Plus des trois-quarts de ce territoire sont urbanisés, 64,36 % étant effectivement construits, il ne subsiste alors en 2003 que194 hectares d’espace « rural », situés en majeure partie sur les berges de laSeine et à l’ouest, à proximité du stade et du quartier de Robinson.
C’est ainsi au centre-ville que se situe le point le plus bas du territoire à seulement trente-deux mètres d’altitude, le terrain s’élevant rapidement vers le nord-ouest et le plateau du Hurepoix où se trouve le point culminant à quatre-vingt-douze mètres, en bordure de l’autoroute A6, seulement trois kilomètres plus à l’ouest de l’hôtel de ville.
Cité industrielle importante depuis des temps reculés, l’accès naturel à la commune par le fleuve fut largement enrichi, avec le passage sur son territoire de laroute nationale 7 du nord au sud, de laroute nationale 104 d’ouest en est et à l’extrême ouest de l’autoroute A6, qui traverse la ville voisine deVillabé. S’ajoute à ce réseau national un nœud routier départemental composé des RD26,33,191,446 et448. Les transports ferroviaires sont assurés par le passage sur le territoire de deux branches de laligne D du RER. Laligne de Villeneuve-Saint-Georges à Montargis du nord au sud-ouest, avec les gares deCorbeil-Essonnes etMoulin-Galant. Laligne de Corbeil-Essonnes à Montereau, au départ de la gare municipale principale, qui dessert les gares d’Essonnes - Robinson et duPlessis-Chenet. Les obstacles naturels et infrastructures routières et ferroviaires morcellent la ville en 19 quartiers, accentuant la distinction entre les anciennes communes de Corbeil et d’Essonnes.
Corbeil-Essonnes est située auconfluent de la rivière l’Essonne et de laSeine. Le fleuve entre par le sud-est de la commune puis forme une boucle à gauche face à la commune voisine deSaint-Pierre-du-Perray. En amont, Corbeil-Essonnes n’est implantée que sur la rive gauche, en sortie de la boucle, elle déborde légèrement sur la rive droite avant de laisser la place au parc deSaint-Germain-lès-Corbeil.
Un lac est relié au fleuve par un bras mort sur la berge gauche de la boucle, site de débordement naturel du fleuve aujourd’hui utilisé comme base nautique. Le parcours du fleuve totalise ainsi six kilomètres huit cents mètres sur le territoire de la commune. Il n’est enjambé que par deux ponts, le pont de l’armée Patton en centre-ville et le pont de laroute nationale 104 plus en aval qui matérialise la limite avecÉvry au nord. Une station de mesure du débit du fleuve fut installée dans la commune en 1881[15].
L’Essonne entre par le sud du territoire, alors qu’elle est scindée en deux bras, celui de droite matérialisant la frontière avec le bourg deVillabé. À proximité de lagare de Moulin-Galant se trouve une île. La rivière se réunit avant une nouvelle séparation dans le quartier de La Nacelle. Une petite île est présente après une courbe à gauche puis trois dans le quartier de Robinson, avant une nouvelle séparation du cours d’eau. Deuxbarrages sont implantés sur le bras sud, dont un pour alimenter l’ancien moulin à poudre communal, installé sur une île avant la confluence des deux bras de la rivière. La rivière fait ensuite une dernière boucle à gauche pour entrer dans le centre-ville. La fin du parcours a été domestiquée et se fait en souterrain sous lesGrands Moulins. Seize ponts permettent de traverser la rivière sur le territoire de la commune dont deux sur laroute nationale 7.
Une forte crête marque la berge sud de la Seine sur sa rive gauche, séparant les vallées du fleuve et de la rivière, de sorte qu’une part importante de la commune, correspondant à l’ancien territoire d’Essonnes est installé dans une plaine alluviale où serpente l’Essonne en formant six îles.
Le territoire de Corbeil-Essonnes s’étale sur les deux rives de laSeine, dans une vallée s’élargissant largement vers l’aval. Le point le plus bas est situé à une altitude de trente-deux mètres, à proximité des quais de l’apport de Paris sur la rive gauche[16]. Au nord de ce point, le terrain s’élève rapidement vers l’ouest et le plateau duHurepoix.
Le centre-ville est situé à la même altitude que le fleuve, la plaine alluviale se poursuit par le lit de l’Essonne vers le sud-ouest, enserré entre le plateau du Hurepoix au nord-ouest et une crête au sud-est, séparant la rivière de la Seine, avec une pente abrupte au sud du territoire entre la route nationale 7 et le fleuve, marquée par un dénivelé de quarante mètres sur une longueur de deux cents mètres.
La rive droite est en partie occupée par la commune face au centre-ville, le terrain s’élève de façon régulière de vingt mètres sur une distance de cent mètres. Le sous-sol, typique duBassin parisien, comprend des formations decalcaire, d’argile, delimon et demeulière[17].
L’érosion et l’hydrographie ont façonné le relief de la commune, leplateau duHurepoix au nord-ouest, séparé du plateau duGâtinais au sud par l’Essonne dont la vallée s’incline vers la Seine à l’est.
La première voie de communication naturelle est laSeine. Elle a servi, depuis leMoyen Âge, au transport des céréales de laBeauce. La commune accueille actuellement sur son territoire une partie duport fluvial de marchandises d’Évry[24], principalement destiné au fret et au traitement de céréales.
La route nationale 104 (la Francilienne) au nord de Corbeil-Essonnes.
Le mode de transport fluvial historique fut rapidement connecté aux autres voies terrestres de communication. La ville est ainsi sur le passage de l’ancienneVia Agrippa, devenue l’ex-route nationale 7, qui traverse la commune du nord au sud, complétée auXXe siècle par l’autoroute A6 qui passe à l’extrême ouest du territoire et laroute nationale 104, super-périphérique d’Île-de-France, qui croise les deux premières au nord de la commune.
D’importants travaux inscrits auschéma directeur de la région Île-de-France en 1994, engagent la totale réfection de laFrancilienne entre les autoroutesA6 etA5, notamment avec le doublement duviaduc de Corbeil-Essonnes, l’aménagement de l’échangeur autoroutier Émile Zola d’accès à la commune, tout ceci avec des contraintes importantes de trafic (100 000 véhicules par jour, 4 600 véhicules par heure en pointe) et environnementales (urbanisation dense sur la rive gauche et bois classés sur la rive droite)[25].
À Corbeil-Essonnes est installé le premier pont routier permettant de traverser la Seine sur les cinq que compte département de l’Essonne, le pont de l’Armée Patton.
Ce riche réseau routier est complété par la présence importante d’infrastructures ferroviaires, la commune disposant, au nord d’une vaste gare de fret entre leszones d’activités de l’Apport de Paris et desTarterêts.
lagare du Plessis-Chenet, située au nord-est de la commune duCoudray-Montceaux, sur la ligne de Corbeil-Essonnes à Montereau et permettant de desservir le quartier de Pressoir-Prompt et l'ancienne usineAltis (IBM) à Corbeil-Essonnes ;
lagare de Villabé, située au nord-est deVillabé, sur la ligne de Corbeil-Essonnes à Montereau et permettant de desservir le quartier de la Nacelle à Corbeil-Essonnes.
Depuis la gare de Corbeil-Essonnes, leRER D permet de se rendre àParis entre 30 à50 minutes environ, àJuvisy en20 minutes environ, àMelun en30 minutes environ et àMalesherbes en45 minutes environ.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2009) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Historiquement composée de deux communes différentes, Corbeil au nord et Essonnes au sud, la ville unique conserve encore une distinction marquée entre les deux précédentes entités.
Le découpage enquartiers se poursuivit avec l’expansion démographique duXXe siècle. Aujourd’hui, on dénombre dix-neuf quartiers, résidentiels ou industriels. À l’extrême nord, leszones d’activités de l’Apport de Paris et Gustave Eiffel, puis en bord deSeine, lecentre-ville actuel, précédemment celui de Corbeil, complété par le quartier de la Gare, Chantemerle, plus au sud, le Bas-Coudray marquant une boucle du fleuve, suivi toujours sur la rive gauche par Montconseil, l’Ermitage et le Pressoir Prompt. Laroute nationale 7 marque une frontière, la chaussée ouest étant située sur l’ancien territoire d’Essonnes, avec au sud, le quartier de Moulin Galant, plus au nord, la Nacelle puis Robinson-La Nacelle et l’ancien centre-ville d’Essonnes, sur une île de la rivière l’Essonne.
Au nord de la voie ferrée se trouvent lesgrands ensembles, construits après la seconde guerre mondiale,Les Tarterêts à gauche de la RN 7, Les Coquibus, habitations et zone d’activités, leslotissements Corbeil-Nord et Les Granges à droite de l’axe routier. Face au centre-ville, accessible par le pont de l’Armée Patton se trouve le quartier Rive Droite, enserré entre le fleuve et le plateau deSaint-Germain-lès-Corbeil. À l’extrême nord-ouest, l’important site de laSnecma constitue à lui seul un quartier industriel limitrophe d’Évry[29].
Cette division importante et la présence de quartiers dits « sensibles » sur le territoire et en périphérie ont conduit l’État, la commune et lacommunauté d'agglomération Seine-Essonne à signer uncontrat urbain de cohésion sociale en 2000, succédant aucontrat de ville signé en 1994[30]. Quatre quartiers sont recensés commeprioritaires au titre de lapolitique de la ville : La Nacelle réunissant 1 600 habitants sur huit hectares[31], Montconseil réunissant 7 000 habitants sur cinquante-sept hectares[32] etLes Tarterêts réunissant 5 600 habitants sur cinquante-quatre hectares[33]. Ce dernier ensemble est aussi classé commezone franche urbaine avec le quartier voisinLes Pyramides sur la commune d’Évry-Courcouronnes[34]. En outre, deux quartiers sont inscrits comme prioritaires au titre du renouvellement urbain, L’Ermitage[35] et la Rive-Droite[36]. L’Insee découpe la commune en dix-huitîlots regroupés pour l'information statistique soit la Zone industrielle des Tarterêts, trois îlots pour le quartier des Tarterêts, Coquibus-Art de Vivre, Moulin Galant-Papeterie, Ermitage, Robinson-La Nacelle, Essonnes Ouest, Rive droite, Centre-ville, Apports Paris-Gare, Chantemerle, Essonnes Est-Nagis, deux îlots pour Montconseil et Pressoir prompt-Bas Coudray[37].
La ville de Corbeil-Essonnes est composée de vingt quartiers, dont quatre classésquartiers prioritaires : les quartiers de Montconseil, de la Nacelle, desTarterêts et Rive droite :
Au, Corbeil-Essonnes est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[38].Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant407 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 2],[39],[40]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[40]. Cette aire regroupe 1 929 communes[41],[42].
Le lieu était désignéCorboilum en 1006,Corborium,Curbuilum en 1067,Corbolium en 1184,Corbeuil[43].
Le nom de la commune trouve son origine dans legauloisCorboialo, deCorbos, nom d'homme (« lecorbeau ») etialos (« laclairière[44] »).
Le nom de la déessegallo-romaine de l’eauAcionna devenueExona puis Essonne[45], est le nom de la rivière qui donna son appellation à la commune et au département.
Au cours de laRévolution française, la commune porte provisoirement le nom deCorbeil-la-Montagne[46].
Plus tard, si l'habitatgallo-romain fut totalement recouvert auMoyen Âge, sont encore mis au jour au cours de fouilles, des monnaies gauloises en bronze et, en toute hypothèse, ce qui aurait été unevoie antique reliantLutetia àAgedincum (actuelle Sens) capitale desSenons, par la vallée de laSeine[Note 4]. Des poteries retrouvées derrière le marché couvert indiquent la présence d’ateliers depotiers à proximité de l'ancien ruisseau de Villelouvette[49]. La première chapellechrétienne fut élevée àExona vers l’an 600 à l’emplacement d’un ancien templepaïen.
Située au confluent de l’Essonne et de la Seine, la cité eut très tôt un rôle stratégique militaire et commercial, et fut capitale ducomté de Corbeil, qui dépendait ducomté de Paris.
La ville changea alors d’implantation, permettant la distinction entre Corbeil et Essonnes et disposa dès l’an 900 d’un pont sur le fleuve. C’est à cette époque aussi que fut construite l’église Saint-Exupère et l’égliseSaint-Guénault. Détruites par un incendie en 1140, la première fut immédiatement reconstruite et enrichie. En 1071, le comte Bouchard II de Corbeil fit construire les fortifications du cloître de l’église principale.
En 1628, l’explosion de la poudrerie embrasa la ville. En 1656, Jacques de Bourgoin fonda le collège de Corbeil pour l’éducation des enfants. AuXVIIe siècle, Essonnes était située sur l’importante route royale deParis àFontainebleau et disposait alors d’unrelais de poste et d’hôtels pour les voyageurs. Entre 1736 et 1738, pas moins de douze explosions ravagèrent le moulin à poudre. Le, une nouvelle explosion l’anéantit et fit quarante morts[56].
À laRévolution la commanderie fut confisquée et en partie pillée. En 1836, elle devient la propriété de Louis Feray, gendre d'Oberkampf, qui tenta une restauration[62].
En 1783, les revenus de la commanderie s'élevait à21 500 livres[63].
À la suite des protestations des riverains devant le risque couru, le moulin à poudre cessa définitivement son activité en 1822. Il devint la même année une filature de soie et une fabrique de draps.
Le fut mise en service la ligne dechemin de fer deParis à Corbeil. Ce nouvel axe de circulation permit la venue de « touristes », telAlfred Jarry qui loua une maison près des Grands Moulins, ou le peintreFélicien Rops qui passa les quinze dernières années de sa vie à Essonnes. Cela permit aussi l’accroissement toujours plus important de l’industrie locale, avec l’ouverture defilatures parChristophe-Philippe Oberkampf, l’ouverture parAymé Stanislas Darblay de la secondepapeterie d’Essonnes, de l’imprimerie de Louis Simon Crété (toujours en activité), dessucreries puis des usines de chemin de fer dePaul Decauville ouvertes en 1881 et enfin de laféculerie de Paul Doittau. En 1885, l’ancien moulin à poudre fut transformé en fabrique demagnésium. En 1892, la ville possédait cinq ports de commerce, totalisant un trafic de 22 600 tonnes de marchandises[65].
Les anciens hospices Galignani.
La ville bénéficia alors de la construction de nombreux équipements structurants, le temple protestant en 1862[66], l’hôtel de la sous-préfecture en 1863[67], la gendarmerie en 1875, la maison d’arrêt en 1883[68], le palais de justice en 1887, le marché couvert en 1893[69], parfois grâce à la générosité de notables locaux avec par exemple l’ouverture de l’hôpital Galignani en 1860, de l’orphelinat et de l’école du même nom en 1878. En 1899, ce fut leprésident du ConseilPierre Waldeck-Rousseau qui acquit le Castel-Joli sur la rive droite pour en faire sa dernière résidence[70].
Le fut inauguré l’hôtel de ville de Corbeil[71]. En 1907, la grève des ouvriers-papetiers d’Essonnes eut un retentissement national et fut sévèrement réprimée. En 1914 fut édifié l’hôtel de ville d’Essonnes.
Pendant laPremière Guerre mondiale, l'école Galignani devint l'Hôpital auxiliaire de l'association des Dames de France (HAADF)no 245[72]. La poudrerie accueillit aussi le232eRégiment d'infanterie territoriale (normalement caserné à Argentan)[73]. En juin 1916, une section de mitrailleuses stationna à Corbeil[74]. À la fin de la guerre, la ville fut bombardée une première fois en 1918, détruisant, entre autres, les vitraux des églises.
En 1928 ouvrit labiscotterie Exona qui fonctionna jusqu’en 1971[75].
LaSeconde Guerre mondiale fit plus de dégâts encore. Occupée par lesAllemands, la ville fut bombardée par lesAlliés, notamment le, où un train de munitions explosa en gare de Corbeil. Dans la nuit du au, un autre bombardement de l’ensemble des gares importantes de la région, dont celle de Corbeil, se solda ici par la chute d’unbombardierHalifax qui s’écrasa à1 h 15 sur un pavillon de la rue Gournay, abattu par laFlak. Sept corps furent sortis des décombres, les six premiers emmenés à lakommandantur deCourances, le septième retrouvé le, rapidement enterré à Corbeil[76]. Dans leur fuite, les Allemands détruisirent le pont sur la Seine, alors seul point de passage sur le fleuve entreMelun etVilleneuve-Saint-Georges.
La première volonté de fusionner les villes de Corbeil et d’Essonnes aurait été mentionnée dans les cahiers de doléances en 1789. En 1946, le préfet demanda aux maires des deux communes de réfléchir à un rapprochement. Il ne se concrétisa que le avec la création officielle de Corbeil-Essonnes[46].
En 1955 fut achevé le nouveau pont Patton, rétablissant les communications routières entre les deux rives du fleuve. En 1958 fut ouvert le lycée, qui devint plus tard le lycée Robert Doisneau et une crue de la Seine inonda tout le centre-ville[77]. En 1966 fut construite laMJC[78] cependant que la ville perdait son statut de sous-préfecture de Seine-et-Oise en vue de la constitution du nouveau département de l’Essonne. Entre 1966 et 1971, les services préfectoraux restèrent cependant à Corbeil-Essonnes, en attendant le transfert dans les nouveaux locaux d’Évry.
L’urbanisation et l’équipement de la commune se poursuivit pourtant, avec la construction de la piscine en 1967 pour compléter l’aire de baignade sur la Seine, du palais des sports en 1971, du théâtre en 1973, de l’hôpital Gilles de Corbeil entre 1982 et 1985. En 1973, le pont autoroutier de laFrancilienne doubla les capacités de franchissement du fleuve, déchargeant un peu le centre-ville du flux automobile.
En 1995, l’investissement d’IBM sur son site corbeillois permit la création de mille emplois[79].
En 2002, la ville et notamment le quartierdes Tarterêts fut le théâtre d’affrontements entre bandes rivales[80] et d’attaque de policiers[81]. En 2009, dans le cadre de la réorganisation des services de l'État, la commune perdit les services de la sous-préfecture[82].
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[83], les communes de Corbeil et d'Essonne, puis Corbeil-Essonnes faisait partie du département deSeine-et-Oise. Corbeil était d'ailleurs lechef-lieu de l'arrondissement de Corbeil créé le.
La commune était le siège de lacommunauté d'agglomération Seine-Essonne, créée fin 2002[86], et dont les compétences concernaient notamment le développement économique, l’aménagement du territoire et lapolitique de la ville. Cette intercommunalité succédait à la communauté de communes de Corbeil-Essonnes et du Coudray-Montceaux créée en 1996[87].
En 2018, la commune est également membre du Syndicat Intercommunal d'Aménagement, de Rivières et du Cycle de l'Eau, créé fin 2016 et qui regroupe 36 communes et 4 intercommunalités[89]
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Commune relativement « populaire » et traditionnellement industrielle, elle apparaît comme étant ancrée àgauche. De fait, elle fut dirigée entre 1951 et 1959 par un maireSFIO et de 1959 à 1995 par des mairescommunistes,Roger Combrisson ayant même obtenu tous les sièges du conseil municipal en 1959, avant que la ville ne soit emportée en 1995 par le candidat dedroiteSerge Dassault, alors adhérent auRPR. Le basculement partiel commença en 1988 avec l’élection de Serge Dassault auconseil général de l'Essonne pour lecanton de Corbeil-Essonnes-Est, puis son élection à la mairie en 1995. Ce choix local ne remettait pas en cause la tendance de vote supra-local puisque les électeurs choisirent à 19,79 % la listesocialiste conduite parFrançois Hollande lors desélections européennes en 1999, plaçant la liste de droite en troisième position[90].
Les Corbeil-Essonnois renouvelèrent cependant leur confiance à Serge Dassault dès le premier tour en 2001 pour les élections municipales et cantonales et en 2002 lors de l’élection législative, remportée toutefois parManuel Valls sur l’ensemble de la circonscription[91]. Cette même année, les électeurs Corbeil-Essonnois qui avaient placéLionel Jospin en seconde position avec 18,82 % des suffrages au premier tour avaient déjà voté à 19,21 % pourJean-Marie Le Pen et seulement 17,14 % pourJacques Chirac[92], qui bénéficia cependant du large report des voix pour atteindre 82,40 % au second tour, le candidatfrontiste perdant près de 2 % de voix pour n’atteindre que 17,60 %, légèrement moins que sur le plan national[93]. La tendance générale s’inversa ensuite au profit de la gauche, avec en 2004 la victoire ducommuniste Bruno Piriou sur lecanton de Corbeil-Essonnes-Ouest et les très nettes avances deJean-Paul Huchon (PS) aux élections régionales (vingt-trois points d’avance sur le candidat de l’UMPJean-François Copé) et d’Harlem Désir (PS) aux élections européennes (dix points d’avance sur le candidat UMPPatrick Gaubert). Les défaites de la droite se poursuivirent en 2007 avec l’élection sur la circonscription et cette fois dans la commune aussi de Manuel Valls (PS) et le fort plébiscite pour la candidateSégolène Royal (PS) avec onze points d’avance surNicolas Sarkozy (UMP), et à nouveau en 2008 avec la perte par la droite du canton de Corbeil-Essonnes-Est au profit de Carlos Da Silva (PS), ne laissant àSerge Dassault que la mairie, remportée de justesse avec seulement 50,65 % des voix au second tour. En 2009, à l’occasion de l’élection municipale partielle consécutive à l’annulation de celle de 2008, l’écart entre la liste UMP et la liste de rassemblement de la gauche (PCF,PG,NPA,LO, PS,EÉLV) conduite par le communiste Michel Nouaille au second tour a été encore plus minime (vingt-sept voix sur plus de 10 000 votants). En 2010 lors de nouvelles élections municipales partielles, la situation s’inversa avec plus de sept cents voix d’écart en faveur de la liste UMP face à une nouvelle liste de gauche, avec une participation encore inférieure.
Enfin, situation commune aux villes à l’électorat populaire, les Corbeil-Essonnois sont fortement sceptiques face aux instances européennes, rejetant en 1992 letraité de Maastricht à 55,92 %[94] et en 2005 le traité constitutionnel à 60,35 %, ne participant qu’à 40,25 % au scrutin européen en 2004. Une section duParti communiste français[95], un comité duParti de gauche, un comité duNouveau Parti anticapitaliste[96], une section UMP et une section duParti socialiste[97], sont présentes dans la commune.
Élections départementales de 2021 : 50,03% pour Fadila Chourfi et Alexandre Maquestiau (BC-UGE), 49,97% pour Karl Dirat et Caroline Varin (BC-UD), 25,41% de participation[121].
Élections municipales
Le maire de Corbeil-Essonnes depuis 1995 était Serge Dassault (UMP) par ailleurssénateur du département, mais le résultat de l’élection municipale 2008 a été invalidé par la décision duconseil d’État du[122]. Serge Dassault est en effet déclaré inéligible pour cause de "dons d'argent".
Lors des élections municipales partielles, son successeur Jean-Pierre Bechter (UMP) a été élu dans les mêmes proportions de voix, mais son élection a été à son tour annulée par le Conseil d'État le[123].
Le, le conseil municipal élu une semaine auparavant lui a de nouveau accordé sa confiance par trente-deux voix contre dix à son opposant[124].
Résultats des deuxièmes tours :
Élections municipales de 2001 : 51,63 % pour Serge Dassault (RPR) élu au premier tour, 19,53 % pour Bruno Piriou (PCF), 59,48 % de participation[125].
Élections municipales de 2020 : 48,54 % pour Bruno Piriou (DVG), 43,18 % pour Jean-Pierre Bechter (DVD), 8,29 % pour Jean-Luc Raymond (DIV) 34,10 % de participation[129].
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Deuxième commune du département de l’Essonne en nombre d’habitants, avec cependant douze mille résidents de moins que sa voisineÉvry, Corbeil et Essonnes, puis Corbeil-Essonnes, ont cependant toujours été des agglomérations importantes du sud francilien. Ville industrielle, Corbeil comptait déjà trois mille habitants lors du premierrecensement des personnes en 1793, sa voisine Essonnes, plus rurale et destinée à l’hébergement des nouveaux arrivants en regroupait mille cinq cents.
Au fil des années, Essonnes rattrapa peu à peu son retard, restant cependant toujours moins peuplée que la ville principale mais connaissant les mêmes variations, à savoir la perte de cent habitants chacune en 1806 et en 1846 avec des contrecoups ultérieurs à Essonnes qui perdait encore des Essonnois en 1821 et 1851, et la forte hausse de 1896, lorsque Corbeil gagna mille nouveaux arrivants et Essonnes mille sept cents en pleine période d’abondance industrielle et d’exode rural.
La tendance s’inversa pour la première fois en 1911 quand la population d’Essonnes commença à décroître alors que Corbeil continuait sa progression, dépassant cette même année les dix mille Corbeillois et n’étant que peu marquée par les pertes de la Première Guerre mondiale qui fit pourtant encore chuter Essonnes, celle-ci ne franchissant le cap des dix mille résidents qu’au recensement de 1926.
Les deux communes, encore séparées, furent cependant également impactées par les ravages de la Seconde Guerre mondiale, Corbeil perdit ainsi plus de deux cents personnes et Essonnes près de cinq cents avec une population respective de 10 976 et 10 032 habitants.
Le recensement de 1954 fut le premier qui intervint après la réunion des municipalités, la nouvelle commune de Corbeil-Essonnes comptant ainsi 22 891 habitants, et poursuivant une progression rapide pour atteindre 38 859 personnes vingt ans plus tard avant une première baisse de mille résidents en 1982 qui ne l’empêche pas de franchir le cap des quarante mille Corbeil-Essonnois lors du recensement de 1990.
La décennie suivante fit à nouveau perdre mille habitants à l’agglomération, avant une nouvelle croissance qui lui fit atteindre les 40 929 personnes lors du recensement intervenu en 2006. Avec 17,4 % de la population de nationalité étrangère en 1999, l’immigration représente alors une part importante du développement de la commune[168], le taux est ainsi quatre points supérieur à celui de sa voisine Évry, pourtant réputée plus cosmopolite. Parmi cette population de nationalité étrangère, 5,1 % sont originaires duPortugal, 3,5 % d’Algérie, 1,9 % duMaroc, 1,2 % deTurquie, 0,6 % deTunisie et 0,3 % d’Espagne ou d’Italie[169].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[170],[Note 8].
En 2022, la commune comptait 53 712 habitants[Note 9], en évolution de +5,22 % par rapport à 2016 (Essonne : +2,89 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Évolution démographique de Corbeil (1793-1953) puis Corbeil-Essonnes [ modifier ]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
3 000
3 347
3 230
3 481
3 708
3 690
4 455
4 409
4 725
Évolution démographique de Corbeil (1793-1953) puis Corbeil-Essonnes [ modifier ], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
5 030
5 221
5 541
6 016
6 392
6 719
7 541
8 184
9 182
Évolution démographique de Corbeil (1793-1953) puis Corbeil-Essonnes [ modifier ], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
9 632
9 902
10 746
10 937
11 230
11 524
11 180
10 976
22 891
Évolution démographique de Corbeil (1793-1953) puis Corbeil-Essonnes [ modifier ], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
26 805
32 192
38 859
37 846
40 345
39 378
40 929
44 223
51 049
Évolution démographique de Corbeil (1793-1953) puis Corbeil-Essonnes [ modifier ], suite (4)
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 45,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 15,8 % la même année, alors qu'il est de 20,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 24 916 hommes pour 26 038 femmes, soit un taux de 51,10 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,02 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[173]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,8
3,9
75-89 ans
4,9
10,6
60-74 ans
11,0
18,1
45-59 ans
16,0
22,7
30-44 ans
21,5
20,7
15-29 ans
22,7
23,7
0-14 ans
23,1
Pyramide des âges du département de l'Essonne en 2021 en pourcentage[174]
Hors temps scolaire, l’accueil des enfants se fait avec lescentres de loisirs Henri Wallon, La Nacelle, Montconseil, Les Mozarts, Jean Macé, Théodore Steeg, Pauline Kergomard, Le Paradis, Louis Pasteur, La Montagne des Glaises, L’Indienne, Villededon, Frédéric Joliot-Curie, Paul Éluard et Léon Cassé.
Pour l’accès de tous à la culture, la commune a mis en place lamédiathèque Chantemerle et deux annexes auxTarterêts et à Montconseil[183], laMJCFernand Léger[184] et le conservatoire de musique et danseClaude-Debussy installé dans l’ancien hôtel de ville d’Essonnes.
Trois lieux d’exposition accueillent en outre des manifestations temporaires :
l’ancienne commanderie de Saint-Jean-en-l’Isle ;
la galerie d’art située sous le théâtre de la ville depuis ; la galerie d'art s'est d'abord ouverte en 2001 dans le cloître Saint-Spire avec une exposition du peintre Pierre Scholla, puis a déménagé rue Saint-Spire en ;
La commune dispose sur son territoire de diverses infrastructures permettant la pratique sportive.
La première d’entre elles, le palais des sports regroupe un gymnase, undojo, une salle de combat, une salle d’escrime et une salle dedanse.
Le stade de Robinson est équipé d’unterrain de football et derugby, le stade Mercier ajoute à ces mêmes équipements unepiste d'athlétisme. Le stade Roger est lui entièrement destiné autennis avec six courts synthétiques, deux courts en terre battue, un court en béton et quatre courts couverts. Lestade nautique Gabriel Menut, avec trois bassins dont un olympique de cinquante mètres à toit mobile, unefosse à plongeon et des bassins d’agrément, accueille les nageurs et joueurs dewater-polo, il est complété par la base decanoë-kayak au bord de l'Essonne. Six gymnases sont implantés dans divers quartiers, deux aux Tarterêts pour lebasket-ball et levolley-ball, à Montconseil pour lehandball, à La Nacelle pour le volley-ball et letennis de table, ainsi que les gymnases Louise Michel pour le basket-ball, le tennis et le volley-ball et le gymnase Maurice Broguet qui ajoute aux disciplines précédentes lagymnastique rythmique, lejudo et l’aïkiryu.
S’ajoutent en 2009 un centre d’accueil familial spécialisé, un foyer de jour, un centre médico-psycho-pédagogique et lamaison des adolescentsLes Roches[188].
Outre ceux exerçant à l’hôpital, 83 médecins[189], 31 chirurgiens-dentistes[190], 12 pharmacies[191] et trois cliniques vétérinaires, dont la clinique vétérinaire Jean-Jaurèsassurant les urgences 24h/24h dans l’agglomération Grand Paris Sud[réf. nécessaire], sont installés (en) sur la commune.
La commune, bien qu’elle ne soit pas chef-lieu d’arrondissement et qu’elle soit voisine de la préfecture d’Évry, disposait encore sur son territoire jusqu’en 2009 d’unesous-préfecture[198].
La commune accueille sur son territoire uncentre de secours principal responsable de la sécurité des biens et des personnes de l’agglomération[216]. Une brigade degendarmerie et uncommissariat de police sont installés dans la commune, la première étant dévolue à la sécurité des communes rurales voisines et à la sécurité routière. Malgré cette présence relativement importante, la commune souffre d’une relative insécurité, notamment dans les quartiers sensibles, avec des actes de délinquances fréquents, du braquage d’un bureau de poste aux Tarterêts[217] à l’agression de fonctionnaires de police[218] entraînant des manifestations de la population[219]. Uncentre de semi-liberté est implanté en centre-ville.
La ville doit notamment faire face à des affrontements entre bandes de jeunes, issus de quartiers rivaux, notamment entre Montconseil etles Tarterêts. En 2016, la ville est secouée par la mort d'Adel, jeune de 19 ans du quartier Montconseil, choisit au hasard et tué d'une balle dans la tête lors d'une expédition punitive, et pour laquelle dix personnes seront condamnées pour meurtre en bande organisée[220].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2009) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Dès leMoyen Âge, Corbeil et Essonnes étaient d’importants sites industriels, disposant detanneries et depoudreries. C’est aujourd’hui encore, avec Évry, le cœur économique du département.
La commune est intégrée par l’Insee à lazone d’emploi d’Évry qui regroupait en 1999 soixante-six communes et 271 329 habitants, Corbeil-Essonnes étant la seconde commune en nombre de résidents avec près de 15 % du total[224].
Des vingt plus grandes entreprises installées sur ce secteur,Snecma Moteurs etAltis Semiconductor, les deux premières en importance sont implantées sur la commune avec chacune plus de deux mille salariés[225], symbolisant l’importance maintenue de l’industrie et de la construction qui représentent encore 20,8 % de l’activité économique et salariée. C’est ainsi 2 069 entreprises, dont 1 686 sièges sociaux, employant 17 790 salariés qui étaient implantées à Corbeil-Essonnes en 2006, la fonction publique ne représentant que 4,7 % contre 80,2 % pour lesecteur tertiaire.
Caractéristique de la grande banlieue parisienne restée en partie rurale, trois exploitations agricoles employant dix personnes étaient encore actives en 2000 sur la commune. Le tourisme d’affaires est aussi important dans la commune, avec trois hôtels dont un deuxétoiles pour un total de cent quarante-trois chambres. Quatremarchés sont implantés sur la commune, le principal en centre-ville lesmardis,vendredis etdimanches matin et auxTarterêts lesmercredis etsamedis matin[226].
Industrielle, la commune n’est pas épargnée par les pollutions, ainsi, quatre entreprises sont recensées dans le registre des émissionspolluantes, Altis Semiconductor pour ses rejets d’halogénoalcanes, deprotoxyde d'azote, d’ion fluorure, d’arsenic, dechrome et decuivre[227], les installations étant classées au titre de ladirective Seveso[228], Boc Edwards pour ses rejets d’acide fluorhydrique et d’ammoniaque[229], Hélio Corbeil Quebecor pour sa production de déchets dangereux[230] et la Snecma pour sa production de déchets dangereux et ses prélèvements importants d’eau[231].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2006) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Avec un taux de 31,1 %, les professions intermédiaires sont lacatégorie socio-professionnelle la plus représentée, suivie par lesouvriers, population traditionnelle de Corbeil-Essonnes, représentant encore 26,2 % des actifs. En 1999, pas moins de 18 795 personnes étaient recensées commepopulation active mais 17,3 % d’entre elles étaient au chômage, ce qui fait d’elle la commune la plus touchée du département[232], et 14,9 % ne disposaient que d’untravail précaire[233].
Reconstruite en 1893, laminoterie des Grands moulins de Corbeil, propriété dugroupe Soufflet est encore en activité et symbolise l’industrie historique de la commune à proximité directe du centre-ville. Un quai de chargement sur la Seine est installé dans le prolongement du port de commerce d’Évry.
Centre commercial Marques Avenue A6
Le centre commercial Marques Avenue A6.
Le, lecentre commercial Art de vivre rénové intégra le groupe de magasins d’usine Concepts & Distribution sous l’appellationMarques Avenue A6, rassemblant78 boutiques sur une superficie de treize mille mètres carrés.
Près de deux cents hectares du territoire municipalsont encore[Quand ?] considérés comme ruraux, majoritairement constitués debois communaux dont le bois desTarterêts au nord qui occupe plus de six hectares. Deux cents autres hectares sont classifiés comme espaces urbains non construits, constitués pour partie deparcs, jardins etsquares qui totalisent eux près de dix-huit hectares. Les deux plus importants sont le parc de La Nacelle qui occupe presque quatre hectares et le parc de Chantemerle avec plus de deux hectares. Ils sont complétés, par ordre de taille par les squaresDalimier, Maurice Riquiez,Balzac,Gustave Courbet, d’Angoulême, des Coquibus, du stade Roger, Crété, Montconseil, Saint-Léonard, Moulin-Galant,Jean Macé, de Nagis, Espar et des Castors[237].
Lesentier de grande randonnéeGR 2 traverse la commune du sud au nord en empruntant les berges de la Seine. À l’inverse de la Seine qui relève du domaine public d’État, les berges de l’Essonne sont en grande majorité privées, l’entretien étant effectué par la commission exécutive d’entretien de la rivière Essonne[239].
Divers autres bâtiments caractérisent la commune, dont la sous-préfecture, édifiées en 1862, le temple protestant au clocher en bois, inauguré le, la prison construite vers 1883, le bâtiment de l’ancien orphelinat Galignani bâti en 1878, l’ancien moulin à poudre datant duXVIIe siècle, le Castel-Joli duXIXe siècle, résidence de Waldeck-Rousseau.
Pierre de Corbeil (v. 1150- v. 1222), professeur de théologie, considéré comme l'auteur de l'office dit de Pierre de Corbeil (texte et musique), pour la Fête de l'Âne, appelée aussiFête des Fous (Festum stultorum), ouFête des Innocents, y est né ;
Jean-Baptiste Beaufol, dit Beaufort de Thorigny (1761-1825), général des armées de la République, plusieurs fois blessé au combat, né àParis, y est mort ;
La fusion avec l’ancienne commune d’Essonnes a permis de créer un nouveau blason :parti : au premier d’azur au cœur cousu degueules chargé d’une fleur de lys d’or, au second aussi d’azur aux troisépis deblé d’or posés enéventail.
Sur les deux blasons de Corbeil et Corbeil-Essonnes, l’erreur d’associer du gueules sur de l’azur en font desarmes à enquerre. Le blason de la commune est apposé sur la rameTGV 97 au titre desparrainages du matériel roulant de laSNCF par les communes[252].
La commune s’est en outre dotée d’unlogotype reprenant les blasons et devises de Corbeil et Essonnes couronnés.
Ladevise de Corbeil-Essonnes, ancienne devise de Corbeil, est « cor bello paceque fidum » enlatin, ce qui peut se traduire en français par « cœur fidèle en guerre et en paix ». Elle est complétée par l’ancienne devise d’Essonnes « crescet ad huc » en latin, dont la traduction en français est « par cela elle grandit ».
Le nom « corbillard » vient de la ville de Corbeil[253]. Au Moyen Âge, Paris était approvisionné par le port de Corbeil par des navires à fond plat appelés des corbeillards. Lors d’une épidémie de peste, les cadavres furent évacués de la capitale par ces navires[254], donnant leur nom aux véhicules funéraires. Ainsi au Moyen Âge, Corbeil - située au confluent de la Seine et de l'Essonne - est réputée pour être un carrefour commercial. Le blé arrive des plaines voisines pour être ensuite transformé dans les grands moulins de la ville. Une fois fabriqué, le pain doit être acheminé jusqu'à Paris, pour cela, on le place dans des cales de bateau à fond plat[255] tiré par des chevaux depuis le rivage. Ce transport fluvial va être renommé le « corbeillard »[253]. Cependant que, toujours au Moyen Âge, la peste bubonique refait surface en Europe. L'épidémie est terrible et fait des ravages inédits. Les rues de Paris débordent de cadavres[256]. Alors pour désengorger la capitale, on réquisitionne les bateaux de commerce pour transporter les morts loin de la ville. Le mot « corbillard »[257]" en tant que tel va apparaître à partir duXVIIe siècle[258], pour désigner ces voitures qui transportent les cercueils, sûrement par analogie entre le corbeillard et le corbillat, le petit du corbeau, souvent associé à la mort.
La commune homonyme deCorbeil dans laMarne est située approximativement sous la mêmelatitude à cent quarante-trois kilomètres à l’est.
L’expression« prendre Paris pour Corbeil » qui signifie commettre une lourde bévue, viendrait de la légende que Corbeil assiégée résista et que les assaillants, des protestants, s’en allèrent faire le siège de Paris. Les Parisiens se seraient alors gaussés de la bêtise de la situation et de la grave erreur commise par les assiégeants :« Comment espérer prendre la capitale s’il leur est impossible de prendre une petite ville d’un comté voisin… voyons, il ne faut pas prendre Paris pour Corbeil »[264].
GuyCabut et RolandOberle,Il était une fois le cyclisme à Corbeil-Essonnes ; Un siècle d’histoire, Ronald Hilre,
AbbéColas,Les Récollets à Corbeil (1635-1790), Herluison,
LéonCombes-Marne,Histoire de Corbeil à travers les siècles, Paris, Livre d'histoire,(ISBN978-2-84373-239-3)
M. A.Dufour, « Notice sur l'église Saint-Jean-en-l'Isle, à Corbeil »,Commission des antiquités et des arts du département de Seine-et-Oise, Versailles,vol. 3,,p. 52-55(ISSN1146-9994,lire en ligne)
JacquesGuyard,1789, 10 000 citoyens prennent la parole ; Les cahiers de doléances de la région d’Évry-Corbeil, Adef,
EugèneHamelin,Les rues de Corbeil-Essonnes, Xémard
Jean-PierreLacroix,La déchristianisation du district de Corbeil sous la Révolution, Amattéis,
YvonLe Blohic,L’ascension d’une famille de Corbeil : les Boisneuf (1585-1828), Société historique et Arché,
GeorgesMichel,Corbeil et Essonnes, des origines à la fusion, Libération-Presse,
OdileNave,Le lycée de Corbeil a 50 ans ! 1958-2008 : un demi-siècle au lycée Robert Doisneau, Le Livre Unique,
M.Pinard,Recherches étymologiques et historiques sur les rues de Corbeil (Seine-et-Oise), Crété,
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et406 communes de banlieue.
↑À vérifier dans François Naudet, avec la collab. de Stéphane Ardouin, Alain Bénard et François Besse,L'Essonne, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2004 (Carte archéologique de la Gaule : pré-inventaire archéologique, 91)(ISBN2-87754-086-3). Mais aucune voie antique ni borne milliaire à Corbeil-Essonnes, voire touteinscription latine, ne sont mentionnés dans leCorpus Inscriptionum Latinarum [17]. Miliaria Imperii Romani, Pars secunda, Miliaria provinciarum Narbonensis Galliarum Germaniarum, éd. par Gerold Walser, Berlin, New York, Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften, 1986, ou dans les autres corpus épigraphiques de textes latins. Une voie antique existait entre Corbeil et Étampes, pour laquelle un menhir servait de borne leugaire ; cette voie a été en partie effacée par l'extension du domaine du château du Mesnil Voisin (Lardy), et son repérage n'a pas été poursuivi au-delà de ce point[48]. On note que laBorne royale àfleur de lys classée en 1934 (« Borne à fleur de lys n° 21 de Corbeil-Essonnes », noticeno PA00087862, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture) est par erreur présentée commeborne milliaire par le sitetopic-topos, mais avec le numéro 30 (au 78 boulevard Jean-Jaurès).
↑Résultat invalidé par décision du conseil d’État du 8 juin 2009.
↑Résultat officiel sur le site de la mairie de Corbeil-Essonnes.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Selon la fiche descriptive de Louvres, les statues avaient été identifiées de 1803 à 1806 comme étant celles de Clovis et de Clotilde. Depuis, elles sont traditionnellement désignées, sans preuve, comme Salomon et la reine de Saba.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑[Bruant & Touquet 2016] Jean Bruant et Régis Touquet,« Menhirs ou bornes leugaires ? Des mégalithes aux confins des territoires carnute, sénon et parisii à l'épreuve de l'analyse cartographique », dans C. Bessin, O. Blin & B. Triboulot (éds.),Franges urbaines et confins territoriaux. La Gaule dans l'Empire (actes du colloque de Versailles 29 février-3 mars 2012), Bordeaux, Ausonius,coll. « Mémoires »,, 687 p., suracademia.edu(lire en ligne),p. 367-390 (p. 380).
↑Jean-Bernard de Vaivre, « Monuments et objets d'art commandés par Gilles Malet, garde de la librairie de Charles V »,Journal des savants, vol. 4, 1978,p. 217-239 —en ligne.
↑Marie-Claire Roux,En arrière toutes ! Des villes de banlieue dans la Grande Guerre, Athis-Mons, Maison de Banlieue et de l’Architecture,, 96 p.(ISBN978-2-9538890-8-6), p. 35.
↑Marie-Claire Roux,En arrière toutes ! Des villes de banlieue dans la Grande Guerre, Athis-Mons, Maison de Banlieue et de l’Architecture,, 96 p.(ISBN978-2-9538890-8-6).
↑Marie-Claire Roux,En arrière toutes ! Des villes de banlieue dans la Grande Guerre, Athis-Mons, Maison de Banlieue et de l’Architecture,, 96 p.(ISBN978-2-9538890-8-6),p. 44.
↑« Il y a 60 ans, Corbeil et Essonnes s'unissaient »,Le Parisien, édition de l'Essonne,(lire en ligne).
↑« Un socialiste est élu maire de Corbeil-Essonnes »,Le Monde,(lire en ligne)« M. Georges Goudin, S.F.I.O., a été élu maire de Corbeil-Essonnes par 14 voix contre 13 à M. Lecoulliard, communiste »
↑« Corbeil : changement de maire en mai »,L'Humanité,(lire en ligne)« Roger Combrisson, le maire communiste de Corbeil-Essonnes, vient de faire savoir, dans une lettre à la population, que "de sérieux et soudains ennuis de santé" le conduisent "à mettre un terme à ses fonctions" »
↑Bernard Gaudin, « Roger Combrisson »,Personnalités locales, surcorbeil.essonnes.free.fr(consulté le).
↑« Deux nouveaux maires : Mme Lesage (PC) à Corbeil-Essonnes »,Le Monde,(lire en ligne)« Mme Marie-Anne Lesage, PC, a été élue, samedi matin 23 mai, maire de Corbeil-Essonnes (Essonne), en remplacement de M. Roger Combrisson, PC, démissionnaire pour raison de santé d'un mandat qu'il détenait depuis 1959. »
↑Franck Johannes, « Dassault, dernier baroud contre les communistes. Délesté de ses trois colistiers FN, le gaulliste se présente pour la quatrième fois à Corbeil »,Libération,(lire en ligne, consulté le).
↑« Corbeil : Serge Dassault inéligible pour un an »,Le Parisien, édition de l'Essonne,(lire en ligne, consulté le)« Le Conseil d'Etat a annoncé lundi matin l'annulation des élections municipales de Corbeil-Essonnes en mars 2008. Serge Dassault, sénateur-maire UMP et son principal opposant Bruno Piriou (PC) sont tous deux déclarés inéligibles pour un an. Le candidat PC, battu de 170 voix au deuxième tour, avait introduit un recours en annulation accusant le maire sortant d'avoir distribué de l'argent aux électeurs, faussant ainsi le scrutin. Dans sa décision, le Conseil d'Etat estime que si l'ampleur des dons d'argent dont est accusé M. Dassault ne peut être précisément déterminée, « ces faits ont été, eu égard à l'écart de voix, de nature à altérer la sincérité du scrutin et à en vicier les résultats » ».
↑Sébastien Morelli, « Mort de Serge Dassault : « Je l’appelais chef » : Jean-Pierre Bechter (LR) a succédé au milliardaire décédé lundi à la mairie de Corbeil-Essonnes en 2009. Celui qui connaissait l’industriel depuis 32 ans le raconte dans une interview »,Le Parisien, édition de l'Essonne,(lire en ligne, consulté le).
↑« La délégation qui va gérer la ville enfin là »,Le Parisien, édition de l'Essonne,(lire en ligne)« L'ancien receveur des impôts Jean Delannoy, qui vient de finir une précédente délégation à Morangis, a été nommé président. »
↑« Ils vont gérer Corbeil tout l'été »,Le Parisien, édition de l'Essonne,(lire en ligne)« Un intérim qui a démarré voilà quelques jours en toute discrétion après l'invalidation de l'élection du maire UMP sortant, Serge Dassault. Dès leur arrivée, ils ont désigné trois vice-présidents et un président, Jean Delannoy. »
↑« Jean-Pierre Bechter (UMP) élu maire de Corbeil-Essonnes en conseil municipal »,Le Parisien,(lire en ligne, consulté le)« Les premiers mots du maire, qui avait remporté le second tour des municipales le 4 octobre avec seulement 27 voix d'avance sur son adversaire, le communiste Michel Nouaille, ont été en direction de Serge Dassault. « Si je suis ici, c'est grâce à vous », a-t-il déclaré à l'ancien premier magistrat de la ville, dont la présence en début de séance aux côtés du personnel administratif a été fortement critiquée par l'opposition ».
↑Bernard Gaudin, « Municipales 2010 : Jean Delannoy nommé président de la délégation spéciale », surcorbeil.info.free.fr,« Après le départ de Jean-Pierre Bechter qui a cessé ses fonctions de maire le jeudi 7 octobre 2010, c’est désormais Jean Delannoy qui assure, avec six autres délégués, la bonne marche de la mairie de Corbeil-Essonnes. Installée par le préfet le vendredi 8 octobre, la délégation spéciale va expédier les affaires courantes en attendant le scrutin du 5 décembre. »
↑« Corbeil-Essonnes : Bechter réélu maire »,Le Parisien, édition de l'Essonne,(lire en ligne)« Ce n'est pas une surprise : une semaine après sa victoire dans les urnes, Jean-Pierre Bechter a été réélu dimanche maire de Corbeil-Essonnes par le conseil municipal. »
↑AFP, « L'UMP Jean-Pierre Bechter réélu à la mairie de Corbeil-Essonnes : Le bras droit de Serge Dassault a remporté, dimanche, au second tour la municipale de Corbeil-Essonnes avec 53,71 % des suffrages »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑Marie d'Ornellas, « Municipales à Corbeil-Essonnes : Serge Dassault savoure la victoire de son bras droit »,Le Parisien, édition de l'Essonne - Municipales 2014,(lire en ligne, consulté le)« Jean-Pierre Bechter (UMP) a célébré dès 22 heures sa large victoire. L’édile est arrivé en tête avec 56,52 % des suffrages face à Bruno Piriou (PCF, 43,47 %), qui présentait une liste citoyenne et d’union de la gauche ».
↑Gérald Moruzzi, « Corbeil-Essonnes : un passage de relais en douceur entre Jean-Pierre Bechter et Bruno Piriou : Malgré plus de dix ans d’affrontement incessants entre les deux hommes, le conseil d'installation du nouveau maire Bruno Piriou (DVG) s'est déroulé sans heurts. Jean-Pierre Bechter, son prédécesseur qui ne siégera pas, a défendu son bilan. »,Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,(lire en ligne, consulté le)« Opiniâtre opposant à ce que beaucoup appellent le « système Dassault », Bruno Piriou [...] qui se donne pour ambitions « la vérité et la réconciliation », préfère annoncer sa feuille de route pour les six années à venir. Et elle est chargée. ».
↑Dans une gravure d'Iswelinc, qui représente le plan de l'île Saint-Louis et des deux ponts, avec les rues projetées et exécutées vers 1618, on remarque sur la Seine un coche d'eau, nommé corbillac, parce qu'il faisait le trajet de Paris à Corbeil. Richelet écrit conformément à l'étymologie, corbeillard.
↑J.N. Biraben, Les hommes et la peste en France et dans les pays européens et méditerranéens, Mouton, 1976
↑Est-il possible, dit-elle [la Seine], qu'on me doive toujours parler de cette Sapho et de ce Cléodamas ? il n'y a point de corbillard qui ne me rompe la tête de leur vertu et de leur mérite (Mlle de Scudéry,p. 260, Rathery et Boutron, Paris, 1873)