Pour les articles homonymes, voirCoque.
| Règne | Animalia |
|---|---|
| Embr. | Mollusca |
| Classe | Bivalvia |
| Sous-classe | Heterodonta |
| Ordre | Veneroida |
| Super-famille | Cardioidea |
| Famille | Cardiidae |
| Genre | Cerastoderma |
LaCoque commune ouCoque blanche (Cerastoderma edule ouCardium edule) est uneespèce demollusquesbivalves de lafamille desCardiidae. Il est difficile de la distinguer de lacoque glauque.
Coque la plus consommée, elle est nommée, selon les régions,coque,bucarde,rigadelle etrigadeau (ourigadot, dans l'ouest de laFrance),sourdon,hénon,demoiselle,maillot oumourgue, oupagne auSénégal.



La coque présente deuxvalves identiques légèrement dissymétriques, ce qui permet de distinguer la valve gauche de la valve droite. Leur sculpture externe est formée de 22 à 26 côtes radiaires. Le corps est délimité par le manteau qui se soude dans la région postéro-ventrale pour former deux petits siphons dirigés vers l’arrière (siphons courts car l'animal vit en moyenne à un centimètre de profondeur)[1] : le siphon ventral inhalant est pourvu de nombreux petits tentacules et est ouvert en permanence. Le siphon dorsal exhalant, un peu plus court, permet le rejet de l’eau et des excréments. Le pied, organe locomoteur, est long et coudé en son milieu. À sa base, se trouve un rudiment de glande àbyssus (plus fonctionnel à l’état larvaire) qui secrète un seul filament mince, transparent.
L’appareil reproducteur n’est constitué que d’une gonade, en forme de grappe, située à la surface et à la base du pied, s’étendant dans le corps par de multiples ramifications ciliées débouchant sur de nombreux sacs, les follicules germinaux. La gonade n'est discernable à l’œil nu qu'en période de maturation sexuelle. Ladifférenciation sexuelle de cette espècegonochorique (dont la maturité sexuelle est principalement conditionnée par des températures hivernales basses et une hausse significative de la température de l’eau de mer au printemps[2]) se manifeste par ses ramifications orange pour la coque femelle et blanches tuméfiées pour la coque mâle. La ponte, de mars à octobre, est suivie d'une fécondation externe qui donne des larvesvéligères se métamorphosant au bout de 3 à 6 semaines[3]. La coque n'atteint la taille de 4 cm qu'à l'âge de 3 ans, son âge moyen (elle atteint exceptionnellement 10 ans)[4].


La coque vit continuellement enfouie dans le sable à quelques centimètres sous la surface.Dès que la marée la recouvre, elle lance ses deux siphons à la surface. L'animal est du type trophique defiltreur suspensivore, captant les matières organiques en suspension dans l'eau de mer transitant à la surface du sédiment. Son alimentation est constituée principalement dephytoplancton (dinoflagellés,diatomées), dezooplancton (Ciliophora, gamètes et larves), dezoospores, de bactéries et de détritus organiques ou non[5].
Son pied coudé lui permet d'effectuer des bonds pour échapper à ses prédateurs (poissons, mouettes, étoiles de mer)[6].
La coque est un bivalveendogé, c'est-à-dire vivant dans le sol, se répartissant des sables fins aux vases sableuses. Il s'agit donc d'un animalubiquiste, qui peut habiter dans desbiotopes variés. Elle vit enzone intertidale, zone dulittoral située entre les limites extrêmes desmarées. Sa répartition estagrégative. Sonaire de répartition indique qu'elle peut tolérer une large gamme de températures (de près de 3 °C en Norvège à près de 30 °C au Sénégal) et de salinité (espèceeuryhaline (en)). De plus, les coques sont des organismesectothermespoïkilothermes (à sang froid), la température a donc un impact direct sur lemétabolisme avec un Q10 max de la respiration de 1,093. Les individus vivent en moyenne 2 à 4 ans, mais peuvent atteindre les 10 ans.
Cerastoderma edule
Valve droite et gauche du même spécimen:
Cerastoderma edule var.belgicum
Valve droite et gauche du même spécimen:
Cerastoderma edule var.maculatum
Valve droite et gauche:
Cette espèce est dite « estuarienne » car elle se trouve majoritairement à l’embouchure d’estuaires ou enbaies sableuses protégées. Sonaire de répartition va de laNorvège auPortugal. On peut la retrouver jusqu’auSénégal et se retrouve en plus faible densité enmer Méditerranée. Elle vit sur une large proportion de lazone de balancement des marées.
La France est le troisième ou quatrième producteur mondial de coques en fonction des années (la production se situant autour de 10 000 tonnes par an, dont 25 % en élevage, dans des entreprises decérastoculture), après les Pays-Bas et le Royaume-Uni[7]. La baie de Somme, avec ses hénonnières (colonie de coques appelée hénons) est la première zone de production française. Le portdu Crotoy doit à cette pêche sa première place nationale[8].
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