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Le coq, animal familier qui sait se faire entendre, a trouvé une place importante dans de nombreuses religions et traditions. Symbole universel, les vertus qu'on prête à ces animaux, qualifiés de solaire, sont en effet innombrables. Porte-bonheur, prophète guérisseur, le coq incarne souvent le courage, l'intelligence, et on l'associe volontiers à la résurrection.
On attribue au coq de nombreuses qualités en rapport avec ses caractéristiques physiques ou son comportement.
Sa démarche, le buste en avant, le fait passer pour fier. Parce qu'il a pour lui seul de nombreuses poules, on en a fait un symbole de virilité : il est d'usage de dire d'un homme qui cherche à séduire les femmes qu'il fait le coq.
Parce qu'il porte à ses pattes de dangereux ergots et qu'il ne rechigne pas à se battre dans des combats à mort, on a fait du coq un symbole de bravoure. Dans l'Antiquité grecque, le coq représentait le courage militaire. Les Romaines sacrifiaient un coq àMars, le dieu de la guerre, chaque premier jour du mois qui porte son nom. Laplume de coq noir était, en Chine, l'emblème du guerrier courageux et intrépide.
Dans le monde indien, le coq est associé au dieu de la guerreKarttikeya, dont l'iconographie comporte souvent l'oiseau à ses côtés ou en tant qu'emblème sur son drapeau (connu sous les noms deकुक्कुटध्वज (Kukkuṭadhvaja) en sanskrit et deசேவல் கொடி (Seval kŏḍi) en tamoul, soit « Drapeau au coq » dans les deux langues)[1].
Attribut traditionnel d'Asclépios : fin de l'Apologie de Socrate.
Le coq est universellement un symbole solaire parce que son chant annonce le lever du soleil, l'arrivée du jour si bien qu'on a pu croire que c'était lui qui le faisait naître. Cette tradition est explicite dans la pièce de théâtre leChantecler d'Edmond Rostand (1910).
Pour les chrétiens, le coq est l'emblème du Christ (on le retrouve dans la forme donnée aux lampes des potiers chrétiens de Grèce et de Rome[2] et oiseau de résurrection[3]) etsymbole de l'intelligence venue de Dieu[réf. nécessaire]. On lui prête le pouvoir de chasser les démons[3].
AuMoyen Âge, le coq symbolise leprédicateur qui doit réveiller ceux qui sont endormis[3].
Le coq est aussi le symbole du reniement desaint Pierre (il est un attribut récurrent du saint) qui, selon l'Évangile, aurait renié Jésus trois fois avant que le coq chante deux fois. Par la suite, chaque chant du coq rappelle au saint sa trahison[3]. Le coq, témoin de la trahison de Pierre, serait placé sur les clochers pour rappeler aux hommes leur faiblesse[4]. Comme le Christ, il annonce l'arrivée du jour après la nuit, c'est-à-dire, symboliquement, celle du bien après le mal. Le coq-girouette du clocher, toujours face au vent, symboliserait ainsi le Christ rédempteur qui protège le chrétien des péchés et dangers[5]. Toujours est-il que la tradition du coq de clocher est attestée auIXe siècle, puisque le plus ancien coq de clocher connu, qui se trouve àBrescia, en Italie, date de 820[6],[7], et qu'une bulle pontificale duXe siècle aurait imposé le coq sur les clochers en souvenir de saint Pierre[8].
Dans la culture islamique. Il est comparé aumuezzin, le religieux chargé d'appeler aux cinq prières quotidiennes de l'islam : comme lui, il réveille les croyants et les invite à la prière. Le muezzin remplit son devoir depuis une tour de la mosquée appeléeminaret.
Symbole solaire adoré par de nombreuses civilisations, le coq est aussi l'objet de rituels sanglants.
Les sacrifices d'animaux, en particulier de volailles, sont fort nombreux dans l'histoire de l'humanité. Ils ont pour but de s'attirer la faveur des dieux.Les Romains sacrifiaient des coqs aux dieux pour obtenir la protection de leur maison.AuXVIIe siècle, les marins de l'île deCeylan, au sud de l'Inde, offraient des coqs au roi des vents pour s'assurer une navigation sans encombre.EnAlgérie, avaient lieu des sacrifices rituels de milliers coqs, le mercredi, dans le lieu-dit des Sept-Sources ou Sept-Fontaines,Seba-Aïoun, aux septDjinns[9]
Le coq s'associe au thème de l'enlèvement deGanymède parZeus.
AuBénin où l'on pratique un culte appelé Vodoun, le coq est un symbole de vie. Selon la tradition, pour faire revenir à la vie quelqu'un qui est mort violemment, il convient de faire tournoyer un coq vivant par les pattes au-dessus de la dépouille. L'animal est ensuite sacrifié, et son foie est mangé cru. Ces rites ont traversé l'Atlantique avec les esclaves africains et survivent, enHaïti notamment, sous le nom deVaudou.
EnGuinée-Bissau, au sud duSénégal, le peuple des Bijogos se sert de poulets pour savoir si les étrangers sont les bienvenus. Leur roi ne peut décider seul d'accueillir un visiteur : il doit demander à l'esprit protecteur du village sa bienveillance. Pour cela, il saisit un poulet et lui tranche le cou d'un geste sûr. Quand le poulet s'immobilise, le roi verse les dernières gouttes de son sang sur une statuette représentant l'esprit protecteur. Une prêtresse l'aide à interpréter la réaction de l'esprit.
Le coq a donné naissance à des chimères, monstres à l'aspect composite.
Le basilic est un animal fabuleux qui a l'apparence d'un coq à queue de dragon ou d'un serpent aux ailes de coq. Pour le voir naître, il faut qu'un coq âgé de sept ans ponde un œuf, le dépose dans du fumier et le fasse couver par un crapaud ou une grenouille. La bête qui en sort, mi-coq, mi-reptile est redoutable : son regard ou son souffle suffit à tuer quiconque l'approche.
Un cocatrix est un animal fabuleux qui possèderait une tête de coq, des ailes de chauve-souris et un corps de serpent.
L'hippalectryon est un animal fabuleux de l'antiquité grecque, qui possède l'avant d'un cheval et l'arrière d'un coq.
L'un des personnages duRoman de Renart est un coq, nommé Chantecler, ou Chanteclerc.
Vidofnir est, dans la mythologie nordique, un coq perché au sommet de l'arbreYggdrasil.
Caïus Silvius Torpetius, né àPise, grand officier de la cour deNéron, fut séduit par les idéaux pacifistes. Converti parSaint Paul en l'an 68, il engendra la colère de l'empereur par son refus d'abjurer sa foi chrétienne. Il fut torturé, martyrisé et décapité à Pise et son corps jeté dans une barque sur l'Arno en compagnie d'un coq et d'un chien censés se nourrir du cadavre. Le courantLigure ramena la barque jusqu'au rivage de l'actuelSaint-Tropez, autrefois appelé Héraclès. Les moines de l’Abbaye de Saint-Victor deMarseille, propriétaires auXIe siècle de la presqu'île, et de toutes les terres adjacentes, trouvèrent la barque, cachèrent le corps du saint martyr et élevèrent une chapelle qu'ils baptisèrent « Ecclesia Sancti Torpetis ». Torpes devint finalement Tropez. On raconte que le coq s'arrêta dans un champ de lin à quelques kilomètres de là et il se dit parfois (mais c'est uneétymologie fantaisiste) que le « coq au lin » donna son nom au village deCogolin.Quant au chien, il se serait nommé Grimaud (« chien » en ancien français)[réf. nécessaire]. La tête de Torpetius est encore conservée et vénérée à Pise.
Durant leXVIe siècle, un crime fut commis àBarcelos sans que le coupable soit démasqué. Les habitants étaient donc sur le qui-vive. Un jour apparut un homme de Galice sur lequel se portèrent tous les soupçons. Malgré les protestations de son innocence, il fut immédiatement arrêté par les autorités. Personne ne voulait croire que cet homme se rendait àSaint-Jacques-de-Compostelle pour remplir un vœu ; qu'il était un fervent dévot du saint que l'on vénérait à Compostelle, ainsi que de saint Paul et de Notre-Dame. C'est pourquoi il fut condamné à être pendu… Au moment où on le conduisait à l'échafaud, il demanda à être présenté devant le juge qui l'avait condamné. On l'emmena alors à la résidence du magistrat qui, à ce moment même, était en train de festoyer avec quelques amis. Devant eux, il réaffirma son innocence, montra un coq rôti sur la table et s'exclama : « il est aussi sûr que je suis innocent qu'il est sûr que ce coq chantera au moment où on me pendra ». Toute la salle éclata de rire, mais personne ne toucha au coq. Et ce qui semblait impossible arriva. Au moment où le pèlerin allait être pendu, le coq rôti se dressa sur la table et chanta. Personne ne doutait plus de l'innocence du condamné. Le juge courut à la potence et quelle ne fut pas sa stupéfaction quand il vit le pauvre homme la corde au cou, mais le nœud refusant absolument de se serrer. Immédiatement délivré, on le renvoya en paix. Quelques années plus tard, il revint à Barcelos et il fit ériger un monument en hommage à la Vierge et à saint Jacques.
Dans la ville deČeská Třebová enBohême-Moravie (actuelleRépublique tchèque), dans un temps reculé, un magistrat eut le malheur d'égarer le sceau de la ville. En colère, les habitants s'accordèrent pour le pendre. La potence fut dressée et le prêtre accompagna le condamné au supplice. Jusqu'à ce qu'un coq se mit à chanter et à gratter le fumier sur lequel il se tenait, mettant au jour le sceau égaré. Depuis cet événement, le coq figure dans les armes de la ville.
Un coq intervient notamment dans lescontes de Grimm suivants[10] :
Moitié de coq, ouMoitié de poulet sont des intitulés habituels d'un conte-type (AT 715) fréquent notamment dans l'Ouest de la France. Une version de ce conte, intituléeBout d'Canard, a été publiée en 1888 par Charles Marelle, puis, traduite en anglais, sous le titreDrakestail parAndrew Lang en 1890 dansThe Red Fairy Book.
Le Coq d'or (en russeСказка о золотом петушке, Skazka o zolotom petouchke) est un conte en vers d'Alexandre Pouchkine[11] qui a inspiré un opéra (Золотой Петушок, Zolotoï Petouchok) deNikolai Rimski-Korsakov. Dans le conte, le coq surveille les frontières du royaume et annonce la guerre.
Le coq est unmeuble d'armoiries que l'on rencontre fréquemment[12].
On dit du Coq,armé de ses griffes,barbé de sa barbe,becqué de son bec,crêté de sa crête,membré de ses jambes, lorsqu'ils sont d'un autre émail que son corps.
On nomme aussi Coqchantant, celui qui a le bec ouvert et semble chanter ;hardi, celui qui a la patte dextre levée.
Le coq est représenté de profil, la tête levée, la queue retroussée, dont les plumes retombent en portions spirales et circulaires.
Un dragon à tête de coq est appelé basilic. Les ailes du basilic sont préférentiellement formées de plumes, et non membraneuses comme celles du dragon.
Un coq :
Lerobinet se dit en allemand « Hahn », cock/(Wasser)-hahn, c'est-à-dire « coq » (également appelérobinet ouchanticleer). Les britanniques aussi quelquefois usent leur mot « cock » (« coq » en anglais) en combinaisons pour décrire quelques types de robinet ;sillcock,stopcock.
Le club de football anglaisTottenham Hotspur a un coq comme son emblème. Il y a aussi une statue d'un coq à l'entrée de leur stade en Londres.
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