
Le festival Cosmopoética : rencontre annuelle de poètes et de musiciens.
Au mois de mai : le festival deblues "ville de Cordoue".
Au mois de juin : la Nuit blanche du flamenco.
Au mois de juillet : le Festival international de guitare.
Le Festival de cinéma africain de Cordoue.
Au mois de septembre : le Festival Eutopía, festival de la création jeune où se côtoient des créations de tout type, de la musique au théâtre en passant par la littérature et la cuisine.
En novembre : Animacor, festival international de cinéma d'animation.
Cordoue abrite de nombreuses installations sportives de grandeur variée :
Le Palais municipal des sports "Vista Alegre"
Le bâtiment omnisports "El Cordobés"
Le stadium de Fray Albino
Le stade municipal El Arcángel
LesArènes de Cordoue (Plaza de Toros de los Califas), inaugurées en 1965 (pour remplacer des arènes plus anciennes construites en 1846), sont des arènes decorrida de première catégorie[92].
Plus d'une dizaine d'installations sportives municipales (Instalación Deportiva Municipal, nom abrégé en I.D.M.) dont quatre piscines.
Plusieurs romans, poèmes et pièces de théâtre évoquent la ville de Cordoue à diverses époques. Beaucoup portent sur la Cordoue médiévale. En 1974, l'écrivain françaisHerbert Le Porrier livre une version romancée de la vie deMaïmonide dansLe Médecin de Cordoue. En 2000, l'écrivain et académicien espagnolAntonio Muñoz Molina consacre un livre à la Cordoue de l'époque d'Al-Andalus,Cordoue des Omeyyades. Les romans historiques de Matilde Cabello évoquent la Cordoue médiévale :Wallada. La última luna, paru en 2007, relate la vie de la princesse et poétesse omeyyadeWallada (Xe – XIe siècles).
Parmi les livres consacrés à l'histoire de la ville,Paseos por Córdoba (Promenades à Cordoue) de Teodomiro Ramírez de Arellano, paru en 1873, a longtemps été une référence pour les historiens professionnels et amateurs.
Cordoue apparaît sur les toiles de nombreux peintres cordouans attachés à représenter leur ville et sa région. AuXIXe siècle,Rafael Romero Barros peint plusieurs paysages cordouans de son époque, commeDomingo en Córdoba a orillas del Guadalquivir (Dimanche à Cordoue sur les berges du Guadalquivir) en 1884. En 1892,Rafael Romero de Torres(es) peint un tableau historique,Colón saliendo de la Mezquita (Colomb sortant de la mosquée), qui montreChristophe Colomb en train de sortir de lamosquée de Cordoue et remarquant une femme qui n'est autre que sa future épouse. Le peintreJulio Romero de Torres peint de nombreux tableaux cordouans, dont une série de figures féminines incarnant les différents aspects ou humeurs de la ville.
↑(en) « Carmona’s cultural landscape », site culturel proposé à l'inclusion dans la liste indicative nationale de l'UNESCO, surwhc.unesco.org(consulté en).
↑a etbSimon J.Keay,« Corduba », dans Simon Hornblower, Antony Spawforth, Esther Eidinow (éds.),The Oxford Classical Dictionary, OUP Oxford,(ISBN978-0-19-954556-8,lire en ligne [surbooks.google.com]),p. 374.
↑Page "Los Carriles-Bici de Córdoba " sur le site de la Plataforma Carril-Bici de Cordoue. Page consultée par l'intermédiaire de l'Internet Archive dans son état du 28 avril 2009. Page consultée le.
↑abc etdEl complejo hospitalario, sur le site du Service andalou de la santé (hébergé par le site de la Junta de Andalucia). Page consultée le 20 août 2016.
↑Bibliotecas, sur le site de la ville de Cordoue. Page consultée le.
↑Histoire du moulin de Martos sur le site du Jardin botanique de Cordoue. Page consultée via l'Internet Archive dans son état du 27 mars 2013. Page consultée le.
↑Guide du Routard de l'Andalousie 2016, Mayenne, Hachette, 2015,p. 182.
↑Grand Robert de la langue française, Paris, Le Robert, 2001, entrée "cordonnier", tome II,p. 606.
↑El sector joyero en Córdoba, page du site de l'Asociación de Joyeros, Relojeros y Plateros de Córdoba, conservée sur l'Internet Archive dans son état du 3 mars 2009. Page consultée le 20 août 2016.
↑Les arènes de première catégorie ont été listées en 1996 par le Règlement taurin dans le Real Decreto 145/96 du 2 février 1996, titre III, article 23, 2.